aidan james west

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Un frère, Nohlan. Certes, les liens du sang ne nous avaient jamais unis, mais nous avions pour ainsi dire toujours vécus ensembles : nos maisons étaient voisines, nos amis communs et notre pain le même. Jamais rien n'aurait pu nous séparer, si ce n'était les jeux. Nous avions tout deux quinze ans lorsqu'il a été tiré au sort lors de la moisson. Bien que je conserve un souvenir assez flou de cette journée, son visage restera sans doute gravé dans ma mémoire à tout jamais. Il n'a pas pleuré, pas protesté, pas cillé lorsque nos regards se sont croisés. Et il est parti. Non seulement, il n'est jamais revenu, mais je n'ai pas non plus retrouvé le sourire suite à sa mort.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Pas vraiment. Si autrefois, il s'agissait d'un événement plutôt distrayant, assez stimulant, passée la pré-adolescence, ça s'est révélé plutôt douloureux, voir même insupportable. Quel satisfaction peut-on trouver à voir des adolescents tout juste pubère s'entretuer ? Pire encore quand ils sont ôtés à leur famille ! Certes, on n'a jamais vraiment eu le choix : on est forcés de regarder, mais rien ne nous oblige à apprécier le spectacle. Il ne faut pas oublier que ce sont les jeux qui m'ont poussés à rejoindre les rebelles.

QUE PENSES-TU DE LA RÉVOLTE ÉCHOUÉE ET DES REBELLES ?

On aurait pu faire mieux, je présume. La révolte a été un échec, la faute à notre manque cruel d'organisation et de préparation, sans doute. Le treize a perdu un certains nombres de ses habitants, pour un trop petit nombre de perte pour nos adversaires. Ainsi, encore une fois, le capitole s'en tire bien et est même parvenu à retourner la situation en tyrannisant encore une fois des innocents. Mais les victimes de cette injustice seront vengées bien assez tôt, les rebelles s'y sont jurés !

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

Plutôt à l'aise et en sécurité, en règle générale, mais la confiance aveugle a laissé place à une certaine méfiance. Certes, ils ignorent tous, sans doute, la faute dont je suis coupable, mais un homme dévoré par la honte, aussi infime soit-elle, devient forcément plus craintif. Et lancer régulièrement des regards par-dessus son épaule, éviter les conversations ou même les groupes de résistants risquerait d'attirer l'attention, si bien que je ne passe plus autant de temps au district treize qu'auparavant, de peur de recevoir un coup de couteau dans le dos.

➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS ÉVÉNEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ?

Oui, et plutôt très personnellement d'ailleurs. D'abord, sur le champ de bataille, à répondre directement des ordres du district treize, d'un chef d'équipe, et ensuite, pendant la purge, lorsque ses camarades coupables et les pauvres innocents moururent sous ses yeux. Pour la plupart des rebelles, cette tuerie a été aussi bien révoltante qu'éprouvante, mais pour moi, elle a été une vraie torture, surtout quand le père Lightwood a été fusillé.

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende que de la réalité et n'est gagné qu'après un dur labeur. DU COUP, MON NOM AVAIT un bon nombre de RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE commis forestier ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE n'aime pas vraiment mon travail, si ce n'est qu'il me garde loin des rebelles et dans un milieu relativement rassurant : la forêt. JE SUIS DANS LE 7ÈME DISTRICT. AYANT vingt-six ans JE ne peux plus, par chance PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET refuse de songer aux innocents qui sont tirés au sort chaque année et que personne ne peut sauver.

reality is here.

Alors, moi... genre en général, quand j'ai carte blanche pour me présenter, j'dis trop d'la merde, mais on va essayer de faire un peu plus court que d'habitude, hein ! Bref. Moi, c'est Jenn (ou Jenny, mais l'espèce de peau d'vache qui me sert d'amie veut pas qu'on m'appelle comme ça) et j'viens du trou du cul du monde (cherchez pas, il y a pas de lien !), dans une vallée, si ça peut vous aider à me trouver et mon p'tit pseudo, c'est MIND mais pour ce que je fais sur bazzart, c'est même pas la peine de chercher, vous trouverez rien sur moi moi, j'ai dix-huit petit pois et bientôt dix-neuf, genre cinq jours après la rentrée de septembre... paye ton cadeau ! *pleure* on peut pas dire que j'ai vraiment l'temps de lire, sauf quand ça me prend sur un fucking coup d'tête et que j'ai rien d'autre à faire, mais pour ma défense, j'peux dire que j'ai lu le premier opus et que donc ça compte et je l'ai adoré, bien sûr, sinon j'serais pas là pour en parler c'est bon, j'ai été sage, j'ai pas trop raconté ma life ! :kathleen:

FEATURING colton haynes © COPYRIGHT tumblr

tell us your story.

