Jour J, heure H. Les environs du 13 étaient aussi déserts que le répertoire des conquêtes d'Eli Farnswell. Cette journée serait sans doute à marquer d'une pierre blanche, aussi blanche que l'uniforme de combat de nos cinq participants. La team 1 était composée de Blackbird le sociopathe, Vanderuüt au nom imprononçable et sa tronche de cake, un autre type dont il avait zappé le nom et qu'il appellera "le Type" et cette blonde d'Indigo Stark. Sans oublier lui même, bien entendu. Cette joyeuse troupe de gais lurons s'avançaient fièrement vers leur nouvelle arène. Oui c'est ça "arène", vous avez bien lu. Sergei n'aurait jamais cru que, d'une manière ou d'une autre, il soit un jour renvoyé aux jeux. Mais c'était sans compter ce que ce nigaud de Finnick Mason qui avait, il y a quelques jours de cela, déclaré ouverts les premiers Peacekeeper Games. C'te blague ! la plupart n'avaient probablement jamais foutu un pied dans l'arène ! ils allaient se prendre un sacré coup de pied au cul pour une fois; peut-être même qu'il pigeraient ce que voulait vraiment dire "se battre", eux, trop habitués à guerroyer en terrain déséquilibré contre des pauvres rebelles de 17 ans attachées.

Ils s'étaient séparés, c'était beaucoup plus pratique pour couvrir une large zone; la chasse avait commencé. Niveau traque, district 9 oblige, il se posait là. Sergei évoluait clairement dans son élément : effrayer, désorienter, frapper. Visiblement, l'effet de surprise était plutôt réussit, il suffisait de voir l'agitation dans les couloirs du 13 pour s'en rendre compte. Il arpentait les couloirs en compagnie d'un de ses compagnon de jeu, les masque qu'ils portaient rendaient leur respirations gutturales et lointaines. Il observait l'endroit; c'était une putain de taupinière ce truc ! Dans un ricanement, il chercha du regard la victime de la prochaine étape de son plan. Tiens ! en voilà un qui avançait à l'aveuglette à quelques mètres de là. Il ne voyait probablement rien, ou c'était sa respiration qui devenait de plus en plus pénible, sa gorge brûlait, ses yeux brûlaient, il n'était qu'un gros brasier ambulant. Ce gaz était vraiment une prouesse ! Il fit signe à l'autre qui l'accompagnait, l'invitant à ne plus bouger, puis se posa devant le rebelle titubant. Son masque noir cachant l'intégralité de son visage contrastait avec le blanc immaculé de sa tenue. Le soldat à l'air juvénile eu un sursaut de recule, trop tard. "Salut mon vieux !" un coup de crosse et il était au sol. "Navré mais t'as quelque chose qui m'intéresse".

Marquant sa "prise" d'un #1 à la peinture rouge, il poursuivit sa route dans les longs couloirs glauque de cette caverne troglodyte. L'uniforme des soldats du 13 était moches comme jamais et pas très confortable en plus de ça. D'ailleurs il était un peu juste, mais Sergei n'allait pas se plaindre, au moins comme ça il passerait inaperçu. Il attrapa le fusil du soldat, le faisant emmener par les "ramasseurs".

"Bon, on fouille ce merdier et on en cueille le plus possible ! - d'accord mais on fouille où ? - Partout abrutit ! - Partout ? - Partout partout [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] !"

La chasse ne faisait que commencer.

Pardon à l'avance... vraiment...

L3s kouLoarr 3Té tent0 çonbre Tanto iluMinai d1 luMir aveglent3. C brusk cHengemen 2 luMinauziTé luiii brullé là r3tinne; iL rabbéçsa l3 kassc 2 lunnIforM dU tr3z suR ces ieU pouR l3ur auffrir 1 onbR3 bi1nvenu, gri1ssaN d Dan. iL chrcha d3s ieu ç0n "KamArad" @ qulq maitr dairièr Lui. Lé dir3ctiv kil Lui kria çe p3rdir3s ds l3 bRouh@Ha gainéral, C 1SI KE QULqU COoLAR + LOu1 iL ç3 REtRrTOURVER CPARé. L3 vRonbçss3mnT 2 lallar fésé ék0 a 1 voi ki senBlé lou1tN. iL mi klk 1stan a conppRandr kil sagiiçé d1 voi d3 hoparl3ür, 1 voi 2 fame, rooc é maiTalik don lé silabl3s ça noiyé ds le Flo 2 cri é 2 cou de F3u. L3z raiGl3 2 CkuriT du traiz été Dja 3tabli é Bi1 féte Mé aVeez k0m Pr1cip acé Idii0 2 r@canblez tou me m0Nnd en 1 pou1. GaiRez c saNt3nne de pRsone r3levé d l1npoçible, é l3 mouAindr M0uvv3meN 3 pAnik leUur cer3z san D0ut F@TAl. Mé soUat3, Cergai ce dI ke 2 tuuTe Fass0N, 1 rebail été t0ujRs mi3 mor, é siL soUétez rAndr3 la t@Ch anc0r plu s1nple pooR lé p@ssiffikat3urs, gr3N bi1 loR Fass.

