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 what do i stand for ? most nights i don't know any more...

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what do i stand for ? most nights i don't know any more... Vide
MessageSujet: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeDim 21 Oct - 13:08


isaac-alexus christopher badgley
❝ WHAT DO I STAND FOR ? ❞
Isaac, qu'est-ce que t'es devenu ? Pourquoi tu te bats ? Qu'est-ce que tu fous là ? C'est à peine si tu sais répondre à ces questions autrement que par un "je combats le Capitole". La vérité c'est que tu ne sais plus vraiment pourquoi tu le combats ce Capitole, tu considères juste comme acquis qu'il est mauvais mais tu ne sais plus vraiment pourquoi. Tu ne te poses plus la question depuis longtemps, peut-être parce que tu as peur de te rendre compte que tu n'as aucune raison de te dresser contrer le Capitole et que toutes ces années de ta vie ont été gaspillées. Non, tu ne te poses plus de questions, tu suis les ordres à la perfection, tu joues les petits soldats modèles. Tu te bats avec hargne. T'as toujours été hargneux, à rendre les coups voire à les donner en premier. Encore aujourd'hui malgré ton entraînement tu as souvent du mal à contrôler ton côté impulsif. Je me souviens de toi étant petit, quand tu vivais encore au District 10... Tu te battais toujours, tu jouais les durs sans pourtant être un gros bras avec ton corps un peu malingre. Une fois sur deux tu te faisais démonter d'ailleurs mais tu revenais toujours en demander plus. T'as toujours aimé te faire mal. C'est passé par tant d'étapes... Aller bégayer devant les filles en sachant que tu te prendrais un rateau et revenir quand même ; essayer de grimper sur un des chevaux des voisins, te faire éjecter par le cheval ou le voisin et revenir quand même ; essayer de grimper sur les parois rocheuses, tomber et recommencer quand même... Oui, t'as toujours été opiniâtre, borné, têtu et tout autre adjectif ayant la même signification. On aurait pu te tirer dessus que tu te serais relevé. Presque impossible à abattre tu l'étais. Mais aussi timide, peu communicatif... Oh ça ça t'est resté même après tout ces années au District 13 mais ce qui a passé c'est cette constante envie de rébellion qui est devenue une espèce de passivité de soldat face à beaucoup d'évènements. Les civils te mettent souvent hors de toi pourtant quand tu en croises, peut-être parce que tu envies leur ignorance de la mort. Oui, tu as déjà tué et ce qui te fait peur c'est de pouvoir le faire sans hésitation. Tu ne veux pas devenir un psychopathe. En un sens tu l'es pourtant. Un psychopathe est quelqu'un qui sait où est le bien et où est le mal et choisit quand même de faire le mal. Oui, la différence avec toi c'est que tu essaies de te convaincre que tu fais tout ça pour le plus grand bien. Te mentir tu le fais très bien, alors même que tu prônes la franchise même parfois la méchanceté quand tu sens tes idéaux et tes convictions menacées. Tu cultives cette apparence de je-m'en-foutiste et c'est vrai que souvent tu te fous des problèmes des gens. Pourtant lorsqu'il s'agit de gens qui te sont proches, tu joues les chiens de garde, c'est la maturité qui t'a appris qu'il faut protéger les choses précieuses au lieu de les laisser tomber. Oui, depuis ta fuite du dix, tu as gagné en maturité c'est indéniable et bien heureux d'ailleurs. Sous tes airs d'homme désabusé par les meurtres, la guerre et la vie en souterrains, tu as encore l'espoir d'être heureux. La vérité ? Tu crois encore en l'Amour et tant de choses qu'on t'a dit fausses depuis longtemps. C'est la seule preuve qu'il reste autre chose en toi qu'un pur rebelle dévoué entièrement à cette cause qu'il ne comprend pas. Et servir cette cause ça ne t'a pas détraqué mais au contraire a instauré chez toi une foule d'habitudes mécaniques, militaires. Des manies qui peuvent t'angoisser  si elles ne sont pas respectées et ça c'est quelque chose qu'on ne pouvait pas du tout observer chez toi avant ta fuite, c'est en quelque sorte une réponse au stress que t'a causé cette vie. Par exemple Isaac, tu fumes, n'importe quelles cigarettes mais toujours exactement sept par jours. Pas une de plus pas une de moins non. Tu te ronges les ongles aussi. Alors évidemment c'est une habitude un peu moins répétée que le tabagisme parce que les ongles ça repousse moins vite. Les châteaux de carte font partie de tes passes-temps également et si quelqu'un ose les détruire... They're gonna have a bad time... Certaines habitudes sont complètement inexplicables, comme appuyer ou tourner plusieurs fois une poignée de porte avant d'ouvrir. Oui, des fois t'es un peu maniaque maintenant et ça peut en faire chier certains, n'empêche que le jour où t'auras une petite copine elle se plaindra pas que tu ranges jamais. Mais bon, t'as pas de petite copine. Après tout t'es toujours aussi mal à l'aise face à beaucoup d'entre elles. Et une des raisons de cette solitude c'est que les manies ne viennent pas seules, elles sont seulement là pour compenser le chaos de tes cauchemars. Tout ceux que tu as tués - et pourtant ça ne doit même pas atteindre la vingtaine de personnes - reviennent la nuit. Plus puissants, plus méchants, dénaturés. Ils viennent te tuer, te faire souffrir. Tu entends en boucle les détonations des pièges que tu avais placés, les rafales des pistolets mitrailleurs résonnent comme lors des escarmouches. Et ceux-là ne s'enrayent jamais. Ils t'emmènent droit en enfer et tu ne sais même pas pourquoi. Ces cauchemars te gardent éveillés la nuit à rester assis sur ton lit la tête entre tes mains ou à tourner comme un lion en cage. En pendant ces insomnies infernales tu fumes. Oui, sept cigarettes par jour. Jour. Quand la noirceur vient ce n'est plus le jour. C'est une nuit dont tu crains toujours ne jamais revenir.

about games and relative.