Tu es venu au monde au printemps, dans un cri qui a déchiré la nuit et résonné dans les murs de ta modeste maison avant d'aller se perdre dans le vent. Au même instant, dans la maison voisine, naissait celui qui allait devenir ton meilleur ami, ton frère. Tu étais loin de te douter de la vie qui t'attendait et des tournants qu'allait prendre ton destin. Mais qui aurait pu savoir ?

● ● ●

Assis en tailleur en face de toi, ton adversaire a les yeux baissés sur l'échiquier posé entre vous et semble plongé dans ses pensées. Tu l'observes attentivement depuis une bonne dizaine de minutes et tu as conscience que la tension de ton regard sur lui le met mal à l'aise, ce dont tu n'hésites pas à profiter en toute impunité. Ce plateau, c'est un vieil homme qui vous l'a offert il y a quelques années, au marché. Il n'est plus en très bon état et vous n'avez plus toutes les pièces, mais dès que vous en avait l'occasion, vous tuez le temps en y jouant, ça vous change les idées pendant que vos parents travaillent et c'est plus reposant que les jeux. Nohlan est un garçon intelligent et rusé, mais les règles de ce jeu complexe ont toujours échappé à son esprit grossier, tandis que toi, tu y excelles. Avec une hésitation toute désignée, il soulève une pièce et levant ses grands yeux bruns vers toi comme s'il guettait ton approbation, finit par la poser. Aussitôt, tu souris et il grimace, sentant le vent tourner. Et en effet, quelques minutes plus tard, tu expulses son roi du plateau, un sourire narquois aux lèvres. « Échec et mat ! » Il marmonne quelques mots incompréhensibles et comme d'habitude, affirme que la prochaine fois, il gagnera. C'est un mauvais perdant, ce qui tu trouves très amusant au vu de ses défaites plus que régulières, mais il est têtu et il te proposera certainement une nouvelle partie le lendemain, en guise de revanche. Vous rangez le plateau en silence, lui parce qu'il rumine sa défaite, et toi parce que tu n'as rien à dire. Si vous êtes amis, ce n'est pas par hasard ! Tandis que les autres gamins sont turbulents et grossiers, vous, vous préférez le silence et la lecture d'un bon livre au coin du feu. D'ailleurs, vous ne passez pas une journée sans l'autre, ce qu'apprécient tes parents, rassurés de ne pas te savoir seul. Quant à lui, sa famille se moque bien de ce qu'il peut faire ! Comme toujours après votre partie d'échecs journalière, vous quittez la maison pour vous perdre dans le district : au marché, aux abords de la frontière, dans la scierie où, avec une fierté un peu naïve, vous affirmez qu'un jour, vous y travaillerez, comme vos parents avant vous. C'est qu'des conneries, tout ça...

●

Tu es en train d'échanger quelques mots avec ton ami quand celui attire ton attention vers la femme a l'air pincé qui, de sa démarche chaloupée, marche vers la boule de verre contenant les noms des garçons. Comme quelques jeunes de ton âge, ton nom est inscrit sur plus d'un papier, alors quand elle attrape le premier qui lui tombe sous la main, tu pries pour que ce ne soit pas le tien qu'elle lise. Avec bien moins d'élégance, elle s'empresse alors de regagner le podium avant de susurrer d'une voix nasillarde dans le micro. « Nohlan Kaatleb. » En entendant son nom résonner autour de toi, tu sens l'air quitter tes poumons, les mots coincés dans ta gorge et ce n'est que la pression de ses doigt sur ton bras qui te tire de tes pensées, avant qu'il ne fende la foule. Tu le regardes s'approcher de l'estrade, tandis que les bases solides de ta vie semblent s'effondrer à chaque pas qui l'éloigne de toi. Il reste impassible, sans trahir la frayeur qui doit sans doute l'envahir, même lorsque vos regards se croisent et qu'il esquisse un sourire. S'imagine-t-il qu'il a une chance de gagner ? Comment pourrait-il lutter face à des monstres assoiffés de sang, lui qui n'est même pas capable de manier le couteau et qui n'excelle dans aucun domaine, sinon celui de l'éloquence ? Tu luttes contre les larmes qui menacent de déborder, tandis que le dernier coup d’œil qu'il te lance en dit long sur ses pensées : tu ne dois pas bouger, pas t'interposer. Tout comme toi, il le sait, il va mourir. Et sous tes putains d'yeux en plus !

