✤ TOURNEE DU VAINQUEUR les jeux sont désormais terminés, place à la tournée du vainqueur qui met à l'honneur andro graham ! plus d'informations ici. ✤ INTRIGUES panem ne cesse de changer avec de nombreux événements inouïs. découvrez le volume 6. ✤ MISES À JOUR une nouvelle règle a été instaurée. merci de prendre connaissance de celle-ci ainsi que les autres nouveautés ! ✤ MISSIONS ET QUÊTES toutes les missions ont été lancées ! rendez-vous dans ce sujet pour toutes les découvrir. ✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous: rebelles. liam hemsworth pacificateurs. boyd holbrook district 13. cobie smulders & chris hemsworth vainqueurs. gemma arterton & elle fanning d'autres scénarios gagnants de la loterie à venir !
Arrivée dans le calme...En êtes-vous sûr? [Rp Adonis T. Nightsprings]
Auteur
Message
Invité
Sujet: Arrivée dans le calme...En êtes-vous sûr? [Rp Adonis T. Nightsprings] Jeu 12 Avr - 21:53
La gare du Capitole est un véritable prodige de verre et de métal. J'adore y venir à mes heures perdues et m'asseoir sur un de ses bancs rembourrés de coussins multicolores. Là, je penche la tête vers les verrières constituant le toit et culminant à plusieurs dizaines de mètres. S'il fait beau, je contemple les nuages et les remodèle au grès de mes envies. S'il pleut, je ferme les yeux et me laisse bercer par le doux clapotement, véritable musique aqueuse. Les membres du personnel me connaissent tous, les plus vieux ont encore le souvenir d'un gamin vif comme l'éclair s'amusant à courir partout. Certains d'entre eux ont même passé des heures à me chercher partout avant de ne me rendre à ma nourrice, affolée. Jamais à ma mère. Ni à mon père. Trop occupés pour s'occuper de leur fils unique, toujours. Je me demande encore s'ils ont conscience de mon existence...Sans doute, vu qu'ils continuent de me verser une coquette somme d'argent chaque mois et m'envoie un cadeau hideux aux fêtes traditionnelles telles que Noël ou mon anniversaire. Cependant, je ne suis pas ici pour y flâner ou pour me remémorer de vieux souvenirs. Je marche non plus d'un pas lent, mon regard attentif aux moindre détails, mais à grandes enjambées, traînant une valise et une mallette avec moi. Me repérant sans aucune difficulté, je slalome entre la foule et arrive enfin à destination avec dix minutes d'avance sur mon planning. Je grimpe à bord du train argenté et gagne rapidement mon compartiment. Je dépose ma valise dans un porte-bagage prévu à cet effet et m'assois sur mon siège très confortable. Ah! Ça fait du bien de souffler cinq minutes. Je me repose un peu et attends que le train démarre avant de me mettre au travail. Je sors de ma mallette une tablette tactile,l'allume et enclenche une application me permettant de dessiner. Je branche mon casque sur la prise jack et m'isole dans ma bulle le temps du voyage jusqu'au District 8, soit 4 heures et 25 minutes...
La machine freine presque sans bruit. Je suis prêt, mon matériel rangé et mes bagages en main. En jetant un coup d'oeil autour de moi, je me rends compte que je suis le seul passager à m'arrêter ici. A moins que tout le monde ne soit déjà descendu aux arrêts antérieurs? Il est vrai que je ne fais pas attention à ce qu'il se passe autour de moi lorsque je travaille; un meurtre pourrait se dérouler devant mes yeux que je ne le verrais même pas! Une de mes amies s'en était amusée, même. Je ne me rappelle plus de son nom... La porte s'ouvre dans un chuintement discret. J'attends qu'elle n'aie complètement disparue avant d'accoster le quai où m'attend un homme. Il ne porte pas de pancarte mais son regard direct ne me lâche pas un instant. Un Pacificateur, d'après son uniforme et sa carrure. J'ai une légère grimace qui disparaît en un battement de cils avant de me diriger vers mon geôlier. Car c'est ce qu'il est, ni plus ni moins. Mais bon, il est là pour me protéger. Du moins, c'est ce que je préfère penser de lui. Cependant, je ne peux réprimer l'idée que sa présence m'empêchera de voir les choses jugées inutiles comme la misère, la faim, la mort, les cadavres squelettiques et toutes images négatives que je pourrais immortaliser avec mon appareil photo. Le pire est que tout le monde au Capitole ou presque connaît cette situation dans laquelle vivent des milliers de citoyens de Panem. Personne n'est dupe, au Capitole. Mais on fait comme si, tout le monde possédant le talent d'être excellent comédien. On est frivole à la place de sérieux ; drôle à la place de amère; extravagant à la place de sobre; ridicule et pitoyable à la place de majestueux. Nous sommes l'exacte opposé des Districts et de leurs habitants, obligés de jouer la comédie pour le Président Snow et ses comparses. Oh, bien sûr il y en a qui aime la vie qu'ils mènent. Mais d'autres tentent de fuir ou se suicide. On utilise jamais ce mot. On préfère parler de « overdose », « cancer », « abus de ceci, cela » mais personne n'est dupe. Bienvenue au Capitole, la ville d'un grotesque carnaval!
C'est en ayant ces pensées en tête que j'aborde mon garde du corps, sourire aux lèvres.
« Bonjour. Je suppose que vous êtes Adonis T. Nightsprings? Enchanté, Raphaël Pheles. »
Je lui tends ma main dont la peau tendue fait ressortir atrocement mes veines. Une main de vieillard, la seule partie de mon corps que je déteste en moi. Car après tout, qui voit ses veines voit ses peines...
