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| Sujet: Remember me {Alex&Reed} Lun 18 Juin - 18:30 | |
| Le Onze, enfin. Après de longues heures de vol, m’y voilà enfin. Cela fait une éternité que je ne suis pas venu, pourtant, rien n’a changé. Chaque chose est à sa juste place, chaque personne remplit son rôle et la vie suit son cours dans une triste routine imperturbable. Ils ne se doutent pas un seul instant qu’au-delà des frontières du district, le Treize s’active en silence, avec minutie et précision, pour faire renaître une rébellion apte à nous sortir de la spirale infernale du despotisme dont nous sommes tous victimes. Entre ses murs réconfortants, le Capitole se complait dans le luxe et l’extravagance, il n’imagine pas que bientôt, il lui faudra se battre contre le tout Panem. Pour l’instant, Panem sommeille, mais bientôt, il lui faudra se réveiller et alors, le grand pas sera franchit, le seuil du non-retour aussi : il faudra se battre pour Panem ou bien mourir sous les mains meurtrières de la révolution. Ma botte s’abat sur le sol terreux, et je jette un coup d’œil autour de moi. Il fait nuit noire ce soir, et tous les habitants du district sont rentrés chez eux, pour y passer la nuit et se reposer avant la journée suivante, toute aussi exténuante que la précédente. Je dois passer totalement incognito, nul ne doit me reconnaître, car aux yeux de tous je suis mort. Et je dois le rester. Je lève les yeux au ciel : il est parfaitement dégagé et nous offre une vue splendide sur les astres luisants. C’est le temps parfait pour une nuit à la belle étoile. Je décide de me rendre dans l’un de mes endroits préférés du Onze : le lac est toujours aussi mystérieux que dans mes souvenirs. Après une demie heure de marche, j’atteins enfin la surface plane et lisse du lac. La place qui l’entour est faite essentiellement de petits gravillons et d’aiguilles de sapin. Je sors de mon sac à dos un sac de couchage confortable, m’y glisse dedans, et reste un moment éveillé, les yeux fixés sur le firmament étoilé. Cet endroit était un véritable lieu de ressource et de paix, quand j’étais plus jeune, j’y passai des heures entières le dimanche. Alexiane venait m’y rejoindre à chaque fois, et nous passions notre après midi à pêcher, à discuter, à se chamailler. Nous nous étions de nombreuses fois baignés, malgré les légendes qui couraient sur le lac, jamais monstre ne nous avait dévoré. Je m’endors sur de douces pensées, essentiellement tournées vers le sourire d’ange de la belle Alexiane. On m’a envoyé dans le Onze parce que c’est l’un des districts les plus fragiles, et sans doute l’un des alliés les plus potentiels. Mais jamais dans l’idée d’y retrouver mon ancienne vie, notamment Alexiane que j’espérai revoir. On m’a bien sûr interdit tout contact trop étroit avec les personnes qui avaient participé à mon ancienne vie, mais je n’y tiens plus : j’ai ce besoin viscéral de la revoir, autrement qu’à travers un écran de télévision. Ma nuit est agitée de rêves étranges : les Hunger Games y sont encore et toujours présents, mais cette fois ce n’est pas dans l’arène habituelle, désormais, je suis dans un lac immense, avec Alexiane pour seule adversaire. Je dois la tuer, si je veux gagner. Mais souhaite-je vraiment gagner ? J’en doute. Je préfère mourir plutôt que de la perdre. Alors je me laisse doucement, lentement, mais sûrement couler dans les eaux troubles du lac. Un tentacule géant attrape ma jambe et me tire vers le fond du lac. Je me laisse faire, je me laisse mourir petit à petit, jusqu’à suffoquer et sentir mes poumons s’emplir d’eau. Je sombre encore et toujours, mais je pars heureux : Alexiane est vivante. Le chant d’un geai moqueur vient me réveiller, tandis que les rayons du soleil peinent à percer entre les branches des arbres. Le ciel étoilé a laissé place à un magnifique ciel bleu sans aucun nuage. Le soleil brille déjà bien haut et je m’interroge sur l’heure. Il doit être au moins dix heures. Je m’extirpe avec agilité du sac de couchage et m’approche du lac. Mes mains en forme de coupe recueillent l’eau étonnamment clair, et viennent en vivifier mon visage endormi. Agenouillé face à la surface imperturbable du lac, je ne réalise pas immédiatement que quiconque pourrait venir m’achever d’une balle dans la nuque. Pourtant, lorsque l’eau que je viens de troubler pour ma toilette redevient une surface plane, j’y vois le reflet d’une jeune femme derrière moi. Surpris, je sursaute et manque de tomber dans le lac. Je me retourne avec vivacité et me retrouve face à celle qui a hanté toutes mes nuits depuis des années : Alexiane se trouve devant moi. Je suis totalement déstabilisé. Je ne m’attendais pas à la retrouver si vite, bien qu’en réalité, ce soit qu’elle qui m’a retrouvé. Je me relève avec lenteur pour ne pas l’effrayer. Elle ne doit pas me reconnaître, j’ai tellement changé en quatre ans. Elle est toujours aussi sublime, ses yeux ont perdu de leur innocence et ses traits poupins ont laissé place à un visage plus féminin, plus mâture. Plus femme. Elle est plus belle que dans mon souvenir. Son regard méfiant et son silence de mort me rappellent la dure réalité : elle ne me reconnait pas, elle ne doit pas même se souvenir de moi. Je l’observe