✤ TOURNEE DU VAINQUEUR les jeux sont désormais terminés, place à la tournée du vainqueur qui met à l'honneur andro graham ! plus d'informations ici. ✤ INTRIGUES panem ne cesse de changer avec de nombreux événements inouïs. découvrez le volume 6. ✤ MISES À JOUR une nouvelle règle a été instaurée. merci de prendre connaissance de celle-ci ainsi que les autres nouveautés ! ✤ MISSIONS ET QUÊTES toutes les missions ont été lancées ! rendez-vous dans ce sujet pour toutes les découvrir. ✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous: rebelles. liam hemsworth pacificateurs. boyd holbrook district 13. cobie smulders & chris hemsworth vainqueurs. gemma arterton & elle fanning d'autres scénarios gagnants de la loterie à venir !
△ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011△ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
can you save me? statut: On ne touche qu'avec les yeux, coeur et corps pris par un homme jaloux. relationships:
Sujet: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Sam 7 Avr - 21:58
Je savais ce que je voulais. J'en avais pris conscience hier matin. Hier matin lorsque j'avais laissé Cray. Je n'avais pas voulu lui faire du mal, ce n'était pas intentionnel, mais je lui devais la vérité. Lorsqu'il m'avait demandé si c'était à cause de Raven, à cause de lui que nous ne pouvions pas être ensemble, je n'avais pas pu me résoudre à lui mentir. Je n'étais pas amoureuse de Cray, je ne l'aurais peut être pas été si Raven n'avait existé non plus, mais une chose était sur, je ne pouvais pas l'être parce qu'il y avait Raven. Alors j'avais dit oui, simplement oui. Parce que je ne savais pas quoi dire d'autre, mais parce qu'après ce que je venais de lui faire, je n'avais pas le droit de lui mentir, pas le droit de ne pas être totalement sincère, de le laissez espérer quelque chose qui n'arriverait pas. Je lui avais brisé le cœur, je le savais. Ce n'était pas ce que j'avais voulu faire, mais je l'avais fait. Lorsqu'il m'avait embrassé, je l'avais laissé faire, parce que c'était agréable, de ne pas penser à ce qu'il s'était passé un mois auparavant, parce que c'était agréable pour la première fois depuis un mois d'avoir l'esprit qui se tournait vers autre chose que ma douleur, ou cette idée de vengeance qui revenait sans cesse. Parce que j'avais espéré, j'avais espéré pouvoir tomber amoureuse de Cray. Mais ce n'était pas possible. Pas possible parce que même si Raven semblait en avoir finit avec moi, il y avait toujours une petite part de moi qui espérait, qui espérait que s'il était venu à mon secours au capitole ce n'était pas juste parce que Coin l'avait assigné à la mission, pas juste parce qu'on lui avait demandé. Que ça voulait dire quelque chose de plus. Même quelque chose d'infime. Quand Cray m'avait demandé si c'était à cause de Raven, il avait rajouté quelque chose comme parce qu'il est venu tous les jours lorsque tu étais inconsciente. Il est passé toutes les nuits lorsque tu étais réveillée mais encore à l'hopital.. Et mon cœur avait fait un bon. Raven était un homme bien. Il y avait des tas de raisons qui auraient pu le pousser à venir me voir. Mais j'espérais que c'était son cœur qui l'y avait poussé. Et de toute façon je lui devais des excuses qu'il n'avait pas eu trois ans auparavant. Des excuses auquelles il avait droit. Ca me coutais, mon dieu je n'étais pas le genre de fille qui s'excuse. Mais j'avais besoin de Raven. J'étais prête à tout pour qu'il me pardonne, et peut être que ça arrivait trois ans trop tard, mais je me rendais compte que j'avais besoin de lui.
J'avais quitté Cray précipitamment. C'était lache, mais peut être le plus grand service que je pouvais lui rendre. Je ne pouvais pas lui donner ce qu'il voulait. Ce dont il avait besoin. Je n'étais pas cette fille, pas cette fille qu'il avait besoin que je soit. Prête à tout pour lui, prête à l'aimer comme il le méritait. Cray était le genre de type qui prend une balle pour la fille qu'il aime. On ne peut pas être cette fille en était encore amoureuse d'un autre. Et j'étais encore accro à Raven.
Depuis hier matin, je n'avais fait que penser à eux deux. Raven et Cray. Cray parce que je m'en voulais terriblement de la tournure de notre relation. Jamais je n'aurais du passer la nuit avec lui. Je le savais. Cela représentait énormément pour lui. Je n'aurais pas du faire ça. Je me sentais honteuse. Et je me sentais indigne de ce qu'il ressentais pour moi. Quant à Raven, pourquoi il occupait mes pensées, c'était clair. Presque deux jours s'étaient écoulés, deux jours que j'avais passé à réfléchir. A réfléchir à ce que j'allais faire, à propos de Raven. Pour Cray, j'espérais simplement que le temps arrangerait les choses entre nous. Pour Raven c'était différent. Je devais aller lui parler. J'en étais persuadée. Je le voulais, je le devais. S'il y avait la moindre chance qu'il me laisse une seconde chance, je la prenais.
J'avais tourné en rond toute la journée dans mon appartement, ignorant royalement l'emploi du temps qui s'était imprimé sur mon bras le matin même. Je ne voulais pas sortir. Je ne voulais pas sortir parce que je ne voulais pas croiser Cray, voir le regard accusateur qu'il me lancerait. Parce qu'en ce moment même il devait me détester. Il devait me haïr mentalement, il devait ne plus jamais vouloir me voir. Je ne voulais pas croiser Cray, et je ne voulais pas croiser Raven non plus. Je ne me faisais pas confiance pour ne pas lui déballer tout ce que j'avais sur le cœur directement. Et je voulais y avoir réfléchis, y avoir pensé. Je ne voulais pas faire d'erreurs, dire des choses qu'il ne fallait pas. Je devais avoir réfléchis, pensé à tout. Je voulais... Je voulais dire ce qu'il fallait pour le récupérer. Je voulais le récupérer. Je venais de me l'avouer. Pour la première fois en trois ans, je me l'étais avoué. Je voulais récupérer Raven. Alors tant pis s'il fallait que j'outrepasse ma fierté pour ça.
Mais je ne suis pas le genre de personne qui réfléchis. Non je ne suis pas connue pour ça. C'est pourquoi à a peine 21h je m'étais dirigée vers l'appartement de Raven. Il n'étais pas dans le même groupe d'appartement que le mien, mais j'étais capable de faire ce trajet les yeux fermés. Je l'avais fait pendant un an. Je boitais encore, mais je m'en fichais, pour la première fois depuis un mois je ne me souciais pas de la douleur que je ressentais. Ni par celle que je ressentais dans mon corps ni par celle que je ressentais dans mon cœur. J'étais concentrée sur ce que j'allais dire. Juste ce que j'allais dire. Des phrases venait à mon esprit, mais aucune ne me semblait assez bien pour exprimer ce que je ressentais. Ce que j'avais besoin de dire à Raven. Ce que je voulais qu'il sache. Pourtant, quand j'arrivai à la porte, que je frappai et que je le vis apparaître, aucun son ne sortis de ma bouche. « Raven.. Je... Je passais et... » Whaou. Pathétique. Aussi ridicule que le « je passais dans le coin » de Raven qu'il m'avait adressé lors de notre première nuit ensemble. Sauf que lui c'était ridiculement mignon. Ridiculement stupide dans mon cas. Je me repris rapidement. Merde, j'étais Miléna Andréis-Wheeler. Il était temps de me rappeler que je n'étais pas fragile, pas cette fille. J'avais tendance à trop l'oublier en ce moment. Les gens avaient tendance à l'oublier, même Cray m'avait traitée comme une chose fragile depuis mon retour. Je ne l'étais pas. « Cray m'a dit que tu étais venu me voir, à l'hopital. Souvent... C'est vrai ? » Je savais que Cray n'aurait pas menti, surtout pas pour dire quelque chose comme ça. Mais j'avais besoin de l'entendre. Besoin qu'il me le dise. Une fois qu'il l'aurait dit cela serait plus réel. Mais comme changeant d'idée, j'enchainai sans lui laisser le temps de répondre. « Je suis ici parce que... Je suis désolée pour... Ce qu'il s'est passé il y a trois ans s'est passé. Mais j'aurais du me battre pour toi... J'aurais du me battre pour te garder... Parce que j'ai besoin de toi Raven. » J'avais finalement baissé les yeux. « Je suis désolée d'avoir merdé comme je l'ai fait.... Parce que c'est ce que j'ai fait... Et il n'y a pas un seul jour ou je l'ai pas regretté. » J'avais relevé les yeux vers lui. Essayant de... De lire son esprit. De lire en lui. J'aurais voulu que rien de tout ça ne soit arrivé. Je voulais être avec lui. C'est ce dont je m'étais rendue compte lorsque j'avais passé la nuit avec Cray. Ce n'était pas dans ses bras que j'avais besoin d'être...
Dernière édition par Miléna E. Andréis-Wheeler le Lun 16 Avr - 23:59, édité 1 fois
Raven H. Abernathy
△ correspondances : 2104 △ points : 1 △ multicomptes : thybalt, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/01/2012△ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole △ âge du personnage : trente-six ans △ occupation : lieutenant-colonel dans l'armée du 13 (chef de section, tireur d'élite) ~ membre du conseil de décision post-Coin
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Mar 10 Avr - 0:53
Miléna & Raven
SOMETHING MORE TO US THAN OUR MISTAKES Ҩ i can't undo the things that led us to this place, but i know there's something more to us than our mistakes. so is it you or is it me ? i know i said things that i didn't mean but you should've known me by now, you should've known me ... if you believed when i said i'd be better off without you, then you never really knew me at all, if you believed when i said that i wouldn't be thinking about you, you thought you knew the truth but you're wrong. you're all that i need, just tell me that you still believe
Une parenthèse, c'était ce qu'était destinés à être les évènements du Capitole survenus un mois plus tôt. Une parenthèse que j'avais le plus grand mal à refermer, telle une vieille blessure qui après s'être rouverte mettait d'autant plus de temps à cicatriser. Pourtant l'occupation n'avait pas manqué depuis notre retour du Capitole, l'attaque éclair des pacificateurs dans le district avait laissé ses cicatrices, en plus d'avoir fait ses victimes et ses disparus ; Certains n'avaient pas encore été retrouvés d'ailleurs, et nul ne pouvait dire si ils le seraient un jour. Coin était furieuse bien entendu, elle et bon nombre d'entre nous se demandions toujours comment une telle faille dans notre sécurité avait été rendue possible, et les spéculations allaient sans doute bon train dans la tête de chacun, cette faille était-elle stratégique ? Humaine ? Cette seconde possibilité ne faisait cela dit pas l'unanimité et fort heureusement, c'était celle des deux qui avait le plus de chance d'installer une psychose au sein du district et c'était à n'en pas douter la dernière chose dont nous avions besoin en ce moment. La sécurité avait été montée d'un cran dans les sous-terrains, désormais personne ne devait trainer dans les couloirs sans raison valable et ceux qui ne respectaient pas leur emploi du temps devaient rendre des comptes ; Coin nous avait également donné l'ordre de rapporter tous les faits qui pouvaient nous sembler suspects, ordre qui avait tendance à me mettre mal à l'aise. Cette ambiance de méfiance commune ne me plaisait pas, et j'étais à peu près persuadé qu'elle ne pourrait rien nous apporter de bon ... Mais encore une fois qui étais-je pour remettre en cause les décision de la Présidente ? Maintenant que le calme était revenu j'avais repris mes activités habituelles, pour tenter de refermer cette parenthèse, j'avais repris le rythme de vie que je menais depuis maintenant trois ans, et qui consistait à me lever, suivre mon emploi du temps à la lettre, me coucher, et recommencer la même chose le jour suivant. Cela dit cela ne m'avait jamais dérangé, j'étais quelqu'un de rigoureux et j'avais tendance à toujours exécuter les ordres à la lettre, sans doute parce qu'en étant né dans ces sous-terrains c'était ainsi que j'avais toujours appris à vivre. Mais ces dernières semaines quelque chose avait changé, quelque chose qui m'empêchait de me donner corps et âme dans ma fonction comme je le faisais depuis que j'avais intégré l'armée, pour la première fois j'avais l'esprit ailleurs, trop ailleurs pour que je ne réussisse à laisser mes soucis sur le pas de la porte de mon appartement lorsque j'en sortais le matin, pour ne les retrouver que le soir. Cette foutue parenthèse, toujours, que je ne réussissais pas à refermer et qui de ce fait me suivait toute la journée comme mon ombre, jusqu'à que le soir venu je ne finisse par céder et par rejoindre non pas mon appartement mais l'aile médicale du district. Cette parenthèse se prénommait Miléna, et chaque soir depuis mon retour du Capitole elle réussissait à me ramener à elle sans avoir à dire un seul mot, sans avoir à faire un seul geste. C'était ma culpabilité couplée à sa détresse qui s'insinuant dans mes veines m'avait fait oublier tout ce pourquoi j'avais passé trois années à l'éviter. « Tu pourrais venir la voir tu sais ... quand elle ne dort pas je veux dire. » Est-ce que ce n'était pas carrément le monde à l'envers ? Le fait que ce soit mon ex-fiancée infirmière qui me pousse à faire le premier pas vers celle pour qui je l'avais quitté ? « Je peux pas ... » Miléna était restée inconsciente une semaine, une semaine pendant laquelle j'avais passé la quasi-totalité de mes nuits à son chevet, seule période à laquelle j'avais encore peu de chance de tomber nez-à-nez avec Cray. Je savais qu'il venait, il savait que je venais parce que les visites devaient être consignées dans un fichier à l'entrée, mais nous ne nous étions pas croisés. Fort heureusement. « Tu ne peux pas, ou tu ne veux pas ? » J'avais soupiré, et quitté quelques instants des yeux Miléna, qui dormait profondément sans doute aidée par les anti-douleurs qu'on devait lui administrer. Depuis qu'elle était réveillée j'avais fait en sorte de venir plus tard et repartir plus tôt avant de ne jamais avoir à l'affronter réellement. « Je veux pas ... Parce que tant qu'elle ne sait pas que je viens, elle ne peut pas m'interdire de revenir demain. » Elle sortirait bientôt, elle rejoindrait bientôt ses quartiers, et après ça je ne pourrais plus la voir comme je le voudrais, je devrais recommencer à agir comme si nous étions devenus des étrangers, des étrangers qui supportaient mal de se retrouver dans la même pièce. Ces quelques heures au beau milieu de la nuit c'était tout ce que je pouvais encore espérer, alors jusqu'au dernier moment je voulais pouvoir en profiter.
Et puis il y a deux semaines elle avait quitté l'aile médicale, elle avait regagné ses quartiers, et je ne l'avais pas revu depuis. J'aurai pu aller frapper à sa porte, je connaissais le chemin avec une infinie précision, mais je n'avais tout simplement pas trouvé le courage ... Inconsciemment, sans doute que la façon avec laquelle Templesmith m'avait évincé lorsque nous avions retrouvé Miléna au Capitole m'avait fait perdre mes moyens. Moi, Raven Harvey Abernathy, je perdais mes moyens parce qu'un type m'intimidait, ça aussi c'était le monde à l'envers. Mais que pouvais-je bien y faire ? C'était lui désormais, c'était lui qui avait le droit de s'inquiéter pour Miléna, c'était lui qui avait le droit de l'aider à aller mieux ... Moi j'avais perdu ce droit, quelque part entre ma fierté et le mal que Miléna m'avait fait. Pourtant je crois que j'aurai été prêt, à tirer un trait sur tout cela je veux dire, à laisser derrière moi tout le mal qu'elle avait pu me faire en trahissant cette confiance que j'accordais à tellement peu de personnes depuis Duncan, et en n'essayant même pas de me persuader de change d'avis, comme si ça ne comptait pas, comme si rien n'avait jamais compté. J'avais eut tellement peur de ne plus jamais la revoir, que la dernière chose que j'ai eut à lui offrir soit mon mépris, que j'aurai été prêt à tirer un trait ... Mais j'avais compris, j'avais laissé passer ma chance et un autre avait été plus intelligent que moi et l'avait attrapé au vol. Et depuis quinze jours c'était donc sans doute lui qui pouvait se dire qu'il avait gagné au change, peut-être n'avait-il même pas pris la peine d'évoquer le fait que j'étais au Capitole avec lui, peut-être s'était-il attribué la chose dans son intégralité, et au fond qui pourrait le lui reprocher ...
Vingt-et-une heures, et ce soir comme depuis ces quinze derniers soirs je n'étais plus au chevet de Miléna, mais je ne cessais de penser à elle malgré moi, malgré toutes mes tentatives pour tenter de penser à autre chose. Je ne pouvais même pas savoir comment elle allait et alors que je devrais ne plus m'en inquiéter je n'arrivais pas à refermer cette foutue parenthèse. Je jouais avec mon canif, assis en tailleur sur mon lit, une carte de Panem dépliée devant mes yeux alors que je ne savais même plus pourquoi je l'avais dépliée ... Mon canif que j'ouvrais, fermais, ouvrais, fermais ... et avec lequel je manquais me couper lorsqu'on frappa à ma porte. J'avais laissé là ma carte et posé mon canif par dessus, puis comme un automate je m'étais dirigé vers la porte, époussetant machinalement mes vêtements sans raison précise. Et elle était là.
« Raven ... Je ... Je passais et ... » Elle était là, devant ma porte, elle avait fait ce que je n'avais pas eut le courage de faire, et le pire c'est que je ne savais même pas quoi dire. Pire, j'étais comme pétrifié, persuadé que sa venue jusqu'ici n'annonçait rien de bon ... C'était Cray ? Qu'est-ce qu'il lui avait dit pour me faire passer pour un imbécile ? Il devait bien rire celui là. « Cray m'a dit que tu étais venu me voir, à l'hopital. Souvent ... C'est vrai ? » Voilà, il avait fallut que cet abruti ouvre sa grande bouche, il n'en avait pas déjà assez fait celui là ? Cachant une main derrière mon dos et l'autre derrière la porte, pour ne la laisser voir que je tremblais, je m'étais éclairci la gorge et d'un ton un peu bourru j'avais répondu « Ouais je ... désolé, c'était déplacé de ma part j'aurai pas du. » Et ça n'aurait posé de souci à personne si cet imbécile de Templesmith s'était contenté de se mêler de ses affaires au lieu de mettre son gros nez dans celles des autres. Il avait déjà gagné Miléna, il pouvait bien me laisser panser mes plaies dans mon coin non ? « Désolé, je voulais juste ... oublie ça. » C'était ce qu'elle voulait non ? Que je m'excuse, ou que j'avoue que j'avais eut tort et que je n'aurai pas du faire ça ? Je pouvais bien lui dire ça, si c'était ce qu'elle voulait entendre ... Je m'apprêtais même à refermer la porte, tant le simple fait de la voir et de savoir que je l'avais perdu me brûlait à petit feu de l'intérieur, mais dans un élan de je ne savais pas trop quoi elle m'avait coupé l'herbe sous le pied « Je suis ici parce que ... Je suis désolée pour ... Ce qu'il s'est passé il y a trois ans s'est passé. Mais j'aurais du me battre pour toi ... J'aurais du me battre pour te garder ... Parce que j'ai besoin de toi Raven. » Je ne l'avais pas quitté du regard, à vrai dire je n'en croyais ni mes yeux ni mes oreilles. J'avais même un quart de seconde été tenté de croire que je manquais de sommeil et que j'avais simplement affaire à une hallucination. Elle avait baissé la tête vers le sol, et j'avais quitté l'encablure de ma porte pour faire un pas en avant « Je suis désolée d'avoir merdé comme je l'ai fait ... Parce que c'est ce que j'ai fait ... Et il n'y a pas un seul jour ou je l'ai pas regretté. » Je ne la quittais plus des yeux, lentement, sûrement, j'essayais d'analyser chacun des mots qui sortait de sa bouche, j'essayais de comprendre leur sens, de me persuader que je n'étais pas en train de tout comprendre de travers. Je lui voulais lui dire, à quel point moi aussi j'étais désolé, pour toutes les choses horribles que j'avais pu lui dire parce que j'étais en colère, mais aucun son ne sortait de ma bouche. Elle avait relevé les yeux vers moi, je ne savais pas trop ce que je pouvais lire sur son visage, mais doucement j'avais levé une main vers elle, et j'avais laissé mes doigts effleurer sa joue ; J'avais senti cette sorte d'électricité, celle qui apparaissait dès que ma peau était en contact avec la sienne et ça depuis le premier jour, me traverser et s'insinuer lentement en moi, et finalement j'avais réussi à former une phrase « J'ai eut tellement peur de ne plus jamais te revoir ... »
Miléna E. Andréis-Wheeler
△ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011△ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
can you save me? statut: On ne touche qu'avec les yeux, coeur et corps pris par un homme jaloux. relationships:
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Dim 15 Avr - 18:41
J'aurais voulue être capable de deviner ce qu'il pensait de ma venue. Mais il avait juste l'air surpris. Je ne pouvais deviner aucune réaction positive ou négative sur son visage. Je voulais tellement qu'il me fasse un signe, un signe qu'il n'allait pas juste me repousser, refermer la porte, ou me dévisager sans répondre. Se contrôlait-il ? Ne ressentissait-il rien ? Ou bien n'arrivais-je simplement plus à le lire ? J'eus l'impression que le temps qui s'écoula lorsque j'attendais une réponse, une réaction de sa part, fut une éternité. Je n'avais pas été si prêt de lui depuis... Depuis trois ans. La plupart du temps lorsque nous étions amenés à nous croiser il se tenait d'un côté de la pièce et moi de l'autre. C'était presque ridicule, tout le monde devait bien se rendre compte que quelque chose clochait, alors que nous étions séparés depuis déjà trois ans. On devait bien rire de nous. Je me demandais si nous étions souvent la cible de moqueries. Oui, surement.
Son visage, son visage qui n'avait pas changé en trois ans. J'avais l'impression d'être ramenée trois ans auparavant. Parce que pour la première fois depuis notre rupture plus rien ne comptait à mes yeux, tout ce que j'avais pu lui reprocher, lui dire, tout ça me semblait si ridicule. Des excuses pour m'éviter une souffrance supplémentaire. Parce que j'avais peur, j'avais eu peur pendant toutes ces année, j'avais eu le sentiment que si je le détallait, si je me tenais a moins de deux mètre de lui, si je l'appelais par son prénom, si je lui parlais tout simplement, j'avais le sentiment que si je faisait une de ces choses, il me rejetterait, il me remettrais à ma place, il me montrerais simplement à quel point il me détestait. Il m'avait détesté, j'avais sincèrement cru qu'il m'avait détesté. Sinon comment aurait-il pu dire toutes ces choses si dures ? Je les avais méritées, je savais maintenant que je les avais méritées. Je l'avais peu être toujours su au fond. Mais de là à les entendre, à entendre ce qu'il pensait réellement de moi. « Ouais je ... désolé, c'était déplacé de ma part j'aurai pas du. » Je fronçai les sourcils. Qu'est ce qu'il essayait de me dire ? Je ne comprenais pas. Comment pouvait-il trouver ça déplacé ? Pourquoi disait-il cela ? Peut être que c'était plus agréable à entendre pour moi que la vérité. Peut être que la vérité c'était qu'il l'avait regretté, d'être venu. « Désolé, je voulais juste ... oublie ça. » Oublier ? Comment je pouvais oublier ? Oublier que ces simples paroles de Cray, Raven est venu te voir, toutes les nuits, m'avaient redonné plus d'espoir que je n'en avais eu en trois ans ? Que c'était ce qui m'avait insufflé la force de venir ici ? « J'étais contente que tu l'ai fait... » J'avais dit je l'étais ? Ne l'étais-je plus à présent ? A présent je ne savais plus quoi penser. Si il le regrettait, si j'avais été poussée à sa porte pour finalement tomber de haut, alors j'aurais préféré ne rien savoir.
Qu'est ce qui m'avait poussé ici ? Qu'est ce qui m'avait fait croire qu'il voudrait me voir ? Que quoi que ce soit avait changé ? Je commençais à me décomposer intérieurement. Il allait me dire de partir qu'il ne voulait plus entendre parler de moi. « J'ai foutu en l'air sept années de relations pour que tu me fasse un coup pareil ... alors oui, je pense que je vais arrêter les frais maintenant. » Il n'avait pas parlé, il n'avait pas ouvert la bouche. Mais ses mots résonnaient dans ma tête, une parties des derniers mots qu'ils m'avait adressé. De toute ce qu'il avait pu dire c'était peut-être ce qui m'avait le plus blessé. Qu'il puisse penser comme ça, qu'il puisse avoir regretté un instant d'avoir quitté sa fiancé pour ça. « T'as de la chance que j'ai trop de respect pour toi pour te dire à haute voix comment j'appelle ce que tu as fait » Il fallait que ça s'arrête, il fallait que ces voix dans ma tête stoppent. Cela semblait si réel, je pouvais entendre sa voix, les intonations qu'il avait prises trois ans auparavant. « Pauvre conne, comment as tu pu croire une seconde qu'il en avait quelque chose à foutre de toi ? Après ce que tu as fait ? Tu es pitoyable Miléna. » J'étais comme pétrifiée, incapable de bouger. Je n'arrivais même pas à faire taire cette petite voix au fond de ma tête.
Raven fit un pas en avant. Je n'osais toujours pas respirer. Il était prêt si prêt, je n'avais qu'à tendre la main pour effleurer son bras. Mais je ne pouvais pas bouger. Lentement il fit quelque chose que je n'attendais pas. Il posa sa main sur ma joue. Me sortant de ma torpeur. Je sentis l'électricité parcourir mon corps. Une décharge provoquée par ce simple contact. Ce n'était pas agréable, pas désagréable, c'était bouleversant. J'avais l'impression que mon cœur allait s'arrêter à force de battre aussi vite. Le simple contact de ses doigts sur mon visage. « J'ai eut tellement peur de ne plus jamais te revoir ... » Cette simple phrase, cette simple phrase me libéra des voix, des voix qui m chuchotaient qu'il allait me repousser, qu'il me détestait. Raven venait en quelques mots de me sortir de ma torpeur. Il avait eu peur. Il avait eu peur de ne plus jamais me revoir. Sans compter la façon dont-il s'adressait à moi, tellement singulière en comparaison avec ces conversation d'automates que nous avions pu avoir ces trois dernières années. Avec cette phrase il venait de chasser tous mes démons, de ramener l'espoir que j'avais eu en frappant à sa porte. J'avais levé ma main, pour serrer doucement celle qu'il avait posé contre ma joue. Juste la serrer au creux de la mienne, ignorant la douleur, le feu provoqué par la blessure causée par les deux pacificateurs. Le feu au fond de mon ventre était de toute façon bien plus dévorant. J'avais finalement lentement décollé sa main de ma joue pour la porter contre ma bouche et y presser doucement mes lèvres, avant de laisser retomber ma main, en y gardant la sienne emprisonnée. « J'ai eu tellement peur que tu ne viennes pas. » Oui j'avais eu l'impression que mon heure était venue la bas. Il y avait eu ce moment où j'avais cessé d'espérer être secourue, ou je m'étais préparée à mourir sans avoir pratiquement adressé un seul mot à Raven en trois ans. Mais je ne voulais pas dire que ça. J'avais eu peur qu'il ne vienne pas, à l'instant présent, qu'il ne s'approche pas de moi pour poser sa main sur ma joue, qu'il ne fasse pas de pas vers moi, simplement qu'il ne vienne pas. Qu'il ne me revienne pas.
