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Sujet: o1. 'at the turn of a street' (terminé) Dim 5 Juin - 11:00
Il n'existe sur cette Terre qu'un seul et unique mal qui puisse empêcher un auteur d'écrire. Vous pouvez aussi bien leur couper les deux mains que cela n'y changerait rien : il s'agit de la Page Blanche. Un mal dont les principaux symptômes sont la fixation, les migraines et une détérioration progressive du morale du patient. Depuis qu'il s'était sorti une nouvelle fois de la dépression il y a quelques semaines, Nolan avait attrapé cette étrange maladie. L'écriture avait toujours été une passion chez lui, tout comme la lecture mais pourtant, malgré les nombreuses heures passés devant son carnet, un crayon à la main, les pages restaient obstinément immaculées. Il avait beau tenter d'y mettre toute sa volonté, dès que le bout de sa plume effleuré le papier, son cerveau s'engourdissait et toute force de l'imagination le quittait. Sortant de sa torpeur, il lança un regard furtif vers la fenêtre de sa chambre. Dehors, la nuit était tombée. Se redressant, le blond étira ses muscles endoloris les uns après les autres, tentant de chasser par la même occasion la brume qui obscurcissait son esprit. Enfilant une veste noire à capuche et une paire de chaussures de marche, il quitta la pièce.
Déanbulant dans les couloirs, il s'interrogea vaguement sur le temps qui s'était écoulé depuis sa dernière sortie. Au rez-de-chaussé, la lumière du salon était allumé. Pénétrant dans la salle, il aperçu Enora, son ancienne mentor et colocataire, allongé de tout son long dans le canapé, un sachet de fruit sec dans une main et une télécommande dans l'autre. La télévision était allumé mais il ne reconnut pas le programme, n'ayant jamais regardé cette dernière en dehors des diffusions obligatoires des Hunger Games et autres nouvelles 'importantes' du Capitole. Elle releva les yeux vers lui et lâcha un sifflement ironiquement admiratif : « - La Bête est sorti de son antre, appelez les médias! » Le jeune homme leva les yeux au ciel mais ne pu s'empêcher de penser avec étonnement à la référence qu'elle venait de faire. Avait-elle lu son vieil exemplaire de 'La Belle et la Bête'? Il renonça cependant à poser la question. Parler lui était devenu trop fatiguant et vu le peu d'entraînement de sa voix, il lui faudrait s'éclaircir la gorge pendant des lustres avant de produire un son compréhensible. Reportant son attention sur l'écran, la blonde ajouta d'un ton neutre : « - Glimmer est passé aujourd'hui. Encore... J'ai du l'empêcher d'aller fracasser ta porte à coup de rouleau à pâtisserie... » Il eut un pincement au coeur en pensant à la jeune fille de onze ans. Elle avait toujours été comme une petite soeur pour lui, mais depuis son retour des derniers jeux, il s'était auto-proclamé 'non-fréquentable' et refusé qu'elle ne perde son temps avec lui. C'était sans compter sur le caractère de celle-ci, bien entendu. Son frère, également, passé de temps en temps pour prendre des nouvelles ou l'obliger à sortir de sa chambre mais malgré leurs efforts combinés ainsi qu'à l'aide d'Enora, les résultats restaient loin d'être concluant.
Incapable de formuler une réponse quelconque, il se contenta de hausser les épaules et une petite voix dans son cerveau voulu l'alarmer sur l'effort qu'un geste aussi anodin lui demandait. Mais il la repoussa bien vite. Il savait que son corps perdait progressivement en muscles et que ses articulations se fragilisaient par le manque d'activité mais cela restait le cadet de ses soucis. Sans autre forme de discours, il se dirigea vers la sortie et passa le seuil de la maison. A l'extérieur l'air de ce début de soirée était doux. L'été serait bientôt là, amenant avec lui, la chaleur et le desespoir des Jeux de la Faim. Quelques étoiles brillaient dans le ciel d'un noir d'encre. Il suivis la route déserte qui menait à la sortie du village des vainqueurs. Enora et lui étaient les seuls à y vivre pour le moment - de ce qu'il savait tout du moins. Arrivé à la limite, il s'engagea dans une ruelle qui menait non pas dans le centre-ville mais dans les quartiers les plus démunis. Il ne savait pas vraiment ce qu'il comptait y faire.
Parfois, pris d'une soudaine envie de se fondre dans la masse, il entrait dans un vieux bar miteux et s'accoudait au comptoir pour écouter les poivrots délirer. D'autres soirs, il se contentait de se promener dans les rues majoritairement vides ou de se rendre sur le terrain de chasse lorsque la nature venait à lui manquer. C'était cette direction qu'il avait décidé de prendre, cette soirée là. Coupant entre deux bâtiments, il savait parfaitement ou trouver des raccourcis. Astuces qu'il gardait du temps ou il se rendait à la chasse en compagnie de Kathleen et de son père, ou parfois de Glow. Ca n'avait jamais été réellement son truc de tuer des animaux, même si c'était pour la 'bonne cause'. Aussi était-il bien meilleur soigneur que tueur. Ironique lorsque l'on pense qu'il avait gagné les Hunger Games quelques années plus tôt. Ce fut un son infime dû au craquement d'une branche sur le sol qui le sorti de ses pensées. L'endroit aurait dû être désert à une heure pareille et peu de gens se sentaient le courage d'aller s'aventurer en pleine nature à la nuit tombée. Peut-être un animal qui se serait approché de la ville? Un raton-laveur? Il en avait souvent croisé lors de ses virés. Ils fouillaient les poubelles à la recherche de quelque nourriture. Avec leur bandeau noir de voleur masqué, il les trouvé étrangement fascinant. S'approchant doucement il tourna au coin d'une nouvelle ruelle lorsqu'il percuta quelque chose de plein fouet...
