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the birds are singing, and my heart is sinking. ▲ PHOEBE.
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Sujet: the birds are singing, and my heart is sinking. ▲ PHOEBE. Dim 27 Jan - 23:13
You can slip and try to find me.
Astaroth ne détachait pas son regard du couteau de cuisine posé sous ses yeux. Les mains à plats, posées sur son plan de travail, il était appuyé sur ce meuble depuis bien cinq minutes. Ses poignets commençaient légèrement à le tirailler, faute d’avoir bougé, faute de vouloir prendre la peine de le faire. Ce que ce couteau avait de si intéressant ? Justement, il se le demandait. Et pourtant, là où l’Astaroth actuel était né, ce couteau était synonyme de … Tout. De pouvoir, de survie. De vie. De mort. Ce couteau était la seule chose au monde rendant possible la sortie des enfers. Les Jeux. Ces Jeux, atroces, où Astaroth avait été façonné, à l’image d’un vainqueur, à l’image d’un survivant. À l’image d’un monstre. Son souffle résonnait dans la pièce vide qu’était sa cuisine, amplifié par ce masque de métal qu’il détestait tant. Qu’il détestait, mais qu’il n’avait jamais aussi facilement adopté que ces derniers temps. Depuis les débuts de la guerre, c’était différent. Lui, qui avait songé à rejoindre les rebelles, à leur faire don ¬— ou malédiction — de sa présence, s’était résigné. Il avait décidé de ne servir que ses propres intérêts, affrontant les discours le traitant de lâche. De monstre. Pour changer. Soi-disant qu’il laissait crever des gens dans son district. Qu’il les laissait mourir de cette guerre. Mais eux ? Ces rebelles ? Pensaient-ils réellement qu’ils sauvaient ces vies ? Qu’ils les aidaient à avancer vers un ciel plus clair, et un soleil plus chaleureux ? Foutaises. Balivernes. Il avait vu une femme mourir parce qu’un rebelle était trop occupé à traquer un Pacificateur. Plus rien ne comptait. Sinon le sang. Ils en voulaient tous. Du sang. Même Astaroth en voulait. C’était dans la nature humaine, dans tout cœur humain. Cependant, il savait se contrôler. Il savait le sang de qui il voulait. Il raisonnait, il savait exactement où il en était. Ce qui ne semblait pas être le cas de tous ces rebelles, qu’il avait voulu rejoindre. La plupart ne semblaient même pas savoir pourquoi ils se battaient, si ce n’était pour « anéantir le Capitole ». Great. Et les civils, qui demandent avant tout à être protégés, que faites-vous d’eux ? Cependant, si Astaroth fixait ce couteau, ce n’était pas par rapport à tout cela. Il se retrouvait pris à la gorge par tout ce qui se passait. Bien entendu. Comme tout le monde. Son District était pris par les rebelles, et il le vivait mal. Il avait toujours pensé que ce serait la libération. Mais à présent, il ne voyait cela que comme un enfer. Un enfer, dans lequel chaque enfant allait se retrouver plongé. Ils allaient devoir prendre un couteau. Et se battre pour leur vie. Se battre. Contre le monde entier. Avec peut-être un simple couteau, comme celui qu’il avait sous les yeux. Par faute de ne pouvoir trouver mieux.
Astaroth serra les dents, sous son masque. Son simple souffle résonnait de manière métallique autour de lui. Mais il l’acceptait. Il portait ce masque. Et aujourd’hui, ce n’était plus sa principale préoccupation. Aujourd’hui, tout ce qu’il voyait, c’était que Panem était à feu et à sang. Et ce couteau était l’objet qu’Asta avait toujours voulu empoigner face au Capitole. Cet objet qui, à cette seconde-même, le révulsait. Cet objet que les rebelles avaient pris en main. Et manié avec barbarie. Notre vainqueur plissa les yeux. Il repensait à sa vie. À ses Jeux. Il avait dû poignarder un tribut du District Neuf, un jour. Il ne l’avait pas tué. Mais il l’avait poignardé. Seule chance de s’en sortir, et de permettre à sa petite protégée de s’en tirer. Depuis, il n’avait plus beaucoup touché à un couteau, si ce n’était pour faire des soupes à sa mère lorsqu’elle était encore vivante, et qu’elle avait désespérément besoin de soins, que personne d’autre ne pouvait lui administrer. Astaroth, lui, n’avait pas eu besoin de couteau pour se préparer à manger. Vingt-trois ans maintenant que sa nourriture principale était concentrée sous forme de petites seringues. Des aiguilles. Voilà ce dont son bras et son organisme tentaient de se nourrir. Des nutriments, des produits. Des choses du Capitole. Que seul le Capitole pouvait lui procurer. Des choses qu’il détestait tant. Il pouvait certes avaler des aliments normaux, comme tout le monde. Mais il devait pour cela endurer la douleur crânienne causée par l’absence de masque. Et même si pendant une époque il était prêt à se l’infliger régulièrement, il n’était à présent plus certain d’en avoir envie. Pas alors qu’il pouvait, en toute absence d’égoïsme, aider d’autre gens à éviter de souffrir. S’oublier. Et aider, comme il avait toujours voulu le faire. Mais pour cela, encore faudrait-il que les gens ne le repoussent pas. Qu’ils oublient le monstre. Pour finalement comprendre que oui, cette chose, cette abomination au masque, avait un cœur. Et qu’il s’en servait plus que la plupart de ces idiots de guerre.
