|
fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
|
| HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » | |
| Auteur | Message |
---|
Miléna E. Andréis-Wheeler △ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011 △ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
| Sujet: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » Jeu 7 Juin - 10:08 | |
| Son sang, c'était son sang sur ma main, sur la crosse du pistolet. Son sang, pas le mien. C'était jouissif, cette impression de puissance. Je tenais le pistolet, il était à ma merci. Pour la première fois en trois ans c'était moi qui avais le pouvoir de vie ou de mort sur lui. Et je comptais bien en profiter. L'achever d'une balle dans la tête n'était pas dans mes plans. Ce salopard allait payer. Il allait payer pour mes larmes, pour les cris qui m'avaient déchirés la gorge, il allait payer pour avoir aimé me faire souffrir, il allait payer pour chaque coup de fouet, chaque lame enfoncée dans ma peau, chaque goutte de mon sang qui avait souillé le sol. Je l'avais à ma merci et j'allais prendre un plaisir malsain à lui rendre au centuple ce qu'il m'avait fait. Parce que j'avais ça en moi, parce que j'avais cette part de noirceur, cette autre personne que j'enfermais, qui sommeillait au fond de moi mais que Hunter savait réveiller comme personne. Et qu'en ce moment même je ne me cachais plus, je ne la cachais plus. Plus rien n'importait, plus rien d'autre que le sang d'Hunter sur mes doigt, et le pistolet que je tenais fermement entre mes mains.
« Tu sais quoi ? Je crois que moi aussi je vais aimer te faire ça... Y prend un certains plaisir... » Parce que pour le moment le sang qu'il y avait sur la crosse du pistolet n'était rien, il n'était du qu'au coup que je lui avais donné à la tête quelques secondes auparavant. Finalement il s'était redressé, et retourné vers moi, me faisant face. Bizarrement c'était un sourire carnassier qui avait étiré mes lèvres. Trois mois. J'avais attendu ce moment trois longs mois. Les souffrances qu'ils m'avaient faites endurer au capitole m'avaient laissée dix jours dans le coma, et m'avait conduite à une longue et douloureux rémission. Pendant tout ce temps il y avait deux choses qui m'avaient permis de serrer les dents et de ne jamais me plaindre. La première chose c'était le soutient de Cray, de Kathleen et plus tard celui de Raven, c'était ma relation renaissante de ses cendres avec cet homme que je n'avais jamais cessé d'aimer. Et la seconde, oui la seconde c'était l'idée qu'un jour je retrouverai Hunter et je lui ferai payer les souffrances que j'avais endurées. Et ce jour là était arrivé, le visage d'Hunter je l'avais de nouveau en face de moi, et je n'en avais oublié aucun trait. On n'oublie pas le visage de celui qui vous a fait vivre l'enfer. Aujourd'hui c'était lui qui allait crier, lui qui allait supplier, lui qui allait se vider lentement de son sang.
◮ ◮ ◮ ◮ ◮ Assise dans l'hoovercraft qui partait une direction du district un j'avais fermé mes yeux et laissé retomber ma tête en arrière contre les parois. Trop de choses, j'avais trop de choses auxquelles penser, trop de choses qui habitaient mon esprit en ce moment. Je devais les laisser aller. Parce que je ne pouvais pas me permettre de laisser ma sensibilité se mettre en travers de mon chemin, je ne pouvais pas laisser la culpabilité que je ressentais m'enlever cette possibilité, cette possibilité d'ôter de mes mains la vie d'Hunter. Coupable, oui je me sentais coupable. Envers Raven c'était certain. Parce que je ne lui avais rien dit, je ne lui avais pas dit que je savais qu'il m'en empêcherait, qu'il aurait peur de me perdre, et qu'il aurait peur de le perdre. Oui, lui, l'espèce de petite chose qui grandissait en moi. Et qui me terrorisait. Un mois et demi, un mois et demi s'étaient écoulé depuis cette fameuse nuit, cette nuit ou j'avais retrouvé Raven, cette nuit que, emporté par nos sentiments et toutes ces sensations que nous pensions perdues à jamais, nous avions passé ensembles. Cette nuit pendant laquelle j'étais tombée enceinte. C'était plus compliqué que ça, mais je préférais l'oublier temporairement. J'étais tombée enceinte durant cette nuit, cette nuit que j'avais passée avec Raven.
Seul lui était au courant. Je lui avais demandé que cela ne se sache pas pour le moment. Parce que si nous en avions discuté, si nous nous étions disputés à ce propos est d'ailleurs une expression plus juste, et si j'avais accepté contre toutes mes convictions de garder cet enfant j'étais loin de m'être faite à l'idée. J'avais machinalement posé une main sur mon ventre. Habillée on ne voyait rien, on ne voyait toujours rien. J'aurais presque pu me mentir, et oublier que dans quelques mois ma vie allait totalement changer. Et par moments j'y parvenais, par moments je fermais les yeux et je n'avais plus peur. Parce que oui, j'étais terrifiée. Je ne m'étais jamais imaginée mère tant l'idée me semblait... improbable ? Inimaginable ? Pas seulement parce que j'étais une soldate, pas seulement parce que c'était la guerre et que je considérais que ce n'était pas un cadeau que d'offrir la vie dans une monde comme celui là. Mais aussi parce que ce n'était pas moi. L'idée même d'avoir quelque chose en train de grandir à l'intérieur de mes entrailles me foutait la trouiller. Même les phrases que Raven m'avait dites me faisait peur, parce qu'il avait dit vouloir fonder une famille avec moi, et je m'étais rendue compte que ce n'était pas ce que je voulais. Je voulais Raven, il me suffisait entièrement. Oui, il me suffisait, et j’aurais voulu que rien de toute ça n’arrive, j’aurais voulu ne pas tomber enceinte, j’aurais voulu qu’il soit capable de me pardonner sans la moindre restriction. J’aurais voulu pouvoir avoir une nouvelle chance avec lui, une nouvelle chance qui ne soit pas entachée par cette ombre sur le tableau. Il m’en voulait de ne pas vouloir comme lui il voulait de cet enfant je le savais, cet enfant qui n’était peut être pas le sien.
Chasser toutes ces pensées. Je devais les chasser, les enterrer le temps d’une journée. Je ne pouvais pas me permettre de penser à Raven, je ne pouvais pas me permettre de penser à tout ça sans prendre le risque d’avoir l’impression de n’être qu’une hypocrite et une égoïste en puissance. Je devais enfermer tout ça dans un coin de ma tête et ne plus y penser. Aujourd’hui je n’étais plus Miléna, j’étais la soldate Wheeler, et j’étais la personne que Hunter avait battue dans cette petite pièce au capitole, celle qui s’était jurée qu’un jour elle lui ferait payer les atrocités qu’elle avait elle-même subies.
Coin avait accepté de m’assigner sur cette mission, une mission de routine au district un, sans risque et sans contact aucun avec l’ennemi. Je n’avais écouté que d’une oreille le but et le déroulement de l’opération. Parce que la seule raison pour laquelle j’avais insisté et demandé à en être c’était parce que Hunter vivait au un je le savais, parce que la chance ne se représenterait peut être pas, pas avant longtemps. Parce que j’étais enceinte et que ça n’allait pas tarder à se voir, et je ne voulais pas laisser le temps guérir mes blessures psychologiques avant de l’avoir retrouvé. Parce que je voulais que la souffrance soit assez récente dans ma chair pour pouvoir la lui rendre pleinement.
◮ ◮ ◮ ◮ ◮ Voila comment j’étais arrivée ici. Devant cette maison, une arme à la main. II faisait nuit et les rues du district un étaient désertes, et avec ma combinaison noire du district 13 je passais inaperçue. Et la une peur, une crainte un doute s’empara de moi. Non pas la peur d’être découverte, la peur que ça tourne mal. Non, la crainte qu’il ne soit pas chez lui, qu’il soit en mission en dehors du district. Il sera là, je veux croire qu’il sera là. Je m’approche doucement de la porte et j’y colle mon oreille. D’abord rien, un silence. Alors mon ventre qui se noue. Puis je l’entends. J’entends ses pas, assez faiblement, peut être est-il dans une pièce éloignée de la porte d’entrée. Alors doucement je me baisse vers la serrure assez rustique, rien à voir avec ce qu’on trouve au capitole ou même au treize. Il ne faut que quelques minutes pour parvenir à l’ouvrir. Je pousse la porte doucement et j’entre. Je ne suis jamais entrée ici, mais je suis instantanément prise d’un haut le cœur. C’est ici qu’il vit, ici que l’homme qui a adoré m’enfoncé un couteau dans la cheville, qui a pris plaisir à voir mon sang couler vit. Et je l’entends, j’entends sa respiration, je l’entends bouger dans une pièce voisine. Mon cœur se soulève d’excitation. Je suis dans un état que je ne connais pas. Pour une fois les rôles sont inversés, je suis le chasseur, et il est ma proie.
J’arrive à quelques mètres de lui, il me fait dos. Je retiens ma respiration et je m’approche plus encore. Jusqu’à être assez prêt, assez prêt pour faire ce que je rêve de faire depuis des mois, depuis des années. Le faire souffrir. Alors je lève mon flingue, et j’abats la crosse son crâne violemment, le faisant tomber à genoux. Le sang, son sang sur la crosse du pistolet. Et le pire c’est que j’aime ça, j’aime ça moi aussi. Je le contourne pour être face à lui, pour le mettre en joue. « Tu sais quoi ? Je crois que moi aussi je vais aimer te faire ça... Y prend un certains plaisir... » Je suis au commande. Je tiens sa vie entre mes mains. Et bon sang que j’aime ça, bon sang que c’est jouissif, de savoir qu’à tout moment je peux la lui ôter.
« Je suppose qu’on peut sauter les présentations… » Un sourire carnassier sur mon visage. A cet instant je ne vaux pas mieux que lui, je le sais. Mais Miléna n’est plus là, la Miléna de Raven n’est plus la. A cet instant, il n’y a plus une once de douceur en moi. « Heureux de me voir ? Tu pensais quand même pas que j’étais morte j’espère. » Mes mains ne tremblent pas. Et je sais que pour l’instant il doit apprécier ça. Parce qu’il aime l’affrontement, il adore ça je le sais, et il est persuadé qu’en toute circonstance il aura l’avantage sur moi. Mais pas cette fois. Je veux qu’il se sente mourir comme moi je me suis sentie mourir. « Si tu savais à quel point j’ai rêvé de ce moment… » Je me rapproche de lui. Je pourrais presque poser le canon du flingue sur son front. Tirer une balle et lui éclater la cervelle. Je suis presque certaine que j’apprécierais le spectacle. Mais il ne souffrirait pas assez. Et je veux qu’il souffre, oh oui je veux qu’il souffre.
|
| | | Hunter Blackbird-Crowley △ correspondances : 700 △ points : 0 △ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy) △ à Panem depuis le : 13/07/2011 △ humeur : opportuniste △ âge du personnage : trente-quatre ans △ occupation : général et connard en chef de panem
| Sujet: Re: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » Mer 27 Juin - 20:09 | |
|
« and it all ends where it all begun » Je jubilais. J’étais aux anges. Aucun mot n’était assez fort pour exprimer la joie qui m’enveloppait depuis quelques jours. Ce sentiment était nouveau. J’étais … heureux. Et pas parce que j’avais presque battu à mort cette jeune fille du quatre quelques semaines auparavant, mais heureux comme on peut l’être en temps normal. C’était réellement nouveau, je n’en n’avais pas l’habitude. J'avais enfin accéder au but de toute une vie. J'avais été promu. Désormais, je n'étais plus ce Pacificateur insignifiant avide de sang et de pouvoir. Le pouvoir, je l'avais désormais. On me l'avait confié. Et ce n'était pas trop tôt. C'était mériter, plus que jamais. J'étais désormais un chef, quelqu'un d'important, haut placé, ayant pouvoir de vie ou de mort sur mes désormais petits larbins. Que c'était agréable cette sensation. Ils étaient sous mes ordres, et j'avais enfin le droit de claquer des doigts pour obtenir ce que je voulais. J'eus une pensée pour Miléna, pour Clay, pour Avalon, pour Julian, pour Aiden, pour Dolce. Ce sont eux qui m'ont amené jusqu'ici. Si j'ai acquis le pouvoir du un, c'est grâce à eux. Et où qu'ils soient, je les remerciais. Sans eux, sans leurs os que j'avais brisés, sans leur sang que j'avais fait couler, je n'en serais pas arrivé là. Enfin. Chef pacificateur du un et chef des missions en vue d'exterminer les rebelles. Désormais, si l'on prévoyait d'attaquer le treize, il fallait passer par moi. Tout passait par moi. C'était mérité. On offrait des promotions à ses gamins âgés d'à peine vingt piges, qui sortent tout juste de leur formation et qui se plante à la première occasion. C'est donc ça, l'avenir de la loi à Panem ? Ces êtres incapables et stupides ? Qui nous enfoncent dès que possible et retournent leurs vestes plus vite que leurs ombres ? Cela en devenait pitoyable. Quel bel exemple nous donnions, entre ces Pacificateurs qui se retrouvaient au district treize et ceux qui foiraient tout ! Heureusement qu'il m'avait promu pour remonter le niveau. Cela n'avait pas été de trop. J'ai toujours eu de grandes ambitions, et désormais, ma dernière consistait à redorer l'image de la loi à Panem.
La soirée approchait dangereusement quand je rentrais enfin chez moi. Cela faisait bien longtemps que je n’étais pas rentré dans ma propre maison, ayant plus l’habitude d’occuper celle que l’on me prêtait lors de mes séjours dans d’autres districts. Désormais, tout était différent, et c’était plutôt une bonne chose. Je ne manquais pas de m’observer dans le miroir de l’entrée, replaçant fièrement le badge qui indiquait que j’étais chef et qui ornait mon uniforme. Malgré la joie que ce nouveau poste me procurait, je ne pouvais oublier une chose. J’allais devoir passer le plus clair de mon temps au district un, à mettre en place les missions pour contrer les rebelles, à éduquer mes sbires, à préparer le terrain et toutes sortes de responsabilités dans le genre. Ce qui voulait dire … moins de temps pour torturer ces citoyens détestables qui peuplaient Panem. À vrai dire, tôt ou tard, cela me manquerait. Quoi qu’il en soit, pour l’instant, je comptais profiter de ma soirée et de fêter comme il se devait mon nouveau poste. Rapidement, je m’étais dirigé vers la cuisine pour me servir un verre d’alcool que j’avalais d’un coup sec. Puis un deuxième, avant de partir m’installer en direction du salon. Une soirée tranquille, comme tant d’autres. Jusqu’à ce qu’un bruit attire mon attention. Un bruit léger, ressemblant à s’y méprendre à une serrure qui est forcée. Je bus une nouvelle gorgée d’alcool, tandis que désormais, c’était des pas qui se faisaient entendre. Très léger, un poids plume. Un sourire étira mes lèvres. Je savais. Je savais de qu’il s’agissait. Et cela me rendait euphorique. Alors je ne me détournais pas. Je restai immobile au milieu de la pièce, attendant patiemment qu’elle arrive. Soudain, un coup vif sur l’arrière de ma tête m’apprend qu’elle est donc derrière mon dos. Comme un réflexe, je me retrouvais à genoux sourire aux lèvres alors que je sentais le sang couler le long de ma nuque. Miléna me faisait désormais face, et je ne décrochais pas mon sourire tout en fixant la demoiselle dans les yeux. « Tu sais quoi ? Je crois que moi aussi je vais aimer te faire ça... Y prend un certains plaisir... » Je roulais des yeux, agacé par de telles paroles. Elle essayait plus de se persuader elle-même que de me persuader moi. Elle pouvait frapper autant qu'elle le voulait, me défigurer, me tirer une balle, elle y prendrait plaisir quelques instants, quelques minutes voir quelques heures. Et après, la réalité lui reviendrait en pleine figure. Miléna avait déjà ôté la vie. Mais je pouvais mettre ma main à couper que, tôt ou tard, elle regretterait ce geste. Elle réaliserait que ceci ne serait qu'une vengeance digne d'une gamine de dix ans. Et je comptais sur ses chers amis du treize pour lui remettre les idées en place, à cout de regard distant et de faux sourires. Depuis les années que je connaissais la demoiselle, je savais qu'elle pouvait me tuer. Mais que ses démons viendraient la hanter. Contrairement à moi, Miléna ressentait des sentiments, qu'ils soient amoureux ou haineux. Elle ressentait des choses, et un jour ou l'autre, les regrets prendraient place dans son coeur. « Fais-toi plaisir, joli coeur. Je t'en prie, donne-moi la vision de la sauvage Miléna que j'ai découvert il y a quelques années. Tu te souviens, celle qui était dans mon lit. » Je lui adresse un sourire franc et sincère. Oh oui, j'aimerais la revoir cette fille. Parce que je sais bien qu'elle déteste être cette fille, et que cette partie de son passé la dégoûte. Elle pouvait prendre son pied à me battre autant qu'elle le voulait, mais rien n'est plus blessant que les mots. Et c'est un art qu'elle ne manie pas encore.
