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 MOONBALT ➺ the last of your kisses was ever the sweetest.

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Moonshine I. Park
DISTRICT 1
Moonshine I. Park
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△ à Panem depuis le : 30/05/2012
△ humeur : ۞ idéaliste
△ âge du personnage : ۞ vingt-quatre ans
△ occupation : ۞ vendeuse de bijoux


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statut: ۞ mariée à un pacificateur, le coeur appartenant à thybalt
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MOONBALT ➺ the last of your kisses was ever the sweetest. - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: MOONBALT ➺ the last of your kisses was ever the sweetest.   MOONBALT ➺ the last of your kisses was ever the sweetest. - Page 2 Icon_minitimeVen 14 Juin - 8:24

Elle n’avait jamais vraiment eu affaire à des pacificateurs dans sa vie.  La jeune femme en connaissait, certes, plusieurs avec qui elle entretenait de bonnes relations, mais aucun ne l’avait vraiment suspectée d’être une menace potentielle.  On lui avait apprit à être polie avec eux, à obéir.  Obéir…  Sa vie avait été guidée par ce mot d’ordre.  Sa mère lui avait toujours dit qu’un jour, elle aurait un pacificateur comme époux.  La bague au doigt, l’idée d’un mariage arrangé, la seule pensée de vivre une vie qu’elle n’aurait pas souhaité, tout ça, c’était trop pour quelqu’un comme Moonshine, si pétillante, si vivante, si vraie.  Elle avait la fougue de la jeunesse qui caressait ses rêves et du haut de ses vingt ans, on aurait très bien pu lui dire qu’elle se bernait d’illusions et de faux espoirs.  Mais il fallait bien qu’elle ait une raison de vivre, une raison de s’accrocher.  Comme on dit, l’espoir fait vivre, il donnait une chance à la jeune femme de s’accrocher à une vie qu’elle n’aimait pas, à une réalité laide, sale.  En même temps, il ne fallait pas se voiler la face, la révolte n’était pas une rigolade.  Ce n’était pas un simple jeu entre enfants, une petite guerre de mots.  Non.  C’était une guerre de poings, de sang, d’armes, de colère.  C’était une guerre qui arrivait à grands pas, à pas de géants et elle ne pouvait pas prendre le risque de se faire piétiner par celle-ci.  C’était ce que Thybalt avait tenté de lui expliqué, avant l’arrivée des pacificateurs.  La tête contre son torse, écoutant les battements de son cœur, la jeune femme attendait qu’il lui annonce qu’elle devrait partir maintenant.  Elle redoutait ces mots, mais il était peut-être plus sage qu’elle parte maintenant.  Elle n’en savait rien, c’était lui, qui décidait, c’était lui qui la guidait.

    « Ils risquent de traîner dans le coin un moment, tu devrais rester ici encore un peu … »  Avait-elle rêvée où était-ce réellement ce qu’il venait de dire ?  Elle pouvait donc rester encore un peu ici, avec lui, dans cette maison, une dernière fois.  Pourtant, si elle avait voulu se réjouir, elle ne resserra que plus son étreinte autour du guérisseur.  Partit maintenant, plus tard ou demain, il y aurait toujours un petit risque qu’un pacificateur la trouve suspecte et ne l’arrête.  Comme si elle était destinée à attirer la malchance.  Elle avait peur et elle osa le dire à Thybalt.  De toute façon, il s’en doutait probablement.  Il confirma d’ailleurs ses soupçons en reprenant la parole.  « Je sais. » Deux mots.  Il savait, de toute façon, même un idiot aurait pu le voir.  Elle était tout sauf brave, elle était peureuse.  Elle se demandait s’il avait peur, lui aussi.


