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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| Truths and roses have thorns about them ∞ Olympe & Amarinda | |
| Auteur | Message |
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Amarinda C. Carter △ correspondances : 340 △ points : 1 △ multicomptes : RIP Zoé E. Williams & D. Aileen Carter-Lewis △ à Panem depuis le : 01/06/2013 △ âge du personnage : 38 ans
| Sujet: Truths and roses have thorns about them ∞ Olympe & Amarinda Mer 14 Aoû - 13:12 | |
| Son odeur. L’air en est saturé. Je la respire, je la goûte, je la vis. Quelque chose me crie de partir, de m’enfuir tant que c’est encore possible. Mais je suis incapable de bouger. Dans la chaleur paresseuse de fin d’après-midi, les roses s’épanouissent tranquillement. Il n’y a pas un bruit. Pas un seul oiseau qui chante. Etrange. J’avance lentement entre les parterres de fleurs, osant à peine respirer. Un élégant banc blanc m’attend. Je m’assieds. Le bruit d’un sécateur me parvient de loin. Je secoue la tête, comme pour déboucher mes oreilles. L’air semble plus épais ici, et le temps s’étire mollement comme de la gélatine. Les roses sont magnifiques. Parfaites. Trop parfaites. Alors que je regarde autour de moi, je comprends soudain pourquoi cet endroit est interdit au public. Ce n’est pas un jardin. C’est un sanctuaire. C’est une âme mise à nu. L’âme de Coriolanus Snow.
Je ne devrais pas être ici. Je voudrais presque qu’on vienne me chercher. Que deux Pacificateurs surgissent de derrière les roses, le visage sévère. Mais il n’y a personne. La porte n’était pas gardée. Je peux faire ce que je veux. Piétiner les roses. Arracher leurs pétales délicats. Broyer leurs épines sous mon talon. Mais je n’ai jamais été rancunière. Je me contente de contempler les fleurs. Le bruit du sécateur s’arrête, puis reprend. Cela ne m’alarme pas. Il s’agit sans doute de quelque jardinier Muet. Clac, clac. C’est un son apaisant, presque hypnotisant. Je ferme les yeux et croise les bras. Comme pour empêcher quelque chose de s’échapper. Mais cela ne marche pas. J’éclate en sanglots.
On ne me l’avait jamais dit. Non : on me l’avait dit, mais je n’écoutais jamais. J’ai toujours été têtue. J’avais ma propre idée en tête. Jusqu’à ce matin. Gemstone est mort. Gemstone, mon petit tribut chéri. Mon préféré. Je ne sais pas pourquoi je me suis attachée à lui. Je n’avais pas le droit de m’attacher à lui. Mais voilà, il était là, un sourire hésitant aux lèvres, et j’avais l’impression qu’il me ressemblait. Qu’il était aussi perdu que moi, et aussi seul. Je voulais être son amie. Je voulais l’empêcher de suivre le même chemin que moi. Parce que le protéger était un peu comme me protéger. Parce qu’en l’aidant, je pouvais peut-être m’aider moi-même, aider la petite fille que j’étais quand j’ai participé aux Jeux. Parce que cela pourrait peut-être émousser mes souvenirs de l’arène, leur ôter leur tranchant pour ne laisser que des images couleur sépia. Mais il est mort, et mon espoir est mort avec lui.
Les tributs qui sont tués, où vont-ils ? Pendant des années, j’ai pensé : au Capitole. Le Président Snow n’est pas cruel. Il ne laisserait jamais mourir ces enfants. Alors, il les ressuscite, comme le District 13 l’a fait il y a quelques années. Et ils finissent leurs vies calmement, hors de la vue des caméras, dans un coin perdu du Capitole. Voilà ce que je croyais. Voilà ce que je crois. Mais il y a cette conversation que j’ai surprise… Une conversation à propos de corps, et de cercueils, et de funérailles. J’ai bouché les oreilles de ma poupée Célestine pour qu’elle n’entende pas ces mots horribles. Mais moi, je n’ai pas pu m’empêcher de les entendre. Et je ne peux m’empêcher de douter. Surtout maintenant, alors que je porte encore les marques du dernier châtiment de Snow.
