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 female robbery + (liam)

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female robbery + (liam) Vide
MessageSujet: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeSam 25 Jan - 19:06


    ⊹ don't let the police know anything.


Il y a quelque chose d’étrangement plaisant dans le froid. Cet engourdissement peut-être, à voir ses doigts se plier et déplier comme s’ils n’étaient plus vraiment nôtres, spectateur d’un corps humain étranger dont les échos nous parviennent, loin. Tes phalanges sont glacées mais ta poitrine en feu, réchauffée par cette bouteille amicale qui, en ces temps de gel, est plus que bienvenue. Tu ne fumes jamais sur le trottoir mais aimerais bien, ne serait-ce que pour occuper tes mains. Ta tenue est bien trop courte pour une nuit pareille, c’est peu de le dire, mais tes membres ont fini par te devenir aussi étrangers que tes doigts, juste un peu douloureux mais dans cette torpeur physique qui en devient insignifiante. Ces étoiles glacées au-dessus de ta tête n’attirent plus ton attention depuis un temps qui semble précéder celui-ci par d’innombrables siècles. Ce qui t’intéresse c’est la faune étrange qui peuple la nuit, d’hommes volages, d’orgies ambulantes, de rêveurs frappés par l’obscurité, d’hommes à putes. Car ce sont ces derniers seulement qui te feront vivre et empêcheront ton corps de rejoindre les autres six pieds sous cette terre indifférente. Si tu étais philanthrope tu t’émerveillerais de cette diversité de l’être humain qui défile sous tes yeux. Les faces avinées sont toutes tordues dans leur propre sens particuliers. Les respectables travailleurs qui ne rentrent qu’à la nuit cachent leur face de cimetière pour ne croiser aucun regard. Tous ont quelque chose de spécial que la nuit donne aux gens perdus en son sein. Toi-même devrais te voir, sous la lueur de ce réverbère qui change tout. Une actrice de plus dans ce spectacle nocturne que la bonne société craint plus que tout. Tu ne crains plus la nuit, tu t’es jointe à elle, d’abord à sa poésie puis à son ignominie. Il ne reste plus qu’elle.

Perchée sur des talons outrageusement hauts qui te mettent au niveau des hommes, tu attends un Adam d’une nuit. Es-tu Eve qui leur tend le fruit du péché ou es-tu ce péché ? La ligne est floue, trop pour que ton cerveau un peu embué ait jamais décidé de se pencher sur la question. Les silhouettes passent et la tienne reste campée là, comme un animal regarde les trains passer. Bon okay, comme une vache regarde les trains passer, je trouvais juste que le nom vache a une indéniable tendance à dédramatiser les choses. Une vache ça brise l’ambiance. Ambiance brisée. Tu n’as rien de bovin ou même vitulin mais tu regardes passer toutes ces personnes avec une indifférence pachydermique. Tu attends qu’un chien se détache du lot et s’approche de toi, et tes attentes se réalisent. Tiens, un chien du gouvernement sans son uniforme. Les pacificateurs ne te posent pas de problème, ils paient comme les autres et s’en mettre un ou deux dans la poche n’est jamais un désavantage. Celui-ci est un désavantage, tu te souviens de son visage. Tu étais passée à ses côtés et avais laissé tes mains traîner dans ses poches. Il avait un très beau médaillon que tu as toujours mais comptes revendre bientôt. Il est toujours plus dur de trouver acheteur quand le produit vient d’un poulet. L’expression complètement neutre que l’homme arbore te fait douter quant à ses intentions. Sait-il que tu es celle qui l’a fauché ? Tu espères du fond du coeur que non.

La dernière chose à faire est de te trahir. Tu sors d’un repli de robe une flasque métallique remplie d’un liquide transparent qui n’est certainement pas de l’eau et en bois une gorgée en attendant que les pas du gardien de la paix - ils y croyaient ceux qui ont choisi le nom tiens - le mènent jusqu’à toi. Tu ne prononces pas un mot, le regardant juste avec cet air de défi que tu ne peux t’empêcher d’arborer, le coeur et les tripes au bord des lèvres. Ce qui sortira de la bouche de celui qui ne doit pas être plus vieux que toi pourrait bien te condamner. Les quelques mots qui suivront, tout est là et tu le sais si bien que tu mords ta lèvre supérieure comme une prière étrange, ta façon de croiser les doigts. Un goût salé et métallique t’envahit la bouche, douleur de ta chair gercée que tu meurtris de tes dents. Faites que ce gars soit un homme à putes.
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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeDim 26 Jan - 10:07



Tu erres dans les rues la clope au bec. Tu marches sans même savoir où aller. Ton uniforme est resté chez toi, bien au chaud sur une chaise et tu profites de la liberté de l'habit civil. Tu te sens comme avant. Comme quand tu n'étais qu'un travailleur comme les autres, qu'un adolescent sans responsabilités. Il commence à faire nuit et tu rentres les mains dans tes poches. La fraîcheur de l'air brûle tes joues et assèche tes lèvres, engourdissant tes longs doigts fins. Seule la fumée de ta cigarette te réchauffe de l'intérieur, tapissant tes bronches de poisons et grillant toutes traces de sainteté. Tu crèveras sûrement bien vite à ce rythme. Un jour ton corps ne tiendra plus et te lâchera dans un râle. Tu regretteras sûrement ce jour là d'avoir enchaîné les tubes de nicotine l'un après les autres. Pour le moment ça te fais rire. C'est une auto-destruction volontaire, une violence gratuite envers toi même.
Tu fais un pas, puis un autre, baissant la tête sous le coup d'une bourrasque. La fumée grise t'enveloppe comme les bras d'une mère, embrasse chaque parcelle de ton visage comme Zoey avait l'habitude de le faire. Avec le temps tu avais appris à ignorer l'odeur comme si ce parfum faisait maintenant parti de toi, de ta chaire. Tes bottes battent le pavé sans douceur et ton regard balaye l'endroit. Des gens font comme toi le chemin la mine hagarde et puis là-bas, une paire de guibolles nues montées sur des talons. Ces jambes blanches et filiformes tu les remarques en premier. Tu peux dors et déjà imaginer la chaire gonflée par le froid. En t'approchant tu vois enfin son visage et ses cheveux roux. Tu la reconnais. Comment l'oublier ? Voleuse. Elle avait eu de la chance que tu ne l'aies pas remarqué tout de suite. Ton médaillon. Elle l'avait glissé dans sa propre poche en te croisant un jour. Tu n'avais pas réagi assez vite et t'en étais mordu les doigts. Si pour toi rien n'avait de valeur aujourd'hui, cette médaille était tout. Elle avait appartenu à ta sœur. C'était ton seul souvenir de ton district natal, ta seule chaîne au cocon maternel. Elle te l'avait déposé au creux de la main lorsque tu avais annoncé ton départ. Et lorsqu'elle avait refermé ses doigts sur les tiens, la pression avait été si forte que la chaîne s'était imprimé sur ta peau. Tu te souvenais de tout et maintenant elle était là, face à toi.
Tu n'avais pas besoin de présence féminine dans ton lit ce soir, mais tu voulais le récupérer ce souvenir si précieux. Alors tu avais marché vers elle sans presser le pas. Tu avais tiré sur ta cigarette avec nonchalance et recraché un nuage de fumée blanche comme ses mains. Elle sort une bouteille de nulle part et en avale une rasade en te voyant avancer vers elle. Elle sait que tu viens pour elle, elle l'a compris. Elle te regarde avec défi et tu ne peux lui répondre autrement. Ta clope tire à sa fin et tu lui voles ses dernières secondes avant de l'écraser au sol d'un coup de talon. Tu arrives à sa hauteur sans détourner le regard. Vous êtes tous les deux trop fiers pour le faire.

