Joleen Neïs Blackwell

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

« Enseveli sous des bouses de vaches. Non je blague. Quoi que, vu ma situation actuelle, cela pourrait être plausible. Sauf que vous imaginez, l’épitaphe ? Morte noyée par des excréments. Non, ça le fait vraiment pas. Moi j’veux un truc du genre classe. Ou du moins, pas trop ridicule. J’aime pas qu’on se moque de moi. Mais en fait, mourir c’est pas cool. Donc je pense que je vois ma mort -dans mes espérances- le plus tard possible. Genre dans cent mille ans. Je sais, on vit pas autant, mais quand même. Ca serait le mieux. Parce que quand t’es mort, tu fais plus rien. Et moi j’aime pas rien faire, je le fais déjà assez souvent en surveillant les vaches. Rien faire, c’est ennuyant. Donc la mort, c’est ennuyant. Donc, je veux pas mourir. »

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

« Ceci est une question piège. Déjà, pas pour mes parents. Ils sont beaucoup trop bêtes, ils pensent pas qu’à force de faire des bébés, c’est moi qui trinque. Parce que des tessearae, j’en prend beaucoup, moi, pour qu’ils puissent tous manger à peu près à leur faim. Enfin, plutôt, pour qu’ils ne crèvent pas de faim. Ca ne serait que pure justice, après tout, parce que pour leur garantir quelques repas, moi je risque chaque année d’être sélectionnée, quoi. Enfin, j’m’imagine bien mourir pour quelque chose de classe, quelque chose qui me rendrait célèbre. Pas mourir pour sauver une vache, quoi. Mourir pour sauver tout le monde, ou j’sais pas trop. Maman elle dirait surement que je suis trop jeune pour penser à ce genre de chose. Pour une fois, j’suis d’accord avec elle. »

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

« A vrai dire, j’sais pas trop. J’suis patiente, mais ça, c’est pas vraiment utile. Enfin, si. J’suis capable de rester tranquille tellement longtemps que c’est pratique. Et comme j’suis discrète, j’peux attendre longtemps cachée jusqu’à entendre des trucs super intéressants. Genre une fois, je me suis assise sous la fenêtre ouverte de la mairie. J’avais entendu pleins de trucs que j’aurai pas du savoir, mais c’était pas cool donc j’ai oublié. Donc voilà, j’suis patiente, j’suis discrète et j’suis assez fine pour me faufiler partout. Genre … non j’me tais, en fait. »

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

« Bah non. Papa non. Maman non. Mes frères sont trop petits. Enfin, de toute façon, j’imagine mal maman ou papa gagner les jeux, quoi. Entre maman qui sursaute au moindre bruit et papa qu’arrive même pas à planter un clou … Voilà quoi. Après, j’sais pas. P’t’être que mon arrière-arrière- arrière-arrière- arrière-arrière-(etc)-arrière-arrière-grand père a participé, quoi. Mais à ma connaissance, non. Faut dire que je m’en moque un peu -beaucoup. Pourquoi ça m’intéresserait ? Le passé, c’est passé. Ca sert à rien de s’y intéresser. »

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

« Pas du tout. C’est ennuyeux à moooort ! Rester devant un écran, non merci. Bon, après, c’est sûr, c’est mieux que de rester devant des vaches. Puis des fois, y a de l’action, quoi. Pas comme avec les vaches. Mais c’est pas cool, comme truc. J’m’imagine toujours à la place des filles qu’il y a, et des fois, ça me donne envie de hurler. Parce que y en a, elles font que hurler comme des imbéciles dès qu’elles voient une misérables araignées. C’est sûr, elles vont pas aller bien loin. Mais le pire, c’est qu’on nous oblige à regarder ces trucs. J’aime pas les trucs obligés, j’aime pas qu’on m’oblige à faire un truc que je veux pas faire. M’enfin, j’peux rien y changer … »

QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ET DES REBELLES ? CROIS-TU A LEUR EXISTENCE ?