Un bruit, un bruit infime. Un bruit qui me fait sursauter. Un bruit de pas. Un frisson violent traverse mon corps. Il est là. Snow. Des dizaines d’excuses bourdonnent dans ma tête, mais je les rejette toutes. Il n’y a rien à dire. Rien à faire. Rien qui puisse le contenter.
C’est alors que je l’aperçois. Pas le Président. Ni même un jardinier. Une jeune fille, jolie comme une poupée. Une poupée en porcelaine. Olympe. Les mots se bousculent sur mes lèvres. Il y en a trop et pas assez. Alors, je fais la seule chose raisonnable : je me jette dans les bras de mon amie et je pleurs. |
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| Sujet: Re: Truths and roses have thorns about them ∞ Olympe & Amarinda Mer 14 Aoû - 18:53 | |
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truths and roses have thorns about them Le liquide chaud au douceur de la menthe poudrée de cannelle coule délicatement dans ton œsophage. Tu savoures un instant ta gorgée avant de décoller tes lèvres rouges de la tasse de porcelaine blanche, que tu déposes sous son sous plat lui aussi en porcelaine. Ils étaient tous morts. Domitia. Ce n'était pas la première, mais tu avais cette grasse d'esprit à faire passer les femmes avant les hommes. Elle t'avait donné un petit espoir de comblé ton rang de gagnante. Mais non, elle est morte. Puis Eachann. Au premier jour. Vous n'aviez échangé aucun mot, au sens propre du terme, au capitole. Tout était livide entre vous. Ludique, sarcastique et surtout d'une hypocrisie la plus flagrante. Tu voulais le prendre dans tes bras. Le consoler. Le serrer fort et lui dire que tout irait bien. Mais non. Il était là, mort. Puis devant ton écran, tu le vis. Il était toujours aussi beau. Toujours aussi séduisant et perspicace. Tu l'intriguais. Il t'intriguait. Mais quand tu compris qu'il allait mourir, tu regardas la mort. Certain capitolien disposé à tes côtés éclatait de rire et souriait à la bagarre d'homme devant leurs yeux. Certaines femmes fantasmer sur les muscles mis en valeur. Et toi tu restais là, lucide. On aurait pu te mettre la main au derrière, t'arracher un œil, tu n'aurais pas réagi. Tu opprimais pour une crise d'angoisse et de lucidité ou aucun mot ne valait la peine d'être reconnu. Tu étais dans tes pensées, et personne ne pouvait t'arrêter à ce moment même. Tu regardais en direct sans regarder. Tes yeux étaient posés sur l'écran géant, mais ton système nerveux ne répondait plus. Tu avais ce câble qui venait de se briser. « Excusez moi, je vous pris. » Tu te relèves automatiquement. Tes excuses se font douces et lugubres, tu pars te ressourcer. Tu te rappelles il y a un an encore. Frenchie. Iugo. Deux tributs sans grandes importances, mais la détermination de chacun t'avait plus. Et de les voir mort. Et de revoir d'autre mort. Ton esprit d'une finesse ne pouvait supporter ce qui ce passait.
Mais tu te devais d'être forte. Tu étais l'une des plus grandes gagnantes, alors que tu n'as à peine que 23 ans. Un si jeune âge ne mérite pas un si triste sort. Mais dans Panem, tout a un prix. Arrivé dans ta suite dorée, tu décides de changer l'accoutrement par un leggings en dentelle à ta façon. C'est bien plus pratique pour l'idée que tu as en tête. Tu pars en direction de la demeure de Cornelius Snow, ton plus grand ami. Même s'il est l'investigateur de toute ses morts, tu seras sa plus grande fidèle. Arrivant devant chez lui, tu décides de venir le saluer, mais l'homme au cheveux blancs est partit en réunion. Heureusement pour toi, son jardin t'es accessible. Tu marches rapidement, pas à pas arrivant devant la cerf. Tu pousses la porte. L'odeur de rose enivre ton odorat. L'odeur te fait respirer la sainteté. C'est ici, que ce trouve ta source. Dès que tu es au capitole, il n'y a pas un jour où tu ne passes pas ici. C'est ton rituel, ton chez toi. C'est étrange de voir une jeune femme comme toi, si attaché à un lieu comme celui-ci. Mais la beauté brisé et éclatante s'est te redonné la force de sourire. La force de rire et la force de continuer à avancer dans la