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 Honestly | PV Alice

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Honestly | PV Alice Vide
MessageSujet: Honestly | PV Alice   Honestly | PV Alice Icon_minitimeMar 15 Mai - 23:00


Alice & Adrian



HONESTLY




    Je fixais le miroir depuis un moment, en tailleur sur mon lit. Je voyais mes yeux, mes lèvres qui arpentaient souvent un rictus, un rictus parfois hypocrite. Je voyais ma chevelure brune ébouriffé, mon corps tout entier était là, ce corps m'appartenait. Pourtant ce n'est pas moi, ce n'est plus moi. Cyprian ? Ou quelqu'un d'autre. Depuis le District Deux j'avais rarement prêté attention à mon image, mon reflet, mon apparence. Un goût amer avait pris ma gorge depuis ce soir, où j'avais repoussé Alice, ce soir où j'avais l'impression d'être un autre. Neil, depuis ce jour elle hante mon esprit. Pourquoi ? Sûrement à cause de ce baiser, quand nos lèvres se lièrent et que nos langues s'étaient synchronisé mon coeur battait et je ne voyais pas Alice en face de moi, non, c'était Neil. Je l'avais enfouis au plus profond de mon être et Alice a raviver ce souvenir. Mes yeux noirs avec une légère touche de bleue étaient vide de sens, vide de sentiment. Ils ne valaient plus rien, ils n'étaient pas sincère, rongés par le mensonge et la culpabilité. Je ne valais plus rien, je ne ressentais plus rien. Mon coeur battait dans le vide, j'étais seul. Je fermai doucement alors les paupières avant de prendre une douce inspiration. Je fis le vide de mon esprit tentant de reprendre un peu d'ardeur. Puis revint mon regard, je me levai subitement laissant mon arme dans ma chambre.

    Je sortis doucement, il était tard, peu de gens circulait vers le couvre-feu. J'empruntai alors un couloir, puis un autre ainsi de suite à toute allure avant d'arriver devant une porte : la salle des simulations. Je passais souvent par cette salle pour m'exercer, exercer mes choix, ma stratégie. Mais, ce coup-ci j'avais un but différent. L'ordinateur avait plusieurs critères, tout d'abord l'exercice pouvait être différent, survie, combat etc. Ensuite il triait les souvenirs, les sentiments, les craintes, les peurs et l'expérience pour créer un exercice. Cet ordinateur peut définir ses choix, il se rapproche finalement de l'être humain. La simulation se déroulait dans une capsule, l'ordinateur stimule le cerveau pour lui donner des images et même des douleurs. C'est comme un rêve, mais nous avons la possibilité de choisir. Je réglais l'ordinateur, sur tentation. Je n'avais jamais fait cet exercice le jugeant trop simple, mais mon but était autre que m'entraîner ou me tester. Je préparais les autres paramètres avant d'entrer et de m'endormir progressivement, l'écran installé dans la salle de contrôle s'alluma...