Tu ne t'embarrasses d'aucune politesse, elle sait pourquoi tu es là. Pourtant tu fais mine de ne pas la reconnaître. C'est chez toi que tu la questionneras, quand elle ne pourra fuir. Tu as perdu l'habitude d'aller les aborder dans la rue, tes amantes d'un soir. Après plusieurs nuits à n’appeler que les mêmes tu as presque oublié cette douce angoisse qui t'étreint en cet instant. Que dire ? Bonsoir, combien prenez vous la nuit ? C'est ridicule. Si la paroles est d'or, pourquoi la gaspiller ainsi ? Pourquoi teinter les mots de vices partagés ?
Tu sors de ta poche une nouvelle cigarette et lui en propose une d'un geste. Tu ne perds rien de ton flegme naturel.
«Combien ?» tu la traites d'objet, la rabaisse. C'est bas. Tu es sale. La nicotine investi tes poumons et brûle tes bronches. Ton œsophage n'est que ruines et cendres.  «Prends ça, j'suis pas sûr que tes futurs clients apprécieront de te voir changée en glaçon.» Tu lui tends ta veste. Le froid te mord la peau à travers ton pull de coton. Ta cigarette vient bien vite reprendre sa place entre tes lèvres. Tu n'as plus qu'à attendre maintenant. Tu pourrais y passer la nuit sans même en être dérangé. Ton médaillon est avec elle et tu comptes bien le récupérer. À tout prix.


HJ : désolay j'ai pas relu je devais aller miomer OwO j'espère que tu aimes quand même crac crac
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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeDim 26 Jan - 13:12


    ⊹ don't let the police know anything.


Il arrache la vie d’une cigarette que tu aimerais bien avoir au coin de tes lèvres. Il la piétine à ses pieds avec une indifférence indécente. Mais il a la décence de t’en proposer une. Voilà un homme qui sait parler. Tu refuses cependant, à mon grand étonnement. Peut-être te dis-tu que tu lui prendras son paquet de toute façon un peu plus tard dans la soirée. C’est bien joli de voler des bijoux mais si quelqu’un s’amusait à faire une liste des objets que tu voles le plus dans l’ordre décroissant, le premier objet sur cette feuille serait le paquet de cigarettes. Tu n’en achètes presque jamais c’est bien trop long, tu n’as pas la moindre envie de t’embêter avec ce genre de choses. Tu refuses donc l’offre sans cesser de le regarder dans les yeux, attendant qu’il parle. Il a l’air à peu près aussi apathique que tu l’es, ce qui n’est pas peu dire. Il a une gueule d’ange ce mec mais l’image bien présente de l’uniforme blanc sur lui t’empêche de penser une seule seconde qu’il put être un ange. D’autant qu’il vient te voir. Carter te l’a bien rappelé, les putes vont en enfer alors si on veut garder une auréole on reste loin de toi. Tu regardes la flamme de son briquet lécher son bâton de nicotine, avec cette étrange désir enfantin d’approcher tes doigts du feu, juste pour voir si ça brûle.

« Combien ? » Définitivement pas un ange, ou alors le paradis s’est cassé la gueule bien méchamment ces derniers temps. L’expression sans fioritures est loin de te choquer ou de t’humilier. Qu’est-ce que tu t’en fiches qu’on te donne des mademoiselle, des s’il vous plaît... Le résultat ne change pas. Celui-ci est donc un homme à putes mais cela ne signifie pas qu’il ait oublié quoi que ce soit. L’incertitude ronge tes intestins aussi certainement que l’éthanol et si tu crains le piège, tu n’as pas non plus d’objection à formuler à sa demande. Quoi, tu vas jouer les midinettes offensées et lui dire que tu n’es pas une prostituée ? Assez ridicule comme idée il faut bien l’avouer, tu pues la femme de mauvaise vie à dix mètres à la ronde, il est bien trop jeune, aveugle ou fou celui qui en doute. Alors tu agis comme s’il n’avait rien de spécial et c’est vrai, il n’a rien de spécial. Il a juste le pouvoir de te tuer mais vu ton gabarit, qui ne l’a pas ? « Quinze la pipe, trente l’amour, cent la nuit. » C’est ainsi que tu confirmes ton statut de lie du monde, sans aucune émotion et sans même te dire que tu devrais avoir honte. Quelle honte ? Il y en a qui deviennent rebelles, ils devraient avoir honte de leur connerie et de leur naïveté. Tes moeurs légères ne font tuer personne au moins. Tu te demandes fugitivement ce que le jeune gomme veut mais avant de répondre il te tend sa veste. Wait what ? « Prends ça, j'suis pas sûr que tes futurs clients apprécieront de te voir changée en glaçon. » Oh great. Tu es tombée sur un chevalier servant. Etonnant pour un pacificateur, étonnant pour ce genre de mecs. C’est avec étonnement que tu contemples le vêtement qui pend au bout de sa main, sans relever l’invitation à le prendre. Pourquoi il te propose sa veste ? L’utilité de la manoeuvre est quasiment nulle. Tu lèves un sourcil et les yeux à nouveau vers lui. « Ca fait trois heures que je suis là, je ne suis pas sûre que cinq minutes avec un manteau changent quoi que ce soit. » Cela partait d’une bonne intention certes mais tu déclines la chose comme tu as décliné son offre de clope. Tu le fixes, indifférente, l’air de dire ‘‘remets ta veste tu te rends ridicule’’. Non mais seriously. Il y a des gens étranges dans ce monde, quelle est cette politesse forcée, cette galanterie sans signification ? En voilà un qui jongle entre la violence de l’uniforme, l’ignominie des demandes et la délicatesse des propositions. Peut-être n’a-t’il pas compris le principe exact d’une prostituée. Ou peut-être tente-t’il de t’amadouer autrement qu’avec de l’argent, ayant une idée derrière la tête. Mais sait-il ou ne sait-il pas ? Tes dents dévorent toujours tes lèvres, le goût un peu acre n’est pas des plus désagréables. Cette douleur acide t’empêche d’oublier où tu es. Quitter l’étranger des yeux serait perdre, tu ne le perds pas des yeux. L’odeur de la fumée t’est agréable mais c’est sa voix que tu veux entendre, qu’il choisisse et que vous partiez ou qu’il se désiste et qu’il parte seul.
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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeDim 26 Jan - 19:09