Il ne voulait peut-être pas l’avouer, ce qui était compréhensible.  Pourquoi le dire de vive voix, à quoi cela lui aurait-il servi ?  À rien, ce n’aurait été que des mots légers comme la poussière s’envolant doucement grâce aux courants d’airs.  Comme un vieil ami, le silence refit son apparition, sans prévenir.  Ils ne disaient rien, mais la jeune femme avait ressentit le besoin de donner quelque chose à Thybalt, quelque chose de représentatif, quelque chose qu’il pourrait regarder avec un petit sourire en pensant à elle.  C’est pourquoi elle alla fouiller dans son sac à la recherche de son gros cahier à dessin, son cahier à émotions, à secrets.  Elle y chercha une feuille en particulier, un dessin qu’elle avait fait lors de sa visite d’avant.  Où était-il passé ?  Il était caché entre des feuilles pleines de mots, pleines de sentiments, de pensées.  Doucement, elle lui avait tendu le dessin comme un enfant aurait tendu le seul bonbon qu’il lui restait : à contrecœur.  Pas parce qu’elle ne voulait pas lui donner.  Parce qu’elle craignait qu’il n’y accorde aucune importance.  Des esquisses d’une maison sur une feuille vieillie par le temps, des dessins d’une maison où il ne remettrait probablement plus jamais les pieds, cela pouvait représenter beaucoup pour quelqu’un et moins pour une autre personne.  Alors elle avait peur, puisqu’elle n’avait pas ce don d’anticiper les réactions des gens, puisqu’elle n’avait jamais osé montrer ses dessins à Thybalt.  Parce que c’était lui révéler un petit secret de plus.  C’était une barrière qu’elle franchissait et elle aurait dû en être fière, mais elle s’inquiétait plus de la réaction de l’homme que de ce petit exploit personnel.  

    « C’est … il est magnifique. Merci … »  L’émotion dans sa voix soulagea Moonshine.  Elle n’avait pas à s’inquiéter, tout allait bien ; Il ne trouvait pas ce petit cadeau ridicule, il en était profondément touché.  Tellement touché qu’une larme perla au coin de son œil pour finir sa course sur sa joue.  Les mains de la jeune femme tremblaient toujours et elle aurait voulu prendre son visage entre celles-ci pour venir poser ses lèvres sur les siennes.  Elle n’en fit rien.  Elle resta sagement assise sur le lit, l’écoutant alors qu’il avait la gorge nouée par l’émotion. « Désolé, c’est juste … c’est qu’un toit et des murs, je sais pas pourquoi j’en fais tout un plat, c’est futile. »  Bien sûr, elle savait pourquoi il réagissait de la sorte.  « C’est parce que c’est une immense boîte à souvenirs, c’est parce qu’elle est une partie de ta vie, un refuge. »  Elle souhaitait lui prendre la main, l’attirer à elle et ne plus le laisser partir.  Jamais.  Il n’ajouta rien, s’enfermant dans un mutisme pour quelques minutes, ses yeux bleus toujours posés sur la feuille aux esquisses.  Moon resta silencieuse elle aussi, préférant observer le jeune homme ému, comme si elle enregistrait chacun de ses traits dans sa mémoire pour espérer ne jamais les oublier au fil des jours, des mois et peut-être des années.  « Je vais … J’en prendrai soin, c’est promis. »  Il avait reprit la parole, il semblait si touché par cette petite attention.  


Elle ne savait pas quoi faire, quoi dire, alors elle l’observa, qui contourna le lit et qui en sortit de sous celui-ci une boîte en bois.  Silencieuse spectatrice des actions de Thybalt qui redécouvrait les trésors qu’il avait délibérément cachés là, pour que lui seul y ai accès, pour qu’ils ne soient qu’à lui.  Il prenait chaque objet et chaque papier avec tant de délicatesse qu’elle ressentit un petit pincement au cœur.  Elle ne savait trop pourquoi, mais il n’y avait rien à expliquer, elle n’avait pas à justifier ces élans d’émotions.   Son regard se posa sur une photo qu’il avait dans les mains, une photo d’une femme rousse, une femme que Moonshine avait déjà vu : la fleuriste, Heidi.  À ses côtés se trouvait une jeune fille qui lui ressemblait beaucoup.  Elle savait que ces personnes étaient importantes pour le jeune homme.  Elle eu pourtant un petit pincement au cœur.  Il n’avait pas de photo d’elle dans sa boîte aux trésors.  Se souviendrait-il de son visage, s’ils venaient à ne plus se revoir ?  Ne serait-elle que l’ombre d’un souvenir, dans le futur ?  Sa tête était lourde, lourde d’inquiétudes.  

