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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| ZAYNE&JULIET We were born to die... | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: ZAYNE&JULIET We were born to die... Sam 7 Avr - 0:44 | |
| zayne & juliet Une rude journée trainait derrière Juliet. Elle avait eu droit à toutes les corvées les plus ingrates, en plus de quelques heures d’entrainements en plus pour faire en sorte que les nouvelles recrues soient capables de se défendre à mains nues. Et qui disait nouvelles recrues disait inévitablement complexe de supériorité et incapacité d’obéir aux ordres de la brunette, histoire de garder quelque peu de dignité. Se faire commander par une femme, n’importe quoi, devaient-ils penser. La jeune femme était fatiguée d’avoir trop criée, d’avoir trop obligé à faire une centaine de pompe, pour leur montrer qui commandait vraiment dans sa salle d’entrainement. Elle était surtout fatiguée de ce jeu de vengeance que Coin opérait à chaque fois que Donovan partait en mission dans un autre district. A chaque reprise, l’angoisse de le savoir en danger permanant guidait les actes de Juliet, et elle devenait aussi obéissante qu’un mouton, suivant le mouvement de groupe sans jamais se rebeller, l’esprit constamment occupé par le visage de son frère. Alors Coin en profitait pour remettre les points sur les « i », et la regardait faire ses travaux du jour avec un petit sourire satisfait, en sachant parfaitement que cette soumission ne durerait qu’un temps. Car lorsque l’ainé Costigan revenait au district Treize, Juliet redevenait cette rebelle insupportable qui n’en fait qu’à sa tête, mais qui était pourtant devenue indispensable pour former les rangs de combat.
Heureusement, la journée touchait à son terme, et Juliet se coucha sur son lit en soupirant d’aise. Ses membres se décontractèrent progressivement, appréciant de se retrouver un tant soit peu au repos. Elle ne dormait pas beaucoup ces derniers temps, en fait depuis le départ de Donovan pour le district Onze. Ses yeux se posèrent sur le lit en face du sien, désespérément vide depuis un peu plus d’une semaine. Instinctivement, elle toucha du bout des doigts son abdomen. Une boule d’angoisse se forma à nouveau dans son ventre, et elle rejeta le plus vite possible le souvenir de cette balle qui lui avait presque coûté la vie, des mois auparavant. C’était au district Onze où ce pacificateur l’avait repérée. Elle ne pouvait empêcher l’idée de savoir son frère sur le territoire de ce fou furieux de revenir sans cesse dans sa tête. Elle inspira profondément, avant de détourner la tête et de fixer le plafond, espérant ainsi pouvoir trouver un minimum de sommeil, dormir une petite demi-heure avant de partir manger avec les autres habitants du Treize. Mais au fond d’elle, elle savait qu’elle n’y parviendrait pas. Les cauchemars, toujours les mêmes. Elle n’imaginait que trop bien la mort de son père, qui s’était sacrifié pour que ses enfants ne participent pas aux Hunger Games, et qu’ils n’aient pas le malheur de mourir dans ces jeux barbares. Juliet connaissait parfaitement les armes du Capitole, au bout de douze ans à cohabiter avec des gens qui ne mâchaient pas leurs mots pour décrire les atrocités de leur gouvernement. Des mutations génétiques, des pièges mortels, des pacificateurs assoiffés de sang… « Mais dans quel monde vit-on ? » dit-elle alors pour elle-même, alors qu’elle se redressa pour commencer à faire les cents pas dans la pièce. L’exercice l’aidait à penser à autre chose qu’à ce qui la torturait de l’intérieur, tant est si bien qu’elle oublia son idée de repos, luttant contre ce corps qui ne demandait que ça.
Soudain, on frappa à sa porte. Juliet s’arrêta net et observa sa porte pendant une dizaine de secondes, avant que des coups ne se fassent à nouveau entendre. Elle fronça les sourcils, puis s’approcha prudemment de la porte, qu’elle finit par ouvrir. Elle avait espéré voir son frère pendant un instant, mais elle s’était très vite rendu compte qu’on l’aurait prévenu s’il était revenu. A la place, elle vit un jeune homme, plus grand qu’elle, barbue et la tête rasée. Lorsqu’elle croisa son regard, une grimace se forma sur son visage, comme à chaque fois qu’elle le voyait, parce qu’elle savait qu’en sa présence elle n’aurait jamais la paix. « Qu’est-ce que tu veux Jacobsen ? » lui demanda-t-elle froidement. |
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| Sujet: Re: ZAYNE&JULIET We were born to die... Mar 10 Avr - 10:07 | |
| JULIET & ZAYNE ◮ we were born to die ... Mes prunelles étaient closes, des frissons parcouraient mon corps alors que je sentais le vent jouer avec l'herbe folle m'entourant. J'étais niché dans un coin où personne ne pouvait me voir. Les herbes étaient hautes, le temps était humide mais, enfin je me sentais revivre. Le soleil perçait l'énorme couche nuageuse, des filets grignotaient la verdure de la forêt, me laissant assisté à un spectacle magnifique. Ces rayons si fins m'atteignaient même, laissant naître une certaine chaleur aux endroits où elles se reflétaient. Je ressentais un certain bien-être, une chaleur réchauffant l'intégralité de mon être. Ma respiration se faisait lente, ainsi que les battements de mon cœur qui s'étaient mis à communier avec le reste. L'endroit était bien trop paisible pour se résoudre à paniquer ou même à ressentir un quelconque sentiment de danger. Pourtant, je savais que je n'étais guère seul, quelque chose ou quelqu'un me guettait au-delà de ses herbes. Je ne savais encore de qui il s'agissait, ni même pourquoi il me fixait ainsi mais, cela m'était totalement égal. Seul l'instant comptait, seul mon envie de rester dans ce petit paradis sur Terre lorsqu'un son retentissait non loin de moi, semblable à un débarquement. Le district treize était-il menacé ? Me redressant soudainement, on m'assénait d'un énorme coup sur la tête et ... c'était ainsi que je me réveillais chaque matin.
C'était en sueur que je me réveillais, le souffle court, haletant, le corps trempé par un film invisible, le drap en bas des jambes. Je ne mettais pas beaucoup de temps à m'habituer à la lumière puisqu'il n'y en avait qu'une fictive au plafond. Elle ne brillait pas de mille feux, me laissant ainsi dans le noir quasi permanent, comme les autres résidents du district numéro treize. Je lâchais alors un soupire, peu désireux de commencer une nouvelle journée de tâches ingrates. J'avais l'impression d'avoir intégré une nouvelle dictature au sein même de ce nouvel endroit. « La bêtise humaine ne cessera-t-elle donc jamais ? » M'avais-je dit à moi-même. Alors, je me levais, m'étirant à peine puisque ma « cellule » était bien trop petite pour moi. Je n'étais pas un géant mais, je n'étais guère non plus très petit et vivre dans les souterrains alors que je faisais un bon mètre quatre-vingt-six relevait parfois d'un combat de tout instant. Je me cognais très souvent la tête dans l'encadrement de ma porte, devant me vouter en permanence jusqu'à l'instant où, enfin, les entraînements avaient lieux. Enfin, je pouvais vivre, je pouvais respirer, je pouvais profiter du soleil mais, aussi de la nature. Tous étaient sur le qui-vive lorsqu'enfin nous nous rendions dehors mais, ce n'était mon cas. Je pouvais bien mourir d'une balle dans la tête, du moment que, pour mes derniers instants, j'étais dans un endroit vert, entre le ciel et la Terre et non sous terre. Alors, durant ses instants, je prenais de grandes bouchées d'air fraiches, des inspirations, afin de m'imprégner le plus possible de l'endroit. Nous n'allions jamais au même, peu désireux que l'on nous trouve, cependant, je les connaissais tous, profitant pour arracher quelques-uns des brins d'herbes mais, aussi pour laisser filer de la terre entre mes mains, toucher l'écorce d'un arbre, sentir certaines fleurs ... je profitais de mère nature tout simplement, en prenant garde de ne pas laisser de traces de mon passage.