La jeune fille ressemble à ces chats qu'on voudrait bien nourrir mais qui grognent dès que l'on s'en approche. Elle refusait ta cigarette que tu rangeais dans son étui. Ça t'arrangeait. Tu avais agis plus par politesse, par réflexe qu'autre chose. À force de te marteler que le partage est important, ta mère avait tout de même réussi à t'inculquer quelques principes. « Quinze la pipe, trente l’amour, cent la nuit. » L'amour. Tu te mets à rire tout bas, tiquant à cette appellation. On ne fait pas l'amour à une prostituée. On la baise, on couche avec mais pas d'amour là dedans. Pour faire l'amour il faut aimer, ressentir pas tirer quelques billets de sa poche et prendre la jeune femme quelque part au coin d'une rue. Tu glisses la cigarette entre ton majeur et l'index. «Va pour la nuit.» Ça te fait mal au cœur de lâcher autant mais le jeu en vaut la chandelle.
Elle est comme la bête sauvage trop fière pour abdiquer et refuse -à nouveau- ta veste. Tu dis rien et ne prends même pas la peine de remettre ta veste. Si elle n'a pas froid tant mieux pour elle. Tu te fous de te rhabiller, tu te fous de sembler bête ou naïf. Tu ne l'es plus. Qu'elle attrape la crève, que ses poumons éclatent et elle verra cette jolie fille cachée derrière sa courte robe, ce que cinq minutes sous ton manteau lui font. « T'as qu'à me suivre. » lances-tu seulement avant de tourner les talons. Tu ne te presses pas, c'est pas la peine. Tu l'as pour la nuit entière, pas besoin de courir. De toute façon tu n'en as pas envie. Alors tu traînes un peu, le regard droit. Tu te fumes ta cigarette sans te préoccuper de la jeune fille derrière toi. Tu marches en direction de ta maison à toi. C'est pas grand chose, c'est pas le luxe mais tu as ce qu'il te faut et c'est tout ce qui t'importe. Tu ne désires pas l'opulence des habitants du Capitole. Tu te complais dans ta simplicité, préférant tes cigarettes fumées à la fenêtre aux festivités trop pompeuses de ces étranges personnages.

Les secondes passent. Les minutes défilent, s'écoulent tel le sang sur le dos des fautifs. Tu n'as pas changé d'allure. Tu attends qu'elle ne parle, plongé dans tes propres pensées. Tu aimes le silence de la nuit, le chant du vent entre les feuilles. Ta clope s'est bien vite retrouvée au sol, la braise éparse sur le pavé. Tes lèvres sont sèches, malmenées par le froid. Tu les mordilles sans bruits, arrachant la peau d'un claquement de dent. Le sang s’engouffre dans ta bouche sous forme de gouttes que tu aspires goulûment. Ta salive se charge de fer, un goût de rouille qui n'est pas pour te déplaire. Il te rappelle que toi aussi peut saigner. Et si c'est le cas c'est que tu es humain. Certitude à ne pas négliger. Quand on a le fouet entre les doigts on a tendance à trop vite l'oublier.
Vous arrivez enfin devant chez toi. Tu entres, glisses la clé dans la serrure et donne un violent coup d'épaule contre la porte. Elle cède bien vide, comme d'habitude. Elle a toujours été très capricieuse. L'intérieur est austère si ce n'est vide. Le strict minimum y tient, uniquement ce dont tu as besoin. Tu la laisses entrer en première et ferme bien vite la porte derrière elle.
T'avançant un peu ta main vient caresser le tissus blanchâtre de ton uniforme reposant sur ta chaise. Tu attends quelque chose sans même savoir quoi. Et puis tu cèdes. « Je crois que tu as avec toi quelque chose qui m'appartient. » Ta voix résonne dans la pièce sans l'ombre d'un sursaut. Tu es sûr de toi et ton aplomb s'entend. Tu te rapproches d'elle jusqu'à lui faire face. Immobile, les mains dans les poches tu comptes les secondes. Tu fixes ses yeux clairs et sa bouche pourpre. Tu imprimes dans ta mémoire le moindre trait de son visage. Chacune de ses tâches de rousseur, la courbe de son nez, la forme de ses lèvres. Cette nuit elle est à toi.

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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeDim 26 Jan - 20:06


    ⊹ don't let the police know anything.


Tu le sens rire à la mention de l’amour. Ouais, toi aussi tu rirais bien. C’est juste l’appellation usuelle, il semblerait que cela offusque certains clients de dire la baise. Exactement, ils viennent se payer une fille de joie et ne supportent pas le voir placardé face à eux. Allez chercher tiens. C’est encore cette tendance de la société à se voiler le visage en toute circonstance. L’amour tu ne l’as jamais fait à qui que ce soit. Tu aurais pu mais il en a été décidé autrement par... Le destin ? Un connard ? Dieu ? Qu’importe. Tu ne ris cependant pas avec lui, tu as autre chose à faire, une réponse à obtenir. « Va pour la nuit. » Parfait, tu n’auras pas à revenir te peler les miches sur ce trottoir inhospitalier. A supposer de toute évidence que le pacificateur ne t’écorchera pas vive pour avoir osé prendre possession de ce qui était sien. Dans tous les cas, tu ne reviens pas sur le bitume, c’est ça de gagné. Ou pas. Tu t’apprêtes à l’emmener chez toi car c’est souvent comme cela que les choses marchent mais l’homme semble avoir autre chose en tête. « T'as qu'à me suivre. » De mieux en mieux, tu n’auras même pas à lui montrer ton taudis. Tu te demandes bien à quoi ressemble une maison de Pacificateur. A ta tombe ? Possiblement, mais si il comptait te tuer il pourrait aussi bien le faire ici ça lui éviterait d’avoir à nettoyer son domicile. Parce qu’on peut dire ce qu’on veut du meurtre, c’est rarement une des disciplines les plus propres au monde, on finit quand même avec un cadavre sur les bras. Ainsi il tourne les talons et tu lui emboîtes le pas, sans un mot. Alors que le vent cingle tes jambes tu tends la main et prends la veste qu’il tient à bout de bras. S’il ne la met pas, autant que tu t’en serves, ça évitera que tu refuses tout ce qu’il propose et que tu finisses par l’énerver. Le vêtement est encore chaud de celui qui le portait, sans aucune odeur autre que celle du tabac que tu ne décèles presque plus tant ton nez l’a assimilée comme acquise. Le vent te semble moins rugissant alors.

