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 une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle]

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MessageSujet: une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle]   une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle] Icon_minitimeJeu 19 Avr - 12:52

une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle] New-jimmy-choo-bridal-shoes

La nuit prend possession du Capitol. Le ciel se teinte de couleurs chaudes, les nuages sont roses avec des zones d'ombres violettes et les oiseaux sont fait de feu. Du haut du toit de la demeure familiale, je contemple ce spectacle millénaire que tant d'autres avant moi connaissaient déjà. La société peut changer, les humains disparaître, la faune et la flore aussi, il restera toujours le ciel. Cette certitude m'apaise ; elle me donne l'impression que tout est dans l'ordre naturel des choses, même ce gouvernement pervers et la vie de dépravé que je mène, à profiter du malheur d’autrui. Tout a une fin et Snow n'est pas éternel. Alors, les yeux rivés sur les étoiles naissantes, je me mets à rêver d'un futur sans Hunger Games, sans régime totalitaire, sans festin où l'on se fait vomir pour pouvoir manger encore plus...
Je sors immédiatement de ma rêverie et me précipite vers mes appartements. La soirée ! J'avais complètement oublié que j'y avais été invité ! D'ailleurs, en quel honneur était-elle donnée, déjà ? Oh, aucune importance. Ce qui compte est que je pourrais rencontrer d'autres confrères et discuter avec eux des dernières tendances et, qui sait, croiser des gens intéressants qui pourraient devenir mes mannequins. Je suis en pénurie en ce moment. Ou plutôt, ceux qui me sont présentés m’horripile. Il sont si fade !! Ils ne dégagent rien du tout, sont uniquement préoccupés par leur apparence et les nouveaux régimes à la mode, et, chose que je hais le plus, se croient supérieurs à tous et à tout. Je les exècre, ces poupées sans couleurs et sans âme ! Cependant, je suis obligé de reconnaître qu'elles ont raison sur un seul point : je ne peux organiser de défilés sans elles. Mais ce n'est pas en m'énervant de la sorte que j'arriverai à me préparer correctement.
Après une douche froide, je me sèche vigoureusement, m'habille d'un slim noir à l'effet huilé, un sweat noir et un blazer noir à la bordure en velours. Je lace mes chaussures vernies et claque la porte après avoir récupéré les clefs de ma moto. J'enfile prestement le casque, enfourche le bolide et mets les gaz. L'engin file rapidement et sans bruit sur la route, donnant l'impression d'être fait de brume. J'arrive en moins de dix minutes devant un buildings de verre. Le ciel désormais noir se reflète sur les vitres. Je laisse la moto et le casque aux mains d'un Muet et, sans un mot, grimpe à l'intérieur. Là, une autre muette me conduit à la salle de réception qui est cette fois-ci une immense salle de bal rénovée. Le sol est incrusté de joyaux et autres pierres précieuses, le plafond est d'or et d'argent, les invités sont recouvert d'étoffes toutes plus coûteuses les unes que les autres. L'orgie peut commencer.
La maîtresse de maison, une femme sans âge aux traits tirés par les maintes opérations de chirurgies esthétiques pratiquées sur sa personne se précipite sur moi et capture mon bras dans ses mains osseuses. Les nombreuses broches qu'elle porte ainsi que son collier de perles m'aveuglent un court instant. Puis, elle m'entraîne faire la tournée de ses hôtes en me présentant à tous comme « le styliste le plus en vue du Capitol. » Comme preuve, elle exhibe les escarpins que j'avais déposé le jour même au magasin. Elle doit être une vraie fan de la boutique pour être au courant des dernières sorties, ou bien avoir eu de la chance...En tout cas, elle est une surprise inespérée. Le fait qu'une femme célèbre comme elle _son mari étant un Juge_ porte mes création ne peut que m'être favorable. Je souris donc et tente de passer un bon moment malgré le fait que la musique soit affreuse et que les gens présents ne sont pas si intéressants que cela.
Après quatre heures d'exhibition, elle me lâche enfin et j'en profite pour prendre un verre avant de foncer dans l'ascenseur et de m'élever vers le toit. Le calme régnant une fois là-haut est exquis, je bénis les créateurs de penthouse.
Je m'affale sur un lit recouvert d'une couette en plume d'oie albinos et soupire d'aise. Avant de m'entendre une voix s'élever de nulle part. Je m'immobilise, jurant dans mes dents contre celui gâchant ma pose pourtant si méritée. Je me compose vite une tête réjouie avant de faire face au géneur :

« Bonsoir... »

