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 ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S.

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▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S. Vide
MessageSujet: ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S.   ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S. Icon_minitimeMer 26 Sep - 13:07

Nohlàn & Pepper-Swan
« i should perhaps remain in district two after all »

Je trébuche contre une racine et manque de tomber. Mon ventre grogne, je dois m'appuiyer contre un arbre pour ne pas risquer de m'évanouir. Je n'ai rien à vomir et pourtant, depuis quelques heures, les nausées ne me quitte plus. J'ouvre mon sac pour la n-ième fois, afin de vérifier que je n'ai vraiment plus rien à manger. Et évidemment, je n'ai plus rien. Cela doit faire au moins douze foutues heures que je n'ai rien avalé. Ça ajouté au fait que je marche sans m'arrêter et je suis quasi certain d'être en hypoglycémie. Je lève les yeux vers l'horizon. Mais où est ce putain de district six ?
La forêt devant moi semble s'étendre sur encore des centaines et des centaines de kilomètres. Mais si c'est le cas, je sais déjà que je n'arriverai pas à ma destination. Au mieux, je pense pouvoir encore tenir peut-être deux heures. Et encore... Je glisse lentement contre le tronc de l'arbre sur lequel je suis appuyé, et enfonce les doigts de ma main droite dans la terre humide. De l'autre je sors la carte de Panem que je me suis moi même confectionné, avec toutes les informations à ma disposition. Je gribouille rapidement quelques arbres dessus pour me souvenir que la forêt s'étend encore ici. J’essaie de la compléter au mieux que je peux. Chaque pas que je fais, chaque rivière que je dépasse, chaque buisson, tout est important. Qui sait, un jour cette carte pourra peut-être servir à d'autres personnes souhaitant rejoindre le treize ? Je tente de me concentrer, même si mes yeux semblent vouloir se fermer tout seuls. J'examine ma position de plus près. Je sais que je ne suis pas loin, mais alors pourquoi j'ai toujours l'impression d'être à des kilomètres de toute civilisation ?

Mon ventre s'exprime à nouveau et la douleur que cela me provoque me tire une grimasse. Je n'ai vraiment pas assuré en terme de nourriture, j'aurai du prendre plus de provisions. Ou j'aurai du apprendre à chasser. Bref, rien ne sert de se plaindre maintenant, je dois continuer. Je me relève, ce qui me semble être déjà un effort sur-humain, et range dans ma poche mon petit parchemin. Histoire de ne pas me tromper de route je vérifie un nouvelle fois que le soleil est bien à ma gauche et je reprend mon difficile périple.

Mes pensées s'éloignent vers ma famille. C'est étrange comme sensation, je les fuis et pourtant ils sont ceux qui m'aident à avancer. Je pense à Callie, à qui je n'ai même pas pu dire au revoir. Cela fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu... J'ai peur. Peur qu'elle m'oublie. Peur qu'elle se fiche que je sois parti. Je ne sais pas, peut-être ais-je juste peur de ne plus jamais la revoir. Tris, Shaé et Ales me manque énormément aussi. J'espère tellement qu'ils vont revenir à la raison et abandonner tous ces projets que papa leur impose. L'entrainement, les jeux, le volontariat... Je ne veux pas les perdre. Je ne veux pas qu'ils soient volontaires. Ils sont tellement jeunes, ils ne saisissent même pas l'enjeu de tout ça ! Du moins, pas encore. Mais ils sont intelligents, je suis sur qu'ils vont finir par comprendre mon geste. J'espère juste qu'ils ne m'en veulent pas trop d'être parti sans leur dire. Même si ça m'étonnerai qu'ils n'aient ne serait-ce que remarqué mon absence. Je souris. Penser à eux me fais du bien. Ils me permettent d'oublier que je suis entrain de crever seul au beau milieu de nul part.
En revanche je sais qu'il y en a un qui n'a pas du apprécier mon départ du tout. Pas par tristesse, oh non, mais à mon avis Monsieur Hélios Finch, pacificateur de renom, n'a pas du tellement aimer comprendre que son fils cadet s'est barré pour rejoindre ses ennemis. Imaginer sa tête me donne juste envie de rire, mais je n'en ai pas vraiment la force. Lui par contre, aucun doute que je le reverrai un jour. Je pense même que c'est lui qui finira par m'ôter la vie, si ce merdier dans lequel je me suis fourré ne le fait pas avant.