    Le bruit de la mer raclait le sable, les embruns embellissaient mes narines. Je levais le nez vers le ciel, c'était un crépuscule. Le cadre stéréotypé comme romantique. J'avais sans doute réussi à atteindre mon but, un sourire se dessina sur mes lèvres sentant des bras entourer ma taille. « Adrian, ça va ? Je veux dire... pour le départ de Cyprian. », je me retournai souriant ne prêtant aucune attention à la fin de sa question avant de l'entourer dans mes bras et de mordiller son menton : « Oui, ça va. Tant que toi tu ne pars... », cette phrase fit écho. Elle était... si vraie. Elle me sourit avant de m'embrasser, toute sa chaleur était contre mon corps. Cette chaleur qui me manquait, cette douceur que j'avais perdu, ce parfum que j'avais oublié. Je reculais légèrement fixant ses yeux attentivement, c'était exactement elle. Neil. Ca avait fonctionné, je l'avais retrouvé. Elle pencha la tête en riant : « Qu'est ce qu'il y a ? J'ai un morceau de salade entre les dents ? ». Je lui souris une nouvelle fois : « Nan... tu es parfaite. ». Elle sourit encore une fois avant de s'asseoir sur le sable et je vins vite la rejoindre, lui caressant la jambe. « Tu sais... un jour j'aimerais voir le district treize. », elle était sérieuse. Je secouai légèrement la tête : « Et tu vas me laisser seul, planté là ? ». Neil ricana avant de monter sur moi et placer mes jambes autour des siennes tout en me couchant au sol, elle s'approcha de mon oreille : « Tu me suivras que je le veuille ou non de toute façon, je te connais, hein. », elle finit par lécher mes lèvres en passant ses mains sous mon t-shirt. Un frisson parcouru ma colonne vertébrale, ses mains douces caressaient mon abdomen. Mon coeur accélérait, mais mon souffle lui était léger. Je me laissais faire, pour rien au monde je la repousserais. « Je peux tout te faire à toi, tu ne protesteras jamais ! ». Nous rîmes tous les deux de bon coeur. Elle se redressa légèrement remontant ses mains sur mon torse. Un collier pendait autour de son cou, je haussais alors d'un sourcil me redressant en prenant le pendentif en main : une clef avec une aile. Ce n'était pas possible. Ce pendentif je l'avais fait après sa mort, elle ne peut le porter. Sans doute une erreur dans la simulation. Je l'embrassais alors avant de poser mes mains sur ses reins et de l'embrasser encore et encore. Elle me fixa avant d'effaçait son sourire : « Adrian, ça ne va pas ? ». Je savais ce qui n'allait pas, puis toute les réponses apportées par Neil sera de mon subconscient alors autant me lancer : « J'ai peur... de ne pas être à la hauteur de ce qu'attendent les autres, j'ai peur de ne pas être assez fort...que le monde me renie. », elle me fixa en penchant la tête : « Adrian... tu sais, c'est quoi ta qualité ? C'est de voir celle des autres ! La vie n'est pas une question de supériorité ou d'infériorité, physique ou intellectuelle. Non, c'est l'ambition qui détermine vraiment ta force et surtout le regard que tu portes sur le monde. La violence ou le sadisme qui nous entoure n'est qu'une preuve de la peur des oppresseurs, une peur que leur pouvoir tombe, la peur de voir leur contrôle se perdre... Adrian... tu es l'une des rares personnes qui vit dans le luxe à baisser le regard et non monter la tête et bomber le torse... tu détiens en toi une force que toi même ignore. Mais cette force dépasse celle de Cyprian, cette puissance tu la détiens en toi. Dans ton coeur ou tes sentiments affluent demandant juste à être écouté. Donne toi les moyens de te libérer des chaînes qui sont autour de toi, alors cesse de dire que tu es faible !».

    J'écarquillais les yeux, je ne savais que répondre. C'est la tirade qui m'avait le plus marqué dans ma vie, ces mots je me les répétais sans fin. Elle les avait prononcés la veille de sa mort... Ô Neil... tu me manques. Elle finit par m'embrasser et finit par dire : « Adrian... Comment pourrais-je... Comment te détester? Comment te renier?! Comment le pourrai-je? Ne remarques tu donc pas que plus ça moins je ne peux me détacher de toi? » . Alice... c'était ses mots, mais ni sa voix, ni son corps. Je balbutiais ne comprenant pas. Elle retira son t-shirt avant de me plaquer contre le sol une nouvelle fois, je me laissais encore une fois faire. Nos mains se lièrent ensemble, j'oubliais peu à peu que c'était une simulation voire même qu'un fantasme. Puis je sentis quelque chose de froid se poser contre mon ventre, ce n'étais pas des mains... non plutôt un métal. Je baissais la tête voyant le revolver et un sourire que je ne connaissais pas sur ses lèvres. Elle avait changé de comportement tellement rapidement... « Neil ? », elle me fit lever avant de rire : « Non... Neil n'est plus là ! » ... le mot s'imprégna dans mon esprit... Schizophrène. Le collier, les mots, sa personnalité... « Alice... », je relevais les yeux et je la voyais. J'avais à peine détourner le regard et Neil s'était remplacée. Elle avait les larmes aux yeux et elle fit tomber le revolver au sol : « Adrian... J'avais confiance en toi... ». Mon double apparut derrière elle et posa ses mains sur ses épaules... je ne comprenais pas. « Alors... qui est le plus hypocrite de nous deux, Adrian ? », Cyprian... Je voyais encore mon reflet dans le miroir, il correspondait parfaitement avec celui de Cyrprian.