Ta mort. Si un jour tu as une famille, elle recevra certainement un message disant "mort en action". Mort en action ça peut vouloir dire beaucoup de choses parfois affreuses et c'est bien pour ça que ça reste aussi vague. Mort en action ça peut vouloir dire être shooté proprement par un Sniper ennemi. Ça peut aussi vouloir dire être fauché par une mitrailleuse, avoir marché sur une mine, avoir été trop près d'une grenade ou d'un obus, t'être retrouvé dans une fusillade un peu trop confuse, t'être fait rouler dessus par un tank capitolien, t'être fait déchirer le ventre et essayer de retenir tes tripes pendant huit heures avant de finalement crever d'hémorragie. Mort en action c'est vague mais heureusement pour l'instant le Capitole n'a pas encore sorti les grands moyens, ce n'est pas une guerre tout à fait ouverte, c'est pas une bataille rangée. Pas encore. Mort en action. Encore faudrait-il que tu aies une famille à qui envoyer ce foutu certificat de décès. 
Question piège hein ? Alors Isaac, réponds, pourquoi tu te bats ? Pour la rébellion ? Oui ce serait bien beau de tomber pour la rébellion mais vois-tu... Ça ne fait pas tout. Encore faut-il savoir au fond de soi pourquoi on meurt et expliquer son dévouement ultime. Sauf que tout ce que tu peux dire c'est que si les ordres étaient de mourir tu les suivrais. Et les sentiments, et la conviction dans tout ça ? Et ta sœur ? Oui, ta sœur que tu n'as pas vue depuis ta fuite ? Et tes hypothétiques neveux et nièces, tes hypothétiques futurs enfants et femme ? Tu ne sais pas ? Tu ne sais pas grand chose petit. Au fond, de la mort, tu ne sais rien et quand enfin tu la comprendras, tu n'en auras plus cure. Les seuls à pouvoir se targuer d'avoir pénétré les voies de la mort sont les menteurs et les hommes sages qui l'ont acceptée pour le bien d'autrui. Autrui pourrait être n'importe qui ayant besoin de ton aide dans l'idéal mais je te connais. Tu n'aideras pas si facilement quelqu'un en qui tu n'as pas confiance ou dont tu n'es pas assuré de l'innocence.
T'es un soldat, un putain de soldat. Qu'est-ce qui t'aide dans cette chienne de vie ? Courir, sauter, savoir tirer sur n'importe quelle cible avec une arme à feu quelconque, savoir poser des pièges mortels ou non... La parfaite panoplie du petit rebelle. Il ne faut pas être lent à la détente et fort heureusement ce n'est pas ton cas, ça t'a déjà sauvé la vie. Tu as appris tout ce qu'il fallait et tu l'as appris à la dure avec Dana. Tu t'en es pris des mandales, des coups de pieds dans les côtes... Mais tu te laisses plus faire maintenant, t'as la technique, muscles ou pas. Le mieux c'est que tu sais même grimper, aux arbres comme sur les falaises. On remerciera ton opiniâtreté, ton désir d'avoir toujours voulu arriver au sommet quand t'étais petit, peu importe le nombre de chutes. T'as tout pour survivre à présent, pour tuer même. Obéir aux ordres n'est plus un problème tu sais comment y parvenir, mais qu'on ne te demande pas plus. Qu'on ne te demande pas d'enrôler les gens, de leur expliquer pourquoi ils doivent se rebeller, de leur faire des discours, ça c'est pas toi. T'as jamais réussi. T'es un putain de soldat, t'as les compétences qui vont avec et ta mission s'arrête là. Il n'y a pas d'autre utilité. 
Ta famille en elle-même a toujours été épargnée et ce n'est absolument pas à ton grand regret. Tu as craint pour ta sœur, ta sœur a ensuite riant pour toi. Vous parents ont craint pour vous. Tu as crains pour toi-même. Mais au final c'est indemne que ta famille s'en est sortie. Tu as pourtant des amis qui y sont passés. Deux en vérité. L'une était une fille de ta classe au collège. Un joli brun de blonde si je me souviens bien. Elle n'était bien évidemment pas revenue. Mais surtout Iza s'était fait piger. L'année de ses dix-huit ans. Mais toi t'étais déjà trop vieux pour te porter volontaire. Est-ce que tu l'aurais seulement fait ? Je n'en suis même pas sûre. De toute façon il aurait probablement refusé. C'est cette année-là qui a tout changé. Cette année où celui que tu considérais comme ton frère a été appelé pour se battre et que tu as compris qu'il ne reviendrait jamais. C'est pour ça que tu as fui, sur un coup de tête. Tu ne voulais pas le voir mourir à l'écran. Ça a été la goutte d'eau.
C'est ta maison. Home sweet home. Même si ce serait plutôt home rough home. Tu as pris l'habitude de tous ces couloirs aux murs nus, de toutes ces chambres aseptisées... Ça t'impressionnait quand tu es arrivé, ça t'effrayait presque. Plus maintenant, on peut dire que tu t'es habitué à cet espèce de refuge cliniquement stérile - c'est souvent l'impression qu'il te donne - et le connais bien, très bien même. Pas au point de marcher dedans les yeux fermés - de toute façon même dans la maison dans laquelle on vit depuis l'enfance c'est dur de marcher à l'aveuglette - puisque tu ne voudrais rentrer dans rien ni personne... Cette fourmilière inhospitalière est devenue ta maison, c'est tout.

