sirius oshean humfrid

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Regardant la personne qui vient de te poser la question, tu cherches comment tu pourrais lui répondre. Ta mort ? Tu y as si souvent pensé, même avant la mort de ta soeur. Si l'on t'avait posé cette question à l'âge de douze ans, tu aurais surement dit durant les jeux. Oui, tu as toujours eu cette peur d'être envoyé dans l'arène et d'y finir tes jours. A cette époque, tu n'aurais pas imaginé que ta tendre soeur serait celle qui finirait ses jours là-bas. Même si ce n'est pas une vraie mort, tu ne peux pas t'empêcher de penser qu'une part de toi est partie en même temps qu'elle et que rien ne pourra changer cela. Malheureusement, tu ne peux lui dire cela, la personne ne comprendrait pas de quoi tu veux parler alors tu continues de réfléchir et tu penses à la manière dont tu finiras tes jours. Une idée germe, prend de l'ampleur et tu oses enfin l'exprimer. « Sans aucun doute sur un champ de batailles. Je ne veux pas mourir esclave d'un régime que je n'accepte pas. Je préfère sacrifier ma vie à la cause plutôt que de voir le Capitole continuer de diriger nos vies. Toutefois, si le sort veut que je meure enfermé dans une prison ou encore par la faute d'un pacificateur, je l'accepterais. Que ma mort soit rapide ou au contraire lente, je m'en moque, de toute manière, je sais que lorsqu'elle arrivera, je n'aurais d'autres choix que de l'accepter. Toutefois, j'essayerais, dans n'importe laquelle des circonstances, d'emmener quelques ennemis avec moi. » Tu t'arrêtes là, lui cachant une information sans doute plus que primordiale. Tu ne lui dis pas qu'une petite part de toi aimerait bien vivre un peu plus longtemps. Tu ne lui racontes pas ton plus grand rêve celui dans lequel tu meurs de vieillesse dans les bras de cette femme que tu aimeras à jamais. Mourir tout près d'elle, voilà la mort que tu désirerais malheureusement tu sais qu'elle sera presque improbable, alors, tu racontes celle qui risque d'arriver. Cependant, au fond de toi, tu ne perds pas espoir. Un jour tu la retrouveras, dans cette vie ou dans une autre.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Tu te dis que d'un certain côté, tu viens sans le vouloir de lui donner un peu la réponse. Tu te remets pourtant à réfléchir une fois de plus. Une réponse te vient immédiatement en tête pourtant, ce n'est pas cette dernière que tu vas exprimer. « Je serais prêt à mourir pour que Panem soit libre, que le président Snow ne le dirige plus et que le Capitol n'ait plus tous les droits. Cette cause me tient à coeur et je lui donne ma vie chaque jour. Je veux vire dans un monde libre et mourir pour ces idées est sans doute une belle mort. » Tu en finis là, n'ayant pas vraiment envie de lui dire que tu serais prêt à mourir pour toute personne en détresse, du moment qu'elle ne fait pas partie de ce cercle de gens que tu n'arrives pas à voir en peinture. Seuls les innocents ont le droit à ta compassion. Continuant de te laisser aller à ta réflexion, tu te dis, que de toutes les raisons pour laquelle tu pourrais mourir, celle qui a le plus de valeur à tes yeux c'est elle. Oui, c'est pour son doux visage que chaque jour tu combats le système en place. Tu mourrais pour qu'elle puisse vivre libre, tu te tuerais si cela devait lui sauver la vie. Avec ta cause, elle est la seule chose qui te maintient dans le monde vivant et cela ne changerait jamais même si cela fait quatre années que tu n'as pu effleurer sa délicate peau.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Tu ne peux réfréner un sourire face à l'entente de cette question. Tu sais exactement ce que tu vas répondre, sans doute parce que, de tout ce que tu possèdes, c'est la seule chose qui t'est presque innée. « Je suis capable d'être très discret. Je me déplace souvent s'en faire de bruit et cela peut-être très utile. » Tu te souviens d'abord petit comme tu t'en servais pour ne pas te faire remarquer. Il y avait ses plus grands qui aimaient t'embêter et toi tu disparaissais entre quelques arbres, tu respirais le plus calmement possible et chaque fois qu'ils étaient loin, tu sourirais. Tu te rappelles également combien ta facilité à te mouvoir peut-être utile en terrain hostile. Oh bien sûr, tu n'es pas infaillible mais tu te sers de ce qu'on t'a donné. « Sinon je me débrouille avec un couteau lors de corps à corps mais ne me demander jamais d'en lancer un, je ne serais pas excellent. » La précision ça n'a jamais été ton grand fort même si l'on a essayé de te l'apprendre plus d'une fois. Par contre, quand tu es proche de quelqu'un et que tu arrives à avoir le dessus, enfoncer une lame devient beaucoup plus facile pour toi. Ta spécialité c'est tout de même de ne pas faire de bruit, d'arriver derrière l'ennemi et de lui trancher la gorge. Etre efficace, voilà tout ce que tu désires.