    « J’ai pas envie que tu t’en aille. »  L’entendre prononcer ces mots à ce moment précis eu l’effet de faire trembler les petites mains de Moonshine.  Il voulait la garder près d’elle, il ne voulait pas la voir franchir cette porte.  Pourtant, c’était ce qu’il y avait de censé à faire, ce qui était raisonnable.  Partir pour ne plus jamais revenir, pour essayer d’oublier le district cinq et ses habitants, oublier Thybalt ou garder dans sa mémoire ce souvenir d’un homme aux cheveux blonds et au sourire franc l’observant dessiner dans son cahier en chérissant cet espoir de le revoir un jour en face d’elle.  Elle avait si peur de ne plus le revoir, de ne plus pouvoir entendre sa voix, de ne plus pouvoir sentir ses bras fort contre elle ainsi que ses mains douces caresser son visage.  Alors, elle aussi, elle n’avait pas envie de partir.  « C’est stupide de dire ça maintenant, je sais … » Jouant avec le rebord du chandail trop grand qu’elle portait, elle n’osa pas croiser le regard du jeune rebelle qui contournait le lit pour venir s’assoir à nouveau près d’elle.  Malgré tout, elle secoua la tête en signe de négation.  Non, ce n’était pas stupide de dire ça maintenant.  Cela la rassurait.  Il lui prouvait qu’il tenait à elle, qu’il aimait sa présence.  Elle qui avait toujours eu peur d’être de trop, de déranger, d’être une indésirable, voilà qu’il lui prouvait qu’elle avait tout faux.  Petite, la confiance s’acquiert au fil des années, lui aurait-on dit au district un, d’une voix insouciante.  Petite, la confiance lui a fait faux bon.  Petite, la confiance a prit ses jambes à son cou et a laissé la coréenne dans l’incertitude et le silence.  Il ne restait maintenant que Moon l’effrayée.  Ce petit bout de femme qui était là, à côté de cet homme qu’elle appréciait tant, qu’elle aimait.  Oui, qu’elle aimait.  Et ressentir cela lui faisait si peur. « J’me suis toujours dit que j’étais pas le genre à craindre la solitude … mais je crois que j’avais tort. »


Elle n’osa pas ajouter quoi que ce soit.  Elle avait encore la gorge nouée par l’émotion, elle aurait été incapable d’enchaîner les mots pour former des phrases censées, de toute façon.  Thybalt vint poser sa tête contre son épaule à elle, comme si, maintenant, les rôles s’échangeaient.  Comme si c’était elle l’adulte et lui, l’enfant.  Avec toute la délicatesse du monde, la jeune femme vint passer son bras autour de la taille du guérisseur et embrassa le dessus de son front en un geste presque maternel.  Ils étaient là, tous les deux, assis sur ce lit défait, silencieux, muets comme des tombes.  Et les quelques larmes qui perlèrent à nouveau au coin des yeux de Moonshine firent trembler légèrement la jeune femme.  Il était encore tôt, ils avaient encore une journée et une nuit à passer ensemble, pourtant, ils restaient là comme deux âmes en deuil d’une vie qu’ils croyaient pouvoir mener jusqu’à être vieux, jusqu’à mourir de cause naturelle.  Elle aurait pu se dire «mieux vaut tard que jamais, mieux vaux mettre un terme à cette relation maintenant plutôt que d’attendre qu’elle nous ronge de l’intérieur comme un poison », mais elle n’en avait pas la force, elle était incapable de se réinventé en une femme sans cœur.  

