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 WHEN YOU GET WHAT YOU WANT BUT NOT WHAT YOU NEED. (ft. Ludmilla)

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MessageSujet: WHEN YOU GET WHAT YOU WANT BUT NOT WHAT YOU NEED. (ft. Ludmilla)   WHEN YOU GET WHAT YOU WANT BUT NOT WHAT YOU NEED. (ft. Ludmilla) Icon_minitimeSam 17 Nov - 23:49

WHEN YOU GET WHAT YOU WANT BUT NOT WHAT YOU NEED.

Je savais que je n’avais pas toujours été cet homme droit et fière de sa patrie, que j’avais autrefois été un aspirant rebelle, désireux de défendre une cause perdue d’avance. Mais chaque nuit, ou presque, des rêves particulièrement violents revenaient me hanter. Je n’étais plus certain de rien, je ne savais plus si je devais croire mes rêves ou mes souvenirs, si le tout ne formait pas un curieux mélange de vérité et de mensonge. Ma mère m’avait-elle réellement aimée au point de crier ma perte, comme je le voyais dans mes rêves ? Je ne l’avais plus revue depuis le début de mon entrainement en tant que Pacificateur et ces rêves étaient de plus en plus confus. Je revoyais sans cesse une scène où l’on m’arrachait à ma vie dans le six. Non content d’avoir perdu ma sœur, je perdais ma liberté. Une part de moi se révoltait durant ces rêves, je m’entendais crier dans mon sommeil si bien que je me réveillais toujours en sursaut et cette fois ne ferait pas exception. C’était toujours la même scène, il y avait un immense train : un de ceux qui le Capitole utilise pour amener nos tributs au capitole. Le train avait un problème mineur et je travaillais dessus avec une équipe de plusieurs mécaniciens. Des gens du trois étaient en déplacement exceptionnel pour s’assurer que tous les circuits et autres bidules technologiques fonctionnait bien. Mais j’avais une mission : inclure une bombe dans le train afin qu’elle explose pendant les capitoliens rentraient chez eux. Simple. Efficace. Comme un avertissement à Snow. Je n’avais pas peur de me faire attraper pour ça, je savais qu’ils finiraient pas me tuer mais je mourrai alors en martyr et ma mort ne sera pas vaine. J’avais hâte de réellement m’impliquer dans une rébellion, j’en avais parlé à Ludmilla la veille et bien que mon entreprise lui semblait être folle, je le fis quand même. Et je me fis attraper. Deux pacificateurs m’encadrèrent alors que je rentrai chez moi, sur le pas de ma porte où ma mère se trouvait, ils m’arrêtèrent et la femme criait, elle criait qu’on me relâche mais le rêve n’était pas encore finit non. La lumière se faisait toujours dans une petite salle que j’identifiais comme une prison du capitole. Je comprenais encore cette partie du rêve. Pas les tortures qui suivaient, les injections qu’on me faisait dans le bras. Je ne comprenais plus rien, ma vue se brouillai, je commençais à m’agiter dans mon lit et je me réveillai en sursaut, face contre terre. J’avais tellement bougé que j’étais tombé, je respirai longuement, laissant ma tête reposer sur le plancher de ma chambre. Il était encore nuit et je devais bientôt commencer ma ronde, je pris donc le temps de calmer ma respiration avant de me relever. Une douche plus tard j’enfilais mon uniforme blanc de Pacificateur.

COULD IT BE WORST?