« Bah en fait, j’vais dire les trucs franchement : ils se fatiguent pour rien, les rebelles. Ils pourront rien changer à ce qui se passe, donc … C’est bien beau, qu’ils existent, mais ils servent à rien. A rien du tout. Peut-être que s’ils étaient un peu plus utiles, ils me passionneraient, quoi. Parce qu’ils font un truc interdit et que ça c’est super cool. Mais là, ils se cachent comme des souris dans leur terriers, parce que de toute façon, ils pourront faire ce qu’ils veulent, ça changera rien. A part faire empirer le tout, ça changera rien. »

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

« Prétentieux. Sous prétexte qu’ils ont gagnés, ils ont pleins d’argent et tout. Alors que y en a certains, bah ils ont rien fait, rien fait à part se cacher. Bon, ok. Moi je me cacherais aussi. Mais en fait, c’est injuste, surtout. Qu’il n’y ait qu’eux qui aient le droit à une belle vie. Bon, après, y en a certains, j’dis pas, ils sont cools. J’parle de ceux qui me font rire quand ils passent sur l’écran. Mais en général, j’les aime pas. Pas pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils ont. C’est différent. »

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

« Bah … ennuyeuse. Non, en fait, c’est plus que ça. On a jamais rien à manger vraiment alors que y a toutes ces vaches qui sont là. Ha, certes, on a du travail, mais vu le peu qu’on est payé, autant dire que ça ne change rien. Puis ils se passe rien, ici. Mais ça c’est partout. Donc en fait, je pense que la vie ici n’est pas pire que dans certains districts. Mais bien pire que dans d’autres. Moi, j’aime pas ici. Y a trop de vaches. Puis on nous oblige à bosser alors qu’on pourrait aller à l’école. Ca doit être intéressant, l’école. Du moins j’en garde un assez bon souvenir. Il faisait plus chaud que dehors, et puis on apprenait des trucs différents chaque jour. Mais j’peux rien changer, encore une fois. »

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

« Pas du tout. Si le bonheur existait vraiment, il y aurait bien UNE personne dans tout le district pour pouvoir me dire ce que c’est, non ? Parce que, certes, le bonheur, c’est le bonheur, mais ça veut pas dire quand chose. C’est être heureux ? Bah alors, j’connais personne qu’est vraiment heureux. A part peut-être les vaches, et encore. Donc voilà, le bonheur, je pense que ça n’existe même pas. C’est un mot qu’on donne pour donner de l’espoir au gens, mais c’est qu’un mot inventé, qui veut rien dire en vrai. Si j’vais chez l’épicière et que je lui demande deux kilos de bonheur, elle en aura pas en stock. Donc, ça n’existe pas. »

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

«D’un côté, ça me fait super peur. J’ai super peur d’être tirée au sort, super peur qu’on me jette dans une arène avec des gars vingt fois plus gros et plus forts que moi. D’un autre côté, j’trouve ça super excitant. Cette petite boule d’angoisse à chaque fois qu’un bout de papier sort de l’urne, ça donne vraiment l’impression de vivre, en fait. Mais quand je sais que c’est pas moi, c’est quand même cool. Après, moi, ça m’exaspère, ce truc. Tout le monde crève de trouille -et je les comprends- à cause d’un caprice du gouvernement, que ça amuse. Ca m’énerve, ça me fait peur. Bref, c’est pas cool, en fait.»

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est juste parfaite quand elle est dans mon assiette et pas dans celle des autres. DU COUP, MON NOM A huit CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE surveillante de vaches ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'je n'aime pas. JE SUIS DANS LE 10ÈME DISTRICT. AYANT 13 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