Doucement, je me relevais pour lui faire face. « Je suppose qu’on peut sauter les présentations… » Et voilà que désormais, elle faisait de l’humour ! Pathétique. De plus en plus pathétique. Comme si jouer à la grande demoiselle allait effacer les souffrances que l’on avait infligées. « On peut sauter ta petite vengeance stupide aussi, si tu veux, et passer directement à l’étape où tu m’arraches mes fringues pour obtenir des informations. » déclarai-je avec un sourire sournois. « Heureux de me voir ? Tu pensais quand même pas que j'étais morte j'espère. » Oh non, bien-sûr que non. Et de toute manière, je savais pertinemment que les blessures que l'on avait infligées à la jeune femme était soignable, et qu'elle n'allait pas passer l'arme à gauche. « Si tel avait été le cas, j'aurai été bien triste sans mon jouet préféré. » lui dis-je avec mon sourire carnassier et froid qui me représentait si bien. Et c'était vrai, au fil de nos rencontres j'avais appris à apprécier la demoiselle, enfin, la chose qu'elle représentait. Cette jeune femme dont j'abusais, avec son consentement dans un premier temps. Oui, j'aurai été déçue qu'elle claque. J'aurai dû me trouver un autre jouet, et dieu sait que c'est compliqué par les temps qui courent. Et personne n'aurait été à sa hauteur. « Si tu savais à quel point j'ai rêvé de ce moment... » J'eus un nouveau sourire. Bien-sûr qu'elle l'avait rêvé. Comme la moitié des habitants de Panem qui j'avais torturé et qui rêvait également de ce moment. C'était bel et bien là le plaisir que je retirais. Ils en rêvaient, mais c'était impossible. Car ils n'étaient que des êtres insignifiants et sans intérêt et ils pensaient sérieusement avoir le dessus sur moi. Miléna était peut-être la seule personne qui pouvait le faire, mais quoi qu'il en soit, je saurais être plus fort qu'elle, comme je pourrais être plus fort que tous ceux qui rêvent de m'éclater la cervelle. D'ailleurs, Miléna se rapprochait avec son flingue, comme si j'allais avoir peur d'elle. « Et bien fais-toi plaisir. J'attends que ça. Montre-moi cette fille que tu n'es pas, je serais ravi de faire sa connaissance. » Je ne la quittais pas des yeux, la défiant du regard.
|
| | | Miléna E. Andréis-Wheeler △ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011 △ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
| Sujet: Re: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » Sam 30 Juin - 22:20 | |
| Maintenant qu'il était a terre dos à moi, que je sentais son sang sur mes mains, jamais je n'avais été aussi sure. Sure que c'était bel et bien ce dont j'avais besoin, que c'était ce que j'avais souhaité pendant des mois, que pour avancer c'était ce qu'il me fallait. Sentir son sang couler, sentir la vie le quitter comme il l'avait fait. J'avais bien failli mourir au capitole, si Raven et Cray n'étaient pas arrivés, s'ils ne m'avaient pas récupérée je serais certainement six pieds sous terre à présent. Pendant des heures j'avais haïs Hunter et Phoenix, pour le plaisir que je voyais dans leur yeux lorsque mes os se brisaient, lorsqu'ils avaient brulé et marqué ma peau, lorsqu'ils avaient fait couler mon sang sur le carrelage. Le sourire de Hunter lorsqu'il m'avait prise au piège au district Un, à quelques kilomètres seulement d'ici. Oui, je les avais tant haïs, et pourtant rien d'autre n'avait plus d'importance que l'envie que j'avais de le blesser, de lui faire mal comme il m'en avait fait. Je savais que j'étais capable, je savais qu'il y avait une part de moi qui était capable de le faire souffrir, et de prendre son pied a regarder. Parce qu'il m'avait fait souffrir, parce que je voulais me venger, mais parce que c'était ce que j'étais. J'avais pris la vie à plusieurs reprises, et si jamais je n'avais torturé quiconque ou fait durer une mort, je savais qu'avec Hunter, avec Phoenix ou n'importe quelle autre personne que j'aurais haïs comme je les haïssait, j'en était capable. Je ne voulait pas seulement lui ôter la vie, je voulais entendre ses os se craquer, je voulais répandre son sang sur le carrelage, je voulais lui arracher un œil et le mutiler, je voulais qu'il se sente mourir, qu'il sache. Par certains côtés au fond Hunter et moi n'étions pas si différents. Et je le soupçonnais de le savoir, de vouloir me pousser à bout, pour voir jusqu'où j'irais, et parce que c'était comme ça qu'il prenait son pied. Et j'avais peur, peur de cette part d'ombre en moi, peur pas parce que j'étais incapable de me contrôler, je l'étais, j'avais pris la décision de venir ici, j'avais pris la décision de retrouver Hunter. Mais plutôt peur de la réaction de mes proches, s'ils voyaient cette part de moi. Peur de la réaction de Raven. S'il savait réellement qui j'étais, s'il voyait ce que j'étais capable de faire, ce que je rêver de faire à Hunter toutes les nuit et ce à quoi je savais que je prendrais un plaisir infini, alors il ne pourrait plus m'aimer. Non, j'étais persuadée que s'il savait qui j'étais, il ne pourrais jamais m'aimer. C'était peut être aussi pour ça que je ne lui avais parlé de rien. Je voulais lui appartenir, mais cette partie de moi, jamais il ne devait la connaître.
« Fais-toi plaisir, joli coeur. Je t'en prie, donne-moi la vision de la sauvage Miléna que j'ai découvert il y a quelques années. Tu te souviens, celle qui était dans mon lit. » Lâchant le pistolet de l'une de mes mains, j'avais écrasé mon poing de toutes mes forces sur la mâchoire de Hunter, avant de resserrer l'arme fermement à deux mains. Je voulais qu'il arrête de s'amuser, quoi qu'il arrive je voulais qu'il souffre, je ne voulais pas qu'il profite de l'occasion pour tenter une nouvelle fois de me rappeler qu'il pouvait toujours jouer avec moi comme il l'avait fait trois ans auparavant. Parce que la vérité c'était que cet endroit, cette maison, je la connaissais. La pièce où nous nous tenions, c'était le salon, et à droite, il y avait un couloir. Seconde porte c'était la chambre, je me souvenais de tout, j'avais tout fait pour l'oublier, pour faire comme si rien de toute ça n'avait existé, mais en tentant de l'effacer c'était comme si au contraire je l'avais fixé dans mon esprit. Je me souvenais comment il m'avait entrainé dans la pièce, comment il m'avait sans que je ne le vois venir adossée au mur, comment il avait promené ses mains sur mon corps. Je me souvenais de tout mon corps qui voulait le repousser alors qu'il m'avait entrainée vers le lit, et de comment j'avais envie de hurler, de pleurer ou de lui arracher la peau, mais comment je ne pouvais rien faire de tout ça. J'avais tenté de l'oublier mais je me souvenais de chaque instant, comme si ce qu'il c'était passé n'était pas assez cruel et malsain ces souvenirs revenaient me hanter. Et maintenant que j'étais ici, qu'il disait ces choses là, plus que jamais. « On peut sauter ta petite vengeance stupide aussi, si tu veux, et passer directement à l’étape où tu m’arraches mes fringues pour obtenir des informations. » Je bouillonnais, il ne pouvait pas dire ça. Je savais que son seul but était de me mettre hors de moi, je le savais, de me pousser à l'erreur, ou tout simplement de jouer parce que ce type était fou. Il savait que j'étais capable de le tuer, il savait qui j'étais, et nous ne nous étions jamais menti sur le fait que nous nous haïssions, et alors que je pouvais prendre sa vie à tout moment il jouait. Je devais rester calme. Il ne voulait que ça, il cherchait juste à ce que ma haine prenne le dessus sur ma raison. « Tu aimerais hein ? Désolé, c'est pas ce que j'ai prévu... » C'était dur. Dur de me contenir alors que la seule chose dont j'avais réellement envie c'était de lui sauter à la gorge pour l'ouvrir avec mes dents. Ce que je voulais c'était lui faire regretter d'être né. Mais j'avais le temps, tout le temps pour ça. J'avais jusqu'à l'aube avant que l'on ne remarque mon absence, et j'avais certainement jusqu'à l'aube avant qu'on ne remarque la sienne également. Ce qui voulait dire qu'il me restait encore une bonne partie de la nuit pour m'occuper de lui comme il l'avait toujours mérité. J'étais sure qu'en le tuant, qu'en le faisant mourir à petit feu je ne vengerai pas que moi mais des dizaines de personnes. Des personnes innocentes qu'il avait faites souffrir, des gens à qui sa mort rendrais hommage peut être même. Je me demandai un instant ce que cela faisait. D'être méprisé, d'avoir des centaines de personnes voulant votre mort. Je me demandai comment ce type faisait pour encore pouvoir se lever le matin, et se regarder dans le miroir en sachant qu'il était la cause de dizaine de morts, orphelins, veuves et veufs... Et pour ça il méritait de mourir. Pas seulement pour ce qu'il m'avait fait. Pourquoi pensais-je à ça ? Pourquoi est-ce que je... au fond je tentai de me trouver des excuses, de me justifier ? Parce que c'était ce que je tentais de faire, me justifier, me libérer de toute culpabilité pour ce que j'allais faire, pour toutes les choses inhumaines que je voulais prendre du plaisir à lui faire. C'était ça, finalement sa force à lui. Il ne ressentait rien, j'étais persuadée qu'il ne ressentait rien. Et je tentais de me raccrocher à cette idée, que c'était ce qui ne rendait différents, qui rendait ce que je voulais lui faire différent de ce que j'avais enduré au capitole, alors qu'une voix au fond de moi me soufflait que je ne valais pas mieux que lui.
« Si tel avait été le cas, j'aurai été bien triste sans mon jouet préféré. » Il s'était relevé, il était relevé et il me faisait face. Si bien que ce sourire glaçant et cruel sur son visage ne m'échappa pas. Pas plus que son absence en apparence totale de réaction alors que le canon de mon arme n'était qu'à quelques décimètres de son visage. Pas de peur, pas de tremblement, c'était comme s'il se fichait du fait que je puisse prendre sa vie. Alors je m'étais rapprochée de lui, pour lui prouver que contrairement à tous j'étais capable de le faire. Je pouvais lui faire éclater la cervelle. Et que j'en crevais d'envie. Que j'en crevais d'envie et que j'en avais le pouvoir. « Et bien fais-toi plaisir. J'attends que ça. Montre-moi cette fille que tu n'es pas, je serais ravi de faire sa connaissance. » Il me défiait à présent du regard. Je voulais qu'il me craigne, je voulais qu'il comprenne que j'étais dangereuse. Soutenant son regard, j'avais lentement baissé le canon de mon arme. La rangeant à ma ceinture, j'en avais tiré un long couteau de son étui. « Tu ne connais rien de moi. Tu n'as même pas une petite idée de ce dont je suis capable lorsqu'il s'agit de toi. » M'approchant de lui j'avais tenté d'abattre mon couteau sur sa nuque mais sa main m'en avait empêchée, stoppant la mienne au dernier moment et me repoussant contre le mur opposé. En quelques secondes il était sur mon et j'esquivai in extremis un coup qui aurait sacrément pu me sonner. Lui envoyant un violent coup de pied dans le genoux je l'avais poussé contre le mur, avant de ressaisir mon couteau plus fermement et de toute mes forces l'appuyer sur sa main, sans m'arrêter sentant le mur, et l'y enfonçant de quelques centimètres. Adrénaline. Sentiment de puissance alors que ce son familier de l'acier ouvrant et s'enfonçant dans la chair parvenait à mes oreilles. Quelqu'un n'avait-il pas dit œil pour œil, dent pour dent ? Si tel était le cas alors cela ne faisait que commencer. Lui crachant au visage avec toute la haine dont j'étais capable lorsqu'il était question de lui je m'étais finalement reculée, replaçant mes bras pour tenir ma garde. Son sang avait tâché le mur et à cette vue je ne pu m'empêcher de sourire. J'aimais ça, je le sentais, j'aimais ça...
« Tu m'en verras désolée cependant, je n'ai pas ton talent pour la théâtralité et la mise en scène. » Mais je lui avait réservé tellement de choses que cela n'importait pas, qu'il se rassure, je savais comment me faire pardonner... « Mais puisque tu sembles avoir envie de parler du bon vieux temps très bien parlons du bon vieux temps. Ton ami, ton cher ami qui allait se marier, comment va t-il ? Parce que j'ai des comptes à régler avec lui aussi tu t'en doutes...Tu n'auras qu'à lui dire que je suis passée... » Lançant mon poing dans le ventre de Hunter je m'étais rapprochée de lui pour pouvoir lui souffler à l'oreille, gardant mon point appuyé au creux de son abdomen. « Tu lui diras que je lui passe le bonjour. »
|
| | | Hunter Blackbird-Crowley △ correspondances : 700 △ points : 0 △ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy) △ à Panem depuis le : 13/07/2011 △ humeur : opportuniste △ âge du personnage : trente-quatre ans △ occupation : général et connard en chef de panem
| Sujet: Re: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » Dim 29 Juil - 16:51 | |
| Miléna. Oh douce Miléna. Le sourire ne quittait pas mes lèvres. J’avais tant rêvé de ce moment, de cet instant où nos regards se croiseraient à nouveau, où mes bras encercleraient son corps, où son sang viendrait à mes lèvres, où ses os craqueraient sous mes coups. Je revoyais chaque image de son corps pratiquement démembré par nos soins, ce qui me fit frissonner. J’avais tant rêvé de ce moment. Nous avions tant rêvé de ce moment. Au même niveau, mais pas pour les mêmes raisons. Quoi que… au fond, nos raisons étaient semblables. Faire couler le sang de l’autre, assister à son dernier soupir, s’amuser avec son corps pratiquement inerte, savourer la vie qui quitte un corps. Oui, elles étaient semblables. Nous aurions faits de fantastiques ennemis dans l’arène des Hunger Games. Sauf que là, nous étions dans la vraie vie. Là où nous n’étions pas forcés de se battre pour la vie. Là où on se battait pour le plaisir. Où on s’entretuait pour simplement savourer sa domination sur l’autre. De nouveaux frissons parcoururent mon épiderme. Cette fois-ci, je n’allais pas la laisser filer. Ces petits compagnons de ménage à trois ne viendraient pas la sauver. Elle était à moi. Uniquement à moi. Je n’avais personne à qui l’offrir, je pouvais la garder pour moi. Pour moi. J’adorais ça. J’adorais cette pensée, cette idée. Ma respiration s'accélérait à mesure que les images défilaient dans ma tête. Je savais qu'elle était venue seule. Son idiot à la tête carrée ne l'aurait jamais laissée venir sans lui. Elle avait menti, et personne n'était au courant de sa petite escapade au district un. Du moins, c'était l'option qui me paraissait la plus logique. Seule. À moi. Cette fois-ci, elle n'allait pas s'en sortir avec des os cassés ou des séances de rééducations. Cette fois, elle sortirait de cette maison dans un sac poubelle, découpée en morceaux. Le seul sort qu'elle mérite. Je m'impatientais, je voulais découvrir la vision de Miléna le teint livide, les lèvres bleutées, et la poitrine immobile. Bordel, qu'est-ce que j'avais hâte. La jeune femme se pensait supérieur, sous prétexte qu'elle avait une arme dans les mains. Elle était tellement naïve, c'était presque incroyable d'atteindre un point de stupidité aussi élevé. Posséder une arme ne voulait rien dire. J'étais l'exemple parfait, il n'y avait qu'à compter le nombre de morts que j'avais causé avec mes mains, alors que je possédais flingue et poignards. Et les mots. Les mots, elle ne réalisait pas l'effet des mots. Quelle débutante. Miléna avait beau me menacer d'un flingue, les paroles que je lui adressais avaient tout autant d'impact. Et elle ne pouvait le nier, étant donné que son poing n'avait pas tardé à venir rencontrer ma mâchoire à peine lui avais-je reparlé du bon vieux temps. J'avalais les quelques gouttes de sang qui avaient coulé de ma gencive, offrant mon plus beau sourire à la demoiselle, le sang sur mes dents. « Allez, ne me fais pas l'amnésique ! Je sais que tu n'as pas oublié. » Non. Elle ne le pourrait pas. Jamais. Et ça, c'était la plus belle chose qu'elle pouvait m'offrir.