En ouvrant la porte de ma maison, en bordure du village où vivaient tous les gueux – où je vivais avant – je sentis immédiatement ma morsure du froid m’envahir. Le mois de septembre était un de ceux que je détestais le plus car l’été s’en allait pour laisser place à l’automne. Au froid. J’hésitai presque un instant de rentrer à l’intérieur de la bâtisse qui se trouvait encore dans mon dos mais je ne pouvais pas faire ça. Et risquer que des rebelles s’emparent du district pendant que je dormais bien gentiment dans mon lit, à l’abri ? Non. Je n’étais pas un lâche et je crois qu’au fond je ne l’ai jamais été. J’ai toujours été de ce genre-là, à aller au bout de mes actes et de mes convictions, je ne vois pas pourquoi ça changerait maintenant. Je refermai alors finalement, doucement, la porte de la maison et commençai a me diriger vers l’allée centrale quand j’entendis un bruit au loin. Je me stoppai net et tournai la tête pour tenter d’entendre à nouveau ce bruit. Quelqu’un était en train de préparer quelque chose derrières les maisons que j’étais présentement en train de fixer. Doucement, je me déplaçai jusqu'à me rendre derrière les deux maisons. Une jeune blonde se trouvait là, je passai une main devant son visage et la plaquai directement sur sa bouche, pour pas qu’elle crie. « Ne crie pas ou ce sera pire. Je veux savoir qui tu es et ce que tu fais là. » Fis-je en écartant doucement ma main de sa bouche, je l’attrape alors par l’épaule et l’oblige à se tourner vers moi et là… Stupeur. Ludmilla. Mais que fichait-elle ici bon sang ? J’essaie de masquer l’élan de surprise qui est apparu sur mon visage, elle n’est rien. Celle qui était jadis une amie n’est plus rien qu’une pauvre fille qui me doit des comptes, en tant que Pacificateur elle a plutôt intérêt à me répondre. Je la secoue par l’épaule. « Parle, j’ai pas toute la nuit. » Je meurs d’envie de lui dire qu’elle ne doit pas se présenter, que je l’a reconnu mais que ça ne changera rien à la manière dont je la traiterai. Mais je ne le fais pas, tout citoyens doit se présenter aux Pacificateurs lorsque ceux-ci le leur demande. Alors elle va le faire, comme tous les autres, parce qu’encore une fois je ne donne pas dans les traitements de faveur.
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MessageSujet: Re: WHEN YOU GET WHAT YOU WANT BUT NOT WHAT YOU NEED. (ft. Ludmilla)   WHEN YOU GET WHAT YOU WANT BUT NOT WHAT YOU NEED. (ft. Ludmilla) Icon_minitimeJeu 20 Déc - 16:42


Round my hometown Memories are fresh
I've been walking in the same way as I did, Missing out the cracks in the pavement
Ce fut dans un cri, dans ce même cri qu’après tant de ses cauchemars, que Ludmilla s’éveilla brutalement. Elle se redressa vivement sur son lit et passa ses mains sur son visage pour reprendre ses esprits et constata qu’elle était en sueur. Alors que sa respiration reprenait une allure normale, elle ferma les yeux le temps d’un instant et laissa échapper un soupire las entre ses lèvres. Puis elle étendit ses bras devant elle et les observa, comme pour s’assurer que tout n’était que songe, et non pas cette réalité qu’elle avait déjà eu la fatalité de vivre. Des bras couverts de traces et cicatrices qui ne s’étaient pas dissipées, et qui ne le feraient probablement pas avant un long moment. Milla rejeta le drap, et passa rapidement dans la salle de bain pour se passer de l’eau fraîche sur le visage. Encore embrumée par les restes de ce rêve mouvementé, elle enfila à la hâte des vêtements et s’éclipsa de sa maison en rabattant la capuche sur son visage. S’il y avait bien une maison des vainqueurs censée être occupée mais qui paraissait aussi morte que son occupante, c’était la sienne. Même celle d’Astaroth qu’elle avait quitté quelques jours plus tôt, semblait plus accueillante malgré la pénombre intérieure dans laquelle elle était volontairement plongée. Si la jeune femme vivait également dans le noir, elle ne faisait pas pour autant des efforts pour entretenir l’habitacle. À quoi bon, quand on passait plus de temps sur des missions ou au fond d’un cachot. Ludmilla se dépêcha de laisser le quartier des vainqueurs derrière elle, en se disant une énième fois qu’il serait peut-être temps qu’elle aille rendre visite à certaines personnes. Comme Richard. Pas faute d’habiter à côté, pourtant. Si le jour s’était bien levé et que le froid était toujours aussi mordant, il était encore tôt et le district six n’était pas totalement éveillé. Alors qu’elle traversait quelques rues en prenant soin d’éviter les places et les lieux où il serait facile de la reconnaître, elle bifurqua brutalement dans une petite ruelle derrière un pâté de maison pour éviter deux pacificateurs qu’elle avait aperçu. Une ruelle sans issues, par ailleurs. Le froissement d’une feuille de papier sous sa main alpagua son attention, alors qu’elle portait son regard sur le fouillis et les ordures qui jonchaient le sol et prenaient appui sur le mur. Elle n’eut cependant pas le temps d’attraper ces papiers, ni même de reculer ou rabattre sa capuche qui avait glissé dans son dos.

