Jairo Erik Gale

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? ♣ La mort, je l'ai effleurée du bout des doigts... J'ai même presque réussi à la saisir, mais finalement, c'est moi qui l'ai donnée à quelqu'un, et pour cela, je me sens déjà moi-même un peu effacé du monde. C'est comme une petite mort pour soi que d'avoir ôté la vie à autrui. Du moins, c'est comme ça que je raisonne. Depuis, je fais tout pour me racheter, auprès de n'importe qui. La première personne qui passe, ou ceux qui partagent mon quotidien dans ce qu'il a de plus intime... Une fois que l'on a vu la mort en face, on se sent un peu désabusé par tout ce qui peut y avoir trait, parce qu'on sait. On sait quel effet ça fait de se retrouver nez à nez avec sa propre perte, et cela n'a rien d'exaltant. Tout ce que je sais, pour l'instant, c'est que j'espère vivre le plus longtemps possible et que je me battrai pour être le seul décisionnaire de ma mort.

POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? ♣ Depuis quelques temps maintenant je me suis voué à la cause des rebelles, celle qui consiste à renverser le Capitole afin de rétablir la paix à Panem et redonner à ses habitants une certaine idée du bonheur, car c'est un concept qu'ils ont totalement oublié. Un fantôme, qui erre ça et là, invisible aux yeux des hommes, sans espoir de se faire remarquer ni saisir. Le droit à la poursuite du bonheur, c'était un principe inaliénable il y a bien longtemps... Mais eux, semblent en avoir décidé autrement. Je me suis promis de ne plus jamais laisser faire ça. Du coup, après les Hunger Games, je me suis investi dans un nouveau combat, une nouvelle lutte acharnée, pour quelque chose de grandiose : la liberté. Et si ma vie devait être sacrifiée pour garantir ça aux générations futures, eh bien soit, je n'hésiterai pas une seule seconde à la donner. Pour l'amour du bonheur et la rage de vaincre. C'est la seule façon que j'ai trouvée de me racheter de l'erreur que j'ai commise il y a un peu plus de quinze ans, et si cela signifie que je doive cesser d'exister, je m'y tiendrai.

QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ? ♣ Je ne suis pas particulièrement fier d'avoir remporté les Hunger Games lors de leur cinquante-neuvième édition... J'estime avoir eu beaucoup de chance de m'en être sorti, et pourtant je ne m'en suis pas sorti indemne... Pourtant, il y a bien quelque chose qui m'a aidé. Procrastinateur de nature, j'agis toujours différemment dans l'urgence, et souvent efficacement. Je pense que c'est ce que l'on appelle l'instinct de survie. Je suis sans doute passé pour un pleutre, mais je me rappelle avoir fait tout ce que je pouvais pour éviter une confrontation avec un autre tribut, à ce moment-là. Je ne voulais pas avoir affaire à quelqu'un, parce que cela serait revenu à le tuer ou à me faire tuer, et ni l'une ni l'autre de ces possibilités n'était envisageable pour moi. J'ai donc tenté d'éviter le conflit et me suis référé à mon aptitude pour le pistage, afin de prendre des directions différentes de celles des autres tributs, ou bien les mêmes quand ils étaient suffisamment éloignés de moi. Par ailleurs, j'ai su être très rapide (encore une fois du fait de l'urgence de la situation), tant pour les déplacements que lorsqu'il m'a fallu attaquer... et cela m'a valu de faire une belle erreur.

AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ? ♣ Uniquement la soeur de mon meilleur ami de toujours. Elle s'appelait Mariposa, mais moi je l'appelais Mary, et j'en étais éperdument amoureux, sans jamais l'avouer à qui que ce soit, et surtout pas à mon meilleur ami Orion, car après tout, elle était sa soeur, ce qu'il avait de plus précieux. Elle avait quatorze ans lorsqu'elle participa aux jeux de la faim, la cinquante-neuvième édition tout comme moi. Nous étions les deux tributs choisis pour représenter notre district, le district numéro un. Je suis responsable de sa mort, bien que ce fut accidentel. Je me repens chaque jour d'avoir mis fin aux siens et ne cesse pas de l'aimer autant, sinon plus que je l'aimais lorsqu'elle était encore en vie. Le seul répit que je m'accorderai sera le moment où je devrai la retrouver.

APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? ♣ Comment apprécier quelque chose que l'on nous force à faire? On n'est pas en mesure de faire ce discernement lorsque l'on se retrouve face à ce genre d'obligation. En ce qui me concerne, chaque nouvelle édition ravive la blessure cuisante que j'ai conservé du temps où j'étais moi-même dans l'arène. Ayant vécu l'expérience de l'intérieur, je bouillonne constamment lorsque je vois les tributs se démener corps et âme pour s'en sortir. Je me mets à leur place, je revis les instants d'horreur que j'ai moi aussi dû endurer, les doutes, la violence, la souffrance aussi. À chaque fois, les jeux me font l'effet d'une lame enfoncée en plein coeur, et j'en ressors toujours plus meurtri que la fois d'avant. Je ne guérirai jamais de cette plaie, cela fait déjà seize ans...

TU APPRENDS QU'UNE RÉVOLTE EST ENVISAGÉE PAR CERTAINS, TU RÉAGIS COMMENT ? ♣ Comme je l'ai dit, j'ai fait de la cause des rebelles ma raison de vivre et ma rédemption. Je ne saurais vivre un seul instant sans me dévouer entièrement à ce combat que, cette fois, j'ai choisi de mener, au nom de la liberté et du bonheur. Mon destin est enchaîné à celui de cette lutte, et encore une fois je ne saurais m'en sortir indemne. J'ai déjà commencé à m'investir dans ce mouvement, en tant qu'informateur, dans la mesure où j'ai accès au Capitole. Je tisse alors des liens utiles pour notre projet, je recontre les bonnes personnes... Un rôle d'ambassadeur en quelque sorte. En tous les cas, je mènerai l'attaque de front, et rien ne saura me faire vaciller ni dévier de mon objectif.



JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. DU COUP, MON NOM N'A plus aucune chance d'être tiré. J'EXERCE LE MÉTIER DE mentor, par obligation, mais autrement je travaille à l'hôtel de ville ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE ne supporte pas d'être mentor, mais mon occupation à l'hôtel de ville me permet d'être en relation directe avec les administrations des autres districts, ce qui est très utile. JE SUIS DANS LE 1er DISTRICT. AYANT trente-et-un ans J'ai déjà PARTICIPE AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende pour les autres. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

tell us your story.