JE VIENS D'UN MILIEU plus ou moins favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est quotidienne mais rationnée. DU COUP, MON NOM N'A aucune CHANCE D'ÊTRE TIRÉ AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE soldat du treize ET POUR TOUT VOUS DIRE, JEcrois ça nécessaire. JE SUIS DANS LE 13ÈME DISTRICT. AYANT 27 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET de toute façon je suis hors de portée de leur moisson depuis longtemps.. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

Re Kath moves her ass!

FEATURING joseph cutie mazzello © COPYRIGHT tumblr


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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeDim 21 Oct - 13:09


tell us your story.

à toi, esther badgley
tu sais, je ne grimpais pas pour m'éloigner de toi mais au contraire pour me rapprocher de ta grandeur.- safe and sound, cover.

« Isaac descends de là ! » Non. Tu ne descendrais pas en obéissance à un quelconque ordre, pas même de ton plein gré. Tu ne descendrais que quand tu tomberais. Ce n'est pas la pensée la plus réjouissante certes mais c'était la vérité. Ta volonté t'empêchait de renoncer mais ta forme physique refusait que tu atteignes le sommet, tu finissais toujours par manquer une prise ou bien tes bras refusaient de te porter plus longtemps. De toute façon, même si tu avais mis ta fierté de côté et avais décidé de redescendre, tu étais si peu habile que tu aurais instinctivement trouvé le chemin le plus simple vers le sol : la ligne droite. Rassurant comme pensée non ? D'une façon ou d'une autre tu tomberais. Et pourtant tu t'obstinais à vouloir grimper. Tu voulais arriver au sommet, tu te demandais comment on voit les choses de là-haut. « Isaac descends s'il te plaît tu vas encore tomber ! » Tu jetas un coup d'oeil vers la silhouette de ta sœur en contrebas. Elle était bien gentille Esther mais ce n'était pas pour ça que tu allais t'exécuter. Ne comprenait-elle donc pas ? Il ne s’agissait pas de faire attention à ta santé, tout ça n’était que symbolique. Au fond de toi, tu savais parfaitement que tu n’atteindrais jamais le haut des rochers mais comme on dit : tout est dans la tête. La volonté tu n’en manquais pas, oh non. A croire que ça te plaisait de te faire mal comme ça. Mais j’y pense... C’était peut-être le cas. Avec toi je ne sais jamais. Elle semblait si petite en bas Esther, avec son air mécontent. Elle t’énervait des fois à jouer les mères poules alors qu’elle n’était que ta soeur mais au final ça ne te dérangeait pas tant que ça. Après tout ça fait du bien d’avoir quelqu’un sur qui on peut compter, même à cet âge parfois tu t’en rendais compte. Bien sûr tu n’en prenais pas la pleine mesure mais tout de même, quand tu avais besoin d’elle elle était toujours là. Tu lui crias : « T’inquiète pas Esther je sais ce que je fais ! » Oui, tu t’apprêtais à te rétamer, comme toujours. T’avais déjà de la semoule dans la tête en fait, sauf que tu n’obéissais pas en plus. Mais j’avais l’habitude de ce spectacle aussi ridicule qu’inutile. « S’il te plaît Isaac... » Non. No. Niet. Nada. Nein. Tu ne voulais pas l’écouter, si tu l’avais pu te te serais bouché les oreilles pour faire comme si tu ne l’entendais pas. Cependant, pour des raisons évidentes, tu ne pouvais te réduire à cette extrémité sans signer ta chute avec plus de certitude que le présentateur météo qui prédit qu’il va faire moche le lendemain. Parce qu’il arrive que le temps fasse ce qu’il veut. Pas la gravité, Newton en est témoin. Aussi tu gardas les doigts crispés sur la pierre, essayant d’ignorer ta soeur. Tu tendis la main vers la prise suivante. C’est à ce moment que tu n’arrivais jamais à continuer, les grattons étaient trop éloignés, tes membres trop courts. Ton bras étiré à son maximum, tu effleuras la pierre du bout du doigt et réussis à t’accrocher. Mais lorsque tu voulus bouger ta jambe, l’étirement maximal de ton corps se fit sentir et une crampe te saisit. Ton pied glissa et ton corps dut entraîné d’un coup, comme si on t’avait tiré avec une force herculéenne. J’aurais pu dire que la chute semblait interminable, que ton corps se débattait indéfiniment dans l’air alors qu’il courait à sa déchéance mais tu n’étais pas si haut que ça et les films ralentissent bien trop les scènes où leurs héros tombent. Tu eus à peine le temps de crier. Esther aussi cria et ses cordes vocales vibraient encore lorsque tu heurtas le sol, le choc chassant tout air de tes poumons. Putain ça faisait mal ça... Tes yeux grand ouverts fixaient le ciel, embués de larmes. Ce n’était pas la première fois que tu tombais mais il te semblait comme à chaque fois que le ciel tombait, s’écroulait sur toi. Tu fermas les paupières alors que ta soeur s’agenouillait à tes côtés pour voir si tu allais bien. Tu allais bien. Il te fallait juste du temps. Autant pour ton corps courbaturé que pour ton ego égratigné. Bah, tu le raccommodais toujours, il te suffisait de le ramasser et de le dépoussiérer un petit peu avant de repartir te frotter à d’autres rochers ou quelconques aventures stupides. Tu rouvris des yeux embués de larmes et commenças à te redresser avec précaution, tes muscles et os gémissant. Heureusement que tu n’étais pas trop haut. « Isaac t’es trop con ! » « Je sais Esther... » Désolé. Mais ça t’allais pas le dire, tu voulais pas qu’elle reparte dans une autre engueulade du style ‘‘c’est tout ce que t’as à dire ?’’ Elle était bien gentille Esther mais tout de même si elle pouvait te laisser faire tes conneries en paix...