Je n'osais plus parler, par peur de briser ce qu'il était en train de se passer, je n'osais pas faire un pas de plus en avant sans qu'il ne m'y ait invité. Je restais simplement là, dans le couloir, sa main prise dans la mienne. Il allait falloir que je trouve quelque chose à dire, mais je n'arrivais pas à mettre de mots sur ce que je ressentais, pas les bons du moins. Je n'avais jamais été douée avec les mots, du moins pas lorsqu'il était question de les mettre sur mes sentiments. Ou sur des sentiments de tout façon. Ce n'était pas que je n'étais pas douée avec les mots finalement. Je n'étais pas douée avec les sentiments. Le résultat d'une adolescence passée à ne ressentir que peur, tristesse, crainte, douleur et haine. Le résultat d'une adolescence passée avec des médecin qui avaient tout fait pour retirer de ma mémoire, des mes pensée la seule personne que j'avais jamais aimée. Siloë, ma petite sœur. Il n'avait pas réussit à me l'enlever, elle était toujours présente là, quelque part dans ma tête, mais ils avait réussit à me retirer toute capacité à ressentir les choses comme un être humain normal, et je l'avais cru longtemps, avant de rencontrer Raven, tout capacité à aimer. Parce que si je n'avais jamais dit à Raven que je l'aimais, ce n'était pas parce que c'était faux. C'était simplement parce que je ne savais pas le dire, et peut être un peu au fond parce que j'avais peur que le dire à voix haute le rendre trop réel, trop terrifiant et paralysant.
Raven ne parlait pas. Ne savait-il pas quoi dire lui non plus ? Ou bien attendait-il que je le fasse, trouvait-il cela juste que cela soit moi qui le fasse ? Ou profitait-il simplement de l'instant comme je me surprenais à le faire, du contact de ma main contre la sienne ? Peut être pensait-il qu'avec tous les tords que j'avais eu dans notre relation c'était à moi de parler ? Ou bien plus vraisemblablement ne savait-il pas quoi dire ? Après tout je m'étais préparée à ça, un minimum, lui avait été pris dans le moment. Sans le voir arriver. « Je t'ai pris pour acquis. » Ma voix me surpris presque. Mais c'était une révélation. J'avais pris Raven pour acquis. Je n'avais pas réfléchis avant de faire ce que j'avais fais durant la mission, je n'y avait pas réfléchis par ce que je pensais peut être intérieurement que jamais rien ne pourrait pousser Raven à me quitter. « Je nous ai pris pour acquis, c'est ce que j'ai fait. » J'avais lâché sa main doucement, avant de porter la mienne à mon visage, ramenant mes cheveux en arrière. J'étais comme abasourdie. Comme quelqu'un à qui l'on apprend quelque chose de capital, sauf que cette personne qui me l'apprenait c'était moi. Je n'avais jamais compris quand est-ce que j'avais commencé à mener notre relation à sa fin. Je l'avais fait à partir du moment ou je l'avais prise pour acquise. « Je l'ai fait... C'était ma faute... » J'avais baissé les yeux quelques secondes, avant de finalement relever la tête et de planter mon regard dans celui de Raven. « Je suis désolée pour tout le mal que je t'ai fait. Je suis désolée si tu as eu l'impression d'avoir gâché un an de ta vie en le passant avec moi, d'avoir foutu en l'air sept ans de relation pour moi. Je suis désolée. Mais... Raven... » Je ne trouvais pas mes mots. Je me mordis la lèvre, comme pour l'empêcher de trembler. Je n'avais jamais pleuré devant lui il n'était pas temps que ça commence. Le moment était trop mal choisis. Je ravalai les larmes que je sentis monter en moi. Son prénom, utiliser son prénom... « T'es la meilleure chose qui... T'es la putain de meilleure chose qui me soit arrivée. » J'avais finalement baissé les yeux à nouveau pour ne pas les relever vers lui. Peut être que j'avais honte, honte de ce que je lui avais fait, honte de ce que je disait, peur qu'il me rit au nez simplement. Toutes ces pauses, je n'étais vraiment pas douée pour m'exprimer. « Et j'ai tout foutu en l'air... C'est ce que j'ai fait... » Et je ne l'avais jamais autant regretté qu'aujourd'hui, qu'en ce moment même ou je me livrait à Raven, tout en ayant peur, en était morte de trouille. En craignant qu'il me repousse, ou pire, qu'il me traite comme une étrangère. Comme quelqu'un avec qui il ne voulait plus rien avoir à faire. Peut être que c'était ce que je méritais au fond.
Raven H. Abernathy
△ correspondances : 2104 △ points : 1 △ multicomptes : thybalt, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/01/2012△ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole △ âge du personnage : trente-six ans △ occupation : lieutenant-colonel dans l'armée du 13 (chef de section, tireur d'élite) ~ membre du conseil de décision post-Coin
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Dim 29 Avr - 0:21
S'il y avait bien une chose à laquelle je ne m'attendais pas c'était de revoir un jour Miléna sur le pas de ma porte, après tout ce qui avait pu se passer, après les choses que je lui avais dites et celles qu'elle ne m'avait pas dites alors que j'aurai voulu les entendre, je pensais très sérieusement ne plus jamais la revoir ici. Nous venions de passer trois années à nous comporter l'un envers l'autre comme si nous étions des étrangers, à la différence que nous n'en étions pas et que nos rares interactions sonnaient faux en plus d'alourdir l'ambiance, et maintenant voilà qu'elle était là devant moi à nouveau, et que pourtant plus rien ne me semblait être pareil ... En quelques jours tout avait changé, en quelques jours j'avais eut le temps de m'imaginer le pire, de me dire que je ne la reverrai peut-être jamais et que j'avais gâché ces trois dernières années en ne parvenant pas à oublier ma rancœur. Et puis finalement j'avais compris que pour moi cela ne changerait plus rien, et que même si elle était rentrée je l'avais définitivement perdu, qu'un autre avait pris la place que j'avais laissé. Comment avais-je pu être aussi stupide ? Stupide au point de croire qu'il suffirait que j'aille la chercher et que je lui dise comme j'étais désolé pour qu'elle me pardonne et que nous reprenions les choses là où nous les avions laissées avant que cette mission au cinq ne vienne tout gâcher. J'avais passé ces nuit à l'infirmerie en sachant qu'il s'agissait des derniers moments que je pourrais passer près d'elle avant que la réalité ne nous rattrape, ne me rattrape, et que je sois forcé de la laisser partir pour de bon. Je n'avais pas voulu m'imposer, je n'avais même pas voulu qu'elle me vois parce que je ne voulais pas qu'elle se sente obligée de me dire quoi que ce soit, j'avais préféré m'effacer et simplement la laisser tranquille, je ne voulais pas nous rendre les choses plus difficile à elle ou à moi. Pourquoi avait-il fallut que cet imbécile lui en parle, pourquoi fallait-il maintenant que je m'apprête à recevoir une salve de reproches sur l'absence totale de droit que je pouvais avoir à m'inquiéter ou à chercher à me racheter ? Je me mettais à regretter mon égoïsme passager ... « J'étais contente que tu l'ai fait ... » Moi qui osais jusque là à peine soutenir son regard j'avais brusquement relevé la tête vers elle, sans vraiment comprendre. Elle n'était pas supposée dire ça, elle était supposée m'en vouloir, elle était supposée me dire de la laisser tranquille une bonne fois pour toute et de ne plus me mettre en travers de son chemin.
Au lieu de ça elle ne m'avait même pas laissé le temps de répondre, et alors que je ne savais plus du tout à quoi m'attendre de sa part elle l'avait fait. Elle m'avait dit ce que j'aurai voulu entendre il y a longtemps déjà, il y a trois ans, elle m'avait dit ce que j'aurai eut besoin d'entendre pour ne pas la chasser comme je l'avais fait et essayé de la haïr en espérant qu'avec le temps je finirai par tourner la page. Elle avait terminé en avouant ses regrets, sans s'imaginer sans doute à quel point moi aussi je pouvais en avoir des regrets, à propos de ce que j'avais dit, de ce que j'avais fait, ou même de ce que je n'avais pas fait. J'avais simplement été aveuglé par ma rancœur et par cette incapacité à assumer d'avoir été trahi une seconde fois, moi qui n'avait déjà jamais digéré le départ de Duncan, et il avait finalement fallut que le risque de ne jamais revoir Miléna vivante se matérialise pour que je me rende compte d'à quel point j'avais été stupide, et comme je n'avais pensé qu'à moi. Mais n'étais-je pas à nouveau en train de penser à moi en m'approchant près, si près que je n'avais pas pu m'empêcher de laisser mes doigts glisser contre sa joue quelques instants, comme pour me persuader qu'elle était bien là ? J'avais eut tellement peur de ne jamais la revoir que j'avais même fini par l'avouer à voix haute, sans doute parce que je n'avais plus rien à perdre désormais, et que peu importe si cela devait être un mal ou un bien Miléna saurait que malgré ce que j'avais essayé de faire croire ces dernières années je n'avais jamais cessé, pas un seul instant, de m'inquiéter pour elle. Mais je me faisais aussi du mal, maintenant que j'avais laissé ma peau toucher la sienne serais-je capable de m'en détacher ? Réussirais-je à aller contre cette sorte de magnétisme qui me poussait à nouveau désespérément vers elle ? Je n'en étais plus si certain, j'étais comme hypnotisé, plus les secondes passait moins j'étais rationnel, je ne voulais plus la laisser partir ... Encore moins maintenant qu'elle avait attrapé ma main et l'avait serré dans la sienne. Avait-elle eut peur elle aussi ?
« J'ai eu tellement peur que tu ne viennes pas. » Déposant un baiser sur ma main elle l'avait ensuite gardée dans la sienne, et j'avais resserré un peu plus la mienne comme pour lui prouver que non seulement j'étais venu, mais que je n'avais plus aucune intention de partir et de la laisser. J'avais encore fait un pas de plus, un dernier pas pour abandonner définitivement le peu de distance qui nous séparait encore « J'étais sûr qu'on te retrouverai, j'étais ... ça pouvait pas se finir comme ça. » Cet imbécile de Cray pouvait bien aller se faire foutre, c'était devant ma porte qu'était Miléna, c'était moi qu'elle venait voir ... J'avais fait la bêtise de la laisser partir une fois, je ne voulais pas refaire cette erreur, pas s'il pouvait en être autrement.
Mais pour autant je ne savais pas ce que j'étais supposé faire, ou dire. Est-ce qu'il y avait quelque chose que je puisse dire qui effacerait ces trois années perdues, ou bien ces choses horribles que j'avais pu lui dire sans les penser simplement parce que je voulais la faire réagir, simplement parce que j'avais voulu qu'elle me prouve qu'elle regrettait, qu'elle me voulait, qu'elle se battrait un tout petit peu pour me garder ? Bien sûr que non, rien de ce que je pourrais dire maintenant n'effacerait ce que j'avais pu lui dire lorsque je l'avais quittée, et ce qui me faisait le plus mal c'était de me dire que si j'étais honnête avec moi-même je savais que ces choses là je les avait toutes pensées au moins un peu ... Parce que j'étais en colère, parce que j'étais blessé et parce que je testais une nouvelle fois le goût de la trahison. Mais tout cela n'était pas forcément une excuse et aujourd'hui j'en avais honte, j'avais honte d'avoir dit ces choses à voix haute dans le simple but de la blesser, ou du moins de tenter d'y parvenir, simplement parce que je voulais qu'elle souffre au moins un peu elle aussi, pour ne pas être le seul à me sentir brisé à l'intérieur. Au lieu de ça elle m'avait simplement donné l'impression d'être vexée, pas blessée non, juste vexée, comme quelqu'un qui refusait d'admettre qu'il avait fait une erreur, et bien entendu c'était tout à fait le genre de choses dont Miléna avait eut la spécialité ... Elle était bien trop fière pour avouer ses torts ou ses erreurs. J'avais simplement espéré à l'époque qu'elle ne ferait pas passé sa fierté avant nous ... et lorsqu'elle l'avait fait j'en avais simplement conclu qu'elle ne m'aimait pas. Et lorsqu'elle n'était pas revenue, lorsqu'elle n'avait pas essayé un seul instant de me faire changer d'avis, j'avais simplement imaginé que j'avais raison ... Parce qu'on ne pouvait pas aimer quelqu'un et se montrer aussi peu réactive lorsque l'autre vous disait ce que j'avais pu dire, pas vrai ? Miléna était là devant moi, comme j'aurai pu en rêver, et à cet instant j'avais la sensation que plus rien d'autre ne comptait ... Mais je n'oubliais pas le reste pour autant. J'étais juste trop bouleversé pour pouvoir penser à toutes ces choses à la fois, et je crois que plus les secondes passaient plus j'avais tout simplement cessé de réfléchir pour ne retenir qu'une seule et unique chose : Miléna était là, devant moi, vivante, et elle regrettait.
« Je t'ai pris pour acquis. » Je ne la quittais plus des yeux, nous étions maintenant tellement proches que je pouvais distinguer le moindre trait de son visage. Mais je n'avais rien dit en revanche, me contentant de garder ma main dans la sienne je ne voulais pas l'interrompre, ou la brusquer, je voulais savoir ... ces choses que je voulais entendre il y a trois ans, je voulais toujours les entendre aujourd'hui, j'en avais désespérément besoin. « Je nous ai pris pour acquis, c'est ce que j'ai fait. » J'avais baissé les yeux, sans rien répondre toujours ; Je ne sais pas si j'essayais de cacher mon amertume ou ma tristesse, j'avais un tel sentiment de gâchis. « Je l'ai fait ... C'était ma faute ... » Brusquement j'avais à nouveau fixé son regard, j'étais à la fois surpris et ... je ne sais pas, surtout surpris. Je crois que depuis que je connaissais Miléna c'était la première fois que je l'entendais dire quelque chose de ce genre ; Et même si je savais ce que cela devait lui coûter, je savais aussi que je ne pouvais pas repartir en étant pas moi aussi honnête, envers elle et envers moi-même. « Acquis je l'étais, probablement ... Parce que je pensais pas que tu serais capable de me faire quelque chose comme ça. Je pensais que ... » Que quoi ? Je ne pouvais pas terminer ma phrase, je me sentais tellement stupide. La vérité ? Je ne pensais pas qu'elle puisse me faire ce genre de chose parce que je savais que moi jamais je ne l'aurai fait. Et j'avais eut la bêtise de m'imaginer que s'il en allait ainsi pour moi il en allait forcément ainsi pour elle aussi ... Ce que j'avais pu être naïf. Ou bien simplement amoureux, mais au final qu'est-ce que cela changeait ? « Je suis désolée pour tout le mal que je t'ai fait. Je suis désolée si tu as eu l'impression d'avoir gâché un an de ta vie en le passant avec moi, d'avoir foutu en l'air sept ans de relation pour moi. Je suis désolée. Mais ... Raven ... » J'avais secoué la tête doucement, comme pour lui faire comprendre qu'elle ne comprenait pas, qu'elle avait tout faux, mais après tout pourquoi serais-je étonné ? C'était ce que je lui avais dit, textuellement, je m'étais servie de Vanya comme d'une excuse alors que je savais pertinemment que même sans l'intervention de Miléna mon couple avec Vanya aurait fini par tomber en ruines ... J'avais eut tort, pour d'autres choses mais pour celle-ci également. « Milé ... » Je lui en voulais c'est vrai, j'avais des tas de choses à lui reprocher, mais je ne voulais pas qu'elle se blâme pour quelque chose comme ça, pour quelque chose qui n'était pas vrai, que je n'avais jamais pensé. Mais elle ne m'avait pas laissé aller plus loin et m'avait coupé la parole pour continuer, la voix presque tremblante et les yeux humides « T'es la meilleure chose qui ... T'es la putain de meilleure chose qui me soit arrivée. » Ma main droite n'avait toujours pas lâché la sienne, quant à la gauche elle était allée se poser sur son épaule « Et j'ai tout foutu en l'air ... C'est ce que j'ai fait ... »
Doucement ma main avait glissé de son épaule jusqu'à sa nuque, et doucement je l'avais obligé à relever la tête pour me regarder à nouveau. Je ne savais pas si nous pourrions un jour effacer les souffrances que notre rupture avait causée à l'un et à l'autre, je ne savais pas si un jour je réussirai à nouveau à la regarder sans me rappeler à quel point le fait qu'elle ait trahi ma confiance m'avait fait du mal, je ne savais même pas si le fait qu'elle soit devant ma porte ce soir allait pouvoir signifier quelque chose plus tard, si ce serait plus qu'une simple expression de nos regrets, qu'une simple réminiscence d'un passé que nous avions en commun ... un passé, rien d'autre que ça désormais. Est-ce que c'était assez ? Est-ce qu'un jour je réussirai à nouveau à me lever sans avoir l'impression d'être passé à côté de ma vie en laissant filer celle avec qui j'aurai du construire mon futur ? Mon père avait dit un jour qu'il suffisait de vingt secondes, vingt petites secondes pendant lesquelles on acceptait de prendre son courage à deux mains pour faire ce qui pouvait très bien changer votre vie du tout au tout. Ces vingt secondes je m'en étais servi ce soir là il y a quatre ans, lorsque j'étais allé frapper à la porte de Miléna tout en sachant que je plongeais tout droit vers l'inconnu ... et ces vingt secondes j'allais les prendre à nouveau aujourd'hui, parce que je le savais, c'était ma dernière chance. Un, deux, trois, quatre, ma main toujours dans la sienne je laisse nos doigts s’entrelacer. cinq, six, sept, huit, mon autre main glisse doucement derrière sa nuque. Neuf, dix, onze, douze, je lâche finalement sa main droite pour passer la mienne autour de sa taille. Treize, quatorze, quinze, seize, je ne la quitte plus des yeux, j'ai son visage tellement près du mien maintenant que je sens son souffle, que je peux à nouveau respirer cette odeur à côté de laquelle je me suis réveillée pendant un an, et que j'ai ensuite passé trois ans à chercher, en vain. Dix-sept, dix-huit, dix-neuf ... C'est le moment ou jamais. Celui où je laissais mes lèvres frôler celles de Miléna quelques instants, comme essayant de chasser mes dernières hésitations, pour finalement l'embrasser pour de bon. C'était ce genre de baisers, ceux qui vous faisait battre le cœur à deux-cent à l'heure et qui vous donnait des papillons dans le ventre, ce genre de baiser qui valait encore plus qu'un premier baiser car il avait ce goût de passé mêlé au présent ... Ce genre de baiser qui vous ramène quatre années en arrière, à un époque où tout cela ne faisait que commencer, à une époque où on avait encore tant de choses à découvrir de l'autre et si peu de temps pour s'inquiéter de ce qu'il adviendrait plus tard.
Lorsque nos lèvres s'étaient finalement séparées j'étais resté ainsi, ma respiration se mêlant à la sienne, une main caressant à nouveau doucement sa joue. Je ne pouvais plus la lâcher des yeux, tout comme je savais que je ne pourrais plus non plus la laisser partir, j'avais décidé d'ignorer cette partie de moi qui souffrait toujours de sa rancœur, je n'avais pas envie d'y penser pour l'instant, je voulais juste ... juste espérer un peu, juste pour quelques instants. Vous savez comme l'espoir peut être précieux à Panem.
« Arrête de te blâmer, arrête ... ça changera plus ce qui s'est passé, ça changera pas ce que j'ai pu te dire ... c'est fait, c'est comme ça. » Je ne savais pas trop comment m'y prendre, je savais où je voulais en venir mais je ne trouvais pas les mots ... Je voulais simplement arrêter quelques instants de remuer toute cette boue, je voulais simplement arrêter de penser à ce qui nous avait séparé pour ne penser à rien d'autre qu'au fait que Miléna était de nouveau là, entre mes bras. « Tu m'as fait du mal, et moi je t'ai dit des choses affreuses, on peut plus rien y changer ... mais peut-être qu'il est temps d'essayer de passer à autre chose. D'avancer. J'ai passé trois ans à essayer de te détester, et je viens de passer les trois dernières semaines à le regretter, si jamais ... si t'étais pas revenue, j'aurai passé le reste de ma vie à le regretter ... »
Miléna E. Andréis-Wheeler
△ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011△ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
can you save me? statut: On ne touche qu'avec les yeux, coeur et corps pris par un homme jaloux. relationships:
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Dim 29 Avr - 11:36
J'étais différente de tout ce que j'avais pu être. Était-ce que je j'avais vécu au capitole qui m'avait fait ouvrir les yeux ? Était-ce ce qui m'avait fait réalisé que je tenais plus à Raven que je ne pouvais tenir à ma propre fierté ? J'avais eu tellement peur de mourir seule, sans que personne ne lève le petit doigt pour venir me chercher, j'avais cru au début qu'on viendrait me chercher, mais une fois dans cette pièce, avec les deux pacificateurs, j'avais finis par me dire que c'était finis. Que le district 13 m'avait déjà enterrée, et que j'allais mourir avec mes tortionnaires. Et je n'étais pas passée loin. Je haïssait les médecins, surtout ceux du 13, mais je leur devait la vie. J'étais restée quelques jours entre la vie est la mort avant que mes jours ne soient définitivement plus en danger. Et c'était grâce à eux. J'étais restée inconsciente une semaine. Maintenant que je savais que Raven était venu me voir je me surpris à me poser des questions. Etait-il venu toutes les nuits durant cette semaine. Avait-il était à mon chevet toutes ces heures, tous ces jours malgré ce que je lui avais fait ? Avait-il trouvé au fond la force de surmonter cette haine apparente à mon égard parce qu'il se faisait du soucis pour mon état de santé ? S'était-il rendu compte comme je l'avais fait que je lui manquais ? Je n'osais pas l'espérer. Parce que moi je m'étais rendu compte qu'il manquait à chaque particule de mon corps, que tout mon être le réclamait. Que lorsque je m'étais réveillée dans le bras de Cray je ne m'étais pas sentie à ma place, je m'étais sentie comme si je ne devais pas être là mais ailleurs. C'était des bras de Raven que j'avais besoin, j'avais besoin de ressentir ce qu'il me faisait ressentir trois ans auparavant, j'avais besoin de ressentir ce magnétisme, j'avais besoin de ressentir cet état permanent de planer à dix mètres de hauteur du sol. J'avais besoin de lui. Avait-il eu besoin de moi pendant trois ans ? Avait-il pensé à moi, en se réveillant dans les bras d'autres femmes. Parce que je savait qu'il y en avait eu, et même si ces relations ne duraient pas, je les avait toutes détestées du plus profond de mon cœur. Je leur avait toute trouvé des dizaines de défauts, j'avais souhaité la disparition de chacune d'entre elles. Mais à travers elle c'était moi que j'avais haïs, haïs de ne pas avoir su le garder. D'avoir eu trop de fierté pour avouer que j'aurais été prête à tout pour qu'il revienne, d'avoir eu trop de fierté pour pouvoir ramper à ses pieds pour qu'il me revienne. Peut être qu'il me détestait à présent, peut être qu'il ne voulait plus rien avoir à faire avec moi, et si c'était le cas c'était ma faute, uniquement ma faute. Et j'avais tellement peur que cela soit possible. Et ce même si il était réellement venu me voir tous les jours.
Puis s'était avancé et avait posé sa main sur ma joue. Un frisson avait parcouru tout mon corps, de la tête aux pieds. Et j'avais à nouveau ressenti cette attraction, ce magnétisme qui m'avait manqué toutes ces années. Oh bien sur que les rares fois où nous nous étions retrouvés dans la même pièce je m'étais sentie attirée vers lui comme des années auparavant, mais ce n'était pas agréable, c'était douloureux, cela faisait mal. Parce que je savais que je ne pouvais plus céder, que je devais me tenir éloigner de lui, que les regard froids qu'ils me lançaient voulaient dire qu'ils me détestait. Et maintenant qu'il passait sa main sur ma joue, qu'il me laissait l'attraper pour y déposer un baiser, je pouvais enfin m'autoriser à le ressentir. J'avais à nouveau l'impression que c'était comme ça que ça devait être et pas autrement. Que rien ne pouvait plus m'empêcher de ressentir ce que je ressentais, pas notre passé, pas sa haine apparente, pas la déchirure causée par notre rupture.
« J'étais sûr qu'on te retrouverai, j'étais ... ça pouvait pas se finir comme ça. » J'avais secoué doucement la tête. Non ça ne pouvait pas se terminer comme ça. Nous ne pouvions pas nous terminer comme ça. Je ne pouvais pas mourir sans avoir sentit encore au moins une dernière fois le contact de sa peau sur la mienne, ses doigts sur mon visage. Les mots que nous nous étions dit trois ans auparavant ne pouvaient pas être notre dernier échange, pas après ce que nous avions été. Parce que nous avions été quelque chose, je refusais de croire que ce n'était pas le cas. « Là bas je... Il a dit que, que ma disparition passerait inaperçue, que je ne valais rien que personne ne me regretterait et je... » Je me ressaisis quelques secondes, pour masquer l'émotion trop forte dans ma voix, pour ravaler mes sanglots. Ce que je lui disais, ce que je m'apprêtais à lui dire je n'en avais parlé à personne. Pas même à Cray. « Et il y a cet instant, cet infime instant … Où je l'ai cru... » C'était vrai, j'avais finis par répondre à Hunter que c'était faux, que l'on viendrait me chercher, mais la vérité c'est que pendant quelque seconde j'ai entrevu une vérité différente, une vérité ou il avait raison. « Je me suis dit que c'est tout ce que j'avais mérité... Qu'en le te laissant partir je l'avais mérité... » Et j'avais encore peur que ce soit le cas. Que je n'avais pas mérité que Raven vienne me chercher, qu'il vienne à mon chevet pendant des heures, que ce que j'aurais mérité c'était de crever seule la bas.
Il avait toutes les raison du monde de me détester, comme il avait à l'époque toutes les raisons du mondes de me dire ce qu'il avait dit. Mais peut être que ces paroles dures et cruelles avaient achevé de me faire penser ce que je pensais. Il avait ses raisons de me les jeter à la figure, mais elles s'était insinuées en moi et m'avaient blessée encore plus que ce que je ne voulais l'imaginer. Oui elles m'avait blessé au point que j'avais pensé mérité de mourir là bas entre les mains d'Hunter et de Phoenix. Je ne savais pas ce que signifiait aujourd'hui, ce que signifiait se main sur ma joue, ce que signifiaient mes excuses pour lui, mais s'il était comme moi, s'il voulait ne serait-ce qu'une chance de futur entre nous, alors il faudrait un jour que je lui demande à quel point il pensait ce qu'il m'avait jeté au visage. Et qu'il ai l'honnêteté de me répondre sincèrement. Parce que ma trahison lui avait peut être fait mal, mais j'avais eu mal, mal lorsqu'il m'avait laissé entendre que je ne valais rien, que ce que j'avais fais faisais de moi quelqu'un sans aucune dignité, sans aucune fierté. Il m'avait fait me sentir... Autant le dire il m'avait fait me sentir comme une prostitué. Il l'avait dit. Il ne l'avait pas dit texto, mais il l'avait plus que laissé entendre. Et entendre qu'il pensait ça de moi avait été la chose la plus douloureuse de toutes. Au fond peut être avait-il raison, peut être m'étais-je conduis de la sorte sur la mission au 5, peut être que c'était ce qu'il pensait. Il avait toujours eu cette façon de voir les choses en noirs et blanc, tout mauvais ou tout bon. La vérité sur ce j'avais fait au district 5 était que c'était compliqué. Je n'avais pas eu raison, mais il y avait des facteurs à prendre en compte. Comme le fait que j'étais une soldate, et que j'avais du prendre un décision, laisser tomber la mission ou faire ce que j'avais fait. Et je savais que jamais il ne m'aurait fait ça, je le savais, mais je n'étais pas comme lui, je ne voyais pas le monde en noir et blanc. Parce que sinon j'aurais haïs le 13 pour ce qu'ils m'avaient fait adolescente.