C’est maintenant presque en jouant que tu mords tes lèvres, laissant le sang couler goutte par goutte sur ta langue. Les rues défilent et tu les connais toutes bien évidemment. Lui n’est peut-être pas ici depuis si longtemps que ça, tu ne te souviens pas l’avoir vu souvent dans le coin. Peut-être était-il affecté à l’autre bout du district ou peut-être tout simplement dans un autre district. Tu finis par ne plus même regarder autour de toi, fixant ses talons, les suivant comme un animal suivant son maître. Qu’as-tu à faire de l’endroit où il t’emmène ? Qu’il soit riche ou non, de toute façon tu ne le voleras pas de nouveau, le danger t’aguiche mais moins que la perspective de rester en vie. Il s’arrête, tu t’arrêtes. Sa porte vous bataille l’accès pendant quelques instants. Même la tienne ne fait pas ça, elle est polie. D’où la question, l’éducation d’une porte influe-t’elle sur la difficulté que l’on a à l’ouvrir ? Vous avez quatre heures. Hum pardon, ce n’est pas la question.
Tu scrutes l’intérieur spartiate avec intérêt. Il est toujours bon de savoir qui vit comment. il n’a pas grand chose de plus que toi mais le tout est indéniablement plus propre et de meilleure facture. Logement gouvernemental, niche. Être un chien a des avantages. L’uniforme traîne sur le dos d’une chaise et tu laisses ton regard glisser dessus sans y prêter grande attention, tu connais bien le vêtement. Une voix interrompt ton inspection. « Je crois que tu as avec toi quelque chose qui m'appartient. » Il savait donc. Tu entrouvres légèrement la bouche, un peu étonnée du détachement avec lequel il dit cela. Il n’a pas l’air d’y tenir tant que ça à son médaillon. Ou peut-être que si. Ses yeux aussi bleus que les tiens te font sentir que tu n’as pas intérêt à le prendre pour un con. Ca tombe mal, tu avais l’intention de le faire. La peur animale cependant reprend ses droits sur tes tripes et tu soupires. « T’as de la chance que je l’aie pas encore vendu ton truc. » A vrai dire il n’a pas une valeur inestimable, tu aurais pu en tirer de quoi te payer quoi, quatre bouteilles à tout casser ? Dépendant des bouteilles. La valeur sentimentale par contre... Ce doit bien être la seule raison pour laquelle il le portait et est venu le chercher. Tu plonges une main dans ton décolleté et en retires la longue chaîne au bout de laquelle se balance un pendentif d’ouvrage moyen. Tu la laisses se balancer sous ses yeux et, ses mains se trouvant dans ses poches, prends la peine de te déplacer pour aller poser l’objet sur la chaise où repose sa tenue immaculée. Voilà, il a récupéré son bijou, histoire close ou tout du moins tu l’espères. Là, dos à lui, tu annonces d’un ton complètement indifférent. « Je prends l’argent avant, même pour ceux qui ont une gueule comme la tienne. » Surtout pour ceux-là, ce sont d’expérience ceux qui cherchent le plus à se défiler en croyant que leur joli minois leur épargnera l’addition.
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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeDim 2 Fév - 0:37



T'es tout proche d'elle à ce moment. Tu peux voir le grain de sa peau, la noirceur de ses cils. Sa bouche couleur prune est entrouverte, elle te fais face, ses yeux clairs plongés dans les tiens. Elle ne cille pas. On ne fuck pas avec toi. Malgré ton visage impassible tu es tendu comme un arc. Tu le veux ton médaillon, il est à toi. « T’as de la chance que je l’aie pas encore vendu ton truc. » Le soulagement s'abat sur toi comme un coup de matraque. « Heureusement pour toi. » Tu n'ajoutes rien. Qu'est-ce qu'elle attend pour le sortir hein ? Que tu enroules tes doigts autour de sa gorge frêle ? Que ta main s'écrase sur sa pommette et fasse bleuir sa joue ? Tu t'impatientes. Dans ta poche ton index bat la pulsation tel un métronome. Et puis enfin, sa main se glisse dans son décolleté et elle le sort. Un sourire narquois étire tes lèvres en la regardant faire. Il était au chaud. Elle le fait balancer devant ton visage comme un pendule. La lumière se reflète sur le métal, scintillant devant tes yeux. Mais avant que tu puisses faire le moindre geste pour le saisir elle s'éloigne de toi pour le déposer sur ton uniforme de pacificateur. Ce souvenir de ta vie d'avant confondu à ton nouveau métier. Cette superposition te laisse un arrière goût amer en bouche. Tu t'es naturellement tourné vers elle et fixe maintenant son dos. Sa taille est fine, marquée par sa robe. « Je prends l’argent avant, même pour ceux qui ont une gueule comme la tienne. » Sa voix résonne comme sortie de nulle part, hors contexte. Indifférente, détachée. Tu soupires. Une gueule comme la tienne. Une gueule de pacificateur ? Une gueule de jeunot ? Une belle gueule ? Tu n'en sais rien finalement. Elle n'explicite rien, elle t'informe. Si tu veux te la taper, tu dois sortir l'argent et le lui glisser entre les doigts. Sans cela elle se tirera bien vite et inutile de compter sur tes beaux yeux pour la faire rester.
Tu tires une clope de ta poche et l'allume. « Tu veux une cigarette ? » lui proposes-tu à nouveau. Elle avait fini par prendre ta veste, peut être aller t-elle accepter cette fois. « Comment je peux payer sans être sûr de la qualité du service ? » Tu recraches la fumée. « Et qu'est-ce qui me dis que tu vas pas te casser avant l'heure avec mes affaires ? »

Tu t'approches d'elle sans même te presser. Tu fumes, nonchalant, absent. La fumée grise ton appartement et lui occulte son odeur naturelle et caractéristique Celle du tabac qui brûle, celle de la destruction lente mais sûre que tu offres à ton corps. Cadeau, surprise. Boom. Tu crames tes poumons à coups de nicotine comme on réduit en cendres un bout de papier. C'est mal et tu le sais bien mais qu'est-ce que tu peux bien y faire ? Pourquoi te priver de ce plaisir quand tu peux le faire ? L’existence ici n'est déjà pas bien bonne, inutile d'y rajouter d'autres contraintes. Tu es si proche d'elle que tu pourrais presque sentir la chaleur émaner de son corps. Tu hésites à bouger, à la toucher. La voleuse te tiens à distance. Non pas qu'elle te fasse peur ou quoi que ce soit mais elle t'intrigue. Elle n'est pas soumise comme les prostituées que tu as l'habitude de voir. Elle n'abuse pas de la parole et ne te soûle pas de questions. « Alors ? » murmures-tu un peu froidement.