Kathleen S. Harper
△ correspondances : 11512 △ points : 1 △ multicomptes : ◭ silver & asha △ à Panem depuis le : 21/05/2011△ humeur : ◭ lasse. △ âge du personnage : ◭ vingt-quatre ans.
Sujet: Re: o1. 'at the turn of a street' (terminé) Dim 5 Juin - 23:55
« N'allez pas chercher à comprendre pourquoi, mais ces derniers temps, j'avais une fâcheuse tendance à traîner plus que de raison à la chasse, dépassant de loin l'heure imposée du couvre-feu. En fait, la véritable raison de ce comportement, était tout simplement que l'hiver avait été particulièrement rude, et les prises plus que mauvaises tout au long de cette période. Plus d'une fois, je m'étais retrouvée à devoir mâcher un malheureux bout de viande séchée, et à la partager avec la seule forme de vie présente dans mon quotidien. Blackbeard -barbe noire-, un brave chien au pelage noir et brun, rendu borgne par un quelconque combat quand il errait seul dans Panem. Cet animal, c'était une trouvaille de Jeremiah. Un beau jour sans prévenir, il était revenu avec un chiot blessé, dans les bras, et avait littéralement supplié notre mère pour le garder avec nous. En bonne faible qu'elle était face à cette bouille d'ange, elle avait cédé. Mon père trouva amusant le fait qu'il lui manque un oeil, et le compara à un 'pirate' du nom de Barbe Noire -sûrement une fable lue ou entendue quelque part-, et ainsi fut-il nommé par Jeremiah. En assez piteux état, l'animal avait été conduit chez mon meilleur ami, Nolan, qui s'était pour ainsi dire proclamé 'vétérinaire' du district, et il avait fait des merveilles. Au début je dois l'avouer, je n'éprouvais pas beaucoup d'affection pour ce sac à puce, et pour cause, il me grognait tout le temps dessus. Mais au final, il s'est révélé particulièrement utile pour aller débusquer les proies lors de nos chasses. Prenez moi pour une folle si vous le souhaitez, mais Blackbeard et moi, on a passé un pacte. J'arrêtais de le traiter de vieux cabot inutile, et stoppais mes tentatives de meurtres sur sa personne, et en échange, lui ne me grognait plus dessus, et avait le droit à une part de gibier. Il était fort loin ce temps là. Depuis, les choses avaient changées... Un peu trop à mon goût si vous voulez mon avis. Depuis, je n'avais plus ni père, ni mère, ni meilleur ami, ni frère. Seul Blackbeard restait. Et, entre lui et moi, ça n'avait jamais aussi bien collé que depuis que nous étions seuls. Unis dans l'adversité, et solidaires dans les moments les plus durs. Il était bien le seul à ne pas m'avoir lâchement abandonné. Il fallait dire que je n'avais pas été tendre avec les gens qui avaient voulu se donner bonne conscience, en essayant de me venir en aide. A part des insultes et des mots blessants, ils n'avaient rien récoltés d'autres. La plupart devaient me croire cinglée, ou inconsciente. Quoi que, souvent le second ne va pas sans l'autre. De ce fait, ils ne m'approchaient plus, et me laissaient tranquille. Ce qui me convenait parfaitement. Il était clair et net que cette chasse ne me rapporterait rien du tout. J'avais pourtant traqué ce daim sur une assez grande distance -d'ailleurs, la nuit commençait à tomber-, et au final, c'était un puma qui s'était chargé de son cas, alors que j'allais l'abattre. Là, j'ai fait une erreur de débutant qui a faillit me coûter cher. Rageusement, j'avais jeté mon arme à terre, en pestant contre ce stupide animal sauvage... Qui malheureusement, ne resta pas sourd à mon vacarme. Quelle idiote j'ai fait. Je crois bien que si Blackbeard n'avait pas réagit aussi vite, le puma aurait eu double ration de viande. A peine avais-je eu le temps de sortir mon couteau, que la sale bête se jetait sur moi, toutes griffes dehors, prêt à m'arracher la gorge dès l'impact. Aussi vif qu'un éclair, Blackbeard avait bondit sur le chat sauvage, et ils avaient atterrit un peu plus loin, entament une lutte acharnée à coups de griffes et de crocs. Ne pouvant retenir un soupir de soulagement, j'étais allé prêté main forte au chien, en finissant le puma à coups de couteaux. J'avais tout juste commencé à le dépecer, me faisant joliment éclabousser le visage par le sang d'une artère malencontreusement sectionnée, que mon chien se mit à grogner, signe qu'un quelconque autre animal sauvage approchait, et qu'il était temps de quitter les lieux. Vu la manière dont se tenait le berger allemand, je doutais avoir le temps d'emmener la carcasse du daim ou du puma. Avec un grognement de mécontentement, j'avais dû me résoudre à abandonner mes proies aux prédateurs nocturnes, bien plus dangereux que ce foutu puma. Je ne sais pas combien de temps j'ai mis pour revenir vers les habitations, mais la nuit était tombée depuis un moment déjà. Au passage, j'avais vérifié quelques-uns de mes collets, récupérant au passage un écureuil et un lapin. Maigre consolation. Surtout qu'une fois arrivée au poste du Pacificateur de garde, où je devais rendre mon équipement de chasse après chacun d'entre elle, j'avais dû lui céder mon lapin, à cause de l'heure à laquelle je rentrais. En passant devant une vitre, j'ai pu voir à quel point j'avais l'air d'une folle furieuse. Mon visage émacié était couvert de sang à présent séché, et mon regard aurait fait fuir plus d'une personne. La veste en toile que je portais, n'était plus qu'un bout de tissu qui partait en lambeau, et je ne donnais pas cher de mon pantalon qui devait avoir un aspect plus que miteux. Le tableau était encore plus absurde, avec ce malheureux écureuil qui pendait à ma ceinture. A côté de moi, Blackbeard n'avait pas l'air très en forme