« Acquis je l'étais, probablement ... Parce que je pensais pas que tu serais capable de me faire quelque chose comme ça. Je pensais que ... » Je pensais que tu m'aimais trop pour me faire ça. Je savais que c'était au fond ce qu'il pensait, ou du moins une partie. Il avait pensé que mes actes étaient une preuve du fait que je ne l'aimais pas comme il m'aimait. Pourquoi, parce que contrairement à lui je ne lui avais jamais dit ? Je l'avais pensé, tellement de fois, les mots n'étaient juste pas sortit. J'avais 22 ans et pourtant Raven était la première personne à laquelle je me sois liée, le premier il m'avait ouvert les yeux, montré qu'ils existait d'autre sentiments que la haine, la colère, la fierté le courage. Qu'il en existait d'encore plus fort. Je ne lui avait jamais dit que je l'aimais parce que je n'avais jamais su trouver les mots assez forts. Il avait rendue ma vie meilleure, voilà ce qu'il avait fait. Je n'avais rien à répondre ça. Il ne pensais pas que je serais capable de faire quelque chose comme ça. Il m'avait-il idéalisée ou bien était-ce moi qui avait su dissimuler qui j'étais ? Surement un peu des deux. J'étais cette personne prête à tout, je le savais, c'était une part de moi, et si laisser Hunter me toucher m'avait dégoutée au plus profond de mon être, s'il y avait une chance que la mission soit réussit à l'époque j'avais été prête à le faire. Mais j'étais aussi complètement amoureuse de Raven, j'aurais été prête à faire n'importe quoi pour lui à l'époque. Cray avait pris une balle pour moi. J'aurais été prête à en prendre des dizaines à l'époque. Pourquoi faudrait-il que tout soit blanc ou noir ? Pourquoi mes actes aurait-il voulu dire que je n'aimais pas Raven comme il m'aimait ? De ne pas me battre avait été à mes yeux ma plus grosse erreur. Me battre pour lui. Je ne m'étais pas battue, c'était un fait. Et ça plus ça tendance à tout voir en noir et blanc l'avait conduit à … à quoi, à penser que je ne l'aimais pas ? A penser qu'il avait perdu un an avec moi ? « Milé ... » Milé. Il avait utilisé ce surnom qu'il utilisait autre fois. Depuis trois ans il ne m'avait pas appelé Miléna une seule fois, depuis trois ans je n'avais été aussi proche de lui, autant physiquement que dans mon cœur. L'entendre m'appeler comme avait fait fondre toute ma volonté, de faire des excuses, de lui dire ce que je pensais. Maintenant je n'avais plus qu'une seule envie, me réfugier dans ses bras.
Pourtant j'avais continué, je lui avait dit qu'il avait été la meilleure chose qui me soit arrivé. Je ne lui avait jamais dit ça. Pourtant c'était vrai. Cela ne valait-il pas un « je t'aime » ? Peut être pas à ses yeux, mais aux miens... Je me dévoilais plus que je ne l'avais jamais fais. Je prenait un risque ici. Parce que oui pour moi m'ouvrir à ce point était un risque. Adolescente j'avais appris par moi même que je ne devais pas m'ouvrir, pas laisser les médecin accéder à qui j'étais, parce qu'ils ne feraient qu'une seule chose, me détruire, utiliser ça contre moi. Et aujourd'hui je disait ces choses à Raven, j'avais peur. Je lui donnait une emprise sur mon cœur et une emprise sur tout mon être qui me terrorisait. Je n'avais pas peur qu'il me blesse intentionnellement, J'avais bien trop confiance en Raven pour ça, malgré tout ce qui s'était passé il n'en était pas capable, je le savais. Mais j'étais quand même terrorisée.
Et la boule que j'avais au ventre ne fit que s'intensifier lorsque sa main se déplaça pour aller se poser dans ma nuque. Mais ce n'était plus une boule désagréable, ce n'en était plus une. Je ne savais pas ce qu'il allait se passer, je n'arrivais pas à savoir ce qu'il allait faire. Ses doigts serrèrent les miens, il releva mon visage pour que je le regarde dans les yeux à nouveau. Son bras glissa jusqu'à ma taille. J'étais pétrifiée, si pétrifiée que j'en retenais ma respiration. Qu'allait-il faire ? Allait-il poser ses lèvre contre les miennes ? Je n'osais pas en rêver, parce que s'il ne le faisait pas j'en souffrirai. Il était si prêt, je sentais son souffle sur mon visage, je respirais son odeur et elle m'enivrait. Si je n'avais pas eu peur de sa réaction j'aurais moi même posé mes lèvres contre les siennes, mais j'étais paralysée, incapable de faire un seul mouvement. Je me sentais comme à des années lumière de la réalité, la réalité était que nous étions sur le seuil de sa porte dans un couloir, mais je me fichais que quelqu'un puisse passer, je me fichai de tout tant qu'il continuait à être si prêt de moi. Finalement il rapprocha son visage, laissa se lèvres effleurer les miennes, comme hésitant quelques secondes, et je n'en pouvais plus, j'avais l'impression que mon estomac était en feu. C'était en train de se passer, trois ans après et alors que je n'aurais jamais vu rêver de ça, Raven allait m'embrasser. Finalement il m'embrassa, posa ses lèvres sur les miennes. Si jusque là j'étais restée paralysée, ma main se posa timidement dans son cou, remontant jusqu'à la naissance de ses cheveux. J'étais comme transportée, plus rien d'autre n'avait d'importance que ma langue qui cherchait la sienne.
Finalement il avait mis fin au baiser, parce que j'en était incapable. Il s'était doucement reculée, laissant les joues légèrement rosies et le corps tremblant. Mes yeux cherchèrent les siens, à quoi pensait-il ? Je ne voulais pas gâcher cet instant prononçant la moindre phrase, et ce n'était plus à moi de parler. Qu'est ce que ce baiser voulait dire ? Que notre relation avait encore une chance ? Je n'osait pas espérer. Parce que si ce baiser ne voulait rien dire, je serait détruite de m'être laissée entrevoir un futur pour nous deux. Mais je le voulais, je le voulait tellement. N'était-ce pas ce que j'étais venue chercher ici au fond ? Une seconde chance pour nous deux ?
« Arrête de te blâmer, arrête ... ça changera plus ce qui s'est passé, ça changera pas ce que j'ai pu te dire ... c'est fait, c'est comme ça. » Ça ne changera pas ce que j'ai pu te dire... Était-ce sa façon de me dire qu'il avait regretté ? Qu'il n'avait pas tout pensé des choses atroces qu'ils m'avait laissé entendre ? Mais il avait raison, je ne voulais plus penser a ça. Je ne voulais plus y penser mais il le fallait, parce qu'un jour nous devrions bien en parler, il devrait me parler calmement de sa rancœur, de son sentiment de trahison, et je devrais lui dire à quel point il m'avait fait mal. Mais pas maintenant, pas maintenant que ma main n'arrivait pas à quitter son cou. « Tu m'as fait du mal, et moi je t'ai dit des choses affreuses, on peut plus rien y changer ... mais peut-être qu'il est temps d'essayer de passer à autre chose. D'avancer. J'ai passé trois ans à essayer de te détester, et je viens de passer les trois dernières semaines à le regretter, si jamais ... si t'étais pas revenue, j'aurai passé le reste de ma vie à le regretter ... »
Si seulement il pouvait savoir comment moi aussi j'avais regretté. Je n'avais pas tenté de le détester, j'avais juste tenté de l'oublier, de faire comme si rien ne s'était passé. Parce que c'était douloureux. Parce que c'était trop douloureux. Et maintenant que je m'autorisait à ressentir tout ce que j'avais verrouillé pendant des années je savais, je savais je savais qu'il m'avait manqué pendant trois ans. Passer autre chose, cela voulait-il dire avancer chacun de notre côté, en essayant d'oublier toute cette haine et cette rancœur ? Parce que ce n'était pas ce que je voulais, et je ne pouvais pas, pas après ce baiser. Je voulais avancer avec lui. Je voulais qu'il revienne dans ma vie.
Je sentis le regard de Raven se perdre derrière moi. Je tournai la tête pour voir ce qu'il fixait. Un homme je reconnu comme étant dans son unité nous fixait. Il avait du vouloir rentrer ou sortir de ses quartiers, je ne savais pas, mais il était là, il n'avait pas pu s'empêcher de s'arrêter en nous voyant. Je ne voulais pas que cela signifie que c'était terminé, que j'allais devoir rentrer chez moi. Je ne voulais pas quitter les bras de Raven. Je retournai mon visage vers lui. Je ne voulais rien lui imposer, pas le brusquer. Mais il avait doucement reculé, me faisant signe de le suivre. J'étais entrée dans l'appartement et il avait doucement fermé la porte. Demain on parlerait de nous, mais je m'en fichais. Il n'y avait plus qu'une chose qui comptait à mes yeux. Raven m'avait embrassé. Je tenais peut être enfin la seconde chance qu'au fond de moi j'avais toujours désirée. Il m'avait fixée, sans plus rien dire et je m'étais rapprochée de lui, j'avais passé mes bras autour de sa nuque, avant d'enfouir ma tête au creux de son cou. Je me sentais si bien collée contre lui. Je ne voulais plus le laisser partir, je ne voulais plus penser à ce que j'avais fait, à ce qu'il m'avait dit, au trois dernières année perdues. Pourquoi il y avait encore quelque chose que j'avais besoin de lui dire. Et même si ma voix tremblait, même si elle était à peine audible, il fallait que je lui dise.
« Pardonnes moi Raven... » Pour la première fois de ma vie, je demandais pardon. Je demandais pardon pour ce que je lui avais fait, pour ce que je n'avais pas dit. J'avais voulu il y a trois ans qu'il me pardonne, je n'avais juste pas su à cause de ma foutue fierté le lui demander. Malgré tout ce qu'il avait pu dire, ce que j'avais pu penser, je voulait qu'il me pardonne. Parce que collée contre lui, les mains posée sur son cou, à la base de ses cheveux, j'étais si bien. Dans son appartement presque aussi impersonnel que le mien, coupé du regard de quiconque, je me sentais à ma place.« Pardonnes moi je t'en supplie... »
Raven H. Abernathy
△ correspondances : 2104 △ points : 1 △ multicomptes : thybalt, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/01/2012△ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole △ âge du personnage : trente-six ans △ occupation : lieutenant-colonel dans l'armée du 13 (chef de section, tireur d'élite) ~ membre du conseil de décision post-Coin
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Jeu 10 Mai - 0:22
C'était étrange. Je venais de passer trois années à vivre sans Miléna, à essayer de tirer un trait sur elle, à me persuader que j'étais bien mieux sans elle ... J'avais même fini par croire que je réussirai. Et puis j'avais été exaucé malgré moi, Miléna avait disparu, le bruit avait même couru qu'elle était morte, brûlée comme le reste de son unité ... et moi je ne voulais plus être sans elle, je ne voulais plus la perdre, je voulais simplement qu'elle soit vivante. N'était-ce pas un gâchis immense que de réaliser à quel point je ne voulais pas la perdre une fois qu'il était peut-être trop tard ? Je n'avais pas voulu y croire parce que je ne voulais pas avoir un tel sentiment de gaspillage, je ne voulais pas me réveiller le matin en me rappelant comment j'avais gâché les trois dernières années que j'aurai pu passer avec elle à la détester et à lui en vouloir. Mais qu'on ne s'y trompe pas, je lui en voulais toujours, au fond de moi j'étais toujours furieux de ce que j'avais pris comme une trahison pure et simple de sa part, mais enfin je pouvais entrevoir la possibilité qu'il était peut-être temps d'envisager le pardon. Pardonner, chose que j'avais toujours eut énormément de mal à faire, sans doute parce que j'attendais trop des gens, et que j'acceptais mal d'être déçu par les personnes qui comptaient pour moi. Et Miléna m'avait déçu, tellement déçu ... j'avais placé tellement confiance en elle, en réalité je crois que je l'avais même mise sur un piédestal, j'avais fini par croire que jamais elle ne me décevrai, elle me paraissait tellement ... parfaite. Finalement moi aussi je nous avais pris pour acquis à ma façon, j'avais fini par m'imaginer que rien ne pourrait jamais nous arriver et que nous venions à être un jour séparés cela ne pourrait être qu'en ayant fait notre métier. Mourir au combat, voilà la seule manière dont je m'étais imaginé être séparé de Miléna. Et puis il y avait eut cette mission au cinq, et ce pacificateur ... J'en avais voulu à Miléna pour avoir trahi la confiance que j'avais en elle, mais j'avais aussi haï cet homme qui me l'avait volé, qui m'avait volé définitivement la confiance que j'avais mis en Miléna, qui m'avait volé cette stupide utopie selon laquelle Miléna et moi étions destinés et que c'était pour cette raison que malgré des semaines entières à lutter je n'avais pas pu ignorer indéfiniment cette attraction qui me poussait sans cesse vers elle. Hunter Blackbird-Crowley m'avait volé tout cela, et pour cela à l'époque déjà je l'avais haï. Mais ce n'était rien comparé à la haine que je ressentais pour lui désormais, la haine que j'avais à son égard était désormais des centaines, des milliers de fois supérieure à ce qu'elle avait pu être auparavant ... Je n'étais pas quelqu'un de violent, ni même quelqu'un d'impulsif, mais pourtant lorsque j'avais trouvé Miléna inanimée dans cette salle du Capitole, et quand j'avais croisé le sourire presque carnassier du pacificateur j'avais eut envie de me jeter sur lui, j'avais voulu ôter cet abominable sourire de son visage ... Si j'avais pu je l'aurai tué, si Cray n'avait pas été si pressé de me faire me sentir comme le dernier des imbéciles je l'aurai probablement fait. Je ne savais même pas si je l'aurai regretté plus tard ... Si je l'avais tué peut-être ce sentiment de haine et de colère qui m'avait hanté pendant ces trois dernières semaines n'aurait pas existé. Ce type ne l'emporterait de toute façon pas au Paradis, de ma main ou de quelqu'un d'autre il finirait par aller brûler en enfer, c'était tout ce que ce type méritait.
« Là bas je ... Il a dit que, que ma disparition passerait inaperçue, que je ne valais rien que personne ne me regretterait et je ... » J'avais resserré sa main dans la mienne et secoué la tête négativement, je ne voulais pas la laisser penser une chose pareille, elle ne se rendait pas compte ... elle n'avait pas conscience de l'effet qu'elle avait sur les gens. De l'effet qu'elle avait sur moi. « Et il y a cet instant, cet infime instant … Où je l'ai cru ... » Comment pouvait-elle croire un seul mot sortant de la bouche de ce type, animé par le désir de la détruire aussi bien physiquement que psychologiquement et sans doute satisfait d'être arrivé à ses fins. Parce qu'il avait réussi, Miléna n'était plus la même, elle était détruite, et ça je m'en apercevais un peu plus à mesure que les secondes passaient. « Non ... Miléna, regarde moi ... » Elle avait à nouveau secoué la tête, j'avais juste eut le temps de croiser son regard, brillant de larmes. Un regard que je n'avais encore jamais vu chez elle, pas une seule fois depuis les cinq ans que je la connaissais ... qu'avaient-ils fait d'elle ? « Je me suis dit que c'est tout ce que j'avais mérité ... Qu'en le te laissant partir je l'avais mérité ... » J'avais comme le souffle coupé, je ne pouvais pas imaginer qu'elle puisse en arriver à penser une chose pareille, que ces deux types aient réussi à lui faire perdre tellement de sa propre estime qu'elle en soit arrivée à penser ce genre de choses « C'est faux, personne mérite ce genre de chose, et surtout pas toi. » De ma main libre je lui avait doucement fait relever la tête, l'obligeant à me regarder à nouveau, je voulais qu'elle voit la sincérité dans mes propres yeux « On t'aurai pas laissé là-bas. JE t'aurai pas laissé là-bas ... les laisse jamais te faire penser le contraire. »
Aurais-je du m'y attendre au fond, que Miléna s'imagine qu'en pareille situation je ne bouge pas le petit doigt ? Était-ce ce qu'elle aurait prévu de faire en situation inverse ? Parce qu'à moi la chose me paraissait tellement inimaginable, malgré tout ce que j'avais pu lui reprocher, malgré toute la rancœur que j'avais pu avoir à son égard - et que j'avais sans doute toujours au fond - et malgré le reste j'étais sûr d'une chose, jamais je ne l'aurai laissé à son sort en pareille situation, même si notre séparation avait eut lieu pour d'autres raisons et même si j'avais depuis réussi à tourner la page sur elle. Je ne comprenais pas ceux qui après s'être aimés en venaient à espérer la disparition de l'autre, comment pouvait-on en arriver à cela, à passer d'autant d'amour à autant de haine ? J'en avais voulu à Miléna, tellement, presque autant que j'en voulais à Duncan, mais jamais je ne l'avais haï et avait espéré la voir disparaitre définitivement ... J'avais voulu l'oublier oui, mais jamais je n'avais voulu qu'il ne lui arrive quelque chose, parce que je n'étais pas le genre de personne qui souhaitait la mort de quelqu'un. Du moins je le pensais, même si mon ressenti à l'égard des deux pacificateurs du Capitole me faisait actuellement douter de ce principe. Reste que j'étais secoué, choqué que Miléna me pense capable de tellement de rancœur que j'en serais venu à préférer la voir morte et la laisser à son sort au Capitole. Était-ce cette image que je lui avait laissé, celle d'un type égoïste et capable d'une bassesse pareille, capable de me venger d'elle en la laissant à une mort certaine ? Une partie de moi se sentait terriblement vexé par un tel constat, par un tel aveu ... Si elle m'avait cru capable de pareille chose alors que faisait-elle ici, pourquoi avait-elle décidé de venir me voir, qu'avait-elle en tête ? Que cherchait-elle à me faire avouer ? Toutes ces questions je me les posais, je continuerai sans doute à me les poses jusqu'au jour où je trouverais la force de les lui demander à voix haute, mais en attendant je les sentais peu à peu s'estomper ... Plus rien d'autre ne sembla bientôt avoir d'importance que le visage de Miléna, à nouveau.
Qu'avais-je à perdre ? Rien du tout au fond, j'avais déjà perdu Miléna il y a trois ans alors je ne pouvais sans doute pas la perdre une seconde fois, il aurait pour cela fallut que je l'ai récupéré entre temps et jusqu'à il y a encore quelques minutes je n'aurais même pas osé espérer la voir devant ma porte. Alors non, je n'avais rien à perdre à vouloir faire ce que j'aurai du faire bien avant déjà, avant que Miléna ne passe à deux doigts de mourir pour que je réalise enfin que malgré tous mes efforts je ne pouvais toujours pas vivre sans elle. Et maintenant qu'elle était là devant moi c'était une torture, je ne voulais pas la laisser partir à nouveau, je savais que si je laissais passer cette chance alors plus aucune autre ne se représenterait ensuite et je passerais le reste de ma vie à le regretter ... Je savais ce que je voulais, je devais juste trouver le courage d'aller au bout, en me répétant que je n'avais rien à perdre. C'était ces yeux, cette voix, ce corps dont j'avais manqué, dont j'avais rêvé pendant trois ans, c'était cette électricité que je ressentais dès que ma peau effleurait la sienne, c'était le goût de ses lèvres que je n'avait jamais retrouvé ailleurs ... C'était tout ce que je voulais, tout ce que je savais être à porté de main, il suffisait simplement d'en trouver le courage. Vingt secondes de courage. J'avais le coeur qui tambourinait violemment dans ma poitrine, j'étais fébrile et sans doute que si mes deux mains n'étaient pas accrochées à Miléna elles trembleraient comme des feuilles ... Tout cela me semblait irréel. Pendant quelques instants le temps me sembla s'être arrêté, plus rien d'autre ne comptait que les lèvres de Miléna contre les miennes, que ses bras autour de mes épaules, que les battements de son coeur qui résonnait contre moi ; Nous étions comme hors du temps. Et lorsque finalement j'avais mis fin à notre baiser je n'avais pas pour autant réussi à me détacher complètement d'elle, j'avais cette peur irrationnelle selon laquelle si je la lâchais alors j'allais la perdre à nouveau ... et j'étais tellement enivré par ce baiser que je ne pouvais pour le moment plus me l'imaginer. Je savais que je n'étais pas totalement dépourvu d'excuses, je savais qu'aussi injustes soit-elles j'avais pensé certaines des choses que j'avais dit à Miléna lorsque je l'avais quitté, mais au fond de moi je savais que la seule raison pour laquelle je les avait dites à voix haute c'était pour la blesser, ou plutôt pour tenter de la faire réagir, pour tenter de me prouver que le fait que je la quitte ne la laissait pas aussi indifférente qu'elle ne le laissait paraître ... Et je m'en voulais, je m'étais montré cruel par simple désir de ne pas être le seul à souffrir et je m'étais montré égoïste. Et même si ce qu'elle avait fait était sans doute égoïste aussi je n'étais d'ordinaire pas du genre à appliquer le principe du oeil pour oeil, dent pour dent ... Alors pour cela je devais m'excuser, j'avais besoin de m'excuser. Je ne savais pas encore comment, je ne savais pas quand, mais un jour ou l'autre il faudrait que je m'excuse auprès d'elle pour la façon dont je l'avais traité il y a trois ans. Pour l'heure je trouvais simplement la force de lui dire que je ne voulais plus continuer à ressasser tout cela, à remuer toute cette boue comme si elle finirait par disparaître ... Ce que j'avais dit ne disparaîtrait pas, ce qu'elle m'avait fait non plus, et ces trois années perdues ne seraient jamais rattrapées non plus. Alors à quoi bon continuer à se répandre en Et si ? Je savais bien qu'un jour ou l'autre si nous décidions d'avancer la discussion serait inévitable, il nous faudrait mettre des mots sur ce ressenti, sur ces regrets, sur ces erreurs ... Mais pas ce soir, pas maintenant. Pas alors que mon coeur se remplissait de l'espoir que quelque part au fond d'elle comme au fond de moi cette flamme qui nous avait rassemblé pendant un an se ravivait peu à peu.
Un grincement m'avait brusquement sorti de mes pensées et quelques instants mon regard avait quitté Miléna ; Mais bon dieu qu'est-ce qu'il foutait ici celui-là ? Bon, il avait ses quartiers juste à côté des miens, c'était la réponse à ma question, mais ce que je voulais surtout savoir c'était depuis combien de temps il nous fixait avec cet air d'imbécile, un peu de vie privée de temps en temps c'était trop demandé merde ? Lui jetant un regard noir je n'avais eut aucun mal à lui faire comprendre qu'il était grand temps qu'il aille voir ailleurs et se mêler de ses affaires, mais malgré son départ j'avais toutefois laissé glissé ma main le long de la taille de Miléna pour à nouveau lui attraper la main, et d'un signe de tête je lui avait fait signe de me suivre à l'intérieur de mon appartement. Après quoi j'avais refermé la porte derrière nous. Il y avait alors eut ce moment de flottement, ces quelques secondes pendant lesquelles je l'avais fixé sans rien oser dire, sans rien oser faire ... Je l'avais embrassé c'est vrai, mais après ? Avais-je le droit d'espérer plus de sa part, était-je en mesure d'espérer que ce baiser signifiait plus qu'un simple moment de nostalgie ? Ce n'était pas ce que je voulais, ce que je voulais c'était Miléna, je voulais la récupérer, je voulais que ces trois dernières années n'aient été qu'un long tunnel dont je voyais enfin le bout ... Mais je ne pouvais pas lui imposer cela si ce n'était pas ce qu'elle désirait elle aussi. C'était moi qui l'avait quitté, qui n'avait pas su pardonner, c'était à elle de choisir si elle voulait revenir ou non.
« Pardonnes moi Raven ... » Passant ses bras autour de mes épaules elle était venue se blottir dans mes bras, et si je n'avais rien trouvé à dire en revanche j'avais passé mes bras autour de ses épaules pour la serrer contre moi ; Je n'avais plus aucune intention de la laisser s'en aller. « Pardonnes moi je t'en supplie ... » Caressant doucement ses cheveux je la gardais contre moi comme pour la bercer, comme pour lui dire que tout irait bien, que plus jamais je ne la laisserai maintenant. Mais pouvais-je lui dire que je lui pardonnais ? Je pouvais oui bien sûr, mais au fond ce ne serait qu'un mensonge ... Parce que je l'aimais toujours, c'est fou comme je l'aimais, mais je n'avais toujours pas pardonné. Je savais qu'un jour j'en serai capable, mais pas aujourd'hui, pas encore ... « J'te laisserai plus, plus jamais, c'est promis ... » Est-ce qu'en attendant cela vaudrait un pardon ? Est-ce qu'elle comprendrait que pour le moment il était trop tôt pour que je pardonne, que j'aurai besoin de temps ? Je savais ce qu'avait dû lui couter le fait de demander pardon, je savais l'effort que cela représentait pour elle ... mais je ne pouvais pas lui mentir, je ne voulais pas commencer par des mensonges, je ne voulais plus de mensonges. « J'ai besoin de toi Milé ... » avais-je finalement murmuré.
J'avais besoin d'elle. J'avais essayé de me persuader du contraire mais je devais le rendre à l'évidence, maintenant qu'elle était de nouveau là, dans les bras, j'avais l'impression d'être à nouveau entier. J'avais la sensation qu'enfin un manque qui pendant trois années m'avait suivi se retrouvait enfin comblé, et peu à peu je prenais conscience de ce que tout m'avait semblé plus fade sans elle. J'avais besoin d'elle, j'avais besoin de Miléna pour avoir l'impression de vivre ma vie à fond, pour ne pas avoir l'impression de passer à côté de l'essentiel ... J'avais besoin d'elle pour vivre réellement, maintenant j'en avais la certitude. Doucement j'avais déposé un baiser sur ses cheveux, puis son front, puis doucement elle avait relevé la tête vers moi et comme si de ne pas l'avoir fait depuis plusieurs minutes me semblait aussi douloureux que de ne pas l'avoir faire pendant trois ans je l'avais embrassé de nouveau. Cette fois-ci je n'hésitais pas, cette fois-ci je n'avais pas peur qu'elle me repousse, je savais qu'elle ne le ferait pas, et bientôt la timidité de notre précédent baiser fut chassée par la passion de celui-ci ; Parce que c'était ce que nous étions tous les deux, passionnés, et c'était toujours de cette passion qu'avait vécu notre couple. C'était cette même passion que je ressentais à nouveau, et je savais d'ores et déjà que d'y avoir de nouveau goûté m'empêcherait de pouvoir y renoncer encore une fois ...
Miléna E. Andréis-Wheeler
△ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011△ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
can you save me? statut: On ne touche qu'avec les yeux, coeur et corps pris par un homme jaloux. relationships:
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Dim 13 Mai - 0:29
Si j'avais autant détesté Hunter Blackbird Crowley, avant même qu'il ne me capture, si je l'avais hai de tout mon cœur trois ans auparavant, c'était parce que j'avais l'impression qu'il était celui qui m'avait enlevé Raven. Si j'avais été un peu honnête, si je n'avais pas fait preuve de mauvaise foi et si je ne m'étais pas aveuglé, caché les yeux, j'aurais su que c'était ma faute. Je me le serais avoué. Hunter m'avait manipulé, j'étais jeune, il s'était laissé séduire en ayant compris que j'étais une rebelle, il savait que je ne faisais ça que pour une mission, il très certainement prit son pied à me laisser me salir, à me laisser m'empêtrer dans une situation dont je ne pourrais pas sortir, mais il ne m'avait pas forcé la main. Il ne m'avait pas violée, il avait profité de la situation mais il ne m'avais pas violée. Et je ne pense pas qu'il l'aurait fait, il avait bien plus pris son pied à me laisser me salir moi même. C'était ce qui l'éclatait, il savait, il savait pendant notre brève étreinte que tout mon corps crevait d'envie de le repousser. Mais vis à vis de Raven c'était moi qui avait quelque chose à me reprocher. C'était moi qui était sa petite amie, moi et moi seule. Et je savais qu'au fond si je regrettais de ne pas m'être battue pour Raven, profondément et de tout mon cœur, de ne jamais lui avoir fait comprendre que moi aussi... Je l'aimais ? Oui tout ça je le regrettais mais pour autant ce qu'il s'était passé avec Hunter c'était compliqué, il y avait d'autres choses à prendre en compte. Comme le fait que cette mission était très importante, qu'un échec était mauvais pour le 13, que c'était Raven lui même qui me l'avais confiée. C'était compliqué. C'était une situation grise, sombre, et elle l'aurait été quel que soit le choix que j'avais fait. Et je le haissait encore plus, ce salopard de pacificateur, pour ce qu'il m'avait fait, ce qu'il avait fait de ma personnalité, comment il m'avait rendue. J'étais tremblante, j'avais peur, je m'accrochais à Raven comme s'il était ma bouée, comme si j'étais fragile, comme si un rien pouvait me tuer. Et je n'étais pas ça, je n'étais pas ça, pas cette petite chose fragile comme laquelle Cray m'avait traitée, comme Hunter et l'autre type m'avaient fait me sentir. Lorsque Raven était rentré dans cette pièce je me souvenais vaguement l'avoir vu, l'avoir cherché, avoir gémis son prénom avant de perdre connaissance. Peut être que depuis ce jour il était écrit que je me retrouverai devant sa porte aujourd'hui, ou peut être c'était écrit depuis bien plus longtemps, peut être depuis le jour où nous nous étions rencontrés. Je n'étais pas le genre de personne à croire au destin, encore moins quand il s'agissait d'âmes sœurs ou une autre connerie du genre, et pourtant depuis le jour où j'avais rencontré Raven je ne pouvais nier que j'étais sans cesse ramenée à lui, vers lui, et dans ses bras... Parce que dans ses bras au fond je crevais d'envie de m'y nicher. Il était la seule personne capable de me calmer, de ralentir les battements de mon cœur, de me donner envie d'être une autre personne, pas la soldate, une personne différente.
