Something to say ♕

Le foule se presse autour du train. Les gens veulent encourager leurs favorisés. Je me souviens qu'il y a presque 6 ans maintenant c'était pareil pour moi. Les gens se pressaient pour me toucher, m'encourager, me crier qu'on croyait en moi. Mon frère avait crier ce jour là plus fort que les autres, me disant pour la première fois qu'il m'aimait. Je crois que c'est l'une des raisons qui a fait que je me suis bien défendue dans l'arène. Enfin ce n'était pas gagné certes, mais je pensais à ma famille et elle me donnait envie d'avancer.

Les tributs entrent les premiers. Nous sommes juste derrière eux avec Georg, je baisse la tête. Je les laisse découvrir le luxe qui les attend. Qui est habitué à une telle chose ? Franchement je ne sais pas. En tout cas lorsque l'on vient du 12, on a jamais vu cela. Moi je commence tout juste à m'y faire. Voir des couverts en argent, des verres en cristal.. On les conduit à leurs chambres, nous arriverons rapidement au Capitol, surement demain dans la matin sur tout va bien. Je vais poser mes affaires aussi dans mes appartements. Je ne reste cependant pas dans ma chambre. Et je pense que ce n'est pas le mieux pour les jeunes tributs. J'ai parlé avec Frenchie qui semblait d'accord pour se battre, il faut que je sache ce qu'il en est de Iugo.

Je laisse Georg pour aller chercher les tributs. Je tape à chaque porte sans entrer, je précise juste derrière la porte qu'on les attend dans le wagon salon. J'y retourne avec Georg, et je m'installe sur un fauteuil. Je prend un verre de jus de raisin, pas d'alcool en service, après oui, à volonté pour oublier. Je les attends patiemment en croisant les jambes et en regardant le paysage.

La journée débute. Nous allions prendre le train. J’avais déjà envoyé Maël dans un autre train pour qu’il arrive quelques jours avant moi. Et puis, il pourrait profiter du Capitol, je savais qu’il y allait presque tous les ans avant avec un ami du district. Moi de mon côté, je savais que c’était maintenant que le boulot commençais. J’entrais en dernier dans le train avec ma cane et un petit sac de voyage, j’avais déjà fait déplacé mes affaires aux Capitol par Maël, donc un sac pour survivre au voyage et je serais bien après cela. Je déposais mon sac dans ma chambre et avec Jude nous avions convenu de rencontrer les tributs dans le wagon salon. Je m’y rendais en premier laissant Jude aller s’occuper de déranger les gamins. Je me servait un verre de champagne, puisque contrairement à Jude, je ne me gênais pas pour boire pendant les jeux. Je la vis revenir. J’imaginais que les gamins allaient bientôt la suivre. Je me levais une fois qu’elle fut assis et plaçais ma main sur son épaule :

« Ça va aller. Comme tous les ans on sait que probablement ni l’un, ni l’autre ne reviendra. Ne t’attache pas à ses gamins. Tu les guides et après on s’occupe des sponsors. S’il font bonne impression dès le départ, on aura peut-être une chance d’avoir de bons sponsors cette année.»

Voilà, il faut dire que dans les dernières années nous n’avions pas été très chanceux. Les jeux n’avaient pas été facile et nos tributs n’avaient pas eux la bonne impression dès le départ. La bonne impression c’était ce qui pourrait les sauver contre les carrières. S’ils avaient l’air de des gagnants dès le départ ils auraient une chance de s’en sortir. Sinon, nous devrions les oublier et les regarder mourir dès le premier jour. J’avais déjà été au Capitol quelques semaine plus tôt pour regarder ce qui se tramait côté sponsors, mais que quelques grands sponsors étaient déjà arrivé. Entre autre, mon plus grand sponsors qui m’avait aidé à gagné les jeux lorsque j’étais encore un jeune adolescent. J’avais été lui parlé et j’étais presque certain que si Iugo lui donnait la même impression que j’avais donné j’aurais son argent dans ma poche en moins de deux. J’attendais les gamins en retournant m’asseoir dans un siège plus loin. J’étais vieux, je pensais prendre ma retraite bientôt. Jude avait encore besoin d’aide pour guider les tributs, elle n’était pas encore assez forte. Je savais que dès que je trouverais qu’elle serait prête à être capable de faire cela seule je prendrais ma retraite et irait peut-être vivre au Capitol, ou dans le premier district pour faire plaisir à Maël… Je verrais.

J’attendais assis de voir comment la démarche des deux tributs seraient lorsqu’ils entreraient dans le wagon. J’avais peur de les voir sans aucune confiance et comme des animaux s’en allant à l’abattoir.