Oh tu as réussi à grimper finalement, en grandissant et à force de persévérer tu as atteint le sommet. Et il n'y avait rien là-haut, tout n'était que vanité. Il n'y en avait qu'une qui semblait encore plus petite, qui était toujours là. Esther. Comme elle te manque. Tu te rends compte aujourd’hui de combien elle t’était précieuse. Tu te demandes ce qu’il est advenu d’elle. Elle doit te croire mort à présent. Tu te souviens du jour de son mariage, du sourire magnifique qu’elle arborait. Des sourires partout. Celui de son mari, le sien, celui de votre mère, celui de votre père, celui de Tobias... Le premier sourire de ton neveu... Tu donnerais n’importe quoi pour les revoir, pour arriver face à elle et lui dire ‘‘je suis vivant’’. La remercier d’avoir toujours été là, d’avoir été énervante parfois, d’avoir fait attention à toi. La remercier pour tout, pour avoir simplement existé. Puis la serrer dans tes bras parce qu’elle était ta soeur et que tu voudrais qu’elle le soit à nouveau. Ta fée. Mais tu ne l’as jamais fait, pourtant tu aurais pu. Parce que tu n’oserais pas faire face à elle et devoir lui expliquer pourquoi elle ne reverra plus jamais Tobias, lui expliquer que c’est ta faute s’il est mort. Tu lui as fait perdre ses deux frères, pourrais-tu seulement te tenir droit et la regarder dans les yeux après tout ce temps ? Elle te manque mais tu as honte de tout ce que tu as fait. Tu as peur que ta fée ne répande plus de poussière de rêve.

à toi, micah bellamy
je croyais qu'en ayant un frère de plus je me sentirais mieux, mais ce n'est qu'une occasion de plus d'avoir mal.- skyfall, adele.

Tu n’aimais pas ce costume. Déjà il commençait à être trop petit et ensuite ce tissu te grattait. En premier lieu, tu n’avais jamais compris pourquoi il fallait s’habiller chic pour la Moisson. Ah oui, pour attirer la sympathie des sponsors si on est choisi pour aller se faire charcuter. Toi t’avais même plus l’âge d’être sélectionné alors à quoi bon ? Pourtant tu avais ce costume, ta mère y tenait. Et vous n’aviez pas les moyens de mettre mieux. « Bon, Tobias, Micah, bougez-vous sinon Esther va venir nous botter le cul ! » Tobias c’était ton petit frère de quinze ans. Il aurait pas fait pas de mal à une mouche celui-là. Un peu bravache mais s’il aboyait des fois - les adolescents ça aboie toujours - il n’avait jamais mordu personne. Micah c’était presque ton autre frère. Vous étiez dans la même classe. Oui parce que tu étais un boulet, ils t’avaient fait redoubler. Et lui il avait sauté une classe. Ce n’était pas que tu sois bête c’est que tu ne t’étais jamais foulé. Mais dix-huit ans donc, c’était sa dernière année de Moisson. Vous marchiez tranquillement ou presque dans les rues du district en direction de la grande place. Presque tranquillement parce qu’on ne peut pas être complètement serein sur le chemin des Hunger Games, à moins d’être un adulte sans famille ni amis. La place était bondée, les gens se bousculaient, s’appellaient, se perdaient. Tu tapas sur les épaules de Tobias et Micah. « Tâchez de pas vous faire piger, je pourrai pas sauver vos petites fesses ! » Tu plaisantais mais cela t’inquiètait sérieusement. L’année dernière tout s’était bien passé, il n’y avait aucune raison pour que cela soit différent cette année mais on ne sait jamais n’est-ce pas ? A moins d’être Dr. Manhattan ou tout simplement Dieu car c’est une référence plus sûre dans le sens où tout le monde la comprend. Vous vous séparâtes et tu les perdis bien vite de vue dans la foule compacte. Tu soupiras. Il était temps de rejoindre Esther et tes parents. Et de prier. Tu jetas un regard rassurant à ta soeur. Elle serrait son fils contre elle, il n’avait pas encore l’âge de se faire sélectionner. Les inscrits se mirent en place dans un brouhaha qui sembla durer des heures avant que les mentors, le maire et l’hôtesse ne finissent par arriver. Ses habits étaient proprement immondes, elle te dégoûtait. Et ses ongles, mon Dieu ses ongles si horriblement longs et peinturlurés. Ce fut avec ces instrument qu’on pouvait presque qualifier d’instruments de torture qu’elle tira au sort la première fille. Tu grimaças. La pauvre. Mais tu ne la connaissais pas, c’était le plus important non ? Maintenant aux garçons. Le tirage qui te faisait peur. L’accent de la présentatrice te fit grimacer, elle était détestable. A croire que c’était son but dans la vie. « Micah Bellamy ! » Non. Putain c’était la dernière année qu’il lui restait. Tu semblais à peu près aussi désemparé que ton meilleur ami. Tu avais du mal à y croire. Il n’en reviendrait jamais, c’était impossible. Il ne ferait jamais le poids face aux carrière du un, du deux et du quatre. Tu aurais voulu crier que tu te portais volontaire car c’est ce que des frères devraient faire l’un pour l’autre mais tu ne pouvais pas. Tu ne pouvais plus. Pourquoi le Capitole imposait-il donc ces horreurs à la population ? Tobias n’avait pas été choisi mais qui disait que l’année suivante ce ne serait pas lui ? Tes poings étaient si crispés que tes jointures en étaient blanches. Une main sur ton épaule, Esther te parlait mais tu ne comprenais pas ce qu’elle disait. Putain de présentatrice, elle pouvait pas se la fermer avec son histoire de chance ? C’était pas une chance putain, on les envoyait à la mort ! Tu ne pensais pas que tu aurais à supporter la vue de ton vieil ami ainsi debout sur l’estrade de la place publique, livré en pâture aux loups de la capitale. Un agneau de sacrifice, voilà ce qu’il était. Tu grinçais des dents, empêchant quelques larmes rebelles de couler de tes yeux en te mordant jusqu’au sang les lèvres. Il te faudrait peut-être aller le voir dans ces entretiens d’adieux. Mais tu ne voulais pas y aller, ce serait admettre que tu ne le reverrais jamais. Et avouer cette vérité n’aurait fait que te la rejeter en pleine face. Tu t’enfonçais les ongles dans la peau, tergiversant. Pendant ce temps la Moisson s’était terminée, les gens commençaient à partir, soulagés d’avoir, une année de plus, survécu au massacre. Tobias était revenu vers vous. Tu le pris par le bras et l’entraîna dans une ruelle. « Tobias, je n’irai pas voir Micah, je ne peux pas. Mais tu dois y aller et lui transmettre un message. Dis-lui que s’il advenait qu’il revienne, il me trouvera au district treize parce que je m’y rendrai. » Les yeux écarquillés, ton frère cadet sembla sur le point de faire une remarque mais tu le fis taire. Il devait se dépêcher. Quant à toi, tu avais du pain sur la planche si tu désirais réellement te rendre au district treize qu’on disait toujours en vie. Tu n’en avais même pas la preuve mais je ne pouvais guère dire quoi que ce soit. Je savais que si j’émettais une objection, tu avais deux fois plus de chances de partir. Alors je me tus.

