théodore redfield

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Il se voit souvent en rêve, à la place de son frère. C'est-à-dire, mourir noyé pendant les Hunger Games. Cette image l'obsède et si au début c'était son frère qu'il voyait, aujourd'hui son visage a pris la place de son aîné. À part cette petite parenthèse, sa mort, il ne se l'imagine pas. Il ne veut même pas y penser. Il ne faut même pas essayer de lui en parler, sinon il coupe court à la discussion. La mort a toujours eu quelque chose de spécial pour lui. Parler de la mort l'a toujours dérangé. Ce sujet, il le déteste. Aujourd'hui encore plus qu'avant, c'est devenu tabou dans son esprit.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Théo est un grand pacifiste dans l'âme, et cela depuis sa plus tendre enfance. C'est dur à dire, mais il pourrait mourir pour n'importe qui. Il s'attache trop facilement et a la mauvaise habitude de vouloir protéger tout le monde. C'est un défaut qui lui a toujours pourri la vie, pourtant, il ne fait rien pour y remédier. Mourir pour ses parents ? Évidemment. Il aurait voulu mourir à la place de son frère, mais il a pris sur lui et a respecté la promesse qu'il lui avait faite avant les jeux. Mourir pour son pire ennemi ? Il pourrait le faire aussi si l'occasion se présentait. Ce qui est un peu contradictoire avec sa manière de voir la mort. Mais celle-ci risque de changer du tout au tout si son nom est tiré au sort.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Théo a toujours été quelqu'un de très calme qui se fond dans le décor. Ce sont ces deux seuls points forts. Il sait embobiner les gens avec ses paroles complètement dénuées de sens, mais à part pour se tirer d'une situation embarrassante, ça ne lui a jamais vraiment servi dans sa vie. Si ce n'est, à avoir des problèmes. Sa patience pourrait également lui servir. Mais à côté, il ne faut pas oublier que sa trop grande gentillesse risque de le trahir. Il peut faire confiance à n'importe qui. Même s'il a des qualités, il est bourré de défauts. Et ceux-ci prennent souvent le dessus sur tout le reste.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

C'était il y a trois ans quand son frère est aîné a été appelé pour participer aux jeux. Théo aurait pu prendre sa place, mais juste avant l'annonce, il a fait la promesse à celui-ci qu'il ne se porterait pas volontaire si son nom sortait. Sur le coup, il a bien failli trahir son serment. Mais le regard que lui a lancé son aîné juste avant d'être escorté par les pacificateurs l'en a dissuadé. Raphaël Redfield est mort au bout de trois jours dans l'arène. Noyé, par un participant. Depuis ce jour, Théo est hanté par des images de noyades. Des remords, et des angoisses qui prennent le dessus sur tout le reste. S'il est tiré au sort à son tour, il commence à nourrir l'idée qu'il fera tout pour gagner. Pour honoré l'image de son frère.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Pour lui, c'est de la barbarie. Il les déteste et ne comprend pas comment des gens peuvent apprécier de regarder des enfants se faire massacrer en direct. Théo n'a jamais tué une seule mouche ou fourmille de sa vie. Voir ces monstruosités sur grand écran a le don de le terrifier. Ce n'est pas de la rage ni de la colère, mais bien de la peur. Il éprouve malgré tout un profond respect pour toutes les tributs qui sont tirées au sort chaque année. Il ne sait pas comment il se comporterait à leur place. Cet instinct de survie qu'ont chaque participant, il n'est même pas sûr qu'il en soit lui aussi doté.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Depuis cette annonce, le quotidien de Théo est bercé par les discours incessant sur la révolution de son père. Il les entend du matin au soir. Sa mère, elle, ancienne habitante du Capitole, ne dit rien. Mais pour son père, c'est le début d'un grand changement. Il voit déjà le Capitole en ruine. Théo, lui, préfère ne pas se prononcer. Il a trop peur du Capitole pour cela. S'il devait vraiment prendre partie, il serait pour. Mais en attendant, il ne fait rien pour y participer. Après tout, il a toujours été spectateur et non acteur.


JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A six chances d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE modéliste ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime assez ça. JE SUIS DANS LE 8ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

tell us your story.