non plus. Il était maigre, et boitait. Je lui ébouriffais la tête, et continuait d'avancer vers notre maison. Une fois là-bas, je pourrai tenter de me redonner une apparence convenable, et pourrai soigner le sac à puce. Alors que nous étions à peine à quelques pâtés de maisons de la notre, Blackbeard s'est raidit, et s'est élancé sans un bruit, pour disparaître au coin d'une maisonnette. Je ne savais pas vraiment si c'était mon imagination qui m'avait joué un tour ou non, mais il me semblait avoir entendu comme un bruit sourd. Non... Cet imbécile de chien n'avait pas été renverser quelqu'un quand même ? Exaspérée par l'attitude de l'animal, je trottinais à sa suite, pour aller voir ce qu'il avait fait comme bêtise. En le voyant à quatre pattes sur quelqu'un, en train de montrer toute son affection et sa tendresse, je soupirais, et l'attrapais par la corde qui lui servait de collier, le retirant de sa malheureuse victime. Ce chien resterait à jamais un mystère pour moi. Autant il se montrait impitoyable avec le gibier, autant il aimait le contact avec les humains. Dans la pénombre de la ruelle, je ne pouvais distinguer le visage de ce pauvre type. « Rien de cassé ? » demandais-je à l'inconnu, lui tendant alors une main charitable pour l'aider à se relever. Je ne sais pas si c'était parce qu'il hésitait à accepter mon aide, ou si c'était parce qu'il était trop sonné pour réagir, mais il me sembla qu'il prit un moment avant de se décider. Soudain, je compris pourquoi. Une fois debout, je pu nettement distinguer son visage encapuchonné, et ce mouvement de recul fut plus fort que moi. Non pas à cause de la face couverte de cicatrices, mais plutôt à cause de la personne en elle même. « Toi. » sifflais-je un peu plus froidement que ce que j'aurais voulu. Depuis combien de temps je n'avais pas eu ce garçon en face de moi ? Beaucoup d'informations semblèrent soudain affluer à mon cerveau, des images, des odeurs, des sensations... Des émotions. La joie, la colère, la tristesse, la rancune... Sur le coup, j'étais comme tiraillée par plusieurs envies contradictoires, comme l'enlacer, le frapper et j'en passe. Etait-ce vraiment le moment de me retrouver face à lui ? Alors que j'étais déjà en colère contre moi même ? »
Dernière édition par Kathleen Harper le Jeu 9 Juin - 10:53, édité 2 fois
Invité
Sujet: Re: o1. 'at the turn of a street' (terminé) Mer 8 Juin - 15:41
S'approchant doucement il tourna au coin d'une nouvelle ruelle lorsqu'il percuta quelque chose de plein fouet... Sous le choc et la surprise, il fut littéralement propulsé au sol. Quelque peu étourdis, la première pensée cohérente qui lui vint en tête fut que la chose, quel quelle soit, était bien trop lourde pour être un raton-laveur. Détail qui lui fut confirmer lorsque son assaillant se mit à lui lécher le visage à l'aide de grand coup de langue...
Lorsqu'il alla ouvrir la porte cet après-midi là, il ne s'attendait pas à voir un tel spectacle. Sur le seuil se tenait Jeremiah, un jeune chiot - très certainement errant - dans les bras et sa soeur, Kathleen à l'air renfrogné. La surprise passé, il les invita à entrer dans la petite salle qui servait à la fois de cuisine et de centre de soin pour les propres patients du jeune garçon. Glow avec qui il avait passé le reste de la journée, se contenta d'un signe de tête à l'intention des deux autres. « A qui ai-je l'honneur? » Demanda-t-il avant d'attraper le jeune animal qui se mit à remuer pour tenter de lui nettoyer le visage à coup de langue. « Blackbeard. » Le blond acquiesça. Nul besoin de l'interroger sur l'origine de ce nom peu commun, le berger-allemand était borgne. Ou tout du moins, en devenir de l'être. Attrapant sa trousse de soin personnel, Nolan en sortie un flacon remplis d'un liquide transparent. Immobilisant le chiot, il versa une goutte, puis une seconde dans l'oeil atteint. Lui rendre la vue à ce stade serait impossible, mais il pouvait le soigner de tel manière qu'il ne s'infecte pas.A peine relâcha-t-il sa prise que la boule de poil recommença à le débarbouiller. Jer lâcha un rire. « Je crois qu'il t'aime bien. » Jusque là silencieux, Glow ne pu se retenir de faire une remarque qui fit rouler des yeux à son meilleur ami : « Comme tous le monde, en somme... »
Blackbeard. Fut le premier mot cohérent qui lui vint à l'esprit. Sauf que la dernière fois qu'il avait remonté à au moins quatre ans. Son premier réflexe de pensé fut pour lui de se dire que Jeremiah ne devait pas être bien loin étant donné que ces deux là étaient pratiquement des inséparables... Puis la mémoire lui revint ainsi que la terrible vérité. Contenplant le chien sans davantage le voir, tandis que les images des derniers jeux défilaient inlassablement devant ses yeux. Sentant qu'il y avait quelque chose d'étrange chez le jeune homme, l'animal s'immobilisa mais sans pour autant le relâcher. Ce fut seulement lorsque la voix raisonna dans la ruelle qu'il revint à lui : « Rien de cassé ? » C'était sa voix. Il l'aurait reconnu entre mille très certainement - au sens propre de l'expression. Pendant un court moment, son cerveau cessa toute activité. Se répétant inlassablement le même mot. Kathleen. Toujours aussi vive, elle eût tôt fait de le débarrasser de son chien en tirant sur la corde qui lui servait de collier. Dans les districts, on habillé pas les animaux de compagnie avec des colliers en diamants et des petits manteaux de soies. Mais de ce qu'il en avait vu, son ancien patient semblait en pleine forme - à l'exception d'une griffure aperçue sur l'un de ses membres.