Les adieux étaient terminés, l'heure de monter dans le train était arriver. Demain nous arriverions ou Capitole où nous nous entraînerons avant d'entrer une arène où nous allions devoir nous entre tuer. J'étais anxieuse, mais je tâchais de garder ce sentiment pour moi. Les habitants du District douze avaient besoin d'espoir. La vie ici était tellement misérable … C'est pourquoi je m'affichais en souriant. Oui, en souriant. Vous n'imaginez pas l'effort que je faisais, mais le plus important était que je le fasse. Ainsi, ils savaient que je ne comptais pas me laisser faire, et que je comptais me battre. Je ne faisais pas attention a Iugo ou aux deux mentors qui nous suivaient. Mais avant d'entrer dans le train, j'adressais un signe de main aux habitants. Une fois à l'intérieur, mon sourire disparut pour laisser place à l'anxiété, émotion que je refoulais. Enfin ca c'était avant d'avoir vu ce train. Si luxueux, je n'avais jamais vu ça. Tournant sur moi même, la bouche entre-ouverte, je m'extasiais avant de reprendre mon sérieux et de grogner. « Je me sens comme un cochon qu'on engrosse bien comme il faut avant de le manger. » Faisant la moue, je traînais des pieds jusqu’à mon dortoir, toujours habillé de mon habit de moisson. Cet immonde uniforme. Yeurk ! Me laissant tomber sur mon lit, je plaçais un bras sous ma tête et regardait le plafond. Je n'avais pas aperçu Lance dans la foule, il me manquait déjà. Mais Jude me perturba dans mes pensées en cognant à ma porte et en me disant de venir dans le wagon salon. Sautant de mon lit, j'entrepris quelques étirements. Même si je n'avais pas vraiment la tête à ça, je ne comptais pas rechigner aux ordres de mes mentors. Je voulais gagner, et ma vie est en quelques sortes entre leur mains. Tapotant le bas de mon 'uniforme' je quittais la pièce, déterminée.

« Ça va aller. Comme tous les ans on sait que probablement ni l’un, ni l’autre ne reviendra. Ne t’attache pas à ses gamins. Tu les guides et après on s’occupe des sponsors. S’il font bonne impression dès le départ, on aura peut-être une chance d’avoir de bons sponsors cette année. » Je venais d'arriver dans le wagon salon où Georg s'était déjà servi une coupe de champagne. « Et que faut-il faire pour faire bonne impression ? » demandais-je en m'arrêtant devant mes deux mentors, le ton sérieux, montrant que j'étais prête à travailler.

La gamine blonde arriva en premier et m’entendit parler à Jude. Bien entendu, j’aurais probablement préféré que ce bout de conversation reste entre elle et moi puisque je réservais un tous autre homme à ces deux gamins. Je n’allais pas être tendre et ça ils ne pouvaient pas s’en douter trop. La gamine me demanda comment faire pour plaire au sponsors. On était mal partit si elle n’avait aucune idée comment plaire aux gens. Puis l’autre gamin arriva. Je me levais et j’allais regarder par la fenêtre. J’aimais pas regarder les gamins qui allaient probablement mourir. Jude avait été probablement la seule à revenir et c’est parce qu’elle savait mentir. Moi j’étais revenu parce que j’étais un gamin intelligent au sens de la survie forte.

Je regardais par la fenêtre et je me dis qu’il serait peut-être temps de commencer mon boulot. Je terminais mon verre de champagne avant de le déposer sur la table à côté de moi. Je me retournais. Je m’accotais contre le mur. Je croisais mes bras et regardait la gamine de la tête aux pieds. Une jolie blonde. Je l’avais vu sourire et saluer les gens du district plus tôt. Elle était mieux partis que l’autre tributs. Puis je regardais le gamin. Il était évident à mes yeux, lui il avait eux la vie plus dure que la gamine blonde. Avec ses tatouages et cet air de mauvais humeur. Les deux jeunes gens seraient bien entendu à l’opposé l’un de l’autre.

« Toi. Gamine, t’es sur la bonne voix. Le public du douze t’aime, ils donneront probablement de l’argent pour te sponsoriser. T’es une jolie blonde et tu souris. Pour eux c’est assez. Pour les sponsors du Capitol il faudra viser plus haut. Quand tu débarques du train tu ne laisses pas ta peur se montrer. Tu es prête et heureuse d’être tributs. C’est ça que tu dois dégager. Ça va te permettre de t’attirer l’envie du public de voir une fille joyeuse revenir.»