Citation :

“I GONNA SHOW YOU WHERE IT'S DARK
BUT HAVE NO FEAR”

« T'as intérêt de revenir en vie, sinon.. » Je tourne la tête vers mon père. Il ferme la bouche et ne dit plus rien. Sûrement pour ne pas craquer une nouvelle fois. Avant d'entrer dans la pièce, il a fondu en larme dans les bras de ma mère. Elle, n'a pas arrêté de pleurer depuis qu'elle a entendu le nom de Raphaël tiré au sort un peu plus tôt. Ça se comprend. Après tout, leur fils va être envoyé à l'abattoir et ils ne peuvent rien faire pour empêcher cette réalité. « Oh mon bébé.. » Nouveaux sanglots. Ma mère se jette dans les bras de Raphaël et le serre de toutes ses forces. Je suis immobile au centre de la pièce. J'essaye de ne pas craquer à mon tour. Je n'ai pas envie de rendre la scène encore plus difficile à supporter qu'elle ne l'est déjà. Je veux éviter par tous les moyens le regard de mon frère. Je regrette déjà de ne pas m'être porté volontaire à sa place. Lui, il n'a pas à aller se faire tuer dans une arène. Il est beau, intelligent, gentil, altruiste, il n'a rien à faire là-bas. Il est mon modèle et je l'ai lâchement abandonné. Je n'ai que quatorze ans et pourtant, je suis déjà prêt à me sacrifier pour lui. Ma mère s'écarte et cette fois-ci, je ne peux pas éviter les yeux verts de mon aîné. Il me sourit après quelques instants de silence. Il sait ce que je pense de tout ça. On m'a toujours dit qu'on pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert, et c'est vrai. À cet instant, je n'ose même pas bouger d'un millimètre tellement j'ai du mal à respirer. Si c'était mon nom qu'on avait tiré, je sais qu'il se serait porté volontaire. Il ne me l'a jamais dit, mais son regard en a toujours dit long sur ses intentions. Finalement, je me mets à pleurer comme un gamin. C'est devenu trop dur de résister. « Je suis désolé. » Mes mains se crispent et je baisse la tête pour ne pas le regarder. J'ai l'impression que tout ce qui est en train d'arriver est de ma faute. Pourtant, je sais que le Capitole est le seul responsable de tout ça. Sans lui, nous ne serions pas là à cet instant. Sans que je ne m'en sois rendu compte, Raphaël s'est levé et maintenant, il entoure ses bras autour de moi. Instinctivement je le serre de toutes mes forces. J'ai tellement de choses à lui dire, tellement de choses à lui avouer, mais rien ne sort. Aucun son n'arrive à franchir mes lèvres. Je sais que dans quelques minutes il sera trop tard. Une fois qu'il aura franchi cette porte, il n'y aura plus qu'une chance sur vingt-quatre pour que je le revois vivant. Mais je reste paralysé. Comme si c'était moi qu'on envoyait dans cette arène. Aujourd'hui, je sais que ce jour-là, il n'est pas parti seul. Il a emmené une part de moi avec lui. Une part de moi est morte il y a trois ans.

Citation :

“I'M GONNA TELL YOU SOMETHING YOU
DON'T WANT TO HEAR”

Le bruit de la gifle résonne encore. J'ai comme l'impression qu'on vient de m'administrer des électrochocs dans le cerveau. Je pose ma main sur ma joue endolorie et écarquille instinctivement les yeux. Le sourire que j'affichais il y a quelques secondes a complètement disparu. C'est la première fois que quelqu'un me frappe. La première fois que la situation m'échappe à ce point. Je regarde la jeune fille devant moi avec un grand signe d'incompréhension et la questionne du regard. « Mais.. Pourquoi t'as fait ça ? » Je me frotte légèrement la joue et grimace. « Aïe, mais ça fait mal ! » C'est étrange, mais elle, je n'ai pas l'impression que ça la dérange. Enora Candria. C'est le nom de la rouquine qui vient de m'administrer la plus belle correction qu'on ne m'ait jamais faite. Elle est arrivée au district 8 il y a quelques temps déjà. Mais je n'ai jamais eu l'impression qu'elle avait réussi à s'y habituer. D'habitude, les gens gravitent autour de moi. On ne cesse de me dire que je suis un véritable aimant. Mais elle, elle m'évite. Elle me fuit, me torture même.

« Tu m'agaces vraiment tête de nœud ok ? » Je reste encore une fois figé sur place. C'est la première fois que quelqu'un me dit ça et pour être franc, je ne m'y attendais pas du tout. Quelques secondes plus tard, son père arrive et l'entraîne je ne sais où. Sur le coup, je n'ai pas voulu connaître la suite des évènements. J'étais trop choqué pour y assister. La seule leçon que j'ai retenu de cette journée, c'est la persévérance. Cette fille, est devenue une véritable obsession.