vie. Tu entres rapidement et referme la porte, comme pour t'enfermer dans cette petite bulle. Tu avances sur le parterre de rose, les petites bottines marrons dont le derrière touche la terre qui nourri chaque rose. Tu attrapes rapidement le petit sécateur et tu t'agenouilles. Le leggins devient rapidement noir au contact de la terre, mais peu t'importe en ce moment. Tu approches ton nez délicat et hume la saveur de la rose. Ta bouche est très proche et à croire que si tu pouvais trempé tes lèvres à l'intérieur et avaler chaque pétale pour avoir le goût de ton odorat en ce moment même, tu le ferais. Mais tu respectais trop cette espèce qui inspirait du dioxyde de carbone et qui pouvait rejeté du dioxygène. Tu te relevas et tailla les mauvaises herbes qui pouvait les entourer, même les plus petites. Tu passas plus au moins trois bonnes dizaines de minutes à l'intérieur. L'envie d'un bon jus de citron te prit et tu sortis rapidement. Caressant ta chevelure blonde attachée, tu marchais doucement avec de voir une silhouette non inconnu. De ton habit de fille des écuries avec un air riche, tu accourus vers elle en l'a serrant dans tes bras quand elle éclata en sanglot. La pauvre petite. Tu passas ta main dans sa chevelure de poupée, caressant chaque recoin pour la calmer en lui chuchotant des chut, ça va aller ou calme toi ma princesse. Tu ne comprenais pas ce qui lui arrivait, mais tu étais là pour elle.
Amarinda et toi, c'était assez drôle. La plus âgée qui prend la plus jeune pour une sorte de grande sœur. Elle était belle Amarinda, très jolie même. Mais son esprit était aussi coincé que le tient quand il ne retrouvait pas une cerf bien propre ou une rose bien taillée. Sa passion c'était les poupées. Toi c'était les plantes. Chacun sa passion dit-on. Tu glisses doucement ta tête pour pouvoir l'a regarder et essuyer les larmes qui défilent le long de son doux visage. « Ma princesse. Calme toi ma chérie. Viens on va s'asseoir devant un petit peu de lait et de chocolat, recouvert de chantilly. » Tu lui souris pour l'a rassuré jetant un regard de va faire ton boulot à la muette qui passe à côté de vous. Tant pis pour ton jus de citron. Tu empoignes sa main doucement et va t'installer sur la petite table dans un coin, ta chaise près de la sienne. Ce coin du jardin donne une vue sur la cerf et le beau palais présidentielle. Tu sors de ta poche un mouchoir brodé de tes initiales. C'est ta gouvernante qui te l'a fait. Et l'avoir sur toi et comme une part d'avoir celle-ci près de toi. Mais l'honneur n'est pas à une gouvernante dans un palais comme celui-ci. Tu essuies ses larmes pendant que ta requête arrive. « Raconte moi tout. » Tu passes une main délicate dans sa chevelure puis lui sourit pour l'a rassurer. Une vraie petite mer poule quand on y pense. Mais c'était dans ta nature avec elle, tu aimais Amarinda et elle faisait partie de ta petite famille. Tu te rappelles quand elle s'amusait à te dessiner ou qu'elle te coiffait. Des petits détails qui font que tu t'attaches à cette femme enfant, qui elle aussi, a perdu son âme dans les jeux.
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| | | Amarinda C. Carter △ correspondances : 340 △ points : 1 △ multicomptes : RIP Zoé E. Williams & D. Aileen Carter-Lewis △ à Panem depuis le : 01/06/2013 △ âge du personnage : 38 ans
| Sujet: Re: Truths and roses have thorns about them ∞ Olympe & Amarinda Ven 23 Aoû - 12:39 | |
| Un mot. Il suffirait d’un mot de sa part pour changer ma vie à tout jamais. Pour me bannir du Capitole, des fêtes où j’ai enfin l’impression d’exister, du théâtre qui est devenu mon refuge. Pour faire assassiner ma famille entière, jusqu’au cousin lointain que je n’ai jamais rencontré. Pour me faire enfermer dans une cellule sans fenêtres, six pieds sous terre, comme si j’étais déjà morte. Un seul mot, un seul geste. Même un sourire de sa part est dangereux. Il est tellement imprévisible. C’est peut-être normal, pour un homme comme lui. L’homme le plus puissant de Panem. Un dieu, pour beaucoup. Un démon pour d’autres.