    Ma main commençait à trembler, ma gorge était sèche et mes pensées affluaient. « Adrian, viens avec nous au Capitole, Neil est là-bas... Alice a dit qu'elle serait avec moi... », tentation... l'exercice était plus ardu et blessant de ce que j'avais imaginé.[color#666699] « Non... Cyprian... je ne suis pas comme eux... pas comme toi. »[/color], il rigolait, comme à son habitude : « Ah ? Et tu crois vraiment pouvoir vivre en sachant que par ta faute une petite fille a rejoint les pacificateurs ? Une fille, une fille comme Neil. Tu te leurres sur elle, tout le monde sait que tu l'aimes et toi tu refuses d'y croire. ». Je relevais la tête, il avait... sans doute raison... je ne sais pas, je ne sais plus ; « Tu es seulement trop lâche pour assumer, tu es un peureux, tu as peur qu'elle se prenne une balle dans le crâne comme Neil ! Je te connais Adrian ! Tu vas te détruire, te ronger si tu restes chez les treize ! ». Ma main tremblait de plus en plus, je reculais doucement. Cette simulation s'arrêtera quand j'aurais résolu cette affaire... alors je devais sans doute tuer Alice. Je savais que c'était une simulation, une simple simulation.

    Je pris le revolver au sol, le pointa sur le crâne d'Alice tremblant : « Va si tir ! Tir ! Tu seras pire que nous, un sans coeur ! Le même châtiment que Neil... j'adore ça ! ». J'essayais d'appuyer sur la détente, mais mes muscles refusaient. Des larmes... oui des larmes vinrent à mes yeux, des larmes que j'avais ravalées depuis ma tendre enfance, des larmes que j'avais seulement libérées à la mort de Neil. Une perle d'eau roula sur ma joue, j'abaissais alors le révolver. « ... Je... » je balbutiais encore une fois, l'image de Neil me tourmentait encore et toujours. « Tu n'as pas assez de cran frérot ? » je baissais les yeux doucement avant de tomber à genoux. Alice se détacha de Cyprian pour me prendre dans ses bras avant de m'embrasser. Son collier pendait autour du cou, mon pendentif. Destin et puissance. Je relevais la tête pour la fixer avant de poser mes lèvres sur les siennes avant de lui murmurer : « Je t'ai promis de te protéger... ». Je me relevais avant de courir sur mon frère en sortant ma dague : « A-adrian ? ». Je lui mis la dague sur le coup, je grinçais des dents et mon regard s'enflammait. Une rage me prit et mobilisa tout mon corps : « A présent c'est à moi de me défendre Cyprian, c'est à moi de défendre mon honneur, c'est à moi de prendre mon destin.» Je riais alors, ma dague toujours en dessous de son cou : « Tu es pitoyable, tu n'es qu'un chien au service de ton maître, alors, qui est le plus lâche de nous deux ? ». J'appuyais alors ma lame sur son cou pour lui arracher littéralement la peau de son cou. Puis... tout s'effaça.