1 silouaIt çe Daitash@ faaSs a luUi, koM 1 o,nBr3 meunassAant3 antOurez de brUmm3.; 1 otRe passiffikateur a an v0iIr çon mmAsK é lArm3 kiIl p0rteez. iiIl deVez sidanTifiié vIit3 @ven ke se dRniai nE3 le praiiN3 pA p0ur laiiinN3mi -se ki été faUr prauBaAbl vu kil an p0ortez luNi-form -. pArr chenss3 céTé Fainisx; se koUuiIy0n 2 bauUrniIe 2 LaiwIiSs. "Slt p1ncessss ! t charm3nte ac ton bend0 sa T3 diReEz 1 gLaAce alAa MaNt3, lol. Pa tRo düR PoUur te mAakilleEz le m@t1 ?" iIl l3 gRraAttiFffIa d'1 t@ppe AmiIcal BEeestah sUur LaipAul.

"noOublI pa N0tr akoOr viiIeUu !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! s3lUii ki paIr a drOii @ 1 noUuvo cHalang3 ! praIipar3 toiiIIi A enn mAaNGez pl1 lAa GuUeulL3 !" iiL nu pA boCc0u + 2 taN poUu 1tiiImidé s0n "addvairRsèr3" kil éTé daija paRrti. SaiiIrgaY aiIivolUez cEul A pRraiizaNt; cééTé PAaa plUu m@L, pançAa tIil, iIl été bi1 pluU dOuai eEn Soolo quaNtichaiIi d'1 bOuulai, 2 toUut3 fasSoN.

KeEelk3 cOouloaAr + LoiIN, iil PliçaA lé ieUu, çA viIzioN çe trOuublé. "C koi se BoooRdail ???0 lol !" mUuurmuRra tilL. SsecckouaNt la taiiT3, C penSsé ça féZzzez 2 moIin en MoOin cleEr, Iil chErsHaa a TaAatoOn la vaLv3 2 s0N maSsk, EeFlkeuUran dUu b0u d doiIs l3 plAasstik ch0, iiIl la toUuurn@ poUur lA Refairmez.

Il avait inhalé de ce foutu gaz ! ptdr !


________

La traduction pour les moins téméraires () :

Spoiler:

Courir, je de vais courir. Loin, je devais aller très très loin. Des monstres avaient voulu me torturer à l’infirmerie du district. Il y avait eu Dorian, Constance, une alerte et puis le monstre était apparu à la place de l’ancienne copine de de mon frère. Que c’était-il passé ? Je n’en savais rien. Cependant, ce que je savais, c’est que j’avais un instinct de survie surdéveloppé et j’en avais encore fait la preuve. Je ne voulais pas mourir, je l’avais dit haut et fort à l’infirmerie. Mon frère venait de revenir dans ma vie, je ne pouvais déjà partir sans lui avoir réellement parlé, sans avoir pu passer du temps avec lui, sans réellement renouer avec lui. Il m’avait tellement manquée. Je n’avais jamais fait le deuil de sa mort et pour cause. J’avais cru à l’impossible. Maintenant que l’impossible c’était réalisé, je ne voulais plus passer à côté de lui. Je tenais à mon frère et je voulais passer mon temps avec lui comme quand nous étions plus jeunes, avant qu’il ne meurt aux jeux. Mais bon, peu importait mon frère à cet instant. J’avais entendu des pas retentir dans le couloir et je me souvenais d’un monstre qui s’était fait frapper par la porte. Ça a été mon signal de départ.

J’ai regardé autour de moi, j’ai analysé mes chances. J’ai vu une arme qui venait de tomber au sol. J’ai sauté de mon lit, j’ai frappé quelqu’un, je ne sais pas du tout qui, ramassé l’arme au sol et je me suis enfuie. Voilà comment j’en étais arrivée là. Je courais dans les couloirs. Je voulais m’échapper, ne plus voir ces monstres et avoir la paix avec mon frère. Ce dernier point allait être un problème par contre, la paix était bien loin. Mais ce n’était pas important, pourquoi est-ce que je pensais à ça ?!? Il y avait des monstres partout qui mettait le district sans dessus dessous et moi je pensais au calme et à la paix. Foutaise ! Je marchais le plus rapidement possible dans les couloirs, croisant des gens au visage tordu. La main contre le mur, je me guidais comme je le pouvais. Ma vue n’était pas trouble, mais ce que je voyais sortait de l’entendement. Tous ces visages, c’était impossible que ce soit les leur. Les gaz ! C’était les gaz qui me rendaient dingues. Il y avait de la fumée plein les couloirs et j’avais peine à distinguer qui que ce soit. Maintenant que je comprenais ce qui se passait, dans la mesure de mes moyens bien sûr, je raffermi ma main autour de mon arme. Le premier qui osait se montrer agressif avec moi allait se prendre une balle dans le crane, du moins, le premier que je reconnaissais comme étant agressif.

