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 You can never get them out of your head — Alux

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You can never get them out of your head — Alux Vide
MessageSujet: You can never get them out of your head — Alux   You can never get them out of your head — Alux Icon_minitimeLun 16 Avr - 16:57


You can never get them out of your head — Alux GIFALUX02

❝TORTURE ME WITH SORCERY, OH TORTURE ME PLEASE❞
Advert: hot & strong language

Spoiler:

..................J’étais allongée en travers de mon lit, me concentrant sur le bruit de ma respiration et le doux clapotis de la pluie contre les vitres. Il devait approximativement être minuit et il régnait dans l’appartement un silence mortuaire. Cela faisait maintenant un mois et demi que je n’avais absolument plus parlé à Kyle et je m’étais tant bien que mal rapprochée de la vie mondaine de mon grand-frère Nox, et des ambitions de mon père. Il m’acceptait dorénavant durant ses réunions avec le personnel des Jeux et les Hauts Juge. Il ne me considérait plus comme une menace, j’étais à nouveau sa fille ; peut-être même la future descendante de l’Empire Snow. Mes rêves de liberté et d’évasion étaient bien loin ! Je ne m’étais plus permis d’y penser… mis à part la nuit, seule dans mon lit. J’avais vraiment envie de rester aussi proche de ma famille et de partager leur quotidien, mais un besoin irrésistible de m’envoler de mes propres ailes loin du Capitole bouillonnait en moi. Il fallait que j’en parle à mon père, que je lui explique calmement les raisons de mon envie de partir, de le rassurer… Je n’étais plus menace. Je ne l’avais jamais été d’ailleurs ! J’ai toujours été Alix Snow, sa petite fille adorée ; la petite brune à part qui ne vivait que dans sa bulle. Quoi qu’il arrive, il fallait que je parte… Pour ma santé mentale mais aussi pour ma vie future… Ma vie n’était pas ici. Ce monde n’était pas le mien. Je me suis levée sans un bruit et suis sortie de ma chambre. L’appartement était plongé dans un calme inquiétant et je n’arrivais pas à discerner quoi que ce soit dans la pénombre. « Mère ? … Nox ? » Aucune réponse. J’avançais doucement à tâtons, cherchant du bout des doigts l’interrupteur du couloir. Il faisait anormalement froid. J’allumai rapidement la lumière, sentant un malaise s’emparer de moi. Je continuai mon avancée sans un mot. Soudain, la lumière s’éteignit et je sentis une présence dans mon dos. Je me retournai d’un coup sec, plissant les yeux pour essayer d’apercevoir l’intrus. « Qui est là ? » Ma voix tremblotait légèrement, mais je restais droite, les poings serrés, prenant mon courage à deux mains. Mais personne ne répondit, une fois de plus. Je me dirigeai rapidement vers la chambre de mon frère que je trouvai vide, à l’instar du salon, de la cuisine et de la vaste chambre de mes parents. En rentrant de mon rendez-vous avec le fameux Julian, je n’avais pas fait attention si ma famille était là. Pourtant il ne me semblait pas avoir entendu parler d’un quelconque diner ou gala… Ils devraient déjà être tous là. Quelque chose ne tournait pas rond.
Je tendis l’oreille et entendis un bruissement de feuilles. D’un coup d’œil rapide, je remarquai que la lumière était allumée dans le bureau de mon père. Mon estomac fit un bond. Nous étions sûrement en train de nous faire cambrioler ; il fallait que je prévienne la garde ! Mais s’ils n’étaient pas assez rapides… il fallait que j’intervienne le plus tôt possible ! Sans réfléchir, je pris un vase qui trainait sur une commode à côté de moi et m’élança vers le bureau. J’entrouvris la porte, le cœur serré ; prête à me jeter sur le supposé voleur. Mes yeux se posèrent sur un homme d’un certain âge, assis derrière l’immense bureau en chêne ancien, dont la barbe maîtrisée avait la même couleur blanche immaculée que sa chevelure. L’homme était concentré sur un grand tas de feuille, la mine soucieuse. Je reposai discrètement le vase et entrai. « Père que faites-vous ici si tard ? » Le président Snow releva rapidement les yeux vers moi et me détailla. Je portais une longue robe de nuit bleue vaporeuse qui tombait jusqu’à mes pieds. Ses yeux sévères rencontrèrent les miens et s’adoucirent instantanément. Il leva la main vers moi et m’invita à entrer. « Tu sais Alix, il y a beaucoup de travail à faire à l’approche des Hunger Games… Beaucoup de… formalités… » Il me désigna un immense feuillet jaune du coin de l’œil. Dessus on pouvait apercevoir les différents emblèmes de chaque district. « De quoi… de quoi s’agit-il ? » Mon père reposa ses petites lunettes et se leva. « Ce sont les listes de noms de tous les enfants de chaque district, ayant entre douze et dix-huit ans. Tu as l’air bien contrarié ma fille… Que se passe-t-il ? » Je me ravisai et secoua la tête. Je ne me sentais pas tellement à l’aise… Cela ne faisait pas très longtemps que mon père et moi nous étions rapprochés, et même si cela pouvait paraître bizarre ; nous n’avions jamais eu de réels rapports auparavant. Toutefois, depuis que je ne parlais plus au fils Esperanzza, j’appréciais de plus en plus de passer du temps avec lui et de parler de ses différents travaux. Je m’étais toujours dit qu’un peu de curiosité ne me ferait pas de mal et que mon père apprécierait sûrement que ces deux enfants portent un réel intérêt à sa politique… Cependant, je n’arrivais toujours pas à concevoir qu’un homme comme lui puisse soutenir un spectacle aussi morbide. Je me mordis les lèvres et porta une main à mon front « Je n’arrivais pas à dormir… Il faut que je vous parle de quelque chose d’important Père… C’est à propos de moi » Ses yeux bleus scrutèrent la pièce, puis se posèrent sur moi « Tu sais que tu peux tout me dire mon enfant… Dis moi ce qu’il te tracasse… » Mes mains s’étaient mises à trembler alors que je m’installais devant lui. « C'est-à-dire que… je n’ose pas vous le dire… » je jouais nerveusement avec le bout de mes doigts, n’osant pas confronter mon regard au sien, encourageant et chaleureux. J’avais terriblement mal au ventre, je sentais au plus profond de moi-même que j’étais en train de commettre une terrible erreur. « Alix mon enfant, je suis à ton écoute… Vas-y ! » Je secouais la tête, comment pouvais-je douter de la bonne volonté de mon père ? Il avait toujours été présent à nos côtés et ne se lassait jamais de dire à quel point sa famille était importante pour lui. Je devais laisser tomber les barrières et me confier à lui. Il pourrait sûrement m’aider et me soutenir dans mes projets. Après tout, j’étais la chair de sa chair.
« Très bien. Vous savez… récemment j’ai effectué un stage à l’Orphelinat du Capitole dans le cadre de mes études… Et j’ai eu l’occasion de traiter de très jeunes patients atteints de graves maladies et vivant dans des conditions d’hygiène vraiment déplorables… » Je me suis rapidement remémoré ma première rencontre avec le petit Jason… La table d’autopsie étincelante et les petits corps meurtris par la faim et les infections en tout genre. Je lève la tête et jette un coup d’œil appuyé à mon père ; je me doute de ce qu’il est en train de penser, mais je continus « Là-bas on m’a appris que ces conditions n’étaient rien comparées à celles des orphelinats présents dans les différents districts… et que parfois certains enfants étaient forcés à côtoyer les cadavres de leurs anciens camarades par soucis de place… C’est inconcevable… » le rire clair de mon père m’interrompis brusquement « C’est cela qui te tracasse ? Le sort de malheureux petits orphelins ? Mais mon enfant… tout cela coûte beaucoup, beaucoup d’argent et le Capitole n’a pas tout cet argent ! » je répondis du tac au tac « C’est pour ça que des femmes partent jeter leur argent par les fenêtres à tous les coins de rue ? » Je me mordis les lèvres, pleinement consciente de mon insolence « Pardonnez-moi Père mais… je n’arrive juste pas à comprendre comment on peut laisser ces enfants mourir de faim… » je sentis mes joues s’empourprer subitement. Nous en venions enfin au fait… Je ne pouvais plus faire machine arrière « J’aimerais partir Père. J’aimerais partir en mission dans les districts et aider ces pauvres enfants… Je souhaite me rendre utile, faire quelque chose de ma vie ! … Je ne dis pas que faire une telle chose ici serait impossible, mais j’ai toujours rêvé de partir là-bas… » Mon père resta silencieux, passant une main dans sa petite barbe blanche, la mine pensive. J’attendais les réflexions, les remarques, les craintes ; mais rien ne vint. Au bout d’une dizaine de minutes de silence cependant, il se tourna vers moi en soupirant « J’ai toujours su que tu nous porterais préjudice Alix… je l’ai toujours su… » J’ouvris la bouche, totalement ahurie. Je cherchais le sens de ces mots, une raison pour laquelle mon père serait aussi dur envers moi mais je n’arrivais à rien ; j'étais tellement surprise. « Je n’ai jamais compris ton intérêt pour les districts… pour la misère. C’est comme si tu cherchais à tout prix à légitimer ta place dans ce monde. Mais jouer les bonnes samaritaines ne t’aidera pas toujours, crois-moi. » J’aimerais lui dire qu’il a tord, que je n’étais pas qu’une gamine gâtée faisant un petit caprice de plus. Je m’intéressais réellement à ce qu’il se passe dans les districts, la misère, l’horreur et la faim… Je voulais vraiment mettre fin à tout cela. Je n’arrivais pas à croire que mon propre père puisse avoir une si petite estime de moi, lui qui m’avait vu grandir, qui m’avait donné la vie… Je ne comprenais pas. « Tu te souviens de ce jeune chat de gouttières que tu avais insisté pour garder… ? C’est l’exemple parfait pour t’expliquer mon raisonnement… » Je déglutis avec peine, j’avais trouvé ce petit chaton dans la rue en rentrant chez moi après une séance de shopping interminable. Il était si jeune et blessé ; j’avais immédiatement insisté pour m’en occuper et le soigner. Le lendemain, il avait disparu et