Wilson Stormer❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞
Ici, la dernière née des Stormer, prénom : Wilson. Oui, je sais, c'est masculin à la base mais mes parents étaient persuadés d'avoir un énième garçon dans la famille. EPIC FAIL les gars. Mais bon, ça me plait, ça me correspond plutôt bien d'avoir un prénom un peu à part sans être trop tiré par les cheveux non plus. J'ai 18 ans, autant vous dire que je suis encore dans la M. si vous voyez ce que je veux dire. Plus qu'une année à prier de pas être tirée au sort pour représenter mon district aux Jeux de la Faim. Je suis une habitante du district 11 où je travaille dans la petite entreprise familiale Stormer comme agricultrice et cueilleuse dans les champs et vergers ainsi que cuisinière à mes heures perdues quand il s'agit de faire des confitures, soupes, fruits confis et autres mets dans le genre. Niveau caractère je suis pas très facile à vivre, une vraie pile électrique un peu casse-cou qui cherche sans cesse à prouver qu'elle peut s'en sortir toute seule. pour ne citer que ça. Sinon on dit de moi que je suis assez jolie avec mes tâches de rousseurs, mes yeux vert-noisette, mes longs cheveux châtain et mon corps un peu maigrichon bien qu'athlétique grâce à mon travail.. J'adore faire tourner les autres en bourrique, passer du temps dans la nature, plaisanter à tout va et croquer la vie à pleines dents malgré sa tendance à essayer de me briser. J'ai dû faire face au suicide de mon frère suite à une sombre histoire d'amour avec la fille d'une famille qu'on peut pas encadrer, je sais plus pourquoi mais mon père nous mettait toujours en garde de ne pas les fréquenter. Bref, c'est moi qui l'ai trouvé pendu à un arbre et j'en fait encore des cauchemars la nuit mais je me soigne. Le pire c'est le capitole. Avec ma famille on a toujours participé activement à tout ce qui s'apparentait à la rébellion. C'est comme ça que mes parents ont été tués, en se battant pour leurs convictions et loin de les pleurer, je cherche à honorer leur mémoire à mon tour.
about games and relative.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?
Pour ma famille et les convictions transmises par notre père qui a toujours été opposé au capitole. Mes deux grands-frères sont tout ce qu'il me reste et je ne pense pas pouvoir supporter l'idée de perdre l'un d'entre-eux. Si le je pouvais, j'échangerais ma place contre celle de Jon, ne pouvant toujours pas accepter son suicide. Mais je ne me laisse pas abattre, je sais que j'ai une bataille à mener pour honorer la mémoire de mes parents. Je compte bien participer activement à la rébellion, acceptant le sort qui me sera réservé, bon ou mauvais. Rien ne me fera reculer... À moins qu'il en aille de la vie de Jaeden ou Camden, là, je ne saurais quelle attitude adopter.
➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?
Mon physique tout d'abord, étant athlétique et menue j'ai l'habitude de grimper aux arbres ou piquer des sprints pour échapper à mes frères ou aux pacificateurs depuis mon plus jeune âge. Fuir devant le danger, ça peut vous êtes plutôt utile s'il s'agit de survivre aux jeux de la faim. À ne pas oublier aussi, les connaissances que m'ont apporté le fait d'habiter et de travailler dans le district onze. Je suis plutôt douée pour reconnaître quel arbre, fruit ou plante me tuera ou me fera échapper à la mort. Et quand on manie les outils tous les jours, leur utilisation devient pratiquement innée. Je ne saurais donc compter combien de fois les couteaux et les haches m'ont sauvé d'une situation qui s'annonçait chaotique aux premiers abords.
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?
Au contraire, c'est quelque chose qui me révolte. Mes parents ont toujours essayé de nous protéger de ces visionnages mais la curiosité l'emportant, on a toujours réussit à se tenir au courant des moments forts. C'est pratiquement toujours les mêmes districts qui gagnent, ceux qui sont proches du capitole en prime. Ce qui n'aide vraiment pas à supporter la chose, même en omettant le contexte historique et le pourquoi du comment des jeux. Mais ce qui me fait vomir, c'est l'idée qu'à tout moment un être aimé, un adulte en devenir, puisse voir sa vie sacrifiée pour le divertissement d'une poignées de riches qui vous volent déjà tout au quotidien.
QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ET DES REBELLES ? CROIS-TU A LEUR EXISTENCE ?
Étant donné que mon père était un ancien chef rebelle, je baigne dans ce contexte depuis ma naissance même si la révolte n'avait pas encore eu lieu. Il a toujours tenu des propos houleux contre le capitole et j'ai très vite adopté sa façon de penser. Je soutiens donc ces derniers sans hésitation, cherchant même à m'investir de ce côté là pour que l'existence de mes parents n'ait pas été vaine. Il est grand temps qu'on se dresse contre l'injustice du système de Panem.
➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS EVENEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ?
J'ai fait ce que j'ai pu, à savoir pas grand chose. Mes parents me jugeaient trop jeune pour risquer ma vie. J'ai donc dû les regarder se faire prendre pour perdre la leur plus tard. Une raison de plus de détester le capitole et me lancer corps et âme dans les rebelles. J'ai conscience de ne pas être un chainon capital dans cette histoire mais j'aime penser qu'il faut bien commencer quelque part et que je ne suis pas inutile non plus désormais. À voir comment ma situation évoluera plus tard, une fois que je ne risquerais plus d'être choisie comme tribut de mon district.
➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?
Comparée à d'autres, je n'ai pas vraiment à me plaindre. Nous avons la chance d'avoir une entreprise et de ne pas être employés directement par le capitole même si nous devons leur reverser les trois quarts de nos récoltes. Et encore, je suis gentille. La vie est devenue difficile depuis la révolte et la mort de nos parents, mais on tient malgré tout. On fait notre possible pour continuer de faire fructifier nos terres et nos productions. Alors j'y crois, je me satisfait du peu que j'ai en espérant qu'un jour, nos conditions s'amélioreront. Douce utopie, qui sais.
➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?
J'essaie de m'en convaincre. Voir la vie du bon côté, penser à ce que j'ai et à ceux que j'aime. Mais la plupart du temps je suis surtout aveuglée par la colère et l'envie de me venger. Disons que je suis ouverte au bonheur, que j'attends ardemment qu'il me tombe dessus. J'aimerais moi aussi avoir constamment le sourire aux lèvres ou des étoiles plein les yeux. J'aimerais arrêter de vivre dans la peur en repensant à ce qui est arrivé aux membres de ma famille et à ce qui pourrait m'arriver si j'étais tirée au sort.
➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?
Angoissée, j'en perds le sommeil. Quand je regarde les jeux, j'ai de la peine à me voir y survivre si jamais je devenais tribut du district onze. Tuer quelqu'un pour survivre ne me pose pas de problème, je m'en sens tout à fait capable mais me dire que je suis forcée de le faire par le capitole, ça non. C'est une grosse machination pour le bonheur d'une infime partie de la population de Panem. Alors lorsqu'on tire les noms au sort, j'ai l'impression que mon coeur arrête de battre, mon sang se glace dans mes veines alors que mes poumons oublient ce réflexe qu'est de respirer. Ma vie défile devant mes yeux en même temps que je m'imagine déjà dans l'arène. Plus qu'un an à espérer que quelqu'un d'autre ira à l'abattoir à ma place...
JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende vu que nous devons donner une grande partie de nos récoltes au capitole. DU COUP, MON NOM A beaucoup DE CHANCES D'ÊTRE TIRÉ AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER D' agricultrice ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime beaucoup ça. JE SUIS DANS LE 11ÈME DISTRICT. AYANT 18 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende ma dernière moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
tell us your story.
