Luwana-Nevaeh Katherina Petrova

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Je vois plutôt ma mort dans ma maison tranquille, ma maison blanche au bord de la forêt. Mourir un jour où je m’endors et ne plus jamais me réveiller, voilà ce que j’aimerais comme mort. Une mort soudaine, sans souffrir et sans voir nos proches souffrir. Ferme les yeux, s’endormir en rêvant d’être dans une forêt à chasser avec son copain. Et puis tout se termine, pour ne jamais se réveiller et voir le désastre que le capitol fait de plus en plus sur les districts. Ou alors une mort en sauvant quelqu’un, en sauvant Panem du capitol, une révolte. Mourir en faisant le bien, c’est aussi une bonne idée.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Oui quelqu’un de très proche est mort devant mes yeux, dans ce jeu minable du capitol. Elle est morte avec énormément de souffrance, deux flèches plantées dans son corps, une dans son cœur et une autre dans le bras. Ils l’ont fait souffrir, ils n’ont pas tenu de son jeune âge. Elle avait encore toute une vie devant elle, elle pouvait encore s’amuser comme les gosses de son âge. Je n’ai pas eu le droit de la remplacer, je n’ai pas eu le droit de me proposer pour participer au jeu. J’aurais tant voulu qu’elle reste près de mes parents. Mais malheureusement elle a été placée dans cette arène comme un bout de viande au milieu des tigres. Elle a quand même réussi un bon bout de chemin, il ne restait plus que les plus forts. Ils n’étaient plus que trois et c’est elle qui est parti avant le dernier. Je m’en veux chaque jour, je m’en veux toujours de ne pas avoir hurlé, de ne pas avoir fait tout un plat pour y aller.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Je déteste le visionnage de ces jeux, je n’ai jamais aimé regarder. Pourtant mes parents osent encore les regarder après ce qui s’est passé. Nous avons perdu quelqu’un de la famille et ils sont toujours autant attachés à ce capitol. Ils en deviennent aveugles, ils ne se rendent pas compte du mal qu’ils nous font. Ils tuent nos familles, ils tuent nos amis et il faut laisser passer ça ? C’est impossible pour moi. Ils nous obligent à regarder ces jeux, mais je ne le fais pas. Je pars dans ma chambre et j’attends que le temps passe ou bien je m’éclipse à l’usine, prétextant que je n’ai pas terminé le travail et que j’aimerais m’avancer.

QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ?

Ce que j’en pense de la révolte des rebelles qui ont échoué. Ils n’avaient certainement pas établi un plan assez précis, ils n’avaient pas réussi à parler avec les autres districts. Mais il faut en être sûr, pour la prochaine révolte ça sera la bonne. Le capitol va couler et ça tous les rebelles le savent, ils préparent dans leurs coins des plans d’attaque. Des sorties pour partir loin de ces districts, nous savons nous battre et nous allons un jour ou l’autre nous venger du mal qu’ils ont pu nous faire. Ils vont souffrir comme tous les gamins qui souffrent dans cette arène.

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

Je ne crois plus du tout au bonheur, même si ma vie a totalement changé. Même si maintenant j’ai un travail qui me passionne et que je n’ai plus aucune chance d’être tiré au sort. Je suis plus heureuse c’est sur, mais ce n’est pas pour autant que je vis dans le bonheur. J’ai une petite maison qui me convient parfaitement, j’ai de l’argent et je m’achète donc tout ce que je désire. Je vais parfois m’entrainer au combat, mais rien de plus. Il me manque toujours ma petite sœur et je ne pourrais jamais la retrouver, elle est partie. Elle me surveille là-haut, elle pense à moi tout comme je pense à elle. Je ne serais jamais vraiment heureuse, je ne vivrais jamais dans le bonheur complet.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Je me sens normal quand la moisson arrive, mais d’un côté ça me fait mal. J’ai mal de voir tous ces enfants se rassembler et stresser comme pas possible. Ça me fait mal au cœur de voir les amis de ma petite sœur se trouver encore là-bas, sur cette place à attendre avec impatience leurs noms tomber. Il y en a qui se porte tout le temps volontaire et il y en a d'autres qui veulent rester près de leurs familles et amies. Dans ce district nous le savons tous, c’est soit tu marches soit tu crèves. Chose que je n’ai jamais pu supporter, je suis toujours inquiète pour ces enfants que je connais. J’espère toujours que leurs noms ne tombent pas, j’attends derrière les barrières et quand les noms tombent soit j’ai mal, soit je suis contente.

JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. DU COUP, MON NOM A 0 CHANCES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE Tailleuse de diamant ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 1ÈME DISTRICT. AYANT 20 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je m'en fou de la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

tell us your story.

