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 Not just a game ▲ Jaime & Amarinda

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Amarinda C. Carter
DISTRICT 1
Amarinda C. Carter
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MessageSujet: Not just a game ▲ Jaime & Amarinda   Not just a game ▲ Jaime & Amarinda Icon_minitimeSam 24 Aoû - 21:03

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Après la pluie, le silence s’installe. Il se déploie lentement, comme la corolle d’une fleur mortelle. Il sait qu’il a tout le temps du monde. Il sait qu’il nous survivra. Il était déjà là le jour de notre naissance, dans l’instant angoissant qui précède les premiers cris du nouveau-né. Il sera là après notre mort, suivant le cortège funèbre à pas de loup. Aujourd’hui, il fait son nid entre les phrases anodines d’une conversation cousue au fil blanc. Mes efforts pour le chasser le font rire. Chaque mot que je prononce ne fait que renforcer sa présence. Alors, je finis par me taire. Et le silence s’installe pour fumer sa pipe en toute tranquillité, les deux pieds sur la table.

L’homme en face de moi lit le journal. De temps en temps, il me lance un sourire distrait, comme s’il venait de se rappeler ma présence. Ses doigts tapotent le bord de la table dans un staccato énervant. Je n’arrive pas à détacher le regard de ses ongles manucurés parfaitement, et parfaitement propres. Irréels. Pour me distraire, je vide mon verre. Je compte jusqu’à cent dans ma tête, puis je redescends de cent à zéro. Je me mords la langue et goûte mon sang avec intérêt. Je triture la serviette sur mes genoux. Enfin, épuisée de ne rien faire, je cesse de bouger. L’homme replie lentement son journal, et je suis ses gestes avec fascination. Cet homme n’est pas comme les autres. Les autres me parlent sans cesse, du beau et du mauvais temps, du vin qui n’est pas assez frais ou peut-être trop, de la vie, et parfois même d’amour. Ils me posent des questions : est-ce que j’aime le chocolat noir ? Comment vont mes oiseaux ? Quelle est ma couleur préférée ? Vert, je réponds à l’un. Rouge, je réponds à l’autre. Ils sont mes clients, et je m’adapte à leurs besoins. Je leur souris, je les taquine, je les rassure, je les console. Ils ont un point en commun, ces hommes qui pensent avoir le droit de louer mon corps et mon âme pour une nuit. Je ne parle pas de leur richesse – cela va de soi, car le Président Snow vend ses Vainqueurs au plus offrant. Ces hommes ont peur du silence. Le silence qui étrangle, qui étouffe, qui tue. L’homme en face de moi n’a pas peur du silence. Il ne parle pas pour ne rien dire, et ne fait même pas semblant de s’intéresser aux sottises que je lui raconte. Il se contente de m’observer. D’abord par-dessus le bord de sa coupe de champagne. Puis par-dessus son assiette d’huîtres à laquelle il touche à peine. Et maintenant par-dessus le journal, laissant refroidir sa tasse de café. Son regard me fait peur. Aimable, mais légèrement inquisiteur. Comme si j’étais à la fois une question et une réponse. Comme s’il m’évaluait, me jaugeait. Alors, je ne peux retenir un soupir de soulagement lorsqu’il propose enfin de quitter le restaurant. La dernière averse a laissé la rue propre mais glissante. L’homme m’offre son bras, courtois, et je l’accepte sans hésiter. Pas question de me rendre ridicule en tombant. Presque toutes les personnes qui nous croisent nous saluent. Pour eux, nous sommes juste un couple de plus. Si certains se demandent pourquoi Amarinda a choisi un homme vieillissant comme amant, ils ne le montrent pas. Soupçonnent-ils seulement la vérité ? Savent-ils que l’homme n’est autre qu’un très riche patron de casinos, et qu’il a payé une petite fortune pour profiter de ma compagnie ? Sans doute pas. Il ressemble à tout le monde, dans son costume bleu marine. C’est un homme habitué à être discret. Un homme dangereux, sans aucun doute, qui trempe dans toutes sortes d’affaires d’argent. Peut-être même est-ce un criminel. Mais ce n’est pas mon rôle de poser des questions. J’ai connu beaucoup d’hommes qui exercent une profession plus ou moins semblable à la sienne. Il me suffit d’un coup d’œil pour les classer. Il y a les grandes gueules. Les rusés. Les cruels. Et puis, il y a ceux au regard affamé. Ceux-là ne peuvent s’empêcher de goûter à la marchandise avant même d’être arrivés à l’hôtel. Mon client de ce soir n’entre dans aucune de ces catégories. Il est calme, stoïque. Presque comme s’il s’ennuyait. Il n’a pas eu un seul geste, pas une seule parole déplacée. Pour cette raison, je décide de lui donner un petit nom. Dans ma tête, les autres hommes sont des Hommes, des Clients. Parfois des Salauds. Mais je ne retiens jamais leur nom, et je ne prends jamais la peine de leur en inventer un. Ce soir, je veux bien faire une exception. Comment pourrais-je appeler ce patron de casino, celui qui tire les ficelles dans la vie des autres, ce manipulateur de dés ? Sur un coup de tête, je décide de le baptiser Chançard.