Violemment, Astaroth empoigna le couteau qui se trouvait devant lui. Et, dans un élan de hargne, il se retourna, le projetant dans le mur derrière lui. La lame ne se ficha pas dans la surface, se contentant d’y laisser une trace. Il ne s’était pas appliqué, et il s’en foutait bien. Le geste avait compté pour lui. Il regarda le couteau s’écraser au sol, rebondir sur le carrelage avec des petits tintements caractéristique. Et, naturellement, sans le ramasser, notre vainqueur tourna les talons. Il ne savait même pas pourquoi il avait fait cela. Pourquoi il avait pris la peine de lancer ce putain de couteau. Mais au final, ça n’avait aucune importance. Il l’avait fait. Il s’était énervé. Il avait eu besoin d’évacuer un peu de sa colère, de sa haine et de sa rage, et son sac de sable n’avait pas été à portée de main. Car bizarrement, là, si l’envie d’aller le frapper jusqu’à l’en décrocher du plafond se faisait sentir, il ne le ferait pas, et il le savait. Tout simplement parce qu’il n’avait pas besoin de s’énerver toujours autant. Il avait envie de se vider la tête. D’oublier un peu tout cela. Ce ne fut malheureusement pas en jetant un coup d’œil à une photo de sa mère dans son salon que sa colère se calma. Cependant, prendre le cadre entre ses mains lui fit ressentir ce vide qu’il recherchait. Il aurait aimé qu’elle soit là. Il aurait aimé que sa mère puisse le prendre dans ses bras doux et chauds, comme elle l’avait si longtemps fait. Qu’elle le serre contre son cœur, et qu’elle lui dise que tout allait bien se passer. Qu’ils allaient s’en sortir. Astaroth avait besoin du réconfort d’une mère. Il ne l’avait pas eu assez longtemps à son goût, et il en avait toujours eu besoin. Mais sa mère n’était plus là. Et elle ne reviendrait pas.
Toc, toc, toc. Trois petits coups frappés à la porte. Astaroth reposa lentement le cadre sur le meuble. Sans même maudire la personne qui pouvait venir le déranger. Après tout, il aurait été étonné que ce soit pour une raison louable et sortant de l’ordinaire. Comme venir apporter de l’aide à quelqu’un en difficulté. Ou soigner quelqu’un. M’enfin. Il s’en foutait. Il était vide. Il n’avait envie de rien. Ni de voir quelqu’un, ni de s’énerver, ni de crier, ni de repousser qui que ce soit. Alors il allait laisser les choses venir. Et les laisser repartir. Au gré de son humeur. Au gré de tout.
La main de notre colosse se posa sur la poignée de la porte, tandis qu’il l’ouvrait. Et que ses yeux se posaient sur le joli visage de poupée qui lui faisait face. Pas l’ombre d’un sourire, même sous ce masque. Il n’avait même pas envie de lui demander pourquoi elle était là. Il le savait. Il s’écarta à moitié de l’entrée, simplement, lui laissant le passage. Il avait beau vivre au village des vainqueurs, ce n’était pas non plus le pays des barbapapas. Et par ailleurs, elle allait probablement chercher à lui parler plus longuement. Et le seuil d’une porte n’était pas le lieu le plus approprié sur Terre pour ce faire.
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Sujet: Re: the birds are singing, and my heart is sinking. ▲ PHOEBE. Mar 29 Jan - 23:34
Astaro' & Phoebe ❥
« Rebellion : Fait de s'opposer à l'exécution des lois ou autres actes ou ordres de l'autorité publique au moyen de violences et voies de fait exercées contre ceux qui ont officiellement charge de procéder à cette exécution. » « Indisponible » les quelques bips singuliers pour montrer que l'appel était fini résonnèrent dans l'appareil porté à l'oreille de la jeune femme. La personne qu'elle essayait de joindre depuis bien quelques semaines ne donnait plus aucun signe de vie, le connaissant quelques peu pour avoir eu l'occasion de le côtoyer à plusieurs reprises, Phoebe savait qu'il pouvait avoir un sale caractère et le mot était faible, si elle l'avait vexé ou mit en colère, elle aurait sûrement comprit le fait qu'il ne se donne pas la peine de lui adresser la parole, mais la ... elle ne comprenait plus. Les jours avaient passé et toujours rien, sachant très bien que ce serait à elle de faire le premier pas, sur un coup de tête, Phoebe arrangea son propre départ dans le district 11, ainsi, l'homme qu'elle recherchait ne lui échapperait pas bien longtemps.