je ne l’avais plus jamais revu. « Il y a certains êtres, malades, blessés ; qui ne méritent pas qu’on s’en occupe. Ils sont déjà perdus ! Ils n’égalent en rien ces autres chats domestiques qui règnent dans leurs demeures… Ils ne servent qu’à peupler les rues, à se cacher dans les endroits les plus sombres pour y mourir… et il faut les laisser faire. Mais depuis toute petite, tu as toujours voulu en faire à ta tête, contestant sans arrêts mes décisions et mes agissements… Tu n’aspirais qu’à te renseigner sur ces terres maudites et à t’y rendre… Tu as toujours été si différente… » Sa voix est sèche et agressive, son visage lui n’inspirait plus aucune chaleur. J’étais complètement ébahie, ses mots étaient telles de violentes gifles comme moi et les larmes me montaient aux yeux sans que je ne puisse les stopper. « Tu ne te soucies même pas des problèmes que tu peux engendrer… Tu ne penses qu’à toi… qu’à ces êtres médiocres. Je ne pensais pas que le traitre viendrait de ma propre maison… » Je me suis levée de mon siège d’un seul coup, comme si mes jambes étaient sur deux ressorts incertains « Un traitre ? Mais… je n’ai rien fait de mal ! Je veux juste partir en… » « Oui, c’est bien ça le problème. Tu ne penses pas faire mal mon enfant… je le sais… Et je pense qu’un petit coup de mains pour te remettre sur la bonne voie ne sera pas de trop. Je sais tout Alix, je suis partout et j’entends tout. D’où vient ce fameux Julian Kennedy-Fawkes que tu as rencontré cet après-midi… ? » C’était une question piège, je le savais parfaitement. Mon père leva un doigt menaçant vers mon visage, se levant pour être à ma hauteur. « Apparemment tu as perdu ta langue Alix… Eh bien, je vais te le dire moi… Cet homme est en mission ici, au Capitole. Il est originaire du Neuf mais depuis quelques mois on ne le voit que très rarement là-bas… Je le soupçonne donc de séjourner au Treize parmi tous ces idiots qui pensent pouvoir renverser mon gouvernement… » « Il me semblait pourtant que le Treize avait été rayé de la carte… Enfin c’est ce que vous disiez… » Il se rapprocha dangereusement de moi, me forçant à reculer vers le mur « Ne sois pas si arrogante et surtout, ne me prend pas pour un idiot Alix! Je sais très bien que tu as vu le message pirate en même temps que ton frère et moi… Oh... Ne fais pas l’innocente, tu sais beaucoup plus de choses que tu ne veux bien le faire croire… Tu as choisi leur clan, tu as préféré trahir ta propre famille… » « NON ! Vous ne comprenez pas… je… je ne suis pas une rebelle ! Je n’ai rien fait ! » Sans prévenir, mon père me poussa en arrière, portant une main brute à mon cou. Je pouvais sentir chacune de ses phalanges se resserrer un petit peu plus, m’empêchant de reprendre mon souffle. « Père… Non ! Je… je n’ai rien fait de mal… » Il m’adressa un sourire cruel, appuyant plus intensément sur ma gorge. J’essayais de me débattre mais rien n’y faisait, la poigne de mon père était trop forte pour moi. L’air venait à me manquer au fur et à mesure que ses ongles parfaitement manucurés s’enfonçaient dans ma chair. J’avais mal, tellement mal, il fallait que cela cesse, il devait comprendre ! « Père je vous en conjure… Arrêtez… » Mais son sourire redoubla, déformant son visage de vieil homme inoffensif « S’il y a bien une chose dont je suis sûr… C’est que tu n’es plus ma fille… Tu n’en es pas digne… Mais ne t’inquiète pas, nous allons te réparer et tu reviendras comme un sous neuf mon enfant… N’ai pas peur » Des larmes de panique se mirent à couler de mes yeux sans que je ne puisse les stopper. Il faisait atrocement mal à la gorge et je n’arrivais toujours pas suivre le fil de ses propos. Une bande de Pacificateurs armés entrèrent subitement dans le bureau. Ce n’était pas possible, mon père perdait la tête, il n’y avait pas d’autres explications. Ce dernier relâcha abruptement sa poigne et mon corps retomba sur le sol dans un bruit sourd. « Emmenez-la en cellule… Et appelez Kingsley, qu’il en fasse ce qu’il veut, elle est à lui… Qu’il la garde vivante cependant… Je ne tiens pas à trouver une excuse pour expliquer la mort de ma fille. » Mes yeux s’écarquillèrent de terreur quand les hommes en uniformes s’avancèrent vers moi, un d’eux m’attrapa par le bras et me souleva. Mes poignets furent menottés en une seconde. Les hommes me trainèrent jusqu’à la porte, tentant tant bien que mal de me maitriser. Je hurlais de toutes mes forces, telle une possédée, je donnais des coups de poings et de pieds dans les airs, essayant de me dégager et de m’enfuir loin de cette mauvaise mascarade. « MAIS JE N’AI RIEN FAIT ! JE N’AI RIEN FAIT DE MAL ! PERE ! NON ! ARRÊTEZ ! LAISSEZ-MOI ! » La dernière image que j’eu de mon père fut son sourire carnassier et cruel et sa main tendue vers moi, portant une magnifique rose blanche à l’odeur inquiétante. « Papa… » « Je n’ai jamais goûté un chat sauvage aussi bon… tu ne t’en souviens pas Alix ? » L’instant d’après, c’était le noir complet.