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MessageSujet: Re: une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle]   une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle] Icon_minitimeDim 29 Avr - 16:02


Les journées s'enchaînent sans que je n'y comprenne rien. Les jours passent, interminables, je ferme les yeux un instant et me réveille quelques heures plus tard. J'ai l'impression d'être sous coke. Le matin j'ouvre les yeux, et je pense à elle. Elle, qui n'est plus là. Putain. Ma main glisse sur la vodka et ca recommence. Je bois jusqu'à tomber ivre mort, je fume jusqu'à ne plus pouvoir marcher droit. Je ne sors pas, ou peu. Seulement le soir, car la nuit est mon royaume. J'entre quelque part, bois un verre, trouve une fille, la charme. Je l'emmène chez moi et j'en fais ce que je veux. Quand je leur fais l'amour c'est elle que j'imagine. Je vois ses cheveux brillants et soyeux, son sourire étincelant. Et le matin je les jettes. Elles ne sont rien. Strictement rien comparée à elle. Elles ne sont pas belles, leurs visages sont bouffés par la chirurgie. Leurs peaux ne sont pas aussi douces que la sienne. Je les retrouves agrippées à moi comme des moules à leurs rochers. Elles sont pathétiques. Elles se donnent à qui vient. Elles n'ont aucune dignité. Elles me font pitié.

Je sors de mon lit et titube. Je m'écroule au sol dans un craquement sinistre. Ma main saigne, et je sens sous la paume de ma main des éclats de verre. J'éclate de rire. Je suis ivre. Je roule sur le dos, m'étire. Mon corps me fait mal, je sens les débris de bouteille rentrer dans chaque parcelles de ma chaire. Je me relève, me traîne vers la salle de bain et fait couler la douche. Je me débarrasse de mes vêtements et fond sous les jets brûlants. Je vois des filets de sang s'étirer sur mes bras, se mêlant à l'eau chaude.

"Tu es pitoyable", je pense.

Et c'est vrai. Je ne suis qu'une loque. Une loque égoïste, qui plus est. Car depuis qu'elle est partie je ne me préoccupe plus que de moi même. Le bien être des autres ne m'intéresse pas, et si je peux les blesser d'une quelconque manière, tant mieux.
Je reste longuement immobile sur la douche, les yeux fermés et la bouche entrouverte. Des effluves d'un parfum indéfinissable me parviennent, sûrement le savon. Et puis, tout doucement, je sens les larmes me monter aux yeux. Mon poing s'abat contre le mur et la souffrance me coupe le souffle. Un liquide rougeâtre dégouline sur les carreaux, et je me laisse tomber au sol. Des gémissements graves s'échappent de mes lèvres, je serre les dents. J'ai l'impression de redevenir enfant, de pleurer comme un gamin sur quelque chose que je ne peux pas changer. Ma main me lance, l'arcade est ouverte. Je rentre la tête entre mes genoux et hurle. Je déverse dans ce cri toute ma colère, toute ma tristesse, toute ma douleur. Mes doigts se crispent sur mon front, s’emmêlent à mes cheveux. J'entends ma porte s'ouvrir, et malgré la buée, le visage d'une muette m’apparaît. Je le connais un peu, elle travaille ici depuis des années. Elle me fait sortir de la cabine avec douceur et m'enroule dans une serviette immense. Je ferme les yeux, les sanglots me bloquent la gorge. Elle me prend par la main et me guide jusqu'à mon lit. Là, elle m'allonge et caresse mon visage avec une infinie douceur. Ca me surprend, je ne sais pas si elle a le droit de faire ça, mais je la laisse. On ne dit rien.
Puis elle ramasse les débris par terre, et sors.

Je reste longtemps allongé, je me sens vide. Je sombre sûrement dans un profond sommeil, car mon après midi n'est qu'un immense trou noir. Lorsque je reprends mes esprits, mon père vient me chercher, me jette une costume au visage et me demande d'être prêt dans les dix minutes. Je m’exécute, et dix minutes et quelques secondes plus tard nous somme dans la voiture.
Le trajet n'est pas long, on arrive bientôt dans une immense maison. On entre, mon père fait les présentations. Je reste de marbre, bois un verre, balaye la foule des yeux. J'aimerai la voir, parmi ses gens, mais elle n'y est pas. Mon cœur se sert, et je bois un autre verre. Une femme s'approche, la quarantaine, elle murmure quelques mots à mon oreille et je comprend qu'elle essaie de me charmer. Je la laisse faire, elle m’emmène dans un endroit discret, et je sens sa main glisser sur la fermeture de mon pantalon. Elle me souffle au visage une haleine alcoolisée et attrape violemment ma main pour la plaquer contre sa poitrine. Je la repousse, elle trébuche et se retrouve à terre. Elle rit, et se roule au sol comme une gamine. Les gens la regardent d'un air méprisant et continuent à discuter. Je disparaît dans les escaliers.
Je monte à l'étage. J'ouvre une à une toute les portes, dérangeant au passage quelques jeunes désabusées qui s'amusent dans des parties de jambe en l'air. J'en trouve enfin une libre, et entre. Mais contre toute attente, il y a quelqu'un. Il était dans un angle mort. J'avance quand même. Il me salut.