de longues secondes, des pieds à la tête, m’attardant sur sa chevelure d’ange et ses yeux magnifiques, puis je me décide enfin. « Tu es plus belle que dans mes souvenirs. » Bien sûr, elle ne peut pas comprendre, je ne suis plus qu’un misérable inconnu à ses yeux. Je ne tente pas de m’approcher ou de la serrer dans mes bras, je la connais, elle serait capable de m’embrocher. Après que l’on m’ait annoncé sa victoire aux Hunger Games, je me suis décidé à visionner toute l’édition des jeux de la faim. J’ai alors compris qu’elle n’était plus la jeune fille innocente et naïve qu’elle avait pu être, et qu’elle était devenue sans merci pour sauver sa peau. Elle est devenue dangereuse, délicieusement dangereuse. Que n’aurais-je pas donné pour être présent à ses côtés, à présent qu’elle doit surmonter l’horreur des cauchemars, des frayeurs nocturnes et du reste. La dardant du regard, je ne me rassasie pas de la vue qu’elle m’offre. Mes yeux la dévorent avec véhémence, comme s’il s’agissait de la première fois : je connais pourtant tout d’elle, mais mon cœur saigne de ne pas se sentir reconnu par ses rétines observatrices. Après un long silence, je me décide à reprendre la parole, pour l’aiguiller. J’ai pour ordre de ne pas me présenter, cela pourrait mener à sa perte ma mission, mais si quelqu’un me reconnait qu’y puis-je ? Je prie pour qu’elle me reconnaisse. « Tu viens pêcher seule ? Personne pour t’accompagner ? » Je ne suis pas sans savoir que l’on est dimanche, et je me réjouis de la voir ici : elle n’a pas perdu ses habitudes, et malgré ma disparition, malgré sa victoire aux jeux de la faim, elle continue à se rendre ici pour chercher la quiétude et peut être de la nourriture. J’essaie de la diriger, de lui montrer qui je suis, celui qui l’accompagnait autrefois pour la pêche. Le garçon qu’elle avait sauvé, et qui depuis, ne l’avait plus quitté jusqu’à sa propre mort. Oh, Lexie, j’aimerai voir dans ton regard autre chose que les fantômes des Hunger Games, je voudrais m’y voir, nous y voir, si heureux avant que la Moisson ne viennent étreindre nos cœur jusqu’à les calciner. Est-il nécessaire de te dire combien tu m’as manqué ? |
| | | Alexiane R. Hawthorne △ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011 △ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
| Sujet: Re: Remember me {Alex&Reed} Mar 31 Juil - 15:46 | |
| Le contact de mes pieds sur le sol glacé me provoque des frissons. Nous pourrions avoir le chauffage dans notre nouvelle maison, mais Avery et moi n'y sommes pas habitués. La maison que j'ai obtenue suite à ma victoire est bien trop grande, trop luxueuse et trop impersonnelle pour nous. Le seul moyen que nous avons trouvé pour nous sentir chez nous et de limiter cette abondance de luxe et de faire en sorte que cette maison se rapproche du taudis que nous occupions auparavant. On s'y rend toujours, nos souvenirs sont restés là-bas. D'ailleurs, je vais m'y rendre ce matin. Nous sommes dimanche. J'y passe chaque dimanche. La maison me sert de rangement pour mes outils de pèche. C'est stupide, de continuer à pêche, chasser, ou piquer dans les vergers alors que je n'ai qu'à claquer des doigts pour obtenir tout ce que je souhaite. Mais c'est un rituel, instauré depuis longtemps avec Reed, qui me tient à coeur et que je n'ai jamais oublié depuis toutes ces années. Cela me permet également de me retrouver au calme durant plusieurs heures, profitant du lever du soleil sur le district onze. Et ma nourriture n'est pas perdue, même si les foyers du onze sont assurés d'être bien nourris jusqu'à ce que le prochain vainqueur soit connu, certaines familles ont toujours besoin d'un poisson par ci, d'un lapin par là. Autant les aider, puisqu'avec mon statut je ne risque pas d'ennui avec les Pacificateurs. Il est encore très tôt quand je file de la maison pour récupérer mon harpon ainsi que ma canne à pêche fabriquée des années auparavant avec un bout de bois trouvé au hasard dans la forêt. Je file ensuite en direction du lac, là où tant de mes souvenirs sont associés. J'ai toujours une pointe de nostalgie, souvent douloureuse, en observant ces paysages que je ne connais que trop bien. C'est désert, comme à mon habitude. Les citoyens du onze sont rarement levés si tôt un dimanche, seul jour où ils sont un minimum tranquille. Je profite quelques minutes de l'eau en y plongeant mes pieds, ce qui me fait le plus grand bien. Du moins, durant quelques instants, jusqu'à ce que les souvenirs de Zoé, morte, me suppliant de lui offrir un dernier contact avec l'eau m'apparaissent. Je me relève immédiatement, saisit mon matériel et me concentre sur les proies, et uniquement sur cela. Sortir les jeux de ma tête. C'est la seule chose que je demande. Si au moins, je pouvais passer une seule journée sans que mon esprit soit accaparé par l'arène, ce serait un agréable début. Je reste ainsi durant plusieurs heures, retirant de l'eau des proies à un rythme régulier, arrivant à un joli butin d'une dizaine de poissons. Ils feront le bonheur de quelques paysans, c'est déjà ça. Je rince mes mains dans l'eau, prépare mon matériel pour rentrer, et reste encore quelques instants assise, seule avec mes pensées. Quelques instants qui se transforment en longues minutes.