Micah. Mort aux Jeux ou tout du moins tu en restes persuadé s’en t’en être jamais assuré. Les nouvelles sont rares au district treize ceci dit. Il était le point zéro, celui duquel tout était parti. Sans sa sélection tu n’aurais jamais quitté ton foyer du jour ou lendemain, sur un coup de tête et avec une envie subite de rébellion. Quel naïveté... Tu te voyais déjà combattre le Capitole et le faire tomber. A croire qu’à cette époque, malgré tes vingt ans, tu restais un petit garçon. A présent tu te demandes ce qui ce serait passé si tu n’avais jamais connu Micah. La vie aurait certainement été plus facile, tu serais toujours chez toi, tu aurais peut-être même une femme. Mais tu te dis que tu te bats pour que personne ne ressente ce que tu as ressenti, de voir ceux que l’on aime profondément partir à la boucherie. En sa mémoire. C’est ton prétexte. Et ça te rassure.

à toi, tobias badgley
je t'avais dit que je serais là pour toi. je voulais te protéger, j'avais promis mais j'avais menti. désolé.- iron, woodkid.

« Tobias tu as encore une chance. Rentre à la maison. » Il te regarda avec dans les yeux ce même air de défi qui te caractérisait. Tu pouvais dire ce que tu voulais, il se démerderait quand même pour te suivre, en se cachant derrière les arbres par exemple. Une véritable tête de mule celui-là. Tu partais, il partait. Il réajusta la bretelle de son sac sur son épaule et pressa le pas pour passer devant toi, t’arrachant un soupir. Se rendait-il compte du danger qu’il encourrait ? T’en rendais-tu seulement compte toi-même ? Quel fou tu étais, avec ton impulsion à deux balles, ton esprit rebelle de pacotille. Voir Micah s’en aller ainsi, le comprendre condamné t’avais mis dans un état indescriptible. Comme si tu n’avais pas pu t’en remettre comme tous les gens qui ont un proche envoyé à la mort. Tu n’étais pas le seul tu sais, mais tu avais voulu jouer les originaux, les incompris, les rebelles. Et avec cette hargne habituelle, cette habitude de te faire du mal, tu étais parti. Alors que tu ne savais même pas où était le district 13, ni s’il était réellement vivant. Cette vague idée de la location de l’endroit ne te servait à rien mais tu partais tout du moins dans la même direction. Une sur quatre mille. C’était le nombre de chances que je te donnais d’accomplir avec succès ton périple ridicule. Tu regardais autour de toi, voyant derrière chaque arbre un pacificateur, entendant derrière chaque bruissement un ennemi. Pourtant dans ton coeur se soulevait une espèce de boule chaude mêlée à l’amertume de la tristesse : l’espoir. Oui, tu espérais. Pourquoi ? Parce que tu croyais à toutes ces balivernes de rebelles et de vie meilleure. Tobias avançait avec insouciance, se pensant déjà hors de portée de l’autorité du Capitole. Mais ledit Capitole a toujours eu le bras long. « T’as pas entendu un truc ? » Si. Des bruits de pas précipités, des craquements. Tu te figeas. Oh non, pitié pas maintenant... Tu vis un éclair blanc passer entre deux arbres, très probablement l’uniforme d’un Pacificateur. Vous alliez vous faire tuer, c’était obligé. Tu poussas ton petit frère. « Cours Tobias, cours ! » Tu l’entraînas par une bretelle du sac pour qu’il accélère. Les Pacificateurs ne se cachaient plus, ils criaient, ils tiraient. Courant comme des dératés, vous essayiez de garder votre souffle. Ton sang battait à tes tempes, reflet de ton coeur qui s’agitait comme un poisson qu’on a sorti de l’eau et qui essaie de s’échapper des mains du pêcheur. Il fallait fuir ou signer votre arrêt de mort. Les balles sifflaient mais par miracle vous n’aviez par encore été touché, c’était de la chance pure. Mais combien de temps tiendriez-vous encore ? Et là, coup classique de n’importe quel film ou ‘‘comment ne pas faire attention à l’endroit où on pose les pieds quand on court avec le diable au trousses dans la forêt’’, la branche mal placée. Non, j’ai fait un mauvais choix de mots. Ce n’était pas la branche de dessin animé qu’on se prend dans la tête, c’était la racine aussi traître que vicieuse. Et elle ne t’était pas destinée. Tobias trébucha et disparut de ton champ de vision en une une fraction de seconde, comme avalé par le sol. Ne le voyant plus, tu ralentis et tournas la tête. Il était à terre, parmi les feuilles. « Isaac à l’aide ! » Tes yeux écarquillés restaient fixés sur lui, tu étais comme paralysé par la peur. Les uniformes étaient déjà sur lui, l’entourant, et d’autres couraient dans ta direction. Tu fis volte-face et te remis à courir, il n’y avait rien que tu puisses faire pour lui. Un autre de ses cris résonna à tes oreilles et de ce moment-là tu l’entendis en échos perpétuel dans ta tête alors que les arbres défilaient encore à tes côtés, que les larmes se déversaient de tes yeux, maculant tes joues. Elles collaient contre ta mâchoire, rendaient ta peau poisseuse. Certaines tombaient de tes joues pour atterrir sur ta poitrine mais tu continuais à courir. Tu devais survivre. Tu savais qu’il ne fallait pas que Tobias vienne. Tu courais. Les voix et les bruits s’éloignaient mais le cri de ton frère s’accrochait à ton esprit, hargneux.

