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| J2 ⊰ So good to see you (Iugo+Katell+Frenchie) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: J2 ⊰ So good to see you (Iugo+Katell+Frenchie) Lun 23 Juil - 23:23 | |
| J'avais finalement abandonné l'idée de me servir à la Corne d'abondance quand je vis que les deux carrière du 2 ainsi que Glamoria y avaient trouvés refuge. Préférant la contourner afin de ne pas me faire remarquer, et tuer bêtement, je m'étais assise sur la banquise gelée pour écouter l'hymne de Panem et découvrir les visages des tributs qui n'avaient pas survécus à cette journée. Ma cuisse était douloureuse. Cette douleur n'était pas insupportable, mais me gênait assez tout de même. C'est pourquoi me poser, le temps que quelques minutes me fit du bien. Surtout que, j'étais épuisée. Véritablement épuisée. Allongée sur le sol glissant, mon regard était tourné en direction du ciel, et l'hymne de Panem commençait à retentir dans l'arène entière, en même temps que les visages des tributs décédés. Le premier visage a être apparu était celui du tribut du 1, qui avait bêtement explosé en éternuant. Vint ensuite le tour du tribut masculin du district 4 et la tribut du district 5. Le tribut du district 6 apparut lui aussi suivie par la petite blonde du district 7. Les district 8 et 9 n'occasionnèrent aucunes pertes. Malheureusement, bien que sois soulagé de voir que Katell était toujours en vie, je ne ou m'empêcher de soupirer en voyant le visage de Maël apparaître dans le ciel. Et une pièce de notre alliance s'en était allée. Heureusement tout de même, Iugo avait survécu. Après la fin de l'hymne, je resta quelques minutes allongé sur cette glace déserte, avant de me relever, et de me remettre en route. Les montagnes arides n'étaient plus très loin.
Je ne savais pas depuis combien de temps je marchais, ni même le nombre de kilomètres que j'avais parcouru. Tout ce que je savais, c'est que je me trouvais dans la montagne, et que je venais tout simplement de m'écrouler sur le sol, la fatigue ayant eu raison de mon corps. Il n'y avait personne aux alentours, aucuns bruits, mise à part celui du vent qui me fouettait le visage. Dormir. J'avais besoin de dormir. Je ne tiendrais pas si je ne dormais pas. Me redressant, je sorti ma couverture de survie et m'emmitoufla dedans, me collant derrière un rocher pour que personne ne puisse me remarquer. Puis je fermais les yeux.
Ayant toujours eu le soleil léger, un simple bruit de branche qui craque me tira de mon fragile sommeil. Bordel, mais qui pouvait encore veiller à cette heure ? Curieuse, et un peu paniquée, j'enfilais d'un geste mes lunettes de vision nocturne et, discrètement, me redressais pour savoir de qui il s'agissait. Je fus rassuré en reconnaissant la touffe blonde de Katell. Lâchant un soupir, je me mis debout et siffla. « Katell ! » dis-je afin que celle-ci ne me remarque. Sortant de derrière mon rocher, je m'approchais d'elle, un léger sourire sur le visage. « Je suis désolée pour Maël ... » lançais-je en replaçant mon poignard dans mon pantalon. « Tu as croisé Iugo ? » enchaînais-je en regardant les alentours. Je savais qu'il était vivant. Son portrait n'était pas apparu dans le ciel, j’espérais juste qu'il n'était pas blessé. |
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| Sujet: Re: J2 ⊰ So good to see you (Iugo+Katell+Frenchie) Mar 24 Juil - 15:21 | |
| so good to see you ❝ j 2 - a v e c . f r e n c h i e . & . i u g o ❞ C’est moche, vraiment. Je n’ai jamais cru ressentir ça un jour mais, en voyant les cinq premiers visages dans le ciel sombre de l’arène, j’ai senti une pincée de soulagement. Moins Cinq. Voilà ce que j’ai pensé et, avouons le, je m’en veux de l’avoir fait. C’est moche de se réjouir pour la mort des autres, surtout quand son propre visage aurait pu apparaitre là haut, dans le ciel, à la place d’un des leurs. J’ai eu de la chance, pas eux. C’est tout.