Adonis Nightsprings
△ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012△ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
Sujet: Re: Arrivée dans le calme...En êtes-vous sûr? [Rp Adonis T. Nightsprings] Ven 13 Avr - 23:04
L'un de ses collègues lui avaient amené la lettre le 9 avril, juste après qu'il ait finit son service. Voyant le Pacificateur courir vers lui, visiblement pressé et complètement essoufflé, par réflexe, Adonis agrippa son baretta encore rangé à sa place, dans sa ceinture de sécurité. Il voyait venir une rébellion, quelle qu'elle soit. Il voyait les gens hurler, le poing levé, dans l'usine de fabrique, prêt à manifester dans les rues. A moins que ce ne soit encore un gamin qui ait fait des vagues. C'était urgent. L'heure semblait grave. Jusqu'à ce que l'homme arrive à sa hauteur, il retint son souffle, prêt à encaisser chacun de ses mots. A moins que quelqu'un n'ait eu un problème. Et si c'était un de ses collègues ? S'il y avait eu un mort à l'usine aujourd'hui ? Le pire était à venir. Son collègue en question s'arrêta face à lui, enleva son casque et reprit son souffle, les joues rouges. Voyant que l'homme ne se pressait plus autant, il le secoua un peu en lui demandant ce qu'il y avait de si grave pour qu'il court jusqu'à lui de la sorte. L'homme déglutit, ayant du mal à reprendre son souffle et lui tendit la lettre. La caché du Capitol. Les yeux d'Adonis s'ouvrèrent en grand. Avait-on eu vent de ses petites séances de torture ? Non... Impossible. Les gens ne parlaient pas et personne n'oserait le dénoncer. C'est d'une main tremblante qu'il ouvrit la lettre et la lut tranquillement. Il expira longuement. Rien de bien grave, heureusement. Le Pacificateur en face de lui se pencha pour essayer de lire mais, Adonis colla la lettre contre son torse avec un sourire narquois. Il avait une lettre du Capitol. Signée par l'Adjoint du Président. Son sourire s'étira, voyant la frustration grandissante dans le regard de son collègue. Il le congédia comme l'aurait fait un haut foncitonnaire de la capitale. L'autre s'en alla en grommelant.
En rentrant, il avait posé la lettre sur le buffet. Ils avaient quand même un sacré toupet de le prévenir deux jours à l'avance. Enfin, le temps que la lettre arrive, une journée s'était déjà écoulée. Il n'était pas mentionné jusqu'à quand l'homme devrait rester. Il n'était pas mentionné où il devrait manger, dormir dans le cas où il déciderait de séjourner plus longtemps. C'était bien de voir un peu du Capitol passer par-là. Mais pas dans ces conditions. Il n'y était pas préparé du tout. Après une bonne douche et un repas léger, il s'en alla au lit s'en tarder. Mieux valait se rendre aux aurores devant la gare pour accueillir le riche capitolien, même s'il n'avait aucune idée de l'heure à laquelle ce dernier arrivait. Tant pis, il attendrait. Ce n'est pas comme si, jour après jour, il ne faisait pas preuve d'une patience exemplaire.
Le lendemain, alors que six heures du matin s'affichait sur le cadran de la gare du District 8, Adonis attendait déjà sur le quai, debout, jambes écartées, mains derrière le dos. Son casque sur la tête, son uniforme de Pacificateur et son manteau parfaitement ajusté, il attendait. Et il attendit plusieurs heures. Plus d'une fois, ses yeux se fermèrent tous seuls. Une jeune femme qui travaillait à la gare lui apporta même un café en le voyant attendre comme une andouille sur le quai. Il ne l'avait jamais vue dans les ruelles du District, sûrement à cause de son boulot à la gare. Il la remercia et elle s'en alla, le laissant de nouveau seul à attendre. Les heures défilées sans qu'aucun train n'atteignent le quai. Le Pacificateur commençait à désespérer, le regard fixé sur le cadran. Enfin, le train entra en gare, sans un bruit. Il était monté dans la même sorte de train lorsqu'il avait été transféré du District 2 au 8, il avait déjà vu Silk monter et descendre de ce genre de train, que ce soit seule ou avec les gamins qui partaient aux Hunger Games. Lorsque l'homme descendit du train, bagages en main, ce dernier s'avança vers Adonis, une main tendue en se présentant. Adonis Nightsprings était en mission. Certes, ce n'était pas la mission la plus difficile et la plus importante qu'on lui ait confié, mais il se devait d'agir avec professionnalisme. Droit comme un piquet, il se mit au garde-à-vous : " - Oui Monsieur, je suis bien le Soldat Nightsprings.".
Les yeux perdus dans le vague, il fallait éviter tout contact avec les habitants du Capitol. Il fallait aussi qu'ils évitent de voir la misère des Districts, même si certains devaient savoir ce qu'il s'y passait. Sa main retomba contre son flanc alors qu'il s'avança pour prendre les bagages du dit Monsieur Pheles :
" - Laissez Monsieur, je vais porter vos affaires. " .
Tenant le sac dans une main, il sortit grâce à l'autre la lettre qui se trouvait dans la poche intérieure de son manteau avant de la tendre à Raphaël Pheles :
" - Je suis navré de vous le demander mais, n'ayant pas été spécifié... Jusqu'à quand avez-vous décidé de rester ? L'hôtel de ville vous a-t-il attribué une chambre, Monsieur ? ".
Formel. Professionnel. Il n'y avait pas plus à faire.
Invité
Sujet: Re: Arrivée dans le calme...En êtes-vous sûr? [Rp Adonis T. Nightsprings] Mar 17 Avr - 13:43
.::..::..::.
Le Pacificateur répondant au nom d'Adonis Nightsprings est fascinant. Même s'il a un comportement des plus banaux à mon encontre, il possède toutefois une aura de sauvagerie se lisant facilement dans ses yeux. D'autre part, son maintient droit et fier me laisse penser que ce n'est pas un débutant, il doit avoir de nombreuses années de combat derrière lui, toute sa vie sans doute s'il est un Carrière comme il est si courant d'en trouver parmi les rangs des Pacificateurs. J'essaie de le détaillé plus en profondeur mais il s'empare de mes bagages, ne laissant voir que le dos de son uniforme d'un blanc immaculé. Aurais-je à faire à un maniaque de la propreté ? Pas sûr, au vu de l'état de sa matraque au manche usagé. Cette dernière me fait réprimer un frisson. A moins de ne provenir du surplus de l'armée, elle doit avoir beaucoup servie. Je n'ose pas imaginer la douleur des personnes sur qui elle s'est abattue. Les os brisés, les côtes fêlées, les visages défigurés...Non, reste de marbre si tu veux survivre. Une chanson résonne dans mes oreilles. Un de mes astuces pour me calmer et me faire penser à autre chose. La voix suave masculine, la basse si puissante et les guitares à la fois douces et énergiques m'apaisent. Les épaules relâchés et les traits moins crispés, je m'adresse au Pacificateur afin de lui délivrer les réponses à son questionnement.
« Je ne sais pas. Je n'ai reçu que l'autorisation de voyage, le reste dépend apparemment de vous et de moi. En ce qui me concerne, j'ai quelques visites à faire, notamment à l'usine principale et à un atelier pour récupérer des échantillons de tissus. J'aimerais si possible resté pas moins d'un mois et pas plus d'un an. Oui, je crois que ce laps de temps me sera des plus utiles, qu'en pensez-vous ? »
Je ne peux retenir un petit sourire ironique. Il est certains que je compte m'installer pour plus d'un mois, mais un an est une période longue, surtout pour moi n'aimant pas être trop loin du Capitol non pas pour le travail mais...Parce que c'est chez moi, tout simplement. Et que l'attitude de cet Adonis Nightsprings m'a tout de suite remis à ma place de riche touriste, ce que je suis, finalement... Le professionnalisme et la froideur dont il fait part à mon égard devraient me satisfaire. Or ce n'est absolument pas le cas. Ce..Cet...Cette chose...Ou plutôt ce vide...J'ai envie qu'il me tutoie, qu'on se connaisse en profondeur, qu'on ait vécut ensemble. Je veux qu'il me demande comment s'est passé mon voyage, qu'il râle contre les places d'un train qu'il n'a peut-être jamais pris, qu'il critique le temps_mauvais_ et le mette sur le fait de ma venue ici. Je souhaite être son plus cher ami. Qu'est-ce qu'il me prend ? Deviendrais-je fou ? Le parfum dégoutant du Capitol, trop floral et excessivement sucré, m'aurait-il rendu malade ? Je ne me reconnais plus, je ne sais plus trop ce que je dois faire. Je reste juste là à contempler ce parfait inconnu. Ce n'est pas le coup de foudre ; ayant déjà vécut cela, je sais que ce n'est pas l'amour qui fait palpiter mon cœur de plus en plus vite jusqu'à m'essouffler complètement. Non, c'est autre chose. Autre chose qui me fait tomber à genoux devant lui, telle une marionnette aux fils coupés. Autre chose qui me fait rechercher la fraîcheur de la terre pour soulager mon front brûlant. Ce n'est pas une envie de partie de jambes à l'air non plus, je ne ressens aucun désir à son encontre. Juste...Une profonde attirance. Mais..Pourquoi ? Alors que je réfléchis jusqu'à vouloir me tirer une balle dans la tête, je reste au sol, tentant comme je peux de retrouver le contrôle de mon corps. Dans mon esprit ne flotte que deux mots : respire est le premier ; Adonis est le second. Je retrouve enfin suffisamment d'énergie pour m'adosser à un banc tout proche, mes fesses sur le bitume noir ne pouvant s'en décoller. Cette crise n'a durée qu'une poignée de secondes, pourtant j'ai l'impression qu'il s'est écoulé des siècles. Un rire nerveux me prend à la pensée que l'objet de ma souffrance doit sans doute me croire fou à lier et s'interroger sur les gens du Capitol. Et pourtant, je dois sans doute être un des plus sensés, là-bas. Enfin...Selon les critères de la capitale, bien sûr ! Dans cette position, je repense à mon projet fou, celui d'avoir comme mannequin des Districts et non des professionnels comme l'exigerait la tradition. J'en ai déjà fait part au gouvernement et à mon équipe. Tous n'ont opposé que de faibles résistances avant de me donner carte blanche. En respirant profondément, je scrute le physique d'Adonis Nigtsprings. C'est certains, il ne rempli aucun des critères de beauté des canons modernes. Néanmoins, il arrive à faire ressortir quelque chose de son être. Tout chez lui annonce qu'il est dangereux, qu'il ne faut pas l'approcher. Mais en même temps je crois déceler l'envie qu'on le comprenne, qu'on le cosole. De quoi ? Pourquoi ? Je ne sais pas... Je ne peux que le faire passer à mon examen oculaire des plus rigoureux et laisser mes pensées vagabonder jusqu'à ce que l'illumination ne vienne sur mes sentiments. Adonis Nightsprings, Pacificateur du District 8, est ma muse. J'en suis certain et rien ne me fera changer d'opinion. Je reste la bouche à demi-ouverte, mes yeux écarquillés, alors que la réalité m’explose à la figure...