Finalement, je me lève péniblement et étire mes muscles endoloris durant quelques instants. Je respire à plein poumons l'air frais de cette matinée, tandis que mes prunelles vagabondent sur les alentours. J'aperçois alors une silhouette que je n'avais pas encore remarquée. Je l'observe durant quelques minutes, en silence, m'interrogeant sur cet individu. Le lac était désert jusqu'ici. J'ai loupé quelque chose, c'est évident. Mais la curiosité étant trop forte, je m'approche discrètement, afin de découvrir le visage de cette mystérieuse personne. À croire que la solitude me pèse, et que je cherche de la compagnie dès que j'en ai l'occasion. Les mètres qui nous séparaient se firent de plus en plus courts, jusqu'à ce que j'arrive à quelques centimètres de l'inconnu. Je m'arrête net. Peut-être que c'est un pacificateur après tout ? Et qu'il va mal réagir s'il m'entend encore m'approcher ? Me faisant dos, il ne peut pas savoir qu'il a derrière lui l'ancienne gagnante des jeux. Il pourrait me faire du mal comme il ferait du mal à un paysan. Je reste sceptique pendant quelques instants, jusqu'à ce que la personne sursaute et se retourne immédiatement vers moi, ce qui me fait reculer de quelques centimètres. Je me retrouve face à un homme, qui n'a pas l'air méchant malgré son physique musclé. Cependant, je reste méfiante, le district onze n'est pas réputé pour être l'un des plus tranquille et sécurisé de Panem. Je suis peut-être face à un fou furieux, qui sait ? Je m'attarde sur le jeune homme qui m'est inconnu, bien que j'aie cette impression de l'avoir déjà vu. Impression qui est fausse bien évidemment, puisque malgré tout, je n'arrive pas à me souvenir d'un quelconque endroit où nous aurions pu nous croiser. Je ne suis pas revenue souvent au district onze ces dernières mois, il est donc peu probable que l'on se connaisse. Mais cette sensation reste, et elle est plutôt désagréable. J'en viens à me méfier du jeune homme sans même lui avoir parlé. « Tu es plus belle que dans mes souvenirs. » Des frissons parcourent mon épiderme. Cette fois-ci, j'ai des raisons de me méfier. Ma respiration s'accélère. Je panique. Cela n'annonce rien de bon. Sur qui suis-je tombée ? Je jette un coup d'oeil aux alentours, mais nous sommes seuls, je suis désespérément seule avec cet inconnu. Une idée sur son identité me traverse l'esprit, mais je me raisonne rapidement. Ce n'est pas possible Alex. Et bien si ce serait lui, je ne suis pas sûre que la situation me rassure beaucoup plus. Je reste silencieuse, inquiète, mais figée sur place. « Tu viens pêcher seule ? Personne pour t'accompagner ? » ça devient de plus en plus bizarre. Je recule de quelques pas, alors que mon corps se décompose doucement. J'ai l'impression d'être revenue des semaines en arrière, quand je parcourais les districts pour la tournée du Vainqueur, et que mes détraqueurs prenaient plaisir à me faire angoisser. Sauf que dans ce cas-là, j'avais toujours un Pacificateur à mes côtés, et que cette fois-ci, je suis seule. « Qui êtes-vous ? » Ma voix tremble tandis que je recule toujours un peu plus. Ne fais pas l'idiote Alex. Tu sais de qui il s'agit. J'aimerais faire taire cette petite voix dans ma tête qui me donne de faux espoirs. Qui m'angoisse. Qui me torture. Et qui ment. « On se connait ? » dis-je alors. Oui, vous vous connaissez. Je ne bouge pas. Après tout, les jeux m'ont bien prouvé une chose. Que je suis capable de tuer si je me sens menacée. - Spoiler:
Je ne sais pas comment me faire pardonner pour mon horrible retard je suis sincèrement désolée, mais entre mes ligaments déchirés et les semaines où je n'avais pas de connexion, je n'ai pas pu rp comme je le voulais je te promets d'aller plus vite, et encore une fois je suis sincèrement désolée
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