« Non ... Miléna, regarde moi ... » Je n'osais pas, je n'osais pas relever les yeux vers lui, parce qu'ils étaient pleins de larmes, des larmes dont au moins on devinait l'existence. Je n'allais pas pleurer, ce n'était pas mon genre. Mais je ne savais pas ce qu'il allait se passer si je relevais les yeux vers lui. Je déglutis avec de relever la tête pour croiser son regard. La façon dont il me regardais... Raven avait toujours posé ce regard profond sur moi, un regard qui le faisait fondre. Là maintenant, j'avais le sentiment de compter pour lui. Réellement. « C'est faux, personne mérite ce genre de chose, et surtout pas toi. » Surtout pas toi, qu'est ce que ça pouvait dire exactement. Était-ce une sorte de compliment qu'il me faisait ? J'avais baissé les yeux, à nouveau. Je ne pouvais pas supporter de l'avoir si près de moi, de l'entendre que dire ça, et pourtant de me sentir à ce point... Complètement figée, pétrifiée ? Il disait ces choses mais je ne savais pas si réellement elles avaient le sens que j'aurais voulu qu'elles aient. Je connaissais Raven, il était capable de dire ça, et de finalement me refermer la porte au nez. Peut être que j'avais causé ça, en le trompant, en brisant sa confiance, en lui brisant le cœur. Surement même. « On t'aurai pas laissé là-bas. JE t'aurai pas laissé là-bas ... les laisse jamais te faire penser le contraire. » Il ne m'aurait jamais laissé là bas. Était-ce une preuve d'attachement, ou simplement du cette bonté de cœur que je connaissais à Raven ? Il n'aurais laissé personne la bas, est ce qu'il y avait quelque chose que je devais comprendre ? « Tu m'aurais pas laissé... » Qu'est ce que je cherchais, à m'en convaincre ? Non je le savais. Je voulais juste me le dire, me le répéter.
Je n'aimais pas ça, ne pas savoir, douter de moi, de ce que Raven ressentait pour moi. J'étais sure de moi, j'avais rencontré un Raven fiancé et pourtant je n'avais pas douté une seule seconde que je l'aurais, qu'il finirait par être mien. Et maintenant je doutais, malgré toute cette électricité que je ressentais et qui ne nous avais jamais quitté, malgré l'attraction que je ne pouvais m'empêcher m'empêcher de ressentir. Comme si quelque chose en lui, quelque chose en nous faisait que mon corps était littéralement attiré vers lui, mon visage par ses yeux ses sourires discrets, par tout. Je voulais me coller contre lui, je voulais lui enlever ses vêtements pour sentir la chaleur de la peau contre la mienne, juste poser mes mains contre son torse. J'avais besoin de lui, j'avais mis du temps à m'en rendre compte, si bien que pendant trois ans j'avais pensé pouvoir réussit à passer à autre chose, après tout je n'avais pas connu cette passion avant Raven, alors je pouvait très bien faire autrement. Sauf que non, et l'éviter avait été dur, mais comme de me trouver dans le même que lui sans pouvoir lui parler, lui sourire... Je n'aimais pas douter. J'étais une bonne séductrice, j'aimais ça, c'était horrible à dire mais j'avais aimé prendre Raven, me l'approprier alors qu'il était engagé. Lorsqu'il avait frappé à ma porte, quatre ans auparavant, que j'avais senti que ça y est, il allait devenir mien, j'avais ressenti quelque chose d'inqualifiable. Mais maintenant je doutais, je doutais de la façon dont il me voyait. Je savais que je n'avais plus le droit d'être celle qui décidait. Il m'avait quitté, il n'avait pas pu supporter ce que j'avais fait au cinq, ni ma fierté déguisée en indifférence. Il était en position de force. Je n'avais pas le droit de penser qu'il pouvait à nouveau m'appartenir, c'était sa décision. Mais alors il m'avait embrassé, avec retenue, différemment des baiser que nous partagions autrefois, mais il m'avait embrassé, il avait glissé un bras sur ma taille. Il avait pris cette initiative que j'attendais. Il m'avait montré que lui aussi était toujours sensible à l'appel de mes lèvres comme j'étais sensible à l'appel des siennes. Je me sentais comme en feu, j'avais l'impression que ma peau me brulait, mais pas une brulure désagréable, la brulure du soleil, si rare pour un habitant du 13. Finalement sa main avait glissé, mais avait récupéré la mienne pour la serrer. J'avais compris ce qu'il voulait. Il ne voulait pris ressasser le passé, ce soir ce n'avait pas d'importance, et je le comprenait, la seule chose à laquelle je pensais était Raven, le goût de ses lèvres, son odeur enivrante, les frissons qui me parcouraient lorsque nos peaux étaient en contact l'un de l'autre. Le reste n'importait pas. Cela n'importait pas pour moi, et j'étais heureuse qu'il soit prête à l'oublier. Combien de temps ? Je ne savais pas, j'avais peur, peut être pas pour toujours. Mais ce soir j'avais besoin de lui, j'étais venue le voir pour ça, parce que je voulais lui dire ce que j'aurais du lui dire trois ans auparavant, mais aussi parce que j'avais besoin d'être dans ses bras. Je n'osais pas y croire mais j'étais venue pour ça. Lorsqu'il avais pris ma main pour m'entrainer dans son appartement, je l'avais docilement suivi. J'étais heureuse heureuse que d'être interrompus ne signe pas la fin de ces retrouvailles, ces retrouvailles pas suffisante. Un baiser ne suffisait pas. Je voulais Raven. Je voulais retrouver celui qui avait partagé ma vie, toutes mes nuit pendant un an. J'avais besoin de retrouver la relation privilégié que nous avions, plus que la relation physique, bien que mon corps tout entier réclamait le sien. Je voulais pouvoir à nouveau rire avec lui, parler avec lui, lui envoyer des sourires dès que je le pouvais. Je voulais à nouveau être sa personne. La personne la plus importante dans son monde, celle dont il avait besoin. Et je voulais qu'il redevienne ma personne, je voulais lui appartenir.
Alors je m'étais lovée contre lui, je luis avais dis ce qu'il avait besoin d'entendre, mais ce que j'avais besoin de lui dire. Je l'avais supplié, moi j'avais supplié, supplié pour obtenir le pardon. J'espérais qu'il était conscient des efforts que ça me demandait, même si je ne m'attendais pas à un miracle. Raven et moi avions une histoire bien trop lourde à porter pour pouvoir tout effacer comme ça. Et Raven n'était pas du genre à pardonner facilement. Il m'en voulait toujours autant, je le savais, je m'en doutais. Peut être que comme il l'avait dit il avait simplement eu peur, peur de ne jamais me revoir, et c'était tout ce que ce baiser était. Il avait posé sa main sur mes cheveux, pour les caresser doucement, et j'avais resserré mon étreinte. Mon dieu oui, j'avais besoin de lui. Et pas juste pour un baiser, ou pour une nuit. Mais si c'était tout ce qu'il voulait me donner alors je le prendrais, parce que pour la première fois dans ma vie j'étais le jouet, et il pouvait faire ce qu'il voulait de moi. Je ne contrôlais rien, non plus rien.
« J'te laisserai plus, plus jamais, c'est promis ... » J'avais senti comme une bouffée de chaleur monter en moi, une bouffée de... De joie ? Il ne me laisserait plus. Il était là, dans mes bras, et je pouvais profiter parce qu'il n'allait nul part. Mais néanmoins il n'avait pas répondu. J'avais reculé mon visage, juste assez pour pouvoir poser mes yeux dans ses yeux, pour pouvoir tenter de comprendre ce à quoi il pensait. « J'ai besoin de toi Milé ... » Douce ironie, si seulement il savait à quel point moi j'avais besoin de lui, besoin qu'il ne me repousse pas, besoin qu'il... Besoin qu'il me donne son pardon. J'avais à nouveau enfoui mon visage dans son cou, pour pouvoir déglutir et ravaler les larmes de frustrations qui montaient peut à peu jusqu'à vouloir sortir. Non, je le ravalai. Je savais, j'avais parfaitement compris ce que cela voulait dire. Il ne me pardonnait pas. J'articulai difficilement. « Promets moi que tu essayeras. Que tu essayeras de toutes tes forces. » J'avais entendu ce qu'il avait dit, j'avais très bien entendu et j'avais besoin de lui aussi. Mais je voulais savoir. Je voulais l'entendre dire que ce n'était pas fichu. Qu'il pourrait un jour envisager le pardon.
Trois ans étaient passés, mais il ne me pardonnait pas. Pourquoi me dire ça, pourquoi me dire qu'il avait besoin de moi alors ? Pourquoi me dire qu'il ne me laisserait pas. Il n'étais pas prêt à me pardonner, le serait-il un jour ? En était-il seulement capable ? Je fis tout mon possible pour qu'il ne puisse pas ressentir ma frustration, ma déception, mon corps tout entier qui était déchiré. J'avais besoin de lui, mais j'avais besoin qu'il ne me haïsse pas, mais plus que ça j'avais besoin qu'il soit capable de me regarder sans penser à ce que j'avais fait, qu'il soit capable de toucher ma peau sans penser aux mains du pacificateur qui l'avaient fait trois ans auparavant. Je voulais oublier ça, et j'en étais capable s'il le faisait. S'il me pardonnait, alors je pourrais me pardonner d'avoir gâché trois ans de ma vie à cause de ma foutue fierté, de ne pas avoir su comment lui dire qu'il était devenu le centre de mon univers, de ne pas avoir simplement su lui dire que je l'aimais comme il me l'avait dit tant de fois. Il avait besoin de moi, j'avais besoin de ce pardon, pour me pardonner moi même, j'avais besoin qu'il le fasse. Après ce soir je ne me pensais plus capable de continuer d'agir comme nous avions agit pendant trois ans, avec indifférence et froideur. Je ne pouvais pas. Pas quand le simple contact de ses lèvres qu'il posa doucement sur mes cheveux, puis sur mon front me faisait bruler de l'intérieur. Je relevai les yeux vers lui. Il ne pouvait pas pardonner, mais il avait besoin de moi. J'avais compris. Je ne voulais plus douter, je le voulais juste lui.
Alors quand je plongeai mon regard dans le sien, je su qu'il allait m'embrasser, et déjà avant que ses lèvres de touchent les miennes je ressentis des frissons, des picotements dans mon estomac et dans mon bas ventre. Il était là, c'était tout ce qu'il comptait. Je pouvais me convaincre que je n'avais pas besoin de son pardon. Agrippant sa main derrière mon cou il avait à nouveau posé ses lèvres sur les miennes, presque brusquement, avec une passion que je reconnaissais. Une passion qui était née le soir où il était venu dans mon appartement et qui n'avait cessé de grandir pendant un mois. Pour ne jamais disparaître. Rien à voir avec le baiser presque trop chaste, presque trop pur que nous avions échangé quelques minutes auparavant. Non ,cette fois ci je m'abandonnai complètement à lui, je laissai le goût de sa bouche envahir complètement la mienne dans un baiser passionné, laissant le passé se mêler au présent, laissant tout ces souvenir envahir mon corps, comme des flashs. Je laissai mon corps se rapprocher du sien encore, comme si c'était possible, comme pour fondre avec. Le poussant presque violemment contre le mur le plus proche, j'étais incapable de libérer ses lèvres, comme si j'avais peur de ne plus jamais pouvoir les retrouver si je le laisser s'éloigner. J'avais laissé mon corps prendre les commandes, comme si je savais que mon esprit serait trop occuper à saisir chaque sensation, chaque instant, à le comparer à ce que nous avions vécu trois ans auparavant, à se rassurer en se disant que rien n'avait changé. J'avais laissé ma main droite glisser dans ses cheveux alors que l'autre était plaquée contre son torse, comme l'empêchant de partir. Finalement après un certains temps je daignait lâcher ses lèvres, reculer doucement mon visage comme pour reprendre ma respiration, gardant mon front collé contre le sien. Était-ce en train d'arriver, moi et Raven ? Qui l'aurait cru, après tout ce temps passé à simuler une indifférence que je ne ressentais pas, après tout ce temps qu'il avait passé à essayer de me haïr.
Que voulait-il, voulait-il juste m'embrasser et sentir ma présence contre lui, ou voulait-il plus ? Parce que je voulais plus, mais je ne voulais pas l'emporter dans cet espèce de tourbillon de passion qui nous possédait si souvent. A l'abri des regards, je voulais profiter d'une occasion qui peut être ne se présenterait pas deux fois. Il avait dit qu'il ne me laisserait plus jamais, mais il ne pouvait pas me pardonner. Bon sang je brûlais de désir pour lui, c'en était presque pas humain. J'avais tourné la tête l'espace de quelques centième de secondes vers le lit, rare meuble de la pièce, comme dans tous les appartement du 13, avant de planter à nouveau mes yeux dans ceux de Raven et de reposer mon front contre le sien, me mordant la lèvre de façon presque imperceptible.
Et maintenant ? J'avais murmuré, il était si prêt que je pouvais l'entendre respirer de toute façon. Et mes yeux le fixaient d'une intensité brulante, une intensité que je ne ressentais qu'avec lui. Je le voulais mais je voulais aussi savoir ce qu'il voulait, ce qu'il en penser, et pourtant je n'étais pas réellement capable de me contrôler, de contrôler ce que la présence de Raven faisait de moi, de ce que ce baiser faisait avait fait de moi. Je le désirais mais je venais presque de demander son autorisation. Pourtant déjà sans attendre sa réponse mes lèvres avaient dérapé dans son cou, l'embrassant doucement, descendent sur le haut de sa clavicule. Quand à mes mains, ne semblant pas obéir plus que ça à ma raison, elles étaient passées sour le tee-shirt de Raven pour se poser sur son torse. Pour sentir sa peau brûlante sur la mienne juste pour ça
Je n'avais jamais été capable de faire dans la semi mesure, ou encore de faire preuve de retenue lorsqu'il s'agissait de Raven, c'étaient mes pulsions et mon cœur qui me dictaient mes gestes, et certainement pas ma raison. Mais je le savais, Raven n'allait pas me repousser, il n'allait pas me repousser maintenant. Tout en moi brulait, m'empêchant d'autant plus de faire preuve de clarté, de raisonner. Mais je m'en fichais. J'étais là où je devais être.
Raven H. Abernathy
△ correspondances : 2104 △ points : 1 △ multicomptes : thybalt, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/01/2012△ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole △ âge du personnage : trente-six ans △ occupation : lieutenant-colonel dans l'armée du 13 (chef de section, tireur d'élite) ~ membre du conseil de décision post-Coin
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Mar 22 Mai - 10:40
Jusqu’à ce que Miléna n’évoque la possibilité contraire, le fait de l’avoir laissé là-bas n’était même pas quelque chose que j’avais envisagé, auquel j’avais simplement pensé … Et il ne s’agissait même plus ici simplement des sentiments que j’éprouvais à l’égard de Miléna, mais de mes responsabilités envers les autres militaires, qu’ils soient tous mes ordres directs ou non ; Cela faisait partie de mon engagement, en décidant de rejoindre l’armée du district j’avais accepté l’éventualité de risquer ma vie, voir même de la sacrifier pour un des miens, et ce n’était pas quelque chose que j’avais fait à contrecœur, ce n’était pas ce que certains pouvaient appeler le « revers de la médaille » … Cela faisait partie intégrante de ce pourquoi j’aimais mon métier, c’était quelque chose pour lequel jamais je n’aurai la moindre hésitation. C’était ce qui avait conduit à ma capture l’année dernière, celle dont je ne me serais peut-être pas sortit si le pacificateur chargé de ma surveillance n’avait pas été un vieux vestige de mon passé, pris d’un remord soudain et espérant racheter ses fautes en me laissant la vie sauve … J’avais été attrapé parce que j’étais revenu en arrière, parce que je ne voulais laisser aucun de mes hommes derrière moi, et même en mauvaise posture je ne l’avais pas regretté. Alors que dire de Miléna, qui n’était pas n’importe quelle recrue mais bien celle qui avait le plus d’importance à mes yeux ? Je le savais, je me devais de rester objectif lorsqu’il s’agissait de mon travail mais je ne pouvais pas lutter, même après notre séparation, même après qu’elle ait quitté mon unité, même après tout ce que je pouvais lui reprocher, elle était encore celle sur qui je me renseignais en priorité. J’étais toujours le premier à lire le compte rendu rédigé par Templesmith de leurs missions, c’était toujours son nom que je cherchais en premier dans les listes d’affectations, c’était toujours son visage qui apparaissait devant mes yeux lorsqu’un incident arrivait en dehors du district et que l’on n’avait pas encore d’informations … C’était comme ça, elle avait pris le monopole de mon attention depuis le jour où elle avait été assignée à mon équipe voilà cinq ans, et rien n’avait plus jamais changé depuis. Alors lorsqu’elle avait répété « Tu m’aurais pas laissé … » une nouvelle fois comme pour s’en persuader totalement, je n’avais réussi à qu’à répondre non d’un signe de tête … Jamais je ne l’aurai laissé, parce que même ces trois dernières années je n’avais jamais cessé d’avoir besoin d’elle, et de sa présence dans le district. J’avais passé tellement de temps à l’éviter, mais au final si je la savais absente j’avais l’impression d’un vide dans le district, d’un manque quand je parcourais les couloirs … Ce manque qui m’avait fait plier tant il avait été lourd pendant ces jours où on disait Miléna morte, en même temps que les hommes avec lesquels elle était partie en mission.
Et maintenant qu’elle était là, maintenant que j’avais à nouveau pu passer ma main dans ses cheveux, sur cette nuque, sur ces hanches que je connaissais par cœur, que j’avais pu goûter à nouveau à ses baisers, sentir les battements de son cœur contre les miens, respirer son odeur et senti son souffle se mêler au mien, je me demandais comment j’avais pu simplement m’en passer ces trois dernières années. Comment j’avais pu simplement continuer de vivre en tentant de faire comme si de rien n’était alors que j’avais été si vide ? Maintenant qu’elle était là je réalisais vraiment à quel point elle m’avait manqué, plus encore que ce que je m’étais imaginé, et trop pour que je m’imagine la perdre à nouveau … J’étais en quelque sorte pris au piège, mes sentiments pour Miléna me prenaient au piège, je savais qu’il était maintenant trop tard pour défaire ce qui était en train de se faire … Elle me donnait de l’espoir, l’espoir que tout pourrait peut-être un jour redevenir comme avant ou presque. Et moi j’étais l’esclave de cet espoir, je savais que je devais me montrer vigilent, qu’après tout après les choses que je lui avait dites elle avait tous les droits de vouloir simplement me faire souffrir pour me laisser me ramasser ensuite ; Mais pourtant j’espérais, parce que ce n’était pas le genre de Miléna, de MA Miléna, et parce qu’après avoir failli la perdre j’avais plus que toute autre chose besoin de l’espoir que j’allais pouvoir la récupérer et que l’idée de ne plus jamais la revoir m’avait au moins servi à cela. Elle était là, blottie contre moi dans mes quartiers, et pourtant j’avais encore peur de me tromper sur ce qu’elle désirait, de me faire de faux espoirs et de risquer de le regretter ensuite. Je ne voulais pas souffrir à nouveau, je ne voulais pas ressentir à nouveau cette douleur et cette frustration qui m’avaient pris à la gorge lorsque j’avais compris la trahison de Miléna à mon égard. Parce que c’était ce que c’était pour moi, une trahison, certains étaient moins regardant que d’autres sur la fidélité mais moi je l’avais pris comme une trahison … Je voulais Miléna et seulement Miléna, et j’attendais qu’il en soit de même en retour. J’aimais trop Miléna pour que l’imaginer avec un autre me soit tolérable, et même si là-dessus je n’avais aucun droit le fait de l’imaginer avec Cray Templesmith me paraissait presque aussi intolérable que de l’imaginer avec ce pacificateur. A la différence que cette histoire avec Hunter n’avait été rien de plus qu’un jeu, un jeu cruel pour elle comme pour moi, mais un jeu … Avec Cray cela n’avait rien d’un jeu, ce n’était plus simplement une question d’égo blessé ou de confiance bafouée, c’était réel. Et à bien y réfléchir cela m’effrayait bien plus.
Elle voulait que je lui pardonne mais c’était toutes cette rancœur, tous ces doutes, tous ces questionnements qui m’en empêchaient encore, qui faisaient que je ne pouvais pas simplement parce que je le voulais lui redonner cette confiance qu’elle avait déjà trahi une fois. Je voulais lui pardonner, je le voulais vraiment, mais je ne m’en sentais pas capable, j’avais beau essayer de me persuader du contraire je ne pouvais pas lui faire confiance et c’était ce qui m’empêchait de pardonner. Alors je m’étais contenté de lui promettre que je ne la laisserai plus, de lui dire que j’avais besoin d’elle, et dieu sait comme j’avais besoin d’elle … Mais je ne pouvais pas lui donner plus, pas encore. J’espérais simplement qu’elle pourrait comprendre, et qu’elle ne s’imaginait pas que j’agissais ainsi pour la punir ou quelque chose de ce genre là ; Elle avait à nouveau levé les yeux vers moi et j’avais tenté d’y déceler un bout de réponse, de deviner ce qu’elle avait compris derrière mes paroles. Me comprenait-elle ? M’en voulait-elle ? Finalement elle avait à nouveau enfoui son visage dans mon cou sans que je n’ai de réponse à ces questions
« Promets-moi que tu essayeras. Que tu essayeras de toutes tes forces. » Elle avait besoin de mon pardon, ça je l’avais compris. Peut-être encore plus que j’avais moi-même besoin de lui pardonner. Je m’en voulais de la décevoir déjà en n’étant pas capable de le lui accorder simplement parce que je le voulais, mais la promesse qu’elle me demandait de faire en revanche je savais que je pouvais la tenir. Je savais que je la tiendrais, parce que je me l’étais déjà faites à moi-même avant qu’elle ne me le demande « Ça j’te le promets, et je promets jamais sans raison tu le sais ? J’te le promets … » J’espérais tellement qu’elle allait me croire, elle avait besoin que je lui pardonne mais moi j’avais avant tout besoin qu’elle me croit quand je lui disais que j’allais essayer. J’étais tellement frustré de ne pas pouvoir lui donner plus que cette promesse que j’allais essayer, j’aurais tellement voulu pouvoir au moins lui dire qu’en plus d’essayer je lui promettais de réussir, mais je n’avais pas osé … Je ne faisais jamais de promesse que je n’étais pas parfaitement certain de pouvoir tenir. Et je ne pouvais pas être absolument certain de ma réussite. « Je suis désolé … J’suis tellement désolé. » Désolé de ne pas être capable de lui promettre plus, d’être encore trop paralysé par mes doutes et par mes souvenirs pour pouvoir aller de l’avant.
Pourquoi n’était-ce pas suffisant ? Pourquoi de savoir que j’avais besoin d’elle ne lui suffisait donc pas ? Pas définitivement mais pour le moment, en attendant que les choses se tassent, en attendant cette fatidique conversation que ni elle ni moi n’avions envie d’avoir mais à laquelle nous n’échapperions pas ? Cette conversation où il nous faudrait mettre à plat tout ce que nous avions à nous reprocher l’un à l’autre, tout ce qui nous avait fait souffrir, tout ce qui nous empêchait simplement de reprendre les choses là où nous les avions laissées ou bien de faire comme si ces trois ans n’avaient pas existé. Ils avaient existés, ils m’avaient fait souffrir et maintenant je réalisais qu’elle en avait souffert elle aussi, moi qui avait rapidement fini par le dire que j’avais été stupide de penser qu’elle tenait à moi puisqu’elle semblait avoir rapidement tourné la page et m’avoir oublié … J’avais été tellement aveuglé par ma colère. Cette conversation était nécessaire, parce qu’elle seule me permettrait de commencer mon chemin pour lui pardonner, tant que je n’aurai pas pu lui dire tout ce que j’avais sur le cœur, tant que je n’aurai pas pu m’excuser pour ce que je regrettais, et tant que je ne l’aurai pas entendu en faire de même je savais que je ne pourrais pas avancer, et encore moins pardonner … Mais ce soir je ne voulais pas penser à tout cela, je ne voulais pas penser du tout à vrai dire, je voulais seulement pouvoir rester là avec Miléna dans mes bras, et me voiler la face quelques heures en me disant que rien ne pouvait plus nous atteindre.
C’était peut-être pour tenter de me rassurer, ou pour tenter de la rassurer mais à vrai dire la vraie raison pour laquelle je l’avais embrassé à nouveau, coupant ainsi court à la discussion, c’était surtout parce que je réussissais plus à la garder contre moi, à respirer le parfum de ses cheveux, à sentir sa joue contre mon épaule sans avoir envie de goûter à nouveau à ses lèvres et de sentir une nouvelle fois son souffle se mêler au mien. J’en avais été privé pendant trois ans et maintenant j’avais l’impression de ne plus pouvoir m’en passer même cinq minutes, c’était comme retrouver l’air libre après avoir été en apnée trop longtemps, cela relevait presque du besoin vital et pour cette raison je m’étais montré beaucoup moins hésitant que lorsque nous étions encore sur le pas de ma porte. J’étais guidé par une passion et un désir que j’avais l’impression d’avoir perdu pour de bon, mais qui s’avéraient en fait ne pouvoir être provoqués que par Miléna et par personne d’autre, comme si même nos corps en plus de nos cœurs ne pouvaient physiquement plus s’imaginer l’un sans l’autre … Resserrant son étreinte sur moi elle m’avait poussé contre le mur derrière nous et j’avais l’impression que même si nous en avions la volonté nos corps eux ne nous laisseraient plus nous séparer. Je sentais ses mains glisser dans mes cheveux, tandis que les miennes se resserraient autour de sa taille comme pour ne plus risquer de la laisser partir, j’avais même fini par provisoirement oublier que les évènements survenus quelques dizaines de jours plus tôt avaient sans doute laissés leurs traces, que peut-être je risquais de lui faire mal ou je ne sais pas … J’avais arrêté de penser, de réfléchir, je me laissais simplement guidé par mes émotions et j’avais vite compris que Miléna en faisait de même. Mais n’était-ce pas ce que nous avions toujours fait l’un avec l’autre ? N’était-ce pas la nature même de notre relation passée ? Finalement ce fut elle qui mit cette fois-ci fin à notre baiser, nous laissant serrés l’un contre l’autre, son front posé contre le mien, mes bras enserrant sa taille et nos poumons respirant le même air. J’avais l’impression de pouvoir momentanément oublier tous les évènements qui nous avaient amenés à en être où nous en étions aujourd’hui, de pouvoir simplement faire comme si les minutes nous appartenaient, comme si plus rien d’autre ne comptait que elle et moi, que nous, et le moment présent.