« Mamaaa ! Jo elle m’a pris mon jeu ! ». « C’est même pas vrai, d’abord. Puis c’est pas un jeu, c’est juste un bout de bois ! ». « Mais c’est mon jeu, rends le moi ! ». Malgré les cris de son petit frère, de cinq ans son cadet, la jeune fille ne cède pas. Elle tient le bout de bois bien haut dans les airs, sans se préoccuper du petit garçon qui tente de lui attraper le bras. Soudain, il éclate en sanglots et pleurniche : « De toute façon tu m’aime pas, tu fais jamais rien de gentil pour moi ! ». Les sourcils de la jeune fille se haussent. Elle jette le bâton par terre, au loin et, avant que son petit frère ne court le récupérer, elle s’accroupit et l’attrape par les épaules, serrant à lui faire mal. Le regard flamboyant, elle s’exclame : « Ah ouais ? Tu crois ça ? A ton avis, pourquoi j’vais tous les jours m’assoir les fesses dans la terre pour surveiller des bovins ? Pourquoi mon nom va être inscrit autant de fois que de personnes dans cette maison ? C’est pas parce que je fais tout pour aider papa à vous garder en vie ? ». L’enfant ne répond pas. Il regarde par-dessus l’épaule de sa sœur, fixant des yeux son bout de bois. Joleen lui prend le menton et l’oblige à la regarder. De nouveau elle s’écrit : « Alors ? Tu crois que je fais ça parce que j’aime ça ? Tu crois que ça me plait de passer ma vie à regarder des vaches bouffer de l’herbe ? Hein ? ». Toujours aucune réponse. Bien sûr, quand il s’agit de se plaindre, il est le premier, mais quand on commence à lui demander des réponses concrètes, plus question d’ouvrir la bouche ! Elle le lâche, le poussant volontairement. Elle se redresse, et calmement se dirige vers le bâton, le misérable bâton que son imbécile de frère adore. Elle l’attrape et le brandit devant elle. « C’est pour vous que j’fais ça espèce d’idiot ! C’est pour vous, et toi tu penses que j’t’aime pas ? ». Parce que oui, au fond d’elle, elle les aime, ses morveux de frères. Ils l’agacent, ils l’énervent, mais elle fait quand même tout pour qu’ils puissent manger. Et eux, comment ils la remercient ? En se plaignant d’elle en permanence. C’est sûr, elle n’est pas toujours très sympathique avec eux, mais eux ne font rien pour qu’elle le soit. Il s’approche d’elle. « Allez Jo’, s’te plait, j’peux avoir mon bâton ? ». Un petit sourire pointe sur le visage de la jeune fille. Elle s’accroupit de nouveau. « Et tu promets de plus jamais insinuer que j’vous aime pas ? ». Il hoche la tête, autant pour acquiescer réellement que pour récupérer au plus vite son jeu. Elle soupire et lui tend son bâton. Il l’attrape et se précipite dans la chambre qu’il partage avec les deux autres garçons. Peu de temps après, on peut l’entendre sauter sur le lit, jouant sans doute à pourchasser les toiles d’araignées avec son épée. Puis, un grand bruit se fait entendre. Il a dû tomber par terre. « Jooo, j’me suis fait mal ! ». La petite hausse les épaules et lui crie : « Et alors ? T’avais qu’à sauter moins haut ! ». Comme si elle allait entrer dans la chambre-dépotoir pour un misérable bleu ! Dans deux secondes, il n’y penserait plus. Comme pour confirmer ses pensées, déjà, le petit garçon ressaute sur son matelas. Elle soupire.

Tu viens d'être validé(e), mais il reste encore plusieurs endroits où tu devras passer pour que nous puissions mettre à jour quelques informations.Voici donc les liens que nous te demandons de visiter à présent.

Pour commencer, pour les vainqueurs et les membres ayant des proches morts aux jeux, n'oubliez pas de les recenser ici. Si tu fais partie des potentiels tributs, va inscrire ton personnage dans les registres ici. Il faudra ensuite que tu recenses le métier de ton personnage ici. Si ton personnage est de la famille du maire de son district, tu peux le recenser ici pour éviter toute incohérence. Il est tout à fait possible que ton bonhomme soit un rebelle. Nous avons mis en place un registre avec leur hiérarchie. Tu le trouvera ici.
Tu peux ensuite recenser le district de ton personnage ici. Pour cela, tu auras besoin de créer ta fiche de liens ici et ton journal de bord ici.
N'oublie pas de vérifier que ton avatar est bien réservé dans le bottin ici, des oublis peuvent parfois être faits. Tu pourras aussi créer un scénario ici.
Il ne te reste plus qu'à passer de bons moments sur mockingjay