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 MILENA ⊱ ❝hold me now, cause i think this will be our last time❞

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Miléna E. Andréis-Wheeler
DISTRICT 13
Miléna E. Andréis-Wheeler
△ correspondances : 5888
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△ multicomptes : (l. c. meery)
△ à Panem depuis le : 04/09/2011
△ humeur : cruellement arrachée à sa famille
△ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours


can you save me?
statut: On ne touche qu'avec les yeux, coeur et corps pris par un homme jaloux.
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MILENA ⊱ ❝hold me now, cause i think this will be our last time❞ Vide
MessageSujet: MILENA ⊱ ❝hold me now, cause i think this will be our last time❞   MILENA ⊱ ❝hold me now, cause i think this will be our last time❞ Icon_minitimeVen 26 Juil - 9:00



Quelque chose cloche, je le sens, j’ai ce presentiment depuis que j’ai quitté l’hovercraft, et même si je tente de l’oublier, de repousser ça dans un coin de mon esprit, je suis incapable de calmer le rythme effréné des battements de mon cœur, inapte à comprendre le trouble qui m’habite. Tu as juste envie d’en avoir finis rapidement pour retrouver Megara… C’est ce que je tente de me dire, et d’un côté je n’ai certainement pas tort. Aujourd’hui c’est la première fois que je sors hors du treize depuis que j’ai ramené Kathleen au district treize, la première fois que je participe réellement à une opération depuis la naissance de ma fille. Neuf mois, neuf mois qui se sont écoulés sans que je ne m’en rendre compte. La révolte écrasée, le retour de ma protégé, son mutisme, ses progrès malgré son refus de m’adresser le moindre mot. J’essaye de mettre toutes ces choses dans un coin de ma tête, toutes ces pensées qui m’habitent, et font de moi un soldat moins concentré que celui que j’étais quelques mois auparavant.

J’ai repris du poil de la bête, physiquement parlant je veux dire, et je dois dire que ça fait du bien de sentir des muscles fermes et toniques soutenant chacun de mes mouvements. Je n’ai jamais été aussi en forme depuis mon séjour au capitole, mon visage n’est plus creusé, j’ai repris du poids et mes muscles se sont redessinés. Je pense même avoir pris les quelques kilos qui me manquaient auparavant. L’attitude surprotectrice de Raven envers moi tout ces derniers mois à porté ses fruits. Je n’ai peu être pas l’air aussi robuste que les autres soldats du treize, mais j’ai néanmoins l’air en bonne santé. Ca faisait longtemps. Les trois jours que je viens de passer au district sept m’ont même fait prendre des couleurs, et les relevé en queue de cheval et vêtue de noir je suis contente de constater que j’ai fière allure.

Dans ma tête c’est un tout autre bordel. Je n’ai jamais été aussi heureuse que depuis la naissance de ma fille, et depuis que j’ai accepté d’épouser Raven, mais le rejet de Kathleen a laissé des plaies béantes, des plaies que je n’arriverais certainement jamais à panser. Elle va mieux, et ce pensée me réchauffe le cœur, mais elle refuse toujours de me parler, comme si elle me considérait toujours coupable de ce qui lui était arrivé, comme si elle pouvait encore seulement penser que j’ai pu être au courant, que j’ai pu l’abandonner. J’étais persuadée qu’avec le temps tout redeviendrai comme avant, mais j’ai depuis quelques semaine perdu la foi. J’ai perdu la certitude qu’un jour elle comprendrait, qu’un jour elle me pardonnerait d’avoir choisi la santé de ma petite fille, d’avoir trop attendu pour aller la chercher. Qu’elle comprendrait que je n’avais même pas le choix. La défaite du treize est quelque chose que nous vivons tous d’une façon différente, et c’est resté chez moi plutôt amer. J’ai mis ma vie dans la rebellion, j’avais même mis ma vie entre parenthèse pour la rebellion, et voir nos souterrains, nos maisons ravagées et détruites me donne encore plus envie de tuer ces fils de pute.

Je me sors de mes pensées. Il faut rester concentrer aujourd’hui. Nous somme ici pour récupérer des rebelles du sept retenu à l’écart de la ville. Normalement la tâche n’est censée qu’être moyennement difficile, mais depuis notre chute même une simple récupération de nourriture au cinq ou d’armes est devenue périlleuse. Raven est ici également, et je n’aime pas trop cette idée. Si les choses tournent mal, je ne veux pas que ma fille se retrouve orpheline. J’ai peur pour lui, certainement une centaine de fois plus que j’ai peur pour ma propre vie. C’est pourquoi je tente de me reconcentrer, sans pour autant le lâcher des yeux.

[…]

Le rebelles prisonniers sont libres, et l’hovercraft devrait arriver d’une minute a l’autre, tout semble plutôt bien engagé. Je me risque même à penser que ce mauvais pressentiment n’était que parasite. Mon instinct m’a déjà trompé dans le passé, je suis trop viscérale, trop irréfléchie et parfois je me trompe. Aujourd’hui il semblerait que je me sois trompée. Je sens petit à petit le poids qui pesait sur mon cœur s’envoler, et le sourire que m’adresse Raven lorsqu’il tourne la tête vers moi me rappelle que dans quelques heures je serais dans ses bras, et auprès de ma fille. Je lui adresse un regard à la fois tendre et amusé avant de reporter mon attention sur les trois rebelles. Tous des hommes, très jeunes, moins de vingt trois ans à première vue. Les laisser aux mains des pacificateurs aurait été un crime, et je suis heureuse d’avoir fait partie de l’équipe chargée de les récupérer. Les victoires se font malheureusement trop rares, surtout des victoires comme celles là et je sais que chacun d’entre nous repartira avec un peu de baume au cœur du sept. L’époque ou j’aurais foncé tête baissée dans un piège, donné ma vie pour le treize est révolue, mais ma loyauté à mon district n’a pas faiblie, et je ferme les yeux une seconde pour savourer la délicieuse sensation de la victoire. Mon oreillette grésille. La voix du capitaine Morgan résonne dans ma tête, comme dans celle des douze autres soldats de l’unité.  « L’hovercraft est en approche. Je veux deux soldats pour verifier que la zone est sécurisée. » Nous nous regardons tous, et je me lève rapidement pour me porter volontaire. Plus vite ce sera fait plus vite je pourrais rentrer chez moi. Bien entendu Raven est le second, et je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel d’un œil moqueur.  « Je prend à droite, tu prend à gauche. On décrit un arc de cercle, et on se retrouve ici dans un quart d’heure. Les autres vous ne bougez pas. » J’hoche la tête d’un air sérieux, ce genre de petit exercice n’est pas inhabituel, et je m’éloigne sans un mot.

Un quart d’heure. Quinze minutes. Quinze petites minutes. Comme je pourrais imaginer que dans quinze petites minutes tout va basculer ? Comme je pourrais me douter que c’est la dernière fois que je vois le sourire de Raven ? Comme je pourrais je douter que dans quelques heure seul l’un d’entre nous rentrera au treize pour serrer Megara dans ses bras ?

Comment je pourrais me douter que ce quelqu’un ne sera pas moi ?