« Et maintenant ? » Maintenant ? Je ne savais pas, je ne savais plus, ou simplement que je voulais Miléna, mais ce n’était maintenant plus une surprise ni un secret, autant pour elle que pour moi. C’est fou l’effet qu’elle me faisait, c’est fou ce que le simple contact de ses lèvres sur ma peau, sur mon cou réussissait à me faire, ce que le simple contact de ses mains sur ma peau brûlante réussissait à me faire ressentir … Mais voilà, il y avait un mais. « Maintenant … » J’essayais d’ignorer cette petite voix dans ma tête, j’avais l’impression que mon esprit se court-circuitait entre ce que mon corps désirait et ce qui s’insinuait doucement dans mon esprit … ce doute. Pas maintenant, pas ce soir, j’allais tout gâcher. Laissant une de mes mains remonter le long de son dos, passer dans ses cheveux, j’avais cherché à nouveau ses lèvres, voulu mêler son souffle au mien, voulu me perdre dans ce désir irrépressible pour elle … Mais rien à faire, ce qui n’était d’abord qu’une poussière tout au fond de mon esprit grandissait, pour finalement prendre trop de place, plus de place que ma volonté de simplement lâcher prise « Milé je … » J’avais fermé les yeux quelques instants, pour tenter de me faire une raison, de refouler ça dans un coin de ma tête pour ne plus y penser, je me détestais pour être en train de tout gâcher. Mon front à nouveau collé contre le sien, je n’avais pas su cacher ce rictus de frustration sur mon visage, frustration à l’idée que mes doutes réussissent à me paralyser à ce point « Tu es sûre, que c’est ce que tu veux ? »
Pourquoi fallait-il que j’en vienne à poser cette question ? Pourquoi n’étais-je même pas capable de laisser mon esprit en sourdine plus de quelques temps pour simplement me laisser porter par l’instant présent ? Miléna n’avait pas besoin de ça, je n’avais pas besoin de ça non plus … C’était ma bonne conscience toujours elle, c’était cette absence de confiance qui continuerait de me ronger tant que je n’aurai pas réussi à pardonner. Je ne pouvais pas pardonner tant que je ne pourrais pas lui refaire confiance, mais je ne pouvais pas lui faire confiance sans lui avoir pardonné … comment étais-je supposé m’en sortir avec ça ? Quelque part je crois que cela me semblait trop beau pour être vrai, que Miléna m’apparaisse comme ça devant ma porte au moment même où je réalisais à quel point elle me manquait et à quel point je n’avais jamais tourné la page, qu’elle me berce de l’illusion que si nous le voulions vraiment le reste pouvait ne plus avoir d’importance … Oui, c’était trop beau pour être vrai, et cette méfiance qui faisait désormais partie de moi me poussait à me demander si Miléna ne se trompait pas, si elle n’était pas venue ici sur un coup de tête ou parce qu’elle pensait me devoir quoi que ce soit parce que j’étais allé la chercher, ou parce que je l’avais veillé durant ces nuits passées dans l’aile médicale du district … si elle n’allait pas le regretter. Je n’étais pas sûr de pouvoir supporter un tel retournement futur de situation, j’avais trop été déçu par le passé pour réussir à prendre le risque de l’être à nouveau. Mais pourtant je m’en voulais, car j’avais conscience de me comporter de façon irrationnelle et de chercher la petite bête, de tout gâcher, de poser des questions là où j’aurai du me taire et simplement laisser mes sentiments et mes désirs me guider.
« Je suis désolé c’est … » A nouveau j’avais laissé glissé ma main le long de son dos, pour les poser l’une et l’autre sur ses hanches, reculant assez mon visage pour pouvoir la regarder dans les yeux, pour qu’elle comprenne que c’était sincère, que ce n’était pas un caprice, que j’étais réellement perdu. Et que je ne voulais pas ça, je ne voulais pas la blesser, ce n’était pas contre elle c’était moi … simplement moi. « C’est juste … j’ai bien vu comment il te regarde, et je sais que j’ai pas le droit de dire quoi que ce soit mais … » Mais je ne pouvais pas m’en empêcher, et ce que je sous-entendais c’était que ce type, Cray, regardait Miléna comme je l’avais fait à une époque, comme je continuais de le faire malgré moi … Il la voulait, et au-delà de cette jalousie que je ressentais à son égard je réussissais à le comprendre parce que je la voulais aussi. « T’es sûre que c’est ce que tu veux ? Que ici que tu veux être ? » Je voyais la frustration dans ses yeux, je voyais qu’elle m’en voulait de poser cette question maintenant, de l’obliger à me répondre alors qu’elle voulait simplement laisser tout cela dans un coin, provisoirement ; Je n’étais même pas capable de lui accorder cela, et pour cela je m’en voulais à chaque seconde un peu plus. « Dis-moi … dis-moi juste que c’est ici que tu veux être et je … dis-moi simplement que c’est ici que tu veux être. »
Mes bras se serrant à nouveau autour de sa taille j’avais à mon tour enfoui ma tête dans sa nuque, respirant ses cheveux et tentant d’évacuer ma frustration en respirant calmement. J’avais tellement besoin d’elle que c’en était presque maladif, et parce que mes doutes m’empêchaient de profiter simplement de l’avoir à nouveau près de moi j’essayais désespérément de me raccrocher à elle physiquement de peur qu’elle ne m’échappe une nouvelle fois comme elle l’avait déjà fait à plusieurs reprises lorsqu’elle avait partagé les draps de ce pacificateur, lorsqu’on la disait morte mais aussi lorsque Cray m’avait violemment évincé pour s’occuper d’elle lorsque nous étions allés la récupérer ; Par trois fois déjà j’avais senti Miléna m’échapper, et maintenant je craignais tellement une quatrième que j’en étais venu à laisser mes craintes causer ce que je redoutais …
Miléna E. Andréis-Wheeler
△ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011△ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
can you save me? statut: On ne touche qu'avec les yeux, coeur et corps pris par un homme jaloux. relationships:
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Mar 22 Mai - 14:02
Il n'y avait pas une nuit, pas une seule ou la seule chose à que je vois lorsque je fermais les yeux soit le visage des deux pacificateurs. Des images de sang, de douleur, de couteaux enfoncés dans ma chair. Mais surtout j'entendais mes cris, mes propres cris, s'échappant de ma gorge, ne ressemblant presque pas à des cris humains, déformés par la douleur et la peur. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas dormi toute une nuit sans être tirée de mon sommeil au petit matin par une angoisse, une peur qui me prenait la gorge et me paralysait. Dans ces moments j'étais obligée de me trainer jusqu'à petite salle de bain et de laisser couler l'eau de la douche sur mon visage pour retrouver une respiration normale. Oui, me trainer était bien le mot, puisque je boitais encore, et cela ne faisait que quelques jours que je pouvais marcher plus ou moins correctement sans avoir besoin d'aide. Oui mon corps avait été plus que changé par ce qu'il s'était passé au capitole. Moi qui n'avait jamais été bien épaisse je détestais sentir mes côtes, les os de mon bassin et la plupart de os de mon corps lorsque je posais mes mains sur ma peau. Mes muscles avaient fondus, et je n'attendais qu'une seule chose, être capable physiquement prête, et autorisée à reprendre l'entrainement. J'en avais besoin pour vivre. Mon visage n'avait gardé aucune trace, non, mais mon corps et mon esprit ce n'était pas la même chose. Je ne pouvais qu'espérer qu'un jour ces cicatrices disparaîtraient, que je reprendrais du poids, et que les marques de fatigues sur mon visage s'effaceraient. Parce que tant que mon corps était dans cet état, je ne pouvais pas oublier, je ne pouvais même pas essayer. Quel cercle vicieux. Mais malgré tout j'étais en vie. J'étais en vie et je le devais en partie à Raven, il était venu me chercher. J'avais demandé à Kathleen de me raconter ce qui s'était passé pendant mon absence au district 13, je savais qu'il avait tout fait pour qu'on vienne me chercher plus tôt, lui pourtant si … docile et habitué à recevoir des ordres. Et ça avait commencé à me toucher, même si c'était la révélation de Cray qui avait achevé de me pousser directement devant la porte de Raven. Il ne m'aurait pas laissé, il était venu. Je le savais à présent. Hunter avait tenté de m'en faire douter, et il avait presque réussit. Non il avait même réussit, là bas, vers la fin, j'avais accepté mon sort, j'avais accepté le fait que j’allais mourir dans cette salle avec les deux pacificateurs. J'avais accepté que personne ne viendrait, ou qu'il viendrait trop tard. Puis il était arrivé, et son visage était la dernière chose à laquelle je m'étais accrochée avant de m'évanouir.
Mais je n’avais pas voulu espérer, espérer que sa venue veuille dire quelque chose de plus qu’il avait été mis sur la mission, ou ne soit qu’un simple vestige de l’affection qu’il avait pour moi. Je n’avais pas voulu croire que cela pouvait être plus. Puis je m’étais réveillée au district 13, dans une chambre d’hôpital, et j’avais attendu, au fond de moi j’avais prié pour qu’il vienne me rendre visite. Qu’il vienne voir comment je me sentais, qu’il vienne, juste qu’il vienne. Et il ne l’avait pas fait. Alors quand Cray m’avait embrassé ce soir ou j’étais venu le voir, je l’avais laissé faire, j’avais laissé ses mains se poser sur mon corps, je lui avais rendu ses baisers, me disant qu’il était temps de passer à autre chose. Et Cray était attentionné, il était amoureux de moi, alors quitte à essayer de tomber amoureuse de quelqu’un d’autre que Raven, autant que ce soit lui non ? Il était la personne toute désignée non ? Non je ne l’aimais pas. Mais je m’étais dit qu’en essayant peut être qu’un jour j’y arriverais. Et nous avions passés la nuit ensemble, et j’avais senti à quel point c’était une erreur. Trop tard peut être, mais je l’avais senti. Et sans le vouloir c’était lui, lui qui m’avait redonné l’espoir, l’espoir que Raven et moi ce ne soit pas terminé. Il m’avait dit qu’il était venu me voir. Voila comment j’avais atterrit ici, persuadée que c’était dans les bras de mon ancien amant que je devais être, que je devais tout faire pour qu’il me pardonne, chose que ma fierté m’avait empêchée de faire 3 ans auparavant. Blottie contre lui, je savais, je savais que c’était ici que je devais être, et nul par ailleurs. Alors son silence m’avait fait mal, et sa réponse m’avait blessée. Qu’est ce que je croyais, pauvre idiote, qu’il allait me pardonner comme ça, parce que je lui demandais. Le doute se serait emparé de moi s’il ne m’avait pas gardé serrée contre lui, comme par peur que je m’éloigner, par peur que je lui échappe.
« Ça j’te le promets, et je promets jamais sans raison tu le sais ? J’te le promets … » Oui je le savais. Il n’était pas comme moi, il était intègre droit. Des qualités que je ne possédais pas, je le savais. Et il le savait aussi, c’était bien ce qui me faisait le plus mal. Mais malgré tout sa phrase me permit de ravaler mes larmes. J’avais déglutis, avant de m’assurer une bonne fois pour toute que je n’allais pas pleurer, passant rapidement une main sur mes joues. « Je suis désolé … J’suis tellement désolé. » C’était lui qui s’excusait. Mais il ne s’excusait pas de la façon dont il m’avait traité trois ans auparavant, ces excuses là je les attendais, il s’excusait de quelque chose dont il n’était pas coupable. J’étais coupable dans cette histoire, et si j’en voulais à quelqu’un ce n’était pas à lui, je ne lui en voulais pas de ne pas être capable de me pardonner, je m’en voulais à moi de nous avoir dans un premier temps amenés dans cette situation. J’avais passé doucement ma main sur sa joue, d’un mouvement doux. « Sssht… Ne dis pas ça. Ne sois pas désolé… »
Je ne savais pas s’il comprenait, s’il comprenait que son pardon j’en avais terriblement et désespérément besoin pour pouvoir arrêter de m’en vouloir, pour ressentir autre chose que l’impression d’avoir tout gâché, gâché quelque chose qui aurait pu être merveilleux quand je repensais à notre histoire. Au fond je n’avais pas besoin qu’il me demande pardon pour les choses affreuses qu’ils m’avaient dites, enfin si, mais pas autant que j’avais besoin de l’entendre dire qu’il me pardonnait, que nous avions une chance de redevenir nous, et plus juste Miléna d’un côté et Raven de l’autre.
M’attirant contre lui il avait chassé mes pensées, chassé mes doutes, je m’accrochais à ses lèvres comme s’il n’avait plus que ça qui comptait. Je me fichais que ses mains sur ma taille me serrent trop, m’envoyant des décharges de douleur lorsqu’il appuyait trop sur des parties que Hunter ou Pheonix avait blessées. Ce n’était pas important. La douleur n’était pas importante, je la ressentais à peine, tant elle était écrasé par une passion et un désir que je ne ressentais qu’avec Raven, quelque chose de presque incontrôlable, de presque animal. Pour rien au monde je n’aurais échappé à son étreinte, pour rien au monde je n’aurais voulu qu’il se sépare de moi. Et lorsque j’avais mis fin au baiser, ce n’était que pour me permettre de reprendre mon souffle, de me reprendre, d’essayer de calmer les battements de mon cœur tant j’avais l’impression qu’il luttait pour sortir de ma poitrine, comme si lui aussi voulait se rapprocher de Raven le plus possible. Le front posé contre le sien, le souffle court, je ressentais presque autant de chose que lorsqu’il m’embrassait. Parce qu’ainsi je pouvais profiter de son souffle sur ma peau, je pouvais m’enivrer de son parfum et me laisser transporter totalement ailleurs.
« Maintenant … » Comme si c’était trop dur de parler, de rester éloigné plus longtemps l’un de l’autre il n’avait pas finit sa phrase et avait à nouveau cherché mes lèvres, et alors que mes mains ne pouvaient plus se détacher de son torse, les siennes étaient remontées le long de mon dos s’attardant dans mes cheveux. Mais il avait mis fin au baiser de façon prématurée, il s’était détaché de moi alors que mon corps réclamait le sien. Rouvrant les yeux je l’avais dévisagé, mon regard rempli de surprise, d’incompréhension et de frustration. « Milé je … » Il avait les yeux et grimacé. Quoi ? Il ne pouvait pas me pardonner, j’avais compris ça, mais il n’était même plus capable de me toucher ? Bordel ce qu’il s’était passé avec ce pacificateur c’était passé il y a trois ans, il était toujours incapable de l’oublier, l’oublier juste pour être prêt de moi ? « Tu es sûre, que c’est ce que tu veux ? »
Quoi ? C’était ça, ça qui l’empêchait de…Ca qui l’empêchait de me toucher, de profiter du fait que j’étais contre lui, et que je n’avais envie que d’une seule chose ? Il ne savait pas si je le voulais ? Je n’avais pas été assez claire ? Je lui avais dit, je lui avais dit que j’avais fait la plus grosse connerie de ma vie en le laissant s’en aller, que je le regrettais depuis trois ans, trois longues années. Je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire, je ne comprenais pas ce qu’il lui fallait de plus pour se rendre compte que je ne ressentais pas qu’une simple attraction physique, que tout mon être voulait être ici. Je ne savais pas quoi répondre, tant la question me paraissait superflue, et tant j’avais l’impression qu’elle gâchait tout, qu’il n’avait pas besoin de la poser, que je n’avais plus besoin de parler, plus du tout besoin de parler, que tout ce dont j’avais besoin c’était qu’il m’embrasse, qu’il pose ses mains sur mon corps, qu’il me dise qu’il serait toujours là pour moi ? Bien sur que c’était ce que je voulais, comment pouvait-il en douter. Je ne savais pas quoi dire, non même pas un peu, parce que je ne comprenais pas le but de sa question.
« Qu’est ce que tu… » Surement avait-il pris mon absence de réponse comme une raison de m’expliquer le fond de sa pensée, puisqu’alors que je commençait à formuler une phrase il m’avait coupé la parole. « Je suis désolé c’est … » C’est quoi ? J’attendais désespéramment son explication. Il avait détaché ses mains de mes cheveux pour les laisser à nouveau glisser le long de mon dos et les poser sur mes hanches. Quand à moi je n’avais pas bougé, je restais comme paralysée, comme quelqu’un qui ne comprenait pas. Il avait lentement reculé son visage du mien, si bien que je voyais le doute dans ses yeux, et ce doute me terrorisait, il s’emparait de moi. Me demander si c’était ce que je voulais, était-ce une façon de me dire qu’il n’était pas sure que ce soit ce que lui, il veule ? « C’est juste … j’ai bien vu comment il te regarde, et je sais que j’ai pas le droit de dire quoi que ce soit mais … » Il ? Comment il me regardait ? J’étais complètement perdue, je ne comprenais pas ou il voulait en venir. « Quoi, de qui tu… » parles. Je n’avais pas fini ma phrase, parce que je venais de comprendre. Il parlait de Cray, il ne pouvait que parler de Cray. Il était impossible qu’il soit au courant pour la nuit que nous avions passée ensemble, personne ne savait, et je savais que Cray ne s’en serait pas vanté. Comment il te regarde, était-ce donc si évident que ça ? Tout le monde savait-il ce que Cray ressentait pour moi ? Etais-je la seule à avoir mis autant de temps à m’en rendre compte ? « Oh… Cray. »
Je m’étais doucement détaché de Raven. C’était donc ça qui le tracassait ? Je n’aurais pas pu être plus surprise. Me libérant doucement de son étreinte, j’avais passé ma main dans mes cheveux. Je ne pensais pas que Cray viendrait se mettre entre Raven et moi jusqu’ici, certainement pas ici et maintenant alors que je goutais à nouveau à ses lèvres, a cette sensation indescriptible d’être contre lui. J’avais relevé les yeux vers lui. Ce qu’il avait à me dire il avait besoin de le dire. C’était donc ce qui l’empêchait de me toucher ? Dans un sens ça me rassurait un peu, je ne pouvais rien faire contre Hunter, contre le mal que je lui avais fait en laissant le pacificateur me toucher, mais je pouvais le rassurer à propos de ma relation avec Cray. Je n’aimais pas Cray, et jamais je n’aurais souhaité changer de place, être dans les bras de mon ami plutôt que dans ceux de Raven. Si tant est que Cray et moi étions toujours amis. Tout était devenu bien trop compliqué, je ne l’avais qu’aperçu de loin dans les couleurs depuis cette nuit, deux jours auparavant, et il avait rapidement détourné son regard et ses pas. J’avais eu mal, mais je ne pouvais que comprendre la douleur que je lui avais causée. Je pouvais comprendre qu’il me haïsse, qu’il ne veule plus jamais m’adresser la parole. Je pouvais vivre en supportant ça. Mais je ne pouvais pas supporter que Raven puisse penser que je n’étais pas totalement à lui, que mes pensées puissent être dirigées vers un autre homme.
« T’es sûre que c’est ce que tu veux ? Que ici que tu veux être ? » Me mordant légèrement la lèvre inférieur je m’étais rapidement rapproché à nous de lui puis passer mes mains dans ses cheveux et déposer un baiser sur son front, avant de laisser glisser mes bras autour de ses épaules. J’avais à nouveau collé mon front contre le sien. Je ne voulais pas qu’il pense que mon éloignement était du au fait que je ne voulais plus être prêt de lui. C’était le choc et la surprise qui m’avaient éloignée, mais à nouveau je voulais le sentir prêt de moi, le rassurer. « Dis-moi … dis-moi juste que c’est ici que tu veux être et je … dis-moi simplement que c’est ici que tu veux être. » Ses bras s’étaient resserrés autour de ma taille à nouveau, et il avait enfoui sa tête au creux de mon épaule. Caressant doucement ses cheveux, comme pour le rassurer, je l’avais attiré contre moi. « Tu te souviens y’a quatre ans, quand tu es venu ce soir là dans mes quartiers ? Tu te souviens de ce que je t’ai dis le lendemain ? Que je t’ai dis qu’il n’y avait rien que je voulais plus au monde que d’être dans tes bras ? Que je pourrais y rester pour toujours ? C’est toujours vrai Raven, bordel ça n’a jamais été aussi vrai. J’ai tellement besoin d’être contre toi que ça me fait presque mal. » Je n’avais pas envie de parler, j’avais envie que tout ça soit loin de nous, j’avais envie qu’il m’embrasse à nouveau. Mais je savais qu’il avait besoin d’être rassuré. Et je savais aussi qu’il y avait des choses qu’il fallait que je lui dise.
Je n’avais pas envie de lui parler de ce qu’il s’était passé entre Cray et moi, pas maintenant, parce que Cray était la dernière chose à laquelle je pensais, blottie contre Raven et seule avec lui dans son appartement. Je ne voulais penser à rien d’autre qu’à ses battements de cœur, à l’air que nous partagions, à son odeur, son visage, à nous, ce que nous étions avant que tout ce qui nous avait séparé se produise. Mais maintenant qu’il m’avait questionnée à propos de Cray je lui devais la vérité. Parce que s’il l’apprenait plus tard il penserait que j’avais voulu la lui cacher. Et ce n’étais pas vrai. Je ne ressentais pas le besoin de lui cacher ce qu’il s’était passé entre Cray et moi, parce qu’à mes yeux ça ne représentait rien, et parce que ça n’avait aucun rapport avec lui. Je m’étais reculé, à peine, gardant mes bras autour de lui, enlevant juste ma tête de son cou pour le regarder. Et pour voir son visage, pour tenter de le percer, de savoir ce qu’il pensait.
« Cray est… Cray est amoureux de moi. J’ai mis du temps à le comprendre, trop de temps, et je lui ai fait du mal. Je… J’ai passé la nuit avec lui il y a quelques jours… » Je ne ressentais pas le besoin de m’étendre sur le fait que ça s’était passé seulement deux jours auparavant. Non, pas vraiment. Je ne voulais pas que Raven l’interprète mal. « Et c’est l’une des choses les plus stupides que j’ai faite de ma vie… » Parce qu’on ne peut pas forcer les sentiments, j’avais essayé de me forcer à tomber amoureuse de Cray, mais ce n’était pas possible. Je l’aimais beaucoup, mais pas comme ça. Oui je regrettait cette nuit, parce qu’elle avait détruit notre amitié, j’en étais persuadée, au fond je le savais. Ca arrivait peut être derrière le fait d’avoir couché avec Hunter et très certainement derrière le fait de ne pas m’être battue pour garder Raven, mais c’était certainement l’une des choses que je regrettais le plus, oui. Je n’arrivais pas à lire son visage. Est-ce qu’il me détestait ? Comprenait-il que ça n’avait rien à voir avec lui ? J’essayais d’être honnête mais j’avais peur de m’y prendre mal, peur que ça me retombe dessus dans tous les cas. « Mais ça change rien, rien du tout au fait que j’ai jamais été aussi sure que moi qu’en venant ici, que j’ai jamais été aussi bien que contre toi… Tu comprends ? Je te le dis parce que je te dois la vérité mais ça change rien… » Je ne voulais pas qu’il s’éloigne, pas qu’il me laisse. Pitié Raven comprends, reste avec moi, garde moi dans tes bras.
Je voulais l’embrasser, je voulais le serrer contre moi, je voulais chasser ses doutes et reprendre là ou nous nous étions arrêtés. Je voulais qu’il me parle, qu’il me dise que ça ne changeait rien, mais ce n’étais pas possible, parce que je connaissais Raven, savais très bien que ça changeais quelque chose pour lui. Il était resté immobile, me fixant, et je n’avais pas détaché mes bras de derrière sa nuque, mais il ne disait rien. Et ce silence était en train de me tuer. Je déglutis, ravalant mes émotions et les larmes qui me montaient aux yeux.
« Dis quelque chose, dis quelque chose s’il te plait Raven… » Je le suppliais ? Oui, parce que j’en pouvais plus, je ne voulais pas lui dire et je l’avais fait pour ne rien lui cacher, pour que s’il me donnait la chance de recommencer à zéro, de repartir avec moi ce soit sur des bases solides. Parce que j’avais une histoire trop lourde avec le mensonge et les cachoteries et que je ne pouvais plus le supporter. Parce que je ne voulais pas qu’il aime juste une partie de moi. J’étais aussi cette personne égoïste et irréfléchie qui avait passé la nuit avec Cray ruinant notre amitié. Tout en le suppliant, j’avais resserré mon étreinte, gardant Raven prêt de moi et j’avais doucement déposé un baiser sur son cou. Pas plus, parce que c’était à lui de m’autoriser à m’approcher à nouveau de lui. Et c’était douloureux, douloureux alors que tout mon corps brulait de désir et que tout mon être réclamait le sien.
Raven H. Abernathy
△ correspondances : 2104 △ points : 1 △ multicomptes : thybalt, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/01/2012△ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole △ âge du personnage : trente-six ans △ occupation : lieutenant-colonel dans l'armée du 13 (chef de section, tireur d'élite) ~ membre du conseil de décision post-Coin
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Jeu 31 Mai - 1:36
J'avais probablement des dizaines et des dizaines de raisons d'être désolé, j'étais désolé de certaines choses que j'avais pu dire à Miléna lorsque je l'avais quitté, j'étais désolé de la façon dont j'avais tout tenté pour essayer de l'oublier et de faire une croix sur elle, j'étais désolé de ne pas avoir pu aller la récupérer avant que ces deux psychopathes ne se soient autant acharnés sur elle, j'étais désolé d'avoir été trop lâche pour oser affronter son regard lorsqu'elle était encore à l'hôpital ... Mais pour l'heure si j'étais désolé c'était parce qu'à cause de mes doutes j'étais pour le moment incapable de lui faire confiance et donc incapable de lui pardonner. Alors que ce pardon je savais qu'elle en avait besoin, et j'en avais besoin moi aussi si je voulais espérer me sortir de cette situation des plus frustrante, mais je savais que même en me forçant il m'était pour le moment impossible de passer l'éponge sur ce qui avait amené notre couple à sa perte une première fois. J'aimais Miléna, là-dessus je n'avais pas le moindre doute et je savais que je n'avais jamais cessé de le faire durant ces trois dernières années, même lorsque j'essayais à tout prix de me persuader du contraire ; Je l'aimais assez pour savoir qu'elle était la femme de ma vie, pour savoir que jamais personne ne pourra l'égaler dans mes sentiments et que si je venais à la perdre définitivement je vivrais avec des regrets pour le restant de mes jours. Mais que je l'aime ne changeait rien au fait que pour le moment je ne pouvais pas la regarder sans me souvenir de ce qu'elle avait fait, je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir le goût de la trahison amer dans la bouche et brûlant dans la chair, au fond c'était quelque chose que je n'avais jamais accepté et je savais que tant qu'il en serait ainsi je ne réussirais pas à envisager le pardon. C'était de cela que j'étais désolé, de ne pas être capable de tourner la page et de nous laisser empêtrés dans une situation dont moi seul pourrait nous sortir ... « Sssht … Ne dis pas ça. Ne sois pas désolé … » Mais non, je ne pouvais pas ne pas être désolé, je me sentais tellement frustré de gâcher ce qui auraient pu être de vraies retrouvailles empruntes de sentiments et de soulagement, au lieu de ça je laissais sur nous se refermer le piège qui nous avait déjà séparé trois ans plutôt. Le piège de mes exigences, de mes attentes peut-être trop importantes vis-à-vis de Miléna, d'une confiance que je donnais avec tellement d'ardeur que je n'acceptais pas la moindre erreurs ... C'était ça, j'avais trop attendu de Miléna, je lui en avais trop demandé et c'était encore aujourd'hui ce qui m'empêchait de simplement tourner la page et ne penser qu'à l'avenir. Si tenté que nous puissions encore en avoir un, si tout n'était pas encore perdu ...