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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeDim 2 Fév - 12:45


    ⊹ don't let the police know anything.


« Heureusement pour toi. » Parce qu'il t'aurait brisé les genoux sinon ? Réduit la peau en charpie ? Parce qu'il avait prévu que tu ne sortes jamais de cette maison si tu ne lui rendais pas son médaillon ? C'est dommage d'ailleurs, ça te fait presque un pincement au cœur de le lui laisser. Il n'était pas si beau que cela mais tu le trouvais relativement joli. Et vu le prix dérisoire qu'on t'en aurait proposé, il y a fort à parier que tu l'aurais gardé pour ta collection personnelle. Les gens normaux ne comprennent pas pourquoi tu choisis de te mettre en danger pour un tas de breloques scintillantes, ils disent que tu es folle, ils veulent connaître tes motivations. Est-ce qu'ils demandent aux pies voleuses pourquoi elles volent sur tout ce qui brille ? Mais tu ne t'attends pas à ce qu'ils soient en mesure de comprendre ce besoin, cette excitation, cette fascination. Il est toujours meilleur de voler quelque chose que de l'acheter selon toi. « Tu veux une cigarette ? » Tu lui subtiliseras son paquet plus tard. C'est comme ça que les choses fonctionnent dans ton monde. Vous voyez ? Beaucoup plus simple. Tu rejettes la proposition - décidément c'est une manie - d'un geste de la main. Lui est déjà en train de s'en griller une, tu sens les relents du tabac monter à tes narines, immondice délicieuse. Tu profiteras pour l'instant du tabagisme passif, le reste viendra plus tard. Patience petit scarabée, patience, même si ce n'est pas ton fort. Ta toxicomanie saure se satisfaire de la fumée ambiante. L'argent que le jeune pacificateur te donnera te distraira.

« Comment je peux payer sans être sûr de la qualité du service ? » Allons bon, voilà qu'il doute de tes talents ? Monsieur peut se prendre pour St-Thomas s'il le désire tant que tu as ton argent. Il n'y a pas grand chose d'autre qui t'importe. « Et qu'est-ce qui me dis que tu vas pas te casser avant l'heure avec mes affaires ? » Méfiant donc. Il a bien raison. Le problème c'est que d'une tu ne vois rien d'important à faucher dans sa vétuste demeure à part le médaillon, or il ne doit pas être suffisamment stupide pour ne pas remarquer que tu l'aies pris une deuxième fois et toi-même a le Q.I requis pour savoir que quoi que tu prennes tu te ferais choper immédiatement. Tout cela n'est qu'une question de logique. La prostituée que tu es en a le minimum requis, malgré une intelligence parfois mise en doute. Heureusement, ce n'est pas pour ton éducation que les hommes viennent te chercher dans la rue. « Qui t'a laissé entendre que j'étais suffisamment conne pour te faire deux fois le même coup sans me dire que tu allais m'exploser ? » Certes les représailles t'arrêtent. Sinon, peut-être bien que tu l'aurais fait. Tu te retiens de lui dire également que te casser avant l'heure serait le moyen le plus sûr d'attirer les soupçons et donc qu'il se rende compte instantanément de ton larcin. Vraiment pour un pacificateur, la logique lui fait manque. Quoique les gardiens de la paix soient plus connus pour leur violence que pour leur intellect.

Nonchalamment il s'approche de toi sans pour autant te toucher et tu respires de plus en plus l'odeur de nicotine qui l'enveloppe comme un cocon. Ses yeux cristallins te jaugent, comme s'il n'était pas satisfait de la réponse, comme si c'était la première question qui l'intéressait plus. Comment il peut être sûr de la qualité du service ? Légitime interrogation mais tu peux y rétorquer qu'il ne peut pas être sûr que ce ne sera pas à la hauteur de ses attentes. « Alors ? » Alors quoi ? Tu as dit que tu voulais l'argent, c'est une chose assez compréhensible. D'un autre côté, le client est roi, puis il ne te demande pas des choses si déplacées que ça. - y a-t'il des comportements déplacés avec une catin ? Question tout aussi bonne -. Tu te rapproches de lui et poses tes mains de chaque côté de son visage. Sa veste étant un peu grande, c'est plutôt à moitié tes mains et à moitié ces manches que tu y poses, mais là n'est pas la question. Tu rapproches également tes lèvres des siennes et le regardes dans les yeux. « Souffle. » tu l'intimes sans prendre de gants, comme si tu étais en position de force. Lorsqu'il s'exécute tu aspires goulûment l'extrait de cancer en particules et tes poumons crient de soulagement. Cela faisait de trop nombreuses heures que tu n'avais pas satisfait tes besoins en nicotine. Une fois la fumée absorbée, tu accoles tes lèvres aux siennes, avec une passion de circonstance. Une saveur envahit ta bouche qui semble être celle du sang mais pas le tien, que tu léchais déjà depuis quelques dizaines de minutes. Au bout d'une dizaine de secondes tu romps le baiser, gardant sur ta face cet air de défi dont tu ne peux jamais te séparer, même en le désirant. « Alors je crois que tu vas être obligé de me faire confiance pour ça. » Et tu souris.
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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeMar 4 Fév - 19:49



À nouveau elle rejette ta proposition d'un revers de main. Tu commences à en avoir l'habitude. Allait-elle s'échapper au petit matin, ton paquet caché entre les replis de sa jupe ? Tu en doutais. Ou peut être pas. Avait-elle assez de jugeote pour s'éviter de nouveaux ennuis ? Ou préférait-elle se retrouver encore une fois coincée entre toi et le mur ? « Qui t'a laissé entendre que j'étais suffisamment conne pour te faire deux fois le même coup sans me dire que tu allais m'exploser ? »  Elle s'exprime enfin. Tu ris. Ouais, tu éclates de rire, comme ça. Tu portes la main à ta bouche, éloigne ta clope. T'as même pas l'air d'un con pour une fois. Pourtant, cet éclat de voix sonne faux. Jaune. « J't'aurais pas laissé faire en fait. T'aurais pas eu le temps. Pas deux fois.» La clope retrouve sa place entre tes lèvres, comme un chien rentre dans sa niche. Tu aimes le contact du fin papier sur ta peau. Son visage est près du tient. Tu la vois absorber les effluves de ta clope comme du velours sombre le fait avec la chaleur. Regretterait-elle ta proposition ? Sans doute. Qui ne le ferait pas. Une cigarette ne se refuse pas.
Alors que tu te perds dans tes pensées, tu la vois s'approcher encore un peu. Ses mains viennent se poser autour de ton visage, vaguement froides. Elle a le regard plongé dans le tien et les lèvres à quelques centimètres peut être de ta tueuse préférée. « Souffle. » Tu vois, tu la voulais. Ton arrogance ou un effet de style t'empêchait juste d'accepter. Tu laisses durer sa demande comme un silence. Tu la fixes un instant avant de t'exécuter. La fumée s'engouffre dans sa bouche et son image est brouillée un instant. Comme un mirage. Tu as envie d'elle à cet instant. Tu as envie de la posséder toute entière car elle te change. Elle est différentes des prostituées soumises que tu côtoies en général. Elle ressemble à la flamme de ton briquet qu'on ne peut caresser sans se brûler.
Comme entendant tes pensées, elle t'embrasse soudain. Par réflexe tu éloignes la braise avant te poser une main sur sa taille. Tu ne le fais pas avec douceur ni même avec tendresse. Tes doigts glisses sur son dos tendis que tu la serres. Elle rompt le baiser un peu trop tôt à ton goût, te laissant quelque peu sur ta faim. Tu n'es qu'une bête après tout. Un animal qui abuse de tout. De la nicotine, du sexe, de la colère, de la justesse.