◘◘◘
Quelques jours plus tard, après un périple dans l'un des trains de Panem, ses pas frôlèrent de nouveau le district onze, la rebelle le connaissait quelque peu, pour y avoir déjà mené des missions, ses premières. Aujourd'hui, il avait été plus facile d'y rentrer qu'avant, sûrement depuis que le district avait été repris d'une main de fer par les siens, chose qu'elle avait approuvé des mois auparavant dans le district 13, en échangeant des plans d'actions. Bien qu'ayant aidée stratégiquement les rebelles, sont aide s'était arrêtée ici, il aurait été trop dangereux pour elle d'y participer, son visage aurait pu être reconnu et ses missions au capitole se voir échouer alors, malgré son sens du devoir, Phoebe avait suivi les conseils des autres chefs et avait regagné le district premier, sans honneur. Quelques temps plus tard, après une bataille acharnée et des vies perdues, bien trop aux goûts de tous, le district avait été sauvé, du moins, de l'emprise du Capitol. Marchant dans les rues pavées de se district, il n'y avait aucun grand changement notable, quelques dégradations, mais les gens gardaient le même comportement qu'avant, ils étaient effrayés du moindre bruits suspects, tous, on une peur commune désormais, de voir arriver de nouveaux Hovercraft, de nouvelles armées, de revoir la mort sur les visages de leur proche, un spectacle dont peu pourrait en sortir indemne. Bien que les jeux avaient pu familiariser quelques-uns à la mort, la destruction peu à peu de l'âme et de l'esprit, voir cela en vrai était un tout autre phénomène.
Dans sa vie Phoebe avait déjà tué, comme beaucoup de rebelles en fait et eux même ne le cachaient pas, cela pouvait être pour certain une marque de fierté, pour elle cela n'était rien d'autre que des missions qui avaient mal tournées. Les gens qu'elle avait tué se comptait sur les doigts de la main ou de deux et à chaque fois cela n'avait pas été une partie de plaisir, elle s'en souvenait, des façons, du visage et s'imaginer quelquefois la douleur ressentit par l'ennemi. Les faiblesses de la belle demoiselle étaient nombreuses et elle le savait que trop bien, sa compassion est sa seule réticence à donner la mort. Elle n'était pas de ce bord là, comme la plupart des rebelles et elle le reconnaissait, son rôle consistait à espionner et être une informatrice, diriger les rebelles du un et rien de plus, elle effectuait des missions de routines un peu partout dans les autres districts et cela aurait pu rester que de simple échanges interdistrict mais à de nombreuses reprises, si seulement, les pacificateurs n'avaient pas agi de manière idiote et foutue leur plan en déroute. Ses mains blanches et délicates avaient donc un jour été salies par le sang, son être en été imprégnée et elle le savait. La frêle Phoebe qu'elle avait pu être et était au fond avait vécu des choses tragiques, et pourtant rien comparé a certain ...
Durant ce temps, ses pas l'avaient mené dans un coin précis du District, dans les rues, elle avait reconnu deux trois têtes qu'elle connaissait sans pour autant s'arrêter et leur demander des nouvelles, dans d'autre circonstance, oui elle serait allée vers eux, mais là, il y avait plus important à faire. Habillée avec un simple jeans légèrement abîmé aux ourlets, d'un pull en laine plutôt léger noir caché sous un blouson cachant plus d'une arme dans les cavités intérieures, ainsi elle n'attira pas le regard de personne, se fonda presque parfaitement dans le décor, c'était le but recherché.
Ainsi elle arriva au village des vainqueurs et ne lui fallut pas plus de temps pour atterrir devant la maison d'Astaroth, ancien gagnant évidemment au physique plus qu'étrange mais à la maladie incurable. Phoebe durant un temps aurait pu juger les gens par leur physique, mais pas avec quelqu'un comme lui, il était une « bonne » personne malgré les dires des gens et n'avais pas simplement un mauvais fond comme pouvait penser des esprits. Elle le traitait comme une personne normale, bien que survivant des jeux il pouvait avoir un certain mérite. Trois coups, son poing avait tinté d'une poigne de fer, ses mains légèrement frigorifiées par le froid avaient senti la douleur se rependre jusqu'à ses os. Patiemment, la rebelle attentait qu'on vienne lui ouvrir la porte, Astaroth n'avait pas pour habitude de courir les rues, ou de passer ses journées au Capitol, ainsi elle savait qu'il serait là. Quelques instants plus tard, la poignée de la porte tourna. Levant les yeux vers la tête qui passa légèrement par l'ouverture de la porte, aucun sourire ne vint gâcher l'expression ferme qu'elle s'était imposée sur le visage. Elle sembla attendre quelques instants, au moins qu'ils disent quelques choses, un simple « bonjour », mais il ne prit pas cette peine et s'écarta simplement, signe comme quoi elle pouvait entrer.L'expression de la jeune femme se durcit, elle n'avait pas fait tout ce chemin pour se retrouver devant une armoire a glace ? « Quel accueil chaleureux. » se permit-elle de dire sans pour autant vouloir l'offenser. Elle entra sans se faire prier en glissant dans la maison réchauffée. Tout en avance silencieusement dans le salon, ses yeux firent l'inspection des lieux. Elle se souvenait très bien avoir déjà mis les pieds ici, cependant cela remontait à un sacré bout de temps. Sans demander une quelconques permission, car la rebelle ne se sentait pas dans l'obligation d'en avoir une, enleva son blouson qu'elle poussa sur le dossier d'un canapé. Puis se retourna, en prenant tout le temps nécessaire, regardant Astaroth, était-il à lui de parler en premier ou à elle ? Haussant légèrement les sourcils elle lança « Je vois que tu es occupé, raison pour laquelle tu évites mes appels je suppose, je peux avoir une explication ? »
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Sujet: Re: the birds are singing, and my heart is sinking. ▲ PHOEBE. Mer 30 Jan - 2:16
So give me reason to prove me wrong.
