Clay L. Kennedy-Fawkes △ correspondances : 617 △ points : 0 △ à Panem depuis le : 03/02/2012 △ humeur : Combattif △ âge du personnage : 29 ans.
| Sujet: KENNEDY-FAWKES ∞ « Guns can be useful after all. » Ven 6 Sep - 10:04 | |
| clay lawrence kennedy-fawkes❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ BEFORE : - Spoiler:
Clay Lawrence Kennedy-Fawkes, jeune homme de 27 ans pourrait bien être confondu avec son jumeau. Portrait craché du chef des rebelles dont la tête est affichée partout, il est inutile de dire que cela pourrait peut-être lui porter préjudice. Toutefois, si vous lui demandez si ça le dérange, pas le moins du monde. Plus ou moins proche de son frère, il ferait tout pour lui, allant même jusqu'à prendre sa place si quelqu'un en avait après lui. Habitant du District 7, il lui arrive de passer de districts en districts lorsque les affaires de Julian l'y obligent, même s'il vaut mieux pour Clay qu'il ne connaisse pas les réelles intentions de son jumeau. Non pas qu'il ne lui fasse pas confiance, mais il est plutôt réservé concernant l'idée de prendre les armes contre le Capitole, bien sûr, ce n'est pas pour ça qu'il obéit plus aux règles que quiconque. Plutôt Pacifiste, son métier de médecin passe avant tout. La passion des plantes, il l'a connu grâce à sa mère, ainsi, il connait donc toutes les caractéristiques propres aux différents végétaux que l'on peut trouver. Naïf, il peut également être tenté de croire un malhonnête, sans forcément s'en rendre compte. Têtu comme une mule, essayez donc de le faire changer d'avis, si cela concerne Julian ou une personne innocente en danger de mort, vous n'y arriverez jamais. Ce genre d'attitude lui vaut parfois quelques ennuis et il a tendance à foncer tête baissée. A l'image de son frère, il n'est pas réputé pour être de petite taille et maigrichon, c'est même plutôt le contraire. Plutôt carré, s'il venait à vous cogner vous pourriez avoir mal... Cependant, s'il sait être un peu violent, il sait également être doux comme un agneau avec ses "patients". Généreux, il ne faillira jamais ses proches, c'est d'ailleurs l'une des choses qu'il craint le plus : décevoir et échouer. Chez lui, le moindre échec le fait culpabiliser, si bien qu'il lui arrive parfois d'être perturbé de ce côté là. Clay vit en quelques sortes ses propres Hunger Games tous les jours que Dieu fait.
Parlons-en, de ces jeux de la Faim. Depuis que Julian y a participé, il voue une haine sans borne à ce principe, bien qu'il ne l'ai jamais vraiment aimé depuis son plus jeune âge. Le jeune homme se rappellera toujours de l'angoisse, des heures passées à craindre le pire pour son identique. C'était comme s'il avait été là. Il s'en souvient encore tant son souffle était resté coupé des jours durant. Après tout, ils ne sont pas jumeaux pour rien. La nomination de son frère restera à jamais gravé dans sa mémoire, et il ne cesse de s'en faire pour lui. Bien qu'il ne veuille pas prendre les armes, il se pourrait qu'un jour il réalise qu'il n'y a peut-être pas d'autre moyen, que d'affronter le Capitole de front. Qui plus est, Clay ne se leurre pas, il sait que ses connaissances en médecine pourrait être un plus considérable du côté des rebelles.
Je m'appelle Clay Lawrence Kennedy-Fawkes, j'ai presque 29 ans. Certains d'entre vous pensent me connaître mais sûrement font-ils erreur. Je ressemble trait pour trait à mon frère jumeau, Julian, chose normale pour de vrais jumeaux me direz-vous. Originaire d'une famille modeste du District 7, j'ai malheureusement dû quitter celui-ci, la faute aux médias et au statut de mon jumeau, être chef des rebelles ne passe pas inaperçu à Panem. Ma petite vie tranquille s'arrêta donc il y a maintenant un peu plus d'un an, et depuis lors, un tas de choses me sont arrivées... Ce serait trop long à expliquer ici. Etant médecin dans mon district natal, j'ai pu améliorer mes compétences, résidant à présent au District 13 et étant un membre à part entière malgré ma sainte horreur de l'absence de lumière. Aujourd'hui, je suis donc toujours médecin, mais un ordre étant un ordre, je me retrouve avec une arme dans les mains, destiné à devenir un soldat, comme tous les autres, alors que je suis des plus pacifiques, en temps normal.