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Tu voudrais bien passer cette question, ne même pas l’évoquer. Pire, rien qu'aux mots participer et jeux, tu retombes dans un mutisme sans fin indiquant combien il t'est douloureux de repenser à elle. Après quelques instants, tu agites doucement la tête afin de lui laisser voir que la réponse est oui, toutefois, tu ne te sens pas prêt à en dire plus. D'un seul coup, tu repenses à Clara, ton petit ange, cette soeur que tu aimais tant. Tu te souviens que ce jour-là, tu ne pensais pas que son nom serait tiré. Trois bulletins, pour toi ce n'était pas énormément, d'autres en avaient davantage... D'ailleurs tu t'en veux toujours. cette année-là, tu t'inquiétais bien plus pour l'amour de ta vie que pour ta délicate soeur. Ses chances d'être tirée étaient plus grande mais ta surprise n'en avait été que plus horrible. Son prénom, son nom de famille, tu es mort sur le coup. On t'a privé de ton petit ange et même obligé à suivre un spectacle plus que détestable. Toi qui n'avait jamais été fan du Capitol, tu l'as détesté chaque jour un peu plus. Tu te souviens de tout l'argent que tu donnais afin qu'on lui envoie quelque chose sans que cela cela ne l'aide. Ses chances de survies, tu les savais faibles voir inexistante et pourtant, tu ne perdais pas espoir de la voir te revenir. Quand tu l'as vu mourir, tu es devenu une âme en peine. Jamais tu n'as su te pardonner de l'avoir laissée filer là-bas. Tu n'as jamais accepté d'être trop vieux pour l'y accompagner. Tu vivras toujours avec ce poids sur la conscience. Un moyen de te rappeler que tu es en quelques sorte responsable de sa mort. A cet instant, tu sens tes yeux te piquer mais tu refuses de pleurer. Personne ne doit connaitre ta peine. « Ma soeur était la tribut du district cinq lors des 71th Hunger Games. » Tu n'en dis pas plus car trop d'émotions s'emparent de toi et tu veux rester fort même quand tu ne l'es pas.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

Tout de suite, tu penses à ses quatre années qui viennent de s'écouler et tous les changements qui se sont opérés. Presque immédiatement et sans même réfléchir tu te mets à parler. « Très bien mais je dois avouer que parfois je me sens comme un animal en cage. » Presque immédiatement, tu repenses à combien il t'a été compliqué de t'acclimater à cet enfermement. Autant la nourriture bien que différente de ce dont tu avais l'habitude ne t'a pas dérangé, autant tu as bien eu du mal à ne plus voir la lumière du soleil. Toi qui aimais tellement te promener et partir à la chasse tu te sens mal parfois. En même temps, tu adores être ici et sais que tu fais tout cela pour la meilleure des raisons. Qui plus est, en allant te battre sur le terrain, tu te sens beaucoup mieux, tu retrouves l'air libre et tu n'es que d'autant plus efficace. Voyant qu'il a envie d'en savoir plus, tu te décides à être un peu plus loquace. « Les gens ici sont très agréables et puis, ils ont la même envie que moi, voir le monde changer en quelque chose de meilleurs et être entouré de gens qui pensent comme vous, cela fait du bien. » Tu te souviens combien tu avais apprécié pouvoir dire ton avis sur le Capitol sans faire attention aux pacificateurs et puis au moins ici, tu ne voyais pas les jeux. Non, ta vie te parait bien mieux ici, jamais tu ne t'ennuies et puis, au fond, c'est plutôt chouette d'avoir ton emploi du temps sur ton bras. Et puis, ton petit espace te suffit largement, tu n'avais pas beaucoup d'affaire. Ton seul souci, c'est de ne plus voir le ciel mais tu t'en acclimates, du moins tu essayes car cela n'est qu'un petit point négatif face à tout ce qu'à tout ce que cela a pu t'apporter de vivre ici. Il ne te manque qu'une chose plutôt une personne, la seule pour qui tu désires continuer de vivre : ta Jeany....


