Laissez-moi passer voulez-vous. Savez-vous seulement qui je suis ?! Rhejàn Enevskar, l’une des stylistes les plus talentueuses et prisées de tout Panem. Bien que je réside au Capitole, j’opère mon sens de la mode, de l’extravagance et du raffinement pour le District 2. Je n’ai jamais eu à me soucier de mon tirage au sort pour les Hunger Games. Toutefois, j’évite d’avoir un avis sur le bien-fondé de ces jeux, ma place au sein du gouvernement Snow m’importe davantage. J’évite également de m’attacher aux tributs qui me sont confiés, ils sont de toute manière voués à mourir. Je suis une réelle passionnée. Mon travail passe avant tout. Je m’épanouie dans ma vie artistique. Chaque jour est un nouvel acte dans mon théâtre gigantesque. Même si mes créations ne font pas l’unanimité parmi la population, je fais ce qui me plaît, je fais parler de moi. Je ne vis que pour la reconnaissance de mon art et de ma personne, que l’opinion du public soit virulente ou émerveillée. C’est de famille, me semble-t-il. Ma mère est un chirurgien esthétique reconnu et mon père un sponsor controversé. J’ai ouïe dire qu’on disait de moi que j’étais une personne arriviste et créative. Je ne suis pas imbue de moi-même, mais j’aime plaire, j’aime choquer. Je n’ai que peu d’humour, je dois bien le reconnaître, et je suis très souvent froide de prime abord. Cassante et cynique, je dois certainement en agacer plus d’un. Vestimentairement parlant, je suis facilement reconnaissable. Jamais une de mes apparitions ne passe inaperçue. Mes tenues sont toujours plus extravagantes les unes que les autres. D’une robe en viande à une tenue osée de nonne, en passant par des chapeaux immenses et des lunettes loufoques, il est impossible de me rater. Mes créations sont reconnaissables par l’extrême extravagance dont je fais preuve mais je ne me parque pas dans une ligne stylique : je peux tout aussi bien user des formes arrondies ou d’un look vintage tout comme je peux imaginer des déguisements plus modernes et futuristes. J’agrémente le tout d’un maquillage plutôt freak et d’une perruque délirante. Je ne sors d’ailleurs jamais deux fois avec la même couleur de cheveux. Que Dieu me les préserve, en passant.