Adonis Nightsprings
△ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012△ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
Sujet: Re: Arrivée dans le calme...En êtes-vous sûr? [Rp Adonis T. Nightsprings] Mer 18 Avr - 23:21
Adonis tendait toujours la lettre que le Capitol lui avait envoyé. D'un air détacha, il finit par la ranger dans la poche intérieure de sa veste d'uniforme, l'habitant du Capitol n'y ayant pas prêté attention. Ses narines frémissaient, peut-être la seule expression qui pouvait se peindre sur son visage en ce moment même. Il n'avait pas le droit à l'erreur, pas avec un styliste en tout cas. Pas avec quelqu'un comme lui. Il jouait sa place. On lui avait rarement donné ce genre de mission mais les fois où cela arrivait, les personnes qu'il devait protéger se montraient bien plus bizarres et extraverties. Là, il était face à une toute autre race d'habitant du Capitol. Une race qu'il n'avait pas encore rencontré jusque-là. Le Pacificateur ajusta les bagages et autres sacs sur son épaule avant de se remettre en marche. Puis s'arrêta. De nouveau. Ses yeux s'écarquillèrent, sa mâchoire se crispa. Il n'était pas sérieux... Si ? Ses doigts se resserrèrent sur les lanières du sac qu'il tenait alors qu'il pivota légèrement pour faire face à Raphaël Pheles. Il ne pouvait pas être sérieux... Et puis, qui voudrait rester dans ce District pourrit pour plus d'un mois ? Un jour, une semaine tout au plus était amplement suffisant pour faire le tour et se ravitailler en tissu. Non, les habitants du Capitol étaient dans l'excès, le démesuré. Il ne fallait donc pas qu'il fasse dans le conventionnel mais dans l'extravagant. Un mois voire une année entière à se balader dans le District 8. Qu'est-ce qu'Adonis allait bien pouvoir faire de lui ? Il n'allait tout de même pas passer un an de sa vie à suivre Pheles comme son ombre ? L'idée lui était insupportable. Il se mordit l'intérieur des joues pour ne pas exploser. Son regard se fit insistant sur l'homme alors qu'il balbutiait :
" - Un... Mois voire... Un an ? Ce n'est pas... Trop ? Et puis, le District est petit vous savez... Cela n'a rien à voir avec le Capitol aussi, il n'y a pas tout le confort... Dont vous avez certainement besoin. ".
Après une douche froide et un "dîner" à manger des racines, il finirait bien par écourter son séjour de toute façon. Adonis déglutit. Et puis, hormis l'hôtel de ville, qui n'était pas non plus conçu pour accueillir des habitants aussi importants que ceux du Capitol, il n'y avait nulle part où le faire dormir. Et chez le Pacificateur, ce n'était même pas la peine. Premièrement parce que sa maison était bien trop petite pour deux. Deuxièmement car avec les visites de certains habitants du District ou ses petites escapades nocturnes, il n'avait pas envie de se faire griller. Et enfin troisièmement, il lui fallait être souvent seul pour décompresser. Pour n'être qu'Adonis et non le Pacificateur. Il avait envie qu'une fois rentré du boulot, il puisse se boire une bonne bière en fumant tranquillement sa clope, enfoncé dans son petit canapé. Il n'avait pas envie d'être jugé. L'ancien habitant du District 2 respectait énormément le Capitol et ses citoyens, mais il fallait l'avouer : ce serait difficile d'être naturel avec eux. On ne sait jamais ce qu'ils pensent. Adonis se mordit la lèvre inférieure pour s'empêcher de rire. Et dire que c'était lui qui pensait ça. Ses pensées et ses idées semblaient toutes aussi incompréhensives que celles des habitants du Capitol. Sûrement le seul point commun qu'il avait avec les gens qui habitaient la capitale. Se remettant en marche, il soupira presque dans un murmure pour ne rien laisser transparaitre.
Et tout d'un coup, il se sentit nu. Totalement. Nu. Comment faisait-il pour baisser sa garde si facilement, ces temps-ci ? Un frisson lui parcourut l'échine. Non, il ne baissait pas sa garde, c'était les autres qui réussissaient à détruire les murs qu'il avait mit si longtemps à bâtir pour qu'on ne voie pas ce qu'il y avait en lui. Et il se sentit réellement nu. Tellement qu'il se surprit lui-même à se replier, encerclant son corps de ses bras, oubliant les bagages qui lui barraient la route. La bouche et les yeux grands ouverts, il tourna doucement la tête et aperçu Pheles par terre qui essayait de se tenir à l'appuie le plus proche. Il haussa un sourcil en plissant le nez. C'était quoi... Ça ? Qu'est-ce qu'on lui avait envoyé ? L'homme par terre n'était pas... Un homme. S'il y avait bien une chose qui aurait pu effrayer Adonis, c'était les hommes encore plus tarés que lui. A croire qu'il avait trouvé son maitre.
Le Pacificateur posa les bagages à terre et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Voyant qu'il le regardait d'un air ébahit, il leva les yeux au ciel et l'agrippa sous les aisselles pour le remettre sur ses jambes. Il devait faire comme s'il ne voyait rien, comme si l'homme qui l'examinait carrément du regard ne le faisait pas. Une fois certain que le capitolien était de nouveau sur la terre ferme, il se racla la gorge et dit d'une voix rauque :
" - Hmmm... Il n'y a pas d'hôtel qui pourrait vous accueillir aussi longtemps. Je vous propose donc de vous installer dans l'une des maisons des Vainqueurs. Bien entendu, je devrais en informer le maire, avoir une lettre officielle, mais aussi en informer le Vainqueur qui habite en ce moment le quartier. ".