L'on me décrit souvent de naïf et de trop gentil. Ce sont là, ma plus grande qualité et mon plus grand défaut. Je travail actuellement sur la naïveté, et pour tout vous dire, j'avoue être beaucoup moins dupe depuis que mon cousin, Raven m'a sorti des griffes du Capitole. A force de recevoir des coups, je peux à présent vous dire que je suis quelqu'un de : discret, parfois mystérieux, avenant envers autrui, courageux, déterminé et rebelle. Rebelle ? Apparemment ce trait de caractère semble être héréditaire, mais dans mon cas, il a juste mis du temps à se révéler au grand jour. Inutile alors de vous dire que je ne supporte pas la façon de faire du Capitole. J'avais déjà un souci avec les Hunger Games qui m'avaient arraché mon frère pendant de longues journées (heureusement pour moi il s'en est sorti), mais aujourd'hui, les choses sont bien pires. Je n'ai d'yeux que pour un seul Pacificateur, celui qui m'a fait mordre la poussière pendant des semaines, celui à cause de qui, je me suis retrouvé amnésique pendant au moins un mois, sans parler des autres séquelles. J'ai nommé, monsieur Blackbird-Crowley. Il serait sûrement la seule personne que je souhaiterais tuer en ce bas monde, et pourtant je suis non-violent. J'ai bien changé en deux années, et je ne veux plus jamais être manipulé ou me faire marcher sur les pieds. Concernant les séquelles physiques, grâce à ce cher Pacificateur, je me retrouve avec le symbole du Capitole gravé dans la chaire de mon dos. Ayant eu les jambes brisées, j'ai un signe distinctif, par rapport à mon jumeau, je boite légèrement dès que j'appuie sur ma jambe droite. Au moins, peut-être que l'on ne nous confondra plus...
about games and relative.
(choisissez au moins cinq questions qui sont les plus pertinentes pour la présentation de votre personnage, et supprimez les autres ainsi que le spoiler. répondez en un minimum de cinq lignes.)
QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ? Ce n'est que partie remise. A dire vrai, je n'ai pas vraiment tout compris. Au début de la révolte j'étais complètement amnésique et peinais à me remettre de mes blessures. Je n'ai vraiment pris part à "la révolte" qu'à partir de Janvier. Et encore... Cantonné au Treize je n'ai pas fais grand chose hormis me remettre sur les rails de la médecine. C'est triste que le Treize ait échoué, et toutes ces morts n'en sont que plus dures à avaler, mais à qui la faute ? Le Treize était-il seulement prêt contre l'armement du Capitole ? Qui a sous-estimé l'autre ? Je ne pense pas que les dirigeants d'une guerre devraient être si confiants en leur "potentielle victoire". D'après ce que j'ai compris de cette révolte... C'est bien à cause de ce genre d'attitudes que l'on en est arrivé là.
➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ? Pour être honnête, je m'y sens pas vraiment bien, mais à force de vivre sans la lumière du jour, j'ai fini par m'y habituer - en quelques sortes. Je ne m'y ferais jamais vraiment, la forêt me manque énormément mais ce ne serait pas sûr pour moi de sortir, je l'ai compris il y a bien longtemps maintenant. Alors je me contente d'ignorer les longs couloirs et je me focalise sur mes rares occupations. Rares peut-être... Mais qui sont très prenantes.
➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ? L'homme ferait tout pour survivre. Je ne peux pas blâmer les vainqueurs des jeux pour toutes les morts qu'ils ont sur la conscience. Ayant eu l'expérience de mon jumeau, je sais que ce n'est pas facile, de gagner. Gagner a un prix, et dans le fond... Je pense que gagner est tout de même une malédiction. Je ne les envie pas, mais j'éprouve de la compassion pour eux. Bien sûr, je ne souhaite à personne de mourir, mais ce qu'il serait encore mieux, ce serait d'anéantir totalement les jeux de la faim.
➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS EVENEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ? Oui, un peu, mais pas en prenant les armes. Je me suis surtout inquiété des morts et des blessés. J'ai tout fais pour être le plus efficace possible auprès de ceux-ci. J'ai été confronté à la mort même si je n'ai tué personne avec aucune arme. Le pire moment aura sûrement été le bombardement du Treize. C'était la panique... Partout, et je pense moi-même avoir échappé de peu au pire.
➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ? Je ne les supporte pas, ça répond à votre question ? Pourtant, je garde en mémoire deux pacificateurs différents. Pour l'un, je lui voue une haine sans borne depuis qu'il a essayé de me manipuler et de me tuer. Pour l'autre, et bien qu'il m'ait plus ou moins torturé, il fut également celui qui m'aida lorsque je me trouvais dans les ténèbres. Je pense que tous les Pacificateurs ne sont pas "mauvais", pour certains, ce n'est pas un choix, mais ils sont très peu. La grande majorité se complait dans ses actes malsains, et ceux-là, je ne les apprécie vraiment pas.
JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé/..., AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A plus aucune CHANCES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE médecin-soldat ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'j'adore soigner les gens, mais les tuer ce n'est clairement pas un passe-temps.... JE SUIS DANS LE 13ÈME DISTRICT. AYANT bientôt 29 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT. tell us your story. - Spoiler:
MAY THE ODDS BE EVER IN YOUR FAVOR. ADOLESCENCE
Une pluie diluvienne ne cessait de tremper le sol du District 7. En cette saison, cela ne choquait personne mais causait bien des soucis. Comment pouvaient-ils récupérer du bon bois sec par ce temps ? Pourtant, bon nombre d’habitants se trouvaient dehors à courir dans les rues à la recherche d’un bon petit repas à se mettre sous la dent. La chose n’était pas aisée pour certains d’entre eux, dont les Kennedy-Fawkes. Non pas qu’ils étaient malheureux, non, on ne pouvait pas dire que leur petite vie de famille était triste, mais ils ne roulaient tout de même pas sur l’or. A 16 ans à peine, Clay apprenait déjà son futur métier. Avec l’aide de sa mère il en apprenait un peu plus tous les jours, et savoir reconnaître les différentes baies était devenu indispensable et surtout urgent pour lui. En effet, il était de réputation qu’au District 7, tout le monde devait commencer à travailler de bonne heure, et l’adolescent n’échappait pas à la règle. Enfoncé dans la forêt trempé, sa capuche sur la tête pour se protéger de la fraîcheur comme il pouvait, le jeune garçon observait, nommait et touchait toutes les plantes qu’il pouvait bien apercevoir. C’était l’un des rares moments passés sans son frère, et même s’il ne l’avouait pas, il ressentait déjà ce vide, comme si une part de lui manquait. Comme s’il n’était pas complet. S’arrêtant devant un buisson, il sortit son petit calepin de fortune dans lequel il gribouillait ses impressions et griffonnait parfois quelques dessins, mais par ce temps, il était difficile de se montrer productif.
Il n’était pas dur de s’enfoncer dans les bois car ils se trouvaient dans la partie de Panem la mieux desservie, mais Clay voulait toujours en voir plus, et intérieurement, il songeait déjà à une petite escapade dans différents District, voir du pays. Etrangement le Capitole n’était pas une destination qui le faisait saliver… Sentant finalement son ventre gargouiller, il fit volte face en rangeant son carnet, faisant bien attention aux animaux qui pourraient s’aventurer dans le coin, bien qu’avec cette pluie, ce serait étonnant. Les cheveux trempés malgré sa protection, il se mit à courir entre les arbres, les herbes et les feuilles mortes. Celles-ci manquèrent d’ailleurs de le faire glisser plusieurs fois. La récolte de cette journée n’était pas très concluante, tout comme ses observations, et il devrait bien rentrer à la maison les mains vides. Heureusement que leur père avait toujours des ressources sous la main. Fermier de métier, bien qu’il vendait la plupart de ses produits, il en conservait toujours un peu pour eux, au cas où les « courses » ne donnaient rien de bon. Arrivant au centre ville, il manqua une nouvelle fois de tomber par terre, ses chaussures mouillées (sous lesquelles restaient collées des feuilles mortes) ne l’aidait pas à passer inaperçu. Ce fut donc complètement trempé qu’il franchit le seuil de la porte de la maison.
« Clay Lawrence Kennedy-Fawkes ! ». La voix de sa mère résonnait déjà, et il savait que ça allait sans doute un peu barder pour lui. Mais si la brune arriva avec un air pincé, les traits de son visage ne restèrent pas longtemps figés, arborant rapidement un sourire maternel. « Je t’avais demandé de ne pas sortir par ce temps, ça ne sert à rien. ». Approchant une serviette pour envelopper son adolescent trempé de la tête aux pieds, elle le déshabillait déjà. Sans un mot, Clay retira sa veste, ses chaussures et toutes les couches qui dégoulinaient. Puis, une fois enroulé dans la serviette chaude restée près du feu, il sourit à sa mère. « Je ne pouvais pas perdre une journée de plus, tu sais bien que je vais devoir travailler d’ici l’année prochaine. Je devrais même être en train de ramener de l’argent pour que l’on puisse remplir convenablement nos assiettes. ». Lorsqu’on venait du District 7, on apprenait depuis son plus jeune âge qu’on ne mangeait pas à sa faim, sauf si l’on faisait parti des gens riches. Ce qui n’était pas vraiment le cas de leur petite famille. Oh, le jeune garçon ne le vivait pas si mal, on s’y faisait vite aux bruits de son estomac. A la remarque de son fils, la jeune femme se contenta d’hocher la tête et de déposer un baiser sur son front. « Va te laver et te sécher, ton père ne va pas tarder à rentrer. ». Acquiesçant, Clay s’exécuta, avant de finalement se tourner vers sa mère. « Julian est rentré ? ». Elle signa à la négative.