La luminosité se fait soudain aveuglante, et je suis contrains de me faire de l'ombre à l'aide de ma main pour pouvoir observer les alentours. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Devant moi s'étend une pleine. Une pleine au bout de laquelle je peux apercevoir, la bordure du district six. Enfin...
Je me surprend à courir. Être à découvert de la sorte, si près d'un district n'est franchement pas une bonne idée si on cherche à ne pas se faire repérer. Heureusement, mes habits verts se fondent plus ou moins dans l'herbe et je peux espérer atteindre la frontière en rampant rapidement. Je me jette à terre. J'ai toujours autant faim, j'ai toujours autant mal, mais pourtant je ne ressens plus rien. Mon sang tape si fort contre mes tympans que j'en suis presque abasourdis. Les bruits autour s'atténuent jusqu'à n'être plus qu'un bourdonnement lointain. J'ai peur, mais je suis tellement excité à l'idée d'avoir réussi ce petit pas vers le treize que je ne pense plus à rien. Bientôt. Bientôt. Bientôt...

L'herbe brule mon ventre mais je ne m'arrête pas. Je ne suis plus qu'à trois petits mètres de la barricade. Encore un effort et... ça y est. Je me glisse avec agilité de l'autre côté du barbelé. Je suis au six. J'ai réussi. Je m'effondre.

Lorsque je ré-ouvre les yeux, je suis toujours allongé près de la frontière du district. C'est déjà ça. Un talus me cache quasiment entièrement et c'est probablement grâce à lui que personne ne m'a vu. Je me redresse difficilement. J'entends au loin l'agitation des habitants mais je crois que je suis seul par ici. Je pense que j'ai de la fièvre. D'une main tremblante de sors ma carte.
Je suis arrivé. Ça y est j'y suis. Et alors, quoi de plus ? Je suis toujours entrain de crever. J'ai toujours faim, et je n'ai toujours aucune chance de m'en sortir. Super, j'aurai peut-être mieux fait de rester au district deux finalement...

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Pepper-Swann Heavensbee
DISTRICT 6
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MessageSujet: Re: ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S.   ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S. Icon_minitimeDim 30 Sep - 17:17

Gemma a remporté les Jeux. Elle l’a fait, alors que sa note ne l’a pas aidée à s’attirer des sponsors. Mais elle l’a fait. Elle est sortie vivante de ces foutus Jeux. Et je ne sais pas si je dois me réjouir. Une nouvelle vie commence pour elle, et sûrement pas des meilleures. Je ne l’ai revue qu’une fois depuis son retour au district six, lorsqu’elle emménageait dans le village des Vainqueurs. Elle … elle semblait aller bien. Mais je suis la mieux placée pour savoir qu’un beau sourire peut cacher bien des choses. Je ne lui ai pas parlé depuis la fin des Jeux, principalement parce que je ne sais pas quoi lui dire. Cela faisait huit ans que Richard, Ludmilla et moi assistions, impuissants, à la défaite de nos tributs. Habituellement, ils rendaient l’âme dans les premiers. Nous ne sommes pas un district de gagnants, ici. Il n’y a qu’à voir le faible taux de victoire du district six depuis l’instauration des Jeux. Quatre gagnants en comptant la fraîchement couronnée Gemma. Pas de quoi se vanter, même si cette dernière vient d’offrir une année de nourriture bien méritée à l’ensemble du district. Déjà après la victoire de Ludmilla, je n’avais pas su quoi lui dire. Je ne l’avais même pas félicitée. Il n’y avait pas de quoi être féliciter, de toute évidence. Tuer des jeunes de notre âge n’est pas un motif pour être félicité. Je n’étais pas douée pour m’occuper des tributs que nous était attribué, et je préférais laisser Richard gérer l’après-jeu. Et puis, de toute manière, je n’étais que rarement au district six. Les pires traumatismes ne survenaient pas lors des premières semaines, et quand ils arrivaient, j’étais déjà repartie. Et cela me convenait très bien. J’avais assez à gérer entre mes propres traumatismes, ceux de Marvel en plus de son alcoolisme toujours plus important, et la Rébellion qui ne faisait que gagner du terrain. J’étais égoïste, ce n’était pas juste envers Richard que de le laisser gérer Gemma à son retour, mais à vrai dire, c’est ce qu’il y a de mieux à faire. Ils sont très proches depuis la moisson de la jeune fille, et je n’ai pas ma place dans leur duo. Si Gemma a gagné, c’est grâce à Richard, puisque c’est lui qui l’a coachée comme un pro. Et vu le temps qu’ils passaient ensemble durant la préparation, un lien très fort s’est unit entre eux. Et c’est préférable qu’il s’occupe d’elle. Si Fenugreek était revenu des Jeux, il me l’aurait refilé. Alors chacun son tribut.