« Alors je crois que tu vas être obligé de me faire confiance pour ça. »
Elle te sourit. Pas un sourire d'enfant, pas un truc gentil, mignon tout plein. Non, loin de là. Un sourire narquois étire ses lèvres. Le défi. « On dirait bien. » Tu tires une dernière bouffée de ta cigarette avant de l'écraser sur un cendrier posé sur la table non loin de toi. Tu en profites pour pousser les quelques affaires qui y demeurent. Non je rigole, il n'y a rien dessus. Tes mains décident pour toi et reprennent leur place sur les hanches de la jeune femme. Tu la soulèves sans ménagement et l'embrasse dans le cou. Tu respires son odeur, le parfum entêtant de la cigarette dans ses cheveux. Tu goûtes à sa peau, dévies sur ses lèvres. Pourtant tu ne les effleures même pas. Ta main se porte à son visage que tu maintiens fermement entre tes doigts. « Souviens toi, touche à une seule de mes affaires et je t'arrache la peau. » Cette idée te fais presque plaisir et une lueur dangereuse illumine ton regard.
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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeMer 5 Fév - 16:02


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Son rire est diabolique. On dirait que Méphistophélès lui-même a déchiré les entrailles de la terre pour venir se mêler aux mortels. Non, j’déconnes. Il a l’air de rire à peu près sincèrement, ce qui ne t’arrache pas pour autant le moindre sourire. Tes paroles l’égaient ? Tant mieux pour lui, toi, tu ne trouves pas ton aboutissement dans l’effet comique de tes dires sur les clients. Va-t’il s’étouffer quelque part entre son hilarité et sa cigarette ? Tu ne l’espères pas. Tu y perdrais de l’argent. Et ne connaissant pas la moindre technique de premier secours, tu te retrouverais avec un cadavre de Pacificateur sur les bras et l’accusation qui va avec. Cela dit tu pourrais prendre le médaillon et les clopes. La question ne se pose cependant pas, le principal concerné ayant suffisamment de souffle pour te menacer. « J’taurais pas laissé faire en fait. T’aurais pas eu le temps. Pas deux fois. » Subtil rappel qu’il n’est pas de ces vieux ballons à demi impuissants qui te prennent en cinq minutes pour oublier que leur rombière de femme leur donne envie de vomir à chaque fois qu’ils la voient et dont tu pourrais voler les lunettes sans même qu’ils s’en rendent compte ou aient la force de te courir après. Celui-là te rattrapera et si ce n’est pas le fouet, ce sera la balle. Tu lui lances un regard imperturbable genre ‘‘not a fuck given’’ alors que dans ta tête une petite bestiole classe l’information comme bien reçue. On ne vole pas les affaire de monsieur. Tes doigts s’entortillent dans ses cheveux alors que tu lui dérobes impavidement nicotine et baiser. Ses mains emprisonnent ta taille en représailles sans pour autant t’empêcher de te libérer de son carcan. Si ta mutinerie semble le mécontenter, il en profite pour écraser sa dose de cancer, impitoyable. « On dirait bien. » Cette fois c’est lui qui n’a pas réellement le choix s’il a l’intention de finir la nuit entre tes jambes. De nouveau ses doigts agrippent tes hanches et te soulèvent de terre - vu ton poids plume la chose n’est pas bien difficile aussi nous ne lui octroierons pas de réel point de virilité pour cela, nous noterons cependant un effort -. Ses lèvres s’emparent de la peau diaphane de ton cou et tu l’y laisses se promener sans rechigner, tes mains toujours perdues dans ses boucles brunes. Alors que sa bouche remonte vers la tienne, ton visage se trouve pris comme le sien l’avait été, quoique d’une main et plus fermement.

« Souviens-toi, touche à une seule de mes affaires et je t’arrache la peau. » Très bien, une couche de plus, tu n’avais pas bien entendu l’avertissement les deux premières fois... - et l’affaire entre ses jambes tu n’as pas le droit d’y toucher non plus ? Parce qu’il risque d’être drôlement frustré. - L’idée de la sentence semble provoquer chez lui une excitation profondément malsaine. Tu as connu un pacificateur à qui la violence faisait cet effet. Plusieurs même. Une certaine tendance commence à se distinguer dans les forces de l’ordre, voyez par vous-mêmes laquelle. Une goutte de sang perle à tes lèvres, rappelant que si les corps s’échauffent, le climat n’agit pas de pair. Ta bouche rougie goûte à nouveau la sienne, par jeu, mais c’est de son oreille que tu te rapproches, pour y parler tandis que tes mains saisissent les siennes et les écartent un peu de ton corps.
« Souviens-toi, ne me donne pas l’argent et je laisse ta troisième jambe à ta main droite. » Bah oui. T’es peut-être une pute mais pas une salope, toute la nuance est là. ‘‘if you’re good at something, never do it for free’’ qu’ils disaient dans un truc antique dont le nom m’a échappé. Tu détailles avec un léger sourire le visage qui te fait face, la peau pâle, la tignasse en bataille, les yeux étonnamment grands et étonnamment bleus. Violent ou pas, il a au moins le mérite de ne pas être un laideron. Bien au-dessus de la moyenne de tes clients car il faut avouer que lorsqu’on peut convaincre n’importe quelle pouffiasse de finir dans son lit, il est rare d’aller payer pour un rapport sexuel. Une histoire de bon sens. Le charme indéniable du jeune homme ne t’émeut guère. A ‘‘on n’est riche que de ses amis’’ et ‘‘on n’est riche que quand on est beau’’ tu réponds ‘‘on n’est riche que de son argent’’. Et comme il devait te payer la nuit... « Clair qu’avec une gueule comme la tienne tu n’auras sans doute pas de mal à te trouver une remplaçante mais qui qu’elle soit il y a de fortes chances pour qu’elle me soit inférieure. » Et arrogante avec ça, fière et un brin narcissique, imbuvable. Quant à cette saleté de défi...
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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeMer 12 Fév - 12:45