    Je me réveillais, mes yeux rouges, la force avait quitté mes muscles. Je me sentais vulnérable, mon regard croisa celle d'Alice, elle était dans la salle... depuis quand ? Elle avait sans doute tout vu... je ne sais pas... je reculais doucement avant de m'écraser contre le mur puis je glissais doucement pour finir assis. Je fermais les yeux : « Va-t-en, tu n'as rien à faire ici, Alice. » Ma voix était froide, je respirais difficilement, je me mordais la lèvre. Je ne pouvais pas aimer Alice, non... je ne le pouvais... je devais me l'interdire...

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MessageSujet: Re: Honestly | PV Alice   Honestly | PV Alice Icon_minitimeVen 18 Mai - 23:04

La porte s'ouvrit et je me retrouvai dans la salle de simulation. Elle avait l'air occupée et dès cet instant je maudis cette personne qui m'empêchait d'accéder à ma première séance d'entrainement. Ce n'était pas souvent que j'entrais dans cette salle car l'écran extérieur que tout le monde avait l'occasion d'observer pouvait à travers les images qui défilaient sur l'écran mettre à mal mon secret, me mettre à mal par la même occasion. Plus le temps passait et plus je devenais paranoïaque quand il s'agissait d'Alice. Elle était forte, je ne pouvais le nier et pourtant sa faiblesse était ce qui la rendait plus dangereuse encore. L'instinct de survie... C'était quelque chose que nous comprenions toutes les deux, aussi fort pour l'une que pour l'autre c'était surement ça qui faisait que nous nous battions sans fin l'une contre l'autre alors que parfois nous gagnerions à faire une pause. Mais, pire que des sœurs ennemies nous étions entêtées à faire reculer encore un peu plus l'autre pour gagner encore du terrain.
C'était un peu étrange lorsque l'on y pensait. Habituellement une personne qui possède plusieurs personnalités ne s'en rend pas compte, au moins une des deux parties l'ignore mais là, c'est un peu comme une cohabitation et je me demandais si ce n'était pas encore plus compliqué. Avoir peur à chaque instant que l'autre se réveille, lui gâcher la vie du mieux qu'on peut pour faire croire à l'autre qu'on à le contrôle alors qu'en réalité ses cadeaux empoisonnés nous font souffrir encore plus au fil des jours. Sourire aux autres ou justement ne pas le faire pour ne pas éveiller les soupçons. Tuer chaque témoin, chaque personne qui peut d'une manière ou d'une autre nous vendre à un camp ou à l'autre et si l'on ne pouvait pas le faire on les faisait chanter, on les torturait mentalement pour que jamais ils ne parlent, on faisait la seule chose que l'on savait faire: survivre. C'était une sorte de règle entre nous, normalement personne ne devait savoir, sauf en cas d'impossibilité de faire autrement mais sinon cela devait rester notre secret, à nous deux, à nous seules, mais Alice avait désobéis à cette règle, et celui qui était le sujet de cet écart était là, dans cette pièce. Je pouvais le reconnaitre dans le simulateur, Alice y pensait tellement souvent que même en n'y faisait que peu attention je ne pouvais que le reconnaitre, c'était bien lui, Adrian était donc là... Soudain je sentis que je perdais le contrôle, je sombrais dans le vide et dans l’oublie, je fus engloutie dans les ténèbres et puis plus rien, seulement le silence réconfortant mais inquiétant d'un cocon indestructible.