Je mourrais d’envie de quitter le district six. En temps normal, je ne passe que quelques jours par mois dans ma belle maison, et je repars le plus vite possible. Juste de quoi faire acte de présence. De montrer que je ne suis pas morte, en somme. Or, avec la victoire de Gemma, mes plans étaient chamboulés. Je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle revienne, puisqu’habituellement ce n’est pas le cas. Et même si j’étais terriblement soulagée qu’elle soit toujours des nôtres, j’étais contrariée que mes plans ne se passent pas comme je l’avais prévu. Le Village des Vainqueurs du district six avaient été pris d’assaut par les journalistes, et il était impossible de s’en défaire. Ils étaient principalement là pour Gemma, ce qui était légitime. Ceci dit, Richard et moi avions aussi notre temps à l’antenne, ne serait-ce que pour remémorer de bons souvenirs aux citoyens du Capitole. Entre Richard le cannibale et Pepper-Swann qui n’usait que de ses mains comme armes, nos éditions avaient été très appréciées. Même si j’avais tenté de m’enfermé chez moi et de prétexter une grippe comme raison pour ne pas me montrer devant les caméras, les journalistes n’arrêtaient pas de tambouriner à ma porte. Et c’était cent fois pire pour Gemma, de quoi l’épuiser pour les prochaines semaines. Une fois que j’eus fais ma bonne action du jour en répondant à quelques questions, je profitais que les caméras soient braqués sur mes deux comparses pour filer dans ma maison, préparant un sac que je remplis de bouteilles d’eau, biscuits et autre nourriture à grignoter, étant donné que je ne savais pas si j’allais rentrer pour cette nuit, avant de filer par la porte de derrière. J’en pouvais plus de cet engouement dans le Village des Vainqueurs, et il fallait que je file d’ici le plus rapidement possible, quitte à passer pour une lâche auprès de Gemma et de Richard. Et bien, désolée pour eux, mais je ne tenais plus.