Tobias. Des fois la nuit, au milieu de tes cauchemars sans queue ni tête, son cri te revient. Et pendant tes insomnies tu revois son visage terrifié. Il t’appelait à l’aide, il avait besoin de toi et tu as fui. Tu avais pourtant promis de le protéger. Je suppose que c’est ça la nature humaine, l’instinct de conservation. Au final c’est chacun pour sa peau, rien de plus. Tu te dégoûtes, tu te fais mal à ressasser encore et encore ce jour-là. Si tu avais caché ton départ à Tobias il serait encore vivant. Si tu l’avais convaincu de te suivre il serait encore vivant. Si tu l’avais soutenu pour qu’il ne tombe pas il serait encore vivant. Si tu l’avais aidé suffisamment vite à se relever il serait encore en vie. Si, si... Tu bâtis sans cesse des hypothèses inutiles puisque ne s’étant pas réalisées. Et tu as honte, quel soldat fais-tu ? Toi qui as été incapable de protéger ton petit frère. Il te faisait confiance et tu l’as trahi. Si tu savais seulement...

à toi, dana blackward
j'étais mort ou du moins je le croyais. ça fait cliché de le dire mais tu m'as tendu la main et grâce à toi j'ai pu me relever.- just a game, birdy.

Il faisait noir. Tout n’était que nuances de gris et de boue. Etendu sur le sol, les paupières closes pour te protéger de la réalité, tu restais prostré dans la boue. Ta poitrine se soulevait avec difficulté de façon presque imperceptible, tu ne sentais même plus le froid. Pourtant Dieu sait que l’air était glacé, le mince souffle qui s’échappait de tes lèvres formait un filet de buée qui disparaissait bien vite, tes doigts crispés sur ta chemise étaient presque bleus. Derrière tes yeux fermés tout était noir. Mais cela ne l’aurait pas été moins si tu avais regardé autour de toi. La nuit tombait et tu ne manifestais pas le moindre désir de bouger. La mort aurait pu te prendre que tu ne t’en serais même pas soucié. Tu avais couru jusqu’à-ce que tu sois sûr que les Pacificateurs ne te suivaient plus puis tu avais marché. Tu avais marché jusqu’à ne plus sentir tes jambes et plus loin encore. Et enfin tu t’étais écroulé dans la boue, sans plus de volonté, à un fil de la mort. C’était à peine si tu l’avais remarqué. Rien ne t’importait. Où étais-tu ? Tu t’étais dirigé vers l’est mais n’avais sans aucun doute pas pu atteindre ne serait-ce que la frontière du district treize, c’était bien trop loin. Toi et Tobias aviez marché quatre jours et ce que tu avais parcouru ensuite devait probablement équivaloir à la distance que vous aviez faite en deux jours. Son cri résonnait toujours dans ta tête, comme gravé sur un disque qui tournait continuellement. Tu ne pouvais pas l’enlever, tu n’en avais même pas la volonté. C’était fini pour toi. Cependant des pas se firent entendre, pas de toi bien sûr - tu n’écoutais rien - mais je ne manquai pas de les remarquer. Quelqu’un se pencha vers toi. « Tobias... » Son nom mourut sur tes lèvres gercées. « Désolée mais c’est pas comme ça que je m’appelle. » A l’entente de cette voix inconnue, tu ouvris avec difficulté tes yeux rouges. Les larmes avaient séché sur tes joue, striant la boue qui les maculait. C’était une femme qui se tenait accroupie devant toi, au visage pâle et aux cheveux de jais. Elle n’avait pas l’air douce, non, c’était une femme de métal. Mais elle était si floue à tes yeux, impalpable... Tu souhaitais qu’elle te laisse. Après tout tu avais perdu au jeu, tu méritais la mort, tu l’embrassais. Tu avais fui par peur d’elle quand tu l’avais croisée dans le regard de Tobias mais au final tu n’avais pas à le faire. La mort donne cette impression de retourner se blottir dans le giron maternel tout en se jetant dans les bras d’une amante. « Tu peux te lever ? » Non. Tu restais figé, les yeux dans le vague. Tu commençais à sentir le froid mais tu n’avais ni la force ni la volonté de bouger. Il me semblait que chacune de tes expirations pouvait être la dernière, j’en avais presque peur. Soupirant, l’inconnue te pris le bras et le passa au-dessus de son épaule avant de te soulever pour que tu tiennes sur tes jambes. Elle avait les mains chaudes. « Allez, fais un effort. » Pourquoi ? Qui lui avait demandé de venir t’aider ? Certainement pas toi. Tu n’avais rien demandé à personne. Tu avais juste joué les idiots, tu voulais payer pour ce que tu avais fait. Et tu étais fatigué, Dieu que tu étais fatigué. Docile pourtant, tu tentas de marcher. Un pied devant l’autre. Tu fis un pas, puis deux avec son appui. C’était comme marcher sur des aiguilles. Tu grimaças. Autant rester mort, ce serait plus simple. Mais l’étrangère ne semblait pas décidée à te laisser pour mort. Dommage. Tu la suivis sans même te demander où elle t’emmenait, qui elle était, pourquoi elle faisait ça. Rien n’avait d’importance au final. Tu avais vingt ans et il te semblait que tu étais brisé. C’était faux tu sais, tu avais juste besoin de retrouver le Nord. Cette femme brune pouvait être un des aimants nécessaires. Je n’ai pas dit l’aimant, un aimant. Une brique dans le mur. Mais chaque brique est utile. Tu claudiquais sans conviction à ses côtés, te dirigeant vers ce qu’étaient les ruines du district treize. Le treize qui s’était relevé, avait renaquit de ses cendres. Toi aussi tu pouvais être un phoenix, il te suffisait d’ouvrir les yeux.