D’un pas rapide je commence à m’éloigner du lieu de rendez vous, et essayant de distinguer le moindre bruit suspect je me mets en marche. Une marche rapide. Qui pourrait trainer dans le coin de toute façon ? Nous aurions repéré les pacificateurs et ils n’agissent pas seuls la plupart du temps. Un curieux, un villageois ? Impossible, la moindre habitation se trouve à ses kilomètres. Cette inspections n’est qu’une routine, une routine a laquelle je prête volontiers puisqu’elle est rassurante, et que depuis la dure défaite du treize la moindre chose rassurante est bonne a prendre. Et j’aime ça. Sentir l’herbe craquer sous mon pied, sentir que la mission touche à sa fin, profiter de ces derniers instants de lumière naturelle avant de retourner sous terre, profiter du silence. Essayer de vider son esprit. Cinq minutes. Rien d’inhabituel. Je vois l’image de ma fille distinctement dans ma tête, je suis même capable de sentir on odeur, et je vois ce sourire qu’elle a lorsque Raven ou moi la prenons dans nos bras après une absence. Jamais personne n’a eu besoin de moi. Raven a besoin de moi dans un sens, Kathleen a été sous ma responsabilité un temps, mais rien de comparable. L’un et l’autre sont des adultes, des adultes capables de se nourrir, de se lever, de vivre leur vie sans moi. Meg a besoin de moi parce que je suis sa mère. Et pour quelqu’un comme moi c’est terrifiant. J’ai peur de mal faire tous les jours, peur de la blesser, peur de ce que je lui avais déjà transmis avant sa naissance comme j’ai peur de ce que je lui transmets tous les jours. Dix minutes. Je n’ai pas vu le temps passer tant mes pensées sont tournées vers ma fille, j’accélère le pas, pour retrouver Raven a mis chemin. Raven. Mon supérieur, mon amant, mon compagnon, mon ex, l’homme qui m’a brisé le cœur, l’homme de ma vie, mon fiancé, le père de ma fille. Il est et a été tellement de choses différentes que d’y penser me fait sourire. Mon futur. Aujourd’hui Raven est mon futur. Ce futur que je ne voyais pas clair avant, qui me semblait si trouble, si incertain. Il a su m’aimer à une époque où moi-même j’en étais incapable. Quinze minutes. Je m’arrête un instant pour regarder autour de moi. C’est étrange comme les bois du district sept me semblent familier, c’est étrange cette sorte de sensation de plénitude que je ressens au sept et pas ailleurs. La mère de Raven est originaire de ce district, peut être que c’est un début d’explication, peut être qu’il y a autre chose. Un bruit de pas. Raven, ce doit être Raven, je dois avoir terminé ma partie du chemin ou presque. Je me retourne, a la recherche de l’origine du bruit.

Le bruit vient de derrière. L’information ne met que quelques secondes. Que quelques secondes pour monter jusqu’à mon cerveau. Un dixième de seconde pour que j’analyse la situation. Un autre dixième pour que je comprenne qu’il faut que je me retourne. Quelques dixièmes de secondes de trop. Avant qu’une douleur inhumaine ne m’arrache un hurlement. J’ai été battue, brulées, mes os on été brisés, mon corps entier a été recouvert de bleu et meurtri. Mais jamais je n’ai ressenti de telle douleur. J’ai l’impression que mon corps entier souffre, qu’il brule, que ma peau est arrachée. Je ne comprends pas. Et je sens une main dans me cheveux alors que je baisse les yeux. Une lame. Une lame ressort au milieu de mon corps, juste en dessous de mes premières cottes. Je porte une main tremblante a mon menton, sur mes lèvres. Elle est rouge, ma main est rouge. Du sang coule de ma bouche pourquoi ?

Pourquoi l’esprit humain est toujours si long à analyser que la fin est venue. Une voix me glace le sang. Parce que cette voix je la connais. Je ne l’ai pas entendue depuis plus d’un an et pourtant je la reconnais parfaitement. « Perdu. ». Je sens la main m’agripper la nuque alors que l’autre tire la lame en arrière. La lame qui s’arrache de mon corps, me tirant un second hurlement. Mes genoux, mes jambes remusclées par l’exercice, mon corps qui avait enfin eu le temps de guérir des épreuves de cette dernière année, j’ai l’impression que tout m’abandonne. J’ai la force de me retourner, avant de me laisser tomber par terre.

Que fait-il là ? Une seule personne sur cette terre me déteste assez pour avoir suivi l’unité sans intervenir, une seule personne me déteste assez pour avoir attendu que je m’éloigne du groupe pour attaquer. Une seule personne me déteste assez pour m’avoir adressé ce simple petit mot. Et cette personne s’appelle Hunter Blackbird-Crowley. Cette personne se tiens face à moi, une longue lame rougie par mon sang à la main, qu’il jette dans un coin comme si ce n’était qu’une vulgaire boule de papier. Et dans son regard, je le vois à nouveau.  J’ai perdu.