Adonis se gratta la tempe, tête baissée. Et lorsqu'il releva les yeux, Raphaël semblait toujours obnubilé par la tronche du Pacificateur. Ses narines frémirent de nouveau et il ne put s'empêcher d'éclater :
" - Quoi ? Vous n'avez pas l'habitude de voir les rustres du District 8 ? Désolé de vous décevoir, mais ici, les beaux gosses aux couleurs flamboyantes, ça ne courent pas les rues. ".
Un ton sarcastique, hautain, méprisant alors qu'il croisait les bras sur sa poitrine. Sa carrière était ruinée. Il venait de balayer douze ans de bons et loyaux service juste pour s'être foutu de la gueule d'un styliste renommé. Tant pis. S'il y a quelque chose qui l'insupportait plus que la rébellion, c'était cette manière qu'il avait de le scruter. Se sentir nu, complètement démuni, il ne supportait pas ça. Surtout pas en ce moment. Pas en ce moment alors que tout le monde pointait du doigt ses faiblesses qu'il avait mit tant de temps à camoufler.
Invité
Sujet: Re: Arrivée dans le calme...En êtes-vous sûr? [Rp Adonis T. Nightsprings] Ven 20 Avr - 22:51
Le cri du coeur du Pacificateur a le don de me sortir de mon état de choc. Je prends sa colère comme une gifle et vacille, menaçant de rechuter alors qu'Adonis m'a si gentiment relevé. Quoi? Des rustres du District 8? Des beaux gosses du Capitol peinturlurés? Alors c'est comme ça que le reste de Panem nous voit...Enfin, ils n'ont pas tout à fait tord et je crois que les hôtes et hôtesses des Districts ne nous aident pas vraiment à rétablir notre réputation. La plupart du temps, ce sont des gens sans cervelle mais « présentant bien », comme dirait le jargon télévisé, qui sont sélectionnés. Autant dire que ce ne sont pas des fusées. Et c'est un euphémisme. Même au Capitol, on se moque volontiers d'eux, imitant leur air ridicule et leur démarche sautillante. En y repensant, je me mets à pouffer de rire. Avant de me raviser et de faire face à un Adonis Nightsprings transformé en statue de marbre. Alors là, j'ai dû rater un épisode. La seconde d'avant, il m'engueulait, et là, ses yeux un poil exorbités et ses bras croisé sur sa poitrine, il a l'air d'un enfant fier de sa bêtise mais se sachant sur le point d'être puni par ses parents. Je menace de replonger dans une crise de fou rire mais parviens à garder le contrôle de mes nerfs pour lui répondre.
« Excusez-moi. C'est juste qu'au Capitol, j'ai tellement l'habitude de beaux gosses peinturlurés que les rustres du District 8 me paraissent exotiques et agréables à regarder. En tout cas, si tout le monde est taillé comme vous ici, je crois que vous devez vous attendre à me porter sur vos épaules la majeure partie de mon séjour. »
Je ris, pas mécontent de me trouver peut-être dans ce genre de situation avec lui. Cependant, je doute que cela lui fasse plaisir...
« Je suis désolé de vous avoir énervé. Cependant, n'a-t-on pas le droit de s'extasier devant la beauté? N'en faites-vous pas de même devant quelque chose de magnifique? Sinon, je dois avouer que votre prénom vous va à merveille, monsieur Adonis Nightsprings. »
J'ai parlé sur un ton plus grave, voulant lui paraître sérieux et non lui donner l'impression de me moquer de lui.
« En ce qui concerne mon lieu d'habitation, je vous laisse maître de choisir. Une maison des Vainqueurs me va tout à fait même si j'avais pensé faire du camping. »
Et je lui montre du doigt ma valise où se trouve une tente télescopique prenant la place d'un livre. Etant habitué au marathon, j'ai déjà campé de nombreuses fois dans la nature. Cette expérience ne m'est en rien désagréable mais je comprends que pour un soucis de sécurité il est sans doute préférable que je sois logé dans un endroit à l'écart de la population. De toute façon, j'obéirai à Adonis et éviterai autant que possible de lui causer le moindre souci.
J'avais oublié que ce district possédait son vainqueur. Une certaine Silk Preston, je crois. La prostituée du Juge Nohan. Ce ragot avait fait le tour du Capitol à l'époque. A chaque fois qu'elle vient, tout le monde sait avec qui elle couchera la nuit. Je me demande si elle s'exécute de son plein gré ou si elle est, par d'obscures obligations, enchaînée à cet homme que j'avoue ne pas connaître des masses. Peut-être pourrais-je discuter avec elle sur ses Jeux, en particulier sur son équipe de préparation et sur son Styliste? Normalement, les costumes ne sont pas conservés par le Tribut mais remisés dans un musé se tenant dans l'Arène de ces Jeux. Je ne me souviens plus de cette femme, ni des Jeux pour lesquels elle a concourut. Adonis saurait-il quelque chose sur elle?
