| Sujet: c'est pas l'homme qui prend la mer ζ ALOYSIUS Jeu 29 Mar - 12:26 | |
| ronald aloysius de beauregard ❝ tomorrow will be kinder ❞ « Le petit Aloysius? Celui qui habite la grosse baraque dans les hauteurs du 4 ? C'est pas le fils benjamin des de Beauregard ? Parce qu'ici, on en a vu passé, des gosses de Beauregard. Y'avait l'aîné, le gros costaud qui vit toute l'année sur son bateau et qu'on ne voit plus qu'un jour par an, pour son anniversaire. J'crois bien que la seconde, la petite Antigone qui vendait des bracelets tressés sur le marché, elle s'est mariée récemment. Ah, je m'en souviens comme d'hier de ses petits bijoux en corde. C'était vraiment joli. Du beau boulot. Y'avait encore un autre de Beauregard qui travaillait à la surveillance des côtes, quand Aloysius était tout jeunot. Il est tombé à l'eau, et comme il avait jamais appris à nager, il s'est noyé. Paraît que la mère s'est jamais remise de ça, et qu'elle a surprotégé son benjamin. Mais vous savez, on sait pas grand chose sur lui, ici. Quand il vient, il est très poli, discret, mais il a toujours un mot pour rire. Une blague, une anecdote, une petite critique hilarante sur ma femme. Moi, jl'aime bien. Tout le monde l'aime bien. Si vous voulez savoir quelque chose sur lui, allez donc voir au port. »
- Habitant du district 4, poissonnier. « Le dernier de Beauregard ? Ah bah ça alors ! Il vient à peine de partir. Vous l'avez raté de peu. Mais si vous allez sur la place du marché, il sera sans doute là. Ah? Pourquoi il était là ? Bah, c'est simple, il est tresseur de filets. Il a des vrais doigts de fée, et puis quand il nous vend ses créations on sait que c'est du solide, et que ça tiendra longtemps ! Et puis, c'est pas trop cher. Il dit qu'il ne "vend pas pour faire du profit, juste pour vider son stock". On sait tous que les de Beauregard n'ont pas besoin de travailler. Vu comment ils sont riches et nobles... Mais bon, on est pas trop jaloux ici. C'est grâce à Aloysius. Il est vraiment gentil. Et drôle. On ne peut que l'apprécier. Il est pas du genre à se donner un style ou à être médisant. On sent vraiment qu'il est un bon petit gars. Et puis, vous avez vu sa petite tête? Une vraie gueule d'ange. On lui donnerait le bon Dieu pour un sourire. Le seul point noir, c'est qu'il est incapable de se faire de véritables amis. Il est aimé de tout le monde, ça oui ! Mais franchement, il a pas de bande à lui. Je ne l'ai jamais vu être plus proche de telle ou telle personne. Il traîne souvent seul. Et quand on lui fait la remarque, il rit et dit que tant qu'il a la mer, il se sent entouré. Si vous voulez mon avis... Il doit être vraiment triste à l'intérieur. Il a perdu un de ses frères très jeune, mais c'était lui qui était le plus attaché à son aîné. Il a tellement chialé à l'enterrement qu'on a tous cru qu'il allait se suicider pour le rejoindre. Paraît que le poissonnier du coin a un jour tenté de lui parler de ça, mais qu'il a répondu que "c'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme". Comme ça. Simplement. Avec un joli petit sourire. En tout cas, si il a besoin d'aide un jour, il peut compter sur moi. J'ai pas envie de perdre un aussi bon tresseur ! »
- Pêcheur du district 4. « Moi, il me fait de la peine, Aloysius. Il a toujours l'air très heureux, mais il a le regard complètement éteint. Il fait des blagues, mais il n'y rit même pas. Il sourit, mais il est absent. »