Je continuais. Je continuais avec le sourire, car j'aimais ça. J'aimais la faire souffrir, et je savais que je le faisais mieux que personne. Et ce sentiment était incroyable. Ce sentiment de détenir la santé mentale de quelqu'un entre ses mains, d'être capable de changer radicalement cette personne, ça, c'était magique. Je jouais avec elle. Parce que je savais qu'elle ne me tuerait pas. Je n'avais pas peur. Elle n'allait pas le faire. Miléna pensait comme moi, et c'était probablement la raison pour laquelle j'étais capable d'anticiper ces actes. Elle ne me tuerait pas d'une balle dans la tête, parce que ce serait trop rapide et trop propre. Je savais que son intention était de repeindre les murs avec mon sang, de tester ma collection de couteaux sur moi, de trouer mon corps avec des balles sans pour autant me tuer, et de détenir un record du nombre d'os cassés sur un seul homme. Je n'avais pas peur. Parce qu'il me restait encore de longues heures à vivre, même si elle venait - par miracle - à prendre le dessus. Ce qui me poussait à la provoquer, à la faire sortir de ses gonds, à la pousser à bout. Car ainsi, elle allait lâcher prise. Qu'elle se pense forte ou non, elle allait peu à peu relâcher sa garde grâce à mes paroles, qui l'atteignaient plus qu'elle ne voulait le montrer. « Tu aimerais hein ? Désolé, c'est pas ce que j'ai prévu... » Un petit rire s'échappa d'entre mes lèvres. Elle se pensait joueuse à son tour, alors qu'elle ne faisait que me montrer sa faiblesse, qui grandissait un peu plus au fil que les minutes passaient. J'avais touché la corde sensible comme je savais si bien le faire. Nouveau sourire. Peu-à-peu, j'atteignais à mon but. La détruire psychologiquement, en plus de l'avoir détruire physiquement une première fois. J'étais son bourreau, elle était ma victime, même si nos positions laissaient penser le contraire. L'arme à feu était là simplement pour lui donner une contenance ainsi que cette force qu'elle n'avait pas. Je me relevais, tout en continuant à lui parler, à évoquer ce jouet tant précieux, et je lui faisais désormais face. Elle était plus petite que moi, et je la regardais de haut. Comme elle le méritait. De toute évidence, Miléna devait être un peu sado-maso, en vue de son parcours de vie. En plus d'être une fille facile, une garce, une peste, une opportuniste, une chiante, une angoissée, une faible, elle était en plus de ça sado-maso. Quelle femme de rêve ! Elle allait bien avec son taré à la tronche de biais. Aussi con l'un que l'autre. Et dire que le district treize les gardait comme soldats. Ils auraient été plus utiles en tant que morts. Genre, en bouffe pour chien. Mais ça, je ne me faisais pas de souci. Miléna allait faire le bonheur des animaux sauvages dans quelques heures. Ses pas se rapprochaient, en même temps que son arme. Mais cela ne me laissait toujours indifférent. Et bien même si elle venait à avoir le courage de tirer, ma mort, bien que la soulageant pendant quelques instants, lui resterait sur la conscience. Même mort, j'allais lui pourrir la vie. C'était agréable de partir ainsi. Mais de toute manière, je n'avais pas peur de la mort. Parce que c'était ma vie.
Les paroles sortaient les unes après les autres de ma bouche, atteignant à chaque fois sa conscience, heurtant son coeur. La demoiselle baissa son arme, mais je ne bougeais pas. J'aurai pu lui sauter à la gorge, mais je demeurais toujours aussi calme. Un poignard fit son apparition entre ses mains, mais je n'eus toujours aucune réaction. Je n'allais pas jouer la comédie, encore moins face à elle. « Tu ne connais rien de moi. Tu n'as même pas une petite idée de ce dont je suis capable lorsqu'il s'agit de toi. » Nouveau rire. Pathétique. C'était probablement son deuxième prénom, à n'en pas douter. Comme si ces paroles n'annonçaient rien d'inquiétant, comme si elle allait rester tranquillement dans son coin. Comme si elle me prenait pour un débutant. Elle n'eut pas le temps de lever très haut son bras que j'avais déjà réagi, repoussant cette dernière contre le mur. « Ne te surestime pas, Miléna. » dis-je alors qu'elle esquivait mon coup. Pas de souci, j'en avais pleins en réserve pour elle. Une légère douleur me chatouilla le genou, avant que je m'écrase contre le mur. Une vive douleur brûla ma main, et j'aperçus cette dernière plantée dans le mur. Un sourire étira mes lèvres, avant que je détourne mon regard vers la jeune femme. « Ce n'est pas si terrible que ça. Vraiment, je ne vois pas pourquoi tu n'y as pas pris du plaisir. » La jeune femme me cracha au visage, ce qui me provoqua un simple rire. Ce n'était ni la première fois, ni la dernière fois. « Tu m'en verras désolée cependant, je n'ai pas ton talent pour la théâtralité et la mise en scène. » Nouveau sourire. Et nouvelle provocation. « Ça s'apprend. Je serais ravi d'être ton cobaye pour ceci. » Je prenais plaisir à lui rentrer dedans. Et j'allais continuer, aussi longtemps qu'elle le supporterait. « Mais puisque tu sembles avoir envie de parler du bon vieux temps très bien parlons du bon vieux temps. Ton ami, ton cher ami qui allait se marier, comment va t-il ? Parce que j'ai des comptes à régler avec lui aussi tu t'en doutes...Tu n'auras qu'à lui dire que je suis passée... » Mais elle est suicidaire la petite ! Si par miracle je la laissais partir en vie, elle allait partir à la rencontre de Phoenix ? C'était officiellement, elle souhaitait vraiment en finir avec la vie. Pas de souci, j'étais prêt à l'aider pour ceci. Quel brave gars je suis. « Il va bien, merci de te soucier de lui. Il est très heureux, on reparle souvent de cette merveilleuse soirée où tu étais conviée. Je lui dirais, je te donnerais même son adresse pour que tu ailles le voir lui-aussi ! Je suis sur qu'il sera mort de trouille. » La demoiselle envoya son poing dans mon ventre, et l'effet fut proche d'une simple séance de chatouille. « Tu lui diras que je lui passe le bonjour. » Son souffle dans le creux de mon oreille me fit frémir. J'aimais cette proximité, parce que je savais qu'au fond elle détestait cela. « Je n'y manquerais pas. » J'approchais mon visage du sien, frôlant sa joue de mes lèvres. « Je le promets. » soufflais-je à hauteur de ses lèvres. Juste assez dégoutant pour la distraire quelques instants, le temps de saisir violemment sa main la mienne de libre, et de la tourner de quelques centimètres, sans lui la casser, gardant le meilleur pour plus tard, mais juste assez pour lui infliger une douleur qui occuperait son cerveau pendant que j'enlevais le couteau planté dans ma main dans geste vif. J'essuyais ma main blessée sur mon torse, tâchant mon vêtement par la même occasion. Qu'importe. « Tu croyais sérieusement que j'allais me laisser faire ? » Je me relevais, saisissant la jeune femme par les cheveux alors qu'elle était encore au sol. Je la plaquais contre mon torse tout en la tenant fermement. « N'imagine pas que tu vas gagner si facilement. » Toujours en la tenant par les cheveux, j'envoyais la tête dans cette dernière dans la paroi face à nous. |
| | | Miléna E. Andréis-Wheeler △ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011 △ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
| Sujet: Re: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » Dim 5 Aoû - 16:06 | |
| Il n'avait pas peur, et ça m'énervait au plus haut point. Je voulais qu'il ressente cette terreur qui s'était emparée de moi lorsqu'affaiblie par l'explosion qui m'avait privée du reste de mon équipe ainsi que d'une bonne partie de mes capacités j'avais senti sa main se refermer autour de mon cou, j'avais ressenti avec quelle facilité je m'étais transformée en proie. En proie qu'il avait la ferme intention de jeter en pature à son petit chien, et qui n'avait aucune chance. Et je n'aurais eu aucune chance de survie j'en étais persuadée, si Raven et Cray n'étaient pas venus me chercher. Ou s'il étaient seulement arrivé ne serait-ce qu'une heure plus tard. Hunter et Phoenix m'aurait tuée, je le savais, ils aurait fini par réussir à me vider de mon sang, et il m'aurait abandonnée comme un chien crevée au bord d'une route, peut être même aux frontières du treize. En sombrant dans l'inconscience cette fois ci j'avais cru fermer les yeux pour la dernière fois. J'avais réellement cru que la dernière vision que j'emporterais avec moi serait ce mirage, cette hallucination. Parce que oui, lorsque mes yeux avaient attrapés le visage de Raven, j'avais cru rêvé. J'avais même cru que ça signifiait que c'était la fin, que j'allais m'endormir pour ne plus jamais me réveiller. Je voulais qu'Hunter pense que j'allais le tuer, je voulais qu'il ai peur et qu'il sente sa dernière heure arriver. Je le voulais terriblement, et ça me mettais hors de moi Je voulais faire couler son sang, et cette idée m'obsedait tellement que j'étais incapable de penser à autre chose. Je fus même tentée de la lui loger cette balle dans la tête. Je le tenais au joue, je n'avais qu'une chose à faire, presser la détente et je le verrais couler, ce sang. Mais il n'y en aurait pas assez, ça serait propre, rapide, sans aucune tache sur les mur, pas de flaque qui s'étendent sur le sol, pas de sang dans ses cheveux, et sur tout son corps. Je pourrais trouver son corps de balle que je ne serais pas satisfaite de l'effet produit. Non, rien que pour ça il fallait que je sois patiente. Hunter allait avoir tout ce qu'il méritait, je devais juste être un peu patiente. Et le sourire carnassier qu'il m'offrit, la bouche en sang, me donna la force de ne pas lui coller tout de suite une balle dans la tête pour projeter des bout de cervelle sur le mur, bien que l'idée soit tentante. Du sang, je devais voir bien plus de sang.
« Allez, ne me fais pas l'amnésique ! Je sais que tu n'as pas oublié. » Non je n'avait pas oublié. Aucune seconde, rien de ce qu'il s'était passé plus de trois ans auparavant. J'avais tenté, j'avais essayé de faire comme si rien de toute ça n'était jamais arrivé, même auprès de moi même j'avais essayé. Mais c'était dur, et dès que je le revoyais en face à face, dès que je croisais ses yeux les souvenirs se disputaient pour affluer, alors que la seule chose que je voulais faire c'était simplement ne plus jamais me souvenir. Aucune minute, aucun geste, aucune parole, aucun gemissement feint, je n'avais rien oublié. Mais j'étais sure que c'était ce qu'il voulait, que rien ne lui aurait fait plus plaisir que je ne l'avoue. Et je ne comptais pas lui faire plaisir. Faut croire que tes performances font pas de toi un gars inoubliable, désolé. Et ce qui rendait cette dégoutante nuit inoubliable à mes yeux on ne pouvait pas réellement dire de toute façon que c'étaient ses performances epoustouflantes. Parce que c'est pas réellement le genre de chose sur lequel j'étais concentrée alors que je tentais simplement de m'empêcher de fuir. Ce qui m'avait fait le plus mal au fond dans les paroles que Raven avaient pu avoir en me quittant, ce qu'il avait pu dire m'accusant de vendre mon corps et n'osant pas prononcer le mot prostituée mais le pensant, c'était que cette expérience je l'avais vécue comme une viol. Ce n'était peu être pas comme ça que Raven l'avait interprété, mais c'était comme ça que je l'avais vécu. Parce que la seule expérience que j'avais connue c'était Raven, et que les mots ne suffisaient pas à décrire ce qu'il me faisait ressentir, et ce qu'il s'était passé avec ce pacificateur c'était... C'était répugnant, c'était forcé, c'était le genre de chose qu'on a hate qui se termine et qu'on souhaiterais oublier. Et j'étais sure que Hunter avait pris son pied, a savoir comment moi je pouvais ressentir la chose. Et j'étais également certaine que le fait que je m'offre comme ça a lui alors qu'il savait, qu'il savait pertinement que ça me donnait surement la nausée n'avait du que plus l'exciter. Ce type était l'être le plus tordu qu'il m'ai été donné de rencontrer. Un rire. Un rire s'échappa de ses lèvres alors que je lui répondis. Si seulement il savait. Si seulement il me connaissait, au lieu de juste penser que c'était le cas. Il saurait. Il saurait que je n'éprouverais jamais aucun remords à lui faire subir les pires choses au monde. Il pensait peut être que ça me réveillerait toutes les nuits. Mais il était loin de la vérité, lui oter la vie et le faire soufrir était le meilleur service que je pouvais me rendre. Il pensait me connaître, mais il ne savait rien de moi. Il ne savait pas à quel point je lui ressemblais, et à quel point il avait tort de m'avoir fait subir ce qu'il avait fait. Il avait tort d'avoir joué, comme si je n'étais qu'un vulgaire pantin qu'on abandonne lorsqu'on l'a trop abîmé pour qu'il fonctionne correctement. J'aurais aimé être différente. J'aurais aimé être capable de dire qu'en cet instant présent je pensais à ce que Raven ou bien mon futur enfant penserait de ma façon d'agir. Mais non, la seule chose qui me traversait l'esprit c'était quels motifs étranges et amusant pourrait prendre le sang d'Hunter un fois étalé sur les mur blanc. J'étais une personne horrible, réellement horrible. Mais à cet instant présent tout ce que cette personne horrible arrivait à penser c'était à quel point elle allait prendre son pied à rendre à Hunter ce qu'il lui avait fait. Il s'était relevé, se redressant et se permettant de me regarder de haut. Comme si ça avait une quelconque importance, comme s'il avait l'impression de se sentir puissant. Oui, de l'emprise sur moi il en avait, et ce depuis des années mais jamais ça n'avait été aussi important ce que depuis deux mois et demi. Mais ça finissait ce soir, je comptais m'en charger.