C'est alors que la situation devint réellement cocasse : sans hésitation, la brune lui tendis la main pour l'aider à se relever. Etait-ce si simple? Black le bousculait, elle venait à sa rescouxse et tout redevenait comme avant? Les expressions de son visage lui était pratiquement invisible dans l'obscurité et les pans de sa capuche qui s'était rabattu jusqu'à son nez n'arrangeait rien. Mais bien sûr! Il se serait volontiers frapper le front pour avoir était si lent d'esprit. Elle ne l'avait pas reconnue. Hésitant encore une fraction de seconde, il ne pu résister à la tentation de glisser sa main dans la sienne. Sa peau n'avait rien de l'aspect lisse de celle des gens du Capitole qui n'avaient jamais rien fait de leurs dix doigts mais marquée en souvenirs de nombreuses parties de chasses. Pourtant, elle était également la plus belle qu'il n'ait jamais vue. Certainement un effet romantico-dramatique de son esprit tordu. Le blond du prendre sûr lui pour lâcher la main de la jeune femme. Son coeur semblait faire du houla houp dans sa cage thoracique. Lorsque...
« Toi. » Le pays des bisounours vola en éclat. Un rayon de lune avait du éclairé son visage car elle avait soudain reculé. Durant les Hunger Games, un carrière du district un lui avait planté une flèche dans une jambe. La douleur qu'il avait resentis à ce moment là... n'était rien comparé à celle que venait de provoquer la réaction de son ancienne amie. S'il avait douté que son coeur fut toujours là, ce n'était plus le cas. Il venait de se briser. Une nouvelle fois. Combien de fois pouvait-on se briser le coeur et survivre? Voilà une question bien existentielle à laquelle il devrait penser un jour. Mais en attendant. Son premier réflexe fut de rabattre le bout de tissu sur son profil gauche et dissimuler ainsi les marques disgracieuses de celui-ci et de faire un pas en arrière... Mauvaise idée. Il trébucha sur une pierre et se retrouva au sol une seconde fois. Peut-être devrait-il y rester? Il avait vu de nombreuses choses défiler dans les yeux de Kathleen à cet instant mais ce qu'il retenait été qu'elle avait donné l'impression d'avoir vu un fantôme. Un fantôme de son passé. Quelque chose qui pouvait la hanter, mais certainement plus faire partie de sa vie.
Se relevant tant bien que mal,il grimaça en sentant sa cheville gauche défaillir sous son poids lorsqu'il voulu prendre appuis dessus. Genial, la cerise sur le gateau! pensa-t-il. Agacé, il voulut shooter dans le fautif de sa chute... qui se révéla bien plus dur que prévu. Il jura et sautilla un instant sur place lorsqu'il se rappela qu'il n'était pas seul. Pas qu'il avait oublié la jeune femme et le chien mais il avait vaguement espèrer que ce n'était qu'une nouvelle hallucination provoqué par son esprit malade. Son regard alla trouver celui de la brune et il fronça les sourcils avant de demander le plus sérieusement du monde : « Tu n'es pas une hallucination... Pas vrai? »
Dernière édition par Nolan Z. Keynes le Ven 10 Juin - 7:11, édité 1 fois
Kathleen S. Harper
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Sujet: Re: o1. 'at the turn of a street' (terminé) Jeu 9 Juin - 23:21
« Je devais bien avouer, que la seule idée de me retrouver seule face à lui, de manière aussi brusque... Je n'y avais plus songé depuis fort longtemps. J'en étais même arrivée à un point où je m'étais longuement questionnée sur le bien fondé de son existence. Mais pourtant, tout ça était bien réel. Et, depuis le temps que j'attendais après cette confrontation, je crois bien que je ne savais même plus quoi penser. Pourtant, j'avais beau avoir ressassé ce genre de scène un bon millier de fois dans ma tête, il s'avérait que tout était bien plus compliqué que ce que j'avais bien pu m'imaginer. C'était douloureux. De devoir agir ainsi avec lui, et pourtant ça me faisait du bien. N'allez pas penser que je suis masochiste, ou quoi que ce soit de tordu, mais comment dire... Quand on aimait quelqu'un au point de pouvoir donner sa vie pour lui, mais que ce dernier avait passé le plus clair de son temps à vous repousser, eh bien on finissait par avoir certains sentiments contradictoires à son égard. Je le fixais d'un regard lourd de reproche, et sans m'en rendre compte, je laissais une larme rouler le long de ma joue. Ah non ! Je n'allais tout de même pas me mettre à pleurer maintenant ! A l'instant même, j'avais envie de relâcher ma prise sur Blackbeard, de le laisser se jeter sur Nolan, et d'en profiter pour m'enfuir à toutes jambes. Mais d'un autre côté, je voulais tellement savoir pourquoi... Qu'est-ce que je lui avais fait pour qu'il m'évite de la sorte pendant quatre ans ? Savait-il seulement ce que ça m'avait fait ? Il avait rabattu sa capuche sur son côté gauche, dans l'espoir de cacher ses cicatrices disgracieuses. Mais à vrai dire, je m'en foutais royalement de ces marques. Je profitais du moment ou il se retrouvait de nouveau à terre, pour essuyer d'un revers de bras la larme qui venait de tracer un sillon humide dans le sang séché collé à ma joue. D'ailleurs, soit mon geste en avait retiré, soit j'avais réussi à en étaler encore plus. Enfin, dans