Il fallait que je trouve un coin où l’on me foutrait la paix. Un coin tranquille, et vue l’agitation qui se déroulait en ville, la plaine me semblait être l’endroit idéal. Et si j’avais le malchance de tomber sur quelqu’un, je n’avais qu’à marcher quelques mètres avant de retrouver un coin désert, l’avantage des plaines. Je marchais quelques centaines de mètres avant de tomber sur un coin désert qui me parut parfait. M’installant à terre, je remuais toutes ces histoires de Rébellion dans ma tête. Même si nous avions gagné du terrain, la vengeance des autorités m’inquiétait, même si pour l’instant nous étions tranquilles. Mais ce serait mal connaître les Pacificateurs que de penser qu'ils nous laisseront en paix longtemps. Ils devaient déjà être en train de préparer un piège ou je ne sais quoi pour tuer le plus de rebelles possibles. Alors que j'imaginais de plus en plus de scénarios dans ma tête, un bruit attira mon attention. Celui des barbelés qui bougent, et pas forcément à cause du vent. Ma curiosité étant piquée au vif, je me dirigeais vers la provenance du bruit, avant de découvrir un jeune homme à terre du haut de mon cham d'observation. Scutant son torse, j'aperçus qu'il respirait toujours. Il était donc simplement évanoui, tant mieux, je n'aurai pas apprécié de me retrouver avec un cadavre sur les bras. J'observais le jeune homme en question, et vu son allure, il n'était pas ici pour une simple promenade. En ces temps de Rébellion, ce n'était pas difficile de deviner ce qu'il faisait ici. J'étais bien trop curieuse pour repartir comme si de rien n'était. Alors je restais en haut, attendant qu'il daigne ouvrir les yeux. Ce qu'il ne tarda pas à faire, ouvrant une carte à peine debout. Je sautais de mon point d'observation, arrivant à son niveau. « Ce n'est pas un endroit pour s'évanouir, les Pacificateurs effectuent régulièrement des tournées par ici. » dis-je simplement, jetant un coup d'oeil à sa carte. Une carte de Panem, ce qui confirmait un peu plus mon hypothèse, à savoir que le jeune homme était un rebelle. « Puis-je savoir ce qui t'amène ici ? Tu n'as pas l'air du coin. » Scrutant son visage et ses mains, je devinais qu'il n'était pas dans son meilleur état. Sortant une bouteille d'eau et un paquet de biscuits de mon sac, je les lui tendis. « Tu as l'air d'en avoir besoin. » déclarai-je simplement.
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MessageSujet: Re: ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S.   ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S. Icon_minitimeMer 3 Oct - 15:22

Nohlàn & Pepper-Swan
« damn, i don't have any idea which way to go now »

Le soleil tape sur mon front avec une telle intensité que je dois me protéger le visage avec mes mains pour ne pas risquer de m'évanouir nouveau. La faim me tiraille tellement que je songe même à engloutir l'herbe qui s'étend sous mon corps. Un mouvement attire mon regard de l'autre côté de la barricade. Dans les pleines où je me trouvais quelques minutes (ou heures, je ne sais pas combien de temps je suis resté allongé ici), j'ai l'impression de discerner quelqu'un. Une fille qui se faufilerai beaucoup plus aisément que moi vers les barbelés entourant le six. Je cligne des yeux, et elle disparait. C'est probablement mon état de santé critique qui me fait halluciner. Je me redresse avant de sortir ma piteuse carte confectionnée par mes soins. Je pose mes yeux dessus sans vraiment la regarder, tout en essayant d'oublier la douleur qui me tient le ventre avec force.

« Ce n'est pas un endroit pour s'évanouir, les Pacificateurs effectuent régulièrement des tournées par ici. ». Mon cœur fait un bond dans ma poitrine, si bien que je ne manque pas de lâcher un petit cris d'effroi. Putain, il y a quelqu'un. Je suis foutu, je suis tellement foutu ! Je me recroqueville sur moi même, espérant que mon interlocuteur passerait son chemin. Mais il reste planté devant moi.
Je n'ai même pas écouté ce que l'inconnue m'a dit à vrai dire, je tremble tellement que je crois que tous mes sens se sont désactivés. J'essaie de me calmer mais la peur me donne juste envie de vomir. Je m'oblige à lever les yeux.
Devant moi se tient une jeune fille, enfin, une jeune femme plutôt, à peine plus vieille que moi au premier abord et son visage... il ne m'est pas totalement inconnu. Je cherche dans ma mémoire, mais je suis incapable de me rappeler de quoi que ce soit. J'ai la bouche sèche, si bien que quand j'essaie de prendre la parole, je m'étouffe et fini par cracher mes poumons. J'essuie d'un revers de manche un peu de bave qui a coulé sur mon menton pendant que je suffoquais et essaie de paraitre le plus naturel possible pour tenter de passer pour un habitant du six un peu fatiguée. Raté : « Puis-je savoir ce qui t'amène ici ? Tu n'as pas l'air du coin. »
Cette fois, c'est vraiment foutu pour moi. Elle a tout compris, elle sait. D'un geste vif je glisse ma carte dans ma poche de manteau pour essayer de ne pas trop en dévoiler sur la raison de ma présence. Et alors que je m'attends à ce qu'elle file en courant pour rameuter des pacificateurs ou je ne sais qui d'autre, elle fini par sortir de son sac une gourde accompagnée d'un petit paquet de biscuits.

