Rumer Isobel Sweenage

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

La mort de Rumer, ce ne sera pas tranquillement, dans un lit, entourée de petits enfants. Déjà parce qu'au fond, elle refuserait de finir vieille et flétrie, dépendante, incapable de bouger. Sa mort, ce sera sans doute en mission. Elle a fini par prendre gout au danger et aux activités de rebelle, et elle a en tête le fait que le jour où elle mourra, ce sera en mission, ou en tous cas, ça aura un lien avec la rébellion. Elle n'a plus trop de problème avec ça, étant donné que pour elle, c'est toujours mieux que mourir de faim dans sa petite maison au neuf, ou mourir aux Jeux (même si elle est trop vieille de toute façon) ou même mourir à l'age de 90 ans sans avoir fait quoi que ce soit d'intéressant de sa vie. Sa mort, elle sera sans doute violente, brutale, mais c'est ce que ça implique, que de faire partie de la rébellion.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Rumer donnerait tout et n'importe quoi pour Avalon, sa sœur. La seule famille qu'il lui reste. Elle l'aime énormément, c'est la prunelle de ses yeux. Il y a aussi d'autres personnes pour lesquelles elle irait décrocher la lune, Julian par exemple. Celui dont elle est amoureuse. Des amis, comme Aiden. Des rebelles, car après tout, c'est un peu le principe non ? On se soutient, quoi qu'il arrive, on s'entraide, on se fait confiance, on s'appuie les uns sur les autres pour arriver à quelque chose. Elle mourrait pour la rébellion, parce qu'une chose est sûre : Rumer ne va pas se retirer de sitôt, et même si ce n'est pas le genre de pensée qu'elle a quotidiennement, elle restera rebelle jusqu'à sa mort. Et au final, elle mourra sans doute pour la cause.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Rumer n'est pas une petite chose fragile. La dure réalité de la vie lui a forgé une carapace, une force mentale, ainsi que physique. Elle sait se défendre, même si elle est loin d'exceller dans le maniement d'armes et autres... A vrai dire, elle a quelques bases qu'elle a assimilées par-ci par-là, à force d'essayer. Elle est plutôt habile avec un couteau, et se débrouille plus ou moins avec ce que vous lui donnerez. On pourrait appeler ça une capacité d'adaptation. Elle est habituée aux conditions de vie les plus difficiles, elle sait quoi faire pour survivre. C'est une fille fine, à la silhouette élancée, elle est assez rapide et agile. Le fait d'être une rebelle et d'en fréquenter l'a habituée à agir en situation de crise, si on peut dire. Elle saura vous mentir et trouver une excuse pour se sortir d'une situation dangereuse, et ce en gardant son calme.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Elle s'appelait Billie. C'était la petite sœur de Rumer, et elle n'avait que 13 ans lorsque son nom fut tiré. Rumer, quant à elle, venait d'avoir 19 ans, ce qui la rendait trop âgée pour être moissonnée, et pour se porter volontaire à la place de sa cadette. Ce sentiment d'impuissance, le fait de devoir rester là, de ne pouvoir rien faire pour sauver ses proches, c'est peut-être ce qui a poussé Rumer à intégrer la rébellion après ça. Au moins, elle a l'impression d'agir, de faire quelque chose qui compte pour protéger sa famille, même si au final, les risques sont tout aussi présents. Pour en revenir à Billie, elle avait quelques chances, était habituée à avoir faim, elle était petite, fine, légère... Mais face à un carrière, elle était loin de faire le poids. Et puis, ce ne fut même pas un Carrière qui la tua.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

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➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Rumer n'est pas une rebelle pour rien. Elle déteste le capitole, elle déteste Snow, elle déteste les pacificateurs et tout ce qui est lié de près ou de loin au régime. Depuis la disparition de sa sœur cadette lors des Jeux, elle n'a plus qu'une chose en tête : faire payer. Elle a toujours été une gamine rebelle, dans le sens où elle détestait se plier aux volontés des adultes, et ça n'a pas changé. Même si sa sœur Avalon ne semblait pas du tout pour le fait qu'elle risque sa vie comme ça, les choses semblent s'être finalement calmées. Cependant, Rumer préfèrerait rester dans les districts, elle a l'impression que le 13 n'est pas grandement différent d'une prison. Quant à Coin, elle ne sait pas quoi penser d'elle. Le fait est que Rumer est un brin anarchiste, et pour elle, si Coin dirige le 13, si elle se considère comme chef des rebelles, c'est qu'au final, elle veut le pouvoir. Et Rumer est assez méfiante.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

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JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A 0 chances d'être tiré vu que je suis trop âgée . J'EXERCE LE MÉTIER DE rebelle, si on peut appeler ça un métier, et je travaille un peu dans les champs ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime ma place de rebelle, même si parfois, j'ai envie de tout plaquer, et je déteste travailler dans les champs, mais il faut bien se nourrir. JE SUIS DANS LE 9ÈME DISTRICT. AYANT 24 JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende car la moisson est quelque chose d'affreux pour moi depuis la mort de ma sœur Billie. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

I dreamed a dream in time gone by. When hope was high and life worth living. I dreamed that love would never die. I dreamed that God would be forgiving.