Je me tournais ensuite vers le gamin. Lui il aurait droit à tous un autre speach. J’allais à la table, ne le regardait plus et le pointait en attrapant une pomme dans laquelle je croquais :

«Toi par exemple, tu te la donnes pas facile. On voit que ta vie a été une merde. J’avais entendu parlé que tu voulais te porter volontaire. C’est drôle comme le destin fait chier parfois? T’as même pas eux l’occasion de te porter volontaire, parce que c’est ton nom qui a été pigé. Pourtant, tantôt j’ai cru pouvoir apercevoir une lueur de : oh je m’en vais mourir et personne ne se souviendra de moi! Dans des yeux. Va falloir que tu caches ça gamin. On va se la jouer le mec dur. Le mec invivable. Les sponsors aiment ça aussi.»

Je savais de quoi je parlais, j’avais probablement été le vainqueur le plus chiant de toute l’histoire des jeux et pourtant j’avais quand même gagné. C’était grâce au sponsors. Je mâchais dans la pomme et lançais un regard à Jude :

«Tes conseils Jude?»

Je savais qu’elle serait plus douce. Si Jude n’était pas-là j’aurais été beaucoup plus exécrable. Je les auraient tous les deux jetés par terre pour les obliger à se relever et être ce que je voulais voir avant de débarquer du train. Bien entendu, l’entrainement les aideraient probablement, mais bon je ne savais presque rien sur eux. Je laisserais Jude donner ses conseils avant de vérifier leurs connaissances.

Je toque aux deux portes. Les chambres cabines de nos nouveaux tributs. Je ne me suis pas permise d'entrer, je ne sais pas dans quel état d'esprit ils sont. Je sais que Frenchie a déjà pleurer avec moi lorsque je me suis légèrement incrustée après les adieux avec ses proches. Mais je la connais bien cette gamine et je sais qu'elle peut être fragile, fragile comme forte d'ailleurs. C'est qui m'a donné envie de la protéger ce jour où elle était dans la rue. Parce qu'il n'y a rien de pire que de se retrouver seule. J'ai vécu cela une fois, dans l'arène et j'ai eu horreur de ça. Je n'avais pas d'allié au début, le seul potentiel fut Malory, le meilleur ami de mon frère et il s'est fait massacré au bain de sang. J'en garde une image atroce, du sang et de l'hovercraft qui est venu le ramasser. Il fait parti de ceux qui me hantent dans mes cauchemars.

Je retrouve ensuite Georg dans le wagon salon. Un buffet est dressé pour nous. Je me serre un verre de jus de raison, j'ai l'alcool facile et mauvais, j'évite pendant les jeux. J'ai une certaine dépendance à cette boisson. Je sais que lorsque la mort de mes tributs arrivera je me tournerais vers cette charmante amie, juste pour oublier leur visage et le fait que je n'ai pas réussi à les sauver. Parce que c'est mon voeux le plus cher, que l'un d'entre eux retourne chez lui.. et nous seconde pour devenir mentor. Quoi que être mentor est horrible épreuve, peut-être pire que les gens. Je ne comprends pas que l'on puisse nous infliger cela. On sort d'une arène pour à peine un an après regarder des gens auxquels on s'attache de faire massacrer. Le pire c'est qu'ils ne sont que des enfants. Comment peut-on laisser faire cela. Parfois le groupe des rebelles me semblent être la meilleure solution, mais je ne peux pas.. je ne peux pas laisser ses jeunes, mes frères.. je ne peux pas.

Georg me conseille de ne pas m'attacher. Je lève les yeux vers lui d'un airs grave. C'est mon plus gros défaut, mes tributs je les aime tous. Et il est déjà trop tard, surtout que je connais déjà Frenchie. Et le caractère fort et légèrement rebelle de Iugo me rappelle beaucoup mon frère. Comment ne pas s'attacher ? Comment y arrive-t-il .. ? Pour ma part je n'ai jamais réussi, et pourtant je sais que ce serait largement mieux.

- Tu sais très bien que c'est trop tard.. je les porte toujours dans mon coeur..

On est interrompu par l'arrivée plutôt belle, de Frenchie. Je souris fière en la voyant. J'en aurais presque les larmes aux yeux quand je sais ce qui l'attends. Elle m'a promis de se battre, et elle commence maintenant. Elle semble déterminée. C'est une excellente chose. Je bois une gorgée de mon jus de raisin. Avant qu'on puisse en placer une, Iugo aussi arrive. Son allure rebelle, sa certaine arrogance.. mais surtout son manque de confiance en lui me touche. Je le regarde. Georg expose ses conseils, ses idées. J'approuve ce qu'il dit de signes de tête, mon verre à la main.