Au regard que lui lança sa mère, il sut ce qui la tracassait. C’était la même chose depuis leurs 12 ans lorsque la Moisson approchait. Clay, lui, n’osait jamais vraiment y penser, non pas qu’il avait peur pour lui, mais il craignait avant tout pour son frère jumeau. Qu’arriverait-il s’ils devaient être séparés ? Qu’adviendrait-il de lui si le Capitole l’emmenait ? Tout autant de questions qui trônaient dans sa tête et auxquelles il ne voulait songer. Pas ce soir. Alors il se noyait dans ses calepins, dans la reconnaissance des baies et autres plantes capables de nourrir, de soigner ou encore de tuer. Il savait que ces connaissances lui serviraient un jour, à lui, ou à Julian. Et au fond, il n’avait peut-être pas eu tort…
Jour de la Moisson. Le jour tant redouté de toutes les familles ayant des enfants entre 12 et 18 ans. Leur mère avait mis un point d’honneur à les rendre, lui et son frère, présentables. Non pas qu’ils étaient souvent négligés mais passer le plus clair de son temps dehors n’aidait pas à rester propre comme un sous neuf dans le District 7. La boule au ventre, Clay n’arrivait pas à se détendre. S’il n’en montrait rien à ses parents, il ne pouvait mentir à son jumeau, qui devait clairement sentir toute cette tension qu’il emmagasinait. Cela faisait maintenant plusieurs années qu’ils avaient réussi à passer entre les mailles du filet. Mais cette fois-là, il savait que les choses allaient probablement mal tourner. Alignés en rang, on ne tarda pas à entendre l’hymne significatif des Jeux, tout comme on entendit rapidement la voix étrange du responsable du District faire son discours habituel. Le jeune garçon haïssait ces jeux depuis bien des années, il trouvait ça déplacé et complètement mesquin. Prendre des enfants pour les obliger à combattre à mort était une chose qu’il n’arrivait pas à comprendre. Rien que pour cela, il détestait toutes les personnes ayant attrait, de près ou de loin, au Capitole. Les Pacificateurs, il leur crachait dessus, au sens figuré bien sûr, et ces fous de la Grande Ville, il leur riait au nez. Non vraiment, il n’aimait pas ces pratiques. A côté de son frère, Clay respira longuement, comme à chaque fois, puis, il essuya ses mains moites sur son pantalon, mais son visage, lui, restait impassible. Il attendait le verdict. Le nom de la fille fut prononcé à voix haute, et la gorge de l’adolescent se serra un peu plus. Jetant un coup d’œil à Julian il pinça les lèvres. La majorité des enfants autour d’eux ne faisaient que ça, se regarder, priant intérieurement pour que leur nom ne soit pas tiré au sort. Vint finalement le tour au garçon d’être appelé. Il serra les poings, récitant une prière muette. Le verdict tomba.
A l’entente du nom de son frère, Clay écarquilla les yeux, se sentant défaillir. Il avait mal entendu, oui c’était une erreur. Il avait rêvé. C’était ça, il cauchemardait, se trouvait encore dans son lit, Julian dormant sagement à quelques mètres. La silhouette de son jumeau s’éloignait déjà de lui, alors qu’il essayait de le rattraper. On ne pouvait pas le lui arracher comme ça. Qu’il le prenne avec lui se disait-il. L’idée de prendre sa place effleura son esprit, mais il était trop occupé à vouloir le retenir, il ne pouvait se résoudre à le voir participer à cette boucherie, bien qu’il savait que Julien était fort et malin. Se débattant, il fut bientôt poussé en arrière, tentant vainement d’hurler un « Je me porte volontaire », mais aucun son ne sortait de sa bouche, il était bien trop choqué. Ce jour-là fut le plus horrible de sa vie, tout comme les autres qui suivirent jusqu’à la fin des jeux. Cette moisson marqua l’adolescent à vie.
