« Priam est mon fils ainé. Il est apparu alors que j'étais encore une adolescente, j'avais dix-huit et je m'en rappelle comme si c'était hier. Son père et moi nous étions mis ensemble très tôt et j'ai eu la chance d'être enceinte de mon premier garçon dès notre mariage. Nous avions le même âge et, malheureusement, mon ancien mari a été raflé pour les Hunger Games. Priam n'a donc jamais connu son père, bien que je lui en ai parlé bien souvent. Plus tard, je me suis remarié à une jeune homme. Je devais assurer l'avenir de mes enfants et il avait accepté de prendre sous son toit le jeune bébé. Que demander de plus ? Il travaillait comme ouvrier à l'usine d'électricité et nous ramenait à manger. Lorsqu'il avait du temps à tuer, il prenait Priam sur ses genoux et lui racontait toutes sortes d'histoires, lui enseignait des "trucs" comme il aimait les appeler. Il tenait à mon garçon autant que moi. Pourtant, quand Priam grandit et commença à comprendre ce qui l'entourait, à essayer de définir la vie qui nous est donnée, il a semblé être percuté par l'idée d'être un orphelin de naissance. Un moment, je me suis vraiment inquiétée... il ne parlait plus que de mon défunt époux, il me posait toutes sortes de questions, il s'inventait ce papa et lui parlait le soir, tout seul dans le noir. Même si tout s'est plutôt arrangé dans ce côté-là, il reste des séquelles. Priam est resté un petit garçon timide qui ne sait clairement pas s'affirmer. Ce manque de confiance en soi s'explique par un manque d'identité, je présume. Je n'aurais jamais du lui parler de son véritable père, en fin de compte. Peut-être serait-il un enfant beaucoup plus fort, comme le district cinq en regorge. » sa mère.

« Le bâtard Ratcliffe, c'est comme ça que j'l'appelle moi. Et c'est gentil comme surnom, comparé aux autres qui trainent dans le district. Certains le nomme "le bêta", "le bizarre", etc... bref, on peut dire que le destin n'a pas été en sa faveur. Il a peut-être réchapper aux jeux, mais il n'en reste pas moins tout aussi dérangé et étrange. Parfois, il ne parle à personne et reste dans son coin à fixer le sol. Moi, je pense qu'il est perdu dans sa tête, qu'il a un problème à comprendre pourquoi il est sur terre parce qu'il a toujours ce petit air mélancolique dans le regard. C'est dommage qu'il soit si faible, il a pourtant un physique assez avantageux qui aurait pu lui redoré le blason. » un habitant du district cinq.

« On m'a souvent conseiller de m'éloigner de Priam, mais je n'écoute pas les ragots, ni les histoires qui circulent à son sujet dans le quartier. Ce grand dadet, c'est mon meilleur ami et ça me met en colère quand j'entends des conneries à son propos. D'ailleurs, assurez-vous que je ne sois pas dans les parages si jamais il vous prend une envie pressante de vous acharner sur Priam. Moi, je n'ai qu'une chose à vous dire, c'est que c'est le garçon le plus sensible et le plus généreux que tout Panem porte en son sein. Sérieusement, combien de fois m'a-t-il consolé en me murmurant des mots tendres à l'oreille ? Combien de fois ai-je senti ses bras protecteurs quand rien n'allait plus ? je ne pourrais même plus les compter. Ce gars est un grand-frère pour moi. Il est toujours présent et attentionné à mon égard. Peut-être qu'il s'évase un peu trop dans ses pensées, parfois, et que c'est un rêveur né, mais je respecte sa manière d'être. » sa meilleure amie.