Le visage de Phoebe n’avait pas changé. Elle n’avait pas pris une ride. Elle n’avait absolument pas pris les marques du temps. Il ne s’en étonnait pas. Il ne l’avait pas revue depuis quelques semaines… Quelques mois. Elle n’avait pas eu le temps de changer. La guerre n’avait pas frappé son district, à elle, alors pourquoi diable lui serait-il arrivé quoique ce soit ? La guerre avait soufflé les districts les plus pauvres, et elle provenait du plus riche. Elle pourrait continuer à se rouler dans ses économies pour quelques temps encore. Lui, en attendant, voyait des gens crever de faim tous les jours. La guerre était censée apporter la paix et la sérénité ? Première grande nouvelle de l’hiver, dites-moi. Ceux qui y avaient cru s’étaient trompés. Foncièrement cruellement. Et il ne pouvait rien pour eux. Cependant, même si Astaroth n’avait jamais été bercé de cette illusion, il avait tout de même eu l’espoir que tout cela ne durerait pas indéfiniment, et que la tranquillité s’installerait rapidement sur son district, pour qu’enfin, éventuellement, les gens puissent manger à leur faim. Qui dit espoir dit déception. Conneries, foutaises. La guerre s’enlisait, ici comme partout ailleurs. Et même si les rebelles disaient avoir le district sous contrôle, il aurait suffi d’une vague de Pacificateur pour que leurs maigres défenses soient balayées avec l’efficacité qu’aurait une tempête contre un château de carte. Le sang appelait le sang, et la guerre en était arrivé à ce point de non-retour, où de toute manière, les conquérants ne pourraient pas s’arrêter. Ils allaient continuer d’avancer, tout piétiner sur leur passage, les cœurs, les esprits, les os et la chair. Ils allaient perdre ce qui était déjà acquis, et ils ne s’en sortiraient pas. Le monde ne s’en sortirait jamais. Après la guerre, la paix ? C’était une idylle, une utopie. Il y aurait toujours quelqu’un en ce monde pour provoquer une nouvelle guerre à quelque échelle que ce soit.
Cependant, Phoebe n’avait pas de raison d’être là. Elle avait un district où le calme et la tranquillité étaient encore de mise, un district où elle pouvait se coucher sans risquer d’être pulvérisée par un Pacificateur ou un rebelle un peu trop aventureux. Elle pouvait manger à sa faim, et organiser les plans des rebelles comme elle le faisait très certainement. Planifier l’envahissement prochain de son district, avec la fièvre de la hâte. Mais elle n’avait pas à se plaindre. Elle ne connaissait pas ce que lui vivait. Elle avait beau compatir, penser savoir, elle ignorait tout. Il ne lui en voulait pas. Leurs vies étaient différentes, leurs points de vue l’étaient aussi. Cependant, il avait changé. Et cela, elle s’en était rendue compte. Avant la guerre, il aurait probablement été prêt à aider les rebelles. Désormais, il n’en était pas question. Il avait vu trop de gens chers tomber, et surtout bien trop d’innocents. La mort des inconnus l’attristait tout autant que celle des êtres qu’il connaissait, et qu’il chérissait. Astaroth avait un cœur ; son cœur. Et son point de vue. Celui-ci avait évolué avec la guerre. Et cela semblait être pour déplaire à Phoebe, qui lui gratifiait aujourd’hui une petite visite sympathique, et… Pleine de bonne humeur. Le salut qu’elle lui renvoya ne le fit même pas tiquer, alors qu’il refermait la porte derrière elle. Elle avait été toute aussi agréable qu’il l’avait été, où se trouvait le mal ? Il l’avait mérité, aurait-il pu dire, si une telle froideur le gênait. Ce n’était cependant pas le cas. Il l’acceptait, il savait que lui-même était bien incapable d’adopter un comportement plus doux et amical. Il la regarda entrer dans le salon, poser son manteau sur le canapé. Ou plutôt, la laissa faire, tandis qu’il retournait lentement en direction de sa cuisine. Histoire de ramasser le couteau, pourquoi pas. Avant qu’elle ne se pose des questions idiotes et d’importance moindre. Il n’avait toujours pas prononcé un mot. Son silence était tout aussi évocateur que l’aurait pu l’être une réponse. Elle s’attendait à quoi ? À des effusions d’amour et d’affection ? Un élan de tendresse ? Un câlin, peut-être ? Que de choses loufoques, pour quelqu’un qui connaissait Astaroth, et sa légendaire distance. Il n’avait pas usé de ces marques depuis… Longtemps. Depuis Ludmilla, en fait. Mais elle était une exception. L’exception qui avait montré que l’ours pouvait encore aimer. Bien que ce ne soit qu’au sens affectueux du terme, c’était suffisamment important comme cela. À ses yeux, tout du moins. Preuve était faite ; il n’arrivait pas à oublier ce jour. Même s’il l’avait souhaité de tout son être, et de toute son âme.