JE VIENS D'UN MILIEU modestes ce qui est déjà pas si mal, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE a toujours été présente même si elle n'était qu'en petites quantités.. DU COUP, MON NOM A aucune chance d'être tirer au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE chef d'un bataillon sur le terrain ET POUR TOUT VOUS DIRE, JEne laisserais ce métier pour rien au monde. JE SUIS DANS LE treiziÈME DISTRICT. AYANT vingt cinq ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je suis bien content de ne plus être obligé de regarder cette barbarie qui me dégoute toujours autant. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

« i'm just a kid »

Tout doucement, il s'approchait comme s'il avait peur de réveiller l'être endormi. Toute petite, toute douce, il touchait délicatement sa peau rosée et souriait. Tout n'était que bonheur puisqu'un de ses rêves venaient enfin de se réaliser. Il avait une petite soeur, un nouveau membre dans sa famille, du haut de ses six ans, il devenait enfin grand frère. Un regard sur elle et il désirait déjà la protéger, la chérir, faire d'elle le centre de son univers. Venant de lui, la situation pouvait paraitre bien cocasse. Lui, petit garçon à l'allure chétive, pas plus haut que trois pommes voulant défendre un être bien trop fragile. « Sirius, voici ta petite sœur Clara. » Continuant de l'observer, il ne remarqua même pas les larmes de sa chère mère. De toute manière, aucun doute qu'il les aurait interprétées comme une joie immense et non une grande tristesse. Au fond, encore un peu trop enfantin, il ne comprenait pas que cette naissance n'était pas une grande joie. Non, Sarah avait parfaitement conscience qu'en donnant naissance à un enfant de plus, il y avait de grandes chances pour que ce dernier aille, à son tour, dans l'arène. Deux fois plus de chances, deux fois plus de peines, deux fois plus d'angoisses. Des enfants, elle en aurait tant voulu, si le monde était différent, si elle pouvait les chérir sans avoir peur de les perdre un jour...

« On te retrouvera Humfried ! » Reprenant tout doucement son souffle, il essayait de ne pas faire de bruit. Les assaillants n'étaient pas loin et les attirer ne serait pas du tout une bonne idée. Une minute, puis deux, il attendra le temps qu'il faut avant de pouvoir quitter sa petite cachette. Dès qu'il fut certain de leur départ, il se dépêcha de se rendre sur la colline et de s'y coucher. De cette manière, il était totalement impossible de le voir, pas au premier coup d'oeil du moins. Profiter du peu d'espace vert, une envie qu'il avait toujours eu et qui ne changerait sans doute jamais. Au-dessus de lui, le ciel clair et pur et il allait en profiter pendant encore longtemps. Venir ici et arrêter de penser. Du haut de ses 10 ans, tout avait changé, la vie lui paraissait moins rose. Maintenant il avait compris tellement de choses et était pourtant rempli d'autant d'interrogations. Les plus importantes d'entre-elles concernaient les jeux et puis ce manque de nourriture devenait problématique pour certains. Lui, il ne vivait pas avec beaucoup de biens mais contrairement à certain, il ne s'était jamais retrouvé devant une assiette vite. Les enfants des beaux quartiers se moqueraient du peu qu'il possédait mais il ne voyait pas les choses de cette façon. Non, pour lui n'avoir qu'un peu, c'est toujours mieux que rien du tout. Par moment, il était même heureux de ne pas être comme eux. Toiser les gens de hauts, se moquer de ceux qui ont moins ou tout simplement être inconscient des dangers de ce monde. Dans sa tête, voilà tout ce à quoi il échappait en se trouvant dans un entre-deux. « Tu fais quoi ici ? C'est ma prairie, vas-t-en. » Il avait sursauté, sans le vouloir, à l'entente de ces mots. D'où venaient-ils ? D'une petite demoiselle qu'il ne connaissait que de vue. Elle paraissait énervée et il ne comprenait pas vraiment pourquoi. Il avait le droit d'être ici, autant qu'elle. Pire, il y venait depuis des années et n'avait aucune envie de s'en aller. Piégé par le regard presque tueur de la demoiselle, il chercha rapidement une porte de sortie et la trouva en sa grande amie l'ironie. « Tais-toi femme. C'est toi qui devrais