Je regarde pendant quelque secondes ce qu'elle me tend sans oser bouger. Est ce un piège ? En même temps je vois difficilement comment elle pourrait me piéger avec ça. Je tend donc doucement la main et saisi d'un geste sec l'eau et les biscuits. Je me jette sur ces derniers avec tellement d'entrain que je les termine en moins de trente secondes montre en main. J'en oublie même la politesse qui voudrait que j'en propose un à la jeune fille. Bref. Une fois terminés, je savoure la moitié de l'eau contenue dans la gourde avant de la lui rendre. « Merci ». Je me sens vraiment mieux.

Je me mets debout avec difficultés et essaie de décrasser au mieux mes habits. OK, j'ai l'air vraiment pitoyable. J'adresse un sourire à mon inconnue avant de prendre la parole : « J'm'appelle Nohlàn, enchanté, et heu... je m'suis juste perdu en fait. Mais c'était sans faire exprès ! Et heu... voilà ! Ben, j'vais peut-être y aller moi, faudrait que j'retrouve ma route avant que la nuit ne tombe hein ! » Je tente de paraitre le plus naturel possible mais je peut déjà lire l'amusement sur le visage de la jeune femme. Je crois qu'elle me croit pas, mais peut être que si je continue à agir comme s'il était normal que l'on puisse se perdre entre deux districts, elle oubliera tout ça. Je saisi donc mon sac, tourne le dos à la fille et sors discrètement ma carte. Je n'aurai jamais assez de provisions pour continuer ma route. Le plus sage serait de rentrer au deux, et de retenter dans quelques mois. Quelques mois... ça semble infiniment loin dit comme ça. Ça fait tellement longtemps que j'attends ça, et au final je suis même pas capable de me convaincre de poursuivre. Finalement c'est peu être pas pour moi tout ça, je devrais peut être juste penser à la rébellion. Peut être que je ne suis pas assez fort pour agir.
Je tourne la carte dans mes mains pour tenter de retrouver le nord et tout le reste, mais mes capacités d'orientation sont fortement diminuée par mon état je dois l'avouer. Et alors que j'hésite encore à rentrer au deux ou à poursuivre ma route au péril de ma vie, je sens toujours la présence de l'inconnue derrière moi. Putain, je n'ai tellement aucune idée de la route à prendre maintenant.

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MessageSujet: Re: ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S.   ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S. Icon_minitimeSam 13 Oct - 17:23

Si un pacificateur était passé par là, nul doute que le jeune homme n'aurait pas fait long feu. Les représentants de la loi n'étaient pas les plus intelligents, ce n'était plus à démontrer, mais il aurait vite compris ce que le garçon faisait ici. Clairement, il avait l'air totalement épuisé, et son allure montrait qu'il avait dû effectuer une longue marche. Depuis quel district ? C'était la question. C'était évident, il cherchait à fuir, à quitter quelque chose. Un rebelle sans doute, mais un aspirant. Il avait commis des erreurs. S'il s'était évanoui au milieu des plaines, c'est bien parce qu'il ne s'était pas assez préparé. Ou qu'il s'était cru trop fort, et qu'il avait mal gérer ses ressources. Ceci dit, c'était son jour de chance. Il aurait pu tomber nez-à-nez avec un Pacificateur à son réveil, mais ce ne fut pas le cas. Pourtant, ça n'aurait pas étonnant. Depuis que le district treize avait lancé l'assaut, les Pacificateurs étaient prêts à tout pour éviter que des districts tombent sous les mains des rebelles. Ainsi, croiser un Pacificateur en patrouille dans les plaines, les forêts ou même les rues peu fréquentées n'avait rien d'étonnant. C'était monnaie-courante désormais. Et en vue de son état, je n'aurai pas donné cher de sa peau sur un homme en blanc lui avait mis la main dessus. Je devais reconnaitre que le jeune homme m'intriguait. Ou du moins, son but précis. Cherchait-il à rejoindre le treize ? Cherchait-il simplement à fuir son district d'origine ? Il y avait une raison pour qu'il se trouve ici, errant. Et je voulais savoir laquelle.