Parce que oui c’est un jeu au final, un jeu que j’ai commencé plus de cinq ans auparavant, qui a continué lorsqu’il a réussit à mettre la main sur moi. Un jeu qui était censé s’être terminé un an auparavant lorsqu’après avoir pénétré par infraction chez lui j’avais finalement promis à Raven et a moi-même que c’était terminé.  C’est pas parce que tu le décides que c’est terminé… Je pensais ne plus jamais voir ce fils de chacal, je pensais avoir enfin réussit à tirer un trait sur tout ce qui allait avec Hunter, la honte, la douleur, et tous ces souvenirs rempli de détresse. Je pensais avoir enfin réussi à mettre cette partie de ma vie derrière moi, et là c’était cette partie de ma vie qui venait de me rattraper, brutalement, cruellement.

Allongée par terre la douleur me coupe le souffle, j'ai l'impression que mon corps entier brûle, je voudrais qu'on m'achève mais je ne lui ferais pas le plaisir de supplier, je voudrais pleurer mais c'est quelque chose que jamais il ne verra, je ne m'y autoriserai pas. Je le vois se pencher vers moi, et il m'attrape la main gauche. Avant que j'ai le temps de comprendre ce qu'il fait, je le vois retourner ma manche et s'emparer de la capsule de cyanure qui y était dissimulée. Un sourire mauvais traverse son visage. J'ai compris. Il est en train de me priver de la solution de facilité, voila ce qu'il est en train de faire, il est en train de me condamner à me sentir partir, a me vider de mon sang ici sans autre solution. C'est cruel, mais je ne peux m'empêcher de penser à quel point c'est cruellement ingénieux. Ce type est un salaud, mais s'il y a bien un domaine dans lequel c'est un génie, dans lequel il dépasse tous les autres, c'est la souffrance d'autrui.

Et aujourd'hui j'ai perdu et il a gagné. Je repense avec amertume a ces quelques secondes quelques mois auparavant, ces quelques secondes où il était inconscient et durant lesquelles je n'avais pas réussis à me résoudre à prendre sa vie. Le destin a un drôle de sens de l'humour. Il ne dit rien, il n'a rien besoin de dire. Ses yeux expriment à la perfection ce qu'il pense, ils me montrent à quel point il est en train de prendre son pied cet enfoiré.

J'ai peur. Mon dieu je n'ai jamais eu aussi peur.