"Bonsoir. Je suis Kyle. Ca ne vous dérange pas si je reste ici ?"

Je ponctue ma phrase d'un large sourire. De toute façon, il n'a pas le choix, je suis trop mort pour chercher encore.
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MessageSujet: Re: une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle]   une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle] Icon_minitimeLun 30 Avr - 13:29


La voix à moitié cassée, un jeune homme se présente et me demande si la place est libre. Je me décale et il vient s'asseoir. Ayant une subite envie de fumer, je mâchouille l'intérieur de ma joue, sale tic qui finira par me défigurer un jour ou l'autre. Apercevant un paquet déjà entamé ainsi qu'un briquet sur la table basse près de moi, je m'en empare, fais glisser un fin tube blanc entre mes lèvres et le prélève avant d'y mettre le feu. La première bouffée est la meilleure, celle qu'on avale et qui brûle les poumons. La plus nocive, la plus sensationnelle, celle qui me fait sentir revivre. J'en propose une à l'adolescent mais, à cause de l'absence de réaction de sa part, je hausse des épaules et le range dans ma poche. J'ai joué l'animal bien dressé, j'ai le droit à une récompense, non? Une deuxième bouffée me rend toute mon énergie et ma lucidité. Plus serein, je me tourne vers ce Kyle, prenant soin de ne pas l'importuné avec la fumée.

« Kyle? Kyle Esperanzza? Le fils du Juge, non? »

Je ris jaune. Encore un gosse délaissé par son père, encore un bâtard ramené au Capitol avec la honte collé sur le visage de son géniteur. Les coucheries de certains Juges ne passent pas inaperçues et sont raillées par la société mais tolérées par le gouvernement. Alors tout le monde fait comme si de rien n'était. Pauvre gosse...Toujours regardé de travers où qu'il aille, quoi qu'il fasse. Et ce, même s'il n'y est sans doute pour rien. J'ai un peu pitié de lui.
Mon regard s'attarde sur son costume un peu froissé, ses mains tremblantes aux veines saillantes et à la peau blanche tâchée de je ne sais quoi, ses cheveux en batailles mi-longs lui donnant de airs de voyou cachant ses yeux et son visage portant encore les traits de l'enfance par ses rondeurs s'estompant au fil du temps. Pas tout à fait un homme mais plus un garçon. Quelqu'un sans doute perdu dans ce monde sans foi ni loi. Perdu dans cette vie de débauche et de démesure. Enfin, il semble vivant et plus ou moins bien portant, alors il doit se débrouiller. C'est ce que je pense jusqu'à ce qu'une brise de vent ne me révèle ses prunelles fauves cernées, comme s'il s'était pris un coup sur le nez. Le pourtour normalement blanc est injecté de sang, il tremble. Trop. Alors, les ragots sur son compte, sur le compte de sa venue ici, refond surface à mon esprit. Kyle N. Esperazza, le fils du Juge porteur du même nom, l'enfant atteint de la maladie de Parkinson. Celle qui tua mon grand-père involontairement. Juste le couteau trop près du poignet et personne à le surveiller. Un geste...Et il est passé du côté de ces deux mots « plus jamais ». Mon grand-père aux doigts de fée, celui détesté par tous à cause de son état d'homosexuel si méprisée avant, mon Maître, le gardien de mon enfance trop vite disparue. Elle aussi, elle se résume à « plus jamais ».
Je sais quoi faire pour arrêter ces tremblements. Mais vu l'état d'ébriété avancée de mon compagnon d'infortune, je ne sais pas comment il réagira. Bah! Au moins arrêtera-t-il de faire trembler le lit.
Je le saisis par le col de sa veste, ouvre les pans de sa chemise et le pince à la base du cou. L'électrochoc. Un bon moyen pour rétablir l'énergie du corps selon les adeptes de l'acuponcture. Sur papy, ça marchait. J'espère qu'il en va de même pour Kyle. Je maintiens la pression une bonne minute, égrenant silencieusement les secondes dans ma tête. Arrivé à 60, je desserre peu à peu mon étreinte et lui permet de retrouver la totale capacité de ses mouvements.