Le mettre en confiance était la première étape. Je lui tendais les réserves que j’avais prévues au cas où je ne rejoindrais pas ma maison ce soir. Il en avait plus besoin que moi. Tant pis, je rentrerais ce soir, avec un peu de chance le village des vainqueurs aurait regagné un peu de sa tranquillité habituelle. Vu à la vitesse à laquelle il avale les biscuits et boit, il doit marcher depuis longtemps. « Merci » dit-il finalement. Bon, j’avais fait ma bonne action du jour, cool. « De rien. Ça aurait été dommage que tu finisses bouffer par les vers. » Ouais, quoi qu’à limite il aurait arrangé aussi les renards et autres bestioles qui trainent ici le soir venu. Ou alors, les Pacificateurs qui auraient vu en son corps inhumain une bonne occasion de s’entraîner à tirer – au pistolet, on s’entend. Le jeune homme, dont j’ignore toujours l’identité, se remet debout, prêt à repartir. Ça n’allait pas se passer ainsi. « J'm'appelle Nohlàn, enchanté, et heu... je m'suis juste perdu en fait. Mais c'était sans faire exprès ! Et heu... voilà ! Ben, j'vais peut-être y aller moi, faudrait que j'retrouve ma route avant que la nuit ne tombe hein ! » Bien, je pouvais mettre un prénom sur ce visage. Nohlàn était un piètre menteur, ce qui dessina un sourire sur mes lèvres. Il croyait vraiment s'en tirer ainsi ? Il fallait le croire, puisqu'il ne reprit son chemin, ni vu, ni connu. Je ne comptais pas le laisser filer ainsi. De un, parce que je souhaitais en savoir plus sur le pourquoi du comment de sa petite escapade, et aussi pour ... l'aider. À la base, le treize m'avait engagé pour cela. Et même si mon terrain de prédilection était le Capitole, le destin m'offrait un rebelle sur un plateau d'argent. Autant dire que je ne comptais pas laisser passer l'occasion. De plus, il serait bon de savoir si ce Nohlàn avait suffisamment de potentiel pour faire partie de la Rébellion. Du moins, si cela était réellement son but, puisque pour l'instant je ne me fiais qu'à mon instinct. Il fallait que je confirme celui-ci, donc. « Et sinon, ça t'arrive souvent de te perdre ? Non parce que si tu comptes ... je sais pas moi, rejoindre le treize ou le douze, faudrait peut-être que tu t'assures que ton chemin est le bon avant de partir aussi vite, tu crois pas ? » J'avançais tandis qu'il me tournait toujours le dos, curieuse de découvrir sa réaction. J'avais évoqué le treize ainsi que le douze, district actuellement pris d'assaut, pour aller droit au but. À vrai dire, un type comme lui, ayant l'air de fuir, de vouloir rejoindre la Rébellion, n'errait pas ainsi simplement pour rejoindre un district quelconque. Il partait pour rejoindre LE district. Je n'avais pas encore mentionné mon prénom, au cas où ses intentions ne seraient pas celles que j'avais imaginées. Je m'arrêtais finalement à quelques centimètres de son dos, croisant les bras, et attendant qu'il daigne répondre. Il était inutile que j'en dise plus, s'il était intelligent, il avait compris que je n'étais pas l'ennemi.