..................Je me suis réveillée avec un goût amer dans la bouche et une affreuse douleur aux mains. A force d’essayer de me dégager, mes poignets étaient en sang. Ma tête me tournait et j’étais couchée en boule contre un mur, à même le sol. Ma chemise de nuit bleue avait laissée place à une blouse blanche d’hôpital, recouvrant à peine mes parties intimes. Une nouvelle vague de sanglots s’empara de moi et me secoua toute entière. Je ne comprenais pas ma présence ici, ni le comportement de mon père. Il s’agissait d’un malheureux malentendu, qui serait sûrement réglé avant la fin de la journée. Ils n’allaient pas me laisser pourrir ici, j’étais leur fille tout de même… « A l’aide… » Ma voix brisée résonna dans la cellule dépourvu de couleur et de meubles. Personne ne m’entendrait… jamais. Je fus tirée de ma tragique constatation par le bruit sinistre de l’ouverture de la porte.
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You can never get them out of your head — Alux Vide
MessageSujet: Re: You can never get them out of your head — Alux   You can never get them out of your head — Alux Icon_minitimeMar 17 Avr - 18:04

You can never get them out of your head — Alux 120417071547657328

J'ai reçu la lettre hier. Je dis "La lettre", parce que ce n'est pas n'importe laquelle. C'est la lettre, la mienne, celle ordonnant ma mission, la première. Moi, sortant tout juste de ma formation, j'avais une mission. Une mission, vous entendez ? J'aime ce mot. Devant les regards envieux de quelques nouveaux pacificateurs, j'avais déchiqueté l'enveloppe, faisant sauter le saut d'un coup d'ongle. C'était une missive officielle, tapée à l'ordinateur sur du papier épais et blanc. Il s'échappait de l'encre une doucereuse odeur de rose, légèrement enivrante, entêtante. Je l'avais parcourue d'un d'œil avide, le corps parcouru d'un frisson d'excitation. J'allais le faire. J'allais partir, partir en mission. Bon sang. Et pas n'importe où. Au Capitole. La capitale de Panem, l'endroit le plus grand, le plus beau et le plus prestigieux. La lettre ne mentionnait pas ma cible. Juste qu'il s'agirait de torture et qu'on me brieferait sur place. Etait joint un billet de train, tamponné.

Le lendemain, à sept heures pile, on était venu me chercher à la caserne et des pacificateurs plus anciens m'avaient conduit dans le train. Enfin, un train, c'est un petit mot, pour décrire la machine étincelante qui m'attendait. L'intérieur était plus magnifique encore. Des fauteuils partout, un énorme buffet, de la moquette moelleuse au sol... Il y régnait une grande agitation incroyable, je croisais en traversant le compartiment, plusieurs personnes aux visages refaits et aux vêtements incongrus. Que faisaient-ils donc là ? Je ne savais pas que les personne du Capitole avait l'autorisation de quitter leur cité de lumière pour nos pauvres districts. Peut être, avec l'approche des Jeux, les stylistes avaient-ils décidé de visiter un peu, pour trouver de nouvelles idées plus époustouflantes les unes que les autres ? Ouais, ça devait être ça.

J'attrapais un muffins posé sur l'une des tables du buffet et mordais dedans. Des morceaux de chocolat fondèrent sur ma langue. C'était divintissime. J'avais déjà goûté aux pâtisseries des boulangeries du Six et du Deux, mais ce gâteau dépassait largement ce que j'avais eut la chance d'avaler. C'était fondant, sucré, chaud... Devant mon air sûrement légèrement ébahie, une petite fille éclata de rire. Je lui souris et mon cœur se serra. Ces cheveux châtains clairs, ces grands yeux innocents. Elle lui ressemblait. Beaucoup trop. Je détournais le regard, attrapais un autre muffins et continuais ma visite. Les compartiments se dressaient, tous identiquement décorés. Toujours ces mêmes fauteuils crèmes, ce tapis brun et ces gâteaux. Ils doivent aimer les sucreries au Capitole.

Le trajet dura quelques heures, je ne pourrais pas vous dire combien. Je dormais un moment, d'un sommeil léger, dérangé par le brouhaha incessant des gens autour de moi. Je me réveillais le visage collé à une vitre. Le Capitole se dessina bientôt devant mes yeux. Majestueux, gigantesque, lumineux. J'avais lu des textes sur la cité. Des tas, mais jamais je n'avais imaginé que ça puisse être si beau.

On vint me chercher à la "gare". Des gens étranges me dévisagèrent, le visage peint de différentes couleurs, ou les cheveux coiffés comme s'ils avaient mit la main dans une prise. J’esquissais un sourire. Tout semblait si différent de chez moi. C'était vertigineux.

"Pacificateur Kingsley ?" demanda une femme d'une trentaine d'années.

J'acquiesçais, et la suivais. On traversa plusieurs hall en silence, puis, elle me conduit à une salle vide et immaculée. Là, elle me fouilla et m'ordonna de retirer mes vêtements. Je m’exécutais et récupérais un uniforme pareil noir, très simple, remontant jusqu'à mon cou. Entra alors un homme, vêtu d'une veste noire, brodée de rouge, et d'un pantalon de soie aile de corbeau. Il ordonna à la femme de partir, et elle disparu derrière une porte blanche.

"Je suppose que tu dois être un peu stressé, n'est ce pas, Lux ?"

Son ton me surprit. Je ne m'attendais pas à être traité de la manière, on m'avait habitué à un traitement plus dur, plus carré et strict.

"Tu dois aussi te demander pourquoi nous t'avons choisit toi."

Il désigna deux sièges derrière moi, et me pria de m'asseoir. Il continua, en souriant.

"Vois tu, nous voyons défiler beaucoup de dossiers, beaucoup de pacificateurs, mais pour cette mission, nous avions besoin de neuf. De neuf, et de jeune. Tu as obtenus d'excellents résultats à ta formation, et ton examen psychologique a révélé une grande force mentale. Ton psychiatre nous as aussi apprit ta loyauté extrême au gouvernement."

Je regardais l'homme sans trop comprendre. Il continua.

"La mission que nous avons décidé de te confier est très importante. Ta cible sera Zelda Alix Snow, la fille de notre Président."

La fille de Snow ? la nouvelle me laissa ébahie. Comment ça ? Pourquoi avaient-ils besoin de torturer la fille du président ? Etait-il au courant ? Je reconnais que le but de la mission restait très flou dans mon esprit.