partir. » Macho, il ne l'avait jamais vraiment été. Là, il s'amusait à imiter le bon vieux Charles qui paraissait avoir une façon étrange de considérer les rapports hommes/femmes. L'humour était sa défense et en cet instant, il en avait bien besoin. Elle le prit par le col, lui lança des injures au visage et après une petite joute verbale, il finit en bas de la colline. Endolori, il avait envie de la faire payer pour ce qu'elle venait de lui faire. Il fit donc le mort. Comédien, il l'avait toujours été, c'est lui qui imitait les autres, qui arrivait à se faire passer pour ce qu'il n'était pas afin d'amuser autrui. Il la laissa patauger dans ce mensonge pendant quelques minutes, la voyant se stresser et d'un seuil coup, il revint à la vie. « T'as eu peur hein ? » Il riait du moins au début, avant d'apercevoir combien son visage paraissait décomposé. Elle pleurait même et d'un seul coup ses bras se refermèrent sur lui et elle le serrait de toutes ses forces. Il arrêta de rire, totalement surpris. Il l'avait pris pour une petite dur à cuire qui se montrait sans coeur et il avait devant lui la preuve de son erreur. Belle, délicate, amenant chez lui une envie de protection. Mettant délicatement ses bras autour de sa taille, il essaya de la calmer. Là, seuls, en bas de cette colline, sans un mot, sans même le savoir, il scella sa plus belle promesse : finir sa vie en serrant si fort ce doux enfant. Celle qui deviendrait bien des années plus tard la seule et unique.

« the way I love you »

Une bouteille près de lui, un verre qu'il remplissait souvent, assis sur une chaise, dans cette chambre qu'il n'avait plus quittée depuis une semaine, il tenait délicatement la plume et l'encre qu'il avait pu trouver. S'emparant d'un long bout de papier, il commença à écrire, laissant les mots arriver petit à petit, en même temps que ses souvenirs. " Ma chère Jeany, mon amour. Je veux tout d'abord que tu saches qu'au moment où tu liras cette lettre je serais loin. Je sais que dès maintenant, tu dois m'en vouloir d'être parti comme un lâche, de ne même pas avoir pris la peine de te dire au revoir. Toutefois, je suis sûr que tu comprends pourquoi j'ai agi de la sorte. Je ne suis pas fan des grands adieux et plus que tout, je ne supporte pas de te voir pleurer. S'il te plait, ne verse pas de larmes en lisant ceci. Je t'aime et c'est sans doute la seule chose qui ne changera jamais dans ce monde. " Il s'enfila deux verres d'alcool pour se donner le courage d'écrire la suite. Sa vie, elle ne pouvait plus se faire ici, pas après ce qui s'était passé. Toutefois, tout laisser, l'oublier, ce n'était pas facile. Sa vengeance et son amour étaient en train de se battre, malheureusement, c'était la colère qui gagnait la manche, l'obligeant à laisser derrière lui celle qu'il aimait tant. " Par où pourrais-je commencer ? Les raisons de mon départ, tu les connais, sans l'ombre d'un doute. Tu sais combien je déteste ces personnes qui vivent dans le luxe pendant que d'autres crèves. Tu n'ignores pas mon avis sur les jeux, sur ce qu'ils font subir à ses enfants et ce le sort qu'ils ont réservé à Clara. Il parait que son corps nous reviendra bientôt. Pourras-tu aller la voir à ma place ? Lui dire que ce qu'ils lui ont fait ne restera pas impuni. Je vais la venger, je vais tout faire pour m'assurer que les choses changent. Bien sûr, seul, enfermé dans ce district, je ne peux rien faire. C'est pour cela que je pars, dans l'espoir de rejoindre des personnes qui sont de mon avis, qui sont prêts à tout sacrifier pour voir le bonheur revenir à Panem, pour qu'on puisse vivre libre et en sécurité. " Il s'arrête, sentant un poids en lui. Il se souvient tout d'abord combien il détestait le Capitol. Depuis son enfance, pendant la nuit, il en parlait avec Clara, lui racontait que tout cela était injuste et qu'il voulait tout changer, voir les choses évoluer dans le bon sens. S'il n'était pas parti avant, c'était pour elles, parce que sa rage contre le système ne prenait pas le dessus sur l'amour qu'il réservait à ses proches. Malheureusement, tout cela avait changé à l'instant même où la prunelle de ses yeux avaient été massacrée à coup de hache. Voir sa soeur de quinze ans mourir devant