Après ma rencontre avec Gemma et les mutations génétiques, je n’ai pas trainé un instant. J’ai marché tout droit sans même me demander où j’allais. L’important, c’est de ne jamais trop rester au même endroit trop longtemps. Etablir un camp, un lieu de repos, un cocon peut s’avérer fatal puisqu’on devient prévisible. Celui qui vous a vu quelque part s’attendra à vous y retrouver à un moment ou un autre et, ça, je ne le veux pas. Je ne veux pas que l’on me traque, je ne veux pas mourir parce que j’ai involontairement laissé des indices aux autres pour me trouver. Eviter toute rencontre, voilà ce que je dois faire. M’isoler quelque part le temps que les jeux se finissent, hiberner comme les ours polaires… voilà ce qui serait bien. Pas très loyal certes mais, au moins, je serais tranquille pour un temps.
Après avoir marché des heures et des heures, j’en ai tout simplement marre. J’ai du me cacher à plusieurs reprises pour éviter d’être vue et, courir pour éviter d’être repérée par des animaux ou d’autres tributs. Je suis fatiguée, trop fatiguée. Malgré un vent glacial qui me coupe la respiration, j’ai chaud sous mon blouson et, mes gants sont trempés de l’intérieur tellement mes mains transpirent dedans. Ma bouche -déjà gercée par le froid- est sèche comme de la paille et, pour compenser la faim qui me poignarde le ventre, je me mords les lèvres de l’intérieur doucement. Cela occupe le temps, l’esprit, tout ce que vous voulez. Je ne me suis même pas arrêtée un instant pour vérifier le contenu de mon sac et de ma trousse de soins, par peur que quelqu’un d’autre n’arrive par derrière et me les pique après m’avoir tué par surprise. Je suis devenu parano et, pas qu’un peu. A chaque petit bruit, je me retourne. A chaque cri d’oiseau, je m’abaisse aussitôt. Ces foutus harfangs m’ont fichu une trouille bleu tout à l’heure, même si sur le coup, je me suis étonnée moi-même de mon sang froid. Je sais dorénavant qu’ils n’ont peur de rien puis, heureusement, j’ai pu compter sur le bonnet de Gemma et mon briquet pour m’échapper en douce. Au moins, je ne me suis pas fait picorer par ces brutes de petites bêtes, MOI… Petites, mais féroces.
J’ai fini par trouver une planque. Elle vaut se qu’elle vaut mais, c’est déjà mieux que rien. On ne va pas s’en plaindre, hein ? Assise par terre, je fais passer mon sac devant moi et l’ouvre doucement. Derrière un arbre tombé, la fosse que j’ai déniché est juste ce qui faut de creusée pour que je me sente en sécurité, à l’abri des regards. Je tire sur la première chose qui me vient et soupire de soulagement en remarquant de quoi il s’agit ; un sac de couchage. Faudra bien le plier pour le remettre à l’intérieur mais, je pense pouvoir y arriver. Au fond du sac, une bouteille d’eau attire mon attention. Je vais pour la prendre lorsque ce que je vois un petit paquet de nourriture qui me supplie de le manger. J’hésite. Je ne voudrais pas gaspiller toutes mes ressources dés la première journée. Ces biens peuvent m’être chers plus tard, lorsque je serais encore plus fatiguée, encore plus affamée. A contre cœur, je fais comme si je n’avais rien vu et remets le sac de couchage à l’intérieur du sac jaune. Savoir ce qu’il contient me rassure mais, je m’en veux un peu. J’aurais du essayer de prendre une arme à la corne. Ce n’est pas avec ça que je vais me défendre, ni avec ma trousse de secours ou mon briquet. Certes, ce dernier ma déjà sauvé la vie une fois mais, je ne pourrais pas compter sur lui éternellement. Il me faut un couteau, un bout de bois ou, une lance…
Après avoir vérifié le contenu de ma trousse de secours et cédé à une goute d’eau de source, la fatigue se fait sentir. Je vais pour me coucher en boule lorsque l’hymne de Panem retenti. Je me relève aussitôt, aux aguets. Cinq morts. Cinq tributs en moins ou, plutôt six. Le visage de Maël apparait dans e ciel et mon cœur se serre dans ma poitrine. Je vois encore sa tête rouler sur la glace, laissant une trainée de sang frais au sol puis, Titus et son sourire machiavélique. S’il n’était pas aussi bête et méchant, il pourrait vendre du rêve, c’est con. Une nausée me prend par surprise. Je n’ai pas le temps de réagir que je vomis déjà sur un tas de feuilles mortes et complètement gelées par le froid. Ca… c’est fait. Surement mon estomac qui réagit à la mort de mon co-tribut, avec un peu de retard certes.