Je regardais autour de moi et c’était la seule chose que je voyais, des visages agressifs. Il y avait de quoi rendre dingue le plus sein des hommes. Mes cheveux étaient ramassés en queue de cheval, mais avec la panique générale plusieurs mèches en étaient sorties. Je les repoussais derrière mes oreilles en continuant mon chemin. Qu’allais-je faire ? Je continuais à courir et c’est là que je l’ai vu, au coin d’un couloir. Il était là, sans visage. Un homme sans visage se tenait devant moi. Pourquoi était-il différent des autres. Aucun signe de douleur, aucune émotion, il n’y avait rien qui pouvait montrer qui il était. Je ne pus que braquer mon arme sur lui. Mon arme ne tremblait pas, mais mon cerveau déchantait gravement. Devais-je lui dire quelque chose ? Lui tirer dessus tout de suite sans savoir qui il était ? Il portait un costume d’ici, mais pourquoi avait-il un masque ? Il n’était pas soldat, il n’avait pas l’uniforme. J’ai jeté un coup d’œil autour de moi, histoire de me donner une contenance. Je devais avoir l’air d’une folle, une folle dangereuse. Les yeux révulsés, les traits crispés de colère, le visage luisant de sueur et les cheveux qui sortaient de ma queue de cheval. Avoir cet air me donnait une chance, minime, mais elle était là.

Mon cerveau fonctionnait toujours à plein régime et je tenais l’homme dans mon viseur sans trembler. Dieu bénisse mon frère de m’avoir montrée comment tirer. Je devais dire quelque chose ! Malheureusement, la seule chose que mon cerveau embrouillé put sortir fut ceci :

«SI VOUS VOULEZ QU'ON SORTE LES PIEDS DEVANT, FAUDRA NOUS PASSER SUR L'COOOORPS !"»

J’étais pitoyable. Pitoyable, mais j’avais l’air dangereuse. Un point pour moi.

(Encore un défit improbable, navré.... )

Il grogne. Son Masque lui fait une tête étrange, un nez allongé, une peau noire corbeau deux grands yeux jaunes. La pénombre des dédales souterrains renforce son physique inquiétant; quand une lumière croise sa route, son ombre projetée au mur de terre prend la forme d'un loup, ou d'un chien. Un loup aurait eu l'intelligence de chasser en meute... La respiration haletante, il tente de chasser l'air impure qui s'est infiltré dans ses poumons, mais ses pupilles se troublent, le décore tangue, son museau se fronce d'un geste instinct. Trop tard. Le gaz fait déjà effet, c'est foutu. Ses pattes se crispent sur l'arme qu'il tient en mains. Ses poils gris se hérissent sur ses tempes. Il hallucine déjà. Sa vue se brouille. Derrière son passage le mur sur lequel il soutient sa marche se zèbre de griffures. Les couloirs sont vides, il rôde, la démarche silencieuse, à la recherche d'une nouvelle proie. Le chef a dit qu'il fallait les ramener au terrier, mais il aurait aimé s'en mettre un ou deux sous la dent. Flairant l'air, il décèle l'odeur de la peur, sa poitrine se gonfle d’allégresse. Un gibier est là, tout près.

Il fend l'air d'un pas feutré, son arme chancelle entre ses doigts. Il s'en fout, il veut sauter sur ses victimes, il veut les déchiqueter à coup de crocs... Le chef a dis de les ramener... il faut capturer, pas tuer. "Grrrr"... Une ombre s'arrête face à lui, il ne l'a pas vu; ce gaz trompe ses sens. La proie qui lui fait face est toute petite, elle bêle d'un air affolé. Il ne comprend pas ses paroles, sans doute ne parle-t-elle pas le chien. Normal, pour une petite brebis... Il claque des dents. Ses babines se soulèvent dans un grognement rauque. Ses pupilles se rétractes à mesure que l'adrénaline emplit ses veines. L'agneau brandit une arme sur lui, une arme comme la sienne, le gibier voulait être charognard ? Impossible; aucun agneau au monde ne pourra le manger lui. Relevant ses prunelles du fusil qu'elle tenait dans ses pattes, il dit quelque chose, mais il ne lui revient qu'un grognement enroué. Encore une hallucination. "Rarwh... arw arw !" (pouvant se traduire par "salut jolie brebis, tu es à moi maintenant, ne me résiste pas" traduit dans le langage rustre des humains.). Sans attendre, il bondit sur elle. Ne pas tuer, capturer.