J'avais quinze ans, j'étais bien trop jeune et préservé pour devoir recevoir la mort comme un coup de poing reçu de plein fouet. L'affronter comme une vieille ennemie, engager un combat à la loyale sans avoir rien à perdre... Mais, à quinze ans, j'avais tout à laisser dans cette abomination que fut la cinquante-neuvième édition des jeux de la faim : mon enfance, ma famille, mes amis... et mes espoirs. Remarquez, l'enfance, je ne sais pas véritablement ce que c'est, on me l'a volée dès le moment où j'ai vu le jour. Le Capitole nous arrache à toute perspective de bonheur dès le berceau, et j'aurais dû dès lors m'apercevoir de l'inhumanité qui se cache derrière cette organisation. Mais l'ignorance ne peut être un préjudice lorsque l'on naît à peine. J'avais eu quinze ans pour me préparer à ça. Entrer dans une arène qui tenait plus de la jungle que d'un champ de bataille et se préparer à encaisser, encore et encore, les coups venimeux de l'adversaire. Mais pour moi, l'adversaire à ce moment-là ne se résumait pas à la poignée de gamins qui avaient été envoyés comme moi à l'abattoir, mais bien au Capitole. Je m'étais juré de le traquer sans fin et de le réduire à néant si je sortais vainqueur de ces jeux. Et c'est ce qu'il s'est passé, à mes dépens. Je n'avais pas prévu de devenir l'auteur d'un meurtre accidentel, surtout lorsqu'il s'agissait d'une des personnes qui comptait le plus au monde pour moi. Mariposa n'avait rien demandé à personne et avait été jetée dans le gouffre béant de la mort tout comme moi et les vingt-deux autres tributs. Elle s'en était sortie jusque-là, et je ne pouvais en être que soulagé, car, du haut de ses quatorze ans, personne ne pensait qu'elle tiendrait aussi longtemps. Je priais tous les soirs à un dieu inexistant pour qu'elle s'en sorte indemne, même au prix de ma propre vie. Car je l'aimais. D'un amour secret et sage, mais pas moins flamboyant. Je serais mort pour elle, mais c'est le contraire qui s'est produit alors que je me battais avec ce garçon du district douze, qui voulait m'envoyer à la mort. Je n'avais pas de grandes chances de survie : ce gars-là était âgé de dix-sept ans et bien plus imposant que moi. J'avais été contraint de me livrer dans un combat à mort contre lui malgré tous mes efforts pour l'éviter. À l'époque, j'étais armé d'une hallebarde qui ne m'avait jamais trahie jusque-là, et pourtant elle le fit à ce moment précis, lorsque Mariposa s'interposa alors que je m'apprêtais à assener un coup à mon adversaire. La hallebarde l'éventra aussi sèchement qu'un couperet et je ne pus me retenir de lâcher un cri de terreur alors que sa tête heurta le sol dans un bruit fracassant. Je ne pouvais pas lui venir en aide, car mon adversaire semblait avoir dans l'idée que le combat allait continuer. La rage me brûlait le ventre, et les larmes m'aveuglaient, tant et si bien que je frappais sans trop savoir. Mais j'étais entré dans une sorte de transe animée par la tristesse et la colère, et c'est une véritable vendetta que j'opérai alors sur le garçon qui me combattait. Il tomba à terre, dans une mare de sang à laquelle se mêlait également celui de Mariposa qui demeurait ouverte. Je tombai à genoux près d'elle, le corps ruisselant de sang, et la pris dans mes bras, elle qui était totalement mutilée. Sa respiration déjà faible ne faisait que s'amoindrir chaque seconde, et elle ne parvenait pas à déglutir. Du sang s'écoulait de sa bouche, et sa chute l'avait encore blessée de quelques ecchymoses... Je restais là, sanglotant, la tenant dans mes bras, en regardant ce que j'avais de plus cher au monde, s'effacer. Ses yeux se troublaient et s'embrumaient, et son visage ruisselait de mes larmes qui lui tombaient dessus comme une averse d'été. J'ai fait ça pour te sauver, tu n'y es pour rien... Je pensais t'offrir une chance de vivre un peu plus longtemps que moi, je me savais condamnée... Au moins, je n'aurai plus à subir ça à nouveau... Elle articulait difficilement, ses mots étaient hâchés, entrecoupés d'inspirations si difficiles qu'elle semblait vivre une véritable torture... Et la mort l'arrachait peu à peu à moi. Elle me murmura dans un dernier soupir Reste près de moi... Je l'enlaçai aussi fort que je pouvais, comme si j'essayais d'empêcher la mort de me la prendre... Ca va s'arranger, je te le promets. Oh, Mary, je ne voulais pas te blesser, je ne voulais pas, je te l'assure. Je t'aime, je t'aime depuis toujours, jamais je n'aurais voulu te faire de mal. Ca va aller, ne t'en fais pas, il suffit simplement de soigner cette plaie... Mes mots résonnaient comme une plainte dans l'arène, une plainte déchirante et troublante de sincérité... Mais Mariposa était déjà partie. Son coeur s'était arrêté de battre une seconde à l'unisson avec le mien et s'en allait maintenant là où je ne pourrai la rejoindre que lorsque ma propre heure viendrait, alors que le sablier continuait envers et contre tout de couler. Je mis ma main sur ses yeux demeurés ouverts, pour les refermer, et arrachai un morceau de tissu pour les lui bander... Une bien maigre sépulture, je l'avoue, mais je ne pouvais lui offrir meilleure cérémonie. En l'embrassant une dernière fois, sur le front, je posai sa tête sur le sol rocailleux et effleurai ses cheveux avant de partir, secoué de spasmes et de sanglots déchirants, sans me retourner. Ses dernières paroles résonnaient en moi comme un écho persistant. On n'oublie jamais les derniers mots de ceux qui meurent. Les siens étaient gravés en moi à jamais.

merci ethne pour les avatars, ils sont vraiment parfaits! je m'attèle à rédiger ma fiche dès aujourd'hui, j'espère la terminer avant mercredi... en tout cas merci d'avoir accepté que je prenne le scénario (:

et voilà, il ne me reste plus que l'histoire à rédiger. ethne, jusque-là, est-ce que ça colle avec ce que tu voulais?

ça me rassure, j'aurai certainement besoin de ton aide pour l'histoire, notamment sur le fait de savoir si je dois inclure la rencontre avec ethne dedans, et surtout pour convenir de ce qui s'est dit entre jairo et le père d'ethne. tu voudrais bien me mpotter pour me dire comment tu vois les choses s'il te plaît? merci!

Rebienvenue
Bradley

merci tout le monde! ♥ je suis toute love ce soir...
j'écrirai sûrement l'histoire demain, ou peut-être ce soir on verra bien...