En sueur, la jeune femme étouffait par cette journée caniculaire. Un sac de figues à l’épaule, dont elle espérait en tirer un bon prix au marché, Wilson arpentait sereinement le chemin de terre battue en direction du centre-ville. Elle avait laissé ses deux grands-frères, Jaeden et Camden, s’occuper de finir la cueillette quotidienne dans l’espoir qu’avec cette petite vente, elle aurait de quoi acheter quelques œufs pour le repas du soir. Jusqu’à présent, leurs efforts pour mettre assez d’argent de côté pour s’acheter quelques volailles avaient été un échec cuisant. Réfléchissant aux moyens qu’ils pourraient développer pour y parvenir, elle ne vit pas Keira sortir de la maison des Jodnar. Dérangée depuis le suicide de son fiancé et accessoirement frère de Wilson, la jeune femme était devenue un fardeau pour sa fratrie. Loin de les plaindre, la brune bouillait de rage à leur égard. Elle estimait que les Jodnar, que son père lui avait toujours appris à détester, s’en sortaient trop bien pour tout le mal qu’ils avaient causé aux Stormer. Ayant toujours condamné l’amour de Jon pour Keira, Wilson estimait que cette dernière et sa famille étaient les coupables du suicide de son frère. C’était elle qui l’avait retrouvé pendu, elle qui en avait crié à s’exploser les poumons, elle qui n’avait point réussit à tarir les larmes qui coulaient tel un torrent sur ses joues. Tout ça parce que Jon s’était entiché de la mauvaise fille et qu’il n’avait pas voulu écouter que ce serait la plus grosse erreur de sa vie.
Alors, lorsque la cadette Stormer aperçut enfin Keira, son cœur rata un battement. Seule, sans surveillance, sans personne pour la protéger. L’occasion était trop belle pour être ainsi ignorée. Cette pourriture allait payer, enfin. Lâchant le sac sans se préoccuper de la délicatesse des fruits qu’elle laissait ainsi choir, Wilson se précipita vers l’ex-fiancée de feu son frère. La première gifle vola comme un reflexe lorsqu’elle se retrouva à sa hauteur. Lâchant un petit cri, Keira ne vit pas le poing de la brune s’abattre sur son ventre, coupant net son souffle. Tout était calculé, elle en avait rêvé, elle savait exactement quoi faire pour que cette leçon soit mémorable. Poussant d’un violent coup de pied sa victime à terre, la furie se déchaina, aveuglée par la colère et les larmes. Cet acte était clairement un défouloir pour tout ce qu’elle avait subit ces derniers mois. Elle voyait les souvenirs se bousculer dans son esprit comme si sa vie défilait devant ses yeux. Les bons comme les mauvais moments. Tout ce qu’elle ne revivrait plus jamais parce qu’on lui avait enlevé ses parents et que son frère avait décidé d’en finir avec sa vie. A ce train là, Wilson risquait d’ajouter meurtrière à son curriculum vitae mais elle n’en avait cure. Elle ne réfléchissait plus aux conséquences, grisée par l’impression que justice étaient enfin rendue.
Elle ne vit donc pas Spader sortir de la maison des Jodnar en trombe, à la recherche de sa sœur sur qui il devait veiller. Elle n’entendit pas ses cris, pas moins qu’elle ne le sentit arriver. Ce ne fut que lorsque ses bras puissants l’enserrèrent pour l’empêcher de briser un peu plus Keira, qu’elle réalisa que la leçon touchait à sa fin. Lâche moi. Ordonna-t-elle sans même se débattre. Durant quelques secondes, les pleurs de Keira furent l’unique rempart contre le silence. Spader se décida enfin à la lâcher malgré sa réticence palpable. Sans plus attendre, la jeune femme s’empara de son sac de figues qu’elle recala sur son épaule avant de se tourner vers Jodnar. Surveille mieux ta sœur Spade. Peut-être que la prochaine fois qu’elle croisera mon chemin ce sera trop tard pour toi. Puis, sans demander son reste, elle tourna les talons peut soucieuse de commencer un quelconque débat. De plus, il fallait noter que si Althéa se joignait à eux, elle lui ferait passer un sale quart d’heure contrairement à Spade. Les choses seraient alors moins amusantes pour Wilson bien que l’idée de faire ses preuves contre Althéa ne fut pas pour lui déplaire.