Il la plaque violemment au sol, ses pattes de part en part de la proie. Il dégage son arme. "Awrrrrrr..." ("ne joue pas avec ça... tu vas te faire mal". L'humain possède vraiment un langage primitif.). Il se demande si elle va se débattre, gigoter comme si elle avait une chance de le faire lâcher prise. Il a envie qu'elle combatte. Il veut jouer.

Immobilisant ses pattes, il trace un symbole sur son front couleur rouge sang. #1, la brebis est à lui maintenant.

Son souffle résonne dans son masque alors qu'il approche son museau de la belle brebis blanche. Ses yeux la fixe, ses iris dansent dans ses pupilles. Sa proie est une femelle on dirait, une jolie semble-t-il. Il ne pouvait pas vraiment dire, après tout c'est un joli petit agneau, pas lui. Il a envie de la croquer, non, il ne faut pas. Même pas un peu ? Non. Le chef a dis non. "Rrrrrrrrrrwh" ("ne fais pas de choses que tu pourrais regretter"). Déçu, renfrogné, il la soulève par la peau du col avant de la hisser sur son dos comme si elle ne pesait rien. Il renifle en environs, fronçant sa truffe. Ils sont seuls, tant mieux.

Cette foutue merde mec qui était en face de moi n’avait qu’à bien se tenir. J’étais prête à lui éclater la tronche si c’était nécessaire. J’avais mon flingue entre mes mains et je ne tremblais pas. Je ne pouvais me permettre de trembler. J’étais une dure à cuire et les dures ne tremblaient pas, ils n’ont peur de rien. J’étais prête à tout. Si ce mec ne faisait que l’ombre de mouvement pour venir me toucher, sa tête allait exploser et barbouiller tous les murs. Je venais de lui dire qu’il allait devoir me passer dessus pour nous faire sortir. C’est moi qui avais l’avantage, je le savais, on le sentait. Mon arme était pointé sur ce mec étrange qui ne semblait pas trop où il était. Il lâcha un grognement quand j’ai pointé mon arme sur lui ce qui ne me surprenait pas réellement en tant que tel. Avoir une arme de pointé sur soit peut donner différents résultats sur les gens ayant le canon vers eux. Cependant, ce genre de grognement m’était inhabituel….ce mec était barge…je devais lui éclater la tête.

Il commença à me parler et il commença à me faire flipper un truc de fou. J’étais une brebis ? J’étais à lui ? Il voulait vraiment se faire éclater ce mec. Il ne savait pas du tout face à qui il était. Ce morpion était face à Delilah Lucy de Massari, la gâchette la plus rapide du district 2, la plus précise au lancer du couteau. Je sais me défendre et il allait en baver, je pouvais le lui assurer. J’ai levé mon arme vers sa tête et j’ai mimé un tire avant de lâcher un petit rire.

«Tu sais ce qu’elle te dit la brebis ? Tu vas tellement en baver pauvre mec que tu ne vas rien comprendre de ce qui t’arrive…pauvre minus.»

Cet homme était tellement rapide. Je n’avais aucune chance contre lui. Il était si grand et si costaud. À côté de lui je ne faisais pas le poids du tout. Que faisais-je là à me débattre, ça ne donnerait rien. J’étais perdue. Il me plaquait au sol et je ne pouvais me sortir de là, j’étais coincé sous son poids énorme. Il saisit mon arme pour la jeter au loin. Je me mis à paniquer. Cette arme était ma seule porte de sortie. J’aurais pu m’en servir contre cet homme imposant, mais maintenant, je ne pouvais plus rien faire. L’homme se mit à chercher un truc dans ses poches pour m’en barbouiller le front. Mais qu’est-ce qu’il faisait avec moi. Des larmes se mirent à couler le long de mes joues. La panique me donnait de la difficulté à respirer. Je me suis débattu faiblement sous lui sans avoir la moindre chance de me sortir de là. J’allais mourir, c’était certain.

«Pitié laissez-moi partir, je vous en prie. Qu’est-ce que vous me voulez je n’ai rien à vous donner. Je suis faible ne me faite pas de mal par pitié.»