Un bruit. Je crois entendre un bruit. Hunter aussi doit l’entendre puisqu’il se retourne, et m’adressant un regard plein de haine, il finit par s’éloigner. Il ne me verra pas mourir. Je suppose qu’il aurait préféré que ce soit le cas, mais il doit craindre de se retrouver face à l’unité entière, puisqu’apparemment il est seul. Tout ce qui compte c’est qu’il ne me verra pas mourir. J’ai moins peur. La douleur est insupportable, mais bizarrement je suis prise de soulagement. Il ne me blessera plus jamais. Il ne me touchera plus jamais. J’ai envie  de fermer les yeux, si je ferme les yeux peut être que ça sera fini, peut être que la douleur s’arrêtera. J’ai soif, je suis incapable de bouger, et j’ai peur. J’ai terriblement peur.  « MILENA ! » Le cri me fait instantanément rouvrir les yeux. Raven. J’ai peur je veux crier. Je suis là Raven. Aucun son ne s’échappe de ma gorge. Je crois l’entendre courir, oui il doit courir puisqu’en quelques secondes il est là, il m’attrape la main et la serre, la sert si fort que si je la sentais encore j’en perdrais l’usage. « Milé, » il fait une pause et je vois son regard se poser sur ma blessure, sur tout le sang, tout le sang autour de moi. Hunter a bien fait son boulot, je me vide de mon sang à une vitesse plus qu’inquiétante, si bien que je sais que j’ai déjà atteint le point de non retour depuis plusieurs minutes, que je n’ai plus d’autre solution que celle d’attendre la mort. Raven aussi doit le savoir, Raven voit la flaque de sang, mais pourtant je le vois secouer la tête. « ça va aller Milé, ça va aller. » Je l’entend crier, je l’entend appeler à l’aider. J’ai envie de lui dire que ce n’est pas la peine, que ce n’est plus la peine, qu’ils n’ont pas besoin de se dépêcher. Je ne veux pas qu’ils se dépêchent. Je n’ai envie de voir que lui. Et ma petite fille, j’ai envie de voir ma petite fille. Une boule se noue dans mon ventre et soudain j’ai envie de pleurer sans parvenir à me retenir. Je ne veux pas laisser ma petite fille toute seule, je ne veux pas laisser Kathleen seule, je ne veux pas laisser Raven seul. Je veux rester avec lui, c’est pas fini, j’ai encore envie de profiter de lui, j’ai pas fini de vivre avec lui ce que j’étais censé vivre avec lui. Mes paupières se ferment. « Non, non non… Ca va aller… » Je rouvre les yeux et monte difficilement ma main contre la joue de Raven. Je n’arrive pas à parler mais mon regard parle pour moi. Non ça ne va pas aller, je vais mourir, dans quelques secondes, quelques minutes tout au plus. Les mots sont trop douloureux. « T’as pas le droit Milé tu m’entends ? T’as pas le droit de me laisser, pas le droit de la laisser… » Il est cruel, il ne s’en rend pas compte mais il est cruel. Je ne veux pas j’ai envie de crier, je veux vivre. J’ai fait des choses stupides dans ma vie, j’ai longtemps flirté avec le danger et parfois même la mort, mais aujourd’hui je veux vivre. Mes jambes sont engourdies, et ma tête a commencé à tourner. Des larmes coulent le long de ma joue, se mélangeant au sang qui glisse le long de me lèvres pour tomber par terre. « T’as pas le droit de me laisser… » Il pleure, je vois dans larmes dégouliner le long de ses joues à lui aussi. Je ne veux pas qu’il soit triste. Je voudrais pouvoir le serrer contre moi, mais ma main que j’avais réussit à poser contre sa joue finit par tomber parce que je n’ai plus la force de la soutenir. Raven se rapproche encore plus de moi pour passer ses bras autour de mes épaules et me serrer contre lui. J’ai moins mal d’un coup, je ne sens presque plus rien, presque plus rien si ce n’est mon cœur qui se déchire. Mon cœur qui crie à l’aide. Je sens la main de Raven dans mes cheveux, et cette fois ci c’est moi qui ressens le besoin de le rassurer. « Ça va aller… » Je ne veux pas qu’il se détruise, je ne veux pas qu’il redevienne ce type froid et renfermé qu’il a pu être pendant les années où nous étions séparés. Je veux qu’il soit celui que j’ai connu, pour Megara.

Une douleur me prend le cœur, et je sens la panique s’emparer de moi. Je veux encore rester, je veux encore profiter des bras de Raven, je veux qu’il m’embrasse, qu’il me serre contre lui. Serrée contre lui, je dépose un baiser dans son cou. J’ai froid, terriblement froid, et je n’ai jamais eu aussi peur. Je ne veux pas crever ici, dans mon sang et sans avoir pris ma fille dans mes bras une dernière fois. Je ne veux pas mourir. Ma respiration s’emballe et j’halète difficilement. La panique, c’est la panique. Je n’ai jamais fait de crise de panique. Je pensais que tout devenait plus clair et paisible quand on mourrait. Je pensais que la mort était plus facile que la vie. Mais j’ai peur, terriblement peur, et je me sens tellement malheureuse à l’idée de les laisser. « J’ai peur… » Je ne veux même pas qu’il me rassure en me disant que tout ira bien, parce que je sais que c’est faux, j’ai tellement de mal à respirer que j’ai besoin de le dire. C’est injuste, moi aussi je veux vivre, j’ai a peine vingt sept ans et j’ai encore tellement de choses à faire avant de mourir. Je ne verrai pas ma fille grandir, je ne la verrai même pas atteindre un an, je ne vieillirai même pas avec Raven. Pourquoi j’ai pas le droit à ces choses là ? Je n’ai eu le droit qu’à une courte enfance, j’ai été privée d’adolescence je pensais enfin avoir le droit de vivre ce que les autres vivent, je pensais avoir le droit de vieillir, d’avoir une famille, Raven m’avait pratiquement convaincue que moi aussi je pouvais avoir tout ça. Pourquoi, pourquoi pas moi ? Ma vue commence à s’éteindre et ma tête tourne tellement. Je me la suis cognée en tombant ? J’ai l’impression qu’il fait nuit, je ne distingue même plus les traits de Raven. Et la panique me prend, elle s’enroule autour de moi j’ai l’impression d’être prise au piège. Je ne peux que sentir la présence de Raven grâce à ses bras qui me serrent si fort que j’ai l’impression qu’il cherche à m’empêcher de partir. « Je t’en supplie Miléna… Je t’en pris reste avec moi… » Je ne peux pas les voir mais j’entend qu’il pleure, qu’il est déchiré, pour la première fois j’ai l’impression que c’est un enfant apeuré qui me serre dans ses bras. Et ça fait mal, plus mal encore que ma blessure, plus mal encore que la peur. Je rassemble toutes mes forces, et je sens que je vais prononcer mes dernières paroles, qu’après ça je serais incapable de bouger mes lèvres, incapable de rester consciente quelques secondes de plus. « Je t’aime tellement. » J’aurais voulu vieillir avec toi, j’aurais voulu élever notre fille, j’aurais voulu t’embrasser, sentir encore ton corps contre le mien, j’aurais voulu t’aimer plus longtemps encore. Voila ce que je voudrais dire. Raven m’a sauvée, il m’a sauvée, il m’a appris à vivre. Je ne pense pas qu’il sache a quel point il m’a sauvée.