Elle entendit bien trop tard la masse humaine qui se glissait derrière elle, et n’eut guère le temps d’émettre le moindre mouvement que la présence la happa. Alors qu’une main se glissait fermement sur son visage pour l’empêcher de crier, son cœur cessa de battre un instant. Et la panique commença à affluer dans ses veines. Seulement, elle n’était plus aussi démunie qu’il y a quelques mois. Si durant ce temps, elle aurait défaillit sans l’ombre d’un doute, elle était désormais de nouveau apte à reprendre ses esprits. L’étau qui s’était refermé sur elle comme un piège laissait penser que c’était un homme, et tandis qu’elle sentait le souffle de la personne dans son dos, elle commença à envisager ses options. Un coup de pied ou de coude, lui mordre la main, c’était tentant. Ce qui aurait pu être également applicable, si les mots qui brisèrent alors le silence comme une explosion de verre brisé ne l’avaient pas déstabilisée. « Ne crie pas ou ce sera pire. Je veux savoir qui tu es et ce que tu fais là. » Ce n’était pas la présence de ce qui semblait être un pacificateur, d’après le blanc de son habit qu’elle apercevait, qui la titillait, ni même le sous-entendu de sa menace et ce qu’il quémandait. Le poison de l’hésitation et du doute se distilla dans tout son être, alors que résonnait encore l’intonation de cette voix comme un souvenir d’écho. Comme un passé qui resurgissait. Ce ton n’était pas aussi jovial qu’avant, ni même aussi doux que pourrait l’être une voix masculine. Et pourtant, là, quelque part sous la morsure des mots et l’agressivité de l’intonation, elle le reconnaissait. Il aurait dû être impossible que ce soit lui, ce jeune qui avait disparu depuis si longtemps, et pourtant tout son être le reconnaissait avant même qu’elle puisse découvrir son visage. Si elle avait bien accepté une chose par ses propres expériences, l’impossible n’existait pas aussi bien qu’il était possible de revenir des plus improbables des disparitions. Milla se laissa faire tandis qu’il l’obligeait à se tourner vers lui, d’une pression sur l’épaule. Elle se laissa également faire quand il la secoua en la pressant de questions qui n’atteignirent même pas sa conscience. Elle n’avait d’yeux que pour ce fantôme du passé qui lui faisait face. « Noam ? » l’interpella-t-elle dans un faible murmure, si bien qu’elle était certainement la seule à l’avoir entendu. Le souvenir de sa jeunesse lui était restitué, de l’océan de verdure de son regard à la broussaille de ses cheveux blonds en bataille. Noam Levensbee. En face d’elle. Le Noam qui s’était évaporé dans la nature il y a trois ans sans que quiconque ne parvienne à le retrouver. Le Noam qui n’était plus vraiment lui, avec ses traits tirés et de la mauvaiseté au fond de ses prunelles. Le Noam qu’elle n’aurait jamais pensé revoir un jour, qui avait laissé derrière lui une famille et tant d’amis, connu qu’il était dans le district six. Ce Noam-là, qui l’avait tant taquiné après avoir mis un certain temps à l’accepter, portait aujourd’hui le vêtement si distinctif des pacificateurs. « Noam ? » répéta-t-elle d’une voix plus forte, sans hésitation, seulement de la surprise. Une surprise si vivace qu’elle était comme hagarde devant lui, ne sachant quoi penser. Quoi lui demander. Depuis quand était-il revenu ? Allait-il bien ? Cette dernière question lui parut bien aigre et futile, alors qu’elle prenait conscience de ce que signifiait ce nouveau statut pour cet ami d’avant qu’elle avait pensé mort. À tort. Quant aux questions que lui, lui avait posées, elle n’y avait pas prêté attention. Pacificateur ou non. « Mais qu’est-ce que tu fais ? » L’élan de colère qui paraissait dans ses veines se fit ressentir dans sa propre intonation. Ce n’était tant pas la situation actuelle pour laquelle elle émettait cette question qui l’interpellait, mais surtout pour tout ce qu’elle avait raté. Comment le rebelle si convaincu, si fier de ses convictions, avait-il endossé l’habit de l’ennemi ? Les pacificateurs étaient des êtres qu’il n’avait jamais apprécié, et quand bien même on lui aurait demandé d’intégrer leurs rangs sous couverture, il aurait été très peu probable qui le fasse de son plein gré. Alors Ludmilla plongea son regard dans le sien, infaillible, comme une marque de conviction. Elle ne bougerait pas. Ne parlerait pas. Ne broncherait pas. Tant qu’elle n’aurait pas réellement compris ce qu’il se passait, ce qu’il s’était passé il y a trois ans. Doucement, et passant outre la mise en garde de l’homme, elle leva la main pour la poser sur sa joue. Sur cette joue d’un garçon qu’elle avait connu, trois ans auparavant. Qui sait comment le prendrait celui d’aujourd’hui. « Qu’est-ce qui t’est arrivé ? »

