Roseann Izaiah Hamilton

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Et bien pour être honnête, je ne la vois pas vraiment. Je suis encore jeune par conséquent il ne s'agit pas d'une chose à laquelle je pense pour le moment. Et oui lorsque l'on est à l'aube de sa vie, on a souvent du mal à en imaginer la fin. Peut être est ce différent pour les jeunes des districts qui sont menacés par la Moisson, la faim, les maladies... Mais moi je n'ai pas connut cela et mis à part un accident je n'ai pas de risques de perdre la vie prochainement.
Je suppose que comme tout le monde je souhaiterai une mort plutôt rapide et sans douleur. Je ne désirerai pas une mort épique, dans le sang et les armes. Je ne suis pas assez courageuse ou pas assez stupide...
Par contre, en y réfléchissant, je me dis que j'aimerais une mort " utile", qui est un sens. On s'acharne toujours à vouloir donner un sens à sa vie et je pense qu'il faut aussi donner un sens à sa mort. Mourir pour ceux que j'aime ou pour défendre quelque chose qui me parait juste, oui, ça ça me parait être une belle mort.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour les gens que j'aime tout simplement. Du moins je le pense. Je n'ai jamais été confronté à ce genre de situation et comme je vous l'ai dis je ne suis pas courageuse. Mais dans l'idéal, je me dis que si je pouvais empêcher la mort de quelqu'un en échange de la mienne, je le ferai pour les gens qui me sont le plus proche. A commencer par mes parents. Vous les trouverez peut être détestables, de parfait Capitoliens conservateurs, mais ils sont mes parents. Et je les aime plus que tout au point de faire plusieurs sacrifices pour leur plaire.
Ensuite il y aurait Kieran. Mon coeur bat pour lui et je ne vois pas l'intérêt d'avancer en sachant qu'il n'est plus. Lorsqu'il s'est lancé dans l'arène, je pensais pouvoir surmonter sa mort. Je me rends compte aujourd'hui que je préfèrerai mourir pour lui.
La question, par contre, est est ce que je pourrai mourir pour Drake. Mon fiancé m'aime d'un amour sincère et j'éprouve une grande affection à son égard. Malheureusement j'ignore encore jusqu'ou mon affection peut aller. Jusqu'à me sacrifier pour lui? j'ai beau chercher je ne trouve pas de réponse et c'est là qu'est tout le problème...

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Mon petit plus dans la vie? Certains vous dirons qu'ils sont très doués à la chasse, dans le maniement d'une arme ou encore qu'ils sont très rapide. Beaucoup d'éminents personnages du Capitole se vanterait d'avoir un sens de la persuasion et de la manipulation innée. Et bien, peut être suis je un peu naïve mais je pense que c'est ma gentillesse mon petit plus. Cette qualité est tellement rare de nos jours...
Moi je la possède de façon très développé. Je suis naturellement gentille et bien que parfois discrète cela n'empêche pas les gens de m'apprécier. Et même ceux qui ne m'aime pas sont obligé de changer d'avis au bout d'un moment. Difficile de répondre toujours par le mépris à une personne qui vous tend la main.
Grâce à cela je gagne facilement la confiance des gens qui se confient à moi. Et sincèrement je pense que la gentillesse permet de se créer les meilleurs alliés et les personnes les plus loyales...

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

En tant que Capitolienne vous pensez que je n'ai aucun proche qui a connu l'arène. Plus encore lorsque l'on sait que mon père est Juge. Et pendant longtemps je pensais qu'effectivement les tributs et leurs morts ne me ferait rien. Jusqu'à Kieran... C'était sans doute une erreur de tomber amoureuse de ce tribut condamné à finir ses jours dans l'arène. Et c'était encore plus une erreur lorsqu'il sorti vainqueur des Hunger Games et que je me suis rendu compte que je ne pouvais oublier cette semaine passé à ses côtés. Alors oui, beaucoup l'ignore mais j'ai bien eu un proche qui a connu l'arène. L'homme que j'aime. Mais c'est un secret absolu...
Sinon, même si ils ne sont pas mes proches à proprement parlé, je ne peux ignorer les tributs du district 3, actuellement dans l'arène. Voilà la première année que j'ai été leur styliste officielle et j'ai l'impression que mon coeur s'est déchiré lorsqu'ils sont partis. Depuis je crains le jour ou je verrai leur mort sur l'écran...