Je suis né dans cette maison, la maison près du ruisseau a quelques mètres de celui-ci. La maison en plein soleil, où il fait chaud l’été et humide l’hiver. Je suis né dans ce district, le numéro un. Le district le plus riche de Panem. Je n’ai jamais demandé de naître dans celui-ci, moi qui aime la forêt et la liberté. Ici ce n’est pas le cas, nous devons savoir se battre, nous devons travailler et rendre honneur au capitol. Nous sommes comme des robots, des machines que le Capitol exploite. Tout ce que nous créons doit revenir au gouvernement, nous n’avons pas le droit de dire un seul mot. Nous devons travailler en regardant nos enfants se faire tuer. Voilà ce qu’est la vie à Panem. Je suis né au milieu de tout ça, au milieu de ce gouvernement fou, de ces districts exploités. Je suis né un jour où il faisait beau et que le soleil brillait dans le ciel, j’ai été aimé par beaucoup de personnes. J’étais un petit rayon de soleil, mais ça c’était bien avant. Avec les années qui sont passées, j’ai beaucoup changé et d’ailleurs je suis devenue une autre personne. Une personne complètement ailleurs, qui ne pense pas la même chose que tous les habitants de ce district. Le capitol pour moi n’était que des tueurs et rien de plus. J’apprenais beaucoup de choses à l’école, j’apprenais à parler correctement ainsi qu’à écrire et bien d’autre chose. Nous avons une formidable maitresse et un maitre qui lui nous apprenait à nous battre. Nous n’avions pas le choix, je devais savoir me battre si un jour je me retrouvais dans l’arène. Je passais donc toutes mes matinées en classe et l’après-midi dans les centres d’entrainement. J’avais toujours aimé l’arc et je m’entrainais plus à l’arc. J’étais la meilleure de la classe, j’envoyais la flèche en pleins dans le cœur ou dans la tête entre les deux yeux. Ensuite je commençais à apprendre comment se battre rapproché, au départ je me retrouvais toujours la tête dans le matelas. Mais avec le temps, j’apprenais les prises et je les répétais. Je m’étais tout le monde à terre, même les gamins plus vieux que moi. Je savais allumer un feu et me camoufler, je savais pratiquement tout faire. Mais la peur prenait à chaque fois le dessus. Je n’avais aucune envie d’aller dans cette arène. Je ne voulais pas tuer des enfants plus jeunes que moi, je ne voulais pas blesser une personne. Lors des moissons, je portais toujours une belle robe et bien coiffé. Comme ma sœur qui avait seulement quatre ans de moins que moi. Toutes les années j’arrivais à échapper à la moisson, il y avait toujours quelqu’un qui se proposait, ou cela tombait sur une autre personne. Jusqu’au jour où je tenais la main de ma sœur. Celle-ci tremblait, elle avait peur. Elle se disait que c’était son tour et là, la voix dans le micro appelait : London-Rose Petrova. Ma sœur, ma petite sœur. Elle ne pouvait pas y aller, elle était encore si jeune, j’en avais dix-neuf ans. Je pouvais réussir, je pouvais y aller et me battre et revenir. Je savais tout faire, je m’étais tellement entraîné, pendant des heures. Je m’étais proposé, j’avais crié mon nom. Mais ma demande n’avait pas été prise en compte. Je devais regarder ma sœur partir, les larmes aux yeux. Partir dans l’hôtel accompagné du grand garçon. Un homme qui avait mon âge, que je connaissais vu qu’il était dans ma classe auparavant. Il l’avait accompagné jusqu’au bout, il l’avait pris comme sa sœur. Durant tout le jeu, je n’avais regardé aucun épisode. Je m’enfermais dans ma chambre, j’allais dans le jardin à côté de ma maison et j’attendais les bonnes nouvelles. Le jeu allait bientôt se terminer, c’était bientôt la fin. Elle était encore dans le jeu, elle pouvait y arriver. Mais soudainement, ma mère se mettait à pleurer et à hurler dans les bras de mon père. Je courrais sur la place et là je remarquais le corps de ma petite sœur allongé dans l’herbe. Deux flèches, une flèche dans son cœur et une flèche dans le bras. Les yeux pleins de larmes, la colère commençaient vite à me monter. Je balançais tout à mon passage, j’hurlais dans la maison contre mes parents. Pour enfin m’assoir près du ruisseau. J’étais resté là plus d’une journée entière sans rien manger. Je n’avais plus l’envie de vivre sans ce petit bout de chou. Sans son rire et sa joie de vivre, malgré ce qui se passait. Elle était un vrai rayon de soleil, elle avait la joie de vivre en elle contrairement à moi. Les années sont passées et je n’arrivais pas à oublier le mal que j’avais en moi. Je travaillais et je m’étais acheté une maison de l’autre côté du district. J’avais envie de m’éloigner de tous ces souvenirs de ma petite sœur. Je n’avais qu’une envie, d’oublier tout. De partir de ce district, de tuer ce gouverneur. Et de recommencer une nouvelle vie, trouver un homme et l’aimer et avoir des enfants. Malheureusement ce n’était pas le cas, je travaillais comme tailleuse de diamant et le soir je rentrais chez moi me faire à manger et me coucher. Voilà ce que je faisais de mes journées.