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Ma mère était venue, avec mon père. Puis mon frère. Leur visite à eux avait plus finie de m'achever qu'autre chose. Je voyais qu'ils faisaient leur adieux. Peut être que venir me voir faisait partie intégrante de leur façon de faire leur deuil. Mais pour eux c'était clair que j'allais mourir au jeu. Et j'avais beau savoir que j'avais beaucoup, beaucoup de chance d'y rester, j'aurais préféré qu'ils fassent au moins semblant. Allen n'avait pratiquement rien dit. Il s'était contenté d'entrer, de me prendre dans ses bras, de me regarder droit dans les yeux et de dire « Ce n'est que l'affaire d'un mois après tout non ? On se revois quand tu seras devenue célèbre... » Puis il m'avait embrassé le front, et avait quitté la pièce. Voilà en quoi avaient consisté mes adieux. Ni plus ni moins. Moins heureusement d'ailleurs, parce que là, j'avais vraiment eu le droit au strict minimum. Une façon de plus pour moi de voir à quel point j'étais populaire au six... Quoi qu'il en soit, j'avais été embarquée dans le train, et j'avais même décidé de sauter le repas du soir. Initiative ridicule certes, mais personne à bord du train n'avait eu le cœur à me trainer de force à table. Je m'étais déshabillée, avait enfilé le premier grand tee-shirt blanc que j'avais trouvé dans le tiroir, et je m'étais allongée sur le lit. Je sais pas exactement combien de temps j'avais dormi à vrai dire. J'avais pleuré un certain temps, ça c'est sur, à l'abri des regards, mais en tout cas je pensais m'être endormie avant 16h. A 6h00, le lendemain, je m'étais réveillée pour la première fois d'un sommeil sans rêve.
A 6h30, je me décidai enfin à me lever, et j'ôtai le tee-shirt. Il était trempé de sueur. Je le jetai dans un coin de la salle de bain, sans y accorder plus d'importance, avant de filer sous la douche. Laisser l'eau brulante me couler sur le visage était une satisfaction en soi. A peine habituée à la température, je l'augmentais. Assez pour qu'en sortant de la douche ma peau soit rougie par la chaleur. L'eau chaude m'empêchait de réfléchir, et au stade auquel j'en étais, tout ce qui m'empêchait de penser à ma nouvelle conditions était bon à prendre. Sans me formaliser de sortir de la salle de bain dans mon plus simple appareil. J'enfilai les sous vêtement que je trouvai dans la commode de ma chambre. Comment ils faisaient pour avoir les bonnes tailles d'ailleurs ? Parce que le pantalon en coton blanc et le léger débardeur rose pale que je venais d'enfiler tombaient parfaitement sur moi. J'avais aucun objet personnel de mon district. Je venais de m'en rendre compte. Rien ne me rattachais à ma maison. Lorsque mon corps sera renvoyé à ma famille, il sera renvoyé seul. Est-ce qu'on l'arrangera pour cacher le trou laissé par la flèche ou la lame qui m'aura transpercée ? Est-ce qu'on maquillera les marques de strangulation autour de mon cou ? Enfin... Pour ce que ça peut me faire à moi... C'est plutôt pour mes parents et Allen que ça changera quelque chose. Je crois que je préfèrerais qu'on ne me touche pas. Que les juges, le Capitole, les Hunger Games n'aient plus aucune maîtrise sur moi après ma mort. Qu'Allen puisse dire et montrer à tout le monde que j'étais morte en guerrière. Qu'est ce que je racontais moi ? J'avais rien d'une guerrière, fallait que je vois les choses en face.
Je laissai mes cheveux encore mouillés tomber un peu n'importe comment sur mes épaules. Tant pis, personne aller s'intéresser à ma coiffure ici dans le train. J'étais à peu près tranquille tant qu'on était pas encore au Capitole. Je passai la tête hors de ma chambre. Personne, tant mieux. Je me dirigeais vers la salle du petit déjeuné, que je ne connaissais donc pas encore, n'ayant pas montré ma tête au repas hier soir. Je sais même pas pourquoi je marchais sur la pointe des pieds, comme si j'avais peur de réveiller quelqu'un. Parce que malgré tout je gardais mes bonnes manières ? Ou parce que je ne voulais croiser personne, et surtout pas le tribut masculin du 6 ? C'était plus probable. Il allait devoir mourir si je voulais vivre, et qui sait, j'allais peut être être amenée à le tuer... Cette pensée m'arracha un sourire. Comment j'allais bien pouvoir tuer tous ces types qui faisaient deux fois mon poids ?
Arrivée au niveau de la table, déjà garnie grâce à je ne sais quel miracle, je remarquais quelqu'un assis tout au bout. Une frimousse blonde, une silhouette encore plus petite que la mienne mais légèrement moins frêle. Difficile de croire qu'elle avait gagné les Hunger Games non ? Si ma nouvelle mentor avait réussit à survivre, pourquoi moi je pourrais pas ? On était pas si différentes après tout. Elle était même plus jeune. Avait-elle eu du mal à tuer de ses propre mains ? Je pensais réellement au plus profond de moi que si c'était nécessaire pour ma propre survie, je n'hésiterais pas une seconde. Mais que deviendrait cette conviction quand j'aurais rencontré certaines de ses personnes ? Non, c'était décidé, j'allais rester à l'écart. J'avais réussit à le faire toute ma vie... Milla semblait attendre que moi, je prenne la parole. C'est vrai qu'en public, je n'avais pas encore ouvert la bouche depuis la moisson. C'était presque ironique que ce soit à elle de me mener à ma mort, après ce qui lui était arrivé, et après les quelques moments que nous avions put partager.
« Moi je sais, mais toi alors, qu'est ce qui peut bien t'empêcher de dormir ? »
Sans attendre de réponse je me laissai tomber sur une chaise pas trop loin de la sienne. J'étais bien incapable d'avaler quelque chose, je me demandais encore pourquoi j'étais là. Peut être parce que c'était là que je devais être.
« And somehow I'll get through, 'cause I have you » ft. Ludmilla