J'avais couru, couru autant que je le pouvais, comme je ne l'avais jamais fais même pourchassée par des rebelles qui voulaient ma peau. J'avais couru à ne plus respirer, je ne faisais ni attention aux talons de mes chaussures qui ne tiendraient plus bien longtemps, ni aux branches qui fouettaient mon visage et mes jambes nues. Je me foutais de cette robe hors de prix que je réduisais en lambeaux à force de traverser les buissons de ronces et du sang qui coulait de toutes les fines entailles qui zébraient mon corps. Je ne voulais même pas penser à ce dont j'aurais l'air si quelqu'un me croisait là, je ne savais même pas ce que je pourrais inventer pour justifier mon état, ça m'était égal. Je courais, et je ne m’arrêterai pas tant que l'image de son visage ne disparaitrait pas de mon esprit, tant qu'il ne sera pas mort, dans mon esprit. Je continuerai. Je n'arrivais même pas à y croire, comment avait il pu oser? Cette nouvelle question ne réussit qu'à m'arracher de nouvelles larmes dont le sel piquait douloureusement mes plaies.Je ne ressemblais en rien à cette jeune femme apprêtée qui avait quitté les rues du capitole même pas deux heures plus tôt, j'étais redevenue un animal et j'étais aussi assoiffée de sang que mon cœur saignait.

J'avais croisé un homme, c'était sans doute un rebelle, mais je ne le connaissais pas, je l'avais tué lui plantant son propre couteau de multiples fois dans le corps et je l'avais regardé se vider de son sang sur le sol froid et sombre de cette forêt maudite. J'avais souris, enfin, en voyant dans son regard tout la misère que l'on pouvait porter avant de comprendre que ce n'était que le reflet de mes yeux rougis par les pleurs dans ses prunelles qui ne verraient plus jamais. Puis, j'avais emporté le couteau avec moi, un trophée, l'arme avec laquelle je le ferai souffrir s'il revenait un jour ou l'autre dans ma vie. Il n'y échapperait pas même si je doutais arriver à le faire souffrir autant que je souffrais en ce moment même.

Enfin, j'avais rejoins un abri, une petite demeure à la marge du capitole que mon père avait fait construire pour qu'on l'utilise si besoin. C'était chez moi, lui n'y mettait jamais les pieds. il avait peur de ce que je pouvais lui faire, il avait peur de moi. J'avais ris, un rire bien mauvais. Même mon père avait peur de moi, même lui qui était censé être le premier homme de ma vie, m'avait repoussée... Et ce n'avait à mon grand désespoir pas été le dernier... J'avais crié, crié de toutes mes forces même si personne n'était là pour m'entendre. J'avais maudis ce jour où il était apparu dans ma vie. Il avait tout gâché et maintenant, j'étais à nouveau seule... Comme toutes ces années dans ma cave humide, j'étais seule, je devais être destiné à être seule et à n'avoir pour seule compagnie une idiote rebelle qui avait élu domicile dans mon corps.

Et puis, j’avais tout cassé, de nombreux objets avaient terminé leur course sur les murs de cet appartement aux souvenirs ternes et sans saveurs, avec un peu de chance cela mettrait un peu de couleurs dans cet endroit si terne. Enfin, j’avais choisis de lâcher prise, je m’étais allongée sur mon lit et j’avais à nouveau revu le visage d’Adrian, il me dégoutait… Sur ma peau froide je sentais pourtant ce bout de métal froid contre ma poitrine qui se soulevait encore à rythme irrégulier, son collier… Je n’avais pas eus la force de le jeter et pourtant j’avais l’impression qu’il me brulait et que cette clé s’enfonçait dans mon torse. J’avais du mal à respirer mais je n’y faisais pas attention, plus rien n’était important. Je n’arrivais même pas à dormir… Me redressant brutalement évitant de rendre tout ce que j’avais dans l’estomac je me levai et me dirigeai vers le buffet, seul meuble qui n’avait pas souffert de ma crise de colère et en sortis une bouteille d’alcool fort qui avait déjà bien pâti de mes insomnies à répétition et en bu le contenu directement au goulot. C’était fort, trop fort, et je fis une grimace et toussai une paire de fois avant de me reprendre et de boire à nouveau. Je voulais oublier, aujourd’hui je comprenais Echo qui buvait souvent pour oublier, moi je buvais pour boire, pour dormir, pour assommer mes pensées sombres et pouvoir trouver le sommeil. Et ne pas me réveiller avant des jours… Echo devait reprendre le contrôle, j’étais trop fatiguée, bien trop fatiguée pour supporter une nouvelle journée. Je ne voulais plus penser à lui et c’était le seul moyen, enfin j’imagine…