ses yeux, cela lui avait fait un choc, lui avait enlevé une partie de son âme et l'avait rendu plus fort, plus apte à tout faire pour la venger, même perdre celle qu'il aimait tant. " Je veux que tu gardes à l'esprit que je ne te laisse pas de gaité de coeur, bien au contraire. J'aimerais t'emmener avec moi mais l'on sait tous les deux que c'est impossible. Tu n'aurais jamais accepté de partir parce qu'en ce point on est différent. Tu m'as toujours trouvé sot de vouloir refaire le monde. Toutefois, je voudrais que tu comprennes qu'à cet instant précis, je ne veux pas agir de la sorte, simplement pour venger la mort de ma soeur. Je veux arrêter ses horreurs et m'assurer que nos enfants n'aient jamais à subir ce qu'on subit Clara et tous ceux comme elle. Ni ce que l'on a vécu. Ils doivent avoir un avenir même si pour le moment, ils ne sont pas encore là. Je m'en vais pour m'assurer qu'on puisse un jour fonder une famille, sans crainte de les perdre un jour. Tu dois me trouver encore plus fou d'agir de la sorte. Pourtant, tu connais bien mes projets en ce sens. Combien de fois n'ai-je pas parlé de toi et moi, de cette maison dans laquelle nous vieillirons, avec notre progéniture. Tu te souviens de ces dimanches après-midi où je te susurrais à l'oreille combien j'avais envie de me réveiller chaque matin à tes côtés ? Cela n'a pas changé. Tu vas me manquer, tout ce que l'on a vécu me manquera mais je sais que quoiqu'il arrive, le futur nous réunira, dans cette vie ou dans une autre." Buvant une nouvelle gorgée, il se souvenait de tout. De toutes ses années où ils étaient les meilleurs amis du monde. Deux personnes inséparables, incapables de se dire qu'ils s'aimaient. Oui, depuis ses dix ans où il l'a pris dans ses bras, il n'a jamais cessé de l'aimer, de vouloir la chérir. Jamais il n'oublierait le gout sucré de ses lèvres, combien il n'avait plus envie de la lâcher et que jamais cela ne changerait. Elle l'avait marqué, comme aucune autre. Des filles, il en avait connues, on le trouvait beau et on l'appréciait. Lui, il n'arrivait jamais à s'attacher comme s'il manquait quelque chose. Il avait fallu attendre ses dix-sept ans pour qu'il comprenne qu'il n'avait besoin que d'elle. L'aimer, il le faisait à chaque instant et cela ne rendait qu'encore plus douloureux ce qui était en train de se passer. Ses idéaux, voilà ce qui le ferait tenir, loin d'elle, de son parfum sucré, de ce drôle d'être. Certains la trouvaient sans coeur, il savait qu'elle pouvait l'être mais pas avec lui. Sirius arrivait à faire ressortir son humanité et il avait peur qu'en partant, tout cela s'en aille... " Même loin, tu seras tout près de moi, au fond de mon coeur et je ne pourrais jamais oublier tous ses moments que nous avons passés ensemble. Ceux où tu voulais m'entrainer au lancer de couteaux. Ce que je n'ai jamais compris d'ailleurs. Ceux où tu étais tendre, ceux que seuls nous peuvent connaitre. Nos joies et nos peines, tout ce que nous avons pu vivre. Cette peur immense qui se saisissait de mes entrailles à chaque moisson de peur qu'on te prenne." Cela, il ne l'oublierait jamais. Chaque année, il avait peur qu'elle lui soit prise pour cette foutue arène et il s'en voulait de ne pas avoir imaginé que sa soeur pourrait l'être. Lui, il aurait aimé prendre sa place et ne pas la voir finir assassinée. Malheureusement, il ne le pouvait pas. Les règles étaient injustes, il était trop vieux et rien ne pourrait changer cela. Du haut de ses vingt-ans, il n'était plus le gamin qui adorait suivre les plus âgés à la chasse. Il suivait sa formation pour devenir ingénieur en électricité, pour avoir un peu d'argent et assumer une famille. Parce que c'est ce qu'il voulait avec elle, avant que tout ne change, avec que Clara ne soit plus et que tout espoir soit perdu. " J'aimerais continuer à t'écrire pendant des heures mais je n'ai malheureusement plus beaucoup de temps. Je finirais donc par te dire que je t'aime plus que tout ma Jj. Personne n'aura jamais mon coeur. Je te l'ai donné le jour où je t'ai embrassé pour la première fois. Je t'aime de tout mon coeur et tu es celle qui me manquera mais le jeu en vaut la chandelle. J'aurais aimé t'emmener avec moi toutefois