    « J’aimerais qu’on puisse vivre en paix ici, dans cette maison, pour le restant de notre existence.  J’aimerais pouvoir me lever à tous les jours et t’observer pendant que tu tris tes herbes.  J’aimerais pouvoir rester avec toi jusqu’à ce que la vieillesse nous rattrape.  Pour que tu ne sois jamais seul, pour que je puisse me sentir chez moi.  Pour qu’on soit heureux, pour qu’on puisse vivre sans avoir la peur au ventre… »  Elle avait enchaînée ces phrases sans s’en rendre compte, elle s’était exprimée comme un écrivain manie les mots, comme un artiste enjolive certains détails.  Elle s’était exprimée comme elle l’aurait fait à l’écrit.  Il était temps qu’elle se le permette, qu’elle n’ait pas honte de ses mots en présence de Thybalt.  La rêverie avait prit le dessus, dans un monde parfait, ils n’auraient jamais été seuls, ils auraient eu ce qu’ils désiraient le plus.  Pourtant, dans un monde parfait, le rebelle aurait marié la rouquine, il aurait marié Heidi.  Et dans un monde parfait, Moon, qu’aurait-elle eu ?  Le courage de s’exprimer pour qu’on lui coupe la langue par la suite ?  Elle n’était qu’une enfant, il était un adulte.  Il savait ce qu’il voulait faire, il avait des ambitions, elle était comme un animal effrayé face au futur.  Elle avait l’impression que tout le monde avançait alors qu’elle restait toujours au même endroit.  Ils évoluaient, elle régressait.  La gorge toujours nouée, elle chuchota les quelques mots qui suivirent : « Je partirais demain matin, ça te va ? »


Il fallait bien qu’elle parte, qu’elle le quitte, parce qu’elle n’avait pas le choix, parce qu’elle était si naïve et faible dans ce monde d’adultes, dans ce monde injuste.  Toute bonne chose avait une fin…
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Thybalt M. Homens
DISTRICT 5
Thybalt M. Homens
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△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
△ âge du personnage : trente quatre ans
△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


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statut: the one that got away
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MessageSujet: Re: MOONBALT ➺ the last of your kisses was ever the sweetest.   MOONBALT ➺ the last of your kisses was ever the sweetest. - Page 2 Icon_minitimeMar 10 Sep - 16:08