la mesure du possible. J'espérais qu'il n'ait pas remarqué cette stupide goutte d'eau. Quand il s'était de nouveau retrouvé les fesses par terre, j'avais bien faillis lâcher un petit cri de surprise et m'élancer à son aide. Seulement, j'avais comme un blocage qui m'empêchait de le faire. Ah oui c'est vrai... Je lui en voulais toujours. Tant bien que mal, il se releva, et manqua de tomber de nouveau. J'eus comme la nette impression qu'il cherchait à trouver une explication à ma présence ici, qu'il essayait de se persuader que tout cela n'était qu'un mauvais tour joué par son esprit. Moi même, je tentais d'en faire de même de mon côté. En vain. Je détournais les yeux un moment, me mordant légèrement la lèvre inférieure. Au bout d'un moment qui me paru être une éternité, il se retourna vers moi. Il me regardait sourcils froncés, avant de poser une question pour le moins déconcertante. « Tu n'est pas une hallucination... Pas vrai? » Je ne savais pas si je l'avais fait exprès ou pas, mais un espèce de ricanement s'échappa de ma gorge. Je le fixais quelques instants, cherchant à savoir s'il plaisantait. Mais je connaissais cet air là, et c'était loin d'être le cas. « Je ne sais pas. A toi de me dire si la bave de Blackbeard est assez réelle à ton goût. Et... Je te retourne la question. Depuis le temps qu'on ne t'as vu. J'en suis même arrivée à me demander si tu n'étais pas un fantôme. » répondis-je d'un air sarcastique avant de soupirer. A côté de moi je sentais Black' s'agiter, il devait en avoir assez de rester là, d'autant plus que sa blessure devait le faire souffrir l'air de rien. Je m'accroupis à ses côté, essayant de le calmer à coups de caresses et de mots rassurants. Le chien sembla se détendre quelque peu. Moi, je tentais de prendre un air détaché vis à vis de Nolan, mais c'était de plus en plus difficile de résister à cette question qui me brûlait les lèvres. Lentement, je relevais le visage vers lui, essayant de comprendre. Je ne savais pas s'il pouvait voir mes yeux embués, ou ma mâchoire serrée, mais je m'en fichais pas mal. J'avais besoin de savoir. « Tu peux m'expliquer pourquoi t'as toujours refusé mes visites après ton retour ? » demandais-je tout en me forçant à contrôler ma voix, et l'empêcher tant bien que mal de trembler. Je respirais un grand coup avant de continuer. « Pendant longtemps, j'ai pensé que tu avais juste besoin d'un peu de temps pour te réadapter à la vie dans le district, et en réfléchissant... Je me suis mise à croire que c'était à cause de moi, de... De la manière dont j'ai agit avant que tu ne partes aux Jeux... » je me mordillais l'intérieur de ma joue, tout en le fixant, attendant patiemment une réponse. Bien entendu, en parlant de ça, je faisais allusion à ce baiser échangé lors des 'adieux' quatre ans plus tôt. Je ne savais pas vraiment pourquoi je m'étais mis cette idée en tête. Peut-être me fallait-il tout simplement une raison valable à son comportement. Ca pouvait paraître idiot comme raisonnement, mais je n'avais aucune idée de la cause d'un tel revirement. J'avais été tellement choquée par le fait que son nom ne soit tiré au sort, que lorsque je lui avait rendu visite, je n'avais pas mesuré les conséquences de mes actes. Moi, je ne voulais tout simplement pas qu'il parte, je le voulais près de moi, comme avant.
C'était très certainement la toute première fois que je mettais les pieds à l'hôtel de ville, et à vrai dire, j'étais loin d'être ravie de me trouver là. Sans un mot, j'avais attendu mon tour pour aller le voir. Il y avait d'abord eu ses parents, puis Glow et sa soeur. Je sentais mon coeur prêt à exploser dans ma poitrine alors que j'entrais dans la pièce close. Pourquoi avait-il fallu que ce soit lui ? Ne pouvant retenir des larmes de chagrin et de colère, je m'avançais vers lui, et allais me blottir dans ses bras. Après quelques instants passés sans bouger, où il m'assurait que tout se passerait bien et qu'il reviendrait, je m'extirpais de son étreinte à contrecœur, et le fixais droit dans les yeux. « Promets moi que tu vas revenir. » Lui dis-je alors, sur un ton presque autoritaire. Sans vraiment lui laisser le temps de répondre, et sans réfléchir à ce que je faisais, je m'étais mise sur la pointe des pieds pour aller chercher ses lèvres dans un baiser doux et consolateur. J'étais bien à cet instant. Tout autour de moi, semblait ne plus avoir aucun sens, ni aucun intérêt. Combien de temps s'était écoulé ? Je n'en savais fichtrement rien, mais je n'avais aucune envie de stopper cet échange. Dieu seul savait depuis quand j'en avais envie. Et il avait fallu qu'il soit condamné à mort pour que j'ose enfin me déclarer ? Quelle cruche je faisais. Sincèrement, je méritais une médaille. Ce ne fut que lorsqu'un raclement de gorge disgracieux se fit entendre, que je m'écartais de Nolan, pour me retourner et lancer un regard noir au Pacificateur qui m'attendait à la porte. Rapidement, je reportais toute mon attention sur le jeune homme. « Promets ! » le suppliais-je, sentant monter en moi une nouvelle crise de larmes. Il acquiesça en me souriant tristement, tandis que je m'éloignais à regret.
