A new beginning for a nightmare

Fin février, arrivée dans le district 13

L’hiver allait bientôt toucher à sa fin. Elle en avait marre d’avoir froid et de sentir la mort autour d’elle. Cela faisait un moment qu’elle marchait. Son regard se perdait dans les horizons. Tout était si blanc. Elle s’arrêta un moment pour regarder ces mains… Le sang coulait pour venir tacheter la pureté. Son esprit imaginait tout. Elle ne savait même plus si c’était qu’un simple cauchemar ou la réalité. Elle décida de continuer d’avancer. Sa tête tournait de plus en plus. Juste cas sentir son corps qui cédait… Son regard s’obscurcit. Elle sombra dans un sommeil. Tout devint rapidement noir. Durant son sommeil, elle eut comme des flashs. Une personne l’avait porté. Elle était dans des couloirs. Était-elle dans une caserne ? Cassie n’en savait rien. La première fois qu’elle ouvrit ses yeux, tout devint clair, une luminosité qui l’agressa. Il lui fallut plusieurs clignements de paupières pour reprendre une partie de son champ de vision. Une infirmière la vit et appela un médecin qui vint avec une lumière. Son premier réflexe fut de vérifier ses systèmes. Il lui éclaira l’œil avec une petite lampe de poche qui la fit grogner. Le médecin rigola légèrement pour essayer de détendre l’atmosphère. Il commença à lui poser des questions, mais le sommeil était trop lourd. Cassie rentra de nouveau dans un sommeil, une barrière de sécurité qui l’empêchait d’aller voir plus loin. Elle se réveilla le lendemain. Une infirmière lui fit un sourire pour lui demander si elle allait mieux. La première chose qu’elle dit à sa question, c’est qu’elle avait fait et la deuxième… c’était de savoir combien de temps… Elle était ici. L’infirmière lui répondit que cela faisait 4 jours et qu’elle avait fait un choc. L’infirmière lui assura qu’elle était en sécurité dans le camp des réfugiés. Elle ne lui dit cependant pas l’endroit. Cassie essaya d’être plus convaincante, mais rien à faire. La journée fut assez remplie. La nuit, elle eut des cauchemars. Elle revoyait cette scène qui s’était déroulée quelques jours plus tôt.

Elle voyait de la neige tombait. Lentement. Les flocons semblaient danser d’une grâce infinie. Cassie regardait les deux hommes qui étaient en face d’elle. Un regard brûlant les animait. Un pacificateur, qui leur interdisait de quitter ce district, et Logan, qui voulait être en sécurité avec Cassie, c’était ça le problème. Malgré une conversation, cela n’arrangea pas les choses. Logan finit par baisser son arme pour capituler. Le pacificateur appuya sur la détente par réflexe. Son regard montrait de la panique. Les jambes de Cassie ne répondirent plus à son cerveau. Elle se rua sur Logan en pestant contre le pacificateur. Elle prit l’arme et appuya sur la gâchette pour voir son ennemi tomber. Lui-même était trop abasourdi par ce qu’il venait de faire… Cassie pleura et pris Logan dans ses bras. Logan qui lui murmurait des mots pour la calmer. Cela ne servait à rien. Son sang continuait de s’évader de son corps en se répondant contre Cassie. Il finit par mourir… Son rêve changea pour voir Logan la regardait comme s’il avait été ramené à la vie. «  Ne sois pas comme ta mère. ».

Cassie se réveilla à ce moment. Elle haletait, n’arrivant pas à reprendre son souffle. Un médecin de garde vint vers elle pour appuyer sur ses épaules. Il lui dit que cela n’était qu’un rêve. Le temps que l’information monte à son cerveau, elle lui avait donné un coup de poing. Reflexe, le médecin maugréa avant de regarder l’infirmière en lui disant qu’il pouvait venir. Le regard de la jeune femme se posa sur une nouvelle silhouette. Elle lui donnait la trentaine. Le médecin continua sur sa lancée pour ronchonner comme quoi Cassie avait passé une mauvaise nuit. Elle cite :

«  Faîtes attention, Blanche-Neige a passé une mauvaise nuit. »

Sa bouche s’ouvrit pour se refermer aussi tôt. Hébétée, elle se rendit compte de sa crise de panique. Trop intimidée, elle préféra ne rien dire. Vue, comment il était, elle aurait misé sur le fait qu’il était un soldat. Son regard le scruta un moment pour savoir à qui elle avait à faire. Un léger sourire, elle ne réussit pas à garder sa bouche fermée.

«  Je suis vraiment désolée. Je ne voulais pas le taper… Vraiment. »

Son regard scruta le médecin qui était encore dans son champ de vision. Il finit par disparaître à travers un rideau beaucoup plus loin. Elle regarda l’homme qui se tenait en face d’elle. Son regard se perdit un moment dans les yeux de l’inconnu pour finalement poser une question plus fatidique. Elle n’avait pas le droit à l’erreur. Toute cette installation et cet endroit… Elle se méfiait de la tournure des événements.

«  Vous êtes un soldat ? Et je suis où exactement vous pouvez me le dire vous ? »