Il n'était pas absolument certain que Moon craindrait quelque chose si elle rencontrait les pacificateurs en dehors de cette maison, il était même pratiquement sûr que si un pacificateur du cinq touchait ne serait-ce qu'à un cheveu d'une habitante d'un district aisé comme le un, ici avec une autorisation et donc parfaitement en règle, il s'exposerait à des représailles. Pourtant il n'était pas rassuré, et même le sourire presque carnassier du sergent lorsqu'il avait évoqué Moon quelques instants plus tôt suffisait à ce que l'idée qu'il pose ses yeux sur la jeune femme soit insupportable pour Thybalt. Ces pacificateurs n'étaient plus simplement des représentants de la loi – aussi injuste soit-elle – ils étaient devenus des prédateurs, des animaux sauvages toujours à l'affût d'un plus faible à réduire en charpie. Quoi que les animaux eux ne tuaient que par nécessité, et il y avait bien longtemps qu'on avait dépassé à Panem l'état de nécessité. Elle avait peur lui avait-elle avoué, et lui aussi, même s'il avait préféré ne rien en dire. Elle avait besoin de quelqu'un pour la rassurer, quelqu'un pour lui dire que tout irait bien et qu'elle n'avait pas à s'en faire, et si pour l'instant la gorge du médecin était trop nouée par la colère et la crainte il savait qu'il deviendrait cette personne d'ici à ce que Moon soit partie ; C'était une promesse qu'il se faisait, avant qu'elle ne s'en aille il lui dirait que tout irait bien, et il le dirait avec une telle conviction qu'elle n'aurait pas d'autre choix que celui de le croire. Mais pour l'heure, et en attendant de trouver le courage et la force nécessaire pour le faire, il s'était contenté de la serrer contre lui et de fermer les yeux, tentant d'oublier tout ce qui venait de se passer à l'étage en-dessous pour ne se concentrer que sur la respiration de la jeune femme, et sur les battements de son coeur qui résonnaient contre lui. Il ne la reverrait jamais, ce qui était pour elle une possibilité apparaissait de plus en plus aux yeux du médecin comme une certitude, comme un mal pour un bien puisqu'elle n'était plus vraiment en sécurité ici et qu'il la préférait saine et sauve et loin d'ici, que près de lui et s'exposant aux représailles qui pourraient être engagées contre Thybalt. Bientôt ne lui resteraient plus que ses souvenirs, et le dessin qu'elle venait de lui offrir, et qu'il considérait déjà comme un bien précieux, pareil à tout ce qui se cachait dans cette vieille boite qu'il gardait cachée sous son lit, à l'abri des regards. Qu'il laisse la demoiselle entrevoir de loin ce qui se trouvait à l'intérieur, qu'il la laisse même en connaître l'existence, témoignait de la confiance qu'il avait en elle et de comme elle était spéciale à ses yeux ; Jamais personne en dehors de son père n'avait jamais eu connaissance de cette boite, pas même Heidi. Moon était la deuxième, et serait sans aucun doute la dernière. Tout comme elle serait la seule et unique à qui il montrerait comme perdre sa maison était un déchirement, car jamais il ne ferait la satisfaction aux pacificateurs qui le mettraient dehors de leur prouver qu'il s'agissait de la pire des sanctions.

    « C'est parce que c'est une immense boite à souvenirs, c'est parce qu'elle est une partie de ta vie, un refuge. » lui répond-t-elle finalement avec douceur, comme on le ferait pour consoler un enfant. Et probablement que venant de quelqu'un d'autre Thybalt s'en serait agacé mais il s'agissait de Moon, et elle avait cette innocence et cette candeur qui l'empêchait d'avoir l'air qu'elle en faisait des tonnes. Les yeux toujours fixés sur son dessin il n'avait pas relevé la tête vers elle en répondant « Comment tu fais pour me connaître aussi bien toi ? » mais un sourire néanmoins amusé avait un instant illuminé son visage, malgré les quelques larmes qui brillaient encore au coin de ses yeux.

Il aurait voulu simplement se lever et la serrer à nouveau fort dans ses bras, mais le nœud au fond de sa gorge et ses mains tremblantes l'en dissuadèrent, il avait besoin de se ressaisir un minimum avant cela. Les quelques secondes nécessaires pour ranger les dessins ainsi que la boite qui les contenait lui en donnèrent l'occasion, et foi de Thybalt que lorsqu'il se releva de dessous le lit il semblait avoir retrouvé son visage rieur et insolent habituel. Sans doute Moon la voyait-elle tout de même encore, cette mélancolie au fond de ses yeux, mais pour le reste du monde il pouvait recommencer à prétendre et c'était le plus important. Il pouvait maintenant reprendre la jeune femme dans ses bras sans craindre de s'effondrer, il pouvait à nouveau lui caresser les cheveux et lui murmurer des paroles réconfortantes au creux de l'oreille en se persuadant qu'il y avait une part de vrai dans ce qu'il disait. Pour l'heure il se contentait cependant simplement de poser sa tête contre son épaule, et de lui murmurer des choses qu'il n'aurait jamais osé dire en d'autres circonstances, et qu'il n'oserait peut-être plus jamais dire après cela … mais quelle importance de toute façon, elle allait partir, ce n'était pas le moment de se cacher derrière des peurs ou de stupides excuses. S'il ne lui ouvrait pas son coeur maintenant peut-être n'aurait-il plus jamais l'occasion de le faire, et il en avait assez de vivre avec des regrets. Il avait frissonné légèrement en la sentant déposer un baiser sur son front, il s'était presque blotti contre elle, et finalement il avait repassé ses bras autour des épaules de la jeune femme, une main caressant doucement ses cheveux, mais sans qu'aucun son ne sorte plus de sa bouche. Ils étaient simplement là, tous les deux, tremblants d'une peur qu'ils n'oseraient plus avouer, pleurant ce qu'ils avaient été et ce qu'ils auraient pu être, même sans le savoir vraiment. C'est à ce moment-là, sans doute, que Thybalt avait réellement pris conscience que sa vie peu à peu allait s'effondrer comme un château de carte … Faire ses adieux à Moon n'était qu'un point de départ.