« Billie Sweenage ». Et le couperet tombe finalement. Tu n'avais que 19 ans, elle, elle n'en avait que 13. Il fallait bien qu'une famille paie les frais, ce jour-là, tu n'aurais juste jamais pensé que ce serait la tienne. Ou du moins, tu avais espéré si fort que tu avais fini par y croire. Tu commences à bouillir, tu as l'impression que tes boyaux vont s'échapper de ton corps, tu contiens une explosion. Tu finis par te demander pourquoi son nom n'est pas sorti un an plus tôt, tu aurais ainsi pu y aller à sa place. Tu aurais eu tes chances, toi. Elle -et tu te hais pour penser cela- elle n'en a presque aucune. Et ça te tue. Tu ne régis pas de suite, ne fais pas un scandale, tu ne bouges même pas. Les gens autour de toi te regardent, compatissants, mais tu vois dans leurs yeux à quel point ils sont soulagés que ça soit ta sœur et pas la leur. Ils s'écartent un peu, parce qu'ils ont peur que ta réaction soit violente, mais aussi parce qu'à présent, tu ne fais plus partie de cette masse de gens rassurés pour un an de plus. Non, tu fais partie de l'autre catégorie, celle de ceux dont la famille a connu les drames, les connaitra, et devra vivre dans le chagrin et le manque dès cet instant. Tu n'esquisse pas le moindre mouvement. Tu sers juste le poing droit, jusqu'à ce que les ongles te rentrent dans la peau, jusqu'au sang. Des larmes commencent à couler sur tes joues... Pas des larmes de chagrin, non, pas encore,... des larmes de rage, de colère. Envers toi-même, envers les gens, envers le monde. Tu aurais pu tous les frapper jusqu'au sang, mais tu as ravalé toute cette rage, et tu as laissé les larmes couler, parce que c'était le seul moyen d'extérioriser la haine et la pression. Tu vois ta sœur, Avalon, vos regards se croisent, mais ça reste bref, tu l'évites. Puis c'est Billie que tu vois, au milieu des gens, la foule s'écarte pour la laisser passer. Tu vois son petit corps frêle avancer vers l'estrade, s'éloigner de toi. On te l'arrache, elle s'éloigne, encore et encore. Et elle te file entre les doigts, elle t'échappe. Et tu es impuissante.

Les choses n'avaient jamais été simple chez les Sweenage. Ils étaient loin d'être riches, ne vivaient pas dans le district le plus aisé. Mais bon, on dit qu'il y a toujours pire que nous. C'est ce que Rumer se disait à chaque fois que les temps étaient durs. Elle savait que dans d'autres districts, les conditions de vie étaient encore plus rudes, et elle se disait tous les matins en se levant que si elle faisait bien son travail, un jour ou l'autre, elle serait récompensée. Cet optimisme, cette façon de voir les choses, quoiqu'un peu enfantine, ça lui facilitait la vie, considérablement. Elle croyait dur comme fer au fait que les choses finiraient bien par s'arranger un jour ou l'autre...
Elles étaient trois sœurs, qui s'aimaient profondément et s'entraidaient. Rumer, Billie et Avalon. Puis il y avait leur père, qui chassait pour nourrir sa famille, et leur mère. Cette dernière était décédée en mettant Avalon au monde. Rumer avait 7 ans quand ça arriva, son père tenta de lui expliquer les choses tout en adoucissant la vérité, puis tenta de rassurer la plus âgée de ses filles en lui disant que sa mère était partie, mais qu'ils la reverraient un jour, et que ce n'était pas une raison pour se laisser abattre, parce qu'elle avait deux magnifiques petites sœurs, et que même si sa mère allait lui manquer, il fallait rester forte, parce que c'est ce que maman aurait voulu. Et Rumer appliqua ses dires. Elle resta forte, et elle profita de chaque jour, et au final, elle se rendit compte que tout allait bien. Et les années passèrent, les filles grandirent.