« Euh...Pardonnez-moi mais vous m'avez dit que le Village a un occupant. Ne serait-ce pas Silk Preston? J'avoue ne pas trop la connaître. Pourrais-je avoir de plus amples informations sur elle? Histoire d'éviter qu'elle ne m'égorge... »
Adonis Nightsprings
△ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012△ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
Sujet: Re: Arrivée dans le calme...En êtes-vous sûr? [Rp Adonis T. Nightsprings] Mar 24 Avr - 12:36
Le rire étouffé de Raphaël Pheles lui fit plisser le nez alors qu'il affichait une mine indigné. Continuait-il de se moquer de lui ? Après tout, même si Adonis n'était pas natif du District 8, il avait tout de même ce petit quelque chose que tous les habitants des Districts divers et variés possédaient : le naturel. Tout ce qu'il manquait au Capitol. Tout ce qui manquait au styliste juste en face de lui. Certes, son visage, ses cheveux ou même ses vêtements semblaient simples au premier abord, mais le Pacificateur savait qu'au fond, Raphaël Pheles faisait parti de cette élite sociale qui préférait se travestir plutôt que d'affronter la réalité et le naturel. Les muscles de ses bras se contractèrent alors qu'il continuait à serrer son torse comme pour essayer de se cacher. Croiser les bras signifiaient qu'il se fermait à la discussion, qu'il attendait plus d'explications. Et qu'il n'avait surtout pas envie que l'homme en face de lui continue à le détailler comme une pouliche. Pourtant, tout ce qu'il obtenait c'était des rires. Des petits piaillements digne d'une femme de la haute société qui ne devait pas trop ouvrir la bouche au risque de paraitre vulgaire. Sa mâchoire aussi se crispa et grinça alors qu'il souffla. Oui, Raphaël devait vraiment se foutre de sa gueule, là. Il était certes fier d'être une personne rustre, avec peu de manières – même si durant les rares occasions où on lui a permit d'escorter des personnes de la haute société, il avait su se tenir et même très bien se comporter, ce n'était vraiment qu'en ces cas extrêmement rares qu'il arborait une toute autre personnalité souriante et détendue – ou totalement dépourvu de tact, mais là, ces mots sonnèrent comme une insulte, une énorme claque que son Capitol chéri venait de lui envoyer violemment. Adonis voulait paraitre, aux yeux du Capitol et de ses habitants, comme quelqu'un de professionnel, de courtois. En plus d'avoir osé élevé la voix sur un styliste renommé du Capitol, il commençait vraiment à s'échauffer devant lui, rougissant de honte et de rage. Il devait se calmer. Souffler. Inspirer. Expirer. Ne pas lever la main. Ne pas se laisser emporter par son instinct. Et de nouveau ce rire moqueur, sarcastique. C'était étrange de se retrouver à la place de celui dont on se moquait, de celui qui se sentait dévalorisé.
Pour finir par rougir. Adonis baissa les yeux, ses bras retombant le long de son corps, pratiquement au garde-à-vous. Qu-quoi ? Il venait de se foutre de lui pour ensuite lui dire que le prénom qu'il portait lui allait à ravir, qu'il décrivait bien son physique ? Une certaine vérité lui éclata alors en pleine figure... Il savait désormais pourquoi il préférait la compagnie des plus jeunes, il savait pourquoi c'était plus facile : les enfants, les adolescent n'ont pas à vous complimenter, ils n'ont pas à vous observer avec ces yeux-là, ils n'ont pas à dire ces mots-là. Se sentir déstabiliser par un adulte, une personne dans la même tranche d'âge que le sien, ce n'était pas possible. Pas du tout acceptable. Il serra les poings, fronçant les sourcils comme un enfant capricieux. " - Hmmm. Ne vous excusez pas. Je manque de tact. Et de sommeil. Hmmm. Oui, bon. Oublions. Je vous prierais de ne plus de... De beauté ou merveille. Merci... ".
Il balbutiait, bégayait. Merde. Même si Raphaël semblait sincère, c'était trop tard. Le mal était fait. Brrr, qu'il détestait ça.
Un habitant du Capitol ? Faire du camping ? C'était à son tour de pouffer de rire en entendant des conneries pareilles. C'était plutôt le genre de mec à dormir dans des draps de soie et de satin en attendant qu'on lui porte le petit déjeuner au lit plutôt que de faire du camping. Qu'il était ridicule. Il n'imaginait pas du tout un membre du Capitol se hâter pour monter sa tente et dormir au grand air. Adonis se frotta les mains, recouvrant sa prestance et sa bonne humeur. Il porta mieux les bagages de Raphaël, se dirigeant vers le quartier des Vainqueurs.
" - Ne vous inquiétez pas pour ça, le maire se fera un plaisir de vous accorder le droit de rester dans l'une des maisons. Il faut dire que ce quartier est très peu fréquenté... ".
Tout en avançant, il pinça les lèvres lorsque le styliste prononça le prénom de Silk. Oh, Seigneur, ce qu'il avait envie de rire. Obligé de se mordre l'intérieur des joues pour ne pas exploser. Si seulement Preston avait pu entendre ça... Pour sur : elle l'aurait égorgé direct'. Se retenir. C'était bientôt terminé. Il se doutait bien ce que les gens du Capitol devaient penser de Silk. Une fille facile, couchant à droite à gauche. Tout le monde pensait ça d'elle. Tout le monde s'évertuait à la foutre dans cette catégorie de femmes qui se jouaient les putains. Adonis savait qu'elle n'avait pas le choix. Oh, parfois, elle était bien contente de jouer ce rôle. Parfois, il lui déplaisait tellement. Ni les gens des Districts, ni le Capitol et encore moins ce Juge Noah Cain n'étaient à même de comprendre. Lui, il savait. Combien de larmes avait-il dû sécher alors qu'elle lui racontait ? Il savait et il n'avait pas envie que les autres sachent. Parce que ces autres, eh bien, ces autres étaient stupides. Son sourire s'estompa doucement, laissant place à un visage dur et désolé. " - Cela dépend ce que vous voulez savoir sur elle. Elle saura vous accueillir, elle a toujours été meilleure hôtesse que la plupart des hôtesses d’accueil pour les Hunger Games. ".