    « J'aimerais qu'on puisse vivre en paix ici, dans cette maison, pour le restant de notre existence. J'aimerais pouvoir me lever tous les jours et t'observer pendant que tu tries tes herbes. J'aimerais pouvoir rester avec toi jusqu'à ce que la vieillesse nous rattrape. Pour que tu ne sois jamais seul, pour que je puisse me sentir chez moi. Pour qu'on soit heureux, pour qu'on puisse vivre sans avoir la peur au ventre … » Jamais il ne l'avait entendu parler de la sorte ; Ses mots semblaient danser comme ceux d'une chanson, comme une lettre que lui n'aurait jamais eu l'audace d'écrire. Oh il était doué avec les mots lorsqu'il s'agissait de faire rire, mais il était un piètre parleur lorsqu'il s'agissait de sentiments. Pour que tu ne sois jamais seul, ce petit bout de phrase à lui seul lui avait serré le coeur, parce qu'avait-elle seulement conscience qu'il s'agissait là de sa plus grande terreur ? Et qu'en lui demandant ainsi de ne plus revenir il s'apprêtait à embrasser cette solitude qui le terrifiait ? Son père n'était plus là, il se savait bien pâle et insignifiant aux yeux d'Heidi à côté du fantôme d'Andy, et au district on n'avait pas plus besoin de lui qu'ailleurs … « Alors garde tout ça en mémoire. Et repenses-y, quand je te manquerai. » avait-il finalement murmuré, la tenant toujours dans ses bras. « On sera au moins heureux quelque part, même si c'est dans un coin de ta tête. » C'était l'amertume d'un homme qui se savait marcher vers quelque chose d'affreux, mais c'était aussi l'espoir de quelqu'un qui avait appris à se contenter de peu.

L'attirant avait lui il s'était laissé retomber sur son oreiller, Moon à ses côtés, et lovés l'un contre l'autre ils avaient fermé les yeux, soucieux de se persuader quelques heures encore que plus rien n'existait en dehors de cette pièce, parce que quelques heures c'était tout ce qu'ils pouvaient se permettre. Le soleil filtrant par la fenêtre et réchauffant doucement leurs peaux, Thybalt s'était laissé bercé par le bruit calme et régulier de la respiration de la jeune femme, un bras encerclant doucement sa taille, et lorsque celle-ci avait murmuré contre son épaule « Je partirai demain matin, ça te va ? »  il s'était contenté d'acquiescer d'un signe de tête, la serrant un peu plus contre lui comme par peur que le lendemain n'arrive trop vite et qu'elle ne lui échappe déjà. Des secondes, des minutes, peut-être même des heures étaient passées sans que ni l'un ni l'autre ne bougent, et c'est en sentant finalement le sommeil le gagner  qu'il s'était finalement décidé à avouer ce qui, à cet instant et dans son propre monde valait peut-être plus que n'importe quelle autre déclaration « Moon ? Merci. »

fin du sujet.
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