Ses fins doigts glacés glissent entre tes boucles, caressent ta nuque. Elle se fait douce comme un chat et embrasse tes lèvres, mutine. Le sang perle de la peau séchée, maltraitée par le vent. Personne n'en est visiblement à l’abri, pas même elle. Tu sens dans ta poitrine s’accélérer le rythme de ce vital organe qu'est le cœur. Ton sang s'échauffe et commence à battre tes tempes. Alors qu'elle se retire -à ton plus grand regret il faut le reconnaître-, tu fermes les yeux doucement, un sourire amusé sur les lèvres. Bien entendu, il fallait t'y attendre. « Souviens-toi, ne me donne pas l’argent et je laisse ta troisième jambe à ta main droite. » murmure t-elle à ton oreille. Troisième jambe, carrément ? Depuis quand s’embarrassait-elle de flatteries ? « Si je le jure tu feras enfin ton travail ? » réponds-tu sur le même ton. Elle avait saisi tes mains, les éloignant sensiblement de sa taille. « Clair qu’avec une gueule comme la tienne tu n’auras sans doute pas de mal à te trouver une remplaçante mais qui qu’elle soit il y a de fortes chances pour qu’elle me soit inférieure. » Tu lèves un sourcil, te marrant silencieusement. C'est qu'elle tient à son argent, la rousse. Sans prendre le temps de répondre, tu plaques tes lèvres contre les siennes, un peu plus violemment cette fois. Fini la parlotte, qu'on passe aux choses sérieuses, enfin ! Tu extrais tes mains de la prison de ses phalanges et lui retire sans ménagement sa robe. Sa peau est diaphane, son corps éminemment fin. Tu as l'impression qu'un coup de ta part pourrait la briser en deux.
Tu la soulèves à nouveau pour la déposer comme une poupée sur la table. Secrètement tu espères que le froid lui brûle l'épiderme. D'un geste assuré et sans cesser de l'embrasser tu fais descendre ton pantalon. Plus question qu'elle ne t'arrête maintenant, tu es lancé. La frustration serait trop grande si elle te stoppait à nouveau pour te parler d'argent.
Ton corps est collé au sien, tes mains posées sur ses cuisses opalines que tu écartes doucement. Elle est à la hauteur idéale, ni trop haute ni trop basse, à croire que les tables sont de nos jours étudiées pour. En t'élevant quelque peu sur la pointe des pieds tu la pénètres. Rapprochement ultime, intimité partagée. La chaleur qui avait jusqu'ici colonisé le bas de ton ventre s'insuffle dans chacune de tes veines et artères pour t'habiter tout entier. Peu de choses ici bas ont la capacité de te transporter si loin. Chaque basculement de rein perturbe ton rythme cardiaque, le plaisir monte, toujours et encore. Tu ne penses à rien d'autre comme si un seul mouvement avait pu te faire oublier tout ce qui t'entourait. Tout sauf elle bien entendu. On oublie rarement ce qui se trouve entre nos jambes.
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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeLun 17 Fév - 19:19


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« Si je le jure tu feras enfin ton travail ? » Non. En vérité, tu veux répondre non, parce que t'es pas là pour faire confiance aux gens. T'es naïf, t'es sur la paille. Tu paies pas, tu baises pas. C'est comme ça que ça marche. Sauf que tu ne peux pas lui dire non. Ses lèvres sont déjà revenues sur toi, te dévorent. Qui ira lui dire qu'il n'y a que les politiques qui deviennent riches sur des promesses ? Toi dans les bras du chasseur tu ne te débats pas car les biches sont stupides mais les chats beaucoup moins. Ronronne donc puisque l'un d'entre eux a bien libéré Blanche-Neige et qu'ils semblent apprécier la beauté. Qui, par la peut figé, songe à se rebeller ? Ton corps dénudé ne porte aucune marque. Caleb est parti en mission tu ne sais où, il n'a pas pu te toucher depuis longtemps, pas le moindre bleu. Et tu voudrais que ça continue alors tu peux t'abandonner au bourreau si cela évite des dommages collatéraux. La crainte est bien preuve que l'homme est animal, elle rend seul comme une bête acculée.
Tu le sens. Ses doigts, ses cheveux, sa bouche, son corps, le froid, son va et vient. Les sensations se succèdent et tu les reçois sans émoi, sans rien dire, presque sans y prêter attention. Tu fais ce qu'il faut, rien de plus, quelques bruits sans exaltation. Peut-être même que ça t'aurait plu s'il t'avais payée mais tout se rapporte à cette épée de Damoclès, cette idée que l'arrêter et refuser pourrait te coûter. Tout est aspiré par cette pensée répandue dans tes os et elle bloque tout. Tu le laisses se presser contre ta peau diaphane, dérober tes baisers et, les mains dans ses boucles, tu attends la fin, laissant ton corps réagir à sa guise. Cinq minutes ? Dix ? Vingt ? Trente ? Ça aurait pu durer cinq heures que tu n'aurais sans doute pas vu la différence. Lui ayant fini, tu laisses ta tête reposer, dodelinant, au creux de son épaule, sans mot dire. Un vide est là, presque celui que tu utilises pour te distancer de ton amant le plus violent. Celui-la a encore une chance cependant.

« Tu me donnes l'argent et je reste pour la nuit. » Rien de plus simple. Il répare le mal qu'il a fait, tu te glisses entre ses draps. Tu te détaches de lui pour trouver son paquet de cigarettes, en suspends une au bord de tes lèvres qui ont encore le goût des siennes. Et de tendre la main comme on attend un dû. « Briquet. » Tu n'en voulais pas, tu en veux maintenant. Ton inconstance n'a d'égal que ton impolitesse mais lui-même n'a pas été des plus révérencieux. Tu es un peu moins arrogante à présent. Porte ouverte tu ne l'as jamais été mais tu descends aux extrêmes après ce rapport.
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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeMar 18 Fév - 11:22



