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 [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams

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[Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams Vide
MessageSujet: [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams   [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams Icon_minitimeLun 19 Mar - 2:09

HRP : Le titre est nul, le RP aussi. Je t'emmerde. <3

Un bouquin de trop
~ ~ ~ ~ ~ ~ PV Alexander W. ♥
Une autre énième journée d’étude s’annonce pour moi. Pas qu’il s’agisse de quelque chose de réellement pénible, à vrai dire, je suis certain que l’école est moins ennuyeuse que le travail. Elle est peuplée d’idiots, c’est vrai, mais l’année prochaine, ces idiots seront peut-être mes patrons, et à partir de là, ils pourront bien faire ce qu’ils voudront de moi. Surtout s’il s’agit d’un employeur venant du capitole; il y a tellement de rumeurs atroces qui circulent sur les conditions de travail des techniciens ayant un chef provenant de là-bas… On dit que certains se sont déjà fait tirer dans la cervelle sans avertissement après avoir programmé un pixel de travers ou mal placé un boulon. J’espère qu’il s’agit seulement d’inventions, mais je ne pourrai sans doute jamais en être sûr.
C’est pour cette raison, aussi, que je m’efforce de me fondre dans la masse. Ces clowns ne viendront sans doute pas chercher un gamin comme moi qui demeure toujours aussi passif : je n’ai rien à leur apporter de plus, et rien à leur apporter de moins non plus. À leurs yeux je suis comme les autres. Et c’est très bien comme ça. C’est ce que j’ai toujours voulu.
Mes notes se situent dans la moyenne. J’imagine que je pourrais avoir plus si je le voulais vraiment, si ce travail m’intéressait seulement. Ma sœur disait que j’étais brillant. Lorsqu’elle est morte, mes notes ont monté. J’imagine que c’était l’effet de la peur. J’étudiais comme un fou avec mon lecteur de musique à fond dans les oreilles; je me coupais du monde en devenant le petit génie de la classe. Cette année-la j’ai récolté plusieurs 100%, pour une raison : Je voulais qu’on me recrute, qu’on veuille de moi au capitole pour que je puisse échapper aux prochains Hunger Games.
Puis j’ai laissé tomber.
Ne serais-je pas amusant à regarder sur l’immense écran plat du président Snow ? Un frêle petit gars, sans force, sans connaissance de la nature; juste bon à fuir et a réfléchir comme un forcené sans trouver de moyen pour s’en sortir. En tout cas, ce serait sans doute plus intéressant que de me voir travailler dans l’une de ces centaines d’usines. C’est pour cette raison que le capitole ne voudra jamais de moi, pas avant ma majorité en tout cas.

Me voilà donc en route pour l’école. Nous sommes un lundi de printemps et le temps est léger, la brise caresse mon visage. J’arbore comme à mon habitude un fin manteau beige et une écharpe carottée de couleur bourgogne et blanche qui couvre mon menton. Les habits que je porte sont un peu vieux, mais ils gardent un aspect relativement neuf; il faut dire que je ne sors que très peu.
J’ai quelