Adonis Nightsprings △ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012 △ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
| Sujet: Beautiful crime - Azelma. Mer 25 Nov - 23:45 | |
| Quelques mois plus tôt...
" - Putain, chef, 'y a encore eu un vol dans le quartier résidentiel ! ".
Le jeune pacificateur avait déboulé dans le bureau sans frapper, sans s'annoncer, rien. Adonis était devenu vieux et aigri avec un certain sens de l'éthique et des valeurs. Non, en fait, il était juste chiant et détestait qu'on entre sans prévenir. Il détester ça. Il s'imaginait, lui, entrer chez les gens sans sonner, sans dire qui il était et simplement s'installer à une table, attendant patiemment que la famille chez qui il venait de s'introduire lui serve le repas du soir. Sa mâchoire se crispa et son regard bleu vira au noir. Le garçon dût comprendre qu'il avait commis une erreur et s'empressa de ressortir, attendant gentiment et poliment dehors. Bien. Voilà une bonne chose de faite. D'une main, il froissa un papier quelconque qui se trouvait sur son bureau avant de sortir une carte du District 8. C'était le quatrième cambriolage en l'espace de même pas trois semaines. C'était trop. Beaucoup trop.
Quelques minutes plus tard, le jeune pacificateur toqua à la porte, passant la tête dans l’entrebâillement de la porte pour voir si, cette fois, il avait le droit d'entrer. Adonis leva les yeux vers lui et articula un " entrez " si froid qu'il aurait pu geler la pièce rien qu'en ouvrant la bouche. Le garçon entra et s'avança jusqu'au bureau, continuant ce qu'il avait tenté d'expliquer :
" - Il y a encore eu une plainte comme quoi des objets et de la nourriture manquait dans une maison. Les gens disent avoir vu une bande s'en aller en courant par derrière et qui se serait dissipé vers la zone industrielle. ".
Putain de merde. Ça recommençait et ce n'était pas prêt de s'arrêter. Il devait monter une équipe pour aller patrouiller et arrêter ces petits enfoirés. Personne ne volait dans son district. Personne. Une fois la maison identifiée par le pacificateur, Adonis appela ses subordonnés pour une réunion d'urgences. En soit, il n'y avait pas d'urgences mais le simple fait de savoir que de petits merdeux, des délinquants, se baladaient dans les rues, satisfaits de leurs trouvailles et qui ne s'étaient pas encore faits prendre, ça le rendait malade. S'il y avait bien quelqu'un qui était autorisé à tourmenter le District 8, c'était lui et uniquement lui.
Il y eut un rapide débriefing sur la situation, ce que l'équipe était autorisée ou non à faire, les zones à fouiller... Ce fût long, mais nécessaire. Il fallait être carré pour pouvoir démanteler ce genre de petite organisation. S'ils n'étaient pas capables de le faire pour des vauriens pareils, ils ne pouvaient pas s'attendre à faire tomber chaque rebelle du District 8 ou même du tout Panem.
L'équipe d'intervention avait attendu la nuit. De toute façon, c'était la nuit qu'opérer ces gamins. S'il n'y avait que des gamins. Adonis supposait qu'ils n'étaient que des pions, ces gosses. Celui ou celle qui dirigeait tout cela devait facilement avoir plus d'une vingtaine d'années. Il ne préférait pas trop y penser pour le moment alors qu'il avançait dans le noir. Chaque pacificateur de l'équipe s'était vu attribué une zone. Adonis se chargeait de la zone industrielle. C'était là que la plupart des indices le menait. Il n'avait pas le choix.
Le bruit de petits pas le fit se stopper net, à l'affût de tout. C'était devant lui, pas loin. Pas loin du tout. Dans la pénombre, il réussissait à déterminer la forme d'un enfant, une petite fille certainement, qui marchait, sur ses gardes elle aussi. Elle devait savoir que son petit groupe était en danger. Adonis sourit faiblement. Cela faisait longtemps qu'il n'était pas reparti sur le terrain et la vue de cette fillette lui rappelait des souvenirs. Pas souvent très jolis. Mais des souvenirs quand même : ses premières arrestations, ses excursions à la nuit tombée à plaquer Preston contre un mur et la prendre sans un bruit, les verres bus après le service avec Candria, les menaces proférées aux enfants peu sages du D8... Il s'avança à pas de velours, attendant le bon moment et attrapa d'un coup sec la gamine par les cheveux. Des cheveux doux, tellement doux. Des cheveux doux de petite fille, trop petite pour voler, pour se promener seule la nuit. Adonis était calme et adorait ce nouveau jeu :
" - Je te tiens, sale petite peste. Où sont tes petits copains, sale voleuse ? ".
Il n'était même pas certain qu'elle faisait partie de la bande de voleurs mais c'était à tenter. De plus, elle n'avait rien à faire dehors, à cette heure-ci. Dans tous les cas : elle était coupable. |
|