- Je suis d'accord avec toi Georg, Frenchie, la fille joviale et attachante du 12, reste ferme et forte, je ne veux pas voir de larmes au passage des caméras.. - ma voix se veut douce - Je sais que c'est dur, que vous pensez vous rendre à la mort, mais non, vous avez une chance. Ne baissez jamais les bras. Frenchie, cette carte te va ? Iugo, tu voulais être volontaire ? D'accord.. alors on fera en sorte qu'on se souvienne de toi pour autre chose, pas de faiblesses à l'écran, comme l'a dit Georg, le mec invivable, caractère, il ne faut pas qu'on puisse te cerner. Entre tribut de Carrière, et district périphérique. Les sponsors font aimer, ils ne seront pas qui tu es vraiment, et voudras voir ce que tu donnes à long terme dans l'arène. Mes conseils sont les suivants, faites vous des liens avec des tributs. Carrières de préférences, ils sont costauds, mais loin d'être les plus intelligents, on les berne vite. - je fais allusion à mes jeux, ou j'ai tué presque tous les carrières à moi seule en les empoisonnant - La comédie est une alliée de taille, apprenez à mentir avec conviction. A vous de choisir si vous voulez jouer la carte du district soudé ou le contraire, vous éviter. Tu en penses quoi Georg pour cela ? Mais surtout évitez de craquer en public.. les sponsors vous regarderont régulièrement dès votre arrivée au Capitol, les seuls moments de tranquillité seront dans les appartements. Si vous vous sentez mal sachez.. nous sommes là. C'est notre rôle de vous soutenir et vous aidez, on fera notre possible pour vous trouver les meilleurs sponsors possible, mais on a forcément besoin de vous.. Voila je crois que j'ai tout dis.. pour l'instant Georg ? Quelque chose a ajouté ?

J’écoutes Jude. Je le savais bien qu’elle s’était déjà attaché et c’était pour cela que je ne prenais pas ma retraite de mentor. Parce que Jude n’était pas, à mes yeux, encore assez forte pour faire face à ce boulot toute seule. J’écoute Jude donner ses conseils celle-ci est d’accord avec moi sur plusieurs points. Puis, elle donne ses conseils de se faire des liens avec des carrières pas très intelligent. Sur ce conseil je ne suis pas du tous d’accords. C’était comme ça qu’elle avait gagné les jeux, mais pour moi s’allier c’était prendre une chance de mourir. Et surtout si on voulait que Iugo joue la carte du mec impossible à cerner ce conseil était mieux d’être évité. Puis, elle parla de mensonge. Oh, les doux mensonges qu’elle avait sortit sans cesse lors des jeux. J’avais de quoi à être fière d’elle, Jude avait été une comédienne excellente. Peut-être qu’elle aurait du devenir actrice au lieux d’être mentor. Elle parla qu’ils seraient toujours regardés, puis elle lui demanda s’il avait d’autre chose à ajouter. Pour dire des choses il en avait et il avait de la chance, leur voyage était le plus long alors il aurait plus de temps pour préparer les gamins à ce que le Capitol était. Ils n’y seraient pas longtemps, mais assez longtemps pour être vu des sponsors.

« Pour Iugo la carte de liens ne fonctionne pas. Si on conseille ça on lui tire dans le pied. Le gars qu’on ne peut pas cerner il se la joue solo et oublie l’idée de te battre. Un carrière va ne faire qu’une bouchée de vous deux. Au départ, prenez un sac qui semble pas trop lourd et poussez-vous. Le plus loin possible, évitez le bain de sang, vous n’êtes pas de taille contre un carrière. La comédie peut marcher si vous avez le don de la comédie comme Jude l’avait. Si tu l’as pas oublie cette carte aussi. Si tu sais pas les trucs de suive, apprend-les c’est ta meilleur chance. La moitié des tributs meurent parce qu’ils ne savent pas survivre dans un environnement extérieur. Si tu apprends à protéger tes arrières t’as une chance de survivre. Sinon tu crèves. Laisse les carrières s’entretuer et reste un peu plus loin, mais restez toujours prêt de quelqu’un pour ainsi ne pas voir les maîtres du jeux vous faire chier et partir un feu de forêt pour que vous vous rapprochiez d’un carrière. »

Je faisais une courte pause, prenant une bouchée de la pomme et la mastiquant avant de décider de la jeter. Les fruits ce n’était pas trop mon truc. Je prenais ma coupe et j’allais la remplir de champagne. Je regardais les gamins qui me regardait et m’écoutaient. Je me tournais vers Jude. Je décidais de lui parler à elle, les gamins n’avaient qu’à écouter ce que je disais.:

« Qu’ils s’évitent et espèrent ne pas avoir à s’entretuer à la fin. Tu as raison cependant, en public la blondie elle sourit et le gamin il se la joue mystérieux. Le moins ils en savent sur eux, le plus les apparences peuvent les berner. Ils vont croire que la p’tite blonde est heureuse d’être-là et croit pouvoir revenir et que le gamin est plus que déterminé à revenir en un morceau. Ils se la jouent comme ça jusqu’à l’interview où on va les préparer à déblatérer une merde ou un truc qui va les permettre d’avoir encore plus de sponsors qu’on puisse envoyer des trucs utiles. Et puis, t’es pas obligée de leur dire qu’on est-là pour eux. Ils vont se retrouver tous seuls dans une arène dans quelques jours de toute façon! Tous ce qu’on peut faire pour le moment c’est leur dire ce qu’on pense peut les aider.»

Je me retournais ensuite. Je regardais les gamins. Ils avaient l’air de deux cochon qui s’en allaient à l’abattoir. Aucune vie ou bien aucune réactions claire dans leur visage. Je m’approchait avec ma canne :

« Alors vous savez faire quoi?»

Je me tirais une chaise et je les regardaient dans les yeux les deux. J’étais à quelques pouces de leur visage et j’attendais qu’ils me disent ce dont ils étaient capable. Autant aller voir ce qu’ils savaient déjà et ce qui pourrait les sauver lors des jeux. Au moins, cette année on ne se retrouvait pas avec deux gamins de douze ans c’étaient presque des adultes ses gamins. Je me croisais la jambe et les regardaient. J’attendais patiemment qu’ils me répondent.

Ma tête se tourne rapidement vers Iugo. Il nous parle de sa soeur et je me demande pourquoi elle est là bas. Je fronce les sourcils, il joue gros en tentant d'entrer dans le capitol, de plus il ne pourrai surement rien faire, un tribut ne peut pas sortir du centre d'entraînement. Pourquoi voulais-il faire cela alors ? Je prend note dans ma tête.. il faudra que j'aille lui parler, si lui ne peut rien faire, moi peut-être que je pourrais tenter quelque chose. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais je suppose que si Aiden ou Josh étaient enlevés je ferais tout. Je me souviens de cette affaire en plus. La petite Siam avait été capturée par des pacificateurs, je n'ai jamais su pourquoi, et on ne l'a jamais revu, ce qui s'avère être plutôt très étrange. Je déglutis, parce que cette histoire ne fait que m'attacher plus à mon tribut.

Apparemment ils ne semblent pas pour se lier avec les tributs. Pourtant, c'est comme ça qu'ils survivront au bain de sang, Georg n'avait conseillé de faire cela lorsque c'était à moi d'être dans l'arène. Mais peut-être savait-il aussi que je mentais à la perfection. Je ne suis pas une personne malhonnête ou quoi que se soit, juste j'arrive très bien à jouer la comédie, donc à mentir. Je ne sais pas d'où je tiens ça, mes frères se débrouillent plutôt bien aussi d'ailleurs. Mais personne ne nous apprit à mentir, c'est inné je dirais chez nous et c'est surement ce qu'à remarquer Georg.

Je dis rien lorsqu'il me contre, ils ne sont pas pour l'idée des carrières, pourtant des alliances pourraient leur sauver la vie, je n'en démord pas. Je soupire discrètement et je bois un verre de jus de raison. Je regarde les deux tributs, savent-ils qu'ils ont l'air un peu perdu ? Je me fais presque aboyer dessus par mon collègue lorsque je leur dis qu'on est là pour les aider. Je ne parlais pas le l'arène, mais de maintenant, ou dans le centre d'entrainement. Nous sommes les seuls personnes qu'ils ont, qu'ils verront avant d'entrer dans l'antre de lucifer. Alors autant éviter de les confronter à leurs propres démons, à leurs angoisses... Nous sommes payés pour les aider, alors moi je ferais mon boulot jusqu'au bout comme tous les ans. Georg sait très bien que c'est peine perdu, que je ne pourrais pas ne pas avoir de sentiments pour eux, d'être froide ou méchante. Lui le fait très bien le mentor qui n'aime personne, mais je suis sûre qu'au fond de lui les voir mourir lui fait autant de peine qu'à moi, parce que c'est aussi notre faute si on ne les pas conseiller correctement..

- Les carrières ne sont pas stupides, enfin surement un peu plus que vous c'est sûr, mais si vous les mettez dans votre poche, le bain de sang passera sans aucun soucis ou presque ! Georg ne dit pas que j'ai tort c'est la vérité ! Seulement il faut ensuite les piéger avant qu'ils ne vous piègent !

Je marque une pause.