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MessageSujet: Re: ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S.   ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S. Icon_minitimeMer 24 Oct - 15:38

Nohlàn & Pepper-Swan
« meet this girl may be the best choice that fate ever did for me »

Je savais depuis le départ que ce voyage ne serait qu'une moitié de partie de plaisir. Mais je ne me serai jamais douté une seconde que les obstacles seraient si durs à franchir que je ne passerai même pas le premier district sur ma liste. La chaleur du jour, la fraicheur de la nuit, le manque de nourriture et surtout la peur de se faire attraper à tous moments me ronge bien plus que la famine. Évidemment, je vais vers le treize, évidemment je devrais être heureux de retrouver ma liberté, et évidemment cette joie devrait me permettre de tenir le coup. Mais au final je me rend compte que malgré ce que j'ai toujours pensé, dans la vie, manger est peut-être plus important que l'espoir. C'est beau de rêver, mais si on ne vit pas assez longtemps pour profiter du but, au final c'est con.
Heureusement que je suis tombé sur cette fille, dont je ne connais toujours pas le prénom, car n'importe qui d'autre aurait pu m'être fatal. Et je dois avouer que ses petits biscuits m'ont franchement requinqué !

Je m'égare dans mes pensées une nouvelle fois, mais très vite la voix de l'inconnu me rappelle à la réalité. Je ne comprends pas le début, mais un mot capte vite mon attention. « Bzgfubgucd cudb... sais pas moi, rejoindre le treize ou le douze, faudrait peut-être que tu t'assures que ton chemin est le bon avant de partir aussi vite, tu crois pas ? »
Je sens mon cœur s'emballer et je déglutit avec difficulté. Elle a dit district treize. J'en suis presque sur. Ou alors c'est mon imagination qui me joue des tours mais... Non, j'en suis sur, elle a dit district treize. Je me retourne lentement, et laisse retomber mes bras le long de mon corps. Je reste à la regarder ainsi pendant ce qui semblerai être six longues heures, avant d'oser cligner des yeux. Elle a dit district treize. Mais qui est donc cette fille ?

Je la sonde du regard pendant encore quelques secondes, mais je n'y vois aucune animosité. Elle est de mon côté putain. C'est une rebelle ! J'en suis quasiment sure maintenant.
Elle aussi m'observe, les bras croisés, comme si elle tentait de mesurer mon potentiel de rebelle d'un simple coup d’œil. L'idée ne m'enchante pas trop étant donné que je suis sale, que je pue tellement que les mouches me fuient et que voilà l'exacte image qu'elle ne voudra jamais avoir d'un rebelle : un type qui s'évanouit près de la frontière, où n'importe quel pacificateur peut le trouver. Je grimace. Elle sera peut-être indulgente. Malgré tout, je retrouve un peu de confiance en moi. Si elle est effectivement de mon côté, elle m'aidera. Enfin j'espère. Mais je dois quand même être prudent, peser mes mots... « Oh mon dieu tu en fait parti, tu es une rebelle ! » CRE.TIN ! Pour la discrétion on repassera. J'ai envie de m'éclater la tête à coup de poings mais la jeune femme n'a pas l'air d'être choquée par mes propos. Je crois que la fatigue ne m'aide pas du tout pour cette première impression en temps que rebelle. Je ferme les yeux et serre mes lèvres l'une contre l'autre pour lui faire comprendre que je regrette mes paroles. J'espère qu'elle ne me jugera pas trop vite et qu'elle comprend que mon état cérébral est largement touché par mon état physique actuel. « Désolé... Et tu es ?... Peut-être que tu pourrais m'en dire un peu plus sur le sujet, tu as l'air plutôt calée, je me trompe ? Je t'avoue que je ne suis plus très sure de ce que je dois faire maintenant... »

Je dois avoir l'air un enfant à qui l'ont reprend des mains ses billets pour le meilleur parc d'attraction du monde. Je n'ai plus vraiment d'espoirs pour la suite de mon voyage à vrai dire. Mais rencontrer cette fille est peut être le meilleur choix que le destin n'ait jamais fais pour moi.

