Lyra Jasmin Shields-Lowell

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Je ne me suis jamais vraiment penchée sur la question. Peut-être qu'elle surviendrait durant mon sommeil ou lorsque je serais en train de marcher dans la rue. Tout ce que j'espère, c'est ne pas souffrir lorsque je mourrais ; mourir entre les crocs lacérés de chiens, serait atroce. Mais la mort en tant que telle ne m'effraie pas vraiment ; il faut bien partir un jour et il n'y a pas d'autres façons de le faire. Et puis on n'aura plus à souffrir dans cette misère permanente à laquelle le capitole nous condamne.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Tout d'abord, ce serait pour ma sœur sans hésitation. La dernière chose que je voudrais, c'est voir son nom tiré au sort. Elle est jeune et n'a pas encore eu le temps de profiter pleinement de sa vie. Et d'autre part, je n'hésiterais pas à donner ma vie pour que toutes ces injustices cessent. Les jeux sont une abomination et personne ne mérite de participer à une telle expérience. Une vie contre des milliers d'autres ; y aurait-il vraiment une hésitation ? Pour ma part, non. J'aimerai faire quelque chose pour les miens, pour le monde. Ce que l'on fait pour soi-même disparait, mais ce que l'on fait pour les autres demeurent éternellement ; telle est ma philosophie.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Une des rares aptitudes que j'ai c'est sûrement mes qualités en natation. J'ai passé mon enfance les pieds dans l'eau - façon de parler -. Je pourrais aussi ajouter ma faculté à me faire toute petite et me faufiler partout ; je prends le temps d'observer les choses avant de faire quoique ce soit. À part ça il n'y a vraiment aucun autre domaine où j'excelle particulièrement.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Jamais. Aucune personne qui m'est proche n'a jamais vu son nom tiré au sort pour les jeux et j'espère que ça n'est pas près d'arriver. Mais ça me fait toujours quelque chose de voir les nom de certaines de mes connaissances, tirés au sort. Ils savent qu'ils s'engagent dans un voyage sans retour et pourtant ils essayent de garder le moral pour leur famille, leurs amis et tout ceux qui comptent sur eux. Pourrais-je en faire autant ?

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Cela semble être une évidence ; la rébellion doit se faire et chacun de nous doit être de la partie, quelque soit notre district. Certains se disent que ça ne fera qu’augmenter le nombre de mort ; mais où est donc passé la fierté ? Je ne suis pas de ceux qui se soumettront éternellement ; il faut bien que cet ordre pré-établi change un jour. Nous passons notre vie à travailler à mort pour le capitole sans rien gagner en retour ; qu'a-t-on fait pour nous-même ? Il est tant qu'on s'éveille.


JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A nombre de chances d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE la pêche ET POUR TOUT VOUS DIRE, ça m'est égal. JE SUIS DANS LE septÈME DISTRICT. AYANT 18 ans JE peux encore PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

❝ We have a choice: to live or to exist. ❞

Notre marche se faisait silencieuse ; personne ne parlait. Je me contentais simplement de regarder autour de moi sans rien ajouter. Ma main devenait de plus en plus moite ; ma sœur me serrait si fort la main. J'aurais voulu lui dire que tout allait bien et qu'on avait eu de la chance, mais cela aurait été inapproprié quand on sait que les individus se trouvant à quelques centimètres de nous ont vu le nom de leur enfant tiré au sort. En effet, cette moisson venait de prendre fin et j'avais une nouvelle fois échappé à la barbarie des jeux. Mais malgré tout, j'avais encore ce goût amer au travers de la gorge. Deux jeunes enfants vont à nouveau trouver la mort durant les jeux et nous n'avons rien fait pour empêcher cela... Je portais mon regard sur ma sœur qui me tapotait la main. Je voyais la peur mais aussi le soulagement dans son regard ; je lui adressais un sourire discret avant que nous continuons notre chemin. Une fois arrivée chez nous, j'avais à peine ouvert la porte que ma mère se jeta sur nous en larmes. « Maman, ça va aller. » Du moins pour cette fois, aurais-je voulu dire, mais je me contentais de la serrer dans mes bras. Les choses étaient déjà bien assez dures comme ça pour elle.

Flashback

« Mince! Je savais pas qu'il faisait aussi tard. Je risque d'être en retard pour le diner » J'étais rapidement sorti l'eau pour enfiler mes vêtements malgré le fait que je sois toute trempée. J'avais passé toute l'après midi à la mer avec quelques amis. Je passais un si bon moment que je n'avais pas vu l'heure passer. Bref, je pris bien vite le chemin de la maison non sans courir ; je risquais de passer un sale quart d'heure. J'avais donc poussé la porte me préparant déjà mentalement pour les remontrances ... mais rien. Tout était silencieux, chose inhabituelle. Je fis le tour des pièces et ne vit personne ; une fois arrivée à la chambre de mes parents, j'y trouvais ma sœur, ma mère et mon père alité. J'interrogeais ma mère du regard et elle me fit signe de m'approcher. Je vins alors me mettre au chevet de mon père ; il était tout en sueur et semblait avoir du mal à respirer. Il avait fait une rechute... Mon père est malade depuis bien longtemps, depuis toujours même je crois. Mais nous n'avons jamais su de quoi, car nous n'avons pas les moyens pour. On a juste essayé de lui faire mener la vie la plus saine possible. Je regardais ma sœur, si jeune qui s'amusait avec ses tresses et ne semblait pas vraiment se rendre compte de la situation. Je ne la blâmais pas pour ça. Ma mère se leva pour quitter la chambre. « Je vais lui faire une soupe, ça va le soulager. »Oui ça l'avait soulagé. Mais pas pour bien longtemps ; il avait perdu la vie une semaine plus tard, nous laissant seules dans une misère encore plus profonde.

« Tu sais, si on gagnait les jeux on pourrait s'offrir tout plein de trucs. On pourrait même avoir une plus grande maison. » Je me contentais de laver ma camisole, sans rien dire. Ma sœur se baignait dans le fleuve et ça faisait déjà trente minute qu'elle n'arrêtait pas de parler des jeux. Ça ne me plaisait pas tout cet intérêt qu'elle y portait ; mais je ne pouvais pas l'empêcher de se poser des questions. J'essorais une dernière fois mes vêtements avant de les mettre dans un panier. Assise sur l'herbe, je regarde ma sœur avant de pousser un léger soupire. « Écoute... Il n'y a rien de plus barbare et mesquin que ces jeux. Je souhaite juste une chose, c'est que tu n'en fasses jamais parti. Personne ne mérite ça, personne ne mérite d'être envoyé à la mort. Ces gens du capitole n'en on rien à faire de nous... Je ne veux rien qui viennent d'eux, ils ont déjà fait assez de mal à notre famille. » En ce qui concernait le capitole, j'avais développé une profonde haine envers ses habitants. Ils nous avaient déjà amputé d'un membre de notre famille, et je ne voulais pas que ça recommence. Non, aucun membre de ma famille n'a participé aux jeux. Mais mon frère lui nous a quitté pour aller rejoindre les rangs des pacificateurs. Je n'ai jamais compris ce qui l'avait réellement motivé. Tout ce que je savais c'est qu'il avait rejoint le côté ennemi. Désormais c'est comme si l'on ne se connaissait plus, on s'ignore. Je ne peux pas m'adresser aux traitres et malgré tout, il me manque comme un fou.