Finalement, la voix sèche et agressive de la jeune femme du district un trancha dans l’air, le rappelant à l’ordre ; il avait une invitée. Lentement, il arrêta sa trajectoire, et se retourna de moitié. Ses prunelles mates et foncées plongèrent dans celles de la petite rebelle, alors qu’il écoutait ce qu’elle avait à lui dire. Petite pique. Elle le titillait. Elle en avait tout à fait le droit. Il n’était pas bavard, et c’était absolument horripilant. Cependant, il ne put s’empêcher de hausser un sourcil. Moquerie ? Non, bien entendu. Il s’étonnait simplement du ton qu’un petit bout de femme se permettait d’emprunter à son égard, comme si elle était en position de force. Mais après tout, ne l’était-elle pas ? … Bon, d’accord, c’était idiot d’avoir posé la question. Astaroth ne considérait personne comme en position de force. Ils étaient sur un pied d’égalité, comme chaque fois. Il ne contraignait jamais les autres avec des ordres inutiles. Et lui en donner ne signifiait pas avoir le moindre droit sur ses actes et ses pensées. La vie était faite ainsi, et si la plupart avaient pensé pouvoir se servir d’Astaroth comme un fidèle soldat, ils s’étaient lourdement trompés. Et elle aussi, du moins aurait-on dit.
Les yeux du vainqueur glissèrent sur le visage de la petite rebelle, détaillant son minois peu ordinaire, pour les gens d’ici. Elle venait du district un, et cela se voyait. Même dans des vêtements où elle se sentait sûrement paysanne, elle se retrouvait mieux habillée que la grande majorité des gens de ce district, famille du maire exclu, peut-être. M’enfin. L’heure n’était pas à la dissertation sur les fringues. « Et c’est pour cette raison que tu as quitté ton district, afin de braver les incidents téléphoniques sans suite, et de me demander des explications. » Cynique ? Non. Le pire, c’est qu’il ne l’était pas. Son ton était toujours aussi neutre et posé. Il n’avait rien à lui reprocher, si ce n’était le ton un peu sec qu’elle employait à son égard. Et encore ; depuis les années, il avait l’habitude. « L’affection n’a jamais fait partie de mes démonstrations sentimentales courantes. Désolé pour l’accueil, donc. » Ben au moins, il avait fait l’effort de le reconnaître. Plus que cela ; il avait reconnu éprouver de l’affection pour elle, même sans parvenir à l’en gratifier explicitement. M’enfin. Autre histoire, pour un autre jour. « Mon téléphone est en panne. C’est pour ça que je ne te répondais pas. » Tu m’en vois navré, aurait-il eu envie d’ajouter. Il ne le fit pas. Il le garda pour lui. Il n’avait pas envie de se disputer avec elle. Surtout que si elle suivait le regard un peu blasé qu’Astaroth jetait à son téléphone au fil arraché, elle comprendrait qu’il ne mentait pas. D’un geste simple, notre vainqueur se tourna à nouveau vers sa cuisine, pénétrant dans la pièce en quelques pas. « Alors. » Il ramassa son couteau de cuisine, le faisant jouer quelques secondes entre ses doigts, avant de l’empoigner fermement pour le poser sur la table. « Que me vaut ta visite ? »
Au moins, il avait le mérite de s’y intéresser, non ? Il ne l’avait pas vu depuis longtemps. Il n’y avait plus réellement pensé, l’esprit bien trop occupé par la guerre de son district. Mais si elle était là, c’était certainement qu’il y avait une raison. Tout comme la mort subite du téléphone d’Astaroth en avait une. À savoir le harcèlement trop répété de gens à qui il ne voulait pas parler. Par mauvaise humeur, et par comportement d’ours, ni plus ni moins. Et dans ces appels, il y avait Phoebe. Il le savait, mais elle n’avait pas besoin de le savoir. Après tout, ce n’était pas sa faute à elle.
C’était simplement, comme toujours, un enchaînement de petits détails exécrables. Ces petits détails qui vous rendaient la vie infernale.