« Ne te surestime pas, Miléna. » Parce qu'il pensé que d'avoir contré ma première attaque le rendait puissant ? Il ne semblait pas prendre conscience que si j'avais flanché, si j'avais tout abandonné la dernière fois c'était parce qu'il m'avait ceuillie déjà affaiblie, réellement affaiblie et sonnée. Cette fois ci c'était différent. Nous ne nous étions jamais affrontés, jamais réellement. Cette fois ci pour la première fois je comptais lui faire regretter d'avoir pu penser un seul instant que j'étais faible. Ne répondant rien j'avais attaqué, enfonçant mon couteau dans sa main, la clouant contre le mur, comme son ami l'avait fait avec les deux miennes. Mais qu'importe il allait payer pour eux deux. « Ce n'est pas si terrible que ça. Vraiment, je ne vois pas pourquoi tu n'y as pas pris du plaisir. » J'aurais voulu l'entendre crier, j'aurais voulu le voir grimacer de douleur. Agacée. J'étais agacée par son manque de réaction plus que par ses tentatives pour me provoquer. Voilà pourquoi je lui crachai au visage, parce que c'était ma manière de lui montrer à quel point je le haïssais, mais aussi à quel point je n'avais aucun respect pour ce qu'il était. Oooh, et ça il devait bien le savoir, de toute façon. « Tu vas vite comprendre, on en est qu'au début. » Je voulais qu'il sache, qu'il sache ce que j'étais prête à lui faire. Je voulais qu'il soit conscient que j'étais capable de lui rendre tout ce qu'il m'avait fait, réellement tout sans flancher une seule fois. « Ça s'apprend. Je serais ravi d'être ton cobaye pour ceci. » La vérité c'est que j'en avais rien à foutre, la théatralité. Je voulais lui faire mal, le plus possible, et je voulais que ça commence le plus tôt possible. Je ne le connaissais de toute façon pas assez pour le briser psycologiquement. Je doutais qu'il y ai quelqu'un qu'il aime assez, quelqu'un qui soit capable de le briser de toute façon. Ou même de l'atteindre. Pour pouvoir ressentir ce genre de chose il fallait de toute façon être capable de ressentir de l'amitié, ou encore même de l'amour. Et je doutais que ça soit son cas. Un simple attachement me semblait hors de sa portée. Je ne l'écoutais qu'à moitié, ce qu'il disait m'importais peu, ce qui sortait de sa bouche n'avait pas réellement d'importance tant que ce n'était pas un cri de douleur. C'est pour ça que ce qu'il avait dit concernant son collègue je ne l'avais pas réellement écouté, ou plutôt pas réellement retenu. Parce que je m'en fichais, je voulais juste passer aux choses sérieuses. Et c'est aussi pour ça que lorsqu'il se retrouva à souffler un « Je le promets. » à quelques millimètres de mes lèvres, j'eu un mouvement de recul brusque, dégoutée par cette simple proximité. Et sans que je n'ai le temps de le voir venir il avait attrapé ma main se la sienne que j'avais laissé libre avant de me la tordre violemment mais sans pour autant la casser, me jettant au sol par la même occasion. Et sans que je n'ai eu le temps de me relever, il avait retiré mon arme qui entravait ses mouvement et m'avait saisie par les cheveux pour me relever brusquemetn et m'attirer contre lui. J'aurais du me méfier, je le savais, mais c'est pas pour autant qu'il avait gagné. « Tu croyais sérieusement que j'allais me laisser faire ? » Non, j'espérais même qu'il allait tenter de lutter. Et je comptais reprendre le dessus, je me considérais comme égale à lui, il se pensait peut être plus fort et endurant, mais nous ne nous étions jamais battus. Jamais réellement. Collée contre son torse, je ne tentais même pas de me débattre parce que je savais que ce n'était pas la peine, mais je n'avais pas peur non plus qu'il m'achève simplement. Non, il ne le ferait pas.
« N'imagine pas que tu vas gagner si facilement. » Non je n'espérais pas que ça soit facile. Mais je savais que j'y arriverais. Je n'avais même pas douté un instant en venant ici. Demain je rentrerais au district, et la réaction de Raven me faisait plus peur que ce que Hunter pouvait me faire. Serrant mes cheveux dans son poing il m'avait envoyée contre le mur. La douleur ne se fit pas attendre, mais elle et moi étions de vieilles amies maintenant. Elle arriva avant le sang que je sentis descendre le long de paupière, et que d'un geste rapide j'empêchai de me goutter dans l'oeil. Un main portée contre mon sourcil et je sus qu'il m'avait sérieusement entamé l'arcade. Mon nez qui avait pris un coup et pour lequel j'avais eu peur ne semblait pas cassé. « On est bien d'accord, ça n'aurait aucun interêt si c'était le cas ! » Enserrant le bras qui tenait mes cheveux de mes mains j'avais plongé mes ongles dans sa chair le plus fort possible, et descendant le long de son avant bras j'y avais laissé quatre longue trace de griffure, et j'avais surtout réussit à le surprendre assez pour qu'il desserre sa prise sur mes cheveux le temps que je me dégage. Me retournant face à lui je lui avait à nouveau fait face, et portant de nouveau mes poing contre mon visage je m'étais mise en garde, prète à réellement entrer dans le vif du sujet. Observant chacun de ses mouvements, j'avais rarement été plus concentrée. Je savais que la personne qui était face à moi était l'une des personnes les plus capable de me faire mal, de me blesser, que ce soit mentalement ou physiquement. Et au fond de moi je ne cesserais jamais d'avoir peur de lui, tout autant que je le détestais. Lui assenant un premier coup qui aurait du le toucher à la tempe qu'il bloqua, j'envoyai mon pied contre son ventre pour l'empêcher de tordre à nouveau mon poignet qu'il avait attrapé. Il ne m'aurait pas deux fois et j'avais le souvenir de la dernière encore trop profond en travers de la gorge. Le propulsant contre la table de ce qui semblait être sa salle à manger, je m'étais rapidement approchée pour attraper le col de son tee shirt, me plaçant sur lui de façon à ce qu'il ne puisse plus bouger, coinçant ses bras aussi fort que j'en était capable. Là encore je me souvenais trop de la dernière fois que j'avais fait ça. Essuyant d'abord du revers de ma main le sang qui entre temps avait coulé le long de mon œil j'avais ensuite resserré ma prise sur son colle pour abattre mon poing sur son visage. Me préparant à faire pleuvoir les coup, j'avais frappé à nouveau, puis une troisième fois et une quatrième avant d'être interrompue par la table s'effondrant sous notre poids à tout les deux. Faut croire qu'elle était pas très solide, quoi qu'il en soit je du tomber plutôt mal puisqu'en m'écrasant contre Hunter je ressentis un choc violant, me coupant la respiration. Tentant de me dégager rapidement pour m'éloigner du pacificateur le temps de reprendre mes esprits, je sus pourtant qu'à moins il ai lui aussi fait une mauvaise chute, je ne serais pas assez rapide.
|
| | | Hunter Blackbird-Crowley △ correspondances : 700 △ points : 0 △ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy) △ à Panem depuis le : 13/07/2011 △ humeur : opportuniste △ âge du personnage : trente-quatre ans △ occupation : général et connard en chef de panem
| Sujet: Re: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » Jeu 9 Aoû - 21:31 | |
| La psychopathie se traduit principalement par un manque flagrant d’émotions. Les remords, la honte ou la culpabilité n’existent pas pour eux. Pour nous. Ainsi donc, la souffrance physique, aussi violente soit-elle, que Miléna pourrait m’infliger ne serait qu’un désagrément. Peut-être que quelques cris sortiraient de ma bouche, mais ce serait uniquement par pur réflexe, mon instinct ayant décidé de moi. Mais jamais, jamais je ne lui montrerais ce que je ressens. Elle ne pourrait pas lire sur mon visage comme j'avais pu lire sur le sien. La jeune femme ne verrait jamais la moindre larme rouler le long de ma joue. Elle ne verrait jamais le moindre regard suppliant. Elle n'entendrait jamais les moindres supplices pour me garder en vie. Je n'étais pas comme elle. Je n'étais pas faible. Je ne me laissais pas dominer par mes émotions. Je n'allais pas lui donner ce plaisir. Ou alors, ce serait jouer la comédie. J'étais particulièrement doué pour cela, mais je n'allais pas m'abaisser si bas. Malgré tout, je devais reconnaitre qu'elle avait une certaine détermination. Déjà, pour venir jusqu'ici sans éveiller les soupçons. C'était idiot, puisqu'elle s'était une mission suicide, mais elle avait du cran. Rare était ceux qui osait se confronter à leurs agresseurs. Bien que détestable, je devais admettre cela. Et c'était bien le seul ''compliment'' que je pouvais lui adresser. Enfin, adresser. Cela restait dans mon esprit, jamais je ne l'avouerais à haute voix. « Faut croire que tes performances font pas de toi un gars inoubliable, désolé. » Plus les minutes défilaient, plus elle m'offrait une vision pathétique d'elle-même. N'avait-elle donc aucun respect pour elle-même, pour se montrer ainsi stupide face à l'ennemi ? Elle le disait elle-même, elle avait rêvé de ce moment depuis des semaines, des mois. Depuis que ses deux petits amis étaient venus la sauver des griffes de Phoenix et moi-même. Alors pourquoi ? Pourquoi paraitre aussi vulnérable, mais surtout, pourquoi paraitre aussi ... gamine ? C'était triste, mais c'était le terme qui lui convenait le mieux. Elle agissait telle une enfant. Que croyait-elle ? Que j'allais être vexé par cette petite pique censé remettre en cause ma virilité ? Ses paroles ne m'atteignaient pas. Principalement parce que Miléna était une prostituée, ou du moins, était ce qui s'en rapprochait le plus. Peut-être qu'elle ne couchait pas avec des centaines d'hommes différents, mais elle avait capable de se donner simplement pour récolter des informations. Qui s'étaient avérées fausses, au final. Quoi qu'il en soit, notre nuit passée ensemble n'avait pas non plus été un très bon souvenir pour moi. Certes, j'avais apprécié le fait d'user d'elle, et j'étais déjà impatient de découvrir sa réaction lorsqu'elle réaliserait que je l'avais menée en bateau alors qu'elle pensait maîtriser les ficelles. Cela s'était avéré très amusant, encore plus d'apprendre des mois plus tard que son idiot de copain s'était séparé d'elle à cause de cette nuit-là. Cependant, physiquement, Miléna était loin d'être ma tasse de thé. Je ne pouvais la voir que comme un bout de viande, comme une stupide ennemie, et cela ne la rendait pas attirante du tout. D'ailleurs, je m'étais souvent posé la question quant à savoir ce que Raven, ou même ce Cray, pouvaient bien lui trouver. Elle n'était même pas attirante. Elle foirait tout. Elle faisait pitié. C'était sûrement de là que venait l'amour que ces deux idiots pouvaient lui porter. Ils avaient pitié d'elle. « Oh, qu'est-ce que je suis vexé ! Je vais pleurer. » ajoutais-je dans un rire. Elle avait été dégoutée de cette nuit passée ensemble. Mais j'étais inoubliable, qu'elle le veuille ou non. J'étais inoubliable, pas dans mes performances, mais par la blessure que je lui avais causé. Et ça, elle ne pourrait l'oublier, même si elle criait le contraire. Tout comme elle n'avait pas oublié les heures passées dans cette sombre et humide cave du Capitole. Tout comme elle n'avait pas oublié notre rencontre dans ce même district, où je l'avais cueillie pour l'offrir à Phoenix.
Me relevant, je me retrouvais à son niveau. La situation de dominé-dominant s'inversait régulièrement, pour mon plus grand plaisir. En réalité, même si l'emprise physique que j'avais sur elle variait au gré de notre rencontre, l'emprise psychologique que j'avais sur elle ne variait pas. C'était mon plus beau cadeau, de savoir que même après ma mort, je serais là, dans un petit coin de sa tête. Jamais elle ne m'oublierait. Puisque dans un certain sens, j'étais quelqu'un qui avait marqué sa vie. Peut-être au même niveau que son idiot d'amoureux. Pas de la même façon, mais tout autant. Miléna avait tenté de m'infliger les mêmes blessures qu'on lui avait faites. Mise à part un léger picotement dans la main, c'était loin d'être insupportable. Il faut dire que les mains ne sont pas les parties du corps les plus douloureuses. Ce n'est que du mou, si on y réfléchit bien. Ainsi, mise à part me couper le cartilage, une douleur ressemblant étrangement à une simple déchirure des ligaments, son petit numéro m'avait également fait rire. Cela se voyait qu'elle connaissait peut-être des techniques de combats, mais qu'elle n'était pas aussi douée quant à la connaissance du corps humain. Il n'y a pas forcément besoin d'utiliser des armes ni la torture psychologique pour faire souffrir un homme. Certains points du corps sont extrêmement sensibles si on y met un peu de pression. La douleur n'est pas insoutenable, mais elle est suffisamment désagréable pour que l'ennemi baisse sa garde. Les nerfs sont des parties très fragiles. Derrière le genou, ou encore en haut de la colonne vertébrale, lorsqu'une pression y est exercée, c'est très désagréable. Si elle comptait passer en revue toutes les tortures dont elle avait été la victime pour me faire pareille, on n'était pas sorti de l'auberge. Autant camper ici pour les dix prochaines semaines. J'engageais alors la conversation, désireux de faire passer le temps entre deux ''sévices''. « Tu vas vite comprendre, on en est qu'au début. » Qu'est-ce que je disais ! Bon dieu, ça allait être long. « Surprends-moi. » dis-je en souriant. Puisque, évidemment, elle comptait prendre son temps. Elle allait plus se fatiguer qu'autre chose. Elle n'était pas faite pour ça, pour les tortures. Pour elle, il suffisait de cogner un peu, d'ouvrir beaucoup, de tuer forcément. Mais c'était plus que ça. C'était plus que de simples coups. Il fallait faire preuve d'imagination pour marquer l'esprit de la personne visé. Et pour l'instant, à part répéter les schémas de sa propre torture, elle ne faisait pas réellement preuve d'imagination. J'avais envie qu'elle me surprenne, merde ! Quitte à être malmené, autant que ce soit inoubliable ! Je m'impatientais presque moi ! « On est bien d'accord, ça n'aurait aucun intérêt si c'était le cas ! » Champagne, elle avait - pour une fois - raison ! Comme je le pensais, elle et moi n'étions pas si différents que cela. Nous avions cette même aptitude au combat. Elle restait une femme, ses forces étaient donc plus faibles que les miennes. Cependant, si elle mettait du sien, elle parvenait à être féroce. J'appréciais ça, cette Miléna là. Celle qui cherchait la vengeance, celle qui pensait être plus forte. Celle qui faisait une très bonne adversaire. Et qui venait une nouvelle fois de me le prouver.