Remise de mes émotions, je préfère finalement partir. Je ne pourrais pas m’endormir de suite, pas avoir vu tous ces visages dans le ciel comme s’ils s’agissaient d’anges de passage. Je ne pourrais pas fermer l’œil sans penser à yeux, à ce qui furent leurs derniers instants. Le tribut du un par exemple… quel abruti. Il n’aurait pas pu choisir pire moment pour éternuer celui-là. Au fond, je le plains. « Katell ! » Je me retourne, sur mes gardes. Je cherche la source de mon appel mais, dans le noir, je me prends les pieds dans une racine et m’étale par terre. Youpi. C’est au moment de me relever que je reconnais la voix de Frenchie. « Frenchie, c’est toi ? » Non, c’est le pape, idiote ! Je fixe le sol pour voir où je marche et vais à l’encontre de -surement- une des seules personnes en qui j’ai confiance dans l’arène. C’est peut-être naïf à dire mais, c’est vrai. « Je suis désolée pour Maël… » « Et moi donc… » Il est peut-être mieux là où il est cela dit. « T’es avec… » « T’as croisé Iugo ? » Non, elle n’est pas avec lui donc. Je ne prends pas la peine de continuer ma question et lui fais un signe négatif de la tête. D’ailleurs, c’est quoi ce truc ? « T’as quoi sur ta tête ? C’est… marrant. » Je me doute un peu de ce que c’est mais, j’ai envie de parler d’autre chose que de la mort, l’alliance, les jeux… « J’ai un briquet moi ! » Je le sors d’une de mes poches et le montre à Frenchie comme une enfant qui montre sa dernière dent tombée à sa mère. « Si on arrive à trouver du bon bois, on pourra se faire un feu mais, faudrait trouver un abri d’abord. La fumée risque de nous faire repérer. » Je tordille le nez pour montrer mon embarras. Le feu c’est bien chouette mais, c’est sacrément risqué. Sans parler du fait que trouver un bois sec par ici risque d’être mission impossible. « Je n’ai pas réussi à récupérer une seule arme par contre. Lorsque j’ai vu Maël se faire… tuer, je suis partie en vitesse. » Je cherche où m’assoir. « C’est Titus qui l’a… tué. Il l’a carrément… décapité au faite. » Mes yeux restent bloqués pour un tas de feuilles devant moi.
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Désolé, c'est long =s
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| Sujet: Re: J2 ⊰ So good to see you (Iugo+Katell+Frenchie) Mar 24 Juil - 20:27 | |
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Dernière édition par Iugo A. Fray le Ven 27 Juil - 13:38, édité 2 fois | |
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| Sujet: Re: J2 ⊰ So good to see you (Iugo+Katell+Frenchie) Mer 25 Juil - 3:19 | |
| La retrouver ici me rassurait. Même si je n'avais jamais vraiment vu notre alliance d'un bon œil, savoir qu'elle était toujours en vie, et en bonne santé me faisait plaisir. D'ailleurs, j'avais totalement laissé tomber le côté froid et distant que j'avais montré lors de notre réunion de fortune au premier jour d’entraînement, me montrant même heureuse de la revoir. Car je l'étais. C'était pour ça que j'étais revenue non ? Pour la retrouver. Et a première vue, ce premier jour dans l'arène s'était bien passée pour elle. « T’as quoi sur ta tête ? C’est… marrant. » Je la regardais en fronçant les sourcils, avant de passer ma main dans mes cheveux … il n'y avait rien, de quoi voulait-elle parler ?. Elle devait sans doutes mal voir. C'est là que je me rendis compte qu'elle ne portait pas de lunettes de vision nocturne, ce qui n'était pas très malin. « Tu n'as pas de lunettes ? » demandais-je en retirant les miennes afin de m'étirer les pupilles. « Il fait noir tout le temps ici, il faudra que tu t'en trouve une paire. » Je n'aidais pas forcément, j'en avais conscience. Mais je tenais tout de même à lui faire réaliser que dans cette arène, cet objet si innocent lui serait d'une grande utilité. « J’ai un briquet moi ! « J’ai un briquet moi ! Si on arrive à trouver du bon bois, on pourra se faire un feu mais, faudrait trouver un abri d’abord. La fumée risque de nous faire repérer. » Super pour elle. Un briquet lui serait peut-être utile, mais à mes yeux, ce n'était qu'une chose à laquelle on pouvait largement se passer. « J'ai un poignard, et j'ai réussi à choper un couteau pour Iugo. J'ai aussi eu ces lunettes, une couverture de survie et un sac avec un peu d'eau et