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Sujet: Re: the birds are singing, and my heart is sinking. ▲ PHOEBE. Ven 8 Fév - 14:19
Astaro' & Phoebe ❥
Phoebe jouait depuis longtemps un double jeu, la personne qu'elle faisait passer pour elle ne l'était pas. Courageuse, insensible voir même froide, ce n'était et n'est qu'une carapace permettant à la jeune femme de faire face à la vie à Panem. Sa vie peut sembler douce et paisible et elle l'est, favorisée par son district et sa situation elle n'a jamais connue la faim et la peur, sauf dans les districts qu'elle a pu côtoyer et souvent les plus pauvres, démuni de tout, ils ne peuvent que répondent aux ordres du Capitol et Phoebe se bat contre ça, contre l'injustice. La jeune femme ne s'est jamais proclamé comme un super héros, eux n'ont pas de faiblesses, ils agissent, sauvent des vies et sont même reconnus pour cela, alors que Phoebe n'est rien d'autre qu'un pion avançant dans l'ombre et attendant le bon moment pour donner le coup de grâce, de la lâcheté ? Peut-être, mais les rebelles n'iraient pas loin en se dévoilant au monde aujourd'hui, ils sont encore trop peu nombreux, ils se feraient tous massacrer sans avoir pu aller jusqu'au bout. Phoebe n'aimait pas cela, mais avait-elle le choix ? Non, entre ses mains étaient placées la garde de plusieurs centaines d'hommes et de femmes dans le district premier, aurait-elle la foi de les envoyer se combattre pour une cause perdue d'avance ? Non. Les rebelles étaient dans une mauvaise passe en ce moment, bien que leurs actions avaient permis de « libérer » le district 11, ils patinaient en district supérieur car les choses se compliquaient. C'était sûrement pour cela que ses derniers étaient pris pour des faibles, jouant à la gue-guerre quand cela leurs chantaient si seulement ils savaient tout ce que cela leurs coûtaient de devoir tuer pour espérer vivre, le sang qui salie nos mains ne disparaît jamais totalement. Si Phoebe aurait du donner un discours sur le fait d'être rebelle, elle se serait placée dans une zone neutre, connaissant à la fois les coté positifs et négatifs, personne ne devrait à le devenir, mais les circonstances font que le monde ne peut plus durer ainsi.
Phoebe fronça les sourcils tandis qu'Astaroth la regardait. Oui en effet, elle était venue ici pour lui parler, obtenir des nouvelles de son esprit torturé, elle avait besoin de savoir des choses qui ne pouvaient se dire par simple téléphone. D'un regard discret, elle suivit ses mouvements, regardant le téléphone avec un léger rire nerveux qui lui monta de se gorge, elle n'était même pas étonné par le massacre du pauvre engin et se rendait compte qu'elle s'était peut-être inquiétée pour rien, elle savait si bien le faire. Tandis que l'homme partit en direction de la cuisine ramasser un couteau auquel elle n'avait pas fait attention, son esprit jugeant ce détail inutile peu avant venait de changer d'opinion en entrevoyant l'arme blanche dans les mains d'Astaroth, à aucun moment Phoebe aurait imaginé son interlocuteur lui faire le moindre mal du moins physiquement, ils n'étaient pas spécialement proches, ils se supportaient et par ses activités « illégales » ils s'étaient rencontré tout deux alors sur la même longueur d'onde. Pendant longtemps les rebelles avaient eu comme idée de se servir des vainqueurs comme symbole de « libération », ses enfants ayant survécu a d'atroces scènes, de meurtres, personnes n'aurait pu en sortir indemne avec l'esprit sain, certains devenaient fou, d'autres apprenait à vivre avec ou alors finissait par mourir terré dans leur village des vainqueurs. Rien qu'avec ça, le Capitol excluait les gagnants de leur propre district, les regroupant, lorsqu'ils y en avaient plusieurs en vie, dans un coin du district pour mieux les contrôler, ou alors pour qu'ils évitent simplement les contacts qui le mèneraient à tomber sur des rebelles, il faut le reconnaître, le Capitol n'est pas totalement dupe.