J’ai les pieds mouillés. Nous aurions pu prendre un taxi. Soudain, je me rends compte que nous avons déjà dépassé l’hôtel. Que nous sommes dans un quartier que je ne connais pas. Un quartier sombre, triste. Un frisson me traverse. Comme s’il avait lu dans mes pensées, mon Monsieur Chançard se décide enfin à parler. « Continuez à avancer, Amarinda. » Je fronce les sourcils. Soudain, son bras sous ma main ne semble plus un simple geste courtois, mais un moyen de me retenir. Cette impression se renforce lorsqu’il me saisit par la taille, m’obligeant à marcher alors que je voudrais m’arrêter. « Je crois que nous sommes suivis. » M’annonce-t-il dans un chuchotis presque joyeux. Je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil en arrière. Je ne vois personne. « Nous allons tout simplement faire un petit tour pour désarçonner notre poursuivant. S’il le faut, nous prendrons un taxi. Dès qu’il aura perdu notre trace, nous pourrons poursuivre notre soirée calmement. » Son ton est aimable, mais il est clair qu’il ne veut pas être contredit. Mon Dieu, et si c’était un fou ? Un paranoïaque ? Et si son comportement calme n’était qu’une façade ?  « Je suis sûr qu’on trouvera rapidement un petit hôtel discret. » Je hoche la tête. Je ne peux rien faire d’autre; je dois le suivre. Il m’entraîne à travers d’un dédale de petites rues, marchant toujours plus vite. Lorsque le talon de ma chaussure se casse, il me soulève de terre sans même demander mon avis. Mon Monsieur Chançard me porte à travers des rues silencieuses, apparemment sans aucun effort, et je m’accroche à son cou comme si ma vie en dépendait. Enfin, il s’arrête. Regarde à droite, à gauche. Et porte la main à la poche gauche de son costume. Sans doute l’endroit où il range son arme. « Un homme comme moi a beaucoup d’ennemis, Amarinda. » Remarque-t-il d’un air détaché. « Mais je pense que nous serons tranquilles ce soir. » Un peu plus loin, j’aperçois l’enseigne néon d’un hôtel. Un hôtel sans doute luxueux selon les critères des pouilleux des Districts. Pour une femme habituée à la richesse du Capitole, ce choix d’hôtel est à la limite de l’insulte.  « Tranquilles ? » Mon ton est ironique. Monsieur Chançard me regarde bizarrement. Comme s’il me voit pour la première fois de la soirée.  Comme s’il vient de se rendre compte qu’il porte une femme dans ses bras, et non un sac de paille. Je soutiens son regard. Il sourit. « Après tout, tu n’es pas vraiment innocente. » Marmonne-t-il, et il m’embrasse. Cela me surprend. Il ne me semblait pas le genre d’homme à faire ce genre de choses. Mais ce que je ressens surtout, c’est du soulagement. Voici un terrain que je connais. Voici quelque chose que je sais faire. Plus question de poursuite, d’ennemis. Il me paie, je fais mon travail. Je suis contente qu’il me donne au moins cela. Qu’il ne cherche pas à prétendre que nous sommes ici pour autre chose que pour une affaire de coucherie et d’argent. Alors, j’embrasse mon Monsieur Chançard. Chançard. Ce nom me dit quelque chose. Une histoire que quelqu’un m’avait racontée… Je chasse cette pensée de mon esprit. Mais l’image qui s’impose à moi est plus inattendue encore. Jaime. Qu’est-ce qu’il fait ici, dans ma tête, alors qu’un presque-inconnu m’embrasse dans une ruelle mouillée ? Je n’ai aucune raison de penser à lui. Aucune raison de penser à lui maintenant. Il n’a rien à faire ici. Il dort sans doute déjà comme un bienheureux. Il a de la chance. Chance. Chançard. « Chançard. » Je murmure à l’oreille de la nuit, alors que mon client se remet lentement en marche vers l’hôtel. J’ouvre les yeux, et j’aperçois une silhouette par-dessus l’épaule de Monsieur Chançard. Une silhouette d’homme. Quelque chose me fait frissonner, un sentiment que je n’arrive pas à définir. Quelque chose. Peut-être est-ce la chance. Peut-être est-ce le destin. La silhouette est celle de Jaime Walker.
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