Dana. C’est comme ça qu’elle s’appelle. Il t’a fallu un peu de temps avant d’accepter de lui parler mais lorsque l’on t’a éloigné du gouffre de la mort tu as fini par remonter la pente. Quand tu es au fond du gouffre, arrête de creuser comme disait un proverbe chinois. Tu n’as pas trop creusé, tu t’es plutôt dit que la rebelle était une perche tendue pour t’aider. Plus tard, lors des entraînements elle est aussi devenu le bâton pour se faire battre, mais qu’importe c’était pour le plus grand bien. Tu te demandes comment tu aurais réussi à devenir soldat sans elle. Elle a été un maître Yoda très fervent, en moins vert, plus grand et plus facile à comprendre. Je crois qu’elle est ce qui se rapproche le plus d’une famille au treize mis à part ton unité. Une famille liée par la guerre et la destruction. Etrangement, je ne trouve pas cela si émouvant. Cela m’inspire plus de pitié qu’autre chose. Mais tu t’en accommodes, tu n’as pas le choix. C’est le seul moyen de renaître des cendres que l’année de tes vingt ans à fait de toi.

à toi, l'ombre
tu es toujours là quelque part ma vieille amie. tu reviens quand je suis seul. si mon ombre me laisse dans le noir pas toi. parce que c'est toi les ténèbres.- sound of silence, simon & garfunkel.

Les néons blafards des couloirs aseptisés t’aveugleraient si tu n’avais l’habitude de leur lumière crue et exempte de toute couleur. En fait le district treize entier te semble parfois dénué de toute nuance autre que gris. Mais tu t’y es accommodé. Après tout c’est toujours mieux que le rouge explosif du sang. Moins agressif. Tu n’as pas peur du sang, tu y es habitué, après tout c’était souvent toi qui égorgeait les cochons au district 10, c’est une simple histoire de signification. Le sang qui te met mal à l’aise et qui revient souvent dans tes cauchemars c’est cette fleur d’un pourpre sombre qui éclôt sur les corps désarticulés, assombrissant les uniformes. Tu n’as peut-être pas connu la guerre telle qu’Otto Dix la dépeint mais tu n’as pas eu besoin d’être dans son triptyque pour être dégoûté. Dégoûté certes mais cela ne t’empêche pas de retourner te battre lorsqu’on le demande. C'est la vie. Ou plutôt c'est la mort. Tu essaies de ne pas y penser mais c'est impossible, un soldat vit dans la mort. Car soldat tu es devenu. Il t'en a fallu du temps avec ton habitude de ne jamais écouter les ordres mais c'était la seule façon dont tu pouvais servir le district treize. Et puis te battre littéralement contre le Capitole, quel rêve de gosse... Dommage que ça n'ait pas tourné comme tu le pensais. Le pire dans tout ça c'est que tu as tout perdu. Tes parents, Esther, Micah, Tobias, tous ceux que tu avais connus. Il ne reste plus que de vagues... Compagnons d'infortune si je puis dire. Des gens sur qui tu peux certes compter pour te couvrir en cas de problème lors d'une mission mais que tu ne pourras jamais décemment considérer comme une famille à mes yeux. Une foule d'inconnus unis par un même but horriblement flous qui répondent à une personne qui n'est peut-être pas mieux que l'ennemi que l'on combat. Mais la foule vaque à ses occupation puisque les couloirs sont déserts. Tu jettes un coup d'œil à l'emploi du temps qui s'affiche sous la peau de ton poignet et soupires. C'est ta demi-heure de pause avec la famille. Tu n'as donc absolument rien à faire. Tu regardes autour de toi, fixant les murs de béton peint qui sont tous les mêmes, à croire que tu tournes indéfiniment au même endroit, sans aucun espoir d'échappatoire. Tous les couloirs mènent à une autre pièce, et plus l'on essaie de sortir, plus l'on se rend compte qu'il y aura toujours une autre pièce. C'est comme ça. L'interdiction de fumer s'applique à tous les couloirs, alors tu appuies deux fois - comme à ton habitude - sur une poignée de porte et pénètres dans ta chambre. Sans même prendre la peine d'allumer la lumière, tu sors une allumette d'une boite qui se trouve au fond d'une de tes poches et la craques sur une de tes chaussures. La flamme vacillante projette sur ton visage une lueur orangée qui te fait ressembler à une espèce de créature sortie de la nuit. Tu approches la brindille de la cigarette coincée entre tes lèvres avant de la moucher de tes doigts, inspirant par la même occasion une bouffée de tabac. La quatrième clope de la journée. Plus que trois. Cette notion d'exactitude te rassure étrangement, comme si c'était la preuve qu'il existe dans ce monde des entités qui ne peuvent changer. Naïf, enfantin. Désespéré. Tu ôtes ta veste et t'assieds à tâtons sur le lit. Fouillant dans tes poches, tu trouves enfin le briquet en métal orné d'une gravure de dragon qui te vient de ton père. L'ouvrant, tu l'allumes et contemples cette espèce de bohémienne rouge qui danse sans se soucier de rien d'autre. La source du malheur de Prométhée n'est donc que ce maigre filet de chaleur qui se plaît à projeter des silhouettes endiablées sur le plafond. La nicotine qui passe dans tes poumons t'apaise alors même que tu étais calme. Tu aimes souffler la fumée en forme de cercles, tu as mis du temps à l'apprendre. Tu tends l'oreille, le silence fait beaucoup de bruit. C'est dans ta tête tout ça. Puis d'un coup tu refermes le briquet et serres le métal tiède dans ta paume. Il fait noir. 