Malheureusement pour moi, je n'avais eu droit qu'aux tâches ingrates aujourd'hui ... je rêvais de faire un raid pour aller chercher des provisions simplement pour me rendre dehors, même durant la nuit. Bien entendu, je ferais tout pour ne pas me faire prendre, là n'était pas le but mais, chacune des deux dictatures que j'avais testés ce valaient dans le fond ... je me demandais même parfois s'il n'y avait pas de personnes du Capitol dans notre district, ainsi ils pourraient nous surveiller et nous donner leurs ordres à la con ... Alors, je soupirais une nouvelle fois, laissant passer une nouvelle journée effroyablement longue ... heureusement pour moi, la soirée tombait rapidement et c'était quittant ma geôle que je m'en allais me dégourdir les jambes dans les couloirs souterrains. Il devait déjà être l'heure du dîner, ou du moins très bientôt et pourtant, je n'avais guère l'envie de m'y rendre afin de manger avec mes codétenus. J'étais d'un optimisme débordant aujourd'hui et absolument tout me faisait broyer du noir mais, fort heureusement pour moi, je possédais un petit quelque chose qui mettait toujours de bonne humeur et que je désirais partager avec Juliet, mon petit puceron ... oui, elle me tuerait le jour où elle serait que je la surnomme ainsi mais, fort heureusement pour moi, celui-ci n'était pas encore arrivé. Alors, je frappais à sa porte, une fois, puis deux lorsqu'elle m'ouvrait enfin. Sa geôle était un peu plus large que la mienne puisqu'elle y avait vécu avec son frère, du moins à ce que j'avais compris. « Cesse de faire cette adorable moue et ferme la porte. Je ne vais pas te manger, calme-toi. » Alors, je me postais contre l'un des murs, cherchant dans ma poche le fameux sésame. « Et voilà du chocolat pour madame ... enfin mademoiselle. Je me suis dis que tu voudrais partager avec moi, une petite gourmandise ne fait jamais grand mal ! » Lui avais-je alors dis, un sourire malicieux encré sur mes lèvres. |
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| Sujet: Re: ZAYNE&JULIET We were born to die... Mar 10 Avr - 13:36 | |
| zayne & juliet Depuis son arrivée au District 13 quelques mois plus tôt, Zayne donnait l’impression à Juliet qu’il voulait faire de sa vie un enfer. Dès le départ, elle savait qu’elle allait avoir des problèmes avec lui. Manque cruel de soumission aux ordres, dragueur intempestif qui passait son temps à lui tourner autour, il était, pour elle, une vraie source d’ennuis si jamais elle n’arrivait pas à le canaliser. Et ce n’était pas faute d’avoir essayé de le changer d’horaires lors des entrainements. Mais Coin semblait s’amuser de la situation. « Je sais que vous pouvez le faire obéir, Soldate Costigan. Il ne tiendra pas longtemps avec votre poigne de fer. » Aujourd’hui, elle avait juste envie de lui hurler à la figure, de la secouer et peut-être même de la gifler pour qu’elle cesse de voir en Zayne un antidote contre le caractère incontrôlable de la jeune femme. Car pour Donovan et elle, il était évident que si leurs supérieurs ne bougeaient pas le petit doigt pour l’aider, c’était surtout pour que Juliet apprenne à ses dépens qu’il pouvait y avoir pire tête à claques qu’elle. Peut-être qu’ils étaient devenus tellement paranoïaques qu’ils voyaient la théorie du complot contre leur petite fratrie partout où ils posaient leur regard, mais ça, ils en étaient convaincus : Zayne était considéré par Coin et les autres comme un régulateur, et voire même comme un défouloir spécialement conçu pour Juliet, afin qu’elle leur fiche un peu la paix et qu’elle arrête d’enfreindre les règles dès qu’elle en avait l’occasion.
Oui, le District 13 avait une discipline militaire très poussée qui rappeler cruellement celle du Capitole. A juste titre. Lorsqu’on jetait un œil sur le nombre incroyable de règles et d’interdictions imposées aux rebelles, on pouvait se douter de l’influence de Snow sur ce règlement de fer, même si Coin rejetait tout lien avec cet être cruel qui n’hésitait pas à tuer pour accroitre son pouvoir sur le pays. Mais eux, rebelles, ne devaient-ils pas eux-mêmes essuyer des humiliations, des tortures même, lorsqu’ils tentaient quelque chose pour faire changer les choses au District ? Juliet avait eu la chance, grâce à son statut et à celui de son frère, de ne jamais se retrouver plus profondément dans les souterrains, où elle savait que des rebelles y étaient punis pour leur manque de discipline et d’obéissance au règlement. Elle a failli s’y retrouver à plusieurs reprises, si son frère n’avait pas été là pour les en empêcher. Et puis, ses supérieurs ont très vite trouvé un autre moyen de la punir, bien plus efficace que quelques coups de fouets dans une salle adéquate : envoyer Donovan en mission était un bien meilleur moyen pour que Juliet retrouve son calme, et son angoisse la terrorisait tellement qu’elle n’osait rien faire pour ne pas suivre le troupeau. Son frère. La seule personne pour qui elle donnerait sa vie sans hésiter une seule seconde. La seule personne en qui elle pouvait avoir entièrement confiance. La seule personne qui lui restait sur cette Terre pour ne pas la faire devenir folle.
« Qu’est-ce que tu veux Jacobsen ? » Le ton était donné. Il avait parfaitement conscience de son antipathie à son égard, ce qui ne l’empêchait aucunement de se retrouver toujours dans ses pattes à la moindre occasion. Elle qui espérait pouvoir se reposer pendant « La demi-heure de réflexion », inscrit fièrement sur son bras comme dernier ordre de la journée, elle pouvait effacer cette pensée de son esprit dès maintenant. Elle ne comprenait pas la raison pour laquelle il la collait à ce point. L’avait-il désigné comme son bouc émissaire, son souffre-douleur jusqu’à nouvel ordre ? « Cesse de faire cette adorable moue et ferme la porte. Je ne vais pas te manger, calme-toi. » Il entra avant même qu’elle n’eut le temps de le repousser plus franchement, et c’est avec un soupir agacé qu’elle referma la porte derrière elle. Juliet ne trouvait pas la force de le jeter dehors, comme elle l’aurait fait si elle avait dormi quatre ou cinq heures de plus la nuit précédente, et si ses supérieurs ne lui avaient pas donné que des tâches ingrates et répétitives toute la journée. La brunette se retourna donc, affichant toujours sur son visage cet air renfrogné que Zayne devait si bien connaitre, puisqu’elle l’affichait majoritairement en sa présence. Elle suivit sa main s’enfoncer dans sa poche, elle avait déjà repéré le petit sourire malicieux qu’il avait sur les lèvres, et elle s’attendait donc au pire. « Et voilà du chocolat pour madame ... enfin mademoiselle. Je me suis dit que tu voudrais partager avec moi, une petite gourmandise ne fait jamais grand mal ! » Elle ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux en grand. Elle s’immobilisa, et ne quittait pas du regard le morceau de chocolat trônant fièrement dans les doigts du jeune homme. Un battement raté provoqua des milliers de frissons le long de sa colonne vertébrale. Du chocolat. Comment avait-il pu s’en procurer ? Sans doute pas au District 13, eux qui n’étaient absolument pas partisans de la nourriture « plaisir » mais de la nourriture « productive ». Au Capitole ? Comment aurait-il pu aller au Capitole seul pour voler du chocolat ? Elle cligna plusieurs fois ses paupières, et le trouble recouvrit ses traits pendant quelques secondes. Elle n’en avait goutté qu’une seule fois dans sa vie. Cela remontait à quinze ans environ, au District 3. Son père lui en avait apporté, en lui faisant promettre d’en profiter car elle n’aurait sans doute pas toujours l’occasion d’en manger dans sa vie. Elle releva ses prunelles vers Zayne, et retrouva son sérieux, en balayant le souvenir nostalgique et douloureux de son père, tombé pour un acte barbare qu’il n’avait pourtant pas commis, mais qui avait pourtant permit à Donovan et Juliet de s’en sortir, et de se retrouver ici, au District 13, depuis qu’ils avaient douze et dix ans. « Comment est-ce… » commença-t-elle, avant de se redresser derechef et de regarder autour d’elle, comme si elle craignait qu’un intrus se soit introduit dans sa chambre pendant son moment d’égarement, même si elle se trouvait devant la porte. « Tu te rends compte des conséquences si jamais un garde t’attrape avec ça dans la poche ? » |