Et une nouvelle fois, une petite critique sur le Capitol. Il plissa les yeux en pestant dans sa barbe. Il adorait le Capitol, le vénérait même. Mais merde, pourquoi sa langue continuait de fourcher autant ? Il fallait dire que cette fois, c'était de Silk dont il était question. Sa Silk. Cette petite garce. Cette salope qui arrivait à le rendre complètement dingue. Cette femme qui savait être à la fois l'amante et la mère.
Invité
Sujet: Re: Arrivée dans le calme...En êtes-vous sûr? [Rp Adonis T. Nightsprings] Mer 25 Avr - 21:32
La réponse que me fournit Adonis est évasive. Pourtant, au timbre de sa voix, je sens qu'il la connait bien, peut-être intimement. Ont-ils une liaison? Bah! Ce n'est pas mon problème. Je me contente donc de lui emboîter le pas, le suivant tranquillement les mains dans les poches de mon jean. Mon regard va de droite à gauche, à la recherche du moindre cliché pittoresque ou novateur d'idée. Arrivés à la gare, grande bâtisse aux pierres usées par le temps, je m'arrête. Sans demander l'avis du Pacificateur, je sors un bracelet optique que je fixe à mon bras et que je dirige sur la bâtisse.
« Ne vous inquiétez pas, je ne prends personne en particulier. »
Je zoome jusqu'à avoir l'effet voulu et, un clic plus tard, l'enregistre dans mes dossiers.
« Vous voulez la voir? »
Je la lui montre. Resté sans réaction, je prends cela pour un signe d'acceptation et fais disparaître mon gadget. Me penchant légèrement pour le mettre dans la poche arrière de mon jean, je sens une pierre me louper de peu, frôlant ma joue et laissant une toute petite coupure d'où s'échappe une goutte de sang. Un juron et un bruit de course me font tourner la tête vers l'attaquant. Une menue silhouette squelettique s'éloigne de nous, de dos. Adonis crache quelque chose que je ne comprends pas trop et pince très fort les lèvres. Je sens qu'il est près à bondir sur sa cible, usant de toute sa force pour la mettre en pièce et réparer le tord qu'elle a fait en donnant une mauvaise image de son District. Je fronce les sourcils. Cet incident aurait pu avoir des conséquences dramatiques s'il m'avait bien eu. Je ne savais pas que ce coin abritait des rebelles...Je hausse des épaules, un peu choqué mais pas aussi surpris; je m'étais attendu à bien pire.
« Je n'ai rien de casser, ne vous en faîtes pas... »
Ma voix est un murmure car j'ai l'impression qu'un geste ou une parole plus forte que l'autre pourrait faire sortir le tigre de sa cage. Sur mes gardes, j'avance jusqu 'à lui et pose une main sur son épaule.
« Vous pouvez vous détendre, aucun mal n'a été fait et je n'ai rien vu, rien entendu. Je vous le promet. »
Puis, un peu énervé par son manque de réaction, je lui tends l'appareil photo sous les yeux.
« Vous voulez vérifier? »
Je le lui remets brutalement entre les mains et, délester de mon second bien le plus précieux, je croise crânement les bras sur la poitrine...Avant de lui lancer un regard horrifié. OH. MON. DIEU!!! Je viens de le toucher! J'ai haussé la voix sur lui!!! J'aurai presque envie de grogner contre mon comportement si j'avais encore la force d'user de ma voix. Mais je ne peux que contempler les dégâts de mes actions trop spontanées. Puis, retrouvant un semblant de mobilité, je me courbe profondément. C'est la toute première fois que j'accomplis ce geste d'humilité. En exposant ainsi ma nuque à un parfait étranger, je me sens mis à nu. Un point partout, la balle au centre, j'ironise dans ma tête. Mes joues me brûlent et je dois ressembler à une tomate bien mûre. Je peux presque sentir son regard de braise, presque animal et pourtant rempli de sentiments humains, me transpercer. Pour un peu, je verrais bien mon sang se répandre sur la terre, cette dernière se colorant de rouge vermillon au fur et à mesure qu'elle ne boirait le liquide carmin dégoulinant de mon corps...Mais je reviens vite sur Terre après qu'Adonis ne...
Adonis Nightsprings
△ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012△ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
Sujet: Re: Arrivée dans le calme...En êtes-vous sûr? [Rp Adonis T. Nightsprings] Dim 29 Avr - 1:02
Bagages en main, une démarche assez rapide et le dos bien droit, il se devait de se rattraper un minimum avec son attitude corporelle. Son regard visait l'horizon. Il n'avait qu'une hâte : déposer Raphaël le plus vite possible dans le quartier des Vainqueurs. Aussitôt cela fait, il pourrait alors prévenir le maire du District 8, même s'il était déjà au courant de la venue du styliste, et il pourrait ensuite lui faire visiter vite fait bien fait les alentours pour le ramener enfin dans la maison qui lui serait attribuée. Le Pacificateur en aurait alors finit pour la journée avec l'homme venant du Capitol. Il ne s'imaginait pas jouer les nounous durant des mois. C'était impossible. Il ne tiendrait pas. Ce n'était pas ça, son travail. Ce n'était pas assurer la sécurité d'une seule personne. Il devait assurer la sécurité de la nation toute entière. Il se devait de faire régner la Loi. Pas ça. Pas jouer les gardes du corps attitré. Quitte à être garde du corps, que cela soit au moins pour un représentant comme le Président Snow ou encore l'un de ses hauts conseillers. Pas pour un styliste qui chercher l'inspiration pour sa nouvelle collection. Cela le blasait tant... Il se sentait tellement fatigué... Et sa langue était pâteuse. Le verre d'eau que la jeune femme lui avait apporté quelques heures auparavant semblait bien loin. Tellement loin...