Mais mes doutes concernant ma capacité à pardonner n'étaient pas le seul souci, malheureusement. Ce n'était pas la seule raison pour laquelle la venue de Miléna ce soir me surprenait et m'inquiétait, j'étais aussi et surtout dans la crainte qu'elle ne désire pas réellement être là, qu'elle n'agisse que sous le coup de l'émotion ou de je ne savais quel autre sentiment qui ne serait pas ceux que j'éprouvais pour elle. Mon corps tout entier me criait de lâcher prise et de me laisser porter par l'instant, de profiter simplement du corps de Miléna contre le mien, de l'odeur enivrante de sa peau, du goût de ses lèvres ... Mais rien n'y faisait, peu importait la chaleur de ses mains sur mon torse, peu importait que j'ai l'impression de manquer de ses lèvres dès que les miennes s'en détachaient, et que mes mains se perdent dans ses cheveux ... J'avais beau tout faire pour refouler cela au fond de mon esprit en espérant que cette peur disparaîtrait je ne pouvais pas lutter contre. J'avais peur, peur de ne pas réussir à m'en remettre si je voulais plus qu'une simple nuit en souvenir du bon vieux temps, peur de souffrir à nouveau si Miléna réalisait avoir fait une erreur et désirait ne plus jamais me revoir ensuite. Peut-être étais-je injuste avec elle, sans doute même puisqu'après la façon dont j'avais mis fin à notre relation je méritais peut-être la même chose, mais je n'étais pas masochiste au point de donner le bâton sans me faire battre ; Même si je ne désirais plus rien d'autre que Miléna je savais aussi qu'il valait mieux être déçu maintenant que plus tard parce que plus dure serait la chute. Alors j'avais fini par arrêter de lutter et de faire comme si rien ne clochait, comme si à cet instant ma tête était entière vide d'autre chose que mes sentiments et mon désir pour elle ... J'avais tenté de ne pas me laisser déstabiliser par la frustration et l'incompréhension que je lisais dans les yeux de Miléna, je me répétais intérieurement que même si j'en avais horreur je devais me montrer égoïste et penser d'abord à moi si je ne voulais pas souffrir à nouveau. Il fut une époque où j"aurai sans hésitation fait passer Miléna avant ma propre personne, et pas seulement parce que je l'aimais plus que tout mais parce que j'avais toujours été comme ça, je faisais passer les autres avant moi ... Sans doute même que le jour où je réussirai à lui pardonner j'agirai à nouveau de la sorte avec elle mais pour l'heure j'avais surtout peur de ma propre souffrance, et cette peur me rendait plus égoïste. « Qu’est ce que tu … » Elle ne comprenait pas, bien sûr, et je me sentais d'autant plus fautif d'être à ce point paralysé par mes craintes, mais quelle autre option me restait-il que celle de me montrer honnête ? Maintenant que le mal était fait autant que j'aille jusqu'au bout. Pourtant même après avoir tenté de me justifier, mes mains posées sur ses hanches parce que malgré tout j'avais aussi peur qu'elle m'échappe et que je ne voulais pas lui en laisser pleinement l'occasion, je voyais bien qu'elle semblait ne pas comprendre où je voulais en venir « Quoi, de qui tu … Oh … Cray. » Était-ce vraiment une surprise ? J'avais du mal à croire son étonnement sincère, à moi la chose me sautait tellement aux yeux. Même avant l'opération de secours durant laquelle sa possessivité envers Miléna ne m'avait plus fait aucun doute il était évident que les sentiments de Templesmith à son égard dépassaient largement le cadre de la relation de sergent à major ou même d'ami à amie. J'avais maintes fois entendu des moqueries de couloir à leur sujet, des insinuations sur le fait que Miléna s'était trouvé un nouveau jouet même ... Je n'avais jamais rien dit mais intérieurement j'avais toujours eut envie de hurler, malgré mes griefs envers Miléna je n'avais jamais supporté d'entendre la moindre critique à son égard.
Je me pensais donc légitime de craindre la concurrence de Cray ... Parce que oui, je le voyais comme un concurrent, comme la seule personne qui de part les sentiments qu'il semblait éprouver à l'égard de Miléna pouvait sérieusement risquer de me la faire perdre à tout jamais. Au fond qu'avais-je de plus que lui à apporter à Miléna ? Il la couvait sans cesse des yeux, il la traitait comme si elle était la huitième merveille du monde, il était certainement prêt à n'importe quoi pour elle, il l'avait prouvé lors de notre opération commune ... et bien entendu, il ne lui avait jamais brisé le coeur comme moi je l'avais fait. Elle avait toutes les raisons de préférer se tourner vers lui et c'était aussi pour cela que je ne comprenais pas en quoi elle pouvait me vouloir moi, plutôt que lui. Pourquoi moi ? Est-ce que c'était vraiment ce qu'elle voulait, est-ce que j'étais vraiment celui qu'elle voulait ? Je préférais être fixé dès maintenant plutôt que de laisser mes espoirs grandir et risquer de n'en être que plus déçu ensuite ... Je ne voulais pas être déçu, mais quitte à l'être je préférais encore l'être maintenant.
« Tu te souviens y’a quatre ans, quand tu es venu ce soir là dans mes quartiers ? Tu te souviens de ce que je t’ai dis le lendemain ? Que je t’ai dis qu’il n’y avait rien que je voulais plus au monde que d’être dans tes bras ? Que je pourrais y rester pour toujours ? C’est toujours vrai Raven, bordel ça n’a jamais été aussi vrai. J’ai tellement besoin d’être contre toi que ça me fait presque mal. » Mon visage enfoui dans sa nuque j'avais resserré mes bras autour de sa taille comme par peur qu'elle ne m'échappe finalement à nouveau, je me sentais tellement stupide d'avoir ce besoin d'être rassuré comme un adolescent, cela ne me ressemblait même pas. Mais c'était bien le propre de Miléna, elle faisait ressortir chez moi des côtés qui ne ressortaient avec personne d'autre « Bien sûr que je m'en souviens … » Et ce n'était pas simplement une façon de parler, je me souvenais réellement de chaque mot prononcé ce jour là, c'était ces mots qui avaient fini de me persuader que j'avais fait le bon choix, que d'avoir rejoint Miléna chez elle ce soir là n'était pas une erreur ou une simple lubie, que j'avais eut raison « J'ai juste … j'ai fait des erreurs, et je t'ai repoussé parce que j'en attendais trop … » Tant de regrets qui me faisaient perdre la confiance en moi dont j'aurai justement eut besoin. J'avais presque fini par oublier que moi aussi j'avais des raisons, légitimes qui plus est, d'en vouloir à Miléna, j'étais tellement terrorisé à l'idée de la perdre au profit d'un autre que je ne voyais plus que les raisons pour lesquelles mes chances pouvaient fondre comme neige au soleil. Les bras toujours enroulés autour de mon cou elle s'était reculée juste assez pour pouvoir le regarder dans les yeux, et je devinais à son regard que ce qu'elle s'apprêtait à me dire elle aurait préféré éviter d'avoir à le faire « Cray est … Cray est amoureux de moi. J’ai mis du temps à le comprendre, trop de temps, et je lui ai fait du mal. Je … J’ai passé la nuit avec lui il y a quelques jours … » J'avais dégluti lentement, tâchant au maximum de cacher le mal que pouvait le faire cette réponse, parce que je savais que je n'avais pas le droit de faire la moindre réflexion, je savais que je n'avais même pas le droit d'être jaloux ... Et pourtant je l'étais, bon dieu que je l'étais. Comme pour tenter de minimiser les choses elle s'était sentie obligée d'ajouter « Et c’est l’une des choses les plus stupides que j’ai faite de ma vie … » Mais même ça ne me faisait pas me sentir mieux, cela ne changeait rien au fait que je savais mes doutes fondés, que je n'avais pas imaginé des choses concernant Templesmith ... Dire que c'était moi qui en supprimant Miléna de mon unité avait proposé ce type comme potentiel nouveau responsable, parce que même si je lui en voulais à elle j'avais pensé que l'associer à son ancien instructeur serait un moyen de ne pas la laisser en terrain inconnu. J'avais donné le bâton pour me faire battre en définitive « Mais ça change rien, rien du tout au fait que j’ai jamais été aussi sure que moi qu’en venant ici, que j’ai jamais été aussi bien que contre toi … Tu comprends ? Je te le dis parce que je te dois la vérité mais ça change rien … »
Je sentais toujours mon coeur battre violemment contre ma poitrine, j'avais l'impression qu'il luttait de toutes ses forces pour venir se coller pour de bon contre Miléna, et pourtant je me sentais incapable de sortir le moindre mot. Que pouvais-je répondre à cela de toute manière ? Bien sûr que cela ne me plaisait pas, bien sûr que j'aurai préféré l'entendre dire qu'il ne s'était jamais rien passé entre elle et Cray et qu'il en serait toujours ainsi ... Sa révélation ne faisait que confirmer mes craintes au fond. Je ne remettais pas en doute la sincérité de Miléna, malgré nos trois ans de séparation je la connaissais encore assez pour savoir qu'elle ne disait pas ce genre de choses à la légère et que mettre des mots sur ce qu'elle ressentait était pour elle particulièrement difficile. Non le vrai problème venait bel et bien de Cray, et du fait que s'il était aussi accro à Miléna que je le pensais il ne baisserait pas les bras aussi facilement, contrairement il ne ferait pas l'erreur de laisser Miléna lui échapper sans chercher à se battre et à tout faire pour la garder ... et j'avais peur, peur que maintenant que l'espoir de pouvoir l'avoir pour lui se soit insinué dans son esprit il fasse tout pour arriver à ses fins. Et moi ? Est-ce que j'étais prêt à me battre pour garder Miléna et pour lui faire comprendre que peu importe ce que Cray pouvait lui apporter et combien il l'aimait ce n'était rien comparé à ce que moi je ressentais pour elle, que ce n'était rien comparé à ce que nous étions ? Miléna et moi étions faits l'un pour l'autre, je l'avais presque toujours su et si je n'avais pas voulu me battre jusqu'au bout avec autant d'acharnement - ce que je ne regrettais pas cependant - pour sauver mon couple avec Vanya je m'en serais sans doute rendue compte beaucoup plus tôt. Même lorsque je l'avais quitté j'en avais toujours conscience, j'avais su en la regardant partir que je laissais filer la femme de ma vie, je ne me voyais simplement plus lui faire confiance, et c'était uniquement parce que vivre avec elle dans ces conditions ne me paraissait plus concevable ... Me je n'avais jamais cessé un seul instant de croire que Miléna était faite pour moi.
« Dis quelque chose, dis quelque chose s’il te plait Raven … » Je voyais ses yeux briller de quelques larmes que je savais pertinemment qu'elle ne laisserait pas couler, qu'elle me regarde ainsi était déjà quelque chose auquel je n'étais pas habitué ... en une année passée ensemble je crois que nous n'avions jamais eut une discussion aussi sincère que celle-ci, aussi sérieuse ; Hormis notre rupture, mais ce n'était définitivement pas quelque chose auquel j'avais envie de penser maintenant. « Merci … de pas me l'avoir caché. D'être sincère. » avais-je simplement murmuré tandis qu'elle enfouissait à nouveau son visage dans mon cou pour y déposer un baiser salvateur. C'était ce dont j'avais avant tout besoin si je voulais travailler à lui pardonner, j'avais besoin de sincérité ... même si cela sous-entendait d'entendre des choses qui ne faisait pas forcément plaisir comme cela venait justement d'être le cas. « J'te laisserai pas partir cette fois-ci. » avais-je ajouté en remontant un bras autour de ses épaules, comme pour mettre des actes sur les mots que je venais de prononcer. J'avais toujours cette boule dans la gorge mais plus pour les mêmes raisons, je commençais simplement à ressentir cette impression que je n'avais pas perdu Miléna autant que je le pensais, que peut-être j'avais vraiment le droit de mettre des espoirs dans le fait qu'elle soit là. « Je sais que c'est égoïste mais j'te veux pour moi et je le laisserai pas te prendre, j'te perdrai pas une seconde fois … » Qu'elle soit là me semblait tellement inespéré, qu'elle me dise vouloir réellement être ici l'était encore plus, et j'avais conscience que c'était une chance qui ne se représenterait jamais et que je ne devais pas la laisser passer au risque de le regretter toute ma vie et de passer à côté d'un bonheur que malgré tout je pensais mériter.
En l'espace de quelques secondes nous nous étions à nouveau tellement rapprochés, comme pour se rassurer mutuellement que nous n'avions aucune intention de laisser l'autre nous échapper, qu'à nouveau je sentais son cœur battre contre ma propre poitrine et son souffle réchauffer ma peau. Je me berçais de cette idée qu'il ne tenait qu'à moi de la garder désormais, de tout faire pour que plus jamais elle ne m'échappe, en lui prouvant tout d'abord qu'il n'y a rien que je voulais plus que la garder avec moi et que rien ne me comblait plus que le fait qu'elle ait fait ce premier pas en venant jusqu'à mes quartiers ce soir. Je voulais lui faire comprendre que même si le pardon dont elle avait tant besoin ne pourrait pas arriver en un jour je travaillerai d'arrache-pied pour pouvoir lui offrir en échange de cette sincérité qu'elle semblait prête à me donner et dont elle venait déjà de faire preuve à l'instant. Je voulais qu'elle sache que de mon côté aussi tout était sincère, des craintes que je m'étais finalement résolu à lui confier à la passion que j'avais mis dans notre dernier baiser, des battements de mon cœur raisonnant contre elle à l'électricité qui parcourait tout mon corps depuis le moment où il était rentré en contact avec le sien. Déposant un baiser furtif sur sa tempe, puis un peu moins furtif sur le haut de sa joue, j'avais finalement atteint ses lèvres et eut un infime moment d'hésitation pendant lesquels nos regards à nouveau s'étaient croisés, et où j'avais compris que cette fois-ci il était temps de lâcher prise et de me raccrocher à tout ce qu'elle venait de me dire pour oublier ce qui me paralysait et me contenter d'enfin lâcher prise. Pour l'heure je me fichais des autres questions qui se bousculaient dans ma tête, je me fichais de toutes ces choses que nous devrions bien régler un jour, j'avais même momentanément oublié cet abominable sentiment qui m'avait habité pendant des jours quand je l'avais cru morte, parce que tandis que je l'attirais à nouveau vers moi et que je nous perdais à nouveau dans un baiser rempli de sensations que je savais dans mon cas n'être provoquées que par elle, tandis que mes mains glissaient à nouveau le long de son corps pour dévoiler ses hanches, cachées sous un tee-shirt qui bien que camouflant sans doute les stigmates de ce qui lui était récemment arrivé cachait surtout un corps que je savais connaitre dans les moindres détails, je ne pensais plus à rien d'autre qu'au fait que je la désirais. Que je la désirais tellement que j'avais la sensation d'un véritable manque dès que nos lèvres se cherchaient trop longtemps ou que nos corps s'éloignaient un peu trop ...
Miléna E. Andréis-Wheeler
△ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011△ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
can you save me? statut: On ne touche qu'avec les yeux, coeur et corps pris par un homme jaloux. relationships:
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Jeu 31 Mai - 12:43
Si je lui demandais de ne pas être désolé, c’est parce qu’avant tout je savais que ce n’était pas à lui de l’être. Il avait des choses à se reprocher, c’était sur, mais j’étais celle qui avait fait foirer notre relation en beauté. Il m’avait dit des choses affreuses en me quittant, des phrases que je n’aurais jamais pu oublier, même si je l’avais voulu, et qui s’était ancrée et insinuées en moi, jusqu’à que je finisse par croire que certaines pouvaient être vraies. Comme le fait que je n’ai jamais mérité l’attention qu’il me portait, comme le fait que j’avais volontairement tout fait pour le séparer de sa fiancé de l’époque pour au final gâcher un an de sa vie. Mais j’étais égoïste oui, parce que même dans ses conditions moi je n’avais jamais regretté une seule fois d’avoir fait ce que j’avais fait. Je devais le faire. Je devais avoir la certitude, la confirmation de ce que je pensais, et je l’avais eu. Avec Raven je m’étais sentie différente, j’avais découvert une toute nouvelle partie de mon être. Et même ces choses là je ne les lui avais jamais dites, ça ne les rendait pas moins vraies. Je l’avais toujours su au fond de moi qu’il attendait un je t’aime de ma part, je n’étais pas stupide, et c’est de toute façon le genre de chose que l’on attend en retour lorsqu’on les dit. Parce qu’il me l’avait déjà glissé à l’oreille, il me l’avait déjà dit et je n’avais pas su lui répondre en retour. Je ne voulais pas qu’il soit désolé parce que je ne lui en voulais pas de pas me pardonner. Parce qu’il avait le droit, et parce que si j’en voulais à quelqu’un c’était à moi. J’étais celle qui avait causé ça, je lui avais fait du mal et aujourd’hui trois ans après c’était la première fois que je m’excusais, la première fois que je venais me battre pour lui. J’aurais tellement voulu qu’il soit capable de simplement oublier, de me prendre dans ses bras et de juste profiter du fait que c’était moi, que c’était lui, et que nous étions enfin ensembles. Mais je savais que s’il n’en était pas capable c’était avant tout ma faute. Et je me détestais pour ça.
Mais ce que je ne comprenais pas c’était ses hésitations. Il m’embrassait, il me proposait de rentrer, il me laissait me rapprocher plus prêt encore que je ne l’avais espéré en venant ici – parce qu’en venant ici je ne savais pas exactement ce que je venais chercher, et encore moins ce que je trouverai – puis il me repoussait, j’étais perdue et véritablement frustrée. Une frustration qui me tuait. Il me laissait poser mes lèvres sur les siennes, il me laissait poser mes mains contre sa peau, mais il me freinait presque aussi tôt. C’était une torture, une vraie torture. Dans un premier temps lorsqu’il me parla d’une autre personne, d’un autre homme, je ne compris même pas ou il voulait en venir. Sincèrement pas, et ma surprise était réelle lorsque je compris qu’il s’agissait de Cray. Parce que ce que j’avais vécu avec Raven, ce que nous étions en train de partager, non cela n’avait rien à voir avec mon histoire avec Cray. Cray que je n’avais toujours vu que comme un ami, et avec lequel j’avais finit par partager une nuit parce que j’avais désespérément espéré être capable ainsi de ne plus penser à Raven, de ne plus être tiraillée par l’envie de venir me trainer à ses pieds. Mais au final ça avait été le contraire, et cette nuit avec Cray avait été ce qui réellement m’avait fait confiance que je voulais récupérer Raven. Parce que la façon dont Cray me regardait, ce que j’avais compris qu’il ressentait pour moi, même si je l’avais compris trop tard, je ressentais les mêmes choses envers Raven. Et je ne pourrais jamais avancer tant que je n’étais pas sure d’avoir fait tout ce qui était en mon pouvoir pour le récupérer. Et je ne voyais pas comment cela pouvait être autrement, je le récupèrerais. Mais ce n’était pas mon assurance en moi qui me permettait de penser, ça, non, j’étais réellement persuadée que Raven me détestait en venant ici, non c’était juste que si jamais je ne pouvais pas récupérer Raven j’avais cette impression déchirante que jamais je ne serais capable de l’oublier et de vivre autre chose avec une autre personne. Et si je lui avais parlé de ce qu’il s’était passé quatre ans auparavant lorsqu’il était venu dans mes quartiers, lorsque nous avions échangé notre premier baisé et passé notre première nuit ensemble, c’était au fond parce que j’espérais qu’il se rappelle qu’il y avait réellement eu un nous, et que ce nous était bien plus fort que tout ce qui s’était passé, et bien plus fort que ses doutes et que Cray.
« Bien sûr que je m'en souviens … » Il ne pouvait pas en être autrement. S’il l’avait oublié cela m’aurait tué. Mais c’était impossible, je savais que c’était impossible. Parce que nous avions été quelque chose, parce que ses mots à cette époque je les avais pesé, et pour la première fois en vingt deux ans j’avais confié quelque chose sur moi à quelqu’un, parce que pour la première fois en vingt deux ans j’avais découvert ce que c’était que d’être avec quelqu’un, au sens intime du terme, mais aussi au sens sentimental. Je savais que pour lui ce n’était pas le cas, j’avais même pensé pendant trois ans que c’était peut être la raison pour laquelle il avait réussit à m’oublier et à nous oublier aussi bien, parce que pour lui ce n’était pas la première fois, parce qu’il était déjà tombé amoureux, qu’il avait déjà connu cette sensation, même si j’espérais au fond qu’avec moi c’était différent. Et de savoir que lui aussi n’avait pas réussit à m’oublier, que moi aussi je lui avais manqué comme il m’avait manqué, c’était peut être égoïste mais ça me rassurait. Ce n’était pas moi. Ce n’était pas moi qui avait idéalisé notre relation, qui nous avais idéalisé. Nous étions réellement faits pour être ensembles. « J'ai juste … j'ai fait des erreurs, et je t'ai repoussé parce que j'en attendais trop … » Oui, c’était vrai, ça je le savais et j’en avais toujours eu conscience. Cela m’avait toujours fait peur au fond, la façon dont Raven m’avait placé sur ce piédestal, prêt à m’en faire tomber à la moindre erreur. Mais il était comme ça avec lui-même également, je savais que cela n’avait rien à voir avec moi. J’avais finit par le pousser à me quitter. Ce que j’avais fait était compliqué, et j’aurais pu pendant toute une journée essayer de le faire comprendre mon état d’esprit quand je l’avais fait et mon point de vue, je savais qu’il ne le comprendrait jamais et que c’était une perte de temps. Seulement ce que j’avais fait, si j’avais pensé qu’il y avait la moindre chance que Raven le découvre et me jette comme il m’avait jetée, jamais je ne l’aurais fait. « Surement. Mais ça n’excuse en vrai la façon dont je t’ai laissé m’échapper. » Parce que oui, vous l’auriez compris, ma plus grande erreur à mes yeux n’avait pas été de laisser ce pacificateur me toucher comme seul Raven l’avait jusque là fait, ça avait été de ne pas tout tenter pour me racheter aux yeux de Raven.
Mais aujourd’hui j’étais là, et c’était la seconde chance que j’avais toujours voulue qui m’était donnée. Et je le savais et j’en avais peur, certainement la dernière. Je devais la saisir avant que cela ne soit plus possible. J’avais déjà l’impression d’arriver bien tard, et j’avais déjà eu peur en frappant à sa porte de ne plus avoir cette chance. Puis il m’avait caressé le visage, il m’avait embrassée, et il l’avait refait comme s’il était irrémédiablement attiré par mes lèvres, il avait caressé mes cheveux, ma taille, et j’espérais, j’espérais de nouveau. C’était très certainement ce qui m’avait donné la force d’avouer pour Cray, Alors que tout en moi me hurlait de ne pas lui en parler, qu’il n’avait pas besoin de savoir. Mais à présent qu’il avait abordé le sujet je ne pouvais pas juste ne rien lui dire, parce que s’il venait un jour à le découvrir, et je ne savais pas ce que Cray était capable de faire, c’était triste à dire mais je ne le savais plus, je savais qu’il penserait que je lui avais caché parce que j’avais des sentiments pour Cray. Alors que cela ne pouvait pas être plus faux. Mais ce silence, ce silence que Raven me faisait subir c’était trop dur. Etait-il en train de chercher la meilleure façon de ma virer ce son appartement, de me dire que j’avais tout gâché, de me dire qu’il ne voulait plus me toucher. J’avais désespérément posé mes lèvres contre son cou pour qu’il se rappelle, pour qu’il se rappelle l’effet que ça lui faisait ? Je ne voulais pas, je ne voulais pas qu’il me demande de partir. J’avais presque immédiatement regretté de lui avoir tout dit. Alors j’avais supplié, j’avais supplié en essayant de ravaler les larmes de frustration et d’incertitude que je sentais monter.
« Merci … de pas me l'avoir caché. D'être sincère. » Un poids s’ôta de mon cœur. Il n’appréciait certainement pas ce que je venais de lui dire, mais il ne me détestait pas pour l’avoir fait. Il ne me détestait pas d’avoir passé la nuit avec Cray. Je savais au fond qu’il n’en avait pas le droit, que ces trois ans avaient été la plus réelle et douloureuse de rupture, et non une pause, et je savais aussi qu’il avait du en avoir des filles entre ses bras même si l’idée seul me poignardait en plein cœur. Mais je crois que de façon inexpliquée s’il m’en avait voulu pour ça je l’aurais compris. « J'te laisserai pas partir cette fois-ci. » Il avait remonté son bras pour enlacer mes épaules. Je me sentais bien emprisonnée entre ses bras, je n’avais aucune envie d’en partir. Mais j’aimais cette idée, qu’il soit prêt à tout faire pour me garder. « J’ai pas l’intention d’aller autre part… » Non, je ne comptais en rien quitter son étreinte. J’avais eu tellement peur que ma révélation, mon aveux soit ce que l’éloigne de moi. Et je ne pouvais pas, pas après la façon dont il m’avait embrassée. « Je sais que c'est égoïste mais j'te veux pour moi et je le laisserai pas te prendre, j'te perdrai pas une seconde fois … » C’était presque drôle, cette pensée que Cray puisse m’enlever de Raven, tellement c’était impossible. Raven était la principale raison qui m’avait toujours empêchée de voir Cray autrement qu’un ami. Et il pouvait se battre, et peut être qu’il le ferait je n’en savais rien je n’en avais aucune idée, mais en tout cas ce serait en vain. Tant que Raven voulait bien de moi personne ne pouvait réussir à me détacher de lui. Même lui en se conduisant comme le dernier des salaud n’aurait pas réussit à m’éloigner de lui. Je sentais que déjà je devenais dépendante de lui. Je m’étais rapprochée de lui, j’avais à nouveau approché mon visage, assez pour sentir son souffle se mêler au mien, comme si malgré tout, malgré la conversation que nous venions d’avoir rien ne pouvait nous éloigner l’un de l’autre. Comme si nos deux corps étaient deux aimants, voués à se rapprocher l’un de l’autre si l’on essayait de les séparer. « Y’a aucune chance que pour ça arrive. Je laisserai pas ça arriver. Jamais. » Non, à présent si il voulait se débarrasser de moi il faudrait à nouveau qu’il me rejette.
J’avais à nouveau posé mon front contre le sien, profitant de ces quelques instants avant un baiser. Ce moment que tout le monde expérimente. Quand vous savez ce qu’il va se produire, et que vous l’attendez en l’appréhendant à la fois. Quand votre ventre se serre, et que vous ne contrôlez plus votre respiration. Votre cœur se soulève et vous avez l’impression qu’il bat si fort que l’autre ne peut ignorer l’état dans lequel vous êtes. Il avait doucement effleuré ma tempe de ses lèvres, puis ma joue sur laquelle il s’était attardé, avant de marquer une seconde d’hésitation puis de s’emparer de mes lèvres qui de toute façon lui avait toujours appartenues. J’avais senti ses mains glisser le long de mon corps pour se poser doucement sous mon tee-shirt, sur mes hanches, avant de remonter doucement, découvrant peu à peu ma peau. Il avait cessé de réfléchir je le savais. Il se laissait posséder par cette flamme qu’il y’ avait toujours eu entre nous. J’avais passé une main derrière son cou pour l’attirer prêt de moi et l’y garder, alors que je sentais ses mains remonter plus haut encore, dévoilant ma chair marquée par les traces et les cicatrices de ce que les pacificateurs m’avait fait. Je chassais cette idée de ma tête. C’était loin d’être le moment d’y penser, et Raven m’avait sortie de la bas, il m’avait vue dans un bien pire état, alors que je n’avais plus rien de désirable. J’avais quitté ses lèvres pour le laisser me débarrasser définitivement de mon tee shit. J’avais cessé de réfléchir, complètement, alors que après avoir laissé tomber mon tee-shirt à nos pied Raven avait passé une main dans mes cheveux, m’avait caressé la joue et reposé la seconde derrière ma taille. Ma main était remontée dans ses cheveux, et alors que je posai à nouveau mes lèvres contre son cou me blottissant contre lui encore plus intensément, j’avais passé mon autre main sous son propre tee-shirt, dernière barrière entre ma peau et la sienne. Je détachais ma main de ses cheveux et mes lèvres de son cou pour à nouveau trouver ses lèvres, ma première main rejoignant la seconde, avant qu’elles ne remontent toutes les deux avidement le long de son torse. Et rapidement son tee-shirt rejoignit le mien, laissant ma peau brulante entrer en contact avec la sienne. Ne séparant mes lèvres des siennes, il me souleva comme si je ne pesais pas plus lourd qu’une enfant de dix ans, et j’enroulai mes bras atour de son cou, enserrant son corps de mes jambes comme pour le rapprocher encore plus prêt de moi, comme si c’était seulement possible Enroulant fermement un bras autour de mon corps pour me tenir contre lui, il fit quelque pas seulement, suffisants vu la taille des appartements au 13, pour me déposer doucement sur son lit. J’avais tellement attendu ce moment. En trois ans, pendant trois ans chaque infime détail m’avait manqué. Son odeur, la sensation de ses mains et de ses lèvres se promenant sur mon corps, le bonheur intense de le sentir contre moi, cette sensation d’excitation et d’inconnu alors que je connaissais pourtant son corps par cœur. Cette apréhension mélée à cett fièvre, cette ardeur que je ressentais pour lui et lorsque je sentais ses mains descendre vers mes cuisses pour me débarasser de mon pantalon en coton gris, dernière barrièe encore existante entre ses mains et la totalité de mon corps. Plus que ma propre passion je ressentais à travers ses baisers la sienne, et je pouvais ressentir son désir à travers chacune de ses caresses. Et cette intimité, cette intimité que je n'avais su retrouver avec personne d'autre, parce qu'il n'y avait que Raven capable de me faire ressentir toute ces sensations, capable de faire s'accelérer mon cœur à ce point, de me faire frissonner comme il le faisait. Parce qu'il n'y avait qu'avec lui que j'avais l'impression d'être parfaitement assortie, au point que nos deux corps ne soient que les pièces d'un même puzzle, que tout en nous s'accorde parfaitement. J'étais à lui, mon corps était dépendant et tributaire de son caresses, et il aurait pu faire de moi ce qu'il avait voulu.