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| Sujet: Re: ZAYNE&JULIET We were born to die... Mar 10 Avr - 18:08 | |
| JULIET & ZAYNE ◮ we were born to die ... Juliet et moi ... une grande histoire d'amour, ou de désamour, du moins dans son sens ! Je n'avais jamais su pourquoi je l'avais apprécié dès l'instant où je l'avais remarqué. Quelque chose en elle m'avait irrémédiablement plu ... Peut-être était-ce son côté rebelle ou bien alors son adorable petit minois, ses cheveux fauves qu'elle n'arrivait jamais à dompter, ses prunelles bleutées ou peut-être encore son magnifique visage en forme de cœur. Peut-être était-ce dû aussi au fait qu'elle m'envoyait balader ... étrangement les hommes aimaient que les femmes les fassent marcher, ou filer droit comme vous préférez. Mais, au fond de moi-même je connaissais la vérité. Elle m'avait immédiatement tapé dans l’œil, comme un coup de foudre même si je ne voulais pas l'admettre. Ce n'était pas si simple qui plus est ... dans le monde où nous vivons l'amour n'avait pas ça place, de ce fait, je la taquinais beaucoup trop simplement pour avoir son attention quelques instants pour disparaître le reste de la journée, la laissant pour ainsi dire tranquille. J'étais en permanence sur son dos lorsqu'elle était dans la même pièce que moi et j'essayais de ne pas trop exagérer mais, parfois c'était bien trop difficile. Je ne serais comment l'expliqué mais, depuis que j'avais croisé son magnifique regard je ne cessais de penser à elle, en permanence et cela était bien embêtant. Je n'arrivais plus à être concentré, pour rien. Même durant les entraînements j'étais totalement ailleurs, mes pensées étant toutes tournées vers elle, en somme : l'enfer. Je ne voyais que par Juliet, à mon levé, à mon couché, toute la journée. Certaines fois cependant je songeais à mon meilleur-ami Tom, à ma famille aussi mais, très rapidement ou plutôt trop rapidement elle refaisait surface dans mon esprit. J'avais l'impression de m'être totalement imprégné d'elle ! C'était pour cela que parfois, je préférais ne pas la croiser, faisant tout pour l'éviter et puis, d'autres jours je ne pouvais m'empêcher de vouloir la voir, tout comme aujourd'hui. C'était généralement des jours où j'avais le moral en berne. Elle savait toujours me faire recouvrer le sourire, étrangement mon cœur s'animait à son contact, le réchauffant et me rendant ainsi beaucoup plus heureux. C'était pour cela que j'avais décidé d'aller la voir même si parfois je me rendais compte que je la gênais. Malheureusement pour moi, les sentiments que je sentais à son égard n'étaient pas réciproques et je devais vivre et faire avec.
Alors, c'était heureux que je le retrouve. Juliet avait le don de me faire sourire et c'était non négligeable surtout aujourd'hui alors que je n'avais qu'un désir celui de m'enfuir. Juliet avait le don de calmer tous mes démons en un seul regard, même s'il était empli de fureur et de dégoûts. Parfois, je m'en voulais qu'elle me voie ainsi, après tout, si je n'avais pas agi ainsi avec elle dès le début peut-être qu'elle m'apprécierait plus mais, à présent il était bien trop tard pour vérifier ses dire. Allant jusqu'à son lit, je m'asseyais au bord. Une grimace se dessinait alors sur mes lèvres, j'étais peiné qu'elle doive elle aussi vivre dans un endroit aussi spartiate. Je pouvais vivre ainsi mais, pas elle, pas Juliet. Alors, je décidais de tout faire pour qu'elle puisse mieux vivre, allant lui chercher un autre matelas et l'ajoutant à son insu. Je devais bien admettre que malgré ma taille, j'excellais dans l'art de me rendre un peu partout sans me faire voir, un véritable caméléon ! J'étais doué oui, pour me cacher, pour voler aussi mais, il m'arrivait de me faire prendre. Peu souvent toutefois mais, assez pour connaître les profondeurs des souterrains alors que je n'étais ici que depuis quelques semaines. Ce serait tout de même assez compliqué de faire circuler un matelas sans me faire voir ... des couvertures seraient sans doute plus judicieux, ainsi avec plusieurs elle aurait le dos moins cassé. L'idée était excellente, il suffisait simplement que je les dissimule dans mon sac à dos. Un sourire naissait alors sur mes lèvres alors que je le regardais. Elle semblait totalement paniquer et cela avait laissé échapper un léger rire d'entre mes lèvres. « Pardon. » Lui soufflais-je alors. Il me semblait bien qu'elle n'avait pas vu de chocolat depuis des milliers d'années, peut-être jamais même ! « On s'en fiche Juliet, de toute façon j'ai déjà été pris pour bons nombres de choses mais, jamais pour mes friandises. Alors, tu en veux ? T'es maigrichonne, il faut que tu manges. Je t'en apporterais d'autres et si tu es gentille je te montrerais même ma cachette ! » Alors, je riais de nouveau, lui offrant le chocolat dans son intégralité, après tout j'en avais à ma guise. Lui tendant avec un léger sourire, je regardais autour de nous, peiné une nouvelle fois de voir qu'elle vivait sans affaire personnelle ni matérielle. « Tu n'aurais pas envie de mettre un peu de couleur ici, je pourrais chiper des trucs pour toi, demande-moi et je te le trouve ! » J'étais sincère bien entendu et pour une fois je ne plaisantais pas. Je pouvais être sérieux aussi et cela allait sans doute la surprendre puisque je n'étais jamais ainsi avec elle de coutume. Envers elle je pouvais être particulièrement protecteur, comme à ce moment précis. Pourtant, la connaissant, j'étais certain qu'elle n'allait pas apprécier ... |
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| Sujet: Re: ZAYNE&JULIET We were born to die... Mer 11 Avr - 0:06 | |
| zayne & juliet Juliet lui lança un regard noir lorsque son rire traversa ses lèvres pour se répercuter sur les murs de sa misérable chambre désespérément vide. Jouer ainsi avec le règlement ne semblait absolument pas lui poser de problème, même si à cause de cela il pouvait se retrouver enfermé dans une cellule où des gardes lui feraient payer sa désobéissance sous la torture. Non seulement il refusait tout ordre qu’elle pouvait lui donner lors des entrainements, mais elle avait eu vent de plusieurs autres actes qui l’aurait, selon les rumeurs, conduit dans les souterrains. Il avait réalisé en quelques semaines bien plus que ce qu’elle avait pu faire en douze ans passées dans ces tunnels, comme un rat piégé dans sa propre existence de rebelle. Zayne n’avait absolument pas conscience qu’il ne vivait plus aussi libre que dans son District 4. Il devait se soumettre aux règles que la Présidente lui inculquait et… voilà, c’étaient ce genre de réflexions que Juliet détestait avoir. Agir comme un automate lui était insupportable. Elle avait l’impression qu’on lui retirait toute son humanité, toute sa force, toutes ses émotions. A dix ans, on est tellement malléables, tellement influençables. Elle venait de perdre son père, elle savait qu’elle ne le reverrait jamais. Le District 13 en avait profité pour faire d’elle une bonne petite soldate, qui obéissait aux ordres sans se rebeller contre ceux-ci, sans opposer la moindre résistance. Pourquoi pensez-vous qu’elle faisait toujours partie des réunions importantes du District ? Parce qu’elle était parfaitement ce que Coin voulait qu’elle soit. Bien sûr, il y avait ses crises de rébellion lorsqu’elle était en désaccord, mais ses supérieurs et elle savaient très bien que ce comportement durerait tant que Donovan était à ses côtés. Elle était totalement sous leur emprise. Et au fond d’elle, même si c’était pour le bien de Panem, elle ne le supportait pas.