Les adieux. Tu aurais peut-être préféré sauter cette étape. Ça semble égoïste, ça l'est, tu le sais, mais pourtant, ça rend les choses encore plus difficiles. Tu te tiens dans la petite pièce, et tu regardes Avalon et ton père glisser des mots tendres et rassurants aux oreilles de Billie. Toi, tu restes là, plantée comme une imbécile, tu restes à l'écart. Tu regardes la scène, sans ciller, et pourtant, tu es terrorisée. Au fond, tu sais que ta petite sœur ne reviendra pas, tu sais qu'elle va disparaitre, et tu ne peux rien faire pour la garder près de toi. Tu les regardes avec tes yeux grands ouverts de terreur, parce que tu vois tous ces gens s'affairer autour d'elle, et d'un coup tu ne comprends plus rien à rien. Pourquoi est-ce qu'ils font ça ? Elle va mourir, c'est terriblement macabre et hypocrite de tenter de la rassurer... Et tu te hais parce que c'est ta sœur, et que au final, la vraie raison de ta terreur, elle est toute autre. Tu ne contrôles rien, tu restes là comme une imbécile à laisser des gens que tu ne connais pas jouer avec ton avenir et avec le destin de Billie. Et d'un coup tu te ressaisis, tu serres ta sœur dans tes bras, tu lui glisses quelques mots à l'oreille -plus ce qu'elle veut entendre que ce que ton cœur te dicte vraiment, c'est juste que pour toi, il n'y avait pas de mots, mais tu es bien forcée de lui dire quelque chose- « Sois forte. On se revoit bientôt, Billie » et tout va si vite. Tu te retrouves dehors, on claque la porte. Billie disparait.

Tout va très vite. Peu de temps plus tard, ta sœur est dans l'arène avec 23 autres gosses qui veulent sa peau. Toi tu t'occupes, tout le temps, tu travailles, tu fais tout en même temps. Il ne faut pas que tu ais une seule seconde pour penser. Parce que tu penserais alors à Billie, à ce qu'elle est en train de faire, à ce qu'elle fera dans une heure, si elle sera en mesure de faire quoi que ce soit... Pense r c'est le pire que tu puisses faire. Alors tu occupes ton esprit. Ton père ne va pas bien, contrairement à toi, il ne fait plus grand chose, c'est comme si l'inquiétude le paralysait. Il tente d'effectuer ses taches quotidiennes, mais tu sais que se lever le matin est une épreuve pour lui. Il est dans un autre monde. Il ne te parle pas, tu as l'impression qu'il t'en veut. Pour ne pas avoir sauvé ta sœur. Même si tu ne pouvais rien faire. Il t'en veut de toute façon. Tu passes le reste du temps à tenter de rassurer Avalon, de t'occuper d'elle, mais tu n'es pas douée pour ça. La nuit, elle s'endort à tes côtés, tu la sers dans tes bras pour l'aider à fermer les yeux. Et tes nuits à toi sont blanches... Tu regardes Billie, une boule au ventre, sur l'écran de télévision, tu as même de l'espoir. Mais au fond, tu sais que jamais elle ne rentrera. Puis vient le fameux soir. Tu le sens, tu sais que quelque chose va se passer. L'autre gamine arrive, et tout va très vite. Ton père, il s'effondre. Avalon, elle se brise en mille morceaux. Et toi, tu restes là, tu regardes. Tu ne cille même pas, tu ne baisses pas les yeux. Pourquoi ? Pourquoi fais-tu cela Rumer ? Tu dois être forte, c'est ce qu'on te répète depuis toujours. Alors tu t'imagines que c'est ton devoir, de ne pas baisser le regard, et d'observer ta petite sœur se faire charcuter. Tu regardes son petit corps frêle qui tente de prendre appui sur le sol boueux de l'arène, mais c'est vain. Elle se vide de son sang, gémit, et tu regardes. Et c'est fini. Elle expire, le coup de canon te fait presque sursauter. C'est un silence funéraire qui règne dans la pièce. Tu avales difficilement, puis tu tournes les talons et sors de la pièce d'un pas naturel. Comme si les choses étaient normales.
Tu sors de la maison, tu retournes à tes occupations. Tu abats ta hache sur un petit tronc d'arbre. Il faut rassembler du bois pour les nuits froides d'hiver. Les rares passants baissent les yeux, ils t'ignorent, n'osant pas dire ou faire quoi que ce soit. Il fait nuit noire. Après des heures, tu sens tes muscles te lâcher. Billie te revient à l'esprit, et c'est impossible de te débarrasser de ces images. Tu deviens folle. Tu laisses la hache tomber et tu rentres. Ton père s'est endormi devant la télévision -que tu prends soin d'éteindre- et Avalon doit être dans son lit. Pas un bruit, elle aussi dort. Ça te rassure. Au moins, elle semble être encore capable de fermer l’œil. Parce que tu as beau être la grande sœur de 19 ans, forte, solide, tu sais que toi, tu ne pourras pas dormir. Tu te changes sans te presser, puis tu te glisses dans tes couvertures. Tu fixes le plafond un instant... puis ça vient tout seul. Les larmes roulent sur tes joues brûlées par le soleil. Tu étouffes tes sanglots pour ne pas réveiller Avalon. Tu pleures toutes les larmes de ton corps, et tu te promets que demain, tout sera à nouveau comme avant et qu'il ne restera aucune trace de cette faiblesse soudaine.

Citation :

au départ, les Sweenage sont chiantes alors