de nourriture. » Apparemment, ma pioche avait été bien plus fructueuse que celle de Katell. « Je n’ai pas réussi à récupérer une seule arme par contre. Lorsque j’ai vu Maël se faire… tuer, je suis partie en vitesse. » Je lui adressais une grimace compatissante, n'osant même pas imaginer ce qu'elle avait du ressentir. Même si je ne leur connaissais aucun lien particulier, le co-tribut est souvent la personne sur laquelle on compte le plus dans l'arène, alors le voir se faire tuer ne devait pas être très amusant. « Je n’ai pas réussi à récupérer une seule arme par contre. Lorsque j’ai vu Maël se faire… tuer, je suis partie en vitesse. » Je ne lui en voulais pas, peu de gens avaient tentés la corne. La plupart avaient décidés de prendre ce qui leur passait sous la main et de courir dans toutes les directions. Seuls les plu téméraires étaient allés jusqu'à la Corne. Mais j'étais quand même inquiète. Pour une femme comme elle qui, comme seule compétence physique savait manier les lances, elle n'allait pas faire long feu dans l'arène sans avoir de quoi se défendre. « Tu penses que tu peux te fabriquer un truc avec une brande d'arbre ? » Ca pouvait paraître stupide, mais j'étais certaine qu'une bonne branche bien dure pouvait servir. « C’est Titus qui l’a… tué. Il l’a carrément… décapité au faite. » Je tremble rien qu'en imaginant la scène. Titus. Oui, je voyais qui était Titus. Il était à côté de moi sur les socles, et c'est de lui que parlait Glamoria. Apparemment, c'était un dur à cuire, et le fait qu'il ait décapité Maël, me donnais encore moins envie de croiser sa route.
Des bruits. Me mettant en garde, je dégainais mon poignard, prête à attaquer si quelqu'un ou quelque chose advenait. Mais heureusement, ce n'était que Iugo. En le voyant, je ne pu m'empêcher de lâcher un petit cri de joie. C'était juste trop beau, ce qui était en train de nous arriver. Nous retrouver tous les trois, comme ça. Je m'apprêtais à me jeter à son coup quand il tomba dans les pommes. Paniquée, je courus jusqu'à lui, suivie de près par Katell, sans émettre le moindre son, gardant toute ma frustration enfouie. Il était en train mauvais état. Il avait du sang partout et il était en âge. Le transportant jusqu'à mes affaires, je le déposais au sol et lui tapota le visage. « Iugo ? Iugo réveille-toi ! » dis-je en frappant de plus en plus fort, en prenant soin de garder ma voix basse. Fouillant dans mon petit sac jaune, j'en sortis la gourde d'eau qui était remplie avant d'en verser un peu sur son visage. « Espèce d'abruti ! Tu me gâche de l'eau là ! » Et le pire, c'était que je le pensais. J'étais frustrée. Il était en train de me faire perdre un bien qui me serait précieux.
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Désolé, c'est vraiment trop naze !
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| Sujet: Re: J2 ⊰ So good to see you (Iugo+Katell+Frenchie) Jeu 26 Juil - 15:09 | |
| so good to see you ❝ j 2 - a v e c . f r e n c h i e . & . i u g o ❞ Je ne peux pas m’empêcher de loucher sur le poignard de Frenchie. La chance quoi. Non seulement elle a réussi à se trouver une arme mais, le comble du hasard lui a permis d’en récupérer une autre pour Iugo. Je les envie. Vraiment. J’envie leur chance d’être encore deux, de pouvoir compter l’un sur l’autre. J’envie ce semblant d’unité qui les lie. Avec Maël, nous n’avons jamais été proches et, nous n’avons même pas fait semblant de l’être pendant les entrainements. J’ai beau connaitre son frère -être amie avec lui- cela n’y a rien changé. Le feeling ne passait pas comme on dit. Je lui parlais pour les formalités d’usages mais, c’est tout. C’est dommage mais, c’est comme ça. Peut-être que si nous avions fait un effort -si infime soit-il- il serait encore en vie. Peut-être que nous aurions pu établir un plan pour la corne, ne pas rester seuls par exemple. Je ne sais pas. Non, je ne veux plus le savoir. Je ne dois pas m’encombrer l’esprit avec ça, j’aurais peut-être assez de temps d’y penser plus tard. Tous les vainqueurs sont hantés par leurs co-tributs et victimes après tout, peut-être que je serais un de ces fantômes qui les hantent ou, peut-être bien que ce sera moi la possédée de service. A voir. En attendant, nous n’y sommes pas encore.