Une douleur vive et brûlante m’arracha une grimace. J’avais l’impression que mon bras était en feu, que l’on tentant de me déchirer la peau. Et je n’avais pas totalement tort. Lâchant la jeune femme et rapportant mon attention sur mon avant-bras, j’aperçus quatre longues traînées rouges vifs, dont le sang qui s’y échappait coulait sur la totalité de mon bras. J’aurai dû lui arracher les ongles lors de notre précédente rencontre, il n’aurait pas pu lui servir d’arme ainsi. Le temps que je réalise complètement que je venais de la lâcher, sa frêle main vint s’abattre sur mon visage, me provoquant une nouvelle grimace. La douleur dans mon bras était bien plus forte, à tel point que je ne parvenais pas à reprendre mes esprits, si ce n’est en lui tenant le poignet, permettant à la demoiselle de retourner la situation à son avantage. Et elle en profitait bien. Son pied vint rencontrer mon abdomen, me coupant le souffle instantanément. Cette fois-ci, je lâchais sa main, réellement affaibli par les coups qu’elle venait de me porter. Finalement, je me retrouvais couché sur la table à manger, la jeune femme m’empêchant d’effectuer le moindre mouvement. Dans l’immédiat, je tentais surtout de reprendre ma respiration. J’étais endurant, je pouvais supporter les coups, mais je ne pouvais pas rester indéfiniment avec la respiration coupée. Une goutte de sang perla sur ma joue. J’observais alors la jeune femme, et je remarquais que je n’avais pas loupé son arcade. Déjà fragilisée lors de notre dernière rencontre, il avait fallu de peu pour que la blessure se rouvre et entraine un nouveau saignement. Mes poumons se remplissaient peu-à-peu d’air, me permettant de prendre conscience de la situation actuelle. Un nouveau coup. Le combat avait réellement commencé, trêve de blabla, nous étions rentrés dans le vif du sujet. Et elle me prenait le dessus, ça m’agaçait. Encore un. Je devais agir, et vite. Elle semblait bien décidée à m’utiliser tel son punching-ball. Mon flingue était hors de portée, de même que ma collection de couteaux. Encore. Je ne pouvais pas compter sur une arme, il fallait que je fasse preuve de logique. Rapidement. Pourtant, trop absorbé par la douleur brûlante dans mon bras et par ma respiration encore incertaine, je ne parvenais pas à me concentrer. Crac. Une désagréable sensation m'enveloppait. J'avais la tête qui tournait, résultat du changement brutal de hauteur suite à la chute occasionnée par la table qui venait de craquer. Pourtant, malgré cela, j'avais pleinement retrouvé mon souffle. Jetant un coup d'oeil sur la jeune femme qui m'apparaissait en deux exemplaires, je constatais qu'elle avait censé ses coups. Je ne sentais plus que la douleur de mon bras. Mon visage semblait comme endormi, seul la chaleur du sang me roulant sur les tempes, sur les joues, sur les lèvres me permettait de comprendre que mon visage ne devait être plus qu'un amas informe de sang frais et de chairs. Je bougeais en direction de Miléna avant de saisir son cou par la main rattachée au bras ressemblant encore à quelque chose. Je serrais de toutes mes forces, avant d'abattre sa tête contre le sol. Je maintenais cette dernière au sol, tandis qu'à mon tour, je frappais. Ma vision brouillée par le sang qui coulait sur ma peau, je ne visais pas, me contenant simplement de frapper. C'était la seule chose dont j'avais envie. Frapper, frapper et encore frapper. Jusqu'à ce qu'elle se taise, jusqu'à ce qu'elle craque, jusqu'à ce qu'elle parte. Je ne savais pas combien de fois j'avais frappé. Peut-être deux fois, peut-être vingt fois, cela m'était égal. Je voulais simplement frapper. Tuer. J'avais perdu la notion des choses, mon esprit s'était déjà bien éloigné de la réalité, oubliant que, pour l'instant, j'étais inférieur à elle. Trop blessé. Elle, elle ne l'était pas assez. Ça ne suffisait pas. Malgré les tâches qui obstruaient ma vision, je parvenais à comprendre une chose. Pas assez de sang. Il n'y avait pas assez de sang. Pas assez de blessures. Alors je continuais, frappant au hasard, jusqu'à entendre un craquement mélodieux à mes oreilles, un craquement significatif d'os brisé. |
| | | Miléna E. Andréis-Wheeler △ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011 △ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
| Sujet: Re: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » Mer 15 Aoû - 13:47 | |
| Ce que ce type pouvait penser de moi au fond je m’en foutais un peu. Je m’en foutais même complètement pour être honnête, et je me doutais qu’il devait pas réellement avoir une haute estime de moi. D’une part je m’en fichais royalement d’être appréciée ou pas, même au treize et même par mes compatriotes j’avais compris depuis longtemps qu’avec la personnalité que j’avais tout le monde pouvait pas m’aimer, mais alors de sa part à lui j’en avais d’autant plus rien à faire. Au contraire, si il me détestait ne serait-ce qu’un centième comme je le détestais, alors ça m’allait. Il pouvait me détester, me trouver ridicule, j’en avais rien à foutre. Si seulement il savait ce que je pensais de lui. Si seulement il savait à quel point j’avais rêvé de le tuer, à quel point c’était devenu une obsession pour moi. Je rêvais du moment ou plus rien ne soulèverait sa poitrine, ou son corps ne serait plus qu’un poids mort.
« Surprends-moi. » Un léger sourire carnassier se dessina sur mon visage. Il voulait être surpris ? Tant mieux j’étais prête à exaucer son vœu. Alors qu’il me tenait encore par les cheveux j’avais cherché un moyen rapide de me dégager de son emprise, et dans la position dans laquelle j’étais, mon flingue étant tombé dans ma chute sans qu’il n’y fasse appartement attention, la seule solution que j’avais trouvé c’était de lui planter mes ongles dans le bras et de tirer le plus fort possible. Je savais que je lui avais fait mal, je le savais vu comment il m’avait rapidement lâchée. Avant de m’attaquer à lui je m’étais retournée et je lui avais justement adressé un simple « Surpris ? » Il n’avait pas besoin de répondre. Je savais qu’il nierait, qu’il ferait le malin, puisqu’il adorait ça, me descendre, me trainer plus bas que terre, mais je savais qu’il l’avait été. Il n’avait pas laissé échapper de grognement de douleur mais je savais qu’il avait eu mal, vu le regard rempli de haine qu’il m’avait lancé. Il y avait des choses qui ne trompaient pas, et c’était presque désolant mais je commençais à le connaitre, comme surement il devait commencer à me connaitre. La grimace de douleur sur son visage me suffisait, parce que je savais qu’il était le genre de type capable de contrôler ses réactions, et il m’était déjà même arrivé de me demander s’il ressentait seulement la douleur. Oui, il la ressentait, j’avais ma réponse et je n’avais pas pu retenir un léger sourire.
Comment j’étais arrivée à être sur lui, à le frapper, le frapper en oubliant presque le reste ? La colère la colère c’est la réponse. J’étais une personne capable de laisser sa colère et sa haine la submerger, et ce depuis des années, depuis mon adolescence même. Je ne pouvais pas compter les fois ou là bas, dans l’aile psychiatrique du treize j’avais sauté à la gorge d’un de infirmier, pour tenter de lui arracher les yeux juste parce que je voulais m’en aller, je voulais que les docteurs se taisent, je voulais retrouver ma petite sœur, je voulais rentrer chez moi-même si j’ignorais ou c’était chez moi, je voulais… Je voulais juste m’en aller, et dans mes crises de colère j’étais difficilement contrôlable. Ca m’avait valu bon nombre de coup de poing dans la figure me mettant pratiquement Ko, de doses de calmants et même parfois le plaisir d’enfiler une camisole. Cette colère j’avais du apprendre à la contenir pour pouvoir sortir de là, et j’avais du apprendre à la contenir pour devenir soldate, et dieu seul sait à quel point j’en avais besoin, parce que c’était mon échappatoire, mon moyen d’en finir pour de bon avec l’hôpital, mon moyen de mettre cette partie de ma vie derrière moi. Mais on n’efface pas en quelques jours qui on a été, et c’était en grande partie grâce à une personne, Cray, que j’avais été capable de devenir ce que j’étais aujourd’hui. Mais Cray était mort et je n’avais pas été la pour l’aider, alors que je lui devais la vie que je menais aujourd’hui. Je me souvenais encore des débuts de nos relations, lorsque j’étais une adolescente de dix sept ans complètement sauvage et lui un jeune homme déjà très bon soldat. Je savais ce qui m’avait rendue si spéciale à ses yeux pour qu’il décide que je valais la peine non seulement d’être aidée mais aussi d’être sa protégée. Parce que je le savais, j’étais sa préférée, même s’il faisait des efforts pour pas le montrer. Il avait réussit à me convaincre que j’étais née pour être soldate.
Mais la cette colère, cette crise de fureur je l’avais laissée monter en moi et je l’avais acceptée comme une vielle amie, une vieille amie que je n’avais pas revue depuis un certain temps, depuis cette gamine qui sautait au cou de ses infirmier pour les frapper. Et j’avais frappé, frappé sans compter les coups, parce que c’était tout ce que je type méritais. Et j’aurais surement continué à frapper si la table ne s’était pas effondrée, me coupant la respiration. Peinant a reprendre mon souffle, la tête qui tournait, j’avais tenté de me dégager mais a vrai dire tout tournait autour de moi. J’avais pourtant particulièrement bien senti la main d’Hunter s’enrouler autour de mon cou pour me ramener près de lui, et me coller violement contre le sol, frappant ma tête sur le carrelage, m’empêchant de retrouver une pensée cohérente. Mes yeux croisèrent les siens. Et la peur s’empara de moi. Jamais, jamais je n’avais vu ce regard sur son visage, visage déformé en partie par les coups. Mes ses yeux, ses yeux je les voyais clairement, cette hargne, cette haine, je tentais de me dégager, en vain, encore trop sonnée par ma chute et par le coup portée à ma tête. Il avait donné le premier coup, sur mon sternum me coupant à nouveau la respiration, suivit de trois autres coups sur mon torse. Il ne visait pas, il frappait juste, cherchant à faire le plus de dégats possible. Et j’avais peur, j’avais peur qu’il frappe trop bas, qu’il me donne un coup dans le ventre et que sans le vouloir et sans le savoir il fasse du mal à l’enfant que je portais. Oui pour la première fois je m’inquiétais pour cette petite chose, et pas seulement parce que je savais que Raven ne me pardonnerait jamais s’il lui arrivait quelque chose, non pas seulement pour ça, je le sentais. Mais il continuait à frapper, a malmener mes côtes, a donner des coups dans ma poitrine. Mais plus il s’énervait plus il frappait à côté, touchant le sol, sans même se rendre compte qu’il se démolissait les poings. Plus il continuait à frapper moins ses coups m’atteignaient. Il avair l’air d’un malade mental, réellement, et j’avais l’impression qu’il était en train de devenir fou, fou de rage ou de douleur je ne savais pas, surement un peu des deux. Il frappait, frappait me touchant parfois et me coupant la respiration à chaque fois, mais s’ouvrant les poings sur le carrelage, faisant couler son propre sang. J’avais peur, j’étais réellement désorientée et apeurée, tentant de me dégager de son emprise. Et c’est alors que j’essayais d’échapper à sa dangereuse étreinte que je l’avais senti, ce coup plus violent que ceux que j’avais reçus jusque là, cette douleur aigue, et je l’avais entendu, ce bruit sinistre de craquement annonçant un os qui se fend ou qui se brise. Douleur aigue qui s’était d’un coup muée en une douleur plus profonde, plus violente encore qui m’avait coupée la respiration. Une côte, il m’avait cassé une côte, je le sentais, cassé ou fêlé, je n’étais pas médecin mais ce que je savais c’était que la douleur était tellement puissante que j’en avais envie de vomir. Utilisant les quelques forces qui me restaient, je l’avais repoussé, de coup de pied, de coup de poing dans son torse, ces quelques mouvements m’arrachant des grognements de douleur. Mais rien n’y faisait. Tâtonnant alors au hasard à côté de moi ma main s’était refermée sur un bibelot, une décoration en cuivre ou je ne sais quoi, et de toute mes forces je l’avais abattue sur son crane l’étourdissant assez pour me laisser le temps de me dégager. Difficilement je m’étais relevée, et j’avais titubé jusqu’à l’endroit ou il m’avait jeté à terre quelques minutes auparavant, me tenant par les cheveux, là ou je le savais, mon arme devait être tombée. Tombant a genoux je l’avais cherché des yeux et ramassée rapidement avant de me retourner vers lui, brandissant le flingue dans sa direction. M’appuyant contre une commode je m’étais relevée, toujours en le gardant en joue. Respiration saccadée, douloureuse, je tentai de maîtriser la douleur, de la mettre dans un coin de ma tête pour l’oublier, oublier qu’elle existait. Tu n’as pas mal. Tu peux le faire. Mais difficile lorsque chaque respiration est douloureuse. Il ne semblait pas décidé à bouger, peut être était-il moins fou que ce que je pensais, peut être me pensait-il réellement capable de lui tirer dessus. Oui j’en étais capable. Réellement capable.
« Dis moi pourquoi je devrais pas t’abattre maintenant et tout de suite pendant que j’en ai l’occasion ? » Je savais qu’il ne le ferait jamais, mais pourtant j’avais tellement besoin de l’entendre me donner des raisons de le laisser envie, j’aurais eu envie de l’entendre me supplier de le laisser en vrai pour être totalement honnête. Mais je savais qu’il ne me ferait jamais cette joie, et ça me mettait hors de moi, ça me donnait presque envie de la tirer, cette putain de balle. Mais pourtant je restais là à, a attendre sa réponse. Mon bras tremblait. Pour être plus forte je portai ma seconde main sur la crosse du pistolet, raffermissant ma prise. Je pouvais le faire, je n’avais qu’à presser la détente et je me délivrerais. Je me rendrais un grand service, et je rendrais un grand service à beaucoup de monde. Je voulais qu’il meure, je voulais que sa respiration s’arrête et que je puisse profiter du silence.
« Miléna mérite vraiment une correction, elle se pense en sécurité sur son petit nuage, étant donné qu'elle est une sorte de soldate respectée. Je compte sur toi, Phoenix. » Un haut le cœur, j’avais eu un haut le cœur. Je ne l’avais pas quitté des yeux, ses lèvres n’avaient pas bougées. Pourtant c’était sa voix, sa voix glaciale qui me parvenait aux oreilles. Je voulais qu’ils se taise, pitié je voulais qu’il se taise, je ne voulais plus entendre ça. « J'espère que tu n'étais pas trop attachée à ... enfin, à ces choses par terre. » Mes mains tremblaient. Tais toi, tais toi je ne veux plus t’entendre. Je vouais très bien qu’il n’avait pas ouvert la bouche, mais je continuais, je continuais d’entendre sa voix. Ces mots, ces mots glacials et durs. Je savais très bien d’où ils venaient. Je m’étais retournée, cherchant d’où pouvait venir ces paroles. Nulle part. Nous étions seuls. « Qui compte sur toi ? Qui te regrettera quand tu seras morte ? Dis-le moi, qui ? De toute évidence, ta disparition passera inaperçue. » Me retournant vivement vers Hunter, j’avais crié. « Tais toi ! » Je lisais cette incompréhension sur son visage. Moi non plus, moi non plus je ne comprenais rien. J’étais perdue. Je voulais juste qu’il s’arrête, juste qu’il s’arrête.
Et je connaissais la solution.
Me rapprochant pour être sur de ne pas le manquer, j’avais finalement laissé une main pour tenir le pistolet d’une seule main. C’était un tir facile, un tire que je ne pouvais pas manquer. Clic. Ce bruit si familier de la sécurité que l’on enlève. Elle était simple, si simple. La solution. J’avais plongé mon regard dans le sien. Je voulais qu’il sache ce que je m’apprêtais à faire. Je voulais qu’il sente que sa vie était en train de lui échapper, comme je l’avais senti. C’était écrit, c’était écrit depuis le début que c’était censé se terminer comme ça. L’un de nous deux tuerait l’autre un jour, c’était écrit depuis notre rencontre au district cinq.
C’était comme ça que c’était censé se terminer.