CAUSE THAT'S MY JOB YOU KNOW. VIVRE AVEC
Le nez dans ses calepins, le jeune homme ne relevait la tête que pour contempler l’extérieur. C’était une journée relativement calme, il n’avait pas eu beaucoup de personnes à soigner aujourd’hui, et au fond, c’était mieux ainsi. L’adolescent de 16 ans était bien loin, et avait surtout grandi. Mais la maturité lui éclaté au visage le jour de cette fameuse Moisson. Les semaines qui avaient suivies avaient été les pires de sa vie, et il s’était renfermé sur lui-même, ne regardant les interviews et autres bêtises du Capitole que par pure obligation. Chaque fois qu’il dû regarder les combats dans l’Arène, il en eut des hauts le cœur. A chaque fois, son cœur lui-même n’avait fait que tambouriner dans sa poitrine et jusqu’à ses tempes. Par chance, Julian avait gagné, son jumeau était toujours en vie, sain et sauf, mais ça ne les avait pas empêché d’être tous deux marqués à vie. Les Hunger Games étaient capables de changer bien des personnes, aussi banales pouvaient-elles être. Pendant toutes ces semaines passées, Clay avait eu l’impression de ressentir chaque émotion, chaque angoisse de son jumeau, à moins qu’il ne s’agissait seulement des siennes qui passaient souvent au quintuple lors de la diffusion des jeux. Pourtant, l’adolescent de ce moment-là n’avait cessé d’encourager son frère de façon muette. Tout ce qu’il lui importait à l’époque, c’était qu’il lui revienne vivant. Il ne voulait pas ressentir ce vide jusqu’à la fin de ses jours et il regrettait tellement que sa voix n’ait pas portée ce jour-là, lui qui avait voulu se donner en pâture aux jeux pour le sauver lui. Lors de la courte entrevue qu’il avait pu avoir avec son frère avant son départ pour le Capitole, il lui avait donné l’un de ses précieux calepins, dans lequel était répertorié quelques noms de baies et plantes nutritives, ou encore celles qui pourraient tuer n’importe qui. Clay n’était pas un tueur dans l’âme, et il voulait éviter ce genre de massacre, mais égoïstement, son jumeau comptait avant tout.
Depuis, à chaque Moisson, le jeune homme devenait amère, contrarié, ou encore angoissé. Pour les autres. Tous ces jeunes qui allaient devoir une nouvelle fois s’affronter jusqu’à la mort, il ne pouvait plus le tolérer.
Observant par la fenêtre, Clay savait que l’heure d’une énième Moisson approchait, et qu’il se devrait d’être là. Peut-être y verrait-il Julian, bien que celui-ci fût totalement engagé dans sa cause rebelle. De son côté, le médecin hésitait à rejoindre cette cause, car il osait encore penser que les armes n’étaient pas la meilleure solution. Mais peut-être se voilait-il la face ? Peut-être que la colère de Julian vis-à-vis du Capitole commençait à le ronger lui aussi de l’intérieur, après tout, n’avaient-ils pas soufferts tous les deux de ce vide pendant cette Moisson ? Les séparer fut une erreur de la Grande Ville, et au fond, il savait que ces riches paieraient un jour pour leurs méfaits, ça n’empêcherait pas une nouvelle rébellion. Mais pour l’instant, Clay faisait son métier avant tout autre chose, aidant les plus démunis, donnant conseil aux plus jeunes bien qu’il n’ait jamais été tiré au sort. Plusieurs fois, le jeune homme a hésité de postuler en tant que médecin là-bas, mais à chaque fois il recula, non pas par peur ou lâcheté, mais parce que ça ne changerait fondamentalement rien.
Ils furent bientôt réunis sur la grande place, et cet affreux souvenir ne tarda pas à lui revenir en mémoire. Meurtri au plus profond de lui, il comprenait les parents, et surtout ceux qui ne verraient pas leur enfant revenir en vie auprès d’eux. Aligné le plus loin possible dans la foule, Clay ne jetait pas le moindre regard aux Pacificateurs et autres membres du Capitole. Lorsqu’il le faisait, ce n’était que pour leur envoyer un regard noir, malgré lui. En tant que médecin, il serait là pour soutenir les familles, chose qu’il faisait depuis que son propre frère avait été tiré au sort. Clay voulait aider les gens le plus possible, car lui-même avait été marqué par ces Jeux de la Faim. Oui, le jeune homme ne voulait pas prendre les armes, mais ça ne l’empêchait pas d’être un rebelle dans l’âme. Il se refusait simplement de l’admettre…
Septembre 2311, sous-sols du District 13.
« Bonjour Clay, comment vous sentez vous ? ».