Et aujourd’hui je me réveillais à nouveau en entendant son nom, j’enfermai Echo dans sa boite et ressortis à l’air libre. Enfin, pas exactement puisque je me retrouvais dans le district treize et donc, sous terre. Je n’aimais pas ça, mais j’aimais encore moins rester enfermer lorsque j’étais concernée par ce qui se passait… Il était si calme, il avait l’air si innocent, inoffensif et sans défenses endormis comme ça… Mais je savais très bien que ce n’était pas le cas, et j’avais d’autant plus envie de le tuer, mais je savais très bien que même si je le haïssais plus que tout je ne pourrais jamais le tuer et c’était pour cela que son collier était toujours sur mon cœur encore… Même Echo préférait le garder malgré qu’elle ne l’appréciait pas vraiment… Elle ne savait pas qui il était et je n’avais pas l’intention de le lui faire savoir. Si elle le tuait en croyant qu’il était pour le capitole je n’aurais rien à me reprocher et ainsi je n’aurais plus aucun poids sur la poitrine…Je m’approchai de l’écran, je me demandais ce qu’il faisait là, ce n’était pas son genre, ce style d’exercice…

Je me plongeai dans la contemplation de la scène, il y avait Adrian, et une femme, une jolie jeune femme . Je ne pus m’empêcher d’avaler bruyamment ma salive, c’était donc elle la femme qui faisait partie de sa vie… Et puis soudain elle changea du tout au tout et… J’ouvris de grands yeux, c’était moi sur cette plage… A quoi jouait il? Et puis un quatrième acteur entra en scène, il ressemblait comme deux gouttes d’eaux à Adrian… Mon dieu! Mais je le connaissais lui aussi! C’était un pacificateur qui avait proposé de me prendre sous son aile. Mais c’était Phoenix qui avait eut cette chance. Depuis ne nous étions plus revus mais je me doutais bien que ce n’était pas pour rien qu’Adrian me rappelait quelqu’un… Comment n’avais-je pas réussis à faire le lien entre eux? Je devais être trop aveuglée par la relation que j’entretenais avec ce rebelle… Un nouveau retournement de situation m’arracha un hoquet de surprise, il allait réellement me tirer une balle dans le crane? Allait il oser? J’en doutais, Cyprian aussi en doutait. J’esquissai un sourire, le pacificateur avait raison, il n’avait pas assez de cran. Et nous avions raison. Par contre il se faisait des idées, s’il pensait que j’allais me jeter dans ses bras comme ça, il avait tord, il se mettait le doigt dans l’œil et ne le ressortirait jamais. J’haussai à nouveau un sourcil, il allait tuer son frère, intéressant. Décidemment cet homme était vraiment secret et jamais je n’aurais compris tout sans l’aide de cette simulation. En réalité je pense que je n’aurais pas voulu le savoir… Cela me faisait culpabiliser d’être encore aussi haineuse envers lui alors que je n’avais même pas à m’en vouloir. C’était lui qui avait décidé de me faire du mal alors il allait devoir en payer les conséquences…