C’était sans doute l’une des raisons pour lesquelles Juliet détestait tant Zayne. Il était encore un nouveau dans le District, il ne se laissait pas faire, faisait ce que bon lui semblait, Coin ne lui avait pas encore fait ce lavage de cerveau qu’elle avait réalisé sur la brunette. Il était tout ce que la jeune femme voulait être. Une jeune femme libre dans ses pensées, ses opinions et dans ses actes. Pouvoir faire ce que bon lui semblait, tout quitter pour vivre une vie loin de sa bulle protectrice de son District 3, sans que son père soit obligé de manigancer leur évasion et de réaliser une véritable scène de massacre pour faire croire qu’il n’était qu’un homme fou qui a fini par tuer ses propres enfants, et avoir comme dernière image le visage du Pacificateur qui a appuyé sur la gâchette. S’il lui avait laissé plus de temps, Juliet était persuadée qu’elle aurait pu le sauver, même si Donovan lui démontrait le contraire. Qu’est-ce qu’une gamine de dix ans aurait pu faire contre une armée de Pacificateurs ? Tout ce qu’elle aurait gagné, c’était un aller simple pour les Hunger Games. La main de Juliet se mit à trembler. Ne pas penser à ça. Refouler tous ces souvenirs, même si elle savait parfaitement qu’ils reviendraient la nuit suivante pour la hanter et la tenir éveillée.
La seconde chose qu’elle ne supportait pas chez Zayne, qu’il l’attirait comme un aimant attirait une aiguille. Son caractère lui plaisait beaucoup, le fait qu’il ne se laissait pas dominer par la discipline du Treize, qu’il ait encore sa personnalité du District 4, tout ce qu’elle n’était pas, tout ce qu’elle dissimulait sous sa carapace de Soldate Costigan, Zayne le représentait à des degrés qu’elle n’aurait jamais pu imaginer chez un homme autre que son propre frère. Lorsqu’il la cherchait, c’était avec un certain plaisir qu’elle le remballait à chaque reprise, pour mieux recommencer la fois suivante. Tout le monde aime se sentir apprécié, Juliet y compris, c’est presque comme une seconde nature humaine. On cherche tous cette satisfaction de se savoir désiré, mais en même temps tellement inaccessible que l’autre cherchera toujours à vouloir nous attraper, comme une abeille autour d’un pot de confiture qui serait protégé par un couvercle. Cependant, elle refusait ce genre de sentiment. De l’amour. Ça n’avait absolument pas sa place à Panem, surtout pas au District 13. Que pourraient-ils faire, à part espérer vivre suffisamment longtemps pour vieillir avec l’autre, en sachant très bien qu’avoir des enfants dans ces circonstances seraient abominable. Soit ils se retrouveraient enfermés dans le Treize, soit ils étaient potentiellement susceptibles d’être tirés au sort pour ces jeux barbares qui amusaient tellement les habitants du Capitole.Et puis, elle ne voulait pas être un poids pour l’autre. Si jamais Zayne se retrouvait confronté entre la libérée d’un piège de Pacificateurs où il était sûr de perdre sa vie, et sauver un groupe de rebelles prisonniers, elle avait peur qu’il la choisisse. Avoir sa mort sur la conscience, elle ne pourrait pas le supporter. Il en était de même avec Donovan. Malgré tout ce qu’il pouvait lui affirmer, elle savait qu’il la sauverait elle, qu’il donnerait sa vie pour elle, même s’il disait le contraire. Être un fardeau pour eux deux, ce n’était pas quelque chose d’envisageable pour elle, dans cette période de guerre. D’où la raison pour laquelle Juliet tentait de le maintenir tant bien que mal à une distance raisonnable d’elle.
« On s'en fiche Juliet, de toute façon j'ai déjà été pris pour bons nombres de choses mais, jamais pour mes friandises. Alors, tu en veux ? T'es maigrichonne, il faut que tu manges. Je t'en apporterais d'autres et si tu es gentille je te montrerais même ma cachette ! » Elle soupira, sentant ses forces la quitter dans ses tremblements qu’elle avait de plus en plus de mal à contrôler. L’énervement sans doute, la tension certainement. Lorsque Zayne lui tendit son morceau de chocolat, elle l’attrapa sèchement, montrant tout son agacement dans ce geste, puis se dirigea vers le lit de son frère, désespérément vide depuis son départ. Elle l’avait laissé en état, c’est-à-dire désordonné, comme pour vivre dans l’illusion qu’il était encore là, près d’elle, et non en train de risquer sa vie à l’extérieur. Elle s’enfonça sur le lit afin de s’adosser en mur, posa le morceau de chocolat à côté d’elle et remonta ses genoux vers sa poitrine pour pouvoir y poser ses bras. « Tu n'aurais pas envie de mettre un peu de couleur ici, je pourrais chiper des trucs pour toi, demande-moi et je te le trouve ! » Pourquoi se sentait-il obligé de vouloir réaliser tous ses désirs, même ceux qu’elle n’avait pas ? Elle avait l’impression de retrouver son frère lorsqu’ils avaient six et huit ans. Elle le fixa dans les yeux. « Je n’ai pas besoin de ton aide, je peux me débrouiller seule. Et puis tu verras que ta chambre sera dans le même état que la nôtre au bout de douze ans de séquestration. » |
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| Sujet: Re: ZAYNE&JULIET We were born to die... Mer 11 Avr - 21:18 | |
| JULIET & ZAYNE ◮ we were born to die ... Sa réaction ne s'était pas faite attendre. Bien entendu, elle ne voulait pas de mon aide. Comment aurais-je pu en douter ? Malgré le peu de temps que j'étais ici, j'arrivais à rapidement cerner les personnes, les étudiant sans doute un peu trop. Juliet avait été une des premières, j'aimais épier tous ses faits et gestes pour la connaître le mieux possible. Je désirais combler toutes ses attentes mais, c'était impossible. Dès que je disais blanc, elle disait noir, simplement pour qu'on ne soit en accord elle et moi. Je la comprenais, au fond. Qui pouvait bien aimer une personne comme moi ? Tous mes proches disparaissaient ou me tournaient le dos. Seul mes parents étaient restés. Lorsque Tom avait pris ma place, tous s'étaient moqués de moi au district quatre. J'étais devenu la risée de tous, puisqu'à mon âge je n'avais pas eu le courage de dire non. Personne n'avait compris la réaction de Tom. Il était le héros et moi j'étais celui dont tout le monde parlait derrière mon dos et même ouvertement. « Tu ne mérites pas d'être encore en vie. » « Tu crains pauvre mec. » « T'es sûr que t'es un homme ? » Le plus dur était la réaction de ses parents. Je me souviendrais toujours de cet instant où son père s'en était pris à-moi. « ZAYNE ! ZAYNE ! Qu'est-ce que c'est que cette histoire, pourquoi Tommy a pris ta place, ZAYNE ! » Une boule s'était alors formé dans ma gorge, mes prunelles étaient emplies de vaisseaux sanguins éclatés. « Je ... je ne sais pas monsieur ... vraiment je ... » Alors, des larmes brûlantes dévalaient mes joues, la tristesse me submergeait tant j'étais inquiet pour mon meilleur-ami, mon frère de cœur. Il avait toujours tout représenté à mes yeux, son courage, sa ténacité, j'étais admiratif, il était la personne que je désirais être au fond. Tom était tout simplement mon exemple et ceux depuis que je le connaissais. Alors, le jour où malheureusement il avait dû mon quitter, j'entendais frapper à la porte. Étant seul ce jour-ci à la maison, j'ouvrais. Il s'agissait de son père, les larmes dévalant ses joues, les poings serrés. « Zayne, il est mort, Tom est mort ! » Il s'écroulait alors sur mon épaule alors que l'information qu'il venait de me transmettre avait du mal à arriver à mon cerveau. Mon monde venait alors soudainement de s'écrouler. J'avais redouté plus que tout cet instant et il était arrivé. Je n'avais pas vu les images mais, cela avait dû être un drame pour toute sa famille. Son père se redressait alors, cherchant quelque chose, attendant sans doute une réaction de ma part. & s'était ainsi que je m'écroulais, perdant connaissance un instant. Alors que je m'éveillais, je me retrouvais seul dans mon salon lorsque j'entendais les sanglots de quelqu'un, il devait s'agir de son père. Me redressant, je me rendais compte que tout cela n'avait pas été le fruit de mon imagination, ce n'avait pas été non plus un cauchemar mais, la stricte vérité et réalité. Je venais de perdre mon seul ami, mon allié, mon confident mais, surtout mon frère d'âme. Je devais à présent vivre sans Thomas.