Finalement, il avait tenu sa promesse, et était revenu. Peut-être aurais-je du exiger plus. Quelque chose du genre « Ne me laisse pas tomber ensuite. » Ouais, ça aurait pu être pas mal. Je ne me serais pas retrouvée seule dans les moments les plus difficiles de ma vie. Et puis, s'il ne voulait pas de moi, il n'avait qu'à le dire, ou au moins me faire clairement comprendre qu'il ne voulait plus jamais me revoir. Mais ce mutisme dans lequel il s'était plongé pendant quatre ans, ça avait été plus insupportable que tout. »
Invité
Sujet: Re: o1. 'at the turn of a street' (terminé) Ven 10 Juin - 13:31
« Je ne sais pas. A toi de me dire si la bave de Blackbeard est assez réelle à ton goût. Et... Je te retourne la question. Depuis le temps qu'on ne t'as vu. J'en suis même arrivée à me demander si tu n'étais pas un fantôme. » Nolan ne répondit rien, se contentant de pencher la tête sur le côté, comme les chiots le font parfois en observant quelque chose d'étrange. Il ne s'offusqua pas de son bref ricanement. Malgré le sarcasme de sa réplique, il n'arrivait pas à se dire qu'elle avait voulue se montrer méchante ou tenter de le blesser... tellement sa propre douleur semblait palpable. Certes, elle n'avait pas tort, le sol et le chien lui avait montré suffisamment de fois en quelques minutes qu'il ne rêvait pas et que ce n'était pas un délire ayant décidé de venir lui pourrir la vie une nouvelle fois... Mais il ne pouvait s'empêcher de douter de la véracité du moment car, elle était là. En face de lui, à porté de main, il aurait pu la toucher et il l'avait fait un peu plus tôt... Dans quel genre de vie avait-il encore droit à cela aussi douloureux que ce fut?
Toujours partir de certitudes pour espérer s'en sortir. Certainement l'un des seuls autres conseils qu'Enora avait été capable de lui donner hormis son fameux 'rester en vie'. Alors machinalement, tandis qu'ils s'observaient sans plus se comprendre, il entreprit d'énumérer : Je m'appelle Nolan Keynes. J'ai dix-huit ans. J'ai survécu aux Hungers Games. Je l'aime. Son coeur se serra une nouvelle fois mais il poursuivit néanmoins : J'ai soigné Blackbeard quant nous étions plus jeune. J'habite dans une maison avec Enora. Je suis vétérinaire. Je suis mentor pour les jeux. Je suis malade. Il fut interrompu dans ce processus par la jeune femme qui dit alors : « Tu peux m'expliquer pourquoi t'as toujours refusé mes visites après ton retour ? » Elle était occupé à rassurer le berger-allemand. Un léger tremblement, à peine perceptible ponctuait sa voix lorsqu'elle ajouta : « Pendant longtemps, j'ai pensé que tu avais juste besoin d'un peu de temps pour te réadapter à la vie dans le district, et en réfléchissant... Je me suis mise à croire que c'était à cause de moi, de... De la manière dont j'ai agit avant que tu ne partes aux Jeux... » Son esprit s'égara malgré lui...
La porte venait de se refermer sur ses amis, lorsqu'elle s'ouvrit de nouveau. La personne en face de lui fut la vague qui écroula le barrage retenant ses larmes. Il l'enlaçait lorsqu'il se demanda à quel moment ils avaient bougés. La serrant dans ses bras, il aurait pu rester ainsi pour l'éternité. Et plus encore. Voià ce qu'il voulait pour le reste de son existence. Elle et lui. Lui et elle. Ensemble. Pourquoi fallait-il que l'on l'a lui enlève? Certes, c'était lui qui partait pour les Jeux, mais s'était la même chose. On lui retiré par la même occasion celle pour qui il aurait tout donné. Leurs visages étaient ruisselant de larmes lorsqu'elle attrapa le sien pour déposer ses lèvres sur les siennes. Il eût vaguement l'impression que la foudre venait de lui tomber dessus. Son coeur faisait du houla houp dans sa poitrine et malgré son chagrin, il ne pu empêcher ses lèvres de s'étirer en un sourire contre celle de la jeune fille. Resserrant son emprise, il continua de l'embrasser. C'était doux, c'était magique. A cet instant, il compris que sans elle, il ne serait plus jamais entier...
Elle lui avait fait promettre de lui revenir. De gagner. Il avait gagné. Mais malgré ses efforts, il n'était jamais revenu. Aussi il lâcha soudainement un rire sec qui ne lui ressemblait pas, ou plutôt qui ne ressemblait pas à l'ancien lui. Des larmes ruisselaient désormais sur ses joues mais il ne s'en rendait pas compte. Elle voulait une réponse, il la lui donnerait. Son ton était étrangement neutre lorsqu'il commença à parler. Il eût de bref hésitation mais se sentait incapable de censurer ses paroles : « Tu n'imagines pas le nombre de fois ou j'ai imaginé cette scène. Et j'ai du penser à peu près autant de fois que le jour ou ce serait réel, je me sentirai moins mal. Comment ai-je pu me voiler la face à ce point? Ca n'efface rien. Ca m'oblige à regarder la vérité en face tout au plus, mais à quoi bon? Ca n'empêche pas qu'il y a quatre ans j'étais dans l'arène, qu'il y a trois ans c'était Ourane et il y a peine un an, c'était Jeremiah. Tu sais, ils mentent quand ils dissent qu'un vainqueur ressort toujours vivant des jeux, car en réalité, on meurt tous là bas car ce qui faisait de nous les personnes que nous étions disparé immanquablement à la seconde ou le premier coup de canon retentis. Je suis faible. Je l'ai toujours su et ceux qui on cru le contraire on vite déchanté. Alors un jour, il y a quatre ans, j'ai perdu. Enfin j'ai gagné. Gagné le droit de porter sur mes épaules le poids des âmes de ceux qui sont morts cette année là. On m'a remis une couronne, une maison et je suis sûr qu'une magnifique place m'attends en enfer. Tu n'imagines pas, personne ne peut, combien je donnerai cher pour y retourner et pouvoir