La voix de la jeune femme résonnait à mes oreilles comme une douce mélodie, calme, apaisée et si avenante. L’on m’avait dit être au mois de Septembre, c’était bien de le savoir, j’avais perdu toute notion du temps qui pouvait bien s’écouler à l’extérieur de ces murs. Pourtant, il n’y avait pas si longtemps, je savais parfaitement dans quel endroit je me trouvais, et quel était mon but dans la vie. J’étais censé aider les gens, malades, blessés, toutes sortes de cas différents à traiter avec les seuls moyens du bord. Malheureusement, tout avait basculé, et mon monde protégé devint un enfer. Enfer dont je ne me souvenais pas. Plus. J’étais arrivé au District Treize pour la seconde fois grâce à Raven H. Abernathy, mon cousin. Du moins, c’était ce qu’il m’avait dit. A mon réveil dans cette pièce sordide, il était devenu le seul repère acceptable dans ce coin, avec peut-être cette jeune femme, blonde, au teint claire qui me disait quelque chose mais dont je ne me souvenais pas encore. J’avais beau me répéter son prénom dans ma tête, rien ne semblait vouloir revenir. Pour ça, on m’avait visiblement attribué un « psy », censé m’aider à récupérer une once de mémoire et de souvenirs. Jusqu’à présent, cela ne semblait pas vraiment fonctionner, je me méfiais encore de la plupart des gens ici et ne supportais que la présence de Raven. Inutile de préciser que lorsqu’on avait osé me mettre Julian sous le nez, j’avais tout bonnement pété un fusible… Se trouver face à un double alors qu’on ne savait déjà pas remettre de l’ordre dans ses propres affaires, ça avait de quoi vous faire devenir dingue. C’était sûrement pour cette récente crise que la brune était là, alors que je ne la voyais que quelques heures par semaine, normalement. C’était la seconde fois de la journée, ce n’était donc, sûrement pas prévu. Malchance pour elle, je n’étais pas d’humeur à parler de choses que j’ignorais, je n’avais pas plus avancé depuis sa dernière visite. A dire vrai, je faisais peut-être juste un déni. Un jumeau, Raven m’avait pourtant prévenu, mais je n’arrivais pas à m’y faire malgré cette sensation étrange quand il s’était trouvé dans la même pièce que moi. L’on m’avait alors dit que je lui en voulais peut-être inconsciemment, pour quelles raisons ? Je ne les connaissais pas encore, la barrière de mes souvenirs étant bien trop épaisse. J’avais beau leur dire, ils ne voulaient pas démordre. Selon eux, je serais forcément amené à retrouver la mémoire, mais si ça ne revenait jamais ?
« Vous n’avez rien à me raconter ? ». Mes prunelles se reposèrent sur la jeune femme, je l’avais presque oublié, m’égarant dans des souvenirs beaucoup trop récents pour être intéressants. « Que s’est-il passé avec votre frère ? ». Bien sûr, qu’elle était au courant, pourquoi le demander ? Plissant le nez, je me contentai de croiser les bras, fuyant presque son regard à présent, je n’étais pas d’humeur à ça. Et puis… Bien qu’on soit le portrait craché l’un de l’autre, lui n’avait visiblement aucune séquelle visible. Etions-nous seulement censé nous entendre ? Le problème, avec ce genre d’amnésie, c’est que tout le monde vous mettait au pied du mur, pour tout, c’était comme… S’il vous racontait une vie qui ne semblait pas être la vôtre malgré des détails pertinents et qui pouvaient être cohérents avec votre caractère. Les choses auraient peut-être été plus simples, si le Capitole n’avait pas essayé d’abuser de cette amnésie en m’inventant une vie. En attendant, je ne devais faire qu’avec des ressentis qui m’étaient propres, et autant vous dire que ceux-là… Ils n’étaient pas franchement faciles à analyser. Surtout quand vous étiez pris de migraines à force de trop penser. D’ailleurs, sans que je ne m’en rende vraiment compte, je passais ma main sur mon front en fronçant les sourcils, une migraine arrivait, trop de choses en une journée, et je n’aspirais qu’à une chose. « Où est Raven ? ».
Octobre 2311, sous-sols du Treize.