Je hausse les épaules lorsque Frenchie me demande si je peux faire un truc avec une branche quelconque. Là encore, je ne sais pas. Peut-être que oui, peut-être que non. Faut voir, chercher un peu, regarder si les arbres ne sont pas trop humides, si leurs branches sont utilisables ou non. L’arène me noie dans une incertitude partielle à vrai dire mais, je finis par bredouiller un « oui » hésitant.
Un bruit vient briser le silence qui s’en suit. Un craquement de feuilles puis, un autre. Quelqu’un approche. Instinctivement, je m’immobilise sur place, sans même chercher à regarder derrière moi. Tandis que Frenchie sort son poignard, prête à intervenir en cas de besoin… moi, je n’ai que mon ouïe comme arme de défense. Autant dire que je ne sers à rien. Utiliser mon briquet ne nous sera pas utile et, je ne vais pas jouer l’escrimeuse avec un bout de viande séchée. Quoi que. Cela pourrait en déstabiliser quelques uns et me permettre de leur donner un grand coup sur la tête. Je prends note pour plus tard. Néanmoins, je n’en perds pas le nord. Je me souviens de Frenchie me disant qu’elle se débrouille au corps à corps et que sa force serait surement un avantage dans l’arène. Ajoutez-y un poignard et, je n’ai plus qu’à croiser les bras en attendant qu’elle se charge de l’intrus. Du moins, pour aujourd’hui. Attentive quand même, je fixe Frenchie sans rien dire. Les pas, de plus en plus hésitants approchent et, lorsqu’ils ne sont plus qu’à quelques mètres de nous, je bouge enfin et me retourne vers la direction du bruit. Je me sens comme le jour de la moisson. Impatiente et angoissée à la fois. Qui c’est ? Qui est là ? Pourquoi je di-il rien ? Pourquoi n’attaque-t-il pas ? Se sera pas bientôt fini, oui ?! J’avance d’un pas -pour essayer de mieux voir- quand, au même moment, une masse humaine se laisse tomber à terre.
Frenchie se met à courir vers elle, criant à tue-tête des mots que je ne comprends pas. Il y a du sang, du sang partout ; sur ses mains, son visage, ses vêtements… J’ai du mal à déchiffrer ce qui se passe, si bien qu’au niveau de Frenchie et Iugo, je reste debout à les regarder d’un air ahuri. Remplaçant le visage de Iugo, je vois celui de Maël. J’imagine sa tête séparée de son corps, dégoulinant d’un liquide sombre et chaud. Voilà, il ne fallait pas attendre plus longtemps. Un peu plus loin, adossée à un arbre, je me mets à vomir à nouveau. Moi qui me croyait immunisée contre la vue du sang grâce aux abattoirs...
Ma besogne finie, je rejoins Frenchie et m’abaisse à son niveau. Elle a essayé de ramener Iugo à la vie en lui mouillant le visage avec de l’eau claire et, là, je me dis que c’est la preuve qu’elle panique. Gaspiller de l’eau potable avec autant de neige autour de nous, c’est malheureux… Je lève les yeux au ciel sans m’en rendre compte. Me faisant une place de l’autre côté de son co-tribut, je place une main au dessus de sa bouche. « C’est bon, il respire. » Du moins, pour l'instant. J’essuie son visage avec mon gant mais, cela ne fait qu’empire les choses. Je l’enlève donc et passe une main chaude sur son front, lui enlevant quelques mèches rebelles au passage. Pas de blessure à la tête ou, du moins, je n’en vois aucune. Avec ce noir aussi… pas facile de se faire une idée très évidente. Je lâche un soupire, résultat d’un soulagement mêlé à de l’agacement. « Je ne vois pas grand-chose. Et toi ? Tu vois une plaie ouverte, une blessure quelconque ? » J’essaye de profiter du fait que Iugo soit dans les pommes pour faire un compte rendu de son état parce que, à son réveil, je doute fort qu’il veille nous laisser le toucher. Une fois la vérification finie, il ne nous reste plus qu’à attendre mais, nous n’avons pas le temps. Je prends une main à Iugo et tâche de faire pression sur l’une de ses ongles. Généralement, la douleur réveille aussitôt un mort mais, là, il ne se passe rien. Mon pouls accélère, j’évite de croiser le regard de Frenchie. « Faut mettre sa tête en arrière, aide-moi ! » Je fais revenir mon sac jaune devant moi et le pose à terre. J’en sors ma couverture de survie et en fais un boudin que je positionne sous le cou de Iugo. Cela paraissait une idée géniale lorsque j’y pensais mais, une fois fait, j’ai surtout l’impression que cela ne sert à rien. « Faut le stimuler un peu plus… pour l’obliger à refaire surface, non ? » Je… Je ne sais pas quoi faire d’autre. Prise de panique à l'idée que Frenchie perdre son co-tribu à son tour, je n’attends pas de réponde et monte à califourchon sur lui « Allez ! » Je me mets à lui taper sur la poitrine aussi fort que je peux. « Reviens ! T’as pas droit de laisser Frenchie, tu m'entends? T'as pas le droit ! » Non, il n’a pas le droit. Il ne peut pas se laisser mourir, il ne le faut pas.