Mes pensées s'embrumaient alors, comme à chaque fois que je songeais à lui. Des larmes commençaient à mordre mes prunelles mais, heureusement pour moi la pièce était bien trop sombre pour que Juliet ce doute de quoi que ce soit. Alors, je baissais mon visage, faisant mine de regarder le sol afin de me reprendre. Il était totalement futile de pleurer devant elle, Juliet ne comprendrait sans doute pas, même si j'avais eu vent de son histoire. C'était incomparable puisqu'elle avait perdu son père bien que Tommy avait été comme un frère pour moi. De plus, je ne désirais pas aborder ce sujet qui était bien trop difficile pour moi. Jamais je ne serais assez fort un jour pour me livrer sans verser quelques larmes. Personne n'avait le droit de pleurer ici, c'était une sorte de code de survis, quel que soit le district et encore plus à celui-ci. Autant qu'on le sache, le district numéro treize avait une devise : « Marche ou crève. » Jamais je n'aurais pensé qu'en rejoignant la résistance le régime auquel j'allais être soumis serait encore plus stricte qu'au district auquel j'avais appartenu, le numéro quatre. De plus, ici je ne pouvais plus faire ce que j'aimais. Mon domaine de prédilection avait été l'eau, la pêche puisque j'étais moi-même pêcheur, comme nous l'étions de père en fils dans notre famille. Cependant, ici, je n'avais aucune utilité. Je me sentais totalement insignifiant. En fait, j'avais l'impression de ne pas avoir ma place ici et une idée commençait à germer dans mon esprit : celle de partir. Malheureusement, je n'avais guère beaucoup de choix. Où allais-je me rendre ? Lorsque j'arriverais dans n'importe quel district je serais vu comme un traitre ou un éventuel collaborateur ou encore rebelle et je serais jeté dans un cachot ou autre endroit d'où je ne pourrais sortir. Alors, je ne partais pas, me résignant à rester ici, l'âme en peine. Je n'aimais rien ici, la façon dont nous devions vivre, cette fâcheuse habitude qu'ils avaient de surveiller tous nos faits et gestes, j'avais l'impression d'être un prisonnier et je détestais cela. Jamais, je ne me soumettrais à leur régime stupide et je me moquais éperdument du fait qu'il puisse m'enfermer. D'ailleurs, je m'étais déjà battu avec un de ses idiots qui avait voulu me corriger. Il avait fallu que deux autres gardes viennent pour nous séparer et m'amener ainsi dans les cavités les plus profondes des souterrains. J'y avais passé pas mal de jours déjà, peut-être la moitié des journées depuis que j'avais atterries ici. L'idée ne me semblait plus aussi bonne finalement, si j'avais su, je n'aurais sans doute jamais rejoins le district numéro treize. Toutefois, je connaissais Juliet parce que je résidais ici et cela était non négligeable. Juliet était absolument importante à mes yeux à présent et si on m'avait demandé de venir ici en sachant que je l'aimerais ainsi, j'aurais inéluctablement dit oui, sachant l'enfer dans lequel j'allais devoir vivre puisque oui, l'enfer était sans doute le meilleur terme pour définir ce district. De plus, nous étions sous terre, cela collait encore mieux. « Je ne sais pas si j'aurais le courage de tenir douze ans ici, je pense que je vais surement partir plus vite qu'on ne le pense, je ne supporte pas ce qu'il se passe ici, je ne comprends pas que toi, rebelle comme on dit, enfin, comme les autres aiment le dire, tu puisses rester ici ! Enfin ... ça ne me regarde sans doute pas de toute façon et puisque je te dérange je vais te laisser, tu préfères sans doute passer ta demi-heure seule plutôt qu'avec un crétin qui désirait seulement t'aider. » Je m'énervais contre elle comme je ne l'avais jamais fait. J'étais à la fois furieux et triste et par conséquent je m'en prenais à Juliet alors qu'elle ne m'avait absolument rien fait, hormis le fait de ne pas m'aimer comme moi je l'aimais. Alors, soupirant, je passais mes mains lasses dans ma chevelure que j'avais fait couper. Restant assis sur son lit, je regardais mes pieds, un rictus de souffrance s'ancrant sur mon visage. « Je te demande pardon, je n'aurais pas dû te parler de la sorte Juliet ... tu m'excuses ? » Je m'en voulais réellement et je ne savais pas vraiment comment me faire pardonner ses dire que je n'avais guère pensés. « Je ... je ferais ce que tu voudras. Je peux partir si tu veux, je t'assure. Juliet, je sais que tu ne m'aimes pas, j'essaye d'arranger les choses mais, je suis trop maladroit je crois. » Alors, je la regardais, assise de l'autre côté de cette minuscule petite chambre, sur le lit de son frère, bien vide et froid depuis longtemps. « Se doit être vraiment difficile. » Je mettais sans doute les pieds dans le plat une fois encore ... alors, soupirant je ne savais trop quoi ajouter. Juliet allait sans doute être encore plus furieuse contre moi, ce coup-ci se serait elle-même, à coups de pieds dans le cul qui me mettrait à la porte et je ne l'aurais pas volé. Toutefois, je décidais de reprendre, quitte à me faire chasser. « Je veux dire, je comprends, du moins je crois. Ta peine je veux dire, ce sentiment de peur constante que tu ressens. Je l'ai ressenti moi aussi avant ... » Je ne pouvais guère continuer, une énorme boule de tristesse s'était formée au niveau de ma gorge et m'empêchait de continuer. Alors, serrant les poings, je balayais ses traitresses qui commençaient à rouler sur mes joues. « Laisse tomber ... encore pardon pour ce que je t'ai dit. J'ai eu une journée difficile tout comme toi je suppose et j'ai dû mal à vivre cet enfermement constant. Je ne suis pas habitué. » Un sourire naissait alors sur mon visage, il était toutefois dépourvu de tous sentiments de joies. C'était un de ceux qui marquaient mon visage lorsque j'étais triste, lorsque je souffrais. |
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| Sujet: Re: ZAYNE&JULIET We were born to die... Ven 13 Avr - 0:18 | |
| zayne & juliet Douze ans. Oui, cela faisait bel et bien douze ans que Juliet et Donovan étaient au District 13. Elle était là depuis qu’elle avait 10 ans. Elle se souvenait parfaitement de sa dernière soirée dans son district natal, elle lui revenait souvent en rêve – ou plutôt en cauchemar. Si elle avait su ce qui l’attendait au 13, peut-être se serait-elle battue pour rester auprès de son père, prenant ainsi le risque d’être choisie pour les Hunger Games, mais au moins elle aurait passé des jours plus heureux que ceux qu’elle vivait actuellement. Bien sûr, elle savait que cette pensée était fausse. On ne pouvait faire confiance aux Pacificateurs, et avec ses tendances rebelles, son père aurait surement été arrêté. Si elle avait été tiré au sort pour les jeux, son frère se serait sans doute porté volontaire à la place du tribut masculin, pour pouvoir la protéger, la conduire jusqu’à la victoire, pour ensuite se suicider pour qu’elle puisse vivre en paix. Et elle aurait été seule. Complètement seule. Sans même de mère pour la consoler, puisqu’elle avait donné sa vie pour mettre Juliet au monde. Elle aurait passé le reste de ses jours à mourir à petit feu, en aidant du mieux qu’elle pouvait de pauvres malheureux de son district qu’elle aurait vu décapité chacun leur tour. Elle n’aurait même pas eu Zayne pour lui changer les idées, comme il le faisait sans vraiment le savoir. Juliet savait qu’elle ne pourrait pas vivre une telle existence. Dans un cas comme dans l’autre, elle était malheureuse. Elle vivait dans la peur de mourir, dans la peur de perdre les êtres qu’elle aimait par-dessus tout. Donovan, son père, Zayne. Elle aurait tout donné pour les emmener tous les trois ailleurs, dans un pays encore existant où ces habitants ne connaissaient pas les Hunger Games. Où ils pourraient vivre une vie paisible, mourir dans leur lit plutôt que sur le champ de bataille. Voir des paysages autres que les ruines du District, dont les images étaient constamment diffusées pour que la peur soit toujours dans l’esprit des habitants de Panem. Cependant, Snow devait très bien se rendre compte que le peuple commençait à frémir, à bouillir, à bouger. Pourquoi les condamnations avaient-elles doublées ? Juliet ne faisait plus partie des premiers groupes d’interventions de rebelles dans les districts, encore quelque peu fragile à cause d’une blessure causée par un Pacificateur du District 11. Alors qu’elle cherchait un informateur, il l’avait interpellé, et avant qu’il n’ait eu le temps de l’emmener à l’Hôtel de Ville, elle l’avait blessé au bras avec son couteau. Et il lui a tiré dessus, en plein dans sa rate. Encore un peu et il aurait eu sa peau. Heureusement elle avait réussi à s’éloigner suffisamment du centre-ville pour qu’un autre groupe de rebelle puisse venir la récupérer, et la sauver. Mais Donovan et ses supérieurs lui rapportaient régulièrement les nouvelles de l’extérieur, ce qui faisait qu’elle était toujours au courant de tout.