Le Pacificateur marchait, croyant que l'homme le suivait. Mais lorsqu'Adonis se retourna, prêt à poser une question à Raphaël, il le vit sortir un bracelet qui lui servait apparemment d'appareil photo. Adonis grimaça. Ce n'était pas tant le fait de prendre en photo quelqu'un en particulier qui l'emmerdait, mais surtout le fait de rapporter des clichés des Districts. Il était formellement interdit de faire passer quoi que ce soit comme information d'un District à un autre. Même au Capitol. Seuls les hauts conseillers et dirigeants étaient à même d'obtenir ce genre d'informations. Alors que le styliste prit quelques photos de la bâtisse, Adonis s'avança, prêt à rouspéter, quand l'homme se pencha vers lui en lui montrant les photos, visiblement content de ses prises. Le Pacificateur fronça les sourcils en reniflant, observant plus l'expression satisfaite de Raphaël plutôt que ses clichés. Avant même qu'il n'ait le temps de lui faire remarquer que prendre des photos en pleine rue lui vaudrait sûrement une sanction, leurs vaudrait sûrement une sanction, le styliste rangea son bracelet. Adonis soupira, non mécontent qu'il range enfin son gadget. Le Pacificateur appréciait la technologie : lorsqu'elle était réellement utile. Pas pour prendre des photos pour s'amuser et jouer les touristes.
Jouer les touristes finirait bien par leurs porter préjudice. Adonis le savait. Et Raphaël se prit une pierre en plein visage. Même si elle ne fit que le frôler, la trace sur sa joue signifiait bien plus qu'une réelle blessure. Il serra les poings alors que sa mâchoire se crispa. Sa colère se dissipa légèrement lorsqu'il sentit la main de Raphaël sur son épaule. Il tourna vivement la tête, horrifié, les yeux écarquillés. Comment pourrait-il se calmer après ce qu'il venait de se produire ? La journée commençait décidément bien mal. Et le capitolien qui élevait la voix contre lui en lui assurant que tout allait bien, que tout irait bien. Il n'en croyait rien. Alors que l'homme lui tendit l'appareil photo en croisant les bras, son regard plongé dans le sien, Adonis se sentit virer au rouge. Ce rouge qui vous vient lorsque vous sentez la colère, la rage monter progressivement à l'intérieur de votre corps. S'emparer totalement de vous. Oh, s'il n'avait pas été du Capitol, il l'aurait mit à terre sans plus attendre. Ce geste... Ce simple croisement de bras... Il le prit comme une insulte. Comme si le styliste était en train de se moquer de lui. Et quand il se pencha... Adonis ne comprit plus rien du tout. C'était quoi ce petit manège stupide et infantile ? Sa rage se transforma en incompréhension totale. Son visage se radoucit légèrement alors qu'il haussa un sourcil, bouche ouverte. A quoi jouait-il ? Les habitants du Capitol étaient-ils tous aussi imprévisibles et bizarres ? Étranges personnages aux vêtements bariolés.
Dans ses mains, l'appareil photo. Il appuya sur le bouton pour prendre un cliché de Raphaël Pheles, courbé fasse au Pacificateur. Blasé, il le lui retendit.
" - Évitez de prendre des photos du District la prochaine fois. Je risque des représailles à laisser filtrer certaines informations. Et vous, vous pourriez être radié du monde de la mode. Nous n'écrivons pas les règles. Mais nous devons les respecter. ".
Adonis n'avait pas lâché les bagages une seule seconde. Il secoua la tête en soupirant :
" - Je n'arrêterais pas ce gamin, cette fois-ci. Mais si un incident du même genre venait à se reproduire, je me verrais dans l'obligation d'employer la manière forte. Vous faites votre travail, je suis contraint à faire le mien. Vous comprenez Monsieur Pheles ? ".
Tous les deux relevèrent le visage. L'un pour se redresser et observer le Pacificateur, l'autre pour prouver une certaine fierté de son travail et de ses idéologies. Assuré que Pheles ait bien comprit où il voulait en venir, il finit par poser les bagages à terre et sortir un mouchoir en tissu de la poche intérieure de sa veste pour essuyer la joue de Raphaël.
" - Une fois arrivés au Village des Vainqueurs, il faudra nettoyer ça. Ce serait stupide de garder une cicatrice, surtout si elle est infligée par un gamin. ".
Tapotant doucement sur la blessure, il soupira. La journée ne faisait que commencer et elle paraissait déjà bien longue. Il cligna plusieurs fois des yeux lorsqu'enfin, la plaie s'arrêta de saigner. Il plia le mouchoir en tissu blanc, parsemé de petites tâches rougeâtres qui commençaient à brunir, et le rangea dans la poche de son pantalon. Il se baisse pour récupérer les bagages et se mit à la hauteur de Raphaël pour mieux pouvoir le prochain en cas d'une nouvelle attaque : " - Nous sommes bientôt arrivés de toute façon. Le Village n'est pas très loin de la gare... ".
Invité
Sujet: Re: Arrivée dans le calme...En êtes-vous sûr? [Rp Adonis T. Nightsprings] Lun 7 Mai - 7:28