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| Sujet: Re: J2 ⊰ So good to see you (Iugo+Katell+Frenchie) Ven 27 Juil - 13:32 | |
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I NEED YOU TO REGAIN MY STRENGTH ft. Frenchie & Katell
L'herbe caresse doucement mes pieds nus. J'aime courir dans le vent comme ça, librement. Le soleil brule mon torse mais je ne pourrais m'en passer. Je ne peux pas vivre sans soleil. Au loin là-bas, à l'orée de la forêt, j'apercois une ombre qui me fait signe de la main. C'est vers elle que je cours. J'accélère. Je la veux dans mes bras, je ne sais pourquoi, je ne sais pas qui elle est, mais je veux la serrer contre moi. Au fur et à mesure que j'approche, je la reconnais. C'est Siam, c'est ma petite soeur. Elle est là, devant moi, elle m'attend. Je saute vers elle et l'enfouie dans mes bras. Je la serre aussi fort que je peux. Siam. Putain Siam. Tu m'as manqué. Je m'écarte pour pouvoir la regarder de plus près. Elle n'a pas changé, elle est comme dans mes souvenirs. Toujours aussi belle. Je lui sourie. Mes mains sur ses joues, j'attends qu'elle prenne la parole. « Reviens ! T'as pas droit de laisser Frenchie, tu m'entends? T'as pas le droit ! » Mais qu'est ce qu'elle raconte je... je suis là je... Mon esprit se trouble. Le paysage du district douze disparait lentement sous mes yeux. L'herbe est remplacée par de la neige. Le soleil par la lune. Le froid me saisi. Le visage de Siam s'efface lentement, pour laisser place à celui de Katell. « SIAM ! » Mais elle est déjà partie.
J'ouvre les yeux brusquement. J'envoie valser la tribut du dix sans le vouloir. Je me relève en m'appuyant sur mes bras. Mon coeur bat à deux cent à l'heure. « Siam ! Je... où je suis bordel ? Qu'est ce qu'il se passe ?» Je remarque que mon corps est couvert de sang et j'ai peur d'être blessé. Je veux vérifier que je n'ai rien, mais mes bras se dérobe à cause de la fatigue. Je tombe pitoyablement. « Qui est là ? ». Je me relève à nouveau et tente de ramper vers mon sac. Je regarde dans tous les sens de peur de voir débarquer un ennemi. Je ne comprends pas vraiment ce que je fais là. J'essaie de me souvenir des évènements des dernières heures mais rien ne me reviens. Je me colle contre un arbre et ramène mes genoux sous mon menton. Puis tout à coup, sans que je ne comprenne pourquoi, des larmes se mettent à couler sur mon visage. Je ne comprends pas. J'entends de l'agitation autour de moi, mais je ferme les yeux.
Immédiatement le visage de la petite blonde me revient en tête. Je commence à me souvenir. Les mutations, la tribut, le sang. Les carrières qui arrivent et moi qui plante mon couteau dans son coeur. Je me souviens de tout. Je me souviens que j'ai fuis lâchement. Je me souviens qu'en tentant de fuir, je l'ai revu. Je relève la tête, peut-être est elle encore en train de me surveiller. Peut-être qu'elle est là, pas loin, attendant le bon moment pour se venger. Pour me punir de ne pas m'être battu pour qu'elle vive. J'ai peur. Je sens que des milliers de regards se posent sur moi. Je regarde dans tous les sens. Ces murmures. Ils reviennent. Ils sont dans ma tête encore. Je plaque mes mains contre les oreilles pour tenter d'estomper le bruit qu'ils produisent, mais cela ne marche pas. Je cris pour les faire taire, mais ils continuent. Je veux qu'elles me laissent en paix. Je pleure toujours, je pense que c'est la fatigue. Mes larmes coulent, c'est tout.