Plaçant mon doigt sur la détente, je l’avais une dernière fois regardé. Bordel, cette sensation de puissance, ce sentiment que ça y est j’avais été la plus forte. C’était presque jouissif. Laissant cette sensation m’envahir, parce que c’était elle que je voulais, visant son front j’avais pressé la détente.
|
| | | Hunter Blackbird-Crowley △ correspondances : 700 △ points : 0 △ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy) △ à Panem depuis le : 13/07/2011 △ humeur : opportuniste △ âge du personnage : trente-quatre ans △ occupation : général et connard en chef de panem
| Sujet: Re: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » Lun 20 Aoû - 21:32 | |
| Rien n’arrive pas hasard. Pas même la mort. Elle est là, elle arrive, et elle vous prend dans ses bras pour vous faire disparaitre à jamais. C’était ce qui allait m’arriver ce soir. J’en avais conscience. Je lui tendais les bras, à mon amie la faucheuse. Je l'attendais plus que jamais. J’étais prêt, même si celle-ci était une marionnette que Miléna allait appeler à nos côtés. Mais tôt ou tard, ce serait son tour. Et durant toutes les années où je ne serais plus là, je savais que mon souvenir se rappellerait sans-cesse à elle, comme un vieil ami, celui qui ne vient vous rendre visite que pour un service. En l’occurrence, j’allais lui rendre le merveilleux service de lui pourrir la vie. Même mort. Cette idée qui me répugnait auparavant, semblait presque logique désormais. Je devais reconnaitre que Miléna devenait chaque seconde plus forte. « Surpris ? » Je devais m’avouer vaincu cette fois-ci. Effectivement, elle était parvenue à me surprendre, en utilisant ses ongles pour seule arme, alors qu’elle avait un flingue ou des couteaux à sa portée. Alors oui, elle m’avait surpris, et cela me tuait de l’admettre. C’est pour cette raison que je ne répondis rien, mise à part un sourire. De toute évidence, ma réaction avait été largement suffisante pour la convaincre qu’elle avait réussi son coup. Le léger cri que j’avais poussé, mais également le fait que j’avais baissé ma garde, ce qui était suffisant pour elle, pour prendre le dessus. Et je comptais faire mon possible pour que cette situation s’échange à nouveau le plus vite possible. Miléna se précipita sur moi, faisant craquer la table sous notre poids. Quiconque aurait eu une vue extérieur à la scène aurait pensé que nous nous adonnions à une partie de sexe sauvage et brutale, mais il n’en n’était rien. La brutalité était bel et bien présente, mais uniquement dans le but de faire céder l’autre, et de le tuer. C’était inévitable, cela allait être l’issue de la rencontre. La chute brutale au sol eut le don de nous distraire l’un et l’autre, particulièrement Miléna. Et, une nouvelle fois, j’en profitais pour prendre le dessus, frappant, frappant et frappant encore son visage, son corps tout entier, jusqu’à ce que tous ses os, les uns après les autres, cèdent dans un bruit mélodieux. Je frappais, la colère prenant le dessus sur la raison. J’avais un seul et unique but, la frapper jusqu’à la dévisager, jusqu’à ce que le district treize ne puisse pas la reconnaitre. Mais c’était rapide, trop rapide. Je voulais reproduire le schéma de sa précédente torture, et que le moment dure à jamais. Mais ce n’était pas possible, et j’en avais pleinement conscience. Et c’est pourquoi, je frappais, je frappais, je frappais encore et toujours. Je ne savais pas où, mais il n’y avait pas assez de sang. Je voulais plus. J’en voulais plus. Du sang. Partout. Elle avait prévu d’éclabousser mes murs du miens, mais j’allais le faire avec le sien. Le contact de mes articulations oscillaient avec une surface dure et une surface molle, mais je n’en prenais pas garde, je frappais tout simplement. J’étais comme sur pilote automatique, le poing faisait les gestes qu’il avait l’habitude de faire, mon cerveau au repos et le corps au travail. De toutes mes forces, j’essayais de lui ôter la vie, de la faire souffrir, de la blesser, de la détruire. J’y allais, et je me détruisais les phalanges les unes après les autres, mais la douleur n’apparaissait pas. Elle était présente, mais je ne la sentais pas, je ne réalisais pas que j’étais blessé. Ma volonté était plus forte que les douleurs, et mon esprit se persuadait qu’il n’y avait rien. Si ce n’est du sang. Partout. Sur elle, sur moi, sur le sol. Du sang à profusion, comme je l’aime. Et c’était suffisant à masquer n’importe quelle douleur que je pourrais m’infliger. Mais je n’étais pas unique maitre de mes douleurs, elle l’était tout autant que moi. J’en avais conscience, et ce pourquoi je frappais sans m’arrêter, comme pour être sûr qu’elle ne profite pas d’un instant de répit pour frapper à son tour. Et puis finalement, un craquement se fit entendre. Quelque chose s’était brisé en elle, et pas uniquement mentalement. Je n’eus pas le temps de savourer ma courte victoire qu’elle avait repris le dessus. Une douleur oppressante à la tête. Brûlante. Violente. Comme si on me plantait une hache dans la tête. Comme si on m’avait passé cette dernière au rouleau compresseur. Flou. Tout était flou. Le sang coulait. J’étais servi. Passant outre ma douleur, je me concentrais sur mon envie d’anéantir la jeune femme. Et c’était le meilleur des remèdes contre la douleur. Je me relevais donc, bien que titubant. « Dis mois pourquoi je devrais pas t’abattre maintenant et tout de suite pendant que j’en ai l’occasion ? » J’avais une raison. Une raison qu’elle ne comprendrait pas. Une raison qui la pousserait à tirer, à déclencher ce coup fatal. Mais une raison qui la hanterait, à tout jamais. Même après ma mort. Et je savais, je savais qu’elle n’arriverait pas à oublier les paroles que j’allais prononcés. « Parce que … » Je savais que cela allait la rendre folle, et je voulais lui l’annoncer de la meilleure des façons. Je m’approchais d’elle, sourire aux lèvres, les mains levées pour plus de théâtralité. « J’ai tué Cray. » Je l’avais annoncé, avant de laisser échapper un rire franc et sincère. Je l’avais tué. Lui, son sauveteur, l’homme à qui elle devait la vie. Et il avait payé pour ça, pour être venue à son secours. Mais ce n’était pas assez. Simplement lui avouer que j’étais le meurtrier de ce type, ce n’était pas assez. Elle allait même être soulagée d’un poids puisqu’elle connaissait enfin la vérité. Mais ce n’était pas suffisant. Je voulais la rendre folle. Je voulais qu’elle devienne instable, qu’elle soit un danger pour elle-même et les autres. Et ça ne suffisait pas. « Et c’est ta faute. C’est de ta faute s’il est venu jusqu’ici pour se faire tuer. Et je suis sûr que tu meurs d’envie de connaître ses dernières paroles, et comment je lui ai ôté la vie. » J’affichais un sourire victorieux. Il était mort pour elle. Et c’était amplement suffisant pour qu’elle se torture la conscience jusqu’à la fin de sa vie. Maintenant, je ne doutais plus de sa détermination à tirer. Mais allait-elle le faire ? Connaissant la jeune femme, elle souhaiterait obtenir des réponses. Elle souhaiterait que je lui raconte comment j’ai massacré son amant, son sauveur, son ami. Peut-être voudrait-elle-même me demander quelles avaient été ses dernières paroles. Autant dire que si elle le demandait, elle allait obtenir satisfaction. Je me ferais un plaisir de tout lui décrire en détail. L’arrivée de Cray pour se venger. Son manque de force. Notre combat. Moi qui prends le dessus. Et lui qui supplie. Qui supplie Miléna d’être à ses côtés pendant que mon couteau dansait sur sa gorge. Oh oui, je me ferais un plaisir de lui détailler les dernières heures de ce type insignifiant qui ne manquait à personne si ce n’est elle. « Je peux tout te dire … » Je le pouvais, si elle le voulait. Sa raison la pousserait à obtenir des réponses, tandis que sa colère la pousserait à presser la détente. Dans les deux cas, j’étais gagnant. Mort ou vif. Elle se souviendrait de mes paroles. À jamais.
Elle devenait folle. Peu-à-peu, elle perdait le contrôle. Ses yeux naviguaient dans le vague. Elle semblait comme … absente. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Que le spectacle commence. Qu’elle perde le contrôle. Qu’elle sombre. Qu’elle devienne instable. C’était magnifique à voir. Comment le cerveau humain pouvait changer radicalement, avec un peu d’aide. Je n’étais pas un débutant. Je savais. Elle devenait folle, elle voyait des présences ou entendait des voix. Mais elle n’était pas seule dans sa tête. Quelque chose se débattait avec elle. Et j’assistais à cela, le sourire aux lèvres, oubliant presque dans quelle situation nous étions. Bien que j’avais pas peur d’elle, elle continuait à pointer son arme sur moi. Comment est-on censé réagir dans ce cas ? Ce n’était pas la première fois qu’on menaçait ma vie, mais c’était la première fois que l’adversaire s’avérait de taille. La première fois qu’une menace sérieuse pesait sur ma tête. C’était écrit, depuis le début. La seule personne capable de m’ôter la vie était Miléna. Parce qu’elle avait la rage et l’entraînement nécessaire pour arriver à son but. Et malgré mes rires, mes doutes, mes moqueries, je savais qu’elle en était capable, même si j’essayais d’ignorer cette petite voix dans ma tête qui me le répétait sans-cesse. Ce ne sont pas ces petits habitants des districts, ayant perdu un fils, un mari, un père qui pouvait me mettre à terre. Ces derniers n’avaient pas l’intelligence ni la formation de Miléna. Et d’un côté, je devais avouer que l’idée que tout s’achève comme cela avait commencé, c'est-à-dire entre elle et moi, me rendait euphorique. C’était … théâtre comme elle le dirait si bien. J’avais ce goût de la mise en scène, du souci du détail. Et elle me comblait, même si cela impliquait que je sois mort. Mort. Ma vie ne défilait pas sous mes yeux comme le souhaitait la tradition. Il n’y avait que du flou, que du sang, que cet ombre noir qu’est la faucheuse et des cris par centaines. Il n’y avait rien d’autre. Peut-être parce que ma vie ne s’était limitée qu’à ça ? Qu’à faire couler le sang, à entendre des cris, à ôter la vie d’innocents ? Innocents. Aucun ne l’avait été. Aucun innocent n’avait souffert entre mes mains. Il y avait toujours une bonne raison. Et il y en aurait toujours, tant que les Pacificateurs existeront. Le flou et le sang. Le goût sucré de ce dernier. Les cris aigus d’enfants et de femmes. C’était ce qui occupait mes pensées. Ma tête tournait de plus en plus. Et si elle avait tiré ? Si elle avait pressé la détente sans que je m’en rende compte ? Mes oreilles ne bourdonnaient pas. Aucune odeur de poudre. Rien. Le néant. Elle n’avait pas tiré. Elle n’avait pas le courage nécessaire. Et pourtant, tout était flou. Comme si je m’apprêtais à rejoindre les cieux. Ou l’enfer. Probablement l’enfer. Je ne voyais rien. Aucun souvenir ne remontait à mon esprit. C’était aussi pathétique que ça la mort ? Mais non. Non. Elle n’avait pas tiré. Alors je m’approchais d’elle à nouveau. Je voulais connaître ça. Je voulais connaître la mort. C’était une fascination malsaine, et je comptais sur Miléna pour m’offrir ce dont je rêvais. La mort. « J’ai … » Je m’approchais d’un pas, sourire aux lèvres, articulant lentement. « … tué … » Je t’en prie, Miléna, donne-moi ce dont je rêve. Fais-le. Appuie. Offre-moi la mort. « … Cray. » Envoie-moi vers ma chère amie. Elle m’attend. Je la veux. Alors fais-le. Tic. Toc. J’attends. Tic. Toc.
Click. Elle presse la détente, et invite la mort à ma porte.
Le bruit est différent. Il sonne tout autre à mes oreilles. Peut-être est-ce parce qu’habituellement, je n’en suis pas la cible. Il n’y a aucune douleur. Du moins, aucune de nouvelle. Qu’est-ce que cela signifie ? Ma tête me fait souffrir. Plus qu’auparavant. Est-ce la fin ? Est-ce la bonne cette fois-ci ? A-t-elle réussi son coup ? Mes mains vagabondent sur mon corps, à la recherche d’un quelconque orifice d’entrée ou de sortie. Je tâte, je tâte, et malgré les douleurs, je ne parviens pas à mettre le doigt sur la balle. Je regarde mes mains. Elles sont couvertes de sang. Mais d’où provient-il ? De ma tête ? De mon visage ? De mon abdomen ? Je n’en sais rien. Mais c’est mon sang. Pas celui de Miléna, mais le mien. Je perds mon sang. Combien de quantité ai-je déjà perdu ? Combien faut-il encore que j’en perde pour que ma vie s’arrête ? Ma vision se brouille. À cause du sang, une nouvelle fois ? Je n’en sais rien. Je ne sais plus rien. Je me sens mal. Affreusement mal. Pour la première fois de ma vie, je me sens faible. Comme si on m’avait enterré vivant, et attendu le dernier moment pour me ressortir de ma tombe. Ma tombe, d’ailleurs, que je ne vais pas tarder à occuper. C’est la fin. Je titube, appuie mes paumes contre chaque meuble, chaque mur ou chaque décoration à ma portée, laissant une traînée rougeâtre sur chacun d’eux. Et mes efforts ne paient pas, je suis trop affaibli pour tenter une quelconque attaque, ou même pour … non. Je ne fuirais jamais. Je préfère endurer la souffrance durant des heures plutôt que de me montrer lâche. Ma gorge devient brûlante. Je crache à terre. Du sang, toujours du sang. Il y en a tellement, partout, que je me demande lequel d’entre nous en a perdu le moins. Je m’écroule à terre, et ma vision est blanche, totalement blanche. Je ne suis pas même en mesure de deviner la silhouette de Miléna. Elle doit se délecter de cette vision, de la vie quittant mon corps. Parce que c’est le cas. Malgré toute ma bonne volonté, je suis en train de mourir. Et enfin, les images défilent. Le corps de Rebecca, à terre, sans vie, et son sang sur mes mains. L’errance dans les districts. La famille Winslow. La formation de Pacificateur. Silayan. Silayan. J’aurai aimé qu’elle soit à mes côtés. J’aurai aimé qu’elle me pardonne. J’aurai aimé. Les douleurs qui m’arrachaient des grimaces auparavant ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Elles sont parties, désormais. Mon corps est enveloppé d’une sensation calme. Apaisée. Agréable. Je m’appuie contre le meuble. Je me sens bien. Je ferme les yeux. J’ai une profonde envie de dormir, malgré la petite voix dans ma tête qui me répète que je ne dois pas céder. Mais je n’arrive pas à rouvrir les paupières. Alors je laisse tomber ma tête contre le meuble. Je laisse le sang couler. Je ne me bats plus. J’étire mes lèvres dans un sourire, prêt à accueillir la faucheuse. Je suis prêt.