"Je n'ai pas le droit de te parler en détails de cette affaire, mais, vois tu, M. Snow suspecte sa fille de vouloir participer à la rébellion. Il nous faut absolument la stopper. Le but de ta mission est donc de la torturer jusqu'à ce qu'elle soit en état de choc. Là, nos scientifiques s'occuperont d'elle."

Bon sang. J'allais torturer la fille Snow. Cette idée n'était pas déplaisante, ayant jusqu'ici torturé et tué uniquement des hommes, l'idée de toucher à cette Alix dessina sur mes lèvres un sourire carnassier.

"Bien. A qu'elle heure devrais-je m'en occuper ?"

Il se leva, je fis de même, et me tendis la main. Je la serrait. Et il m'annonça qu'on viendrait me chercher. Après quoi, il m'emmena dans une autre salle, plus grande, dont les murs étaient tapissés d'écrans géants représentant des districts de Panem. Je reconnus le Six, et mes pensées allèrent brièvement à Theti. Il me dirigea vers une étagère, où je trouvais toute une famille de scalpel, un étalage de seringues. Mes yeux pétillaient comme ceux d'un enfant face à une vitrine bonbons. Soudain, mon regard glissa sur une machine, à ma droite. Ho, Alix, pauvre Alix, je connaissais bien cet appareil. Très efficace, très douloureux. Parfait pour toi, tu vas voir. Aha, je savais ce que j'allais utiliser, et cette perspective me remplissait d'excitation.

Pourtant, j'eus à attendre longtemps, avant qu'on vienne me chercher. La nuit était bien avancée, quand on ouvrit la porte pour m'emmener jusqu'à la pièce glaciale où j'allais exécuter ma mission. On m'annonça qu'avaient été installés dans l'endroit tout ce que je leur avais demandé précédemment. C'est avec un immense sourire que j’entrai. J'enclenchais interrupteur, et des néons blancs s'allumèrent, illuminant les murs gris d'une lueur blafarde. J'avançais, balayais la pièce du regard. Une table de chirurgie avait été placée au centre, et tout mes joujoux m'attendaient à côté. Je repérait alors Alix. Je m'approchais.

"Je suppose que tu es la jolie Alix."

J'attrapais violemment sa main et la soulevais. On avait du lui injecter une dose de calmant, car je trouvais son corps mou et sans force. Je la traînais jusqu'à la table où je la sanglais.

"Tu sais, Alix, avant de me laisser entrer, on m'a bien précisé de ne pas trop t'abîmer, physiquement parlant. Je suis déçu, tu sais ? J'ai toujours aimé jouer avec le feu. Je suis sûr que ça t'aurais plu. Mais bon, ne t'inquiète pas, j'ai trouvé beaucoup mieux."

Je choisissais sur la table de métal à mes côtés un scalpel et prenais la main de la jeune fille. D'un coup vif, j'entaillais sa peau, entre l'index et le majeur.

"Tu vois, cette douleur ? Multiplie la par un million, et tu sauras à peu près ce que tu vas ressentir. Mais dis toi que ce n'est pas le pire. Loin de là. Ce que je vais te faire, dans quelques minutes, ne sera que le début d'une torture insoutenable."

Je reposais le scalpel, et commençait à installer mes instruments.

"Dès que je t'aurais blessé jusqu'à te faire perdre l'esprit, d'autres se chargeront de te finir. Ils t'injecterons toutes sortes de poisons et substance. Tu vas souffrir comme tu n'as jamais souffert, les drogues qu'ils te donneront te feront si mal que tu oublieras tout."

Je posais maintenant une serviette sur son visage, jusqu'à la hauteur de ses yeux. Je voulais les voir, terrifiés, lorsque je verserais l'eau par dessus. Je sortais le tuyau du réservoir, et commençait les réglages.

"Je vais te faire ce qu'on appelle "le supplice de l'eau". Tu comprendras très vite pourquoi est-ce qu'on lui donne ce nom."

Je me mis à rire, et fit glisser ma main le long de sa jambe. Se peau était douce, tiède. Je la sentais frémir, au contact de mes doigts, je pouvais deviner la peur, qui émanait d'elle. Alors, après avoir positionné le tuyau au dessus de la serviette, j'enclenchais la machine. Pas trop fort, juste assez pour qu'elle ne puisse pas respirer. La serviette recouvrait son nez et sa bouche, l'eau l’imprégnait de manière constante. Elle ne pourrait reprendre son souffle que lorsque je la retirerais de son visage. Au bout de trente secondes, je m'arrêtait. J'allais recommencer, au moins deux ou trois fois, puis, je changerais de méthode.

"Alors, Alix, ça te plaît ?"

Il lui adressa un sourire éblouissant de cruauté.
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You can never get them out of your head — Alux Vide
MessageSujet: Re: You can never get them out of your head — Alux   You can never get them out of your head — Alux Icon_minitimeMar 17 Avr - 21:08