Il se réveilla et regarda vers moi, je crus lire dans ses yeux de la vulnérabilité et une certaine gène, je ne pouvais que le comprendre mais je laissai échapper un rire dédaigneux après avoir écouté ses ordres. Il n’avait pas l’air en très bonne posture pour vouloir jouer les chefs… M’approchant de lui doucement faisant glisser mes doigts jusqu’à ma ceinture à laquelle pendait encore le couteau que j’avais utilisé pour mon dernier meurtre je me retrouvai à quelques dizaines de centimètres de son corps aplatis contre le mur. M’accroupissant devant lui je dis arrogante et définitivement d’un ton supérieur: « Certes moi non, mais Echo… Elle peut faire tout ce qu’elle veut ici, je doute que Coin lui refuse quelque chose vu le rôle qu’elle joue… Si elle savait… » Je laissai échapper un rire amusé et fis glisser la lame du couteau sur le torse de l’homme: « Tu sais que je pourrais te tuer si je le voulais… Comme tu as tué ton frère dans cette simulation… Il y a quelques erreurs d’ailleurs mais j’imagine que tu n’en a rien à faire? » Je fis un sourire, qui pourrait paraitre carnassier et qui pouvait l’être par la même occasion et m’assis sur lui. Penchant la tête sur le coté je remontai mon coteau jusque sous sa gorge pour lui faire remonter le regard: « Tu sais que depuis que je t’ai vu la première fois j’ai toujours pensé qu’il arriverai t un jour où j’allais t’enfoncer un couteau dans la gorge? Je pensais que ça serait Echo qui le ferait et pourtant regarde nous… Adrian… Tu ne peux pas imaginer combien de fois j’ai imaginé te tuer ces derniers jours… Et pourtant je n’ai qu’une seule envie… » Lâchant le couteau je pris son visage entre mes mains et l’embrassai avec ardeur et colère… Et j’adorais ça, vraiment, malgré toute ma haine envers lui, j’adorais ce contact de ses lèvres contre les miennes et de ma peau contre la sienne…
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MessageSujet: Re: Honestly | PV Alice   Honestly | PV Alice Icon_minitimeSam 19 Mai - 0:21



    Je posais ma tête contre la paroi. La fixant, elle avait quelque chose de changer. Elle paraissait plus forte et moi plus faible, je détestais voir les autres épiaient mes souffrances, connaître mes faiblesses pour mieux m'achever par la suite. Néanmoins, elle avait un air fatigué. Comme si elle venait de souffrir pendant des semaines et que d'un coup son étau s'était brisé. La simulation avait un sens, je découvrais la vérité peu à peu devant mes yeux. Mon frère avait dit que le district treize me ronger, je m'enfermais, il n'avait pas si tort. Je devenais lunatique, noir et cruel. Je changeais, je devenais comme lui. Neil, Alice l'avait éveillé en moi. Parce que j'avais peur, je voulais fuir. Elle s'approcha de moi s'accroupissant devant moi son visage près du miens. Je secouais la tête avant qu'elle ne sorte sa lame. « Tu sais que je pourrais te tuer si je le voulais... Comme tu as tué ton frère dans cette simulation... Il y a quelques erreurs d'ailleurs mais j'imagine que tu n'en as rien à faire? ». Elle bluffait, ça se voyait. Elle avait de l'assurance, mais dans son regard elle était incertaine. Je le fixais attentivement, mes yeux tremblants plongés dans les siens. Je me fichais qu'elle me tue ou non. Je cherchais les réponses, je cherchais la vérité sur moi. J'étais perdu. Sa lame glissa dans mon cou, je ne cillais toujours pas. Elle cherchait à m'intimider, à voir ma peur dans mes yeux. « Tu sais que depuis que je t'ai vu la première fois j'ai toujours pensé qu'il arriverait un jour où j'allais t'enfoncer un couteau dans la gorge? Je pensais que ça serait Echo qui le ferait et pourtant regarde nous... Adrian... Tu ne peux pas imaginer combien de fois j'ai imaginé te tuer ces derniers jours... Et pourtant je n'ai qu'une seule envie... », elle approcha ses lèvres en posant sa lame.