y crever pour de bon. Parce que mourir à petit feu, un peu plus mais pas assez chaque jour, j'y arrive plus. En prenant la place d'un seul d'entre eux, de mes tributs, j'aurai pu sauver une vie. Au moins une, voir peut-être même deux. Tu sais ce qu'à fait la petite soeur d'Ourane quand elle est morte? Elle s'est suicidé. Elle avait huit ans. J'en ai vécu dix ans de plus, alors qu'elle, elle avait encore de belles années devant elle. Mais elle l'aimait, alors elle est morte. Moi aussi j'ai... J'aime. D'un amour qui me bouffe lui aussi. Sauf que je suis toujours là. Alors dans le fond la question c'est peut-être bien pourquoi je suis toujours là? Tu dois avoir raison... Je ne suis probablement plus qu'un fantôme... Non, rien n'est de ta faute. Non, je ne regrette pas. Non, je ne t'ai jamais oublié... Non, je ne suis plus... Celui que tu as connu. »
Toujours partir de certitudes pour espérer s'en sortir. Le flot de larmes continuait de s'étendre sur son visage, mais il n'en avait cure. De nouveau, il pencha légèrement la tête sur le côté et un sourire ressemblant davantage à un rictus vint étirer ses lèvres cette fois-ci. Que voulait-elle de lui? Qu'il disparaise? Il aurait tant voulu lui-même. Mais plus que tout, il aurait voulu de nouveau, pour une dernière fois, goûter à ses lèvres et avoir l'impression, pendant un temps, d'être entier. D'être de nouveau lui. Il fit un pas en avant mais s'arrêta. N'ayant pas la force d'aller plus loin. Aussi demanda-t-il en fixant de nouveau son regard dans celui de Kathleen : « Alors... A ton avis, à quoi ma vie a-t-elle pu ressembler ces dernières années? »
Kathleen S. Harper
△ correspondances : 11512 △ points : 1 △ multicomptes : ◭ silver & asha △ à Panem depuis le : 21/05/2011△ humeur : ◭ lasse. △ âge du personnage : ◭ vingt-quatre ans.
Sujet: Re: o1. 'at the turn of a street' (terminé) Sam 11 Juin - 16:34
« Peut-être que je me montrais dure avec lui. Peut-être que la seule chose qu'il attendait, c'était la rédemption, et le salut de son âme. Peut-être que je pouvais les lui apporter en acceptant de me montrer ne serait-ce qu'un tout petit peu moins fière. Mais en avais-je réellement envie ? Je serrais les dents toujours un peu plus fort à chacun de ses mots, m'empêchant ainsi de lui hurler dessus. De quel droit pouvait-il dire qu'il souhaitait mourir ? De quel droit disait-il que la petite soeur d'Ourane aurait encore eu de belles années devant elle ? Ca, c'était juste impensable. Dans ce bas monde, jamais personne n'a de belles années devant lui. On avait beau essayer d'y croire, et faire semblant d'avoir une vie descente, la dure réalité finissait toujours par nous rattraper, et nous foutre une belle claque. Chacun de ses mots me meurtrissait le coeur, et me retournait l'estomac. Il avait donc une si piètre opinion de lui même, et de ce qu'il avait accompli ? D'accord, il avait fait des choses dans l'arène, mais pouvait-on le blâmer pour ça ? La seule chose dont on pouvait l'accuser, c'était d'avoir survécu. Survécu pour tenir une promesse. « Alors... A ton avis, à quoi ma vie a-t-elle pu ressembler ces dernières années? » me demanda-t-il finalement en me regardant dans les yeux. Je ne détournais pas le regard, et cherchais même à déceler une quelconque trace de... De quoi ? De remord ? D'appréhension ? Je ne savais même pas ce que je voulais voir dans ses yeux. N'y tenant plus, je me redressais de tout mon long, et m'approchait de lui à grands pas. Mon corps semblait agir de lui même, je ne me rendais même pas compte de ce que je faisais. Je l'attrapais par sa veste, et le secouais à la manière d'un poirier. « Je t'interdis de dire des choses pareilles ! Tu es loin d'être faible ! Et les seuls à qui il revient une place en enfer, ce sont tous ces enfoirés du Capitole tu m'entends ! C'est pas toi qui a demandé à être envoyé là-bas et à faire toutes ces choses ! » je serrais les poings tellement forts sur sa veste, que j'en avais mal aux articulations. Je tremblais littéralement de rage, toute cette haine contre le Capitole accumulée au cours des années, qui ressurgissait en une seule fois, et ce, sur ce pauvre Nolan. Je continuais de le fixer l'espace de quelques secondes, avant de finalement le lâcher, pour lui tourner le dos. Je ne voulais pas qu'il me voit pleurer. Ca faisait depuis la mort de Jeremiah que je n'avais plus versé une seule larme. D'un nouveau revers de manche, j'essuyais mon visage, et tentais de reprendre une respiration convenable. Je me retournais de nouveau vers lui, un peu plus calme que la minute auparavant. « Je te l'accordes, ta vie n'a pas du être des plus faciles ces dernières années. Mais je te signales que tu n'es pas le seul dans ce cas là. Tout le monde ici a perdu quelque chose à cause du gouvernement. Moi je te t'ai perdu toi. Et... Quand mon père a été exécuté, je me suis battue pour garder Jer' avec moi, pour qu'on ne rejoigne pas cet immonde centre communal ! Chaque jour, je devais m'assurer qu'il avait de quoi vivre, qu'il avait de quoi se soigner ou assez de nourriture ! Et tout ça pour rien au final. Ils me l'ont prit, et je me suis retrouvée seule avec ce foutu clébard ! » Blackbeard lâcha un gémissement plaintif en se couvrant le museau à cette appellation. Je ne m'étais même pas rendu compte à quel point je parlais fort, je hurlais presque sur Nolan. Mais à vrai dire, peu m'importais. « Tu n'es peut-être plus celui que j'ai connu, mais il en va de même pour moi. L'ancienne Kathleen a commencé à disparaître à l'instant même où ton nom a été tiré au sort, et elle est définitivement partie en même temps que