- Et si nous sommes là, je ne parle pas de l'arène mais de maintenant ou au capitol, c'est à nous de les aider, je crois que tu touches un gros truc pour ça, alors s'il te plait essaie aussi de les rassurer ! Ils ont autant de chances que n'importe qui !

Je commence à m'énerver et je ne veux pas. Pas devant eux, donc je rebois une gorgée pour me calmer. Je ne supporte pas l'idée qu'il veuille déjà les abandonner à leur sort ! C'est horrible, il est vrai qu'il y a peu de chances pour qu'ils reviennent mais il faut juste y croire, ne pas baisser les bras, on doit les encourager, pas les rabaisser. Il faut les rendre forts !

Il faut qu'on se base sur leurs points forts. Iugo sait tirer au couteau, excellent, le couteau peut-être une arme redoutable ! Il faudra qu'il se penche sur cela ! Il connait un peu les plantes, c'est bien aussi, je pourrais le faire travailler dessus, avec des parents comme les miens, les plantes n'ont aucun secrets pour moi, et je sais lesquelles tuent en moins d'une minute. Mes ennemis 5 ans auparavant en ont fait les frais.

- Donc si tu te débrouilles au couteau, il faut que tu t'améliores un peu, montre que tu sais manipuler cette arme et les sponsors payeront pour t'en envoyer un ! Les plantes il va falloir connaitre les mortelles pour éviter de les manger. Il y a des ateliers pour cela, mais je pourrais vous aider lorsqu'on sera dans l'appartement. En suite tous les deux, ils n'est pas question que vous vous entretuez effectivement, si vous ne comptez pas allez vers les carrières, rester ensemble.

Je repense à l'histoire de la soeur de Iugo. Je rajoute donc.

- Iugo, pour ta soeur, au Capitol tu ne tentes strictement rien. Cela pourrait vous retomber dessus dans l'arène, aussi bien à toi qu'à Frenchie. J'essaierais de me renseigner si tu veux, mais toi tu joues ton rôle de tribut !

Je regarde Frenchie, j'ai encore du mal à croire qu'elle est à ma place. Je reste ferme, la douceur ne fonctionne pas.

- Tu as tout compris Frenchie. Georg tu veux rajouter quelque chose ?

Spoiler:

Toute ma vie je m'étais convaincu que même si j'étais tirée à la moisson, le Capitole ne réussirait pas à me changer. Mais voilà qu'elle avait tout de même réussie. Parce qu'une fois qu'on se retrouve face à la mort de cette façon, on ne pense plus à rien d'autre qu'a survive. Il fallait faire des sacrifices, et si pour survivre il suffisait que je joue les jeunes femmes heureuse d'être là, j'allais le faire, et sans rechigner. L'instinct de survie prenait le dessus sur tous le reste. Nous avions que notre vie ne tenait plus qu'a un fil, qu'une épée de Damocles était retenue au dessus de notre tête, alors nous prenions sans broncher ce qui pourrait nous aider. Pour moi, en l’occurrence, c'était de jouer la jeune femme confiante, l'inverse de ce que j'étais en réalité, et pour Iugo, c'était jouer le mec mystérieux rebelle. Ca pouvait coller, ca allait le faire.

« Je... oui c'est exact. Je comptais bien me porter volontaire si le sort n'avait pas scellé mon destin avant moi. » Je le regardais, l'air limite dégoûté, incapable de comprendre son geste. M'asseyant sur une chaise non loin de moi, je restais silencieuse, mais ne pû m’empêcher de lui jeter des regards noirs. Etait-il stupide ? Comment pouvait-on ? Comment pouvait-on se porter volontaire pour cette horreur ? Mais qu'est qui ne tournait pas rond chez lui sérieusement ? Ne faisans aucun commentaire, pour éviter tous conflit, je me contentais de rouler des yeux. « C'est ma petite sœur, Siam, vous vous souvenez ? Elle a été enlevée par des pacificateurs il y a quelque temps. Et, je pense qu'ils la retiennent au Capitole, c'est pour ça que j'ai voulu me porter volontaire. Pour avoir une chance de me rendre là où elle est retenue captive. Pour avoir une chance de la revoir, et de la sauver. » Ah bah voilà qui expliquait tout. Joignant mes deux mains, je levais la tête vers le haut et soupirais. « Pourquoi ils l'ont pris ? » demandais-je, en tentant en vain de cacher l'amertume dans ma voix.