Passant une main dans ses cheveux, la jeune femme hésita a tout déballé d'un seul coup à Astaroth, celui-ci n'aurait peut être pas apprécier le sujet de sa venue aussi peu convivial soit-il. Y aller en douceur, ce n'était pas son point fort, mais elle essayerait. Phoebe attendit patiemment qu'il revienne de la cuisine, durant ce temps, elle avait pris ses aises et c'était assis sur le canapé sans permission comme toujours, audace ou stupidité les idées pouvaient converger sur son comportement. Un léger sourire était dessiné sur son visage, elle qui n'avait pas l'habitude d'être si ... normal en dehors des missions venaient de sourire, ses yeux se percha dans ceux d'Astaroth alors elle prit la parole. « Me faut-il une raison pour venir te tenir compagnie ? » En cet instant elle n'était plus la froide jeune femme que beaucoup connaissait, ce n'était qu'elle, la douce et téméraire. « Je m'inquiétais, avec la guerre qu'il y a eu, ne plus avoir de tes nouvelles à du me rendre paranoïaque ... » Elle se tut un instant sans pour autant s'attendre à une réponse direct du colosse, cela faisait longtemps qu'elle ne s'attendait pas à recevoir de l'affection de celui-ci, il était ainsi et elle le comprenait. Phoebe soupira en posant ses mains sur ses cuisses, tourner autour du pot ne durerait éternellement de toute façon. « Te souviens-tu de notre dernière discutions ? Rejoindre le bon camp .. blablabla ... Avec les mois qui se sont écoulés et la guerre, je venais voir ou tu en étais de se coté la aussi.» La barrière c'était légèrement refermé, un ton moins amical, un visage doux mais autoritaire c'était emparé de nouveau de la jeune femme, croissant les jambes le dos contre le canapé elle attendait patiemment la réponse qu'elle espérait bonne qui ne devrait tarder.
Spoiler:
Désolée ce n'est pas fantastique ... Je me rattraperais au prochain post Et prends ton temps pour répondre
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Sujet: Re: the birds are singing, and my heart is sinking. ▲ PHOEBE. Dim 10 Fév - 1:04
Wash this memory clean.
Astaroth n’avait pas particulièrement prévu de passer la journée en compagnie de cette jolie brune du district un. Et pourtant, elle était là. Assise dans son canapé, aussi simple que cela. Elle n’avait aucunement l’intention de bouger, et plutôt la ferme intention de lui parler. De rester avec lui, d’aborder probablement le sujet. Ce sujet, pour lequel tout le monde venait en ce moment. La rébellion. Astaroth devait avoir une tête à rejoindre les rebelles. Car c’était pour cela que tout le monde venait le chercher, que tout le monde l’asticotait. Rejoindre les rebelles était la seule raison pour laquelle il lui semblait avoir des amis. On venait, on lui parlait, on faisait semblant de s’intéresser à ce qu’il pouvait devenir. Et ensuite, on lui parlait de la cause. La Cause, avec un grand c. Cette cause pour laquelle ils se battaient, tous. Stupides moutons de panurge, ayant pour unique but de suivre aveuglément les ordres qu’on leur donnait, plus ou moins consciemment selon les cas. Au fond, ni les uns ni les autres ne se souciaient guère de ce qu’il pouvait lui arriver. Ludmilla, si. Elle avait été l’exception. Elle, c’était différent. Le but premier de sa visite n’avait pas été la rébellion, mais la vérité. Richard… Richard, et bien lui, il ne s’était même pas enquis de l’état d’âme de notre vainqueur. Il le savait. Il le comprenait. Richard vivait le même genre de vie qu’Astaroth, et les deux n’avaient donc nullement besoin de mots pour se comprendre, ni besoin de paroles pour savoir que non, ils n’allaient pas bien, mais que cela ne changerait jamais, quoiqu’il puisse se produire. Alors Richard était rentré franchement dans le sujet. Mais Phoebe… Phoebe n’était pas Ludmilla. Elle n’était pas Richard. Ce qui unissait cette jolie jeune fille à notre vainqueur, c’était bien différent. Elle servait ses intérêts, ceux des rebelles. Elle venait ici pour leur cause, pour lui parler. Et elle le lui fit bien vite comprendre.
Les quelques paroles s’enquérant de son état ne traumatisèrent pas l’homme au masque, qui se contenta de conserver sur elle son regard lourd et insistant. Il retourna dans le salon, doucement, posément, et s’approcha de la jeune femme, croisant les bras sur son torse musclé, s’approchant doucement d’elle pour se caler contre un meuble, restant debout. Il ne s’asseyait que rarement, d’autant plus quand il avait de la compagnie. Elle avait pris ses aises ; grand bien lui fasse. Il s’en fichait totalement, tant qu’elle ne saccageait pas tout. La regardant, il l’écouta, sans l’interrompre, comme il avait l’habitude de faire. Phoebe s’était inquiétée. Comme c’est touchant. Mais oui. C’était la guerre, comme elle l’avait si justement fait remarquer. Une guerre qui ne touchait pas encore son district à elle, mais qui avait littéralement ravagé celui de notre vainqueur. Elle aurait beau prétendre savoir ce que c’était, elle n’en avait aucune idée. Elle commandait certes des opérations rebelles, probablement, ou faisait partie de leur réseau en tout cas ; mais le district un était hors de cause pour le moment. Celui d’Astaroth, lui, était plongé dans l’ombre, dans le chaos le plus profond. Elle venait d’un monde doré, tandis qu’il croupissait dans un gouffre obscur, aux parois étroites. Il étouffait, davantage encore au travers du masque. Il aurait voulu avancer, aller de l’avant. Il aurait voulu lever la tête et voir le ciel, les étoiles. Au lieu de cela, il ne voyait qu’un nuage. Un nuage de sang, de suie, de cendres, un nuage noir, de douleur et de souffrances, un nuage toxique pour quiconque aurait eu l’idée de le respirer. Et il n’arrivait pas à s’en sortir. Il ne voyait que les mauvais côtés. Il le savait. Ses opinions avaient totalement changé, lorsqu’il s’était rendu compte que la mort suivait le moindre de ses pas. Il n’aurait su l’expliquer, avait déjà eu du mal avec Ludmilla et Richard, mais ignorait totalement s’il serait capable de trouver les mots avec Phoebe. Il se demandait si elle comprendrait ; elle était loin d’être stupide, mais elle avait ses propres opinions, ses propres investissements, et ne venait pas du même milieu de vie que lui. Cela ne voulait pas dire qu’elle ne comprendrait pas, certes. Mais il avait peur que ce soit le cas.