« Je ne sais pas si j'aurais le courage de tenir douze ans ici, je pense que je vais surement partir plus vite qu'on ne le pense, je ne supporte pas ce qu'il se passe ici, je ne comprends pas que toi, rebelle comme on dit, enfin, comme les autres aiment le dire, tu puisses rester ici ! Enfin ... ça ne me regarde sans doute pas de toute façon et puisque je te dérange je vais te laisser, tu préfères sans doute passer ta demi-heure seule plutôt qu'avec un crétin qui désirait seulement t'aider. » Des reproches, elle en méritait. Son comportement devait être improbable pour Zayne. Pour elle-même aussi, il était improbable. Elle détestait tout ce qui se trouvait ici, pourtant elle restait. Pour Donovan, et pour son père qui avait donné sa vie pour que ses enfants puissent faire bouger les choses. Pour qu’ils puissent contribuer à la chute et au meurtre de Snow. Elle ne voulait pas salir sa mémoire, lui qui avait tout donné pour eux. Cependant, cette manière de lui dire la vérité ne plaisait pas tellement à Juliet, et elle ouvrit la bouche pour lui rétorquer une réplique cinglante mais elle n’eut pas l’occasion de la lui lancer. « Je te demande pardon, je n'aurais pas dû te parler de la sorte Juliet ... tu m'excuses ? » Cela la désarçonna, et elle referma lentement la bouche, tout en continuant à épier Zayne, pour essayer de l’analyser, de le comprendre. Il cachait quelque chose de douloureux sous ses airs de dragueur invétéré. Beaucoup de soldats affichaient une carapace pour se protéger de cette discipline de fer dans laquelle ils étaient prisonniers. Juliet, Donovan, ils faisaient eux-mêmes partis de cette catégorie de personnes. Zayne aussi, elle en était certaine. « Je ... je ferais ce que tu voudras. Je peux partir si tu veux, je t'assure. Juliet, je sais que tu ne m'aimes pas, j'essaye d'arranger les choses mais, je suis trop maladroit je crois. » C’était bien ça qui lui faisait peur, qu’il puisse faire tout ce qu’elle désirait. Elle se rendait peu à peu compte de l’emprise dans laquelle elle l’avait entrainé malgré elle. Il tenait vraiment à elle… Juliet découvrait enfin une part du jeune homme qu’elle n’avait jamais vu avant. Ceci la touchait. Vraiment. Elle ne le quittait pas des yeux, légèrement dissimulée par quelques mèches de sa chevelure rebelle. Leur regard se croisèrent, le cœur de la brunette se serra instantanément. « Se doit être vraiment difficile. » Elle suivit ses yeux, et elle posa ses prunelles sur le lit même où elle était assise, le lit de son frère. Elle toucha du bout des doigts sa couverture, c’était presque devenu instinctif lorsqu’on parlait de lui alors qu’il n’était pas là. Tout ce qu’elle possédait de lui, c’était ce simple lit, qui détenait encore une partie de son être, rien d’autre. « Je veux dire, je comprends, du moins je crois. Ta peine je veux dire, ce sentiment de peur constante que tu ressens. Je l'ai ressenti moi aussi avant ... » Juliet releva ses yeux, intriguée par ces dernières paroles. Elle n’avait pas eu vent qu’il avait un frère. Elle fronça légèrement les sourcils, mais pas longtemps puisqu’elle recouvra un visage le plus neutre possible quand elle le vit essuyer rageusement des larmes qui s’écoulaient lentement sur ses joues. Elle réprima une envie folle de se jeter sur son lit pour le consoler, même si la tentation était vraiment forte. Elle cala ses bras de telle sorte que Zayne ne pourrait plus voir ses tremblements, qui étaient accentués par cette tension, ce malaise qui régnait dans la pièce. Elle sentait son cœur tambouriner contre sa poitrine, et elle respirait profondément pour essayer de le calmer. Si c’était ça, être amoureux, ce n’était vraiment pas aussi doux et paisible que ce que disaient les femmes résidentes du Treize. « Laisse tomber ... encore pardon pour ce que je t'ai dit. J'ai eu une journée difficile tout comme toi je suppose et j'ai dû mal à vivre cet enfermement constant. Je ne suis pas habitué. » Elle lâcha un rire qui traduisait parfaitement sa haine partagée de ce district, de cet enfermement. « J’aimerais pouvoir te dire qu’on finit par s’habituer. Mais c’est faux. Je crois que si Donovan n’avait pas été là, je serais devenue folle. Ne crois pas que j’ai accepté mon sort si facilement. J’étais comme toi au début. Après ma phase de déprime, je faisais tout et n’importe quoi pour me détacher du lot, montrer que du haut de mes onze ans, je pouvais dicter mes lois, que je ne me laisserais pas faire. Et puis Coin a eu raison de moi, et pour éviter les emmerdes, j’me suis assagie. Même si je manque au règlement de temps en temps. » Elle s’arrêta, regarda si Zayne l’écoutait, puis continua. « C’est ce que j’aime bien chez toi. Tu ne te laisse pas faire, même si ça fait déjà quelques semaines que t’es là. Et à mon avis, t’es bien parti pour leur en faire baver. Par contre je te préviens, si tu deviens comme moi, un automate que tu ne pourras plus supporter, je viendrai te botter les fesses et je te livrerai à Donny en disant que tu m’as encore emmerdé, et je peux te dire que tu passeras un sale quart d’heure. C’est clair ? » Un léger sourire vint égayer le visage de Juliet. Puis, elle recouvra son air sérieux, quelque peu adoucit cependant que d’habitude. « Tu as l’air d’avoir un sale passé. Comme un peu tout le monde ici, je crois. On ne vient pas au Treize alors qu’on a toute la vie rêvée dans notre district natal. Ce n’est pas ce que je pense en tout cas. Si j’avais eu le choix… » Elle s’arrêta, et détourna le regard. Ce malaise était vraiment difficile à supporter. |
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| Sujet: Re: ZAYNE&JULIET We were born to die... Sam 14 Avr - 18:59 | |
| JULIET & ZAYNE ◮ we were born to die ... L'habitude, la routine, deux choses auxquelles je refusais de m'habituer. Il était hors de question pour moi de faire chaque jour les mêmes choses, de dire oui à tout sans rechigner. Je n'étais pas venu du district numéro quatre pour faire le larbin, je ne faisais même plus ce que j'aimais. La pêche, c'était mon domaine de prédilection et depuis que j'étais ici, je n'avais plus la chance de pratiquer ce que je fais le mieux. Je ne pouvais même plus approcher d'un quelconque point d'eau et cela me manquait cruellement. J'étais malheureux dans ce district où notre régime rimait avec dictature. C'était encore pire que les lois du Capitole puisqu'au moins au district quatre j'étais libre, du moins beaucoup plus libre que je ne l'étais aujourd'hui. Je refusais toutes sortes de soumissions, je refusais aussi les ordres simplement par désir de contradictions. Même ceux de Juliet, lors des entraînements, bien que je m'assagissais et puis, après tout, il fallait bien que j'assimile quelques petites techniques qui me seront sans doute utiles lorsque nous devrons nous combattre. C'était pour cela que je ne comprenais pas que Juliet devienne ainsi, on m'avait tant parlé de sa rébellion, à présent, ce n'était plus le cas. Toutefois, je pouvais la comprendre à présent. S'ils savaient à quel point j'aimais Juliet et s'ils jouaient avec sa vie, je ferais tout ce qu'ils me demanderaient. Je serais même prêt à mourir pour qu'elle puisse s'enfuir de cet abominable pays afin qu'elle s'en aille vers un de ceux où la liberté règne toujours. Oui, j'étais prêt à tout pour Juliet, ma Juliet mais, cela, personne ne devait le savoir. Cela pourrait être dangereux pour elle et je me refusais qu'elle coure quoi que ce soit à cause de mes stupides sentiments pour elle. Je devais les mettre de côté, ses sentiments qui m'assénaient en permanence, surtout lorsque j'étais près d'elle. Je n'avais qu'une seule envie, celle de pouvoir la toucher, comme si un champ d'attraction m'attirait désespérément vers elle. Pourtant, je ne le pouvais pas, elle me rejetterait, me giflant sans aucun doute avec un immense plaisir. L'idée de la toucher était toutefois présente, rien que replacer une mèche derrière son oreille. Je ressentais un terrible picotement dans mes doigts et me mordant la lèvre inférieure, je m'étonnais à me pencher légèrement sur le côté comme pour me rapprocher d'elle. Alors, je m'éloignais en me déplaçant sur son lit, touchant presque le mur, le frôlant même puisque je ressentais un frisson me parcourir. Tout était froid au district treize, que dis-je, gelé. Il n'y avait aucune âme, tout demeurait sans vie et cela aussi, avait le don de me taper sur le système. Puis, j'écoutais Juliet, elle avait le pouvoir de toujours tout me faire oublier, même mes crises de colères et c'était donc en écoutant sa douce voix qui me paraissait mélodieuse à mon oreille que je me surprenais à me détendre. Passant ma langue sur mes lèvres afin de les humecter, je goûtais à mon sang. J'avais réussi à la faire saigner en me le mordant, un gout de fer gagnait alors ma gorge, je détestais cela.