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MessageSujet: Re: WHEN YOU GET WHAT YOU WANT BUT NOT WHAT YOU NEED. (ft. Ludmilla)   WHEN YOU GET WHAT YOU WANT BUT NOT WHAT YOU NEED. (ft. Ludmilla) Icon_minitimeDim 30 Déc - 22:51

Je savais parfaitement bien qui était bien cette fille mais elle n'était pas une exception, elle n'était rien plus rien. Je me souvenais d'elle peut être un peu plus clairement que tous les autres mais ce n'est pas pour ça que j'allais la traiter différemment. Ou peut être que si, c'était précisément pour ça que je devais la traiter différemment. Pas mieux, non, pire. Elle ne semblait pas décidée à me regarder en face, elle semblait perdue dans je ne sais quelle pensée. Finalement, de sa voix claire mais hésitante elle prononça mon nom une fois. « Noam ? » Je pinçai les lèvres, agacé. Elle répéta à nouveau mon nom, plus insistante peut être, plus confiante aussi. Avais-je besoin de lui rappeler que je savais pertinemment bien comment je me prénommais ? Mais je savais qu'elle était uniquement surprise de me voir ici, comme je l'étais. Je n'avais rien cru à son compte car j'avais été conditionné à être sans coeur, sans émotions et pourtant le souvenir de cette fille ne me laissait pas indifférent. J'avais comme l'impression que quelque chose que j'avais cru mort depuis longtemps se remuait en moi mais il était hors de question que je l'admette et je ne comptais en aucun cas le faire. A vrai dire cette petite chose, cette sensation au creux de l'estomac était plus énervante et frustrante qu'autre chose. « Noam ? » Je raffermis ma prise sur son épaule. « C'est ton identité que je te demande de décliner et non la mienne, idiote ! » fis-je, d'un voix forte et claire. Je n'hésitais pas, je voulais simplement lui faire comprendre que je n'étais pas ce qu'elle avait un jour connu, ce qu'elle pensait que j'avais été un jour. Je n'avais été que l'ombre de moi-même avant d'enfiler un jour cette tenue lors de mon entrainement de Pacificateur. Après qu'il me soit arrivé je ne sais quoi, je n'avais aucun souvenir a partir du moment où j'avais quitté le district à quand on m'avait annoncé que j'allais y retourner. J'ai des souvenirs flous de piqûres et de cris, de coups donnés par un pacificateur, toujours le même. J'étais passé de garçon indiscipliné à homme droit en quelques mois. « Mais qu’est-ce que tu fais ? » ajouta-t-elle alors qu'elle ancrait son regard au mien. Elle y mettait probablement toute sa force mais je n'avais aucun mal a soutenir ses yeux car ils ne m'inspiraient rien ni crainte ni colère ni compassion, rien. Ludmilla n'était plus pour moi l'amie dont je me souvenais, a vrai dire ces souvenirs n'étaient pas de bonne augure pour elle car ils m’énervaient et me frustraient plus qu'autre chose. J'aurais voulu l'oublier comme je les avait tout oublié. Certains, pourtant, étaient resté ancré en moi. Elle, ma mère, ma soeur, tout ceux qui avaient réellement compté pour moi étaient encore présents dans mon esprit. Quant à sa question elle m’énervait d'autant plus qu'elle prenait soin d'ignorer l'autorité que j'étais censé avoir sur elle. A nouveau, mes lèvres se pincèrent. Je ne répondis cependant pas, après tout ce n'était pas à moi de répondre aux questions mais bien à elle. Elle leva la main, doucement, lentement pour la poser sur ma joue. « Qu’est-ce qui t’est arrivé ? » Le contact physique me surpris plus que la question en elle-même et pendant de longues secondes je restai là sans bouger à essayer de me souvenir ce qui m'étais effectivement arrivé. Des bribes de souvenirs de mon rêve me revenait en mémoire, l'angoisse reprenait doucement possession de mes corps, ainsi je restai sans bouger pendant une longue minute alors que finalement je prenais conscience de la situation. Je n'étai pas un faible, je n'avais pas besoin de Ludmilla pour savoir qui j'étais et son geste était inapproprié. J'attrapai alors sa main dans un geste rapide et vif, serrant sans doute un peu fort sur le poignet fin de la blonde. « Pour quoi est-ce que tu te prends ? Ce n'est pas parce qu'on se connaissait jadis que tu peux te permettre de ne pas répondre aux questions. Crois-tu que je te traiterais différemment de tous ces rats ?! »

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