| Sujet: AMARYLLIS † What are you doing here ?! Sam 15 Sep - 0:04 | |
| Parfois, je me demande ce que serait ma vie si je n'avais pas déserté le Capitole. Si je ne m'étais pas éloignée des sentiers battus. J'aurais certainement eu un quotidien ennuyant et trop banal à mon goût. Une chose dont je suis sûre, je ne serais jamais devenue un de ces boubourges de la Haute. Mes parents avaient beaux être riches, et avec un statut plus ou moins élevé en leur qualité de médecin, je n'aurais pas suivi leur exemple. L'argent, je m'en fou. Il ne fait pas tout et ne peut pas tout nous offrir. Je crois que si je n'avais pas réussi à m'échapper de ces lieux plats et sans mouvements, j'aurais fini par faire partie des reclus de la société. A foutre ma vie en l'air et à chercher la moindre petite chose un tantinet excitante, mise à part les Hunger Games dont j'aurais été désespérément folle. Forte heureusement, j'ai découvert les rebelles, ai rejoint leurs rangs, et ai vécu jusqu'à aujourd'hui deux années de pure vie. Et mes patients ne sont plus des petites gens avec un léger rhume. Bon, il n'y a pas toujours des cas biens sympathiques avec, je ne sais pas, le bide ouvert pour je ne sais quelle raison par exemple. Mais ils sont des personnes intéressantes, à l'opposé des habitants barbants du Capitole.
Peu importe, aujourd'hui et depuis deux jours, je parcours le D12 de long en large, obligée chaque soir de retourner à l'endroit où je me suis installée. Je ne peux pas me permettre de passer la journée avec mon sac, à me le trimballer dans les rues du districts. Les gens me remarqueraient trop et je finirais arrêtée par un pacificateur. Quelle joie ! Je préférerais encore me faire attaquer par un ours dans la forêt. Au moins, ils ne réfléchissent pas eux, et ne cherchent qu'à te tuer. Tandis que la vermine que sont les pacificateurs, ils ne veulent que te torturer pour t'extorquer des informations sur les rebelles. Le jour où je me ferais choper, et je sais que ca finira par arriver, je ferais de mon mieux pour rester en vie. Après tout, quoi de mieux que des coups de fouets ou des petites coupures pour ressentir l'adrénaline dans vos veines ? En un sens, c'est une expérience à vivre, pas de manière volontaire bien sûr, je ne suis pas masochiste à ce point, mais tout de même... Quoi qu'il en soit, passons à autre chose ! En rentrant à mon petit campement, je fis en sorte de passer par une petite place bien sympathique souvent remplit de monde à cette heure-ci. Et je repérais ma cible. Une bonne petite grosse, plus proche des cent ans que des dix, l'air friqué. Passant à coté d'elle, je faufila discrètement ma main dans son sac pour en ressortir un jolie porte monnaie. Oui, c'est mal de voler. Mais peu importe ce qu'il contient, elle a assez d'argent chez elle pour vivre je pense. En général, on arrive rarement à l'âge vieux dans le douze... L'argent n'est pas mon but, mais il se révèle utile pour survivre. Et une petite gâterie de temps en temps à la pâtisserie, ce n'est pas refusable... Et quatre macarons pour bibi ! Quatre ! Mon Dieu que ces petites choses sont délicieuses et coûtent pourtant chère malgré leur taille. Ce que je regrette le plus du Capitol doit être la cuisine succulente. Je ne peux m'offrir des bijoux culinaires comme ceux-ci uniquement en volant de l'argent. Autrement, la bouffe est vraiment de base...
Une merveille à la bouche, je montais les escaliers du plus haut bâtiment du 12. Disons que j'en squatter le toit. Endroit parfait à mon goût, juste emmerdant quand il pleut. Mais on y voit à ce moment là l'utilité d'un sac imperméable ! Ouvrant la porte que j'avais forcé pour accéder au toit, je fis face à un imprévu qui s'annonçait mauvais. « Qu'est-ce que tu fiches là gamine ? T'es qui ? Barre toi de là avant que je ne te foute un coup de pied au cul pour t'aider à descendre. » Je n'aimais pas les gosses. Je les détestais. Ils trainent dans vos pattes, sont idiots et n'apportent que des ennuis. Encore, ceux que je supporte sont ceux qui m'apporte un bon truc à soigner. Et cette fille qui se pointait ici, je l'avais déjà vu. A plusieurs reprises. Chaque fois que je me rends au 12, je la vois pas loin. Elle fait mine de regarder ailleurs chaque fois que je la fixe. Saloperie de môme. « T'as besoin que je répète en appliquant le fond de ma pensée peut être ? » |
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