Par pitié ? Mais qu’est-ce que je disais là. Je me mis à me débattre alors que la brute épaisse qui m’avait plaquée au sol me disait de ne rien faire que je pouvais regretter. Il finit par me relever en me tirant par le cou et fini par mi hisser sur son épaule. Il se prenait pour qui celui-là ? King-Kong ? Et il s’attendait à ce que je me laisse faire ? Pffffff il se mettait le doigt dans l’œil et l’enfonçait jusque dans sa gorge le pauvre mec. J’ai réussi à me débattre et à retrouver l’usage d’une de mes mains. Je lui ai tiré les cheveux et je me suis laissée tomber de son épaule en tenant ses cheveux. Étant près du mur je pu lui cogne la tête au mur. Malheureusement pour moi, je suis tombée en même temps et me suis cognée le bras contre le mur et j’ai entendu un craquement déplaisant alors qu’une douleur commençait à m’élancer partout.

«Je t’ai dit que tu allais en baver couille molle. »

(défit Bruce Lee ! )

Sa tête percuta brutalement la roche du murs en pierre; lui arrachant une plainte sourde. Un craquement alarmant retentit. Il prit quelques secondes pour s'en remettre, tanguant légèrement après l'impact, assit contre la pierre. Il plaqua ses mains sur son crâne dans un grondement de douleur digne d'un Chupacabra; sa tête le lançait, un fluide collant coulait dans son œil gauche, le faisant grincer des dents. "Saloooooooope" susurra-t-il entre ses dent, se laissant tomber sur le mur quelques secondes, afin de s'offrir un peu de répit bien mérité. Un goût de fer vint envahir ses lèvres. Il releva un regard plein de rage vers son ennemie - cette sale garce !! - une adolescente emmerdeuse qui voulait pas se laisser attraper gentiment. Elle voulait quoi… qu'il la frappe au point qu'elle ne puisse plus bouger une paupière ? Trois gouttes de sang s'imprégnèrent dans la manche de sa combinaison devenue soudainement jaune ?? Se relevant d'un triple saut périlleux arrière, il fronça les sourcils. Il se tourna vers elle, toujours à terre, fermant ses poings pour les placer devant lui, les bras tendu en avant dans une position offensive. Très bien, elle allait manger des marrons cette pétasse !

Le gaz s'insinuait dans son masque par la brèche qu'il avait à l'œil. Sa tête le martelait, comme torturée à coup de pique à glace, sans compter la brûlure cuisante de sa plaie qu'il n'arrivait pas vraiment à situer sur son visage et qui saignait abondamment. Le verre semblait l'avoir entaillé assez profond. Et pour finir, le gaz venait lui brûler les poumons. L'ensemble de ces facteurs à l'unisson lui fit légèrement perdre la boule. Enfin je veux dire… lui fit "encore plus" perdre la boule. Cela dit, la rénette en face était pas mal dans le genre cinglée elle aussi; rien qu'à voir ses crises d'hystérie couplées de crises de larmes, on devinait aisément qu'elle n'était pas tout à faire bien dans sa tête.

Son bras pendait lamentablement contre elle, elle était blessée ! fantastique elle aurait bien du mal à l'attaquer comme ça ! Il allait lui faire ravaler ses paroles en deux deux ! un sourire carnassier parcouru ses lèvres l'espace d'un instant, il la regardait. Où frapper ? Son bras déjà amoché ? Sa nuque ? non, ça pourrait la tuer…

"WATAAAAAAAAAAAAAAAAH !!", c'est ainsi que, dans une acrobatie spectaculaire, il prit appui sur le mur pour réaliser un saut périlleux de la muerta de tu padre, cabriolant dans les air. Dieu seul sait où il trouva la force de réaliser une telle prouesse physique, mais sa cascade de malade se termina devant la brune. Après lui avoir assenée une légère tape derrière la tête ponctuée d'un regard voulant probablement dire "je t'avais bien dit de pas faire de bêtises, petite scarabée !", il lui assena un coup de poing dans le ventre, un cri suraiguë accompagnant son geste. Il tendit la paume de ses mains vers elle, les doigts légèrement repliés, solidement campé sur ses jambes. Il n'avait aucune idée d'où lui venait tout ce karma combatif - ni même ce jogging jaunes rayé de noir - mais c'était plutôt chouette ! "Ha ha ! que penses-tu de ma technique suprême de tigre de combat ?"

Sur ces belles paroles, il l'attrapa par les cheveux en une belle poignée, la releva sans délicatesse pour la trainer derrière lui. Avec force, il la plaqua contre le mur, approchant son visage masqué à quelques centimètres du sien. Son seul œil visible à travers la lunette cassée rayonnait d'une lueur malsaine. "T'as cru pouvoir te la jouer super sayen, c'est ça ma jolie ?" de sa main libre - celle qui n'était pas occupée à la maintenant fermement contre le mur - il se saisit de sa gorge, la serrant lentement. "Maintenant tu vas fermer ta gueule, tu vas arrêter de faire chier et tu vas suivre sagement. Sinon je te brise les doigts un par un." ses lèvres se scindèrent en un sourire franc, bien qu'un peu louche. "C'est clair ?"