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Tout dépend de quel moment des Hunger Games. J'ai toujours adoré le côté paillette des Jeux. Le défilé, les interviews... Cela m'a toujours plu tout comme la Tournée du vainqueur. J'aime beaucoup le moment ou les scores sont donnés puisque je sais que cela vient en parti de mon père. je suis également curieuse de découvrir chaque année l'arène. Pourtant, à côté de ça je n'apprécie pas particulièrmeent le principe des Jeux. Je trouve cela barbare et n'étant pas une grande fan de la violence j'avoue ne pas vraiment regarder les bains de sang et les différentes mise à mort. Savoir que cela est réel me procure un sentiment de malaise des plus désagréables. Voilà pourquoi j'évite de trop suivre ce qu'il se passe dans l'arène. Du moins jusqu'à maintenant. Depuis je ne peux m'empêcher de regarder lorsque les tributs du 3 sont concernés. En voir un sortir vainqueur me ferait un plaisir immense.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je ne suis pas une pro capitole comme mes parents. Mais je ne suis pas une membre de la rebelion non plus. Disons que je suis plutôt neutre dans cette histoire bien que j'ai tendance naturellement à soutenir le Capitole. En effet, c'est chez moi, c'est l'univers que j'ai toujours connu et dans lequel j'ai mes proches et mes amis. Comment me retourner contre lui? Sans compter que mes parents sont des fervents admirateurs de Snow. Néanmoins je dois bien admettre comprendre pourquoi certaines personnes se rebellent. La faim, les conditions de vie parfois misérables, l'obligation de soumettre ses enfants à la Moisson... Nous avons tant de privilèges et eux... ils n'ont rien. Je ne peux leur reprocher de vouloir se rebeller.
Tout était tellement simple avant. J'aimais le Capitole sans me poser de question. Mais depuis Kieran tout est devenu compliqué. Comment soutenir un gouvernement qui n'a pas hésité à envoyer l'homme que j'aime face à la barbarie des Jeux? Comment soutenir un gouvernement qui ne prône absolument pas le genre de relation que je souhaiterai entretenir avec un habitant de district?

J'ai vu le jour le 13 avril 2288 au Capitole, ville du luxe et de l'abondance. Autant dire que j'étais presque programmée à être comme la majorité des habitants dans les années à venir, excentrique, inconsciente de ce qu'il se passait autour de moi et creuse. C'est de cela que se compose la grande majorité des Capitoliens. Sans oublier la jeunesse dorée pourris gâtée à laquelle j'allais appartenir. Bien sur il ne faut pas caricaturer. Mes parents n'étaient pas ainsi. Ils étaient intelligents, manipulateurs et parfaitement conscient de la situation dans Panem. Sans doute parce qu'ils font parti des personnes de la " haute société" si je puis dire. Parce que oui, figurez vous que mon père est juge aux Hunger Games et que ma mère est une styliste réputée. Beaucoup de personne pense que le Capitole tient le monde entre ses mains mais en fait c'est faux. Seuls les plus hauts placés du Capitole dirigent tout. Les autres suivent aveuglément. Et moi, je suis l'une de ces personnes là...

En effet, déjà petite je n'ai jamais été une fille compliquée. Obéissante, compréhensive je ne jugeais jamais les gens trop hâtivement et était des plus agréables à vivre. J'aimais énormément mes parents et les admirais plus que quiconque. Ils étaient tout simplement parfait à mes yeux. Voilà pourquoi remettre en cause tout ce à quoi il croyait ne m'avait même pas effleuré l'esprit. J'aimais ma vie au Capitole et j'étais triste pour les gens des districts qui n'avaient pas la même chance que nous. Et inconsciemment j'étais heureuse d'être à ma place, remerciant le ciel d'être née du bon côté.