J’ai peur de lui. Ce n’est pas le genre de peur qu’on ressent dans l’arène, la peur qui rend fort et impitoyable. C’est une peur débilitante, qui empêche de réfléchir. L’affection peut-elle naître de la peur ? Je ne pense pas. Ce que je ressens pour lui, c’est de l’adoration. L’adoration mêlée de crainte pour une créature qui peut aussi bien me serrer dans ses bras que m’écraser sous son talon. Il est la lumière et l’ombre. Il est gentil et il est cruel. Je pense que je ne le comprendrai jamais. Je pense que je ne veux pas le comprendre.
Les marques sur mon corps s’estompent déjà. Il a été clément. J’ai entendu dire que parfois, des accidents étranges mettent fin à la vie d’une mère de Vainqueur. Ou d’un frère. Ou d’un partenaire. Cette fois, il m’a juste battue. Non : il a regardé pendant que son garde du corps me battait. La prochaine fois, il sera plus sévère. Pourtant, je n’arrive pas à avoir peur pour ma famille. J’ai peur pour Jaime. Peur que le Président découvre que… Quoi ? Quoi, Amarinda ? Que c’est ton ami ? Que tu souhaiterais qu’il soit plus qu’un ami ? Je secoue la tête. Si je suis sage, tout ira bien.
Tout ira bien. Mes dernières paroles à Gemstone. Je mentais. Je mentais, et il le savait. Pourtant, c’étaient les paroles qu’il fallait. Et maintenant, il est mort. Je veux dire, il est tombé au combat. Il n’est peut-être pas mort. Peut-être est-il quelque part, dans un hôpital caché, en train de se remettre de ses blessures. Mais cette hypothèse me semble de moins en moins probable.
Alors, lorsque je reconnais la silhouette fine d’Olympe, lorsque je vois son sourire aimable, je fonds en larmes. Elle me prend dans ses bras, sans poser la moindre question. Elle me caresse les cheveux avec une tendresse qui me rappelle Maman, et celle-ci me manque soudain si fort que mes sanglots redoublent d’intensité. Olympe me parle doucement, et même si je ne comprends pas ses mots, ils m’apaisent. C’est pour ça, je crois, que je l’apprécie tellement. Elle ne juge pas. Elle ne se moque pas. Elle est simplement là pour moi, et me console avec naturel. Comme si elle avait fait ça toute sa vie. Comme si c’était moi, la plus jeune de nous deux.
Lentement, mes larmes tarissent. Olympe m’essuie doucement le visage. « Ma princesse. Calme-toi ma chérie. Viens on va s'asseoir devant un petit peu de lait et de chocolat, recouvert de chantilly. » Je me laisse guider jusqu’à une petite table dans un coin. Elle me donne un mouchoir brodé de ses initiales, un geste qui me touche. Elle me caresse gentiment la tête. Je ferme les yeux un instant, soulagée de voir qu’elle respecte mon chagrin. « Raconte-moi tout. » Je hoche lentement la tête. A Olympe, je peux le raconter. A elle, je peux le demander. Elle comprendra.
« C’est Gemstone… » Je lève les yeux vers mon amie, et je réalise soudain qu’elle aussi est mentor. Qu’elle a connu, qu’elle connaît le même chagrin que moi aujourd’hui. Pourtant, jamais la moindre plainte n’a franchi ses lèvres. Je me trémousse sur ma chaise, mal à l’aise, me sentant comme une gamine qui pleurniche pour un rien. Mais les mots sont déjà là, sur mes lèvres, et je ne peux m’empêcher de parler. « Il est… » Je plonge ma cuillère dans le chocolat chaud. Je le goûte, je me brûle la langue. Et au fond de moi, une petite voix me dit d’arrêter ce jeu. D’oublier ma question. De changer de sujet avant de me brûler une bonne fois pour toutes. Mais j’ai toujours été têtue.
« Que se passe-t-il avec les tributs qui… tombent au combat ? Où vont-ils ? Est-ce qu’ils… » Je m’étrangle. Je retiens les larmes qui cherchent à s’échapper. « Olympe, est-ce qu’ils meurent vraiment ? » |
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