Il neigeait aujourd’hui, la neige dans le cinq n’était pas si rare mais tout de même, j’appréciais sa présence et le silence qu’elle posait sur la vie. Tout me semblait plus beau, plus lumineux quand mère nature déposait son manteau blanc cotonneux. L’école venait de finir, je venais de quitter mes amis pour me diriger vers la maison, encore une fois j’entamais ce que j’aimais appeler mon deuxième service. J’allais travailler à la boutique pour aider mes parents, en ce moment, je travaillais plus dans l’atelier, en taillant des pièces de cuir, coupant des peaux, tressant des lanières diverses. L’avantage de ces diverses taches, je savais me servir d’une arme blanche, je connaissais beaucoup de nœuds différents. Après tout ça me serais utile si par malheurs mon nom venait à sortir pour les jeux. J’aimais l’odeur du cuir tout juste fait, j’aimais être prés de mon père et sa présence me rassurait, il était pour moi un modèle, attaché à ses valeurs qu’il défendait contre vent et marrée. Il ne fallait pas être d’une intelligence brillante pour noter la rancœur que mon père avait contre le capitole et ses idées stupides. Mais de là à dire qu’il était un rebelle, il y avait un monde, la sécurité de sa famille passait avant toute chose. Je m’engageais dans la grande rue lorsque je vie quelques pacificateur occupé à discuter et fumer plus qu’à réellement prêter attention à nous. Dans le district, nous n’avions pas de gros problème avec eux, nous n’avions pas d’animosité, certains étaient même des personnes très gentilles comme Ezra, s’était un jeune homme qui avait débarqué il y a quelques temps, toujours souriant et à l’écoute des habitants. Je ne l’avais jamais vu avoir une once d’animosité contre qui que ce soit.
Ma rue était belle aujourd’hui, le soleil couchant à travers les nuages donnait une couleur dorée à la neige, les toits semblaient pareil à des toisons d’or, les jardins comme recouvert de fleurs dorées je comprenais mieux pourquoi ma grand-mère aimait cette période. Au loin je pouvais voir les fumées de nos centrales s’engouffrée dans le ciel tel des lapins apeurés par le monde. J’arrivai à hauteur de la boutique et je pouvais déjà voir qu’il y avait des clients à l’intérieur, je reconnaissais leurs voix pour certains pour d’autres, il me fallut attendre d’entrer dans le magasin pour les reconnaître. La clientèle était souvent la même ici. Deux femmes qui venaient faire rafistoler leurs vieux manteaux de peau ou encore le maire qui adorait nos chaussures de curies. En passant j’hochais la tête pour saluer respectueusement tout le monde et déposa un baisé sur la joue de ma mère. Je me dirigeai promptement vers la cuisine, uniquement bercée par la lumière de la fin de journée. Attrapant un petit pain je jetai machinalement mon sac et tout en commençant à manger ma victime, je pénétrais dans l’atelier. Mon père transpirait à grosse goûtes, il devait être ici depuis plus d’une dizaine d’heure. Mais même épuisé, il gardait son sourire car il aimait ce qu’il faisait. Comme à mon habitude je me jetai rapidement sur lui en lui disant
« Papounet, devine qui est rentrée de l’école pour te faire un gros câlin. » Ma tête se lova dans son dos bien que transpirant, rien que sa présence me faisait du bien.. Il hocha la tête avec son sourire pour me signifier qu’il était heureux de me voir. Je repris rapidement mes propos. « Tu veux que je fasse quoi aujourd’hui ? Découpage, tannage, autre chose ? » Mon regard se posa dans le sien attendant une réponse et rapidement il me dit
« Tu peux t’occuper de la découpe, nous avons vingt et une peaux à coupé pour demain, moi je dois finir deux trois choses, essaye d’avancer au plus vite. »
J’hochai la tête et prit rapidement place devant la table de découpe, mon tablier n’avait pas bougé tout comme mes gants de protection. J’aimais la sensation du couteau fendant une peau normalement protectrice, j’aimais les petits poils qui virevoltaient comme pour m’encouragé dans mon travail.. Soudain, la sirène sonna, les ouvriers avaient terminés leurs journées et cela voulait dire qu’il ne nous restait plus qu’une heure d’ouverture. Souvent, ils venaient déposer leurs habits de travail et ma mère gratuitement les rapiéçait. Ma mère est une femme de cœur, il aime aussi notre vie et me ressemble beaucoup quant au caractère, ce qui parfois nous pose quelques problèmes de compréhensions. Mais elle savait se faire aimée de tous un peu comme moi, nous étions facile à vivre et positive la plus pars du temps. J’entamais ma troisième peau lorsque ma mère entra en se protégeant le nez avec un mouchoir. Pour elle, les odeurs étaient bien trop forte et la répugnait voilà pourquoi on lui laissait la tache de la boutique. Elle me fit sursauté en cognant la porte contre le buttoir ce qui me fit me tourner vers elle. Elle lâcha son mouchoir un instant pour me dire
« Chérie, vas en boutique, je dois prendre un coup de téléphone important. » elle disparut sans même attendre ma réponse comme souvent d’ailleurs.
La boutique n’était pas ma partie préférée, j’aimais le contact avec les gens mais l’argent me dérangeais, j’avais toujours la sensation de voler les autres car pour moi notre travail était presque plus un loisir. Jetant mes affaires de travail, je partie dans le magasin. Il n’y avait plus personne, je devais donc juste attendre qu’un client entre maintenant. Je rêvassais comme souvent, en effet, j’aimais imaginer les autres districts que je n’avais jamais vu, la vie des gens au capitole qui devait être très différente de la notre. Soudain, la portée d’entrée retentis, un homme en tenu de pacificateur entra dans le magasin, je ne reconnu pas son visage, après tout je ne devais pas tous les connaitre non plus. Alors armée de mon plus beau sourire je dis à l’homme devant moi
« Bonsoir, et bienvenu, puis-je vous aider ? »
J’attendais une réponse de sa pars, venait il chercher une commande, passer une commande, venait il nous embêter car l’odeur l’avait importuné, lui seul pourrait me le dire…