Elle finit par lui demander ce qu’il était advenu de ses opinions. Tout simplement, dans le plus grand naturel du monde. Sans s’attarder davantage sur la vie qu’Astaroth pouvait bien mener ; après tout, il n’en parlerait que s’il en avait envie, elle le savait très probablement. Il était comme cela, et l’avait toujours été, ou presque. Encore une fois, les Jeux avaient marqué ce tournant. Mais il s’en était remis. Ou tout du moins, il avait appris à vivre avec. Sans même un soupir, Astaroth darda son regard bleuté sur la jeune fille. « Je m’en doutais. » Pour être franc avec elle, bien entendu. Tout le monde venait le voir dans ce but, et elle ne faisait pas exception. Tout le monde hormis Dana, c’était un fait. Dana était venue pour lui exploser la tronche. Légère nuance. Mais bref, nous n’en étions pas là. « Et que veux-tu exactement savoir ? Si je suis prêt à vous rejoindre ? Prêt à me rallier à la cause des rebelles, et à marcher sur le Capitole à vos côtés ? » Sa voix n’avait rien d’agressif. Son ton était tranquille, posé. Il regardait franchement la jeune femme dans les yeux, neutre. Il soupira brièvement, avant de se redresser légèrement, de croiser ses jambes dans l’autre sens, toujours debout et appuyé contre son meuble. Il baissa doucement les yeux vers le carrelage de son salon, l’air fatigué, las et pensif. Il secoua doucement la tête. Il ne comprenait pas. « Je ne comprends pas. Qu’y a-t-il de si important à ce que je fasse partie de vos rangs, hm ? » Sur ces derniers mots, il releva uniquement le regard vers son interlocutrice.
C’était vrai. Il ne comprenait pas ce qu’on pouvait vouloir tirer de lui. Il n’était rien d’autre qu’un monstre ; une bête de foire. On l’avait toujours vu et traité comme tel ; alors pourquoi, subitement, brutalement, les avis changeaient-ils ? Parce qu’on se rendait compte que sa force pourrait profiter à la rébellion ? Était-ce simplement cela ? Il n’était qu’un pion, qu’un tas de muscles comme un autre ? Tous les tas de muscles étaient donc bons à rallier à la cause ? Son regard restait braqué dans les yeux de sa vis-à-vis, alors qu’il réfléchissait à cette question existentielle. Rien d’agressif, rien de mauvais. Juste de la curiosité. Aucune trace de tristesse n’était perceptible dans ses prunelles. Astaroth était impassible ; un mur indéchiffrable. Sous sa coquille, les sentiments affluaient. Mais il était totalement maître de ses émotions. Il y avait eu une époque où ce n’était pas le cas. Mais depuis, les choses avaient changé. Depuis, il s’accrochait, et il avait appris que montrer le fond de sa pensée n’aidait pas spécialement les autres, ni même lui-même. Alors il se cachait. Derrière cette armure invisible, derrière ce masque parfaitement visible.
Mais ce soir, il voulait des explications. Il n’avait pas donné de réponse à Phoebe, et c’était bien dans ce but ; avoir des réponses, pour lui. Pas pour les autres. Pour son petit être à lui. Pour que les gens cessent de l’interroger, et s’interrogent à leur tour.
Le monde était cruel pour eux. Cette guerre était leur guerre. Mais Astaroth faisait partie de ce monde. Et il se demandait pour la première fois si sa répulsion nouvelle pour la rébellion n’était pas due au manque d’intérêt permanent que portaient les gens à son égard. Invisible. Insaisissable. Sauf quand l’on a besoin d’un monstre sur qui rejeter la faute.
Astaroth ne bougeait pas. Pour le moment, il n’avait rien à rajouter. La balle était dans le camp de Phoebe. Elle n’avait plus qu’à décider du coup qu’elle jouerait. Quoiqu’elle décide, il en faudrait sûrement plus pour décider notre vainqueur à revenir sur ses pensées. Mais sait-on jamais. De nos jours, les petits bouts de femme sont pleins de ressources.
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Sujet: Re: the birds are singing, and my heart is sinking. ▲ PHOEBE.
the birds are singing, and my heart is sinking. ▲ PHOEBE.