J'ai toujours été très entourée, bien que fille unique. C'est simple j'ai besoin d'avoir des amis autour de moi, de pouvoir échanger. Ma gentillesse m'a toujours attiré la plus grande sympathie même si certains ont décidé d'en profiter. Je n'étais peut être pas la fille la plus populaire ou la mieux vu mais j'avais la réputation de la fille au coeur d'or, toujours là si besoin est. Et cela me convenait parfaitement. Là ou ça coinçait un peu plus c'était au niveau de l'école. Les cours tout ça... ce n'était pas mon truc. Je savais ce que je voulais faire plus tard; devenir styliste. Et cela me rendait folle de devoir suivre des cours à l'école alors que ma propre mère était une des meilleures stylistes. Je perdais mon temps, voilà tout. Et comme mes parents ne voulaient rien entendre j'ai décidé d'en faire le moins possible, jusqu'à ce que mes résultats désastreux les fassent réagir. C'est de cette façon là que je suis devenue assistante de ma mère au sein de l'équipe de préparation du district trois. Bien sur mes parents ont mit une condition, je devais poursuivre en parallèle mes études jusqu'à l'obtention de mon diplôme. Les négociations ne furent guère difficiles pour eux étant donné que j'avais eus ce que je voulais...

C'est aussi à ce moment là que j'ai commencé à m'intéresser aux Jeux. Maintenant que j'avais l'occasion de voir des tributs je trouvais amusant de les voir à la télévision. Oui amusant... Sans doute parce que je n'avais pas le temps de les connaître vraiment et de m'attacher à eux. Je voyais tout cela à travers les yeux d'une jeune fille et je trouvais juste drôle de voir sur écran des gens que j'avais pu côtoyer quelques temps en vrai. Bien sur j'évitais soigneusement les scènes de massacres qui ne mavait aucunement attiré. En soi je trouvais déjà le contexte barbare mais les Hunger Games représentait le fruit du travail de mon père je n'allais quand même les discréditer...

Les années passaient et l'enfant faisait place à une jeune femme. Ou plutôt une adolescente dans le corps d'une jeune femme. Je peux le dire, je me sentais heureuse. Je faisais le travail qui me plaisait et j'avais enfin l'occasion de quitter l'école classique pour des études plus ciblée dans le stylisme. Je voyais déjà un avenir flamboyant devant moi, la digne héritière de ma mère. A mon tour je serai une grande styliste et pourquoi pas la meilleure? Je me trouverai un parfait mari, aurait des enfants et serais reconnu à travers tout le Capitole. Oui j'avais déjà mes rêves et au risque de paraître prétentieuse ou naïve, ils me semblaient parfaitement abordable.

Je ne sais pas si c'est ma personnalité ou le fait d'être occupée les trois quart du temps à aider à ma mère qui m'a permis de rester fidèle à moi même. En effet, alors que les Capitoliens de mon âge avaient tendance à s'enfermer dans l'insouciance la plus totale, plus occupé à profiter de la richesse et du luxe qu'à travailler à et envisager un avenir; moi je restais relativement sage. Jamais je n'ai enchaîné les conquêtes, je n'ai bu que de très rares fois et je n'ai même jamais touché à la drogue. Autant le dire, j'ai fais très peu de bêtises dans ma vie et étais bien loin de ces jeunes pourris gâtés auxquels j'étais prédestinée à ressembler. Les Capitoliens les plus excentriques avaient tendance à m'éviter, de toute évidence nous ne venions pas du même monde et c'était très bien comme ça. Je ne souhaitais pas les côtoyer d'avantages... En revanche j'ai eu la chance de conserver mes plus vieux amis, des amis d'enfance avec qui je me sentais épanouie. Mes parents étaient très fiers de me voir agir comme ça et moi, j'étais heureuse de pouvoir leur faire honneur. Autant dire que tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Jusqu'à cette fameuse édition des Jeux... Voilà deux ans que j'étais assistante au sein de l'équipe de préparation du district trois. Je pensais qu'il s'agirait d'une année comme les autres et me préparait bien à ne plus jamais revoir les deux tributs du 3 après qu'ils soient entrés dans l'arène. C'est ce que ma mère m'avait toujours conseillé et je n'avais pas beaucoup de mal à le faire puisque je n'avais guère l'occasion de faire réellement connaissance avec ces personnes. Pourtant cette année là le tribut garçon était loin de me laisser de marbre. Je ne peux pas vous l'expliquer, je me sentais inévitablement attirée par lui. Je pouvais tout faire pour l'ignorer, pour éviter de croiser son regard à chaque fois je me surprenais à l'observer. Comme si mon corps refusait de m'obéir. Pourtant je savais que c'était idiot. Nous n'avions rien en commun et ces jours étaient comptés.