Bientôt je réalise que c'est Katell et Frenchie qui se trouvent devant moi. Elles s'agitent, me parle, mais je ne comprends rien. Je ne veux pas ôter mes mains de mes oreilles, j'ai trop peur des murmures. Je n'ai pas envie qu'elles aident. Elles ne doivent pas me voir dans cet état. Partez. Partez. Je ne veux pas de votre aide. C'est ce que je voudrais leur dire mais je n'y arrive pas. Laissez moi, je n'arrive plus à vivre. J'en ai plus la force, ni la volonté. Vous n'avez qu'à le faire pour moi.
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| Sujet: Re: J2 ⊰ So good to see you (Iugo+Katell+Frenchie) Lun 30 Juil - 16:07 | |
| Je gaspille de l'eau, mais Iugo ne répond pas. Au lieu de ça, je me met à lui frapper le visage le plus fort possible. Mon but n'est pas de le blesser, mais de le sortir de cet état, de le réveiller. Il était vivant, et il ne semblait pas avoir de blessures graves, alors bordel, pourquoi es-t-il comme ça ? Je grogne tout en regardant avec stupeur Katell se poser à califourchon sur lui et lui frapper la poitrine avec ses poings. « Reviens ! T’as pas droit de laisser Frenchie, tu m'entends? T'as pas le droit ! » Non, il n'avait pas le droit. Et l'idée même qu'il puisse me terrifiait. J'avais besoin de lui. J'avais besoin de son soutien. Je ne me suis pas toujours entendu avec lui, je ne saurais même pas vous dire si je le considérais comme un ami, mais sa vie m'importait beaucoup, et le savoir avec moi, savoir que je n'étais pas seule me rassurait et m'aidait. C'était d'ailleurs cet espoir, qu'il avait survécu à ce premier jour qui m'avait poussé jusqu'ici. « Iugo, je t'en supplie, répond ! » dis-je d'une petite voix en lui bougeant le visage.
« Siam ! Je... où je suis bordel ? Qu'est ce qu'il se passe ? » Iugo s'est relevé. Il allait bien, mais sembler planer. Aidant Katell à se relever, je l'observe paniquer, sans savoir quoi faire. « Qui est là ? » M'approchant de lui à pas de loup, j'essaye de le rassurer. « Iugo ! Iugo calme-toi, c'est nous ... » Mais rien y fait, il recule, il tombe et se met à pleurer. Cette image me fend le cœur, et je me met à paniquer. Je lance des regards furtifs à Katell, ne sachant pas du tout comment gérer cette situation. Mais visiblement, elle ne le sait pas plus que moi. Alors, je décide d'agir. Fronçant les sourcils, je me dirige vers lui, le pas sévère, le relève à l'aide de mes deux bras et l'oblige à me regarder malgré le noir. « Iugo ! Tu te calme maintenant ! Ressaisis-toi ! » Dis-je comme une mère qui dispute son enfant avant de le serrer contre moi, pour le rassurer, lui montrant que je ne lui voulais aucun mal. « Calme-toi, et dis-nous ce qu'il s'est passé ! »
Je ne pensais pas le retrouver comme ça. Je le pensais plus fort que ça. Psychologiquement j'entends. Visiblement, ce premier jour l'avait traumatisé de sorte à ce qu'il ne soit même plus capable de reconnaître ses amis, et ses ennemis. Ca me peinait. Il fallait qu'il garde la tête froide, sinon, il ne survivrait pas.