« Je n’y arrive pas, c’est toujours bloqué. » avais-je rétorqué à l’attention de la brune au calepin désespérément rempli de notes futiles. Puis j’avais croisé les bras, en me redressant sur mon fauteuil, qu’on avait eu la décence de me prêter pour que mes jambes prennent l’habitude de rester pliées un certain temps. « Ca va finir par revenir, ne vous inquiétez pas. ». Je lâchais un soupir lasse, cela faisait déjà plus d’un mois et bien qu’on me raconte différentes scènes de ma vie, rien ne semblait vouloir faire « tilt ». Fronçant les sourcils, l’air soudain boudeur, je finis par l’observer. « Il n’y aurait rien de plus… Direct ? Je veux dire, ça fait plus d’un mois que je n’arrive pas à franchir cette barrière, il doit bien y avoir une raison non ? ». La réflexion médicale semblait l’emporter sur le reste, et bien que je ne m’en rende pas compte sur le moment, cela sautait clairement aux yeux du psy et de ceux qui m’entouraient de temps à autre, à savoir Callie et Raven. Concernant Julian, ce jumeau qui me ressemblait trait pour trait, je n’avais pas voulu le revoir… C’était beaucoup trop perturbant, comme si ma barrière psychique s’affolait dès qu’il entrait dans mon champ de vision. C’est à ce moment précis de ma réflexion que la psy leva les yeux et reprit la parole. « Il y aurait bien un moyen. ».
Novembre 2311, quelque part au District Treize,
L’on avait essayé l’hypnose, pour essayer de se rapprocher au mieux de mes souvenirs cachés au fin fond de mon esprit, mais cela ne donnait pas grand-chose. Il restait bien une technique, qui pouvait marcher mais se révéler traumatisante. La psy n’évoqua pas l’idée tout de suite, préférant se concentrer sur des pratiques plus courantes comme les discussions ou l’hypnose. Voyant que ma patience atteignait des limites, elle finit par cracher le morceau, un jour. Il fallait progresser ou bien laisser tomber et se reforger une identité. Je n’étais pas résolu à errer dans un monde aussi dangereux, et en pleine révolte, sans me souvenir de quoi que ce soit hormis du lien qui m’unissait à mon cousin. Lorsqu’elle évoqua l’idée d’une mise en situation, je ne compris pas tout de suite ce qu’elle voulait dire par-là. A dire vrai, je ne me rappelais pas de mes cauchemars, pourtant, j’en avais, plein, à ce qu’on m’avait dit, mais concernant quoi ? Je ne savais pas. Oh, le Capitole m’avait dit que j’avais été torturé, mais par qui ? Et surtout… Pourquoi le Treize se donnerait-il tout ce mal pour m’aider à recouvrir la mémoire ? Sur le moment, je fus perdu dans un trop plein d’informations. Surtout que je commençais seulement à réellement me remettre de mes blessures physiques. Je boiterais à vie, les différents médecins me l’avaient dit, et quand même ils avaient osé me prévenir, la nouvelle ne m’avait fait ni chaud ni froid, dans le fond je le savais déjà. Pour une raison qui m’était inconnu. Je connaissais l’état de mes jambes et j’avais su bien avant eux les conséquences que cela aurait sur mon quotidien. Je n’étais cependant pas à plaindre, je n’étais pas plus handicapé que ça.
L’entreprise eut lieu un après-midi de Novembre, sans que je n’en comprenne réellement les enjeux. Obéissant, car je souhaitais plus que toute chose recouvrer la majeure partie de ma mémoire, je les laissai faire. Entrant dans une petite pièce, je ne m’attendis toutefois pas à ce que la porte se referme dans un cliquetis métallique, me glaçant le sang par la même occasion. Aucune lumière, dans un espace clos. Sur le moment je ne m’inquiétai pas, mais la panique se fit bientôt sentir dans mes veines, tandis que je subissais quelque chose que j’avais déjà subi par le passé. Il n’en fallut pas plus à mon esprit pour se remettre dans le décor, jouant d’illusions d’optiques et sensorielles, sans que personne ne me demande quoi que ce soit. J’entendis bientôt les cris, et les bruits de pas dans le couloir, pourtant, en réalité, personne n’hurlait ou ne bougeait, j’étais seul face à mon esprit malade.
Bientôt, des images se remirent en place, et je me retrouvai prostré dans un coin de la pièce, pièce qui me rappelait une cellule. La douleur de mes jambes se fit plus forte, comme si le sang ruisselait sur celles-ci. Puis, ce fut bientôt des scènes et des paroles, d’abord floues, puis de plus en plus nettes. Le Capitole m’avait bel et bien menti.