Jamais je ne pourrais m'habituer à vivre ici, cela ne m'était pas d'une grande aide, j'étais d'ores et déjà au courant ... comment pouvait-on s'accoutumer à un endroit pareil ? Nous étions tel des rats ou plutôt des animaux en cage, nous ne pouvions guère sortir ou uniquement en groupe et peu longtemps, pour les entraînements. C'était le seul instant de la journée que j'attendais avec impatience puisqu'enfin je pouvais retrouver la nature mais, aussi Juliet. J'arborais étrangement un sourire lorsque je me rendais compte que l'heure de celui-ci approchait, puis, il disparaissait ou devenait amère, sachant que jamais rien ne se passerait entre nous. À cet instant même une grimace rongeait mon visage. Elle m'était hors de portée, étant trop bien pour moi. Au fond, je l'avais toujours su, dès l'instant où j'avais déposé mes prunelles émeraude dans les siennes bleutées. Un océan de rage et de peine reflétait dans ses yeux, cela n'aurait jamais dû être ainsi. Du moins, je l'aurais aimé pour elle. « Pour ton frère ? Je comprends. Si on s'en prenait à toi, enfin si on me menaçait de te faire du mal, je me calmerais moi aussi ... heureusement que personne ne sait à quel point je tiens à toi ! » Alors, je me mettais à rire bêtement, sans doute parce que j'étais gêné par mon aveux à Juliet. Elle devait le savoir au fond, comment ne pas le voir après tout ? C'était évident, du moins lorsque nous étions tous les deux. Lorsqu'il y avait du monde, je ne faisais que la taquiner, pourtant, cela devait se voir ... mon père disait toujours que l'on voyait lorsqu'une personne ressentait quelque chose pour quelqu'un. Des sentiments forts, amoureux. Le regard changeait, il brillait de mille feux, comme si plus rien d'autre ne comptait. C'était mon cas, lorsque je me perdais dans le regard de Juliet, plus rien d'autre ne comptait. Jamais. Il n'y avait qu'elle et jamais je n'avais ressenti ce sentiment auparavant. Cela avait quelque chose d'existant mais, aussi de particulièrement effrayant. J'avais l'impression qu'une énorme boule se formait dans mon ventre chaque fois que je la voyais, puis, elle s'apaisait avec le temps. & puis elle m'avouait quelque chose que jamais je n'aurais cru entendre. Hébété, je le regardais avec mes énormes prunelles vertes, ne croyant pas un mot de ce qu'elle me disait. Alors, Juliet appréciait quelque chose chez-moi, réellement ? J'avais peine à le croire, pinçant même mon bras discrètement afin qu'elle ne puisse me voir ... Du coup, je ressentais une douleur et je me rendais alors compte de cet instant était réel. Juliet m'appréciait. C'était un choc, du moins elle aimait certains aspects chez-moi et cela avait le don de réchauffer mon coeur. D'ailleurs, il s'était mis à battre la chamade alors qu'un stupide sourire se dessinait sur mon visage. Je me sentais sot de recouvrer une sorte de bonheur ainsi, simplement parce qu'elle disait du bien de moi mais, c'était ce que l'on devait nommer sentiments amoureux. Alors, je me taisais, profitant de cet instant qui, j'étais certain ne se renouvellerais pas, peut-être même jamais. Mon sourire alors s'agrandissait quand je me surprenais à rire tendrement. « Qui l'eut cru, tu apprécies quelque chose chez-moi ! Ne t'en fais pas pour moi, le jour où je deviens un automate tue-moi, ce sera beaucoup plus simple, pour nous deux et puis je suis certain que parfois, tu en meurs d'envies, avoue-le ! » Alors, je lui lançais un regard malicieux. J'étais persuadé que si elle le pouvait, elle m'aurait déjà mis une raclée, ou elle m'aurait fait tuer par je ne sais trop qui. Malheureusement pour elle, elle n'en avait pas le droit. Malgré le fait que je ne respectais absolument rien, que je riais au nez de ceux qui désiraient me faire travailler, que je pillais, que j'hurlais et mettais des coups, on devait me garder, du moins pour le moment. J'étais utile puisque je me débrouillais plutôt bien au combat et il fallait s'en rendre compte, ils en avaient besoin, du moins ils en donnaient l'impression. Il fallait être honnête, parfois je me demandais si le Capitole n'utilisait pas le district treize pour canaliser et enfermer ceux qu'ils n'arrivaient pas à gérer. Ils nous mettaient dans une sorte de prison afin que l'on ne puisse pas s'en prendre à eux ou trop gêner. J'en avais de plus en plus l'impression. « Tu ne penses pas que c'est un complot pour nous garder dans un même endroit pour ne pas leur barrer la route ? J'ai vraiment l'impression qu'on se fou de notre gueule ici ! » Alors, je prenais mes aises, m'allongeant sur son lit afin de regarder le plafond. Mettant mes mains derrières ma tête, je songeais. Pourquoi restait-on ici ? J'avais soudainement envie de demander à Juliet de prendre la fuite avec moi mais, pour aller où ? Nous n'avions aucun endroit où nous rendre ... et c'était un souci. Si j'avais eu un point de chute je l'aurais emmené avec moi sans aucune hésitation, le soucis était que je n'en avais pas ... Et puis, elle me ramenait toujours sur Terre, elle avait cruellement raison dans ses dire, personne ne viendrait au district treize sans y être fatalement obligé ou sans avoir une vie plus qu'imparfaite. Nous ne venions pas ici par plaisir, nous venions parce que nous n'avions aucun autre endroit où nous rendre. « Sans doute oui ... » Je balayais d'un geste de la main ceux pourquoi je devais avoir un passé difficile, je lui en avais suffisamment dit pour aujourd'hui et je n'étais pas prêt à me livrer en ce qui concernait mon meilleur-ami Tom. « Je n'ai pas vraiment envie d'aller manger et toi ? Ils peuvent se passer de notre présence tu ne crois pas ? De toute façon nous aurons de quoi manger à notre faim, j'ai fait un petit tour tout à l'heure et y'a de quoi nous nourrir dans ma chambre. Je pourrais t'apporter cela dans quelques minutes, ils seront tous là-bas à se restaurer. » |
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| Sujet: Re: ZAYNE&JULIET We were born to die... Mar 17 Avr - 23:37 | |
| zayne & juliet « Pour ton frère ? Je comprends. Si on s'en prenait à toi, enfin si on me menaçait de te faire du mal, je me calmerais moi aussi ... heureusement que personne ne sait à quel point je tiens à toi ! » Sa déclaration la prenait par surprise. Juliet s’était douté qu’elle lui avait tapé dans l’œil, et que c’était la raison pour laquelle il n’arrêtait pas de la charrier, de la taquiner, de ne prêter attention qu’à sa seule présence même avec les autres femmes du district lors des entrainements. Mais elle ne savait absolument pas comment réagir. A part son père et son frère, aucun homme lui avait un jour dit qu’il l’aimait – de plus, pour le premier elle n’avait eu l’occasion de profiter de cet amour que pendant dix ans, et le second n’osait pas le lui répéter sauf pour la réconforter lorsqu’elle était prise de cauchemar. Et ce n’était pas dans le district Trois que les garçons se bousculaient pour l’aborder, au contraire, ils l’ignoraient complètement. Elle n’avait eu que Kieran Whitaker qu’elle considérait comme un ami, et maintenant il la détestait parce qu’elle entrainait sa plus jeune sœur dans la rébellion, et qu’à cause de ça elle était presque harcelée par un Pacificateur. Elle se prenait souvent la tête avec les garçons. Au départ ce qui semblait être un bon début d’amitié se transformait rapidement en guerre civile entre deux camps : les Costigan et les autres. Alors découvrir aussi brusquement que Zayne tenait tellement à elle qu’il serait capable de s’assagir si on le menaçait de faire du mal à la brunette, c’était un choc pour elle. Bien sûr qu’elle était touchée par cette attention et cet intérêt qu’il lui portait, mais elle ne comprenait vraiment pas ce a pu lui donner envie de s’attacher à elle. Après tout, elle était comme n’importe quel soldat du Treize. Elle était désagréable avec lui dès qu’elle sentait sa présence, le rejetait dès qu’il s’approchait trop d’elle, le prenait de haut lorsqu’il défiait son autorité. Comment pouvait-il être attiré par ce qu’elle était ? Sans doute que son côté dragueur l’emmenait vers des proies toujours plus inaccessible, histoire de pimenter son jeu d’acteur et se lancer des défis de plus en plus difficiles.