...................Il faisait froid, tellement froid que je n’arrivais plus à sentir mes jambes et mes pieds. J’étais littéralement congelée ; je gisais comme morte sur ce sol bétonné et sale. J’étais sûre d’avoir aperçu une tache de sang près de la porte, mais je ne pouvais aller vérifier, mes membres refusant de m’obéir et de me lever. Je ne comprenais toujours pas ce que je faisais là, ni même qui était ce fameux Kingsley qui avait reçu comme mission de « s’occuper de moi ». Je ne savais pas où j’étais… jamais de toute ma vie je n’avais eu connaissance de cet endroit, regroupant une série de cellules sordides. La porte s’ouvrit subitement et une armée d’infirmiers entrèrent rapidement dans la pièce. Quatre d’entre eux portaient une table en métal de chirurgie, qu’ils laissèrent au centre de ma cellule. Je déglutis avec difficulté. Qu’allait-il m’arriver maintenant ? Allaient-ils me démembrer inlassablement jusqu’à ce que je « crache toute la vérité »? Ils risquaient d’être bien embêtés, car je ne savais absolument rien du tout. Je n’étais PAS une rebelle, je détestais seulement la politique de mon père et rejetais mon appartenance à cet endroit, à la démesure du Capitole. Par-dessus tout, je détestais les Hunger Games. Je trouvais cette tuerie tout simplement abominable et stupide ; envoyer des enfants se tuer pour pouvoir célébrer la suprématie d’une joyeuse bande d’idiots… j’aurais voulu les baffer moi-même. Un par un. Surtout mon père. Mon cœur se serra. Pourquoi était-il si persuadé de ma participation au réseau de rebelles du Capitole ? Cherchait-il absolument à se débarrasser de moi ? Etais-je un danger pour notre président ? Je ne pouvais répondre à aucune de ces questions.
Une fois de plus, je me retrouvais toute seule dans cette horrible pièce. En sortant, les infirmiers avaient éteints les lumières, ainsi je me repliais sur moi-même pour me protéger du noir et d’un quelconque danger approchant. La solitude ne m’effrayait pas. J’avais l’habitude d’être seule dans ma chambre, mais je n’aimais pas me retrouver dans le noir. Dans le noir, j’étais vulnérable, je perdais tous mes repères et cette sensation de faiblesse me dérangeait au plus haut point. J’étais Alix Snow bon sang ; fille de l’homme le plus infâme et puissant de tout Panem, prêt à vendre sa patrie, ses amis, sa famille pour se rapprocher de son unique but : le pouvoir ultime. Si j’avais bien quelque chose à apprendre de lui, c’était sa froideur et sa détermination. Quitte à mourir sous la torture, autant le faire pour une bonne cause. Jamais je n’avouerai un crime que je n’ai pas commis ! Oui, je nierai tout en bloc, jusqu’à ma mort.