La question des alliance fut mise sur la table. Jude avais conseillé de nous allier avec des carrières, quant à Georg, il était contre. Pour le contre, je me rangeais de son côté. Je n'avais pas confiance en eux, et je doute qu'ils acceptent de s'allier avec de pauvres tributs du douze, a part si c'est pour nous tuer une fois que nous aurions le dos tourné. Non, je refusais. « Les carrières ne sont pas stupides, enfin surement un peu plus que vous c'est sûr, mais si vous les mettez dans votre poche, le bain de sang passera sans aucun soucis ou presque ! Georg ne dit pas que j'ai tort c'est la vérité ! Seulement il faut ensuite les piéger avant qu'ils ne vous piègent ! » Je faisais non de la tête. Non, c'était la seule chose que je ne ferais pas. S'allier avec eux nous mènerait peut-être plus loin, mais ils n'hésiterons pas a nous tuer le moment venu. « Les carrières font toujours des alliances entre eux, ils ne voudront pas de nous. » finis-je par dire, la voix sombre.

« Heu... je ne suis pas excellent en combat, mais j'ai plusieurs capacités qui pourraient nous servir. Je suis plutôt agile et rapide cela me permet de me déplacer facilement et rapidement sur de longues distances. J'ai développé un relativement bon instinct de survie, je réfléchis toujours avant d'agir et la plupart du temps je suis un fin stratège. J'ai également quelques connaissance en plantes et racines, mais rien d'extraordinaire. Et pour finir, ma seule réelle aptitude de combat, c'est le lancé de couteaux. Je suis assez débrouillard mais faut-il encore que je trouve des couteaux de lancé dans l'arène. » Je posais mes mains entremêlés sur la table et loucha sur eux en soupirant. J'étais une bonne à rien, je ne savais rien faire. La seule chose que je maniais efficacement était les pioches, que j'utilisais dans les mines. « J'espère que tu es meilleure au combat que moi ? » Je lâchais un petit rire cynique avant de relever la tête. « Travailler dans les mines m'a endurci, mais non, je ne sais pas me battre, ni manier aucune arme. » Baissant la tête, je roulais des yeux. Nous étions vraiment bien partis.

Spoiler:

La gamine ne comprend pas ma question. Elle répète les ordres. Ça a le don de ne pas me mettre de bonne humeur. Je suis déjà de mauvaise humeur dans ce train, alors qu’elle ne réponde pas ne m’aide pas vraiment. Je regardes ensuite le petite. Il nous fait son histoire triste. Sa petite sœur, je m’en fiches. C’est pas en étant tributs pour les jeux qu’il va pouvoir la retrouver. Il aurait autant de chance de sortir dans le capitole que de chances que je sois de bonne humeur et que je ris avec lui. Je les écoutes d’une oreille discrète ne réagisant pas. Juste être-là et écouter. Observation, c’était déjà-là la première leçon. Ses gamins n’étaient pas des observateurs, ni de bons acteurs, je m’en doutais. Je ne regardais pas Jude, je me souvenais à quel point au départ je m’étais dit qu’elle ne reviendrait pas, mais celle-ci m’avait fortement surprise dans l’arène, presque rien de ce que je lui avais dit de faire. Elle s’était liée au carrière, mais ses dons d’actrices et ses connaissances des plantes l’avait sauvé. J’avais presqu’envie de sourire à cette pensée, mais non, rien.
Je me rend compte que je suis difficile. Je ne suis pas un mentor très sympathique. Je ne suis pas facile avec Jude non plus. Elle connait ma technique d’entrainement, avec elle j’avais été un peu plus sympathique qu’avec les autres. À l’habitude, je jettais les jeunes par terre pour mieux les rammener, je savais que j’avais peu de temps, quand je croyais cela capable je le faisait. Pour Iugo, je croyais fermement qu’il avait besoin de cela. L’autre, la petite blonde je crois qu’elle aurait plutôt besoin d’être rassurée et Jude serait peut-être une meilleur mentor pour elle. J’analysais tous cela en écoutant ma collège, je sentais son énervement. Nous avions des façons de travailler très différente. J’étais froid et méchant, Jude, elle agissait comme une seconde mère pour eux. Je l’écoutes, elle dit que les carrières ne sont pas stupide, c’est le moment ou je me met à rire, mais pas un rire de bon cœur. Plutôt un rire du genre : elle fait une blague? Je cesse de rire. Les carrières ont toujours été des jeunes abbrutis qui sont entrainé. Ils savent que le douze est habituellement faible et tente presque toujours de les éléminer. Elle me dit de ne pas dire qu’elle a tord que c’est la vérité. Elle ajoute qu’il faut simplement les piéger avant qu’eux ne vous piège. Alors qu’elle fait une pause j’entend la gamine qui dit que les carrières font toujours des alliances entre eux et ne voudront pas d’eux d’une voix sombre. Je prend le temps de l’applaudir avant de répondre sarcastiquement à Frenchie et ajouter un commentaire pour Jude. :