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Désolé, c'est vraiment NUL
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| Sujet: Re: J2 ⊰ So good to see you (Iugo+Katell+Frenchie) Lun 6 Aoû - 22:09 | |
| so good to see you ❝ j 2 - a v e c . f r e n c h i e . & . i u g o ❞ Youhouuu ! Je vole dans les airs comme une déjection d’harfang mais, savoir que Iugo est en vie me remplie de bonheur. Rassurée, voilà ce que je suis ; au point que je ne lui en veux aucunement de m’avoir envoyé valser de cette manière quelques mètres plus loin. Remettant mon bonnet à l’endroit, je me relève pour le prendre dans mes bras lorsqu’il se met à crier à tue tête. Tout à coup, je lui en foutrais bien une. Il va réveiller tout le quartier ! Tous les tribus vont savoir notre position, qu’est-ce qu’il fait ?! « Où je suis bordel ? Qu’est-ce qu’il se passe ? » Je lève un sourcil. Sa voix ne me semble pas la même que d’habitude. Qu’est-ce qu’il nous fait ? Un remake de l’exorciste ? Je préfère garder mes distances pour le laisser reprendre ses esprits doucement. « Qui est là ? » « Le père noël. » Ok, ce n’est pas vraiment le moment de plaisanter mais, je n’ai pas eu le temps de retenir mes paroles qu’elles étaient déjà sorties de ma bouche. C’est bête mais c’est comme ça. Surement le stress… Je lance un regard désolé à Frenchie et m’approche un peu, réalisant au passage que l’état de Iugo est plus grave qu’il ne parait. « Iugo ! Calme-toi, c’est nous… » « Qu’est-ce qui a bien pu t’arriver ? » Je n’attends pas de réponse. A vrai dire, ma question me surprend moi-même. Ma tête et ma bouche n’ont décidément pas envie de coopérer aujourd’hui. Iugo, lui, continu à s’enfermer dans un mutisme fou. Il me fait de la peine, vraiment. Il me fait étrangement penser à mon propre état après la mort d’Icare. J’étais accablée, vide, paniquée et morte de peur à la fois. Un zombie, voilà ce que j’étais et, voilà à quoi me fait penser Iugo à ce moment précis. Tout ce sang m’incite à reste à quelques pas de lui, je ne voudrais pas lui vomir dessus. Ce serait con. « Iugo ! Tu te calmes maintenant ! Tu te ressaisis ! Calme-toi et dis-nous ce qui s’est passé. » « Il vient de tuer quelqu’un, voilà ce qui s’est passé. » Je me souviens de toutes ces rediffusions visionnées dans mes anciens appartements, avec Iza, Maël mais, bien souvent, toute seule pour ne pas leur montrer mon anxiété croissante à l’approche des jeux. J’avais fait arrêt sur image sur -presque- tous les meurtres et chacune des réactions des assassins en herbe pour essayer de comprendre ce qu’ils ressentaient, le plus souvent en vain. Je n’étais pas à leur place, je n’arrivais pas à comprendre. Iugo, lui, me fais tout à coup penser à la plupart des enfants que j’ai visionné dans ce salon luxueux du capitol. Il a la même expression d’incompréhension, de folie et de désespoir. Cela me fait mal au cœur de le voir comme ça et, dans un élan de solidarité, je m’approche de Frenchie et lui pose une main sur l’épaule. « Iugo ? » Je m’abaisse à leur hauteur, sans vraiment savoir quoi faire ni quoi dire exactement. « C’est ça ? T’as rencontré un autre tribu ? Vous vous êtes battus ? » Ma voix se fait plus douce, plus enivrante. J’essaye de parler aussi doucement que je peux, comme si j’essayais de me faire comprendre par un enfant en bas âge. « Tu t’es enfuis ? Il s’est échappé ? » Cela fait beaucoup de questions et, je doute que Iugo soit en mesure de répondre. Secouant la tête, je lui caresse les cheveux comme je le ferais avec mon frère Samuel. « T’inquiètes pas, ça va aller. Dis-toi que t’es avec nous maintenant, on prendra soin de toi, tu verras. T’es en sécurité ici… » Oui ; tant que nous sommes ensemble, rien ne peut nous arriver. Nous resterons tous réunis, jusqu’à ce que la mort nous sépare ! Iza avait raison. Je dois leur faire confiance, ils m’aideront à tenir le coup. Je me dois d’être là pour eux comme ils le feront pour moi. Iugo a besoin de moi. Frenchie aussi, à sa manière. « Cela te plairait de venir poser des pièges avec moi, demain matin ? » Je regarde Frenchie d’un air faussement enthousiaste. Je n’ai pas envie de lui dire devant Iugo mais, on doit le surveiller à tour de rôle. On essayera de garder des forces en se relayant jusqu’à ce que ça aille mieux. « En attendant, essaye de dormir un peu. » Tu parles ! Dans son état, cela m’étonnerait qu’il tombe de sommeil. Je ne suis même pas sure qu’il arrive à fermer l’œil. « On devrait tous dormir un peu, on a du boulot demain si l’on veut que ce camp ressemble à quelque chose. » J’essaye de prendre la chose à la légère mais, le ton et l’envie n’y sont pas. Tant pis, faudra bien qu’on se repose un peu…
- Spoiler:
J'ai essayé de finir le sujet mais, si vous voulez ajouter quelque chose, n'hésitez pas (a)
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| Sujet: Re: J2 ⊰ So good to see you (Iugo+Katell+Frenchie) | |
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