La lumière s’alluma brusquement, me tirant de mes pensées. Prise par surprise, je lâchais un petit gémissement, qui ressemblait plus à un râle plaintif. Je levais péniblement les yeux et vit un jeune homme d’environ une vingtaine d’années qui se tenait dans l’entrée. Un sourire sadique se dessinait sur son visage de poupon et ses yeux sombres brillaient d’excitation. « Voilà mon tortionnaire » me dis-je à moi-même. J’eus à peine le temps de le détailler qu’il s’élança vers moi et m’attrapa par le bras. « Je suppose que tu es la jolie Alix. » me dit-il d’une voix suave. De magnifiques cheveux dorés encadraient son visage resplendissant, et ses mains fines se resserraient autour de mes poignets tels deux étaux incassables. Je n’arrivais même pas à lui répondre, tellement il agissait vite et j’étais ahurie. Il paraissait si jeune, si charismatique et bon. Impossible de ne pas lui donner le bon dieu sans confessions. Cependant, il y avait quelque chose de dérangeant dans son visage… Ses yeux. Ils étaient rieurs, trop rieurs même et malsains. On y voyait danser une flamme inquiétante et menaçante. Il était mauvais, vraiment mauvais. Rien à voir avec les petits cancres du Capitole qui sortaient vendre de la drogue au plus offrant, ou se tabassaient une fois la nuit tombée. Cet homme devait être vicieux et cruel ; une machine toute droit sortie d’un district et servant à tuer, à torturer la veuve et l’orphelin pour le compte de son père. Elle n’aurait aucune chance d’en ressortir vivante. « Tu sais, Alix, avant de me laisser entrer, on m'a bien précisé de ne pas trop t'abîmer, physiquement parlant. Je suis déçu, tu sais ? J'ai toujours aimé jouer avec le feu. Je suis sûr que ça t'aurais plu. Mais bon, ne t'inquiète pas, j'ai trouvé beaucoup mieux. » Je ne pouvais détacher mon regard du sien, scrutant l’horreur et la haine que j’y trouvais ; cherchant par tous les moyens une lumière à laquelle me rattacher pour survivre mais je n’y vis rien du tout. Ils étaient noirs, noirs comme la mort. Comme pour ponctuer ses menaces, il attrapa un scalpel sur une petite table en métal à côté de lui et me le planta dans la main gauche. La lame affutée déchira ma chair lentement, laissant s’échapper une larme de sang. La douleur fut atroce, comme si je sentais chaque millimètre de ma peau se fendre sous le scalpel. Je fixais l’instrument des yeux, comme si la vue du métal brillant diminuait mes sensations. Mes lèvres s’ouvrirent mais aucun son ne sortit, je sentis juste mes yeux se remplir de larmes. « Je n’ai pas peur de la mort vous savez. » Je plantais mes deux yeux bleus dans les siens, lui jetant toute la colère du monde au visage. « Je n’ai peur de rien, ni personne. » Je serrai les dents, mes joues humides de larmes. Mon bourreau me jugea pendant une minute et se mit à rire à gorge déployée « Tu vois, cette douleur ? Multiplie la par un million, et tu sauras à peu près ce que tu vas ressentir. Mais dis-toi que ce n'est pas le pire. Loin de là. Ce que je vais te faire, dans quelques minutes, ne sera que le début d'une torture insoutenable. » Il reposa lentement le scalpel, prenant bien le soin de l’essuyer préalablement. Je le suivais des yeux, reprenant doucement mon souffle, me concentrant sur ses gestes et non sur mon sang qui coulait le long de ma main. Je ressentais une abominable brulure, comme si ma main était en feu. Mon sang cognait dans mes veines, je n’entendais plus que son bruit sourd dans mes tempes. Il fallait que je respire calmement, que je reste impassible et dure. Ce genre de malades se nourrissait de la terreur et de la douleur qu’ils insufflaient à leurs victimes. Je devais me montrer plus forte que lui pour l’atteindre et le détruire. « Je n’ai rien fait de mal...» soufflais-je. Les mots étaient sortis tous seuls et le ton était trop désespéré à mon goût, mais je n’avais rien mangé ni bu depuis plusieurs heures, et mon état était bien pitoyable. Il fallait que je me reprenne mais avant que je ne puisse rectifier mes propos, l’homme me posa une serviette sur la bouche et le nez. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il était en train de faire, jusqu’à ce que j’aperçoive du coin de l’œil le tuyau d’eau qu’il tenait dans ses mains. Je tentais vainement de me dégager, secouant la tête comme une furie. Je tentais de crier, de lui sommer d’arrêter mais rien n’y faisait. Mon air apeuré ne fit qu’élargir son sourire malsain. « Je vais te faire ce qu'on appelle "le supplice de l'eau". Tu comprendras très vite pourquoi est-ce qu'on lui donne ce nom. » Mes yeux s’ouvrirent d’horreur. Je me débattais autant que je le pouvais, tapant des pieds, des mains pour l’empêcher d’ouvrir le robinet d’eau. Je le fixais avec intensité, essayant de le convaincre de ne pas me faire de mal ; mais c’était peine perdue, je voyais bien qu’il jouissait de la situation. « Ne pas opposer de résistance. Surtout le laisser faire… ça passera plus vite » Je fermais les yeux pour l’empêcher de voir de nouvelles larmes y naitre, serrant les poings. L’eau affluait dans ma bouche sèche et pâteuse, au début je me contentai de la boire, mais finalement elle entra également dans mon nez. Le débit était trop rapide pour moi, je sentais ma gorge se remplir d’eau, sans que je ne puisse la déglutir correctement. Finalement, je me suis mise à hoqueter violemment, lutant contre le liquide transparent qui me noyait doucement. Je pris une grande inspiration par le nez, essayant de reprendre un minimum d’air mais il n’y avait que de l’eau. Je rouvris rapidement les yeux, me retrouvant face à mon tortionnaire dont le sourire ne disparaissait pas. Je sentis une de ses mains remonter le long de ma cuisse, se rapprochant doucement de mon entre jambe nu. Je poussai un cri d’effroi, qui eu l’effet d’attirer son attention. Je sentais le contenu de mon estomac remonter jusqu’à ma gorge, me retenant de vomir pour ne pas m’étouffer avec ma propre bile. Le jeune blond retira subitement le linge trempé de ma bouche, m’offrant à nouveau de l’air pour mes poumons. La première respiration fut douloureuse, je devais d’abord recracher toute l’eau qui s’était accumulée dans mon corps. Je soupirai d’aise, poussant un long râle de soulagement. Mon corps était secoué de violents tremblements et je hoquetais toujours. Je devais reprendre le plus d’air possible car je voyais bien dans ses yeux qu’il n’en avait pas fini avec son instrument de torture.

« Alors, Alix, ça te plaît ? » Je le fusillais du regard, reprenant petit à petit le contrôle de ma respiration. Je redoutais déjà le moment où il approcherait à nouveau la serviette de mon visage, me forcerait à retenir mon souffle ; de plus en plus longtemps, pour ne pas me noyer sur cette vulgaire table en métal. « C’est divin » lui murmurais-je d’un ton insolent, lui adressant un sourire moqueur. Ma réaction l’amusa. Il ne s’attendait peut-être pas à avoir tant de fil à retordre de la part d’une fille du Capitole, et encore moins de la progéniture du Président Snow lui-même. Mais je n’avais absolument rien à voir avec les petites minettes précieuses habituées au luxe et à la douceur. J’étais téméraire, droguée, blessée jusqu’à la moelle. Moi qui avais déjà joué avec ma vie à de maintes reprises, je n’avais pas peur de me faire torturer pendant des heures. Du moins… je le pensais. « Allez-y, continuez… Je sais que je ne vais pas mourir. Mon père vous a seulement demandé de me torturer, pas de me tuer ! Alors, continuez. Prenez votre pied tant que vous le pouvez… » Je levais la tête autant que je le pouvais, tenter de rapprocher mon visage du sien, afin de lui montrer tout le dégout que je ressentais à son égard. « Vous pouvais me torturer, abuser de moi, m’affamer, me détruire mentalement : je n’ai rien fait de mal. Vous pouvez dire à mon père qu’il perd son temps… » Lui lançais-je d’un air de défi, écartant fièrement mes cuisses. « Et vous, vous aimez ça au moins ? Ce serait bête de vous faire rester ici pour rien… » Quelle saleté. J’aurais voulu lui enfoncer mes ongles dans la peau pour le faire souffrir comme il était en train de le faire. La douleur dans ma main se réveilla d’un seul coup, je grimaçai. Mon corps tout entier souffrait le martyr, cette table était glacée et la faim me tordait le ventre. Je voulais me réveiller de ce cauchemar et sortir d’ici. Le plus vite possible…
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MessageSujet: Re: You can never get them out of your head — Alux   You can never get them out of your head — Alux Icon_minitimeJeu 19 Avr - 19:22