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MessageSujet: Re: ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S.   ▲ on est toujours moins perdu lorsqu'on est deux ▬ PEPPER S. Icon_minitimeMer 5 Déc - 19:03

La situation était plutôt amusante, dans un sens. Cela me faisait sourire de le ‘’provoquer’’ de cette façon, en évoquant le district treize. Je me demandais s’il allait sortir un nouveau mensonge comme il l’avait fait précédemment. Il faisait un piètre menteur, c’était plus drôle qu’autre chose. Et, curieusement, j’avais bien envie de savoir quelle connerie il dirait pour se sortir de là. Dans un premier temps, il avait dit s’être perdu. Qu’est-ce que ce serait maintenant ? À ma plus grande surprise, rien. Il semblait comme être ailleurs pendant quelques instants. « Oh mon dieu tu en fait parti, tu es une rebelle ! » s’exclama-t-il finalement. Je fermais les yeux et grimaçais. « Dis-le encore plus fort, je crois qu’on t’a pas encore entendu à l’hôtel de ville. » dis-je, sarcastique, avec tout de même un léger sourire. Il avait de la chance qu’on soit dans les plaines, sans quoi il aurait très certainement eu le droit à un bon coup de poing. J’avais passé de nombreuses années à jouer double-jeu, et je le faisais encore, je n’avais aucune envie d’être grillée à cause d’un jeune homme un peu trop enthousiaste à l’idée de rencontrer quelqu’un partageait la même idéologie que lui. Je jetais tout de même un coup d’œil aux alentours, pour m’assurer que nous étions seuls. Ce qui semblait être le cas. Bon, on ne pouvait jamais être sûrs de rien. Je remarquerais bien à mon retour chez moi si l’on m’attendrait ou non. Pour l’instant, je me concentrais à nouveau sur Nohlàn. « Désolé... Et tu es ?... Peut-être que tu pourrais m'en dire un peu plus sur le sujet, tu as l'air plutôt calée, je me trompe ? Je t'avoue que je ne suis plus très sure de ce que je dois faire maintenant... » J’hésitais toute fois à lui donner mon prénom. Je n’avais pas confiance en lui. Loin de moi l’idée qu’il ne soit pas honnête, il avait l’air sincère, mais on est jamais sûr de rien. Et étant méfiante de nature, ça n’aidait rien. « Swann. » dis-je alors. La plupart des gens n’utilisaient pas mon second prénom, certains ne savaient même pas que j’en avais un. Alors bon, utilisons celui-ci le temps d’en apprendre plus sur lui. « Tu ne te trompes pas. Je ne vais pas prétendre être la meilleure dans ce domaine, mais je peux t’aider. » Oui, je le pouvais. Maintenant, restait plus qu’à savoir s’il en valait la peine. J’étais tombée sur lui au hasard, et s’il était arrivé jusqu’au district six depuis je ne sais où, il devait avoir une certaine motivation. Il fallait juste savoir si cette motivation était passagère ou bel et bien réelle, et qu’on arriverait à faire quelque chose de lui. « Si tu vas effectivement au treize, laisse-moi te dire que tu en es encore très loin. » Je n’avais pas réellement envie de le décourager, mais il fallait qu’il le sache. Le six était l'un des districts les plus éloignés du treize. D’ailleurs, je me demandais bien d’où il venait. En général, ceux qui souhaitent s’engager dans la Rébellion et découvrir ce fameux district qu’est le treize, ne passe jamais par ici. « Tu es parti d’où ? » Il y avait bien des districts encore plus éloignés du treize que le six, mais c’était ceux de carrière. Et même s’il n’avait pas l’air de venir d’un district pauvre, cela m’étonnerait vraiment qu’il vienne d’un district de carrière. Les rebelles ne sont pas très nombreux là-bas, mise à part les vainqueurs du Jeux n’arrivant pas à surmonter les horreurs qu’ils ont vécues.

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