◮ ◮ ◮ ◮ ◮
J'avais du réussir à m'endormir, puisque quand j'ouvris les yeux je fus incapable de déterminer l'heure avec certitude. Je fus prise de l'inquiétude furtive que tout n'ai été qu'un rêve, le corps de Raven contre le mien, mes mains redécouvrant cet être que je connaissais par cœur, un rêve comme j'avais tant pu en faire en trois ans, mais cette angoisse fut rapidement chassée. Ma tête posée sur son torse, je pouvais sentir son souffle dans mes cheveux ou entendre son cœur battre. Gouttant quelques instant au plaisir d'être juste la colée contre lui je ne bougeai pas pendant quelques minutes.
Est ce que j'avais pensé en venant ici que Raven et moi passerions la nuit ensembles ? Non, je n'y avais même pas rêvé. J'étais venue pour me faire pardonner, j'étais venue pour tenter de le récupérer, j'avais espéré un geste, une brève caresse sur la joue, qu'il prenne ma main, oui j'avais espéré qu'il me montre qu'il serait un jour capable de me pardonner, mais je n'avais pas pensé que cela pourrait se passer de la sorte. Je ne pouvais même pas mettre de mot sur ce que je ressentais. Je n'avais pas envie de réveiller Raven, je voulais juste profiter de nos corps toujours collés l'un contre l'autre, de son bras passé autour de mon et posé dans mon dos, me gardant contre lui. Cette nuit avait été si différente de toutes les autres que nous avions passés ensembles, parce que je ne l'attendais pas, mais aussi parce que pendant trois ans nous nous étions manqués l'un à l'autre, nous avions désespérément tenté de nous oublier. Durant notre étreinte les souvenir avaient afflués à mon cerveau, et j'avais tenté de les comparer au présent. La douceur de ses mains sur mon corps, la passion dans chacun de ses gestion, et toujours et encore le goût de ses baisers. Tant de choses n'avaient pas changées et pourtant tout était différent, certainement parce que j'avais eu si peur de le perdre.
Je sentis qu'il était en train de se réveiller lui aussi, sa respiration se fit moins lente et posée, et sa main bougea légèrement dans mon dos. J'avais cette espèce d'apréhension, sans arriver à savoir à quoi elle était due. Cette nuit avait été parfaite, du moins pour moi elle l'avait été, cela ne pouvait être autrement pour Raven. Pour la première fois depuis que c'était arrivé, j'avais oublié les événement du capitole, j'avais oublié que tout ce que mon corps avait ressenti depuis déjà un peu plus d'un mois c'était de la souffrance, j'avais oublié que j'étais marquée de cicatrices et de marques qui peut être ne s'effaceraient jamais complètement, j'avais oublié jusqu'à cet affreux tatouage sur le haut de ma poitrine. Raven, seul Raven importait, et la façon dont je me rendais de plus en plus compte que j'étais totalement amoureuse de lui, que je n'avais jamais cessé de l'être, et que c'était la raison pour laquelle Cray n'aurait jamais réussit à s'approcher ne serait-ce qu'un peu de mon cœur. L'un de mes mains avait quitté le torse de mon amant pour se perdre quelques intants dans ses cheuveux, avant de descendre se poser et caresser son cou. Glissant mon corps contre le sien pour remonter à son niveau, je déposai rapidement un baiser sur les lèvres, et lorsque je me détachai de lui je plongeai mes yeux dans les sien qu'il venait d'ouvrir. Qu'est ce que cette nuit voulait-elle dire pour lui ? Et pourquoi j'avais toujours cette boule au fond de mon ventre, cette boule qui ne me quittait pas ? Je ne voulais pas y penser, j'avais beau me dire que c'était moi, que je réfléchissait trop, je ne pouvais pas m'empêcher de penser que peut être pour lui cette nuit n'avait pas signifié la même chose que pour moi. Mais c'était ridicule, cette crainte était ridicule. Je connaissais Raven, j'avais confiance en lui, jamais il ne me ferait ça. Chassant mes craintes, je restai un instant le regard plongé dans celui de Raven, sans que l'un d'entre nous ne brise le silence. Finalement, je fus celle qui après plusieurs seconde, peut être même plusieurs minutes, je perdais le cours du temps, se décida, caressant son torse de ma main qui y était restée posée.
« Faut croire qu'on a pas trop perdu la main... » Un léger sourire sur le visage, comme pour chasser mes doutes. Je ne savais pas quoi lui dire ,pas tant que je n'étais pas sure, qu'il ressentait les choses comme je les ressentais. « Je... Cette nuit c'était... » Je me mordis la lèvre. Les mots ne voulaient pas sortir de ma bouche, ils restaient emprisonnés. Cette nuit était à la fois l'une des plus merveilleuses et les plus émouvante que j'ai jamais passé. Tout mon être réclamait encore Raven, et pourtant je me surpennait à avoir peur. Je ne savais pas quoi dire. Parce que je n'avais jamais été douée pour mettre des mots sur mes émotions, et parce qu'ici les mots de suffisait pas. Laissant ma phrase en suspens je déposais un baiser sur le torse de Raven, avant de relever les yeux vers lui.
Dernière édition par Miléna E. Andréis-Wheeler le Jeu 31 Mai - 13:58, édité 2 fois
Caesar Flickerman
△ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011△ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Jeu 31 Mai - 12:43
Le membre 'Miléna E. Andréis-Wheeler' a effectué l'action suivante : ~ lancer de dés
'dé enceinte' : 2
Raven H. Abernathy
△ correspondances : 2104 △ points : 1 △ multicomptes : thybalt, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/01/2012△ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole △ âge du personnage : trente-six ans △ occupation : lieutenant-colonel dans l'armée du 13 (chef de section, tireur d'élite) ~ membre du conseil de décision post-Coin
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Lun 4 Juin - 3:16
Je n'étais pas simplement étonné, chamboulé même par le fait que Miléna se tienne à nouveau dans cet appartement, celui-là même où elle n'avait pas mis les pieds depuis trois ans, depuis le jour où je lui avais dit que c'était fini, que je ne me voyais plus continuer à vivre quelque chose avec elle dans de telles conditions et après ce qu'elle avait fait ... J'étais tout aussi déstabilisé par les mots qu'elle m'accordait, ceux que j'aurai voulu entendre plutôt, ceux qui auraient peut-être changé les choses si je les avait entendu trois ans plus tôt et non aujourd'hui. Au fond ce qui s'était passé avec ce pacificateur avait peut-être été le déclencheur, la raison pour laquelle je m'étais senti trahi et pour laquelle je lui en avais voulu au point de me demander quel avenir je pouvais encore donner à notre couple dans ces conditions, mais ce qui avait fini de me faire croire que Miléna et moi n'avions aucun avenir ensemble c'était la réaction qu'elle avait eut lorsque je lui avait balancé cette erreur à la figure. Comme si j'en faisais trop, comme si j'exagérais de me sentir trahi par ce qu'elle avait fait et de ne pas réussir à comprendre en quoi cette décision avait pu être la bonne. J'avais été blessé en tant qu'amant autant qu'en tant que supérieur, j'avais été réellement meurtri qu'elle ose insinuer qu'elle avait agi de la sorte parce qu'elle pensait que c'était ce que j'attendais d'elle quand je l'avais envoyé embobiner ce satané type. Et dieu sait que je l'avais fait avec horreur, parce que je connaissais son pouvoir de séduction et parce qu'elle était à l'époque la seule recrue féminine de mon unité, je n'avais pas eut le choix mais l'idée même de la savoir si proche de ce type me répugnait déjà assez ... de l'entendre me dire que ce qui était arrivé était en quelque sorte ce que j'avais voulu en l'envoyant là-bas m'avait rendu malade de dégoût. Mais ce n'était pas tout, ce n'était même pas le pire à dire vrai ... Non, le pire restait cette absence totale de réaction autre que de la vexation lorsque je lui avait dit que c'était terminé. Je connaissais assez Miléna pour savoir qu'elle masquait presque tout le temps ses émotions mais ce soir là j'aurai eut besoin qu'elle me prouve le contraire, j'aurai eut besoin qu'elle me montre que le fait que je la quitte la touchait, lui faisait du mal, lui brisait le cœur autant que cela brisait le mien. Je voulais qu'elle me montre que cette rupture elle n'en voulait pas, qu'elle me montre qu'elle comprenait que ce qu'elle avait fait me mettait hors de moi et me blessait sincèrement, qu'elle admette que trahir ainsi ma confiance alors que je la lui avais donné sans restriction aucune était une erreur ... Mais je n'avais rien reçu d'autre que son incompréhension et son énervement face à une réaction qu'elle jugeait visiblement excessive. Elle ne s'était pas battue, elle n'avait même pas dit le moindre mot pour tenter de me faire changer d'avis, et moi j'avais pris ça pour de l'indifférence et de l'absence de sincérité. Et voilà pourquoi ce soir je sentais l'émotion faire battre mon coeur à cent à l'heure, parce que les mots que m'adressait Miléna étaient ceux que j'avais désespéré d'entendre un jour, ceux que j'avais fini par rêver en croyant qu'elle ne les pensait pas et que pour cette raison jamais je ne les entendrai « Surement. Mais ça n’excuse pas en vrai la façon dont je t’ai laissé m’échapper. » Ça n'excusait rien non, cela ne changeait même rien au fait que si je ne pouvais pas encore lui pardonner c'était pour tout cela et pas uniquement pour cette erreur avec ce salopard de pacificateur. Mais rien que de l'entendre me dire ça me faisait me sentir plus léger, comme débarrassé d'un poids qui m'oppressait depuis trois ans et qui m'avait laissé penser que si Miléna ne s'était pas battue pour moi c'était parce qu'elle n'en avait jamais eut envie et que cela lui importait peu.
De la même façon je savais que si vraiment nous désirions nous donner une nouvelle chance, ou tout du moins tenter déjà de le faire, nous ne pourrions pas avancer sans un minimum d'honnêteté. Le manque d'honnêteté, c'était ce qui avait déjà rendu ma rupture avec Vanya si difficile, si nous avions été honnête avec l'autre et avec nous-même lorsque nous avions réalisé que notre couple tombait en ruines nous n'aurions certainement pas souffert autant de continuer à vivre ensemble en se sentant pris au piège, de continuer à agir comme un couple alors que nous n'en avions plus l'envie ... Dans ma relation avec Miléna j'avais déjà eut trop de raisons de souffrir sans que celle liée au manque d'honnêteté ne vienne s'y ajouter. D'autant plus que cette vérité là je savais qu'elle avait du hésiter à la dire, parce qu'elle ne pouvait pas deviner quelle serait ma réaction ... à vrai dire j'avais moi-même eut besoin de quelques secondes de réflexion. Je ne la blâmais pas pour ce qui pouvait se passer ou avait pu se passer entre elle et Cray, après tout elle n'avait pas de comptes à me rendre là-dessus et je n'étais moi non plus tout blanc à ce sujet ; La vraie différence résidait dans le fait que Cray avait de réels sentiments pour Miléna, personne ne pouvait l'ignorer, et même si je ne savais pas dans quelle mesure ces sentiments étaient réciproques je savais que Miléna en avait elle aussi. Je le savais parce qu'après notre rupture je n'avais pas pu passer à côté du rapprochement entre les deux, j'en étais même venu à me dire que c'était peut-être ce que recherchait vraiment Miléna, une relation avec un supérieur, une façon de se mettre en avant ou de se faire mousser, et j'avais fini par regretter de l'avoir moi-même recommandé à l'unité de Cray et de l'avoir aidé à se trouver un nouveau jouet. C'était ce qui se disait dans les couloirs du distrcit, et malgré moi j'avais fini par y croire et par être en colère contre moi-même pour avoir été si naïf ... J'avais eut tort. Miléna venait de m'avouer n'avoir jamais partagé les sentiments de Cray à son égard et malgré moi je voulais y croire, égoïstement je voulais rester le seul qui ait véritablement compté, je voulais ne pas avoir été remplacé dans le cœur de Miléna tout comme personne n'avait réussi à la remplacer dans le mien. « J’ai pas l’intention d’aller autre part … » Là encore je la croyais, je ne la pensais pas assez cruelle pour dire ce genre de choses sans les penser, elle qui avait déjà tellement de mal à exprimer ce type de sentiments à haute voix. Mais ce n'était pas d'elle que j'avais peur, c'était de la ténacité de Cray ... S'il aimait Miléna, s'il l'aimait vraiment autant qu'il le prétendait, autant que moi je pouvais l'aimer, il ne se laisserait pas abattre si facilement, il ferait tout pour tenter de lui faire comprendre que c'était avec lui qu'elle avait un avenir ... et de cette crainte là même le « Y’a aucune chance que pour ça arrive. Je laisserai pas ça arriver. Jamais. » qu'elle m'avait répondu n'était pas suffisant pour que je ne sois plus inquiet. Je savais que si je voulais garder Miléna je devrais le mériter et tout mettre en œuvre pour qu'il en soit ainsi ; C'était le prix de cette seconde chance, et ce dont j'étais certain c'était que ce prix j'étais prêt à le payer.
Mes doutes ne s'envoleraient pas du jour au lendemain je le savais, que Miléna m'assure le contraire ne suffirait pas à me convaincre définitivement, à une époque peut-être cela aurait-il était le cas mais depuis trop de choses avaient changées pour qu'il en soit toujours ainsi. Mais pour ce soir ces paroles sauraient me suffire et pour repousser mes doutes dans un coin de ma tête jusqu'à m'en occuper plus tard je n'avais pas besoin de plus. Au fond je ne savais pas où j'allais, où nous allions, mais je voulais croire que depuis le moment où elle avait frappé à ma porte chacune de nos paroles et chacune de nos actions n'avait été que sincérité, que les battements de nos cœurs étaient sincères, que la dépendance que nous avions pour l'autre était sincère, et que même les larmes que j'avais vu briller au fond de ses yeux étaient sincères elles aussi. Lorsque je parvenais à ne plus penser j'avais même l'impression que nous ne nous étions jamais quittés, qu'il était impossible que nous soyons restés si longtemps éloignés l'un de l'autre alors que j'avais la sensation de perdre une partie primordiale de ce que j'étais dès que mes lèvres quittaient les siennes ne serait-ce que quelques instants. Comment avais-je pu croire un instant que je parviendrai à tourner la page sur Miléna alors qu'en trois ans jamais je ne m'étais senti aussi bien ? Mes mains passant sous son tee-shirt j'avais la sensation que la chaleur de sa peau provoquaient ces picotements dans mes doigts, que plus je redécouvrais son corps plus le mien semblait vouloir s'y attacher tel un aimant à un autre ... Lorsque finalement elle avait laissé son tee-shirt tomber à ses pieds je n'avais cependant pas pu ignorer les marques physiques laissées par son calvaire au Capitole, mais si elles me révoltaient car me rappelaient les horreurs qu'avait vécu Miléna pendant que Coin faisait la fine bouche sur l'éventualité d'aller la récupérer, elles n'avaient fait que m'inciter à couvrir d'autant plus ce corps de baisers et de caresses parce que c'était ça qu'il méritait réellement, et parce que ceux qui l'avaient abimé méritaient des choses auxquelles je ne voulais pas penser pour l'instant. Je lui avais juste laissé le temps de me retirer mon tee-shirt, ce pour quoi je ne m'étais pas fait prier, avant de l'attirer contre moi avec cette fois-ci plus aucune intention de laisser ma peau perdre le contact avec la sienne tant sa chaleur paraissait pour l'heure indispensable à mes fonctions vitales. Tandis qu'un de mes bras encerclait solidement sa taille tout en faisant mon possible pour ne pas involontairement lui faire mal, ma main libre avait lentement descendu le long de sa taille, de ses hanches, de ses fesses et c'est sans difficulté que j'avais soulevé le poids plume qu'elle avait toujours été, mes lèvres quittant son cou pour à nouveau retrouver les siennes tandis qu'elle enroulait ses jambes autour de ma taille. La déposant sur mon lit avec toute la douceur dont j'étais capable, j'avais envoyé valser sur le sol la carte et le canif laissés là lorsque j'étais allé lui ouvrir avant de laisser à nouveau mes mains se balader sur son corps tandis que mes lèvres s'attardaient à nouveau sur son cou, sur sa clavicule, sur son épaule, comme pour tenter de retrouver chaque parcelle de ce corps dont j'avais manqué durant trois ans et dont je ne comprenais toujours pas où j'avais trouvé la volonté de pouvoir m'en passer si longtemps. C'était comme si tout ce que j'avais vécu ces trois dernières années me semblait fade, sans couleurs ni saveur, comme si en étant absente de mon paysage Miléna en avait retiré tout ce qui aurait pu me donner la sensation que ma vie avait un sens autre que celui de servir le district treize ... J'étais passionné par mon métier mais ce n'était pas ce qui me tenait compagnie le soir lorsque j'étais dans mes quartiers, ce n'était pas ce qui me donnait confiance en moi en tant que personne, ce n'était pas ce qui me faisait ressentir des émotions telles que la joie, la passion, l'excitation ... l'amour. J'aimais Miléna, je n'avais aucun doute là-dessus et il n'y avait pas une seule seconde durant ces trois années sans elle où il en avait été autrement, et où je n'avais pas été tiraillé entre ma rancoeur envers elle et le manque je je pouvais ressentir dès que j'avais besoin de quelqu'un à mes côtés et que je réalisais être désespérément seul, ou accompagné de quelqu'un à qui je reprochais inconsciemment de ne pas être Miléna. J'avais tellement besoin d'elle que lorsque mes lèvres avaient atteint le tatouage qui s'étendait sur le haut de sa poitrine j'avais à nouveau ressenti cette boule dans la gorge en réalisant que j'avais failli la perdre pour de bon et que de l'avoir contre moi était une chance des plus précieuses. A elle ce tatouages lui rappelait sans aucun doute de mauvais souvenirs, à moi il m'aiderait simplement à me souvenir que j'avais failli la perdre et que plus jamais je ne laisserai ce risque se produire de nouveau. Tandis que mes lèvres visitaient toujours son corps, et que ses mains glissaient le long de ma peau, les miennes étaient descendues le long de ses jambes et l'avaient débarrassée de son pantalon, qui tombé aux pieds du lit n'avait pas tardé à être rejoint par le mien. J'ai complètement laissé de côté tout ce qu'il pouvait y avoir de doutes et de craintes en moi, plus rien d'autre ne semblait compter que mon corps cherchant celui de Miléna comme si destinés l'un à l'autre depuis le départ ils respiraient de retrouver enfin leur moitié disparue ...
◮ ◮ ◮ ◮ ◮
J'avais compris ne pas avoir rêvé avant même d'ouvrir les yeux, en sentant contre moi cette présence que je ne trouvais ni dérangeante ni encombrante, mais simplement apaisante. Miléna s'était endormie avant moi j'étais resté de longues minutes les yeux grands ouverts dans l'obscurité, à me demander ce que tout cela signifiait et où nous en serions au petit matin, mais encore trop porté par l'euphorie que sa seule présence à mes côtés provoquait chez moi j'avais rapidement laissé tout ceci de côté et m'étais endormi en me laissant bercer par le bruit régulier de sa respiration. Cette respiration que j'avais à nouveau guetté dès mon réveil, n'osant pas bouger de peur de la réveiller avant de réaliser qu'elle en faisait autant et de resserrer par automatisme mon bras autour de ses épaules, comme par peur qu'elle ne puisse à nouveau m'échapper pour je ne savais quelle raison. Laissant ses doigts glisser contre moi tandis que les miens caressaient doucement ses cheveux, elle était finalement remontée déposer sur mes lèvres un baiser que j'avais prolongé que quelques instants, fermant à nouveau les yeux en essayant de me persuader que cet instant pouvait durer toujours et que nous n'aurions jamais à affronter ni la réalité ni ce qui se trouvait en dehors de cette pièce. En les rouvrant j'avait croisé le regard de Miléna et nous étions restés ainsi, serrés l'un contre l'autre et dans le silence le plus total pendant de longues secondes avant qu'elle ne prenne la première l'initiative de briser ce silence
« Faut croire qu'on a pas trop perdu la main ... » Retenant un léger rire j'avais de mon bras libre attrapé la main qu'elle laissait glisser le long de mon torse et avait entrelacé mes doigts avec les siens « Je ... Cette nuit c'était ... » Inespéré ? Enivrant, passionné, sensationnel, émotionnel, emprunt de souvenirs, inoubliable, incomparable ... les adjectifs se bousculaient dans ma tête mais pourtant les mots me manquaient, comme peinant à retranscrire le tourbillons d'émotions et de sensations qui m'habitaient à cet instant, tandis que Miléna déposait un nouveau baiser sur mon torse « Oui, c'était ... » Mieux, mieux que ce que j'aurai pu imaginer ou attendre, mieux que dans ces rêves désespérés où j'imaginais retrouver Miléna et effacer toutes les raisons qui avaient amenées à notre séparation. Mais il ne s'agissait pas d'un rêve et ces raisons coexistaient désormais à côté de la chaleur de son corps contre le mien, sensation dont je me demandais toujours comment j'allais pouvoir m'en détacher une fois la lumière artificielle marquant le début de la journée venue remplacer l'obscurité dans laquelle nous nous trouvions. « Tu as froid ? » avais-je demandé en la sentant trembler, remontant le drap au dessus de ses épaules sans me douter que sa chair de poule était bien plus liée à sa crainte de ma réaction qu'à la température ambiante.
J'allais ajouter autre chose lorsque la lumière s'était automatiquement allumée dans la pièce, nous ramenant à la réalité terre à terre de la nouvelle journée qui commençait. Clignant plusieurs fois des yeux j'avais à nouveau resserré mes bras autour de Miléna et déposé un baiser sur sa tempe, essayant de grappiller la moindre seconde où je pouvais encore ignorer que cette nuit touchait à sa fin, et que tout ce à quoi j'essayais d'échapper allait me retomber dessus petit à petit. J'étais on ne peut plus certain que Miléna et moi étions fait l'un pour l'autre, et si tenté que j'avais encore eut le moindre doute à ce sujet la nuit que nous venions de passé avait fini de me le prouver, mais quand bien même je l'aurai souhaité cela ne suffisait pas à ce que mon coeur tout comme mon esprit se sentent prêt à effacer ces trois dernières années pour faire comme si rien ne s'était passés, comme si nous ne nous étions jamais quittés et que nous reprenions simplement les choses là où nous les avions laissées. Mais rien n'était aussi simple, et bien que je refusais encore de laisser ni deux corps, ni même nos deux mains se séparés je savais qu'il ne suffisait pas d'une nuit, aussi merveilleuse soit-elle pour effacer tout ce qui faisait ombre à notre relation.
« Va falloir que j'me lève ... » avais-je d'abord murmuré, sans montrer de réel entrain à bouger pour autre chose qu'enfouir ma tête à la naissance de son cou pour y déposer plusieurs baisers. Mais tandis que sentais sa main descendre le long de ma taille je l'avais attrapé dans la mienne, la ramenant à mes lèvres pour l'embrasser à son tour avant de finalement détacher mon bras de ses épaules et de me redresser. « Mais reste un peu ... si tu veux. Tu connais le coin non ? » Affichant un léger sourire, j'avais enfilé un pantalon à la va-vite et m'apprêtais à prendre la direction de la salle de bain attenante lorsque sans savoir pourquoi précisément maintenant je m'étais rassis sur le bord du lit et avait posé de nouveau les yeux sur Miléna. La fixant quelques secondes en tentant de trouver les mots justes j'avais finalement ajouté « Peut-être qu'on devrait ... tu sais. Y aller en douceur. » Ma façon à moi de dire que quand bien même j'avais définitivement besoin d'elle à mes côtés je ne pouvais pas pour autant faire comme si notre séparation n'avait jamais existé. J'avais compris à quel point mon corps et mon coeur ne pouvaient pas fonctionner correctement sans elle, mais j'avais aussi besoin qu'elle comprenne que malgré la façon dont les choses s'étaient enchaînées cette nuit et malgré la tonne d’adjectifs que je pouvais y associer - de magique à inoubliable, en passant par parfait - j'avais besoin de reprendre les choses graduellement, en quelque sorte.
Miléna E. Andréis-Wheeler
△ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011△ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
can you save me? statut: On ne touche qu'avec les yeux, coeur et corps pris par un homme jaloux. relationships:
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Mar 5 Juin - 0:16
La douceur de ses gestes, sa délicatesse alors qu'il me possédait, la chaleur de son corps contre le mien, les baisers qu'il avait déposé sur mes épaules, sur ma poitrine, sur mon ventre, la sentation que je ressentais lorsque je le sentais contre moi, alors que j'étais là allongée contre lui tous les souvenir de cette nuit me revenaient à l'esprit, m'assaillant presque, ne me laissant aucun répis. Mais je ne cherchai pas à le combattre, je préférais largement garder les yeux fermés et laisser la nuit que nous venions de passer repasser dans ma tête, comme pour fixer chaque souvenir, chaque caresse, chaque soupir, pour qu'ils ne m'échappent jamais, qu'il restent gravés pour que demain, dans une semaine, dans dix mois ou dans cinq ans je m'en souvienne encore, je me souvienne de chaque détail, de chaque infime détail parce que cette nuit comptait, à mes yeux elle était plus importante que toutes les autres, plus même que notre première qui pourtant était aussi ma première. Oui ma première, et je ne l'avais pas caché à Raven. Je ne le lui avais dit qu'une fois la nuit passée, mais je le lui avais dit. Au cours d'une discussion sérieuse, alors que nos mains étaient entrelacées depuis des heures, je le lui avais confié. Il m'avait écoutée, un léger sourire au lèvre, j'avais eu peur qu'il se moque, c'est pour ça que j'avais hésité à le lui confier, parce que je savais que j'étais plus âgée que la moyenne pour ce genre de chose, et parce qu'il avait quelques années de plus que moi, et à cet âge là ce genre de chose signifie quelque chose. Il avait finit par me dire toujours dans un sourire que j'aurais du lui dire dès le départ, qu'il aurait été plus attentif, moins pris dans le feu de l'action, mais je ne regrettais rien, certainement pas. Parce que c'était parfait, parce que ça avait magique, parce que ça avait été Raven, tout simplement, et parce que j'avais passé une année entière à le chercher, à le provoquer, à le désirer au plus profond de moi avant que finalement il ne franchisse le pas. Parce que cette nuit avec Raven je l'avais attendue longtemps, depuis que je l'avais rencontré, depuis que je m'étais rendue compte malgré moi que c'était bel et bien de l'attirance que je ressentais pour lui.