Et c’est la fin. |
| | | Miléna E. Andréis-Wheeler △ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011 △ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
| Sujet: Re: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » Mar 21 Aoû - 20:45 | |
| Plus le temps passait, plus j’avais l’impression que l’issue de cette rencontre serait tragique. Pour lui, ça devait être pour lui. Je n’avais pas le droit à l’erreur, je n’avais simplement pas le droit de mourir. Pour Raven, pour Raven je n’avais pas le droit de perdre la vie. La simple idée de ne plus jamais le revoir et d’être partie sur un mensonge me faisait froid dans le dos, et je la chassai de mes esprits comme je l’avais fait depuis que j’avais pris la décision de venir ici. Raven était ma faiblesse je le savais, il était une faiblesse. Et aujourd’hui, là maintenant, je n’avais pas le droit d’être faible. Pas alors que je venais à peine de me dégager des griffes d’Hunter, que j’avais l’impression que chaque respiration était douloureuse et allait me faire rendre mon dernier repas, pas alors que je le menaçais de mon pistolet. La faiblesse, je détestais la ressentir. C’était peu être pour ça aussi que je détestais à ce point Hunter. Parce qu’à plusieurs reprises il m’avait fait me sentir faible, là ou personne d’autre n’avait réussit. La première fois c’est lorsqu’il avait posé ses lèvres sur ma clavicule, et que j’étais restée incapable de bouger alors qu’il passait ses mains sont ma tunique. La seconde c’était lorsqu’il avait bien failli me pousser à prendre ma propre vie, et que je n’avais du qu’à son intervention de ne pas avaler cette pilule de cyanure. Et la troisième c’était lorsqu’après avoir détruit mon corps, après avoir fait couler mon sang et après avoir brisé mes os, il avait poussé le vice jusqu’à profiter de ma supplication. Celle de me laisser vivre, celle de me laisser mourir, celle de me laisser tranquille. Trois fois. Trois fois qui resteraient à jamais gravées dans ma mémoire et que je comptais bien lui faire payer une par une, et toute ce soir. Oui, il allait payer, et son sang se répandant sur le tapis était la seule issue que je voyais, que je voulais voir à cette entrevue. Parce qu’il m’avait fait trop de mal, bien trop de mal, et il s’en était trop délecté. Trois fois, et je m’étais jurée que jamais il n’y en aurait de quatrième. C’était son tour, son tour de se sentir faible, faible et seul. Et c’est pour ça, c’est pour ça qu’après avoir attrapé mon arme et l’avoir pointé vers lui, j’avais poussé le vice jusqu’à lui demander de m’empêcher de le tuer, de me donner une raison de ne pas tirer. Ce que je voulais entendre c’était lui me suppliant, je voulais qu’il me supplie comme je l’avais supplié au capitole, je voulais qu’il me supplie pour pouvoir en rire et l’ignorer. Je voulais me délecter de se souffrance comme il s’était délecté de la mienne. Se réjouir de la souffrance d’autrui c’est le comble de la cruauté et de la perversion, voila ce que Raven aurait pensé. Mais Raven n’était pas là, et il n’était pas obligé d’avoir un jour connaissance de ce qu’il était en train de se passer dans ma tête, il n’était pas obligé de la connaitre, cette personne. Cette personne qui demandait à Hunter de la supplier. Cette personne qui était prête à tout pour entendre ses os craquer, et voir son sang couler. Elle et Raven ne devaient jamais se rencontrer. Oui c’est pour ça que je lui avais demandé de me donner une raison de le laisser en vie. Mais sa réponse, sa réponse non rien ne m’y avait préparé.
« Parce que … » Il attendait, il semblait presque savourer. Si j’avais été capable de faire preuve de discernement à cet instant précis j’aurais vu, j’aurais su. Je me serais rendu compte que ce que j’allais entendre n’allais pas me plaire. Mais j’étais aveuglée, aveuglée par cette haine atroce et cette envie de le voir souffrir et supplier. Supplie, vas-y, donne moi ce que j’attend. Ce dont j’ai besoin. Je voulais l’entendre pleurer, crier, supplier, pour mieux pouvoir tirer et l’achever. « J’ai tué Cray. » J’avais froncé les sourcils. J’avais froncé les sourcils et si je n’avais pas baissé mon bras qui tenait l’arme, je ne pouvais pas pour autant l’empêcher de trembler. C’était faux, c’était faux, c’était encore un manège de sa part pour m’atteindre, pour me blesser, parce qu’il refusait de me donner ce que je voulais, pour m’empêcher de tirer. C’était faux, ça ne pouvait pas être vrai. « Et c’est ta faute. C’est de ta faute s’il est venu jusqu’ici pour se faire tuer. Et je suis sûr que tu meurs d’envie de connaître ses dernières paroles, et comment je lui ai ôté la vie. » Les larme me montaient aux yeux et déjà m’aveuglaient. Ma raison me disait que c’était faux, que c’était encore une fois de plus une façon de me manipuler. Mais mon cœur sentait que c’était vrai. Que c’était ce qu’il s’était passé, que Cray était bien mort au district un. Que s’il était parti ce n’était pas pour une raison obscure inconnue de tous, qu’il était parti ici trouver Hunter à cause de ce que je lui avais fait, à cause de ce que je lui avais dit. A cause de la façon dont je l’avais rejeté, lui hurlant des choses que je ne pensais pas par peur qu’il ne continue toujours à se mettre entre Raven et moi. C’était ma faute. Ma faute. Je le savais, je le sentais, ce n’était plus qu’une simple intuition, oh non, je le savais. C’était ma faute s’il était mort. Je sentais les larmes couler sur mon visage mais pourtant je ne comprenais pas. C’est ta faute, tu n’es qu’un monstre, tu n’as pas le droit de pleurer, pas le droit. Tu n’as pas le droit de le pleurer, parce que c’est une faute à sa mémoire. C’est ta faute, ta faute, voila ce que disaient la voix dans ma tête, la voix qui ne s’était pas réveillée depuis des mois, des années. « TU MENS ! » C’était moi ? Moi qui avais crié ? Je ne reconnaissais pas ma voix, je ne me reconnaissais pas. Pourtant c’était moi, je savais que c’était moi, c’était cette petite partie qui refusait encore de croire Hunter, parce que croire Hunter c’était avouer qu’elle était la responsable, elle et seulement elle. J’avais poussé Cray à aller trouver Hunter. C’était ça la vérité. La voix, la voix me torturait, ce n’était plus la mienne à présent, plus ces délires de femme folle que j’étais. C’était celle d’Hunter, sans que je sache s’il parlait vraiment ou pas, qui rappelait à moi des souvenirs, des souvenirs que je ne voulais pas réveiller. Je n’en voulais pas, je ne les voulais pas. Je voulais qu’elles se taisent pour de bon, et je voulais qu’Hunter se taise. Je savais comment faire mais je n’arrivais pas à m’y résoudre, à présent une partie de moi voulait lui faire avouer, et plus que de lui faire hurler de l’épargner, je voulais l’entendre me dire qu’il mentait, qu’il mentait pour me manipuler comme il l’avait toujours fait. Que c’était faux, parce que ça ne pouvait pas être la vérité. « Tu mens. » Cette fois ci ce n’était pas un cri, presque une plainte, une supplication. Il s’était rapproché, il s’était rapproché pour profiter du spectacle. « J’ai … » Il se rapprochait encore et encore, je voulais qu’il s’éloigne, je voulais me rouler en boule dans un coin de la pièce. « … tué … » Non, je ne voulais pas entendre la suite, serrant l’arme de toutes mes forces pour m’empêcher de trembler, relevant la tête pour m’empêcher de pleurer, je lui avait renvoyé son regard, ce regard haineux, pervers et sans vie. « … Cray. » Il s’était arrêté. Il prêt de moi, comme s’il voulait que cette putain de balle je la tire. J’étais déchirée, déchirée entre l’envie de le faire, de mettre fin à ses jour, et l’autre, de ne pas lui donner ce qu’il voulait. Puis j’avais compris. Mon esprit avait assimilé ce que mon cœur sentait, ce que mon cœur savait depuis qu’il l’avait dit, depuis que les mots avaient quittés ses lèvres.
Il avait tué Cray.
Et en ayant compris ça, en ayant compris ça j’avais aussi compris. Que si il cherchait apparemment la mort, la lui donner ça ne serait pas lui faire le plus beau des cadeaux, ça ne serait pas lui donner ce qu’il voulait. Non, le cadeau serait pour moi. Parce que c’était ce que j’étais venue chercher en venant ici. C’était sa mort. Sa mort, c’était mon cadeau. Alors j’avais pressé la détente.
Clic-clic, l’arme qui se met en marche. Mais aucune détonation, pourquoi aucune détonation ? Je ne vois pas la balle partir, pourquoi elle ne part pas. J’ai mal entendu ? Je n’ai pas bien regardé ? Non la balle n’est pas partie, la balle n’est pas partie, je le sais, la balle n’est pas partie. Regardant mon arme sans comprendre la tournant dans ma main j’avais finalement relevé les yeux vers Hunter. Si je n’ai pas tiré pourquoi il est si mal en point ? Si je n’ai pas tiré pourquoi est-il en train de s’effondrer, pourquoi se retient-il douloureusement à la table, pourquoi crache-t-il du sang ? Je repense aux morts, aux morts que j’ai vues, à celle que j’ai causée, à celle que j’ai cru vivre. La vie qui s’échappe, on sent la vie qui s’échappe, on sent nos pensées devenir confuse. On sent qu’on est en train de partir. Est-ce que c’est ce qui se passe en ce moment même dans la tête de Hunter ? Est-il en train de se sentir mourir, alors que peu à peu je le vois s’affaisser, s’écrouler, se laisser tomber sur le sol et fermer les yeux ? Ca ressemble à la mort, est ce que c’est la mort ? Je le regarde, je le regarde avec une curiosité presque malsaine, m’attendant à ressentir un sentiment de puissance, mais rien ne viens. Juste cette curiosité, et cette sensation agréable au fond des tripes. Je voudrais croire que je me suis délivré de lui, enfin, mais est-ce ça la mort ? Un petit effort Miléna, tu connais, tu sais ce que c’est. Tu as vu la mort, tu l’as vue et tu l’as déjà causée. On s’affaisse au sol, on ferme les yeux. Puis la douleur s’arrête, la douleur s’arrête parce que les corps arrêtent de trembler. Et je comprends. Il y a du sang, il y a beaucoup de sang, pleins de sang, partout, lorsqu’on meure d’une blessure comme celle que je voulais infliger à Hunter. Il devrait y avoir un trou en plein milieu de son front, une flaque de sang devrait s’étaler progressivement autour de sa tête. Ca fait quelques secondes qu’il a fermé les yeux et pas de ça, rien a faire, il n’y a pas assez de sang. J’ouvre le chargeur de mon arme.
Il n’en manque aucune.
Je repasse la scène dans ma tête. J’ai pressé la détente, clic-clac. Pas de détonation. Je connais ça, je sais ce qu’il s’est passé. L’arme s’est enrayée. Cette foutue putain d’arme s’est enrayé. Je n’ai pas tiré. Je le sais maintenant, je n’ai pas tiré. J’ai pressé la détente mais la balle n’est pas partie. Je pourrai en tirer une autre, je pourrais tirer dans son corps inanimé jusqu’à ce que cette foutue balle parte vraiment, mais je ne comprends pas. Si je n’ai pas tiré, pourquoi est-il tombé, pourquoi a-t-il perdu connaissance ?
Je fais un pas en sa direction, puis deux. Je n’ai pas envie, pas envie de me rendre compte qu’il n’est pas vraiment mort et qu’il s’est juste évanoui à cause des coups que je lui ai donnés, ou même du coup violent que je lui ai donné à la tête. Le coup violent que je lui ai donné à la tête. Non, Hunter doit être mort, il doit être mort parce que j’en ai besoin, je le sais, j’en ai besoin pour avancer. La mort, cette foutue mort il la cherchait, il jouait avec après tout, il la voulait, et je lui ai donné. J’ai cru la lui donner ? Je lui ai donné ? Je n’ai pas tiré ? Si j’ai tiré, l’arme s’est enrayée. Je m’approche de son corps, et à quelques centimètres de lui je me laisse tomber à genoux. L’arme est toujours dans ma main. J’avais pris la décision, j’avais pris la décision de tirer, j’avais pris la décision de lui tirer une balle en plein front. Il n’y a pas de trou, pas de sang, pas de flaque. J’hésite, j’ai peur, j’approche une main hésitante de lui, et de index et de mon majeur je touche sa peau, la ou se trouve sa carotide. Et j’attends. Et je le sens, très distinctement. Il n’est même pas faible. boum boum. boum boum. boum boum.
Hunter est parfaitement vivant. Je suis en train de me faire cette réflexion lorsqu’une main s’enroule autour de mon poignet et l’enserre fermement. De surprise j’en laisse tomber l’arme, cette arme qui m’a trahie alors que j’avais pris ma décision. Mon cœur bat à cent à l’heure, plus vite que celui de Hunter, qui a ma grande surprise, bat parfaitement. Je n’ai pas tiré, l’arme s’est enrayé. Voila sur quoi mon cerveau tourne en boucle lorsque ses yeux glaçials s’ouvrent, et s’accrochent aux miens.
Ce fils de pute est vivant.
|
| | | Hunter Blackbird-Crowley △ correspondances : 700 △ points : 0 △ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy) △ à Panem depuis le : 13/07/2011 △ humeur : opportuniste △ âge du personnage : trente-quatre ans △ occupation : général et connard en chef de panem
| Sujet: Re: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » Jeu 13 Sep - 19:02 | |
| Les femmes me rendaient faibles. Cette situation avec Miléna en était la preuve ultime. J’avais réfuté cette vérité durant tant d’années. L’idée d’être dominé par des femmes me dégoûtait. Si j’avais dû imaginer ma fin, je l’aurai toujours imaginée de cette manière, à savoir tué à bout portant par quelqu’un souhaitant se venger. Par quelqu’un qui ne serait pas une femme. Avec la vie que j’ai menée, je ne pouvais pas m’attendre à mourir paisiblement, dans un lit, par simple arrêt de mon cœur. C’était impossible, et je m’étais toujours fait à cette idée. Ma mort serait lente et douloureuse. Causée par une personne ou plusieurs. Des gens qui souhaitaient se venger. Peut-être que ces dernières se ligueraient pour se venger des souffrances causées à eux, ou à leurs proches. Mais en aucun cas je ne serais tué par un psychopathe qui souhaitait simplement ôter la vie de quelqu’un. Mon assassin, je le connaîtrais. Directement ou indirectement. Mais je n’avais imaginé être tué par une femme. Ce sont des êtres faibles, des cuisses légères usant de leurs atouts physiques pour obtenir ce qu’ils veulent. Aucune d’entre elle n’est là pour sauver les autres. Du moins, jusqu’à ma rencontre avec Silayan. Et avec Miléna. Cette dernière avait brisé toutes mes convictions. Je n’aurai jamais pensé être tué par une femme. Et pourtant, Miléna avait réussi à se pointer là, avec son flingue, prête à tirer. Elle était l’exception qui confirme la règle. Les femmes me rendaient faibles, et j’en prenais conscience seulement maintenant. Ce n’était pas mes supérieurs, en me traitant comme un larbin quand j’étais plus jeune qui m’avait rendu faible. Ce n’était pas les coups reçus lors de ma formation de Pacificateurs qui m’avaient rendu faible. C’était les femmes. Elles, et uniquement elles. Mon histoire était étrangement liée à ces dernières, et je ne pouvais pas fermer les yeux sur cela. Cela avait commencé avant ma naissance, lorsque ma mère avait décidé de me donner la vie pour sauver ma sœur. Les femmes s’entraident, et te laissent de côté, c’est prouvé. Les hommes ne sont que des bâtards à leurs yeux, et elles oublient parfois que leur statut n’est pas beaucoup mieux. Ma mère m’a condamné dès ma naissance à être un être faible. Mon destin était tout tracé. Une fois que ma sœur avait pu être sauvée grâce au sang du cordon ombilical, je n’étais plus qu’un bâtard. L’enfant de trop, celui dont on a honte, celui qu’on n’aimera jamais. Condamné à se débrouiller seul pour survivre, incapable de compter sur les autres pour un peu d’aide. Malheureusement pour ma mère, j’avais réussi à me forger mon caractère, et à ne pas être aussi faible qu’elle avait voulu me rendre. En restant auprès de ma famille, j’avais annoncé la couleur. Elle ne se débarrasserait jamais de moi, malgré ses efforts. Elle avait beau m’humilier, me priver de nourriture, m’enfermer, me ruer de coup, hurler à quel point j’étais un faible et un poids pour elle, je m’étais accroché. J’étais resté à ses côtés, et ma simple présence suffisait à la rendre folle. Elle était la première à tenter de m’affaiblir. Et elle n’avait pas réussi.