You can never get them out of your head — Alux 120417071547657328

Le supplice de l'eau. Ce n'est pas la première torture que j'ai faite, ni la première que j'ai appris à réaliser. Et pourtant, c'est celle qui me plaît, et que je maîtrise le plus. Je me souviens, durant la formation, on avait le choix : scalpel, alcool, essence, feu, il y avait de tout, même une ponceuse et des électrodes produisant des décharges à haut volt. Mais c'était l'eau, que j'avais choisit. Moi, pyromane depuis toujours, j'avais boudé mon briquet pour un jet d'eau et une serviette. Ca paraît bête, facile, mais non. L'homme a une peur viscérale de l'eau, il l'ignore, mais son inconscient, lui, le sait. L’instinct de survie aussi. C'est bien plus drôle que de voir une personne brûler sur place, ou la peau en lambeaux, l'eau, les fait hurler de peur, ils convulsent, leurs bras se tordent. Ils se débattent et gargouillent. L'eau imbibe le linge, ils s'étouffent, j'arrête, les réanimes, et reprends. En boucle, continuellement, jusqu'à ce qu'ils se fassent mous, immobiles, qu'ils cèdent, et me disent tout. Là, par simple amusement, je fais un dernier petit coup, très court, furtif, et je vois leurs pupilles se rétrécir, leur mâchoires se serrer. Leurs muscles faciaux sont secoués de petits soubresauts tordants, et ils me supplient. J'aime ce moment, car je suis sûr, sûr et certain que jamais ils ne m'oublieront. Jamais ils n'arriveront à faire disparaître mon visage de leurs pensées. Ils continueront de réveiller la nuit en sueur, rêveront de mes yeux noirs, et ne toucheront plus jamais la moindre gouttelette d'eau.

Allé, dîtes le, je suis sadique. J'aime faire du mal comme vous aimez faire des gâteaux, c'est ma manière d'extérioriser. J'aimerai m'endormir bercé au doux son de vos gémissements, passer ma vie à écouter vos hurlements de douleur. Votre horreur me fait du bien. Voir votre sang couler est un plaisir, brûler votre corps à coup de chalumeau aussi. Tout cela n'est qu'un jeu. Un jeu où vous perdez. Dès le moment où vous entrez, dès la seconde où je vous attache à la table, considérez vous comme mort. Vous l'êtes. Pardonnez moi, c'est nerveux.

J'écoutais Alix parler. Elle parlait beaucoup, et criait peu. Ca ne me plaisait pas. Je la voulais hurlante, horrifiée, morte de peur, souffrante. Tout, sauf ça. Son attitude me donnait la nausée. Il fallait que je rectifie. C'était ma première mission, il fallait que je gagne. Quitte à passer à l'étape suivante. Ma main glisse sur sa peau lactée, froisse le tissus de son vêtement. Nos regards se croisent, plusieurs fois. Je lui fais peur, je le sens. Soudain, elle écarte les jambes, violemment, me demandant ouvertement si tout ça me plaît. Je jette un coup d'œil à son entre-jambe, aperçois ses sous-vêtements sombres, et éclate de rire.

"Énormément, tu n'imagines même pas."

J'avance, ma main caresse sa silhouette. J'aime ses formes. Si ce n'était pas un travail officiel, si ce n'était pas sa fille, je me serais certainement servit. Mais je ne peux pas. Je doute très franchement que le président apprécierait si je violais l'intime partie de sa petite Alix. Quoi que je doute sincèrement de sa virginité. Les filles commencent tôt, maintenant. Et puis, une fille, une jeune femme comme elle, belle, riche, née de bonne famille... Peu d'homme y résisterait. Imaginez les avantages de sortir avec elle. Hein, imaginez. J'ai tout de même aligné dans une phrase les mots "belle" et "riche", sans aucune négation pour les lier.

"Alors Alix, toi qui n'a pas peur, qui n'a rien fait, et qui ne souffre pas, qu'est ce que je vais faire de toi ?"

Je lui souris, et mes doigts dansent jusqu'à sa gorge. Son cou fin se perd entre mes phalanges, et je m'amuse à resserrer l’étau. J'ai tout un tas de jouets à ma portée, que vais-je donc utiliser ? Je me détourne, balaye le plateau des yeux. Mon briquet scintille, au milieu de tous. J'avais promit de ne pas l'utiliser, mais, après tout, on m'a demandé de faire mon boulot, et c'est ce que je fais. Je l'attrape, et saisis les poignet de la brune. Je vois ses veines en transparence, fines, bleutées. Mon cœur s'accélère alors que j'allume la flamme. Le feu jaillis et je l'approche des avants bras d'Alix. Telle une langue rougeâtre, le feu lèche sa peau, des petites cloques apparaissent, et je retire mon jouet. Le blanc a disparu, sa chair et à vif. Du liquide blanc s'échappe de sa peau. Je ris, me saisis d'une bouteille derrière moi. L'odeur qui s'échappe du bouchon m'en indique la sorte : alcool. Mon sourire s'étire, mes yeux s'illuminent. Je m’apprête à verser le liquide sur la brûlure.

"Tu n'as toujours pas peur j'imagine ? C'est triste, moi qui voulait m'amuser..."

Je laisse tomber quelques gouttes sur la peau fumante. Elle va souffrir, vraiment. Mais ce n'est qu'un début. Je lui tirerais ses cris, les vrais, ceux de douleur extrême. Je les aurais. Je le promet.
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