- Habitante du district 4. « Quand il était petit, Alo traînait tout le temps avec son grand frère. On arrivait pas à les dissocier. Ils étaient toujours ensemble, malgré la différence d'âge. C'était vraiment touchant. Ils descendaient de leur manoir et ils jouaient sur la plage toute la sainte journée, à faire des châteaux de sable, à se lancer des coquillages. Après, son grand frère a trouvé un job de surveillance des côtes, et Alo s'est mis à traîner tout seul dans le district 2. Et puis, le frérot est tombé à l'eau sur son lieu de travail, et il a coulé à pic. Ca a été très dur pour le petit. Après ça, il traînait toujours dans les rues, ça oui, mais on avait l'impression qu'il était qu'un fantôme. Moi, j'ai assisté à sa rencontre avec la petite Bianca dans mon café. Imaginez, pluie battante, le petit Aloysius glacé assis au comptoir, il devait avoir onze ans à tout casser. Et là, bam, une petite fille pas plus haute que ça (elle monte sa main jusqu'à ses hanches) se ramène et ils se mettent à discuter de tout et de rien. Ah, les enfants.. Ils deviennent amis trop rapidement. Il avait besoin de quelqu'un pour se remettre de la mort de son frère, ce quelqu'un c'était Bianca. Il en est rapidement devenu accro. Paraît qu'à un moment il lui a déclaré sa flamme, mais qu'elle a éclaté de rire. Elle était comme ça, Bianca. Elle riait de tout et ne prenait jamais rien au sérieux. Ca doit être pour lui plaire qu'Alo s'est mis à faire des blagues tout le temps. En tout cas, Bianca est morte peu après. Aux Jeux. C'était vraiment dur pour Alo. Il a pété un câble et il a juré de ne plus jamais s'attacher à qui que ce soit. »
- Gérante d'un café du district 4.
about games and relative.
➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? Je suis persuadé que je finirai mes jours au fond de la mer. Pour nourrir les poissons. Je sais nager, bien sûr, mais j'ai terriblement envie de périr noyé. Pour rejoindre mon frère mort, Terry ? Non, pas spécialement - quoi que, l'idée est tentante. Juste pour revenir à un élément que j'aime plus que tout. Je pense que le jour où j'irais sur le bateau de mon frère aîné, on va être pris dans une tempête, et les vagues m'emporteront. C'est l'un de mes voeux les plus chers. La mer, c'est là où j'ai joué avec Terry, c'est là où j'ai déclaré ma flamme à Bianca, c'est là où on a déposé leurs cendres. Mon Dieu, c'est trop poétique comme phrase ! (il rit) Allez, une blague pour détendre l'atmosphère : vous savez pourquoi les marins veulent à tout prix se marier? Parce qu'ils veulent une belle mère. Ah! C'est drôle hein?!
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? C'est une question... difficile. Je vais être honnête, je n'y ai jamais réellement pensé. Je n'aime pas trop penser à ma mort. Maintenant que Bianca et Terry sont partis, je ne crois pas que j'aie quelqu'un d'autre pour qui mourir. D'une manière générale, je dirais que je pourrais me sacrifier pour ma famille ? Pour ma soeur, oui, peut-être. Je ne sais pas trop. (il reste silencieux) Vous savez... Je n'ai pas non plus trop de valeurs pour lesquelles me battre. Je n'ai pas été élevé dans une culture du "sacrifice". Bien au contraire. Je ne crois pas que je puisse être utile en étant mort.
➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ? Je suis doué avec les cordes. Je suis capable de préparer des filets, des pièges, de tendre les collets le plus rapidement et proprement possible. On dit que j'ai des doigts de fée, que j'ai un don pour créer des choses. Alors je pense que c'est ça, mon petit plus. Je ne suis pas spécialement fort, je ne suis pas spécialement rapide, je ne suis pas spécialement agile. Par contre, je sais nager. C'est aussi une bonne chose, je pense. (il regarde la mer) Je ne crois pas être quelqu'un de très persuasif, vous savez. Je suis incapable de convaincre qui que ce soit, alors forcément, j'ai du mal à me faire des amis... Ou des alliés. Si je suis envoyé dans l'Arène. Donc à part si on se retrouve en pleine mer, je clamserai dans les premiers.
➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ? .. Vous n'êtes pas au courant? (il baisse les yeux) Une de mes proches a participé aux Jeux quand nous avions douze ans. Elle s'appelait Bianca. (il reste silencieux) J'ai connu Bianca après la mort de mon frère Terry. Nous sommes rapidement devenus amis, et pour la première fois, je suis tombé amoureux. Mais elle a été tirée au sort, et bizarrement, personne ne s'est porté volontaire. Comme si tout le monde acceptait de la voir se faire tuer bientôt. Je ne l'ai plus jamais revu qu'à la télé. Elle était vraiment belle, lors du défilé. Elle avait encore un visage d'enfant mais la détermination d'une adulte. Elle a obtenu un dix à l'entraînement - à ce qu'il paraît, elle avait un talent pour escalader et pouvait se fondre à merveille dans le paysage - mais je ne l'ai jamais vu à l'oeuvre, puisqu'elle est morte dans le bain de sang initial. (il croise ses bras sur son torse) Elle me manque.
➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ? C'est une question difficile. D'un côté, j'aimerais venger la mort de Bianca. Mais de l'autre, je trouve mon confort sympathique. Je n'ai jamais fait. Je n'ai jamais froid. Si les rebelles arrivent au pouvoir, que feront-ils de ma famille? Allons-nous perdre tout ce que nous avons ? De toute façon, je ne crois pas que je ferais grand chose. Je ne veux pas que Mère subisse un nouvel abandon. Elle a assez souffert de la perte de l'un de ses enfants. Je veux qu'elle n'ait pas à s'occuper de moi. Je n'ai donc.. aucun avis sur cette question. Ou peut-être que je suis un peu pro-capitole. Mais juste pour être en sécurité.
JE VIENS D'UN MILIEU particulièrement favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. DU COUP, MON NOM A 7 chances d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE tresseur de filets ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'ai un certain don pour cela. JE SUIS DANS LE 4ÈME DISTRICT. AYANT 18 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je doute être le nouveau tribut de mon district. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
tell us your story. SA VOIX COMME SILLON POUR GUIDER MES PAS. Je la regarde. Elle a les yeux fermés, un petit sourire aux lèvres, et sa tête dodeline au rythme des vagues. Bianca est belle. Bianca a les cheveux bouclés. Bianca sent bon le sable chaud. Je la regarde courir vers le sable et s'allonger sur l'étendue beige. « Viens avec moi, Alo ! » Elle éclate de rire. Mon coeur bat fort, fort, tellement fort que je n'entends plus que lui. Je la rejoins, me mettant assis à côté d'elle. Elle rit - les vagues lui chatouillent les pieds. Un rire clair, parfait et plein de vie. Ses cheveux tressés forment une couronne autour de sa tête. Je ne regarde plus la mer, je ne regarde plus le sable. Je la regarde elle, et c'est comme si je regardais le soleil. Elle m'éblouit, mais je ne peux pas détourner les yeux. Elle lance une blague que je n'entends pas, mais je ris quand même. Bianca se tourne vers moi, croisant mon regard. Bianca est belle. Bianca me sourit. Bianca. Je n'ai que son nom à la bouche. Depuis que Terry est mort, elle est ce qui me maintient en vie. La raison pour laquelle je me lève chaque matin. La personne pour qui je suis déjà resté une heure et quinze minutes sous la pluie parce qu'elle m'a demandé de l'attendre. Je l'aime. Je n'ai que douze ans, mais je sais que je l'aime, que c'est elle qu'il me faut. Elle prononce une autre blague. Elle a un petit accent. Je ris. Nous ne disons plus rien. Le bruit des vagues nous suffit. Je vois en Bianca tout ce que je n'ai pas. Elle rit de tout, je ne fais qu'esquisser un sourire. Elle parle haut et fort, je chuchote la plupart du temps. Elle marche la tête haute, je suis voûté. Elle regarde droit dans les yeux, je détourne le regard. Nous sommes le jour et la nuit, deux opposés destiner à se rencontrer. « Bianca ? » je fais doucement. Elle ouvre les yeux, toujours allongée sur le sable. « Oui? » Je me racle la gorge. « Je crois que je suis tombé amoureux de toi. » je murmure, fixant la mer du regard. Elle se redresse sans un mot. Puis éclate de rire. Ce même rire clair, parfait et plein de vie, qui sait si bien me faire sourire, est aussi doué pour me blesser. « Alo! T'es bête! Tu m'as fait peur, j'ai cru que t'allais dire quelque chose de grave! » Elle se relève, ôte ses sandales et son short, et plonge dans l'eau. « Viens Alo! L'eau est super bonne ! » Oui, Bianca, j'arrive.