Sans doute que dans un autre contexte, une autre époque, elle lui aurait dit qu’elle n’était pas indifférente à son charme. Qu’il la faisait rire, qu’elle l’appréciait vraiment pour ce qu’il était, pouvoir être toujours plus proche de lui. Mais dans une période de guerre, tout ce qu’elle pouvait espérer, c’était qu’ils survivent suffisamment longtemps pour s’avouer leurs sentiments avant de se prendre une balle dans la tête. Ils ne pourraient jamais vivre leur amour comme ils pouvaient l’espérer. Ils seraient toujours séparer pour des missions, les combats, des tâches ingrates que Coin les obligerait d’effectuer. Les seuls moments où ils seraient ensemble seraient pendant l’entrainement – où ils n’auraient clairement pas le temps de roucouler tranquillement – les heures de repas – qui duraient le moins de temps possible pour éviter le gaspillage d’énergie – et la demi-heure avant le diner, avant l’extinction des feux. Dans un autre district, ce serait exactement la même chose. Ils seraient obligés de travailler toute la journée pour pouvoir se nourrir, pour survivre dans ce monde injuste et inégalitaire, qui s’amusait à tuer chaque année vingt-trois adolescents pour se venger d’une rébellion vieille de presque un siècle, qui ne les concernaient pourtant plus. Et voir ses enfants subirent le supplice de la Moisson lui serait insupportable. Elle aimerait tellement avoir des enfants, mais comment les faire vivre dans l’ignorance de cette mort certaine qui les emportera bien trop vite ? Soit ça serait la famine, soit un autre adolescent de son âge le tuerait pour des jeux barbares. Non. L’amour c’était qu’une petite bulle d’espoir qui éclaterait aussi vite qu’elle apparaitrait. C’était dur à vivre, mais c’était ainsi, la fatalité.
« Qui l'eut cru, tu apprécies quelque chose chez-moi ! Ne t'en fais pas pour moi, le jour où je deviens un automate tue-moi, ce sera beaucoup plus simple, pour nous deux et puis je suis certain que parfois, tu en meurs d'envies, avoue-le ! » Elle ne put s’empêcher de sourire. Elle mentirait si elle disait qu’elle n’avait jamais imaginé ses mains autour du cou du jeune homme afin de le faire taire pour de bon. Mais bien sûr elle ne l’aurait jamais fait. D’une part parce qu’elle aurait eu une crise de Coin et le reste de ses supérieurs, et ensuite parce qu’il l’amusait tellement, il illuminait tellement ses journées que le tuer serait comme faire revenir au galop cette morosité qui la tuait depuis douze ans. « On ne peut rien te cacher. » Lâcha-t-elle avec un regard malicieux. Un bref silence s’installa entre eux. Elle le regardait, lui évitait son regard pour une raison qui lui était inconnu. Il semblait troublé, pensif. « Tu ne penses pas que c'est un complot pour nous garder dans un même endroit pour ne pas leur barrer la route ? J'ai vraiment l'impression qu'on se fou de notre gueule ici ! » Elle haussa les sourcils, surprise par cette question, tellement elle lui semblait au bord de la stupidité. Mais elle comprenait son point de vue. Il était encore tout nouveau, défiant toute autorité, et il était vrai que la discipline du Treize ressemblait beaucoup au régime du Capitole. Cependant elle ne voyait absolument pas les choses sous cet angle. « Crois-tu sérieusement que ces salauds se donneraient la peine de recréer le District Treize pour y enfermer toutes les tâches de leur belle société ? Réfléchis. Une balle dans la cervelle, c’est beaucoup plus simple, rapide, efficace et économique. J’en ai fait les frais de leur vision d’élimination de la vermine que nous sommes pour eux. » Juliet faisait référence à sa blessure qu’elle avait reçu dans le District Onze, et elle la toucha même, par réflexe, à travers son uniforme gris. Peut-être Zayne en avait-il entendu parler, peut-être pas. En tout cas il a dut s’en rendre compte lorsqu’elle passa plus de trois semaines à l’infirmerie, et donc que son bouc émissaire favori était absent. Et puis les choses se savaient très vite dans les couloirs du Treize. On essayait de faire taire les mauvaises nouvelles, mais ils entendaient tous parler des morts de rebelles dans les différents districts, de la menace des Pacificateurs un peu partout dans Panem, et des annonces de Snow qui ordonnait la réprimande immédiate de ces fauteurs de trouble. C’était d’ailleurs les plus mauvaises nouvelles qui circulaient le plus souvent que les bonnes. Après tout, avec un tel contexte, ce n’était presque pas surprenant.
Zayne s’allongea soudain sur le lit de Juliet, prenant ses aises comme s’il était dans sa propre chambre. Elle se donna alors le droit de se détendre un peu, et se mit donc en tailleur, toujours adossée contre le mur. « Je n'ai pas vraiment envie d'aller manger et toi ? Ils peuvent se passer de notre présence tu ne crois pas ? De toute façon nous aurons de quoi manger à notre faim, j'ai fait un petit tour tout à l'heure et y'a de quoi nous nourrir dans ma chambre. Je pourrais t'apporter cela dans quelques minutes, ils seront tous là-bas à se restaurer. » Elle savait qu’il était tout à fait sérieux. Normalement, elle aurait refusé l’invitation, prétextant qu’ils devaient respecter le règlement, que le gaspillage allait leur apporter des ennuis, surtout à elle. Mais au fond, elle savait qu’elle n’avait, elle aussi, pas envie de descendre vers les réfectoires. Et puis Coin ne pouvait pas faire grand-chose. Elle aussi était suffisamment influente et importante pour se voir gracier de n’importe quelles fautes qu’elle pourrait commettre. Elle en avait raté d’autres des repas. Ça lui arrivait souvent lorsque Donovan partait. Elle prenait cependant en considération le statut de nouveau de Zayne, et donc il était bien plus vulnérable qu’elle, et s’il devait payer une infraction au règlement, ça serait au prix fort. Ils n’iraient certainement pas jusqu’à le tuer, mais ils l’enfermeraient surement dans une salle pour lui faire payer. Elle le regarda donc. « Zayne, tu te rends compte de ce qu’ils pourraient te faire si tu es à l’origine de gaspillage de nourriture ? Moi je ne risque pas grand-chose, mais toi… » Elle lâcha un léger rire en voyant la tête du jeune homme. « Je sais, je suis trop sérieuse, mais je veux être sûre que tu sais ce que tu fais. Il faut bien que je t’entraine un peu sur le droit chemin quelque fois. » |
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