Jeremiah. La seule chose qui me retienne encore ici, c'est de savoir que je pourrais un jour étriper Snow de mes propres mains. » dis-je le plus sérieusement du monde. D'accord, je vous l'accorde, ce désir de vengeance qui m'animait faisait très cliché, mais allez dire ça aux centaines de personnes qui souhaitaient la même chose que moi. Même si j'étais certaine que je ne serai pas celle qui tuera Snow, il me fallait quelque chose à quoi me raccrocher. Et c'était la seule raison que j'avais trouvé pour ne pas basculer dans une folie certaine après la mort du dernier membre de ma famille. « Quand tu es revenu des Jeux... Je passais tous les jours devant chez toi, tout ça pour n'y trouver qu'une porte définitivement close. Je voulais tellement être là pour toi, mais tu as toujours refusé de me laisser t'approcher. Je m'en suis rendue malade tant je me sentais inutile. Tu sais ce que je faisais ? A chaque fois, je m'asseyais devant le seuil de ta maison, et je me persuadais que tu pouvais m'entendre derrière cette porte. Je te parlais comme si tu étais en train de m'écouter. Ce n'est que quand mon père est mort que je me suis résolue à te laisser partir. Pourtant... J'avais beau me dire que je te détestais de ne pas avoir été là quand j'avais besoin de toi... Je n'y arrivais pas. J'ai même pensé plusieurs fois à me porter volontaire aux Jeux, juste pour pouvoir te voir. Alors à ton avis, à quoi ma vie a-t-elle pu ressembler ces dernières années ? » demandais-je finalement, employant ainsi la même formule que la sienne. Je revins me planter devant lui, les yeux plongés dans les siens, à quelques centimètres à peine de son visage. « Tu veux que je te donne une raison pour laquelle tu es toujours en vie ? Tu me l'as promis. » je ne savais pas dire si je me sentais mieux de tout lui avoir déballé, mais dans l'immédiat... Ca m'enlevait un poids. »
Invité
Sujet: Re: o1. 'at the turn of a street' (terminé) Dim 24 Juil - 11:30
Nolan écoutait. Son regard humide braquait sur le visage et les traits défaits de la jeune femme qui lui faisait face. Chaque mot était un nouveau coup. Il se sentait mal. Très mal. Il avait l'impression d'avoir... d'être le pire égoïste que cette fichue terre n'est jamais porté. Car contrairement à elle, il avait passé des moments entiers à sentir sa présence. C'était un baume, un remède, une drogue. Il s'y était habitué et la facilité avait pris le dessus. Il était tellement 'bien' dans son mutisme. Parler n'ayant jamais été sa plus grande passion et là, elle lui avait offert sur un plateau du réconfort. Il l'avait accepté malgré le côté malsain de cette influence invisible sur son esprit. Il était resté caché pendant tout ce temps, en silence. Muret dans ses cauchemars et dans ses ombres. N'écoutant, ou plutôt ne comprenant jamais pas plus d'un mot sur deux... cette voix. Cette envoutante voix qui aurait pu aussi bien appartenir à un oiseau imitateur du capitol, comme dans l'arène, qu'à sa réelle propriétaire. Combien de temps avait-il passé assis de l'autre côté de cette porte, dans le couloir de l'entrée, le regard dans le vide. D'après elle, des mois. Pourtant, il aurait juré que ça n'avait pas duré plus que quelques jours.
Jusqu'à celui ou elle n'était pas venue. Il avait passé des heures devant cette porte à attendre, comme un drogué en attente de sa dose. Il lui avait fallu des jours pour comprendre qu'il n'y avait plus rien à attendre. Quelques temps après, on l'avait rappelé au Capitole pour sa deuxième année en temps que mentor et Enora avait été obligé d'employer la manière forte pour le remettre debout et le rendre 'présentable'. Tout cela lui semblait si flou, si lointain. Que devait-il lui répondre? Qu'il savait? Qu'il avait toujours su? Qu'il était là, de l'autre côté de cette porte, à quelques centimètres à peine... et qu'il n'avait rien fait? Il n'avait pas la moindre idée de la manière dont elle prendrait une telle nouvelle et ne se sentait pas le courage de la décevoir une nouvelle fois et d'affronter une dispute? Son regard? Il baissa les yeux sur ses chaussures et un soupire lasse lui échappa. Le blond se sentait démolis, il ne savait même pas comment il tenait encore sur ses jambes avec un corps aussi traitre que le sien l'était depuis les jeux.
Elle attendait une réponse, il le savait. Aussi prit-il sur lui pour ouvrir la bouche et prononcer quelques mots lorsque soudain, une lumière le frappa en plein visage. Eblouit, il mit une main devant ses yeux et plusieurs voix se firent entendre non loin. « - J'te dis que j'ai entendu des voix! » Des pas, un pied qui se pose dans une flaque d'eau : « - Si c'est une saloperie de raton-laveur, j'te préviens... » Des pacificateurs. Il n'écouta pas la suite. Figé pendant un bref moment, il sentis l'adrénaline s'introduire comme un poison dans ses veines. De la peur. Braquant son regard sur la jeune femme en face de lui, il s'exclama sa voix trahissant le stress qui le possédait : « - Va-t-en! » La contournent pour se diriger vers les deux autres, il ajouta en se retournant à moitié : « - Vite! » Braquant ses yeux bleus-verts dans la direction d'ou provenait les bruits de pas des nouveaux arrivants, il serra la mâchoire et commença a avancer. Ils ne lui feraient rien. Un avertissement, tout au plus. Mais il fallait qu'il les retienne assez longtemps pour que Kathleen et Blackbird puissent filer...
Désolé, c'est court, mais je me suis dis au tant le finir en queue de poisson, ça nous permettra de reprendre mieux aux jeux! ^^"
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Sujet: Re: o1. 'at the turn of a street' (terminé)