J'ai l'impression de ne pas pouvoir respirer, je suffoque, je cherche de l'air, j'ai l'impression d'être ramenée une vingtaine d'année en arrière, je peux presque entendre mes parents crier, Mona hurler. Je l'entends, des cris d'enfants, c'est insoutenable. J'ai envie de pleurer, j'ai envie de m'enfuir, j'ai envie d'aller chercher ma petite soeur, mais maintenant il est bien trop tard. On fait tous des choix, des choix qui parfois nous poursuivent jusqu'à la fin de notre vie, les m'ont conduit tout droit à aujourd'hui, à cet instant là. Je n'arrive pas à arrêter les larmes qui ruissellent sur mes joues. Je ne connaîtrai jamais ma fille, je ne connaîtrai jamais la femme qu'elle deviendra, mais le plus dur c'est de se dire qu'elle ne se souviendra même pas de moi. Je me concentre, j'essaye de me concentrer sur l'odeur de Raven, sur son étreinte, il est là, il ne me laissera jamais, il l'a promis, il a tenu sa promesse. Jusqu'à la fin. Jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Une partie de moi avait cette image dans la tête, cette image qu'un jour le capitole tomberait, cette image d'une petite maison en bois, de Raven, de Megara, de nous, de nous comme une famille, de nous vivant comme on nous le raconte de cette époque avant la peur, avant les Hunger Games, avant que le district treize soit confiné sous terre. Mon coeur se serre, je veux ce futur, je n'avais jamais imagié à quel point je le voulait avant aujourd'hui.
             
La douleur devient moins insoutenable, la panique s’efface. Je vais vivre, peut être que je vais vivre ? Je délire, bien sur que je délire. La peur, la mort. Raven me parle mais je n’entend plus qu’une phrase sur trois, je ne comprends plus tout ce qu’il dit. « Je t’aimerai toujours… Tu m’entends, toujours. » Je crois que c’est la phrase que j’ai envie d’emporter avec moi.

Il fait jour, et pourtant je crois voir une étoile.

Quelque part au milieu des forêts du district sept la maison en bois, Raven, Megara, la famille, tout disparaît. Quelque part au milieu des forêts du district sept je redeviens cette gamine tétanisée d'une douzaine d'années qui cherchait juste a fuir la peur, et qui a laissé sa petite sœur à la merci des flammes. Celle qui a sauté par la fenêtre de sa chambre. Blessée, meurtrie, morte de peur. Sauf que cette fois ci il est trop tard pour que quiconque puisse venir me sauver. Je sens mes poumons se battre pour prendre une dernière inspiration. J'entend mon cœur lutter pour battre une dernière fois    

Il fait jour, et pourtant tout deviens sombre. J’ai envie de vivre, et pourtant je tombe.
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MILENA ⊱ ❝hold me now, cause i think this will be our last time❞

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