Je ne sais encore aujourd’hui combien de temps je suis resté dans cette pièce à revivre des évènements bloqués dans ma mémoire. Nul doute qu’aux hurlements qui finirent par me prendre, l’on m’extirpa de cet endroit. Ensuite, tout ne fut plus que déclics. Il me fallut bien deux jours pour me remettre des émotions, mais lorsque je pus me souvenir de tout ce que j’étais, et ce que j’avais vécu, j’enfermai à nouveau cette mauvaise expérience à double tour. Je m’étais retrouvé, mais en étais-je heureux, à présent ? Je ne savais pas vraiment…
Avril 2312, District Treize
La révolte s’est mal terminée, surtout pour les rebelles. Sûrement que ma pensée risquait de paraître égoïste, mais aucun de mes proches n’était mort dans la bataille. Enfin si, il y avait bien quelqu’un qui nous avait quittés. A dire vrai, chaque mort annoncée était horrible et à déplorer. Si bien qu’il m’avait fallu quelques heures pour enterrer la crise de panique m’ayant prise aux tripes. Je n’aimais pas faire de l’empathie, malheureusement je ne pouvais renier ce que j’étais. Il m’avait fallu du temps pour me souvenir de tout, du temps pour accepter les tristes vérités. Je m’étais inquiété pour mon District, j’avais même pris le risque de m’y rendre pendant la révolte. Décembre passé, j’étais remis sur pieds, et on avait eu besoin de moi, en tant que médecin. J’avais quitté le coin reculé de l’infirmerie, et j’entretenais de bonnes relations avec tous ceux qui étaient proches de moi. Même Julian. J’avais fini par lui pardonner. Dans le fond, ça avait toujours été le cas, j’avais simplement eu du mal à m’habituer au fait que jamais plus je ne vivrais normalement, dans un district recouvert de forêt. Peu de temps après ma convalescence, j’avais commencé à découvrir une haine sans borne pour un seul de ces pacificateurs : Hunter. Quelle ironie que mon jumeau et mon cousin l’aient en horreur également. A croire que Blackbird-Crowley prenait un malin plaisir à persécuter ce côté de la famille.
Les mois, depuis décembre, s’étaient écoulés à une vitesse folle, et maintenant que la révolte avait échoué, je rencontrais quelques problèmes d’ordres éthiques avec Coin. Être un soldat ne me faisait toujours pas envie, et ce, même si j’avais dû prendre au moins une fois les armes de la rébellion. Je m’étais endurci, et non sans l’aide de Raven, mais je restais toujours indéniablement cette personne prête à prendre le risque de se faire sauter par une bombe dans le but de sauver la vie à une personne innocente. J’avais cependant appris à ne pas sauver tout le monde. Ceux qui choisissaient de massacrer ne méritaient la vie sauve qu’en dernière place. Bien sûr, je n’étais pas de ceux à avoir la rancune tenace, et bien que la majorité des pacificateurs aient choisi leur chemin, j’en aurai sûrement sauvé un ou deux si j’avais pu. On restait toujours fidèle à soi-même, et moi, en l’occurrence, j’avais clairement une bonté d’âme. C’était là un défaut aussi grand qu’une qualité.
Pour l’heure, et depuis le mois d’Avril, je me suis pas mal renfermé sur moi-même, je reste toujours proche des miens : Callie, Julian, Raven et sa petite fille. Maintenant que Miléna n’est plus là, je mets un point d’honneur à vouloir l’épauler, autant qu’il a pu le faire, et le fait encore en se plaçant comme mon « supérieur » direct. Une chance que Coin n’a pas rechigné l’idée, sinon je crois bien que j’aurai pu faire un scandale. J’étais médecin avant tout, et non pas soldat. Sûrement que la pilule passe un peu mieux, depuis que je partage un but commun avec mon cousin. Hunter ferait clairement mieux de faire attention à ses arrières. Malgré les festivités annoncées, et les méfiances de la population envers les rebelles, je sais toujours me mêler dans la masse, je resterais toujours un civil avant tout. En revanche, et bien que l’on arrive à me différencier à présent de mon jumeau, de par mes séquelles physiques, je ne me ferais plus avoir comme ça a pu être le cas. Je compte bien me venger moi-même, et aider Raven à accomplir la sienne. La seule personne que je pourrais bien tuer de sang-froid, la seule et sûrement l’unique, c’est bien lui. Ce pacificateur de mes deux.
reality is here.
Vous me connaissez déjà Texas-Flood alias TF, je n'ai plus 22 printemps mais presque 24 maintenant ! *en avait 22 en arrivant ici XD* Je refais une fiche de présentation afin de remettre Clay à jour et de pouvoir repartir sur de bonnes bases :waii:CLAY A MOLETTE IS BEING BACK ! FEATURING jensen ackles © ANTIQUERS
Dernière édition par Clay L. Kennedy-Fawkes le Dim 22 Sep - 13:31, édité 6 fois |
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