J’étais assise au sol, adossée au mur et je tenais mon bras. Je l’avais sous-estimé. J’étais agile et rapide, mais il avait plus de force de frappe. Je le sentais bien malgré moi. J’avais réussi à me défaire de son étreinte, mais à quel. Mon épaule était très certainement déboîtée et je pariais sur une fracture de l’omoplate vu la douleur qui m’irradiait le bras en entier à chaque mouvement que j’essayais de faire. Je devais ravaler cette douleur et me sortir de là, la belle affaire. J’étais dans la merde jusqu’au cou. Je ne devais me laisser aller à me morfondre sur mon sort, j’avais mieux à faire. J’allais pouvoir me plaindre plus tard, quand j’allais être à l’infirmerie en train de me faire rafistoler des pieds à la tête. Ce gaz me montait à la tête et avec la quantité d’adrénaline que j’avais dans le corps, il y avait certainement des blessures que je ne sentais pas. J’allais en pâtir plus tard, c’était certain. Pour l’instant, par contre, je devais me montrer forte et je le faisais à ma manière. Je souris à mes derniers mots…couilles molles. Ces gaz me déliaient la langue très facilement…et me donnait un certain trouble de la personnalité. À quoi bon m’en faire.

Je repensais au bruit que son casque et sa tête ont fait en heurtant le mur, un délice pour les oreilles d’une fille à la recherche de force pour se sortir d’un trou à rat. Je ne compris qu’un «salope» bien sentit de sa part alors qu’il avait sa tête entre ses mains. Bien fait pour lui, on ne s’en prend pas aux filles comme moi à moins de vouloir se faire scalper. Chacun son truc bien sûr. Je me suis lentement remise sur mes pieds en étouffant des cris de douleur. Je ne pouvais lui faire le plaisir de gémir. Il serait trop heureux que je me sois fait mal. Mon visage en disait assez long sur ce que je sentais, il n’avait pas besoin d’entendre quoi que ce soit. J’allais commencer à m’enfuir quand j’ai vu le truc le plus improbable arriver. Ce gros cachalot se releva en faisant un salto arrière tout en souplesse. J’aurais aimé pouvoir en faire autant. Cependant, je ne pus que reculer vers le mur à nouveau, me prenant le pied dans un débris quelconque pour m’affaler au sol. Bordel de merde me dis-je à moi-même. Je me suis rassise, plaçant mes mains devant moi pour une raison inconnue.

Les gaz semblaient de moins en moins présents dans l’air, grand bien m’en fasse. Cependant, j’étais toujours sonné et voir les cascades de ce bonhomme n’en finissaient plus de me troubler. Je me suis ressaisie et je me suis à nouveau relevé pour tenir tant bien que mal sur mes jambes. Une lueur carnassière passa sur mes yeux lorsque le fou furieux se mit à sauter sur le mur, prouvant qu’il savait jouer avec la loi de la gravité. Je le détestais plus que tout autre chose de m’humilier ainsi. Cependant, j’avais des armes secrètes moi aussi. Je n’eus pas le temps de les sortir puisque j’ai reçu une claque derrière la tête qui résonna comme si c’était un marteau qui m’avait frappé, bien que ce ne soit rien de bien méchant. Foutus gaz. Le coup suivant fut par contre beaucoup plus violent. Un violent coup de poing arriva dans mon ventre, me faisant lâcher un cri suraigu alors que mon souffle se coupait. J’étais plié en deux et je ne fis qu’ignorer les paroles de ce pachyderme des cavernes. Je n’allais tout de même pas m’abaisser à répondre à ce genre de bêtise.

Je ne pus cependant pas éviter son regard. Il m’attrapa les cheveux et me releva violement, m’arrachant presque la crinière, pour que je puisse le regarder dans les yeux. Il me plaqua contre le mur. Je ne pus que scruter ce visage caché par le masque. Un seul œil apparaissait à travers le sang et le verre brisé. Cet œil était menaçant et ne me lâchait pas une seule seconde. Je ne compris pas du tout la référence à un Sayen ou je ne sais quoi. Probablement un truc du Capitole où je ne sais quoi. La main libre de l’homme masqué m’enserra la gorge ce qui me fit ouvrir la gorge pour chercher de l’air. Suivre sagement, il allait voir que je pouvais être sage.