    Le baiser dura un moment, je la retenais ce coup-ci rapprochant plus son corps du miens pour la sentir. Je passais mes mains dans son dos pour les glisser sur ses reins et ainsi la basculer contre moi. Les images de la simulation s'effaçait peut à peu de ma mémoire. Puis je dû à contrecoeur le rompre en posant mon doigt sur sa lèvre : « Alice... avant mon départ du District Deux, j'étais amoureux avec une autre rebelle. On était très fusionnelle... », je raclais ma gorge, j'avais énormément de mal à parler. « Puis, j'ai fait un faux pas, un pacificateur nous a repairé avant de nous menacer avec son fusil. Il la fusillait, sous mes yeux avant que je le plante avec ma dague. Elle est morte parce que j'avais fait une erreur... elle est morte... au final parce que je l'aimais. Si je n'étais pas venu avec elle, elle... serait en vie. », ma main tremblée, je ne pus la retenir. Puis je fixais les yeux d'Alice. « J'ai peur de faire une erreur... une autre... avec toi. Je ne veux pas... j'ai promis de te protéger, davantage de moi. En t'attachant à moi tu risques de mourir. », j'eus un bref sourire quand je vis son regard remplis de force : « Au final, j'avais raison. Tu es plus forte que moi, tu es plus forte que les autres... moi, j'ai peur d'aimer. J'ai fait ces simulations des milliards de fois, je n'avais jamais faibli. Mon frère était récurrent, mais je savais que c'était une simulation. Et là... il y avait toi... ce n'était pas des erreurs dans le système Alice. Je te comparais... à la seule femme que j'avais réellement aimé. Cette simulation... a réussit à me déstabiliser, à me faire tomber et c'est la première fois que j'ai un échec... et tu étais là. ». Je levais les yeux sur elle avant de sourire quand je vis le pendentif autour de son cou. « Je te l'ai donné, car tu es mon destin et ma force. Et que sans toi... ». Je stoppais d'un coup ne réalisant pas ce que je venais de dire.

    Je me redressais doucement l'allongeant au sol et me mettant juste au dessus d'elle, mes bras entre ses épaules et mes jambes entre les siennes. Mes yeux la fixaient longuement : « Je t'aime Alice. ». Je l'embrassais alors tendrement fermant les yeux : « Si tu veux vraiment me tuer... fais le là, maintenant... je ne voulais pas te blesser, sache le. Je suis désolé si je t'ai blessé, je suis trop faible pour te résister. Tu ne devrais pas me connaître, tu ne devrais pas essayer de m'approcher. ». Je la fixais encore avec un regard sincère avant de déposer un baiser dans son cou : « Pourtant... j'ai envie de t'aimer... j'ai envie de t'avoir pour moi, de sentir ton coeur contre le miens. Que nos yeux s'admirent éternellement, je me fous sincèrement que tu sois schizophrène. Moi de toute façon j'ai des tendances bipolaires. » Je ricanais légèrement avant de lui mordiller la lèvre. J'avais envie d'elle, je voulais l'avoir rien que pour moi, dans mes bras. Je me redressais alors pour retirer mon t-shirt et prendre sa main pour la poser sur mon torse, sur mon coeur. « Tu seras toujours la clef... », je l'embrassais encore une fois abusant presque de ses lèvres. Je mordillais alors le lobe de son oreille lui murmurant : « Ne pense pas que tu ne comptes pas pour moi... »je remis une mèche autour de son oreille. Son corps était si proche du miens, je pouvais sentir son souffle régulier et le miens saccader par ma gorge qui me brûlait. Elle était trop jeune et moi trop vieux. Cette fois ci je posais mes lèvres doucement sur les siennes et mes mains pris son menton pour le caresser alors que mon autre main me soutenait au dessus d'elle. Je jouais avec sa langue, mon cœur accélérait. Ce baiser à sûrement durer une heure ou une année. J'étais torse nu au dessus de son corps sublime, la tentation était grande. J’essayais tant bien que mal à me contrôler, mais je devenais de plus en plus sensuel. Je continuais à l'embrasser, ma main était partit dans sa nuque pour l'effleurer. Je me redressais subitement : « Je suppose qu'au départ, tu voulais faire tes testes ? », je lui souris, ce sourire n'était pas le fil entre un père et sa fille, non, ce sourire c'était le fil entre un amant et une amante.
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