Dernière édition par Isaac-Alexus C. Badgley le Mar 30 Oct - 14:21, édité 23 fois
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Miléna E. Andréis-Wheeler
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Miléna E. Andréis-Wheeler
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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeDim 21 Oct - 13:17

Ton avatar est super original, j'adore Smile Nous faudra absolument un lien, ton personnage a l'air trop intéressant, et c'est pas un gamin j'aime les perso adultes chou
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Swain Hawkins
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Swain Hawkins
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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeDim 21 Oct - 13:28

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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeDim 21 Oct - 15:16

Papou tu gères what do i stand for ? most nights i don't know any more... 846282082 j'ai hâte de voir ce petit Isaac ! what do i stand for ? most nights i don't know any more... 846282082
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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeDim 21 Oct - 15:32

@ Mimi Moi aussi j'adore what do i stand for ? most nights i don't know any more... 2166578461 Nan mais Joseph j'en suis fan depuis The Pacific what do i stand for ? most nights i don't know any more... 4205929361 Evidemment qu'on aura un lien crac crac

@ PAPOUROUGE what do i stand for ? most nights i don't know any more... 2166578461

@ FIFILLE Je sais que je gère what do i stand for ? most nights i don't know any more... 2166578461
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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeDim 21 Oct - 15:40

HEYYYYY SEXY LADY what do i stand for ? most nights i don't know any more... 2166578461 crac crac crac crac I love you Arrow
Faut que je réponde à ton MP pour fignoler notre lien what do i stand for ? most nights i don't know any more... 4083136502
Remalvenue mon pedobear préféré I love youwhat do i stand for ? most nights i don't know any more... 2774444739
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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeDim 21 Oct - 15:50

Heyyyyyyy what do i stand for ? most nights i don't know any more... 2166578461
Oui, MPorne-moi donc crac crac
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Adonis Nightsprings
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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeDim 21 Oct - 16:11

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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeDim 21 Oct - 19:44

Rewelcome, dark mentor à moi what do i stand for ? most nights i don't know any more... 4083136502 what do i stand for ? most nights i don't know any more... 3686848491
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Alexiane R. Hawthorne
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Alexiane R. Hawthorne
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△ humeur : indifférente
△ âge du personnage : vingt-deux ans
△ occupation : mentor


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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeLun 22 Oct - 12:08

rebienvenue parmi nous et bonne chance pour cette fiche I love you
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Thybalt M. Homens
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△ âge du personnage : trente quatre ans
△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeMar 23 Oct - 0:46

(re)bienvenue what do i stand for ? most nights i don't know any more... 4209083858 what do i stand for ? most nights i don't know any more... 173490454 chou
Obligé j'irai te demander un lien avec Raven, le début de fiche me plait trop what do i stand for ? most nights i don't know any more... 4205929361 Et puis l'avatar quoi what do i stand for ? most nights i don't know any more... 2774444739
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http://www.mockingjay-rpg.net/t1349-thybalt-strawberry-fields-forever http://madebyumita.tumblr.com
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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeMar 23 Oct - 18:01

Merci à vous quatre et bien sûr que t'auras un lien Thythychou what do i stand for ? most nights i don't know any more... 1300397132

Ma fiche risque de prendre un brin de retard - mais pas beaucoup, un délai ne devrait pas être nécessaire -, j'avais écrit une partie de l'histoire sur papier mais je me le suis fait confisquer par cette salope de prof de SVT et en plus j'ai une heure de colle :fuck2: (pour un papier, vous le croyez ça ? alors que c'est la première fois en plus what do i stand for ? most nights i don't know any more... 4083136502)
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Moonshine I. Park
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Moonshine I. Park
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△ âge du personnage : ۞ vingt-quatre ans
△ occupation : ۞ vendeuse de bijoux


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statut: ۞ mariée à un pacificateur, le coeur appartenant à thybalt
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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeMer 24 Oct - 2:19

What a Face dude, rewelcome here! tu sais ce que je pense de tout ça, ton avatar, ta fiche, everything, that's so saondsfdfidsgfbdoisgnfdk what do i stand for ? most nights i don't know any more... 4205929361

insomniaque, hein? dommage que moon soit pas dans la rébellion, ils auraient pu être copinos d'insomnies what do i stand for ? most nights i don't know any more... 1559427923 maudit D1 de merde... j'deviens une rebelle et j'pars au D13 what do i stand for ? most nights i don't know any more... 846282082

fighting pour ta fiche what do i stand for ? most nights i don't know any more... 3686848491
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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitimeMer 24 Oct - 14:14

:fuck2: shit. t'as un esprit vraiment torve, j'adore... un fantassin maso et torturé psychologiquement parlant, miam, j'aime le genre de cabot paumé et bien docile (a) En tout cas, début de fiche vraiment intéressant (encore) j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette genèse, vivement la suite ♥️
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MessageSujet: Re: what do i stand for ? most nights i don't know any more...   what do i stand for ? most nights i don't know any more... Icon_minitime

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