Rebecca. La deuxième. La sœur. La morte. Celle pour qui j’étais né. Celle qui m’a toujours dénigré. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce à elle. Avant de révéler la puissance dont je pouvais faire preuve, elle avait été la source de mes faiblesses. Parce qu’aînée, plus autoritaire, plus protégée. En me provoquant au point que je la tue de mes mains, elle m’avait mené à ma perte. Je m’étais retrouvé à dix ans, seul, expulsé de chez moi. Faible. C’était une partie de ma vie que je souhaitais oublier, ce meurtre, ces dix premières années de ma vie. Je me demandais régulièrement ce qu’il serait advenu de moi si je n’avais pas tué par ma propre sœur, si j’avais été un enfant désiré. Si j’avais été aimé. Je n’aurai pas été la même personne. Et bien que j’apprécie et accepte la personne que je suis devenue, une part de moi-même aurait voulu connaitre l’autre vie que j’aurai pu mener. Celle d’un type calme, bienveillant, à l’écoute … normal. Et tant que je ne parvenais pas à oublier cette vie qui aurait pu être la mienne, j’étais faible. Tant que le souvenir de Rebecca me hantait. Il n’y avait pas qu’elle qui me poussait à une vie normale. Delysia aussi, bien qu’elle ne se rendait pas compte. Peut-être qu’elle ne se souvenait même pas de moi, à vrai dire. Nous nous étions connus que quelques mois, voire moins, mais j’avais gardé un souvenir très fort de la famille Winslow. Ils m’avaient recueilli alors que j’errais dans les districts. Ils … m’avaient presque offert une famille. Et cette normalité m’avait terrifié. J’avais fui dès que l’occasion s’était présentée, en tentant de ne pas avoir de regrets. Mais j’en avais eu. Et parfois, je me surprenais à me demander ce qu’il se serait passé si j’étais resté avec eux.
Miléna me rendait faible à sa manière. Ce n’était pas son physique ou un désir incontrôlé que je ressentais vis-à-vis d’elle qui m’affaiblissait, ni même son mode de vie que j’enviais. Ce n’était rien de cela, c’était simplement le fait que … j’aimerais me battre avec elle. Elle avait le même niveau que moi, et même si j’avais eu souvent une très forte envie de la tuer, je ne l’avais jamais fait, parce que j’étais enfin parvenu à trouver une adversaire de taille. Et j’aimais ça. Je détestais la femme, mais j’aimais l’adversaire. Voilà pourquoi j’étais faible face à elle. Parce que même quand j’étais en position dominante, que j’avais l’occasion de l’achever, je ne le faisais pas. Je l’avais torturée, mais pas jusqu’à la mort. Je l’avais frappée, mais jamais jusqu’à ce qu’elle y laisse la vie. Alors que j’aurai pu, j’aurai pu la tuer si je le voulais vraiment. Putain. Quel con. Si j’avais été fort, si je ne m’étais pas laissé avoir par ma fierté et mon envie d’avoir un adversaire à ma taille, elle serait plus là. Miléna ne serait plus là à me menacer d’une arme, à balancer des paroles sans aucun sens, à exécuter sa petite vengeance. Je prenais enfin conscience, qu’elle était des plus sérieuses. Qu’elle ne reculerait pas, même si cela voulait dire qu’elle devrait vivre avec mon souvenir jusqu’à sa mort. Putain, elle avait les couilles. Et ça me foutait la trouille. Avec son arme braquée sur moi, elle me paraissait plus menaçante que jamais. À tel point que je n’écoutais déjà plus ses paroles après que je lui ai révélé que j’avais tué Cray. Cela ne me semblait pas important, j’étais en mesure de savoir ce qu’elle disait. Elle devait probablement me traiter de menteur ou de renier la vérité. J’étais juste … figé sur l’arme. Mais trop fier pour avouer que, pour la première fois, je sentais la fin de ma vie arriver très sérieusement, je la provoquais sans la moindre hésitation. Elle allait tirer de toute façon. Quoi que je fasse. Que je la provoque ou non, elle était décidée à tirer, à presser la gâchette, à me faire passer de vie à trépas. Elle venait de m’infliger une blessure à la tête, qui me provoquait des étourdissements, mais qu’importe, elle me visait. Et elle pressait la détente.
Ma mère, Rebecca, Delysia, Miléna … Silayan. Je tombais lourdement sur le sol. Silayan. Elle était la pire. La pire d’entre toutes, la seule qui pouvait me rendre faible rien qu’à l’évocation de son prénom. Silayan. Pourquoi fallait-il qu’elle existe ? Le monde se serait mieux porté sans elle. Sans cette foutue styliste et son charme incroyable. Sans son petit rire cristallin. Sans ses boucles blondes rappelant le soleil. Sans son sourire capable d’illuminer une pièce. En réalité, ce n’était pas la question. La question était plutôt pourquoi j’étais tombé amoureux d’elle ? Pourquoi j’étais tombé aussi bas ? Pourquoi m’étais-je abaissé au niveau des autres stupides soldats, capable de tout abandonner pour une seule femme ? Pourquoi m’étais-je montrer si faible ? Du sang. Il y en a partout, le mien, celui de Miléna. Silayan. Où est-elle en ce moment ? Que fait-elle ? Pense-t-elle à moi ? Se souvient-elle-même que j’existe ? J’aimerais revoir son visage une dernière fois. Toucher ses lèvres, caresser sa joue, sentir son cœur battre, à défaut que le mien le fasse. Suis-je mort ? Pas encore. Mais ça ne devrait pas tarder. Pourtant, la détonation m’a semblé particulière. Peut-être est-ce parce que je n’en suis pas l’auteur, mais la victime cette fois-ci. Je repense à Silayan. J’ai besoin d’elle à mes côtés. J’ai besoin qu’elle me dise au revoir. J’ai besoin qu’elle soit ma dernière vision, et non pas que ce soit cette Miléna, ma meurtrière. Miléna. Elle aura réussi son coup, bravo. Je m’incline. Elle a réussi là où j’ai échoué. Elle a réussi à m’abattre alors que j’ai été incapable. Ma respiration se fait douloureuse. Ma vue se brouille. Silayan. Bordel, pourquoi n’est-elle pas là ? J’ai merdé. J’ai merdé. J’aurai pu partir avec elle, recommencer ma vie. J’aurai pu partir la dernière fois que nous nous étions vu. Pourtant, je ne l’avais pas fait. J’avais refusé. Je l’avais suppliée de rester avec moi, mais elle était partie également. Chacun refusait la proposition de l’autre. Nous n’étions pas faits pour être ensemble. Elle n’avait donc rien à faire à mes côtés. J’allais mourir comme j’avais vécu. Seul.
Pourtant, bien que ma vue se brouillait et que la douleur m’envahissait, je parvenais toujours à respirer. Je respirais. Comment était-ce possible ? Je respirais. Je n’étais pas mort. Cela n’allait pas tardé. À moins que … à moins que tout cela ne soit qu’un concours de circonstances. Que le coup porté à ma tête ait mis quelques minutes avant de faire effet, et que … que l’arme se soit enrayée. Qu’aucune balle ne soit sortie du pistolet ? Au prix d’un effort qui me parut surhumain, j’ouvris une paupière. Et je découvris, malgré ma vie brouillée par le sang, que Miléna ne me portait plus attention. Elle portait son attention sur son flingue. La balle n’était pas sortie. J’étais en vie, bien que je n’aille pas tarder à perdre connaissance. J’étais suffisamment intelligent pour savoir que suite à un coup porté ainsi à la tête, je n’allais pas tarder à m’évanouir. Je refermais la paupière dès que j’entendis le bruit de ses pas qui se rapprochaient. Si j’avais cru que j’allais mourir, je pouvais la persuadé que c’était bel et bien le cas. Je sens sa main sur mon cou, tentant de deviner si je respire ou non. Elle m’a surpris, et je n’ai pas été en mesure de bloquer ma respiration à temps. Je ne bougeais plus, attendant qu’elle réagisse. Qu’elle remarque qu’elle avait raté son coup. Et elle réalise. Bien que je sois faible, que toutes forces semblent avoir quitté mon corps, je saisis son poignet que je tourne d’un coup sec dans le but de le lui casser. Quitte à ce qu’elle retire sur moi, autant que je lui casse un os avant. J’ouvre péniblement les yeux, plante mes pupilles dans les siennes, et murmure un ‘’jamais’’, avant d’éloigner son arme à l’aide de ma main valide. J’aimerais saisir cette dernière et appuyer sur la gâchette après avoir visé sa tête, mais je n’y arrive pas. Je suis trop faible pour cela. Je me sens trop faible pour cela. Mes phalanges retombent lourdement contre le sol, ma tête également, et mes paupières se ferment. Cette fois-ci, je n’arriverais pas à lutter. Je suis trop faible. Et, sans étonnement, je perds connaissance. |
| | | Miléna E. Andréis-Wheeler △ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011 △ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
| Sujet: Re: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » Sam 15 Sep - 22:23 | |
| Le destin a un drôle de sens de l'humour. Voilà tout ce à quoi je suis capable de penser alors que sa main se referme sur mon poignet. Un très drôle de sens de l'humour. J'avais pris la décision, cette décision qui me rendait cruelle, sans pitié, et peu être un peu mauvaise. J'avais pris la décision de l'abattre, pas parce que c'était nécessaire, pas parce que ma vie était en danger, non j'avais pris la décision de lui coller cette balle dans la tête parce qu'au fond ça me faisais prendre mon pied. Parce qu'au fond j'en mourrais d'envie, et ce depuis le jour où je l'avais laissé poser ses mains sur ma peau. Vengeance. Oui je voulais le tuer par vengeance, je voulais le tuer pour toutes les fois où à cause de lui je m'étais sentie faible. En partant ici je m'étais dis que c'était pour être capable d'avancer, passer à autre chose. Mais en tirant la balle j'avais su. Su que c'était faux. C'était pour cette excitation malsaine, celle que je ressentais à l'idée de voir tout son sang se répendre sur le parquet, voir le bois s'en imprégner et devenir rouge, pour que cette marque ne s'efface jamais. Alors j'avais tiré, j'étais moi même devenue un peu un monstre, mais la balle n'était pas partie. Cette simple décision me mettait à son niveau, et ça pour rien. Parce qu'il n'était pas mort et que j'avais raté mon coup. Un sacré putain de sens de l'humour. Il tente de briser mon poignet mais la force lui manque et je reprend mes esprits assez rapidement pour me dégager, reculant rapidement et manquant de basculer en arrière. Je vois son regard sur mon flingue, et tentant de s'en saisir il n'arrive qu'à l'éloigner. Adrénaline, l'adrénaline nous empêche de réfléchir, nous empêche d'avoir peur. Je me jette sur le pistolet et me redressant je pointe l'arme sur son front. Je n'ai qu'à tirer, et cette fois il en mourra réellement.
Pourquoi mon bras n'actionne pas la gachette ? Il a fermé les yeux, il a perdu connaissance, pourquoi mon doigt n'effectue pas cette petite pression, cette pettie pression et il est mort. Putain allez Miléna tu n'as qu'une seule chose à faire et tu es délivré de ce type à jamais. Mais il est inconscient. Putain il est inconscient et alors, qu'est ce que ça fait, il n'hésiterais pas à le faire si les rôles étaient inversé. Ma seconde main rejoint ma première, serrée sur le flingue, je peux le faire, je rouvre les yeux. Une balle dans la tête et c'est terminé, pourquoi c'est si dur. Je n'ai jamais tiré de balles dans le dos, je n'ai jamais achevé un mourrant, mais pour Hunter c'est différent, ce type mérite de mourir, et le monde mérite d'être délivré de lui. Et par dessus tout je mérite d'être celle qui prendre sa vie, alors aujourd'hui ou plus tard qu'est ce que ça fait ? Aujourd'hui ou dans deux semaines, deux mois, deux ans, qu'est ce que ça change ? Rien, strictement rien. Je peux le faire, je peux tirer sur un homme inconscient, parce qu'Hunter ne mértie pas le titre d'homme. Je ferme les yeux à nouveau, je n'ai qu'à tirer, je n'ai pas besoin de le regarder. Je peux vivre avec ça, je peux vivre avec la culpabilité d'avoir tué quelqu'un d'inconscient. Si c'est lui je peux. Je n'ai qu'à compter jusqu'à dix. Un deux. Je peux sentir ses mains se poser sur moi, je peux encore les sentir se frayer un chemin entre mes cuisses ou remonter sur ma poitrine. Trois quatre. Son bras passé autour de ma gorge, m'invitant à contempler les cadavres encore chauds de mon équipe. Cinq six. Le pied qu'il a pris en me livrant à Phoenix, et en me regardant supplier. Sept, Huit. Les coups de fouets, encore et encore, jusqu'à ce que j'ai envie de pleurer. Neuf, dix. Je vais tirer, je vais tirer , j'en ai la force. J'en ai la volonté et j'en ai la force.
« Hunter ? » Mon sang se glace, le pistolet m'échappe des mains et tombe à mes pied. Je connais cette voix, putain je connais cette fois. Mon corps ne m'obéit plus, il est comme tétanisé. Lui. Le pacificateur, Phoenix. Mes mains tremblent sans que je n'arrive à les en empêcher. « Tu ne veux pas chanter ? Et puis cris maintenant… » Je l'entend, je l'entend cette voix comme si c'était hier. Cette fois ci mes jambes décident de courir. « Hunter ? » Il va trouver la porte fracturée, il va entrer, dans quelques seconde il sera dans la pièce. Je n'ai que quelques secondes. « Boom-boom… Boom-boom… Aurais-tu peur, Jolie Miléna ? » La fenêtre, je me dirige vers la fenêtre. Mes mains tremblent tant que j'ai du mal à l'ouvrir. Putain je n'ai pas d'arme en plus, je l'ai laissée tombée, s'il me rattrape, s'il me voix, je n'ai pas d'arme. Elle s'ouvre, je parviens enfin à l'ouvrir et sans plus attendre et sans réfléchir je saute. J'ai l'impression que mon cœur va transpercer ma peau pour sortir de mon corps. Je cours, je trébuche, je me relève et je cours, pour m'éloigner le plus loin possible. Pourquoi cette réaction, pourquoi faut-il que j'ai si peur, peur au point de ne rien contrôler ? Tout ce que je sais c'est que je veux être loin, je veux être loin maintenant et tout de suite, je veux être au district treize.
Pourquoi j'ai hésité ? Hunter est vivant, si je n'avais pas hésité, sans cette putain de conscience... Il serait mort, il serait mort et ça serait fini. J'ai mal, j'ai terriblement mal, chaque foulée est douloureuse et me donne l'envie de me rouler en boule par terre et de me laisser mourir. Une douleur vive aigue, près du cœur, la côte que Hunter m'a cassée en guise de cadeau, de souvenir. J'ai mal, mais la terreur l'emporte sur la douleur. Je ne pense qu'à une chose, mettre le plus de distance possible entre moi et les deux pacificateurs.
sujet terminé |
| | |
| Sujet: Re: HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » | |
| |
| | | | HUNTER&MILENA ϟ « and it all ends where it all begun » | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|