SON ÂME COMME MARTYR POUR SÉCHER MES LARMES. Je la regarde. Dans sa robe bleue un peu trop grande pour elle, Bianca est toujours aussi belle. Elle me fait un signe que je ne comprends pas. Elle articule quelque chose que je dois lire sur ses lèvres. Amis pour toujours. Je la regarde sans comprendre. Elle me sourit. Je lui souris. Tout va aller bien. C'est notre première année. Rien ne va se passer. Ou si quelque chose arrive, on se portera volontaire. Et demain, nous irons ramasser des coquillages, comme toujours. La Moisson commence. Les hommes d'abord - tradition de notre district. Je ferme les yeux, pressant fort les paupières. N'importe qui sauf moi. N'importe qui sauf moi, s'il vous plaît... Et c'est un nom autre que le mien que l'hôtesse prononce. Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres. Je resterai en vie une année de plus. Le tribut monte sur l'estrade - il s'agit d'un Carrière pur et dur. Au tour des filles, à présent. Je cherche Bianca, ma petite Bianca, qui rit lorsque je lui lance une éponge sauvage, qui boude quand je lui dis que je ne peux pas sortir, dans la foule compacte. Je la retrouve. Elle me sourit. Amis pour toujours. L'hôtesse plonge la main dans le bocal. Amis pour toujours. Elle déplie le papier. Amis pour toujours. « Bianca Upbridge ! » Son sourire se fige. La foule s'écarte autour d'elle. Elle me regarde. Elle regarde la foule. Personne ne bouge. Personne ne bougera. Personne ne viendra la sauver en se sacrifiant. On la fait monter sur l'estrade. Ses petites mains, ses petites mains qu'elle aimait passer dans mes cheveux, tremblent. L'hôtesse répète son nom. J'ai le souffle coupé. Ma Bianca, ma petite Bianca va mourir. On m'autorise à aller la voir à l'hôtel de ville. Trois minutes pile. Pas plus. Pas moins. Elle se jette dans mes bras dès que je passe le seuil de la porte, et je retrouve son parfum de sable chaud. « Je te promets que je vais gagner, Alo. Dans moins d'un mois, je serais de retour au district et tout ira normalement. Je rentrerai à la maison. » Je ferme les yeux. Qu'on me tue maintenant. Qu'on m'empêche de la voir mourir... « Alo, écoute moi. » Elle prend mon visage entre ses mains. « J'ai le droit de prendre un objet qui représente mon district avec moi. Est-ce que tu as un peu de corde sur toi? » Je hoche la tête sans comprendre. « Tisse un mini filet pour moi, Alo. Tisse le ! » Mes doigts s'activent pendant le temps qu'il me reste. Elle ne dit plus rien, se contentant de me regarder faire. Un Pacificateur ouvre la porte. Il est l'heure que je parte, pourtant je n'ai pas fini de tisser. Je tresse de plus en vite - dans cinq secondes il m'embarquera. Il m'attrape par derrière et commence à m'emporter alors que je cherche frénétiquement à terminer le filet. Plus qu'un noeud et j'aurais terminé. Je relève la tête, achevant mon ouvrage. Bianca pleure. Et la porte se ferme devant ma main tendue qui tient le petit filet.