«Bravo gamine! Attitude de champione. Tu sais pourquoi ils veulent pas de vous? Parce qu’ils vous prennent tous pour des losers! Vous ne savez et vallez rien à leurs yeux. Pour valloir quelques chose, ou du moins leur faire croire, il faut être une actrice déjà assez douée pour se faire apprécier des carrières et former une alliance avec eux. Depuis le temps où je suis mentor, je peux avouer n’avoir vu cela fonctionner qu’une seule et unique fois. J’imagine que vous savez laquelle…»

Je regardais Jude. J’étais fier d’elle. Elle se rafermissait un peu, me disait que j’avais tord à ses yeux, ça me plaisait de la voir enfin prendre sa place. Je me levais, prenant ma cane, m’éloignant des gamins. Je me dirigeais vers la fenêtre et regardait par celle-ci. Je continuais d’écouter Jude. Elle parlait de maintenant et du capitol. Moi je n’aimais pas trop leur indiquer que j’étais là pour eux. J’aimais mieux leur dire de faire face à la réalité tous de suite. Ils seront seuls dans très peu de temps. Elle me demanda de les rassurer, qu’ils avaient autant de chance que n’importe qui. Je me retenais de rire, je souhaitais être poli auprès de ma camarade, mais à mes yeux, dire qu’ils avaient autant de chance que n’importe qui était tiré par les cheveux. Ils ne savaient rien. S’ils ne courraient pas vite, ils seraient fait. Je la sens s’énerver. Je viens me placer derrière elle et place une main sur son épaule. Malgré mes airs de dur, au fond de moi j’apprécie Jude. Nous nous complétons, je suis chiant, elle est gentille avec eux. Moi je les détruits et elle les rebattits à merveille.
À nous deux on fait une paire, mais elle ne le voit pas encore. Quand je partirais, pour elle ce ne sera pas facile.

Je la vois qui commence à s’énerver, elle bois son jus pour se calmer. Elle n’aime pas ma mannière d’agir et je le sens. J’écoutes toujours. Le gamin sait tirer au couteau, bon ça pourrait être utile. Connaître les plantes, un point très fort pour Jude. Ainsi donc elle pourra l’aider à travailler là-dessus. Moi je l’aiderais pour les couteaux, une passion qui m’avait aidé aux jeux. Les plantes j’en avait des connaissances, mais pas autant que Jude et ça je le savais. Je hochais la tête aux remarques de Jude. Sur ce point-là on était d’accord. Elle dit que s’ils ne comptaient pas aller vers les carrières de rester ensemble. Moi, étant solitaire, je n’avais jamais aimé les alliances. J’avais toujours déconseillé les alliances, mais dans les dix dernières années celles-ci étaient devenues de plus en plus populaire, peut-être était-je en train de devenir trop démodé.

Je restais derrière elle, puis elle se mit à parler de la sœur de Iguo, je retournais à la fenêtre en soupirant, j’étais tannée d’écouter, mais je devais laisser Jude finir ce qu’elle disait. Je vois maintenant que Jude est un peut plus ferme. Je me retient d’appleudir, ça aurait pu être un peu trop pédant. Jude me demanda si je voulais rajouter quelque chose. Je rajoutais cependant en marchant me chercher un dernier verre :

«Gamin, on travaillera tes couteaux ensemble. Si t’es pas trop con, tu comprendra que si vous êtes intéressants les sponsors feront tous pour t’envoyer un couteau et te voir le tirer sur quelqu’un. Si tu réfléchis trop longtemps ça pourrait être la seconde de trop. Tu survis dans ce coin, tu ne réfléchies pas trop. Travaillez tous les deux les plantes avec Jude, moi j’ai des connaissances basiques, mais Jude en a une fine connaissance.»

Je regardais la gamine, son rire cynique face à la dernière phrase d’Iugo. On était mal partit. Elle parla qu’elle bossait dans les mines et ça l’avait endurci, mais qu’elle ne savait pas se battre et manier aucune arme. C’était le moment où Jude serait fière de moi :

« Dans mon temps, je ne savais que tirer des couteaux. Aucune autre arme et je suis encore en vie. Vous allez apprendre vous verrez. Bref, sur ce, je n’ai plus vingt ans!»

Je vidais mon verre d’un coup, j’allais à la hauteur de Jude lui fit un clin d’œil, puis regardais les gamins :

«N’oubliez pas de dormir les gamins. Toi aussi Jude, reposes toi, tu sais ce qui s’en vient.»

Je sortais ensuite du vagon, pour moi j’avais déjà fait le début de mes observations, ma tête analysais leurs chances de survies étaient à peu prêt égale, peut-être un peu plus pour le gamin.