J’ai lentement hoché la tête avec un petit sourire sur les lèvres. J’ai lentement défait ses doigts qui enserraient ma gorge, les caressant au passage avec une lueur malicieuse dans les yeux, je jouais ma dernière carte. Je me suis penchée vers l’avant, prenant appui sur mes genoux, pour reprendre mon souffle et du même coup lui donner une superbe vue sur mon décolleté. Pour la première fois depuis mon arrivé au 13 je n’allais pas me plaindre d’avoir à porter des camisoles avec une certaine vue sur le balcon. Après avoir pleinement repris mon souffle, je me suis redressée pour retirer la veste qui me couvrait les épaules. Je l’ai laissé tomber au sol sans un mot, le fixant du regard sans ciller et en m’avançant vers lui, le faisant reculer vers l’autre mur.

«Tu ne trouves pas qu’il fait chaud. Personnellement je n’en peux plus. »

Ce fut à mon tour de le tenir dos au mur, position de force de ma part, je ne savais pas s’il allait apprécier. Si une entité supérieure se trouvait au septième ciel, ce dont je doutais fortement, il était probablement le seul à le savoir. J’ai placé mes mains contre son torse, plutôt en forme, et je me suis mise à parler, jouant des cils et essayant de sourire un tant soit peu sans qu’un muscle ne semble vouloir tomber en purée tellement il est amoché.

«T’es plutôt en forme, contrairement à ce que je pensais tu sais. Ça doit être dure le boulot que tu fais. Du moins c’est ce que je me dis. Pour me résister à moi, il faut avoir un entraînement sérieux. C’est ce qui doit te donner ce superbe corps. Ils devraient vous faire des uniformes qui font ressortir cette force que tu sembles dégager. »

Je l’ai regardé de haut en bas, le déshabillant du regard. Il semblait être dans la force de l’âge…l’âge où les hommes sont le plus attirants. Ils sont encore fringants et ont l’expérience en même temps. C’est ce qu’il y a de plus rassurant pour une femme telle que moi. De l’expérience, de la force et être fringant. Cet homme, malgré le sang qui coulait de son visage et le casque tout cabossé qui le cachait, dégageait quelque chose de rassurant et d’attirant. L’entité d’en haut seule savait quoi. J’ai saisi la fermeture éclair qui était sur le devant de son habit pour la descendre un peu, laissant entrevoir une camisole blanche plutôt ajustée sur son corps musclé et quelques poils sur son torse. J’ai relevé les yeux vers le casque des plus inexpressifs qui ne laissait pas voir grand-chose mis à part un œil fixe. J’ai placé ma main sur le torse de l’homme qui était brûlant, laissant mon autre bras ballant et douloureux à l’extrême contre mon corps.

«Tu te sens mieux comme ça j’en suis certaine. Tu dois sentir l’air sur ta peau brûlante. Moi je la sens. Tu dois étouffer sous ce casque. Tu ne voudrais pas l’enlever ? Tu respirerais beaucoup mieux sans lui j’en suis certaine. En plus, tu me verrais beaucoup mieux…tu pourras me dire que je suis jolie. Même avec tout ce sang que j’ai sur moi je suis convaincue que je le suis. Toi tu l’es ça c’est certain. Tu me laisses le retirer ? Je sais que tu en as envie. »

J’ai placé la main de mon bras non blessé sur ma hanche, prenant une positio faisant ressortir les courbes de mon corps encore plus mis en valeur par mes vêtements collant à ma peau à cause de sang et de la sueur. J’étais plantureuse et je savais jouer de mes charmes. J’ai tenté de replacer mes cheveux dans le sens de l’ordre, sans réel succès, mais le style coiffé décoiffé était très à la mode dans le 13. Un sourire mutin se tenait sur mes lèvres et mes yeux fixaient l’homme sans nom avec appétit. Il y avait longtemps que je n’avais pas eu d’homme dans ma vie, il serait le premier depuis longtemps. J’attendais une quelconque réponse de l’être sensuel se cachant sous cet attirail de soldat entraîné et des plus sexy. Cet homme en valait le coup d’œil, c’était certain. Moi aussi j’en valais le coup d’œil, il devait forcément s’en rendre compte. Qui ne le verrait pas…les aveugles.

Il ricane, puis plante ses yeux dans les siens. Ils étaient tous les deux collés contre le mur, proches, trop proches mêmes. Notre petite biche décidait soudainement de se la jouer lionne, pourquoi pas ! Il la regarde de haut en bas, il n'avait pas vraiment pris le temps de l'observer, leur bref affrontement avait été rapide et n'avait pas vraiment laissé le temps à la contemplation. Mais en réalité il devait s'avouer qu'elle était pas mal, même plutôt très jolie. Une belle brune bien foutue, sulfureuse comme il faut - bon elle semblait un peux chiante mais foncièrement toutes les femmes l'étaient - même ses blessures lui rajoutait un petit rien de sauvageonne qui ne lui déplaisait pas. Un sourire en coin vint habiter ses lèvres, elle ne pouvait pas le voir car il était toujours caché de son casque, il la caressa du regard quelques longues secondes, la laissant jouer son petit manège qui n'avait rien de déplaisant. De toute façon, elle pouvait plus faire grand chose pour se dépêtrer de sa mauvaise situation. Avec un bras en moins, elle n'aurait jamais l'ascendance... Que dis-je, même avec deux.