LES ANGES SONT DESTINES A TOMBER. Je la regarde à travers l'écran. Assise dans le fauteuil à côté de Caesar Flickerman, Bianca a encore les traits d'un enfant et déjà le regard d'une adulte. Habillée d'une robe blanche sous un gilet en corde tressée, elle répond aux questions de l'animateur avec une franchise qui me donne envie de pleurer. « Ma chère Bianca. Nous t'avons tous vu regarder quelqu'un lorsque ton nom fut appelé à la Moisson. Qui était-ce ? » Elle sourit. « Aloysius. » Le présentateur lui demande d'expliquer qui je suis. « C'est mon meilleur ami. Il habite dans le district Quatre lui aussi. » Caesar lui demande de lui parler de moi. « Alo a perdu son frère très jeune. Il était toujours dans son coin, à l'école. Il ne parlait pas, mais il dessinait tout le temps. Alo, c'est un artiste. Il sait dessiner, il sait tisser des filets, il sait chanter. Il m'a même appris un petit air.» L'animateur sourit, bienveillant. « Chante nous cet air, Bianca. » Elle se lève, pimpante dans sa petite robe blanche, et ouvre la bouche. Elle entonne une mélodie simple à cinq notes. Ma mélodie. Je réprime un sanglot. Mère passe sa main dans mon dos. Le public applaudit à tout rompre. Son temps d'interview est terminé.
Ma cousine Sagitta me tient bien fort la main. Bianca se tient prête, bien droite sur le piédestal. On a tressé ses cheveux en une couronne parfaite. Le décompte est à vingt secondes. Elle remonte la fermeture éclair de sa veste. Quinze secondes. Elle craque ses doigts. Douze secondes. Les tributs se mettent en position de départ. Cinq. Elle fixe la caméra, et son regard me perce à travers l'écran. Trois. Je retiens mon souffle. Deux. Sagitta me sert la main un peu plus fort. Un. Je ferme les yeux. Le coup de feu indiquant le début des Jeux éclate. Je rouvre les yeux. Bianca court, court si vite que je la manque presque. Elle va directement dans le centre de la Corne et arrive à attraper un sac et un petit couteau. Elle se retourne, le sourire aux lèvres, fière de son butin. Bianca est toujours comme ça. A oublier les priorités pour fêter une victoire. Elle brandit son sac, se croyant stupidement à l'abri. Elle ne voit pas le tribut qui se tient derrière elle, un pieu à la main. Je ferme les yeux. J'entends les cris de ma Bianca, ma petite Bianca. Je rouvre les yeux après un instant. La caméra fait un gros plan sur ses yeux clairs d'où la vie s'échappe, avec une précision malsaine. Elle halète, mais trouve quand même la force d'entonner les cinq notes de ma mélodie.
Un coup de canon.
Les yeux de Bianca sont ternes.
Ma vision devient trouble. Je pleure? Mon cousin Jessie me prend dans ses bras. Sagitta pose sa tête sur mon épaule. Mère nous rejoint et pose un baiser sur mon front. Ma mélodie raisonne dans mes oreilles comme un chant funèbre.
LES HUMAINS SONT DESTINES A SE RAPPELER ET A SOUFFRIR. Je regarde la mer distraitement. Le bruit des vagues me rappelle le rire de Bianca. Je regarde les gens marcher sur le sable qu'elle a foulé autrefois. Un enfant rit. Un autre ramasse des coquillages. Tous les deux ne savent pas que c'est à cet endroit précis que notre district a dispersé les cendres de Terry et de Bianca. Je baisse la tête, fixant mon ouvrage, un magnifique filet complexe. On prononce mon nom. Je relève la tête - il s'agit du poissonnier. Je souris machinalement. Il vient vers moi, et nous commençons à discuter. Je place une blague. Il rit. Je souris à nouveau. Il me tape sur l'épaule. « Ca va faire combien de temps, Aloysius? » Je perds mon sourire. « Six ans dans une semaine. » Il soupire. « Six ans que tu viens ici tous les jours. Tu devrais essayer de te faire des amis. » Je soupire. « Ne vous inquiétez pas. » Je regarde la mer encore une fois. « Tant que j'ai la mer, je me sens entouré. »
reality is here.
vu que ma présentation pour mon ancien perso (aka Graham) est mouru en même temps que le personnage, je me permets de la refaire ici alors salut, je m'appelle Joséphine, mais on m'appelle généralement pas comme ça j'ai terminé la trilogie il y a quoi, 7-8 mois? et j'ai vraiment aimé j'habite dans le 57 - moselle rpz - et j'aime manger. MOI AIMER GNUTGNUT AUSSI.
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Dernière édition par Aloysius de Beauregard le Sam 31 Mar - 23:55, édité 14 fois |
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