Et alors que je marchais toute seule, mes pensées tournées vers ce mystérieux tributs je le trouvais là, assis à regarder le Capitole du haut de l'immense baie vitrée. Je l'ai rejoins et c'est comme si cette rencontre était une évidence, comme si nous nous connaissions depuis toujours. Je le comprenais d'un regard, sans même avoir à parlé. Je me sentais étrangement sereine et en sécurité à ses côtés et me refusais tout simplement à parler des Jeux à venir. J'ai passé quasiment toute la semaine avec lui. Et lorsque je n'étais pas à ses côtés je pensais à lui, regardais son interview sur écran... Et je chassais constamment l'image de l'arène de mon esprit. J'aurais tout le loisirs d'y penser et de pleurer sa mort le moment venu. C'était idiot de s'attacher mais je ne voulais pas me refuser cela. Ca aurait été m'arracher le coeur. Alors je suis restée à ses côtés, jusqu'à la dernière nuit. Collée contre lui, en silence. Inutile de parler. Nous savions tous les deux ce que pensait l'autre.

Je me suis détestée de l'avoir laissé partir pour l'arène. Détestée de n'avoir rien dit, rien fait. Je me sentais faible et impuissante et imaginais sans cesse différents scénarios dans lesquels je l'empêchais de participer aux Hunger Games et ou nous quittions les lieux pour une contrée inconnue. Je me disais qu'il aurait suffit d'un geste, d'une parole pour éviter ça... Pour la première fois j'ai suivi les jeux avec avidité. Je ne pouvais détacher mon regard de l'écran. A tel point que je ne dormais presque plus, et si il venait à perdre la vie alors que j'étais dans les bras de Morphée? Alors je regardais encore et encore... haïssant le Capitole d'avoir mis au point ces jeux meurtriers pour la première fois de mon existence. Pourtant les jours passaient et le nombre de tributs diminuaient en même temps que mon espoir de voir Kieran revenir vainqueur grandissait. Ils n'étaient plus que quatre, pourquoi ça ne serait pas lui? Plus que trois, plus que deux... Et enfin le combat final... Je n'ai pas éprouvé de la joie en voyant la tribut tomber mais pourtant j'étais soulagée comme jamais de voir Kieran gagner...

Les mois qui suivirent furent les plus longs. Je n'avais aucun contact avec lui et pourtant je ne cessais de penser à sa personne. J'en étais éperdument amoureuse et j'étais persuadée que cela était réciproque chassant mes craintes d'un seul geste. J'avais l'impression de vivre ma vie à travers une autre personne, les choses me paraissaient fades et sans saveurs. Il fallait que je le vois. Alors quand ma mère a eut besoin d'aller à sa rencontre pour le travail j'ai tout naturellement demandé à y aller. Je n'oublierai jamais ce baiser, tout comme je n'oublierai jamais la première fois ou il m'a dit " je t'aime". Nous ne pouvions peut être pas être ensemble officiellement mais je savais qu'il ne m'abandonnerait pas désormais...

Je ne voyais Kieran qu'une ou deux fois par an. Le reste du temps il était au district 3 et moi au Capitole. Je pouvais difficilement trouver une excuse régulière pour me rendre là bas... Et parler de ma relation avec le vainqueur des 69ème Hunger Games n'était même pas pensable. Mes parents sont des gens bien à mon avis, mais ils sont conservateurs... Pour eux je dois épouser un Capitolien et personne d'autre. Jamais il n'aurait accepté cette situation et jamais je n'aurais accepter de décevoir mes parents voir de me détourner d'eux. Alors nous nous contentions de ces rares retrouvailles pour vivre notre amour.