Tu as perdu la notion du temps, t'es pommé entre deux mouvements. Tu planes un peu, satisfait tes besoins comme tu le peux. Tu pourrais avoir honte de faire tout ça. Tu devrais peut être te trouver quelqu'un avec qui te caser comme le font les gens en général. Mais étrangement ça ne te tente même pas. Tu n'arrives pas à t'imaginer te réveiller aux côtés de la même personne pour l'éternité. Tu te lasserais trop vite. Sans doute ne mérites-tu pas mieux de toute façon.
Les prostitués ont un quelque chose de pratique, d'excitant comme les flammes d'un briquet. Elles te fascinent dans leurs robes trop courtes, t’ensorcellent de leurs yeux charbonneux. Plus d'affection, plus de promesses, seule la satisfaction immédiate compte comme une bouffée de nicotine.
Tu vas et viens en elle sans qu'elle n'exprime une quelconque émotion. Elle travaille, ne laisse rien transparaître comme si rien ne pouvait la toucher. Tu voudrais lui faire mal pour qu'elle réagisse enfin. C'est étrange de faire l'amour comme elle l'avait si bien dit, à quelqu'un qui ne bouge pas. Une poupée de porcelaine s’exécutant au minimum. Sans affection. N'est-ce pas ce que tu recherches au fond ? Ce manque n'est-il pas la cause de toute cette frustration ? Malgré ses doigts dans tes cheveux, malgré ses conciliants baisers.
Lorsque tu te retires enfin, à son plus grand plaisir sans doute, elle se laisse aller contre toi, pose sa tête contre ton épaule. Tu reprends ton souffle, les mains sur la tables. La déception a assombri ton visage. Tu ne dis rien. « Tu me donnes l'argent et je reste pour la nuit. » Tu baisses les yeux en sa direction. À croire qu'elle ne pense qu'à ça. Tu l'as son argent. Quelque part dans la pièce, sûrement caché dans l'une de tes poches d'uniforme.
Elle se détache de toi et te défait d'une cigarette. C'est maintenant que tu ne lui en proposes plus qu'elle se décide à s'en griller une ? Tu lèves un sourcil alors qu'elle la glisse entre ses lèvres. « Briquet. » Tu te dégages et ramasse ton pantalon avant de récupérer l'objet métallique dans une des poches. Tu fais un pas en sa direction et te rapproches assez d'elle pour lui allumer sa cigarette. Tu en profite pour te rhabiller un peu va récupérer ce qu'elle recherche tant. Cent la nuit. Les mots résonnent dans ta tête alors que tu comptes les billets. Voilà pour elle. Tu avais pris l'habitude de faire passer la plus grande partie de ton salaire en putes et clopes. C'était comme ça. Tu n'avais besoin de rien d'autre. « Satisfaite ?» Lances-tu en sa direction en déposant l'argent à ses côtés. Tu tendais la main vers sa bouche et subtilisais la cigarettes. Tu aspirais goulûment la fumée, te délectant de la brûlante nicotine.

« C'est quoi ton nom. »
Tu lui faisais tournée le tube de tabac et croisais les bras sur ton torse. Elle allait rester ici un long moment. Qu'alliez vous faire alors ? Occuper ton lit toute la nuit ? Fumer sans discuter ni même se toucher ? Tu attendais, encore et toujours qu'elle fasse quelque chose. N'importe quoi.
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MessageSujet: Re: female robbery + (liam)   female robbery + (liam) Icon_minitimeDim 16 Mar - 19:23


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Il y en a qui parlent de sexe comme l’union sacrée des corps de deux personnes qui s’aiment. Vraiment ? Bon courage à eux, ils doivent être sacrément dérangés et très frustrés. Le côté symbolique de la chose ne t’a jamais marquée. Tu comprends son importance en terme de besoin physique mais en tant que pierre qui scelle la beauté d’une relation ? Y en a vraiment qui se sentent le besoin de justifier leurs pulsions animales. Les traditions sont étranges. Certes ladite chose peut être sale, tu l’as suffisamment expérimentée pour le savoir mais tout de même, la renier sous ce prétexte alors que c’est la pierre angulaire de la société c’est très hypocrite. Ils te font rire tous ces gens qui agissent comme si elle n’était pas là, qui feignent de ne pas voir les filles dans les rues. Quelle bande d’idiots. Une union sacrée. Quoi, bientôt les bonnes gens voudront demander à Dieu de les bénir chaque fois qu’ils auront envie de baiser ? Magnifique, hâte de voir ça. Toi, l’union, tu l’as dépouillée de toute signification et il n’y a qu’à le regarder deux secondes pour comprendre qu’il a fait de même.
La déception fait affaisser légèrement ses traits. Déçu d’avoir eu affaire à une poupée gonflable ? S’il t’avait écoutée ça n’aurait pas eu lieu, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Ce n’est pas comme si tu fixais tant de règles que ça. Il y a tant de filles qui limitent à un certain temps, qui refusent d’embrasser sur la bouche, qui ne veulent pas faire ci, pas faire ça... Comme pour conserver de l’honneur ou quelque chose de spécial. Ca te fait rire, tu leur dis ‘‘t’es une pute ma cocotte pas la peine d’essayer de sauver les apparences !’’. Non toi tu ne demandes qu’une chose : on paie avant et pas de violence - Caleb est un cas spécial. Il ne paie pas avant, qu’il ne s’attende pas à ce que tu sois coopérative. Ca tombe sous le sens putain, ils les choisissent spécifiquement débiles leurs pacificateurs ? Peut-être. Enfin pas suffisamment idiot pour ne pas comprendre une simple demande. Il a remis son pantalon et le voilà en train d’allumer la cigarette à tes lèvres. Bouffée salvatrice. Il comprend tout d’un coup et te fourre également des billets dans les mains, avant de t’arracher la clope.

« Satisfaite ? » Moins vu qu’il vient de prendre la nicotine mais tu peux faire sans pendant quelques secondes. Tu en profites pour repasser ta robe et mettre l’argent dans un coin avant de reposer tes yeux sur lui. Un léger sourire étire ta lèvre et tu te rapproche de lui pour coller ta bouche à la sienne. « Beaucoup plus oui. » Puis tu l’observes fumer cette cigarette qui est censée être la tienne et que tu aimerais bien qu’il te rende. C’est si dur que ça de te laisser fumer alors qu’il t’a par deux fois proposé de le faire ? Il ne sait pas ce qu’il veut. « C'est quoi ton nom. » Parce que ça l’intéresse ? Etrange, il avait pas l’air d’être le genre. Tu tends la main pour lui reprendre le bâton cancérigène et en aspirer plus, encore plus. Tu souffles vers le plafond, prends ton temps. Tu prends toujours ton temps. « Chester. Je crois que c’était genre la légende d’un chat au temps pointues qui égarait les voyageurs en souriant et leur ouvrait la gorge. » Pas exactement. Il souriait oui, et tout chat a les dents pointues. Quant à égarer les voyageurs... Ils étaient déjà perdus. Le chat de Cheshire n’a cependant jamais égorgé qui que ce soit, il était bien trop distingué pour cela. Hélas l’art de Lewis Carroll s’est perdu depuis longtemps dans ce monde qui crache à la figure de la littérature. C’est trop dangereux, c’est pour ça. Encore que tu ne serais jamais capable de comprendre le sous-texte de tels contes. Il faudrait déjà que tu puisses les lire. « Et toi ? » C’est plus par convention que par pur intérêt que tu poses la question. Et puisqu’il a l’air décidé à converser.
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