ce n'est pas possible. N'oublies jamais que je t'aime et pardonne-moi ce départ. Ne m'en veut pas... Je fais cela pour nous, pour pouvoir m'endormir chaque nuit à tes côtés, t'embrasser aux premières lueurs du jour, voir nos enfants grandir et avoir cet avenir que l'on voulait temps. A tout jamais, ton bien aimé Sirius." Lâcher la plume, fermer la lettre et aller la ranger là où personne à par elle ne pourrait la trouver. Voilà ce qu'il fit avant de continuer de boire un verre puis un autre. Demain matin, aux premières lueurs du jour, il s'en irait à la recherche du district treize. Il avait beaucoup de chances de ne pas y arriver, d'être arrêté et de ne pouvoir agir comme il le désire. Toutefois, rien ne l'empêcherait d'essayer. Il ne voulait plus de cette vie, pas si elle incluait ce foutu Capitol et tout ce qu'il détestait dans ce dernier. Il aurait aimé l'embrasser une dernière fois, malheureusement, ils ne s'étaient plus revus, pas depuis la mort de Clara. Il s'était enfermé chez lui et elle n'était pas venue. Non, Jean n'était pas la reine du réconfort mais il l'aimait ainsi. S'emparant d'une petite boite cachée dans son armoire. Il prit le contenu qu'il glissa à une petite chainette fait d'un fil de cuir. Enfuit, sous ses vêtements, se trouverait maintenant à jamais sa plus grande dépense : un anneau, celui qu'il comptait donner à Jean afin de l'épouser. Car oui, à l'époque, il pensait l'épouser après la moisson si son nom n'avait pas été tiré. Et il l'aurait fait si sa soeur n'avait pas été prise à la place de son aimée. Son futur, il l'avait déjà tout tracé mais rien ne s'était malheureusement passé comme il l'espérait. Un anneau pour une vie de souvenir. A partir de demain, il ne serait plus le même homme.

« the newborn »

Les années avaient passé et pourtant, tout n'avait pas changé. Discrètement, lorsque personne ne l'observait, il passait délicatement ses doigts sur cet anneau donc personne ne connaissait l'existence. Un moyen de ne jamais oublier ses motivations, ce pourquoi il avait traversé une partie de Panem afin d'arriver dans le treizième district. Un changement qui ne lui avait fait que du bien. Il s'était habitué à un rythme différent de tout ce qu'il avait connu mais qui l'avait amené à se dépasser, à montrer qu'il pouvait être bien plus que le petit garçon du cinq. Courbaturé par sa dernière expédition à l'extérieur, il n'en montrait toutefois rien. Sa vie c'était cela, partir et revenir, essayé de renverser le régime et c'est ce qu'il essayait de faire de son mieux. Il n'était pas parfait et n'en attribuait en aucun cas le mérite. « Tu es revenu. » Deux bras lui agrippèrent le coup et le serrèrent fortement. Oh non ce n'était pas sa petite amie ou quelque chose s'en approchant. Son coeur, il l'avait donné à Jean et personne ne pourrait jamais le reprendre. Certes par moments, il se laissait aller dans les bras d'une demoiselle, jamais rien de bien sérieux et il l'expliquait depuis le début. Donner de faux espoirs ce n'était pas son genre et il ne voudrait jamais infliger cela à quelqu'un. Léger sourire sur le visage, il l'encerclait doucement avant de la lâcher. « Certains disaient que l'attaque s'était mal passée et que... » Il lisait de l'inquiétude sur son visage et cela ne lui plaisait guère. S'attacher aux gens, il essayait de ne plus le faire, d'être plus distant pour n'avoir plus personne à qui tenir. Malheureusement, il avait bien du mal à agir comme un être sans coeur qu'il n'avait jamais été. « Les mauvaises langues ne traînent jamais loin et puis, tu ne savais pas que j'étais indestructible ? » Une bonne dose d'humour comme il en faisait si souvent. Les personnes qui prenaient ses paroles aux sérieux le considéraient bien souvent comme une personne hautaine et sans intérêt. Celles qui comprenaient son côté comédien arrivaient à voir les choses d'une toute autre manière. « Toi indestructible ? Je pourrais te casser en deux si je le voulais. » Un peu de détente dans une atmosphère parfois pesante. Oublier rien qu'un instant tous les enjeux, cela ne faisait rien de mal. Toutefois, il ne perdait jamais de vue son objectif : détruire le Capitol et puis la retrouver comme si rien ne s'était passé.