En attendant je continuais d'évoluer au Capitole et commençais même à devenir une styliste plutôt douée. Ma mère et mon père jouait de leur relation pour me faire connaître et pour me permettre d'être invitée dans les meilleurs réceptions afin de pouvoir parler de mon travail à d'éminents personnages du Capitole. Et c'est justement en rentrant d'une de ces soirées que ma vie prit un tournant des plus décisifs. La maison n'étant pas si loin que ça j'avais décidé de rentrer à pieds. Mais à peine les premières centaines de mètres parcourues que je suis tombée sur un groupe de jeunes bien décidé à m'embêter un peu et à me voler mon argent. Certes j'étais effrayée et l'envie de prendre mes jambes à mon cou me tentait bien mais je savais parfaitement qu'ils me rattraperaient sans problème. A vrai dire je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire et j'étais en train de les frapper bêtement avec mon sac lorsque mon sauveur est intervenu. Sans hésiter il me fit grimper sur sa moto et je me rappelle très bien l'avoir frappé et insulté pendant une bonne partie du trajet en croyant que lui aussi me voulait du mal. Mais au lieu de ça j'ai trouvé un charmant jeune homme qui m'a raccompagné jusqu'à chez moi pour être sur qu'il ne m'arrive rien. Et lorsque, avant de me quitter, il m'a demandé si nous pouvions nous revoir j'ai naturellement accepté. Après tout je lui devais bien ça...

Ce n'est que lors de notre deuxième rencontre que j'ai appris qu'il s'agissait d'un juge. Un collègue à mon père. Un homme charmant, riche et populaire apparemment. Beaucoup de Capitoliennes rêvaient d'ailleurs de le mettre dans leur lit. Et je les comprenais. Il est vrai qu'il était bel homme, gentil, amusant... Des qualités tout à fait appréciables. Mais rien à voir avec mon Kieran. J'éprouvais une grande affection pour Drake mais rien à voir avec la passion que j'avais déjà connu. Pour moi il était clair que nous serions de bons amis. Mais de toute évidence cela n'était pas son cas... Je l'ai bien vite compris. Il y a des signes qui ne trompent pas. Et il m'avoua son amour assez rapidement. Pour ma part j'ai préféré ne rien répondre dans un premier temps, m'excusant en annonçant qu'il me fallait réfléchir. Le soucis c'est que mes parent furent absolument ravis en apprenant que le si convoité juge était tombé sous mon charme. Selon eux il était le meilleur parti que je puisse imaginer et je serai bien sotte de ne pas saisi l'opportunité. Alors, après avoir réfléchi encore et encore j'ai décidé de jouer à mon tour la fille amoureuse et nous nous sommes mis en couple. Après tout que pouvais je faire? Comment expliquer mon refus? En disant que j'étais amoureuse d'un habitant de district? Jamais mes proches ne l'auraient accepté. J'aurais de toute façon du fréquenter un Capitolien, mieux valait que ça en soi un qui m'aime sincèrement.

Je me sentais coupable quand même. Il m'aimait tellement et moi, je jouais la comédie. Je l'appréciais beaucoup, il comptait énormément à mes yeux. Mais ce n'était pas comme avec Kieran. Ca ne sera jamais comme avec lui. Pourtant je me sens bien avec Drake et c'est ce qui me rassure. Cette situation délicate serait bien plus pénible avec un autre homme c'est certain. Le plus étonnant est le fait que Kieran supporte assez bien ma relation avec Drake. J'ai bien été obligée de lui en parler et il l'a accepté sans soucis. Moi qui avais peur de le lui annoncer, lui trouver ça tout à fait logique. Certes cela m'enlève une épine du pied mais je trouve ça étrange malgré tout. D'autant plus que je suis désormais fiancée. Et oui, Drake m'a demandé en mariage il y a quelques mois et j'ai bien été obligée de dire oui. Mes parents auraient très mal pris mon refus...

Mais voilà le mariage approche et je le crains de plus en plus. J'ai peur que Kieran intervienne et raconte toute la vérité à ce moment là, tout comme je me méfie comme de la peste de cette Jaeger. Une groupie de mon fiancé qui rêve de m'évincer. Nous nous voyions régulièrement étant donné qu'elle est styliste du district 2 et moi du 3 et autant dire que nos relations sont des plus mauvaises. Sans oublier la soeur de Drake. Elle non plus ne m'aime pas, pourtant moi je l'aime beaucoup. J'ai tendance à vouloir la protéger et à me montrer gentille avec elle mais j'ai l'impression qu'elle n'est pas prête à m'accepter dans la famille...
Tout cela me fait redouter ce mariage qui approche désormais à grand pas. Sans oublier la désagréable sensation que mon fiancé me cache quelque chose. Il traine avec des gens plutôt louches et je suis certaine qu'il s'agit de quelque chose d'important. Je suis d'ailleurs bien décidé à savoir ce que c'est...