Il fallait avoir un entraînement sérieux pour lui résister... à elle ? Il rit. S'il n'y avait pas eu ce gaz pour lui embrouiller l'esprit il l'aurait maîtrisée sans mal, d'ailleurs, ses pensées redevenaient un peu plus claires, sans doute les vapeurs se dissipaient-elles ? Il la regarda le déshabiller, haussant un sourcil – encore une fois sans qu'elle puisse ne le voir -. Mais c'est qu'elle le chaufferait à blanc celle là ! C'était presque amusant de voir les techniques que certains pouvaient déployer pour éviter de mourir. Certains suppliaient, d'autres tentaient de corrompre... Celle-ci avait choisi la flatterie, et la séduction. Il était curieux de voir jusqu'où elle était prête à aller... Généralement, rarement loin.

Elle laissa ses doigts courir sur son torse, il ne réprima pas le léger frisson qui le parcouru. Il n'avait pas envie de se la jouer en disant que cela ne lui faisait rien. Il aurait fallut être sacrément gay, pour ne pas se laisser à apprécier les caresses de la jeune femme. La vérité c'est qu'il aimait. Et il n'était pas non plus indifférent à celle qui lui faisait face. Il aimait moins se retrouvé acculé contre un mur, en revanche, cette position ne lui laissait pas de sortie possible, de plus, il préférait de loin dominer. Peu importe, il s'en foutait, il était bien là. L'adrénaline qui parcourait ses veine, les restes du gaz et les avances de la brunettes le plongeaient dans un genre d'hébétement pas désagréable.

Elle lui demanda de retirer son casque. Il n'en avait pas vraiment envie. D'une, parce qu'il n'avait aucun ordre à recevoir d'elle, de deux parce qu'il aimait savoir son crane protégé. En plus, elle ne voyait rien de lui, il se préférait largement dans cette situation là. Alors, levant la main pour caresser le visage de la jeune femme sans brutalité, il souffla d'une voix rauque. "Ce casque, comme tu dis, m'a sauvé d'une chouette commotion cérébrale pas plus tard que y'a 30 secondes. Outre le fait qu'il m'ait permis d'entrer ici sans me transformer en Mister Hyde, il me permet également de ne pas me prendre un taquet dans la tronche sans en pâtir ensuite. Ce casque là, tu vois, m'a sauvé de trois balles tirés par tes abrutis de collègues qui, visiblement, canardent tout ce qui bouge, amis ou ennemis. Pour l'instant, ce casque là, c'est mon meilleur ami... Alors tu pourrais bien te foutre à poil pour me demander de l'enlever que je te laisserais pas le toucher. C'est clair chérie ?"

Son unique œil visible s'irisa d'un éclat de raillerie. Elle pensait avoir à faire à un bleu près à se mettre à genoux à la première femme un tant soit peu aguicheuse qu'il croise. C'était à la fois drôle et triste de savoir que, parfois, ce genre de supercherie marchaient. "Bon allez ma mignonne..." susurra-t-il entre ses dents, semblable à un serpents sur le point de mordre. Histoire de lui faire plaisir, il retira son casque. Les éclats de verres qui avaient entaillée sa peau tombèrent au sol, maculés de sang. Une bonne partie de son visage ruisselait de rouge. La sensation de l'air sec sur sa peau était agréable, bien plus que la moiteur de son masque. "Je dirais pas que ce que tu fais ne me plait pas... hmmmm non. Mais on va en rester là, d'accord ?" Et sur ses belles paroles, il lui asséna un coup violent sur la tempe pour l’assommer, la retenant avant qu'elle ne s'écrase sur le sol. "Tu repasseras dans quelques années, je préfères les femmes plus mures."

Épongeant le sang qui coulait dans ses yeux d'un revers de manche, il la souleva pour la mettre sur son épaule dans un rire. Les filles d'aujourd'hui ne doutaient vraiment plus de rien ! Songea-t-il, amusé. Puis il rebroussa chemin pour trouver un ramasseur. Sa blessure le lançait toujours, mais un peu moins. Il se dit que l'équipe médicale attendrait, il avait probablement encore quelques rebelles à trouver par ici, il se ferait soigner plus tard. De toute façon, la priorité du moment c'était d'aller remettre son "paquet" à bon port. Le reste importait peu.