Et ce qui rendait cette nuit aussi magique c'était peut être aussi le fond que c'était pendant trois ans qu'il m'avait manqué cette fois ci. Pendant trois année j'avais tenté en vain de repousser tout ce que le fait ne serai-ce que de l'entre apercevoir dans le couloir pouvait me faire ressentir, toutes les émotions que je ressentais. Les premières semaines lorsque nos regards se croisaient j'avais mal, parce que lorsque je posai les yeux sur lui je me sentais prise par l'émotion, l'espoir, et à chaque fois sa façon de détourner les yeux ou même de faire comme s'il ne 'avait pas vue, comme si je n'étais personne, personne d'important, à chaque fois ça me brisait le cœur. Combien de fois en me réveillant en sursaut la nuit avais-je cherché sa présence, en vain, avant de me rendre compte que j'étais bel et bien seule, ces nuit la je finissais par m'asseoir sur le rebord de mon lit, la tête dans mes mains à me maudir, à le maudir, à maudir Hunter, à maudir cette fichue mission, à maudir les soldats desquels Raven avait appris la vérité, et souvent je n'arrivais pas à me rendormir parce que je pensais à lui, je me demandais ce qu'il faisait, s'il dormait ou bien si une autre que moi partageait ses draps, et ça me rendait folle. J'avais beau essayé de me rendormir dans ces moment là dès que je fermais les yeux j'avais des images affreuses, des images de Raven avec d'autre femmes, des femmes que je détestais, que j'aurais pu tuer de mes propres mains si j'en avais eu l'occasion. Je ne supportais pas cette idée, je savais qu'il y avait eu d'autres femmes pendant notre séparation, je le savais, et je savais aussi que Raven n'avait aucun compte à me rendre, ce n'était pas comme si nous avions fait une pause au quoi que ce soit, non il m'avait définitivement larguée, ça avait été immédiat et sans appel. Nous étions passé du stade d'amoureux transi à celui durant lequel nous prétendions ne pas nous connaitres lorsqu'on se croisait dans les couloirs. Mais j'avais eu mal, j'avais eu mal chaque jour. Et maintenant j'étais capable de le voir, de l'admettre, parce que passer à côté de la mort m'avait ouvert les yeux sur certaines choses, notemment sur le fait que j'avais beau dire et prétendre l'avoir oublié, je mentais à tout le monde, et surtout à moi même. Le repousser dans un coin de ma tête, en essayant de le tasser pourqu'il paraisse minuscule n'était pas la solution.
Sentant son bras se resserer autour de mes épaules j'avais eu la certitude qu'il était réveillé. Il pouvait me serrer aussi fort qu'il voulait, je ne comptais pas m'en aller. Parce qu'en ce qui me concernait j'étais capable de faire aussi longtemps que je l'aurais voulu semblant que ces trois dernières années n'avait jamais eu lieu, comme si cette mission au cinq n'avait jamais eu lieu, j'étais capable de le faire aussi longtemps qu'il me tenait dans ses bras, serrée contre lui. J'avais déposé un baiser furtif sur ses lèvre, et j'avais sentis sa main dans mes cheveux m'emprisonner, me garder quelques secondes pour qu'il ai le loisir de prolonger le baiser. Finalement après un long silence durant lequel je gouttais au plaisir d'être simplement là, contre lui, ma peau nue contre la sienne, et de le dévorer du regard. Il avait attrapé ma mains qui se baladait librement et sans retenue sur son torse pour entrelacer nos doigts, et je tentai de me persuader que cela voulait dire qu'il était sur la même longueur d'onde que moi, que je n'avais pas à craindre sa réaction. Pourtant je me berçait d'illusions, j'aurais du savoir, j'aurais du savoir qu'au fond Raven et moi étions fondamentalement différents, que nous ne fonctionnions pas de la même façon.
« Oui, c'était ... » Il n'avait pas besoin d'en dire plus parce que je ressentais exactement les même choses que lui, comme moi il ne trouvait aucun mot assez fort, assez juste ou encore assez complet pour exprimer ce qu'il ressentait. Pourtant Raven avait toujours été doué pour ce genre de chose, bien plus que moi en tout cas. Alors comme je l'avais moi même fait avant lui il avait laissé sa phrase en suspens, laissant son regard parler, laissant parler son cœur qui battait la chamade contre le mien. « Tu as froid ? » Non, j'ai peur. Voilà ce que j'aurais répondu si j'avais été totalement honnête. Mais la dessus je n'étais pas capable de l'être, parce que je ne voulais pass provoquer son éloignement, je ne voulais pas être celle qui remettrait toute la boue qu'était notre passé sur le tapis, pas alors que ma pire peur était qu'il le fasse. J'aurais put faire abstraction de tout, j'aurais pu faire abstraction du fait qu'il ai été si rapide à penser que je ne l'aimais pas alors que ça m'avait brisé le cœur, du fait qu'il m'avait traité comme quelqu'un sans fierté et presque ouvertement de femme de petite vertue alors que j'avais eu à l'époque l'impression qu'on m'enfonçait un couteau dans l'abdomen, j'aurais pu. Mais j'avais peur que ce ne soit pas son cas, au fond je savais que ce n'était certainement pas son cas, mais encore une fois je préférais le repousser tout au fond de mon esprit. Sa main attrapa le drap et le fit doucement remonter au dessus de mes épaules. Cette attention me faisait fondre, me faisait presque instantanément regretter d'avoir pu douter, penser qu'il finirait par gaffer le moment. Non, Raven était là cotnre moi, il n'y avait que ça qui importait. Alors j'avais simplement murmuré un « Merci » me mordant le lèvre pour me retenir de lui sauter encore une fois au cou pour l'embrasser.
Mais puisqu'il faut toujours se faire ramener à la réalité, et que c'est rarement de la plus agréable des manière, la lumière articielle automatique s'alluma dans la pièce, nous tirant de notre obscurité, de notre "cocon" nous rappelant que rien n'échappe au contrôle parfait du district 13, même pas un moment comme celui que nous avions vécu. Au 13 la vie était parfaitement réglée, et ni moi ni Raven ne pouvions nous offrir une journée loin, loin de tout juste nous deux, cela n'avait jamais été le cas et ce n'était pas maintenant en temps de guerre que ça allait commencer. Dans quelques minutes Raven irait passer son bras pour qu'on y colle un tatouage à l'entre violette, avec un emploi du temps et il n'aurait aucun autre choix que de le suivre. Parce que c'était comme ça que ça marchait ici, pour tout le monde. Nous étions des privilégiés, des privilégiés par rapport aux habitants des autres districts contrôlés par le capitole, et Coin aimait nous rappeler à quel point nous dépendions d'elle, et nous lui devions respect et allégeance. Les moments de répis étaient rare ici, et encore plus pour des gens comme Raven et moi qui avions choisis la voix de soldat. Raven ne s'était jamais étalé sur pourquoi il avait fait ce choix, les quelques fois où nous avions abordé il m'avait dit qu'il était dans une période où il n'allait pas bien à l'époque, et que de pouvoir se jeter corps et âme dans cette voix avait été salvateur pour lui. Au fond nos raisons n'étaient pas si différentes que ça. Si moi j'avais été confiée sans réellement avoir le choix à l'armée, c'était bien ce qui m'avait sauvé et qui m'avait donné une seconde chance, une chance d'avoir une vie loin de l'hôpital, et même si je continuais à prendre un traitement loin de la réalité de ma maladie.
« Va falloir que j'me lève ... » Oui je savais. Il avait des obligations, il ne pouvait pas juste rester dans mes bras toute une journée sans se soucier de conséquences. Pour pour une des rares fois dans ma vie je pouvais, parce que des obligations j'en avais peu depuis ce qu'il s'était passé au capitole, et parce que pour l'instant je n'avais pas été jugée apte à redevenir une soldate à part entière, malgré les douloureuses séances de réducations que je subissais tous les matins sans exceptions. Mais on me laissait plus ou moins tranquille. Je n'avais pas eu le droit au joli bracelet qui disait mentalement désorienté parce que j'étais une soldate respectée, parce qu'on ne plaisante pas avec ce que j'avais vécu, parce qu'ici au 13 on connait mes antécédant mais ça ne changeait rien au fait que tant que je ne serais pas déclarée apte à recommencer à travailler non seulement par un médecin mais aussi pas un psychiatre on continuerait à plus ou moins me laisser tranquille. Mais ce n'était pas le cas de Raven. Il déposa plusieurs baiser dans mon cou, et je laissai glisser ma main le long de sa taille pour caresser doucement son abdomen, ses hanches et ses fesses. « Je sais... Je voudrais pouvoir te garder contre moi encore plusieurs heures... » Non, je n'avais aucune envie qu'il s'éloigne de moi. Il avait doucement attrapé ma main pour la porter à ses lèvres. Finalement il avait desserré son étreinte sur mes épaules avant de se redresser. Le moment touchait à sa fin, mais je ne pouvais pas, je le voulais pas. « Mais reste un peu ... si tu veux. Tu connais le coin non ? »
Comme si la question était utile. Non seulement les appartements du 13 se ressemblaient presque tous sauf quelques petits détail, mais en plus je connaissais le sien par cœur. Je l'avais regardé enfiler rapidement un bas, avant de se lever. J'allais pas m'attarder dans le coin non plus, l'appartement en lui même je ne lui trouvais pas un charme fou il faut bien l'avouer, j'étais bien plus séduite par son propriétaire, ça va de soit. Il faut dire qu'au 13 on attachait pas réellement d'importance aux choses matérialiste, c'est comme ça que le district avait survécu. En étant dur, en ne s'offrant que peu de distractions. Dans les disctricts c'était ce que l'on nous reprochait. De nous prendre pour des dur à cuire, d'être parfois radicaux et sans pitié. Mais c'était ancré si profondément en nous que cela en devenait naturel. J'étais l'exemple parfait du soldat du 13. J'étais dure, peu compatissante et empatique, je ne m'attachais pas réellement aux habitants des district, j'étais donneuse d'ordre et de leçon, j'aimais que tout soit fait à ma manière, j'étais orgeuilleuse et même parfois un peu prétentieuse en mission. Ce n'était pas le cas de Raven, pour lui c'était plus compliqué. Il n'était pas radical comme je pouvais l'être, certainement parce qu'il était contrairement à moi profondément bon et généreux. Je me demandais parfois comment un homme comme lui avait pu tomber amoureux de quelqu'un comme moi dans un premier temps. Mais peut être au fond que c'était aussi pour ça qu'il était l'homme parfait pour moi. Parce qu'il était doux là ou j'étais dure, qu'il savait me calmer et me poser, mais aussi parce qu'il était capable d'aimer inconditionnellement. Et j'avais mis son amour à dure épreuve, et pourtant aujourd'hui, il était là. Finalement il s'était rassit sur le rebord du lit, et comme s'il cherchait comment m'annoncer quelque chose de pénible il m'avait un moment regardé dans le yeux. Je n'osais rien dire, mon ventre s'était serré.
« Peut-être qu'on devrait ... tu sais. Y aller en douceur. » Mon cœur ratta un battement. Dur retour à la réalité, alors que je ne l'attendais plus. Y aller en douceur. Une jolie formule pour dire qu'elle ne pouvait pas, qu'il ne voulait pas être avec moi, pas maintenant, pas tout de suite ? Je ne savais pas quoi penser. Oui, c'était ce que ça voulait dire, ça ne pouvait être que ça. La dernière fois, Raven avait quitté sa fiancé juste après que nous ayons passé la nuit ensemble, il avait définitivement mis fin à leur relation qui battait de l'aîle depuis longtemps et nous avions diretement entamé notre histoire, même s'il avait préféré qu'elle reste secrète un temps, pour sa réputation mais aussi pas respect pour son ex-fiancée. Mais nous n'y étions pas allés en douceur, nous n'avions jamais su faire ça, ce n'était pas notre mode de fonctionnement normal. Nous n'avions jamais ressenti de besoin de freiner notre relation, de freiner nos pulsions ou de freiner cette attraction que nous avions l'un pour l'autre, et que nos corps avaient l'un pour l'autre. Jamais. Ce n'était pas normal, ce n'était pas nous, et ça ne pouvait vouloir dire qu'une seule chose. Seulement j'étais encore trop choquée pour réussir à l'admettre et à mettre des mots dessus. D'un seul coup en entendant cette phrase je m'étais redressée ramenant le drap contre moi, et j'avais senti la frustration me prendre à la gorge, la crainte s'emparer de moi. « Qu'est ce que... T'essaye de me dire que... Qu'est ce que ça veut dire exactement ? » Prenant ma tête dans mes mains quelques seconde j'avais tenté de me calmer, calmer ma respiration et calmer mes larme de frustration qui me montaient aux yeux. Parce que cette nuit avait été si parfaite, parce que j'avais espéré, parce que j'aurais voulu que ça reste comme ça pour toujours, parce que je lui en voulait de ramener notre passé sur le tapis de cette façon. Parce que c'était bien de ça qu'il était question au fond, je le savais, de notre passé et du fait qu'il ne pouvait simplement pas juste le mettre derrière. Finalement je m'étais levée brusquement, et attrapant mes vêtement je les avais enfilé plus rapidement que je ne l'avais jamais fait, les mains tremblantes et le cœur battant rapidement. Je devais m'éloigner, partir avant de fondre en larme devant lui alors que je ne voulais pas. « Je suis désolée Raven je... » Lui jetant un derniers regard j'avais passé une main dans mes cheveux avant de me retourner pour me diriger vers la porte de l'appartement. Je n'avais pas le droit de lui en vouloir pour une petite phrase comme ça, je n'avais pas le droit et pourtant c'était le cas. Parce que je savais tout ce qu'il sous entendait, tout ce qu'il voulait dire par là.
Raven H. Abernathy
△ correspondances : 2104 △ points : 1 △ multicomptes : thybalt, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/01/2012△ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole △ âge du personnage : trente-six ans △ occupation : lieutenant-colonel dans l'armée du 13 (chef de section, tireur d'élite) ~ membre du conseil de décision post-Coin
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞ Lun 11 Juin - 1:33
J'avais toujours été persuadé qu'il ne pouvait plus rien y avoir après une séparation, que lorsque l'on en venait à se dire qu'il valait mieux dire stop c'était qu'il n'y avait plus d'espoir, plus d'échappatoire, plus d'issue heureuse possible ... C'était la raison pour laquelle lorsque je m'étais séparé de Miléna j'avais eut l'impression de voir s'écrouler tout mon monde, tous mes projets, j'en étais tellement amoureux que très vite après le début de notre relation je n'arrivais plus à imaginer mon futur autrement qu'avec elle, et après notre séparation j'avais eut l'impression de voir se futur s'écrouler et de me heurter à un mur. Jamais auparavant je n'avais ressenti une telle sensation, celle de ne voir aucune échappatoire, aucune alternative à ce que je venais de faire ... J'avais pourtant vécu une rupture auparavant mais les choses étaient tellement différentes, il y avait déjà de longues semaines que Vanya et moi avions compris que nous n'avions plus réellement d'avenir ensemble, tandis qu'avec Miléna ... avant ce jour là je n'aurais jamais cru possible que nous puissions nous séparer de cette façon, et que cette séparation viendrait de moi. Je l'avais regretté par la suite, mais je lui en avait aussi terriblement voulu d'avoir agi de telle manière que rester avec elle me semblait à la fois inconcevable ; Elle m'avait forcé à vivre sans elle alors que la chose me semblait irréalisable, elle m'avait forcé à ne plus pouvoir la regarder sans penser à ce qu'elle avait fait, à l'imaginer avec ce type qui avait failli me la prendre pour de bon voilà quelques semaines. Quand il était question de Miléna je réussissais à en vouloir à la terre entière simplement parce que j'avais la sensation que mon monde ne tournait plus rond sans elle, et que personne ne réussissait à me comprendre. Ces trois années je les avait passées à maudire tout et tout le monde, tout en pensant que l'infidélité de Miléna et mon incapacité chronique à pardonner rendaient l'issue de notre couple irréversible ... Et pourtant elle était à nouveau là, contre moi, plus belle et plus vivante que jamais, plus près que je n'avais même plus osé l'espérer. Elle était là, et mes convictions sur la ruptures venaient par la même occasion de voler en éclats, comme si une nouvelle fois l'occasion m'était donnée de réaliser que ma relation avec Miléna défiait tous mes principes, toutes mes croyances et tout ce que je pensais savoir des sentiments capables d'exister entre deux êtres. Et parce que par le passé je ne comptais plus les fois où en me réveillant au beau milieu de la nuit j'avais instinctivement cherché sa présence à mes côtés pour ne me heurter qu'à du vide ou en de rares occasions à un corps qui n'était pas celui que j'espérais trouver, pour rien au monde je n'étais prêt à échanger ce mélange de soulagement, d'euphorie et de bien-être qui m'avait à nouveau envahi lorsque j'avais réalisé que Miléna était toujours là où mes pensées l'avaient laissée lorsque j'avais fini par m'endormir.
J'aurai voulu rester ainsi des heures, à fuir la réalité et à couvrir Miléna de baisers, à faire comme si plus rien d'autre autour de nous n'avait la moindre importance voir même la même existence ... J'aurai voulu vivre dans ce déni aux allures de cage dorée dans laquelle Miléna et moi avions choisi nous-même de nous faire enfermer. Mais je savais que parce qu'elle était tellement tentante cette solution n'était pas envisageable, et quand bien même j'en serais venu à l'oublier la maniaquerie de Coin qui ne supportait pas de gaspiller la moindre minute eut vite fait de me rappeler que je servais les intérêts du district bien avant mes propres intérêts. Raison pour laquelle je ne pouvais pas trainasser dans ce lit toute la journée malgré qu'une partie de moi sois plus que tentée par cette perspective et que le simple fait de détacher mes bras de Miléna bien plus de volonté que je n'en ai un jour eu besoin pour sortir de mon lit. Je le savais, je sentais cette fausse insouciance s'échapper trop vite pour que je puisse la rattraper et en l'espace de quelques secondes cette terrible question me revient en pleine figure telle une grosse gifle : Et maintenant ? Je savais ce que je voulais, je voulais Miléna, mais je savais aussi que rien n'était aussi simple et qu'il ne suffisait pas de vouloir quelque chose pour qu'il en soit ainsi. Ce que je voulais en réalité c'était que ces trois dernières années ne soient jamais arrivées, je voulais que cette mission au district cinq n'ait jamais existé, je voulais que cette colère et cette déception que j'avais ressenti à l'égard de Miléna n'existent pas plus que les choses que j'avais pu lui dire en la quittant dans le simple but de la blesser, je voulais que ces centaines d'heures à tenter de l'oublier et à faire comme si je n'avais pas besoin d'elle n'aient jamais existé non plus, et que ce qui lui était arrivé au Capitole ne soit que le fruit de mon imagination tout au plus ... Mais les souvenirs qui m'emplissaient l'esprit autant que les marques sur le corps de Miléna suffisaient à me rappeler que tout cela était on ne peut plus réel et que tenter d'ignorer leur existence ne les ferait pas disparaître. « Je sais ... Je voudrais pouvoir te garder contre moi encore plusieurs heures ... » Laissant mes lèvres glisser le long de sa nuque quelques instants je luttais contre mon envie de simplement ignorer que j'avais un emploi du temps à respecter, et finalement je m'étais forcé à détacher mes bras de son corps et à me sortir de sous les draps. Lorsque j'avais posé un pied sur le sol glacial c'était comme si toutes mes craintes m'étaient retombées dessus d'un seul coup, et alors qu'avec Miléna dans mes bras je me sentais plus léger qu'un nuage un seul pied sur le sol m'avait donné l'impression de récupérer un poids énorme sur mes épaules. Marquant un temps d'arrêt je m'étais à nouveau assis sur le bord du lit, une main posée entre elle et moi sur le matelas et mes yeux se perdant à nouveau quelques secondes sur son corps à demi caché par les draps et sur ce visage illuminé par cet espèce de sourire que je pensais sincèrement ne plus jamais revoir, et encore moins qu'il me soit destiné. Je savais aussi que son air paisible ne pouvait être qu'une façade ou au mieux une parenthèse et que les marques sur son corps n'étaient à n'en pas douter pas les pires séquelles de ce qu'elle avait vécu ces dernières semaines ... je savais aussi à quel point le fait de ne pas avoir réintégré une unité ou repris le boulot devait la rendre folle, parce qu'elle avait toujours détesté rester sans rien faire, qu'elle ne tenait pas en place et qu'elle ne supportait pas de se sentir inutile. Je savais tout ça, et pour cette raison j'essayais de trouver une manière d'exprimer le fond de ma pensée sans lui donner de fausse impression ; Miléna pouvait prendre la mouche tellement facilement parfois, et surtout elle pouvait se sentir rejetée tellement facilement.
Plus j'attendais plus je lui laissais le temps de s'imaginer des choses ou de tirer de mauvaises conclusions, j'arrivais même à le lire sur son visage et finalement j'avais pris une inspiration et je m'étais jeté à l'eau. Il n'y avait pas de double sens dans ma phrase, pas de reproche caché ou de tentative foireuse pour me dérober ... Rien de plus que ce que j'avais dit. J'avais conscience que ma demande puisse paraître un peu surprenante, du jour où j'y avais cédé ma relation avec Miléna n'avait jamais rien eut de progressive et n'avait été guidée que par la passion et l'instinct. Au fond j'avais toujours vécu ma relation avec Miléna sans jamais y réfléchir, sans jamais me poser de questions, mais ces trois années m'avaient aussi permises de me questionner à ce sujet ... Agir sans réfléchir cela n'avait jamais fait partie de moi, je n'étais pas ce genre de personne et j'avais fini par me dire que si je m'étais posé un peu plus de questions je n'aurais pas été aussi pris au dépourvu par l'infidélité de Miléna, j'aurai su comment réagir, ou plutôt j'aurai su comment éviter que cela arrive ... peut-être. Je ne voulais pas reproduire la même erreur cette fois-ci, je ne voulais pas qu'à allier trop vites nous foncions une nouvelle fois droit dans le mur à cause d'une erreur dont elle ou moi serions fautifs ; Je voulais apprendre de nos erreurs afin d'éviter d'en commettre de nouvelles. Mais j'avais compris au regard de Miléna qu'elle en revanche ne l'avait pas du tout compris de cette façon et déjà je regrettais d'avoir trop parlé ... avoir tourné sept fois ma langue dans ma bouche n'avait visiblement pas suffit. Se redressant d'un seul coup elle avait tiré le drap sur elle et me regardait comme l'aurait fait un animal blessé ; Et je l'avais blessé, je le savais, et je me détestais d'être celui qui était en train de tout gâcher.
« Qu'est ce que ... T'essaye de me dire que ... Qu'est ce que ça veut dire exactement ? » J'avais ouvert la bouche sans rien réussir à dire, j'avais peur d'empirer les choses si je rajoutais un seul mot et j'avais sans doute fait assez de dégâts comme ça. Cachant son visage dans ses mains quelques instants elle n'avait rien ajouté d'autre, et fébrilement j'avais posé une main sur son bras dans une tentative désespérée pour tenter de la rassurer, mais m'ignorant totalement elle s'était finalement dégagée pour attraper ses vêtements et commencer à les enfiler avec une rapidité déconcertante « Milé attends ... » J'essayais d'adopter un air rassurant, je voulais simplement qu'elle se calme et qu'elle me laisse m'expliquer, mais elle ne semblait même plus m'écouter et sans que je n'ai eu le temps de réagir elle était prête à partir et m'adressait un « Je suis désolée Raven je ... » Désolée ? C'était moi qui était désolé, j'avais l'impression d'enchaîner les bourdes depuis la veille.
Est-ce que j'en demandais réellement trop ? Je n'en avais pourtant pas l'impression, je pensais qu'elle comprendrait parce qu'elle aussi devait bien se douter qu'aussi tentante soit l'idée nous ne pouvions pas simplement faire comme si de rien n'était, comme si nous ne nous étions jamais séparés, comme si nous n'avions pas tous les deux fait des erreurs et surtout souffert de ces erreurs ... Nous ne pouvions pas juste éviter toujours les sujets qui fâchaient, à une certaine époque cela aurait encore pu passer mais plus maintenant. Et bon dieu tout cela ne lui avait-il donc pas servi de leçon ? Me pensait-elle réellement lâche au point d'utiliser cette excuse pour autre chose qu'un réel besoin de ne pas aller trop vite pour ne pas reproduire les erreurs du passé ? Ne sachant plus vraiment où j'en étais j'avais bien failli la laisser partir, mais le fait qu'elle pose la main sur la poignée de la porte et me prouve qu'elle n'avait aucun effectivement aucune intention de rester plus longtemps me fit réagir et j'eus tout juste le temps de réaliser que si je ne la rattrapais pas maintenant je risquais de commettre une grosse erreur, une erreur que je n'étais pas certain de pouvoir réparer ensuite ... Et qu'elle soit venue jusqu'ici en premier lieu relevait déjà de la deuxième chance, le genre qui n'arrivait qu'une seule fois dans une vie et qu'il ne fallait surtout pas laisser passer. Debout en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire j'avais enjambé le reste de mes vêtements trainant toujours sur le sol et en trois pas à peine j'avais rejoint Miléna et l'avait attrapé par le bras pour la retenir.
« Arrête fais-pas ça ... » Fais pas comme si tu cherchais une raison pour tout gâcher, pour te prouver qu'on a pas le droit à une deuxième, chance, qu'on a pas le droit d'avancer ... Voilà ce que j'aurais voulu lui dire, sans oser le faire parce qu'une fois encore j'avais peur qu'elle l’interprète mal. C'était comme si elle attendant le moindre faux pas de ma part, comme si elle s'était tellement persuadée que notre histoire avait pris l'eau qu'il n'y avait plus aucun moyen de recoller les morceaux ; Elle ne pouvait pas abandonner la partie si vite, parce que j'avais besoin d'y croire autant qu'elle. « J'ai juste ... » Me plantant devant elle pour l'empêcher provisoirement de sortir j'avais finalement lâché son bras, mais uniquement pour prendre son visage entre mes mains et l'obliger à me regarder dans les yeux tandis que je lui parlais, pour qu'elle ne puisse pas douter de ma sincérité, parce que trois années ne changeaient rien au fait que j'étais incapable de lui mentir sans qu'elle ne s'en aperçoive immédiatement « C'était pas rien d'accord ? Cette nuit c'était ... ça voulait dire quelque chose, je le sais et toi aussi tu le sais. » J'étais troublé, chamboulé même, parce que jamais encore je ne l'avais vue dans un tel état, pas même le jour où je lui avait dit que c'était fini ... surtout pas ce jour là en fait. Je m'en voulais de l'avoir blessé mais dans le fond je l'étais moi aussi, j'étais blessé qu'elle puisse s'imaginer un instant qu'il s'agissait d'une ruse polie pour la mettre dehors où je ne sais quoi d'autre ... Je voulais simplement pouvoir lui parler de tout à nouveau, je ne voulais pas manquer d'honnêteté sous prétexte que j'avais peur de sa réaction, je voulais pouvoir lui parler de n'importe quoi et être compris autant que j'essayais réciproquement de la comprendre. Posant mon front contre le sien j'avais continué « Je t'ai cru morte ... d'accord, et je ... et puis ils ont dit qu'on t'avait enlevé, et je t'ai vu là sur le sol, et j'avais jamais rien ressenti d'aussi affreux avant ça ... ils arrêtaient pas de répéter qu'ils savaient même pas si tu te réveillerais un jour, et puis y'a eut Cray et ensuite ... et maintenant tu es là, et je sais plus où j'en suis je ... » Je ne savais même plus si ce que j'étais en train de dire avait le moindre sens, j'étais tellement désespéré à l'idée qu'elle m'échappe de nouveau que toutes les informations qui arrivaient à mon cerveau semblaient vouloir sortir en même temps, au point que laissant ma phrase en suspend j'avais eut besoin de m'arrêter quelques instants pour tenter de reprendre mes esprits. Jamais encore, pas une seule fois, je n'avais vu Miléna verser la moindre larme ... et celles-ci ils fallait que j'en sois le responsable ; Je me maudissais intérieurement, et dans un murmure j'avais simplement fini par ajouter « C'est toi que je veux, c'est toi ... j'ai juste besoin d'un peu de temps ... s'il te plait ... »
J'avais ce ton suppliant que je ne savais même pas posséder, à cet instant j'étais tellement désespéré et prêt à n'importe quoi pour qu'elle ne s'en aille pas que j'étais à peu près prêt à tout, même supplier ou me mettre à genoux. J'étais peut-être trop dramatique - à vrai dire mes nerfs arrivaient là pratiquement à saturation de ce qu'ils pensaient pouvoir supporter - mais je savais que si Miléna quittait cette pièce en pensant que je ne voulais pas vraiment d'elle je la perdrais pour de bon et je ne voulais pas que ça arrive. Pas sans avoir dit ou fait tout ce que je m'imaginais pouvoir faire pour la faire changer d'avis.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞
RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