●

Suite à la disparition de ton ami, le district treize est devenu ta nouvelle famille, ta maison. Tous le savent là-bas, lors des jeux, tu as non seulement perdu un être qui t'étais cher, mais également une part importante de toi, et c'est la barbarie dont il a été fait preuve qui t'a poussé à rejoindre les résistants. Certes, tu n'es encore considéré que comme un novice, mais tu es déterminé à prouver de quoi tu es capable, quitte à exécuter les tâches les plus ingrates. Tu ne vis plus que pour ça : en te réveillant le matin, tu ne songes qu'à ce que tu serais prêt à accomplir pour le treize et ses habitants, à ce que tu rêverais de faire aux barbares du capitole et aux pacificateurs qui vous tiennent en laisse. Pour venger Nohlan, celui que tu considérais comme ton frère, tu serais prêt à tout, même si pour ça tu dois devenir un monstre ! Déjà, les changements sont évidents, tu n'es plus le même : tu es plus fort, plus vicieux, plus cruel. L'adolescent chétif d'autrefois a laissé place à un jeune adulte motivé par sa seul soif de vengeance.

●

Tu transpires, beaucoup. Beaucoup trop. Mais tu en es convaincu, tu n'es pas seul. Ce ne sont pas les ombres qui se profilent dans ton dos qui bougent, mais les hommes masqués qui s'y sont glissés. Tu es suivi. Tu bifurques dans l'espoir d'échapper à tes poursuivants, mais c'est une tentative veine, ces gens connaissent aussi bien les rues que toi. Ils te poussent vers un cul de sac, te coincent. Tu es pris au piège et il ne tarde pas à se jeter sur toi et comme s'il n'était pas suffisant de te museler, ils te rouent de coups, te poussent au bord de l'inconscience, semblent changer d'avis et te redressent, pour mieux voir ton visage, sans doute. L'un des hommes parle à ton oreille, mais tu n'entends qu'un bourdonnement incompréhensible qui t'arrache des frissons de terreur, tandis que tu cherches à reprendre pied. Que veulent-ils de toi ? S'ils s'en prennent à toi ce soir, quand tu es seul, c'est qu'ils savent sans doute qui tu es... et tu as une petite idée de ce qu'ils sont. « Salut, West, comment ça va ? C'est pas très prudent de se promener comme ça, la nuit, t'sais ? » « Va t'faire fou... » Un coup porté directement dans la mâchoire t'empêche d'achever ta phrase. Tu grognes un juron et ils ricanent. Ils sont trois sur toi, c'est injuste. « On t'a pas appris la politesse, West ? J'pensais que ta mère t'avait mieux élevé qu'ça ! » « Et comme t'es un garçon bien élevé, tu vas nous donner c'qu'on veut, pas vrai ? » Tu restes muet tandis qu'ils t'interrogent, enfermé dans un mur de silence. Ils veulent des noms. Ils l'ignorent, mais ils n'obtiendront rien de toi, tu es une vraie tombe ! Cependant, tu déchantes vite : ils savent manifestement comment faire plier les gens. En effet, ils ne tardent pas à changer de tactique et si tu ne les pensais pas assez stupide pour s'en prendre à ton entourage, tu t'es visiblement trompé, car bientôt, ils mentionnent ta mère, la dernière représentante, avec toi, de la lignée West et se laissent un moment aller, entre eux, à leur imagination. Tu perçois quelques bribes de conversation et tu perds rapidement le sourire. « J'vous interdis de la toucher ! » « C'est pas comme si on te demandait ton avis, West. » « Mais si tu nous rends service, on saura se montrer indulgent. » « Des noms, c'est tout. » Tu bafouilles quelques mots, proteste, mais tu ne sais pas de quoi sont capables ces hommes, alors tu baisses la tête et laisse échapper un nom, juste ce qu'il faut pour les satisfaire. Il devrait pouvoir s'en satisfaire, non ? « Lucian Lightwood. » Ils poussent des exclamations, un peu exagérées, te tabassent encore un moment et t'abandonnent dans cette ruelle sombre où tu as perdu ton honneur. Pour c'qu'il en reste, de toute façon !