« Ça va mieux? Désolé si je t'ai fait mal, mais ta crise était si violente que je me suis senti obligé de te venir en aide. »

Mon regard est dénué de la moindre once de pitié à son égard. Ce sont plutôt de vagues souvenirs heureux qui viennent embuer mes yeux, tous les moments de pur bonheur passés avec papy dans son atelier qu'il m'a légué et qui est désormais ma boutique. Ma cigarette est tombée au sol suite à un trop brusque mouvement de ma part. Je la ramasse et la jette par la fenêtre.

« J'espère qu'elle atterrira en plein dans ce punch immonde. Non mais vraiment, quelle idée de servir encore ces horreurs vomitives! »

Une grimace de dégoût déforme mes traits. Je déteste et méprise ceux et celles ayant recourt à ces boissons afin de « profiter de la fête » comme ils disent. Ce n'est pour moi qu'une autre manière de se soumettre entièrement et sans restrictions au régime totalitaire qu'est Panem. Chose que jamais je ne ferais, du moins pas sans une immense compensation. Du genre que jamais personne n'a jamais réussi à faire ni obtenir. Donc qui ne risque pas d'arriver.
Je soupire et respire ce parfum assommant de femme que toutes les plus puissantes s'arrachent. Un mélange d'eau de javel et de pisse de vieux chat, de sang caillé et de viande crue, pour mes narines. Et encore, je suis gentil. Je jette un coup d'oeil à mon « patient » qui se remet doucement de sa crise. Il a l'air lui aussi de ne pas trop apprécier l'air vicié.

« Une ballade à moto, ça te dit? Je t'attends en bas. Si dans dix minutes tu n'es pas là, je m'en vais. »

Je me retourne, décidé à sortir au plus vite de cette demeure et de cette orgie grotesque. Je rends mes hommages à la maîtresse de maison, me jurant intérieurement de ne plus jamais mettre les pieds ici, fais quelques bises à des personnalités qui pourraient m'être utile, et file sans demander mon reste. Arrivé à mon bolide, je l'enfourche et patiente, écoutant enfin de la bonne musique grâce à mon baladeur qui ne me quitte jamais. Alors, va-t-il venir oui ou non?
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MessageSujet: Re: une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle]   une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle] Icon_minitimeMer 2 Mai - 11:38

Je m'installe près de lui, le matelas s'affaisse légèrement sous mon poids. Mes doigts glissent sur le drap, ils tremblent, s'agitent et se tordent. Je les regarde d'un air hagard. Je ne me sens pas bien, j'ai la nausée, comme une boule en travers de la gorge, qui ne me lâche pas. Je devrais attraper ma boîte et avaler un cachet, mais je n'ai pas la force de les sortir de ma poche. Je ne sais même pas si ils y sont bien ou pas, je ne m'en rappelle plus. C'est un peu stressant, en regardant bien. Je les sens, vibrer, sous les yeux du type. J'ai toujours caché ma maladie, à tout le monde. Même à elle, enfin, c'était avant. Maintenant elle sait, elle sait tout, et elle est partie. Putain. C'est peut être mieux ainsi. Au moins n'aurait-elle pas à me supporter lorsque ça deviendrait pire. Lorsque je n'arriverai plus à me contrôler du tout, et que les médicaments n'y pourront plus rien. Elle ne souffrira pas. Plus jamais. Elle sera toujours mieux sans moi. Toujours, toujours. Elle se débrouillera. Elle se reconstruira, et sortira peut être de ce cercle vicieux qu'est la drogue, et l'auto destruction. Elle passera peut être le cap de la vingtaine, pas comme moi. Des fois j'ai envie de la joindre, j'invente des dialogues dans ma tête, des "Tes sentiments m'importent plus que les miens." ou un simple "Je t'aime.". Mais je ne peux pas.

Soudain, je sens une pression à mon cou. Je sursaute et tourne la tête vers mon compagnon. Je dois avoir un air totalement ahuri, car il se sent obligé de s'expliquer. Je murmure un merci, et le regarde intensément. Mes mains ont cessé de trembler. C'est étrange. Et réellement inquiétant. Il me parle de crise, et moi je pense "Comment est-il au courant ?!". Je ne veux pas que ça se sache. Je ne veux pas qu'on ait pitié de moi, je n'aime déjà pas les regards qu'on me lance !

"Je ne sais pas comment tu t'appelles, ni ce que tu fais ici, mais tu n'as rien vu. Il ne s'est rien passé."

J'espère être convaincant et qu'il n'en parlera pas à sa prochaine réception. Qu'il ne mentionnera pas l’événement entre deux tasses de thé... Mon regard se pose sur le sol, et je le vois ramasser une cigarette, sûrement la sienne puisque je n'ai pas fumé depuis ce matin. Il la jette ensuite par la fenêtre, et je ne peux m'empêcher de sourire à ses paroles. Il ne boit donc pas ? Il faut reconnaître que le punch de la famille dontjenesaispluslenommaisquicotoiemonpère est relativement imbuvable. Son goût sirupeux rappelle étrangement le sirop pour la toux. Et tu te réveille le lendemain avec une gueule de bois pas possible. Je préfère boire autre chose. De plus, les mélanges, c'est pas mon truc. J'ai mes habitudes, comme les petits vieux. Aha. Alix. Putain, il faut que j'arrête de penser à elle. C'est mal, mal, mal, mal. Stop. Allé Kyle, laisse la tranquille, maintenant !

"Tu as eut le malheur d'en goûter ?"

Je renifle. Une odeur forte me parvint. Poudrée, chargée, féminin sûrement. Je n'aime pas ça. Alix ne portait pas de parfum aussi fort. Ils étaient si délicats, discrets. J'aimais l'embrasser dans le cou. Je secoue vivement la tête. Alors il se lève et se tourne vers moi. Je crois qu'il me propose un tour en moto, mais je ne suis sûr de rien. Au point où j'en suis, je ne peux qu'accepter.

"Désolé mais, c'est quoi ton nom déjà ? "

Je ne sais pas si il me l'a dit ou pas, avec un peu de chance il ne le prendra pas mal.
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MessageSujet: Re: une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle]   une paire de bottine créée par le cavalier de brume [rp Kyle] Icon_minitimeLun 7 Mai - 7:52

Alors que je l’attends, patientant avec mon baladeur audio, je repense à Kyle et au bref échange vocal que nous avons eu. J’expire longuement, la fumée de ma cigarette traçant une volute longiligne dans l’air froid de cette nuit sans lune. Le ciel orangé au dessus de ma tête annonce de la pluie pour demain. Mais il y a longtemps que plus une seule goute n’est tombée sur les pavés du Capitol, la technologie ayant créé un gigantesque toit invisible à l’œil nu repoussant tout les cataclysmes naturels ? Ainsi, plus d’inondations, plus d’éboulement, plus rien, somme toute. La Nature n’est plus reine ici bas. Il n’ya que dans la forêt du domaine de mes parents que je peux encore sentir le vrai air, le vrai ciel et les vraies rafales de vent. Je ferme les yeux…


« Je ne sais pas comment tu t'appelles, ni ce que tu fais ici, mais tu n'as rien vu. Il ne s'est rien passé. »

Je le fixe du regard, ne comprenant pas trop sa réaction que je mets sur le compte de l'alcool et du tabac ainsi que les autres substances plus ou moins licites qu'il aurait bien pu fumer. Il me donne l'impression d'avoir peur de moi, de craindre une paroles de ma part. Mais quoi? Je ne crois pas avoir fait quelque chose contre lui; bien au contraire...Aurait-il peur que son état de santé ne vienne à se savoir? Si c'est le cas...J'opine de la tête et ramasse ma cigarette que je jette par dessus bord, lançant une remarque au passage. Je récolte un sourire de sa part qui illumine son visage au point que je ne reconnais presque plus le dépravé que j'avais avant en face de moi.

« Tu as eu le malheur d'y goûter? 
-Tu crois que je serais là à te parler si tel avait été le cas? »

Je lui rends son sourire. Ce dernier se fane bien vite lorsque je respire les effluves écoeurantes des Capitoliennes.

« Une ballade à moto, ça te dit?Si tu n'es pas là dans dix minutes, je m'en vais. »

Je lui tourne le dos, m'apprêtant à sortir de ce lieu infernal, lorsque sa voix retenti une nouvelle fois.

« Excuse-moi, c'est quoi ton nom déjà? »

Je me retourne, lui lançant un regard mi-amusé, mi-agacé.

« Raphaël. Pheles Faust Raphaël. Tâches au moins de te souvenir du nom de celui qui t'a sauvé la vie... »

Un dernier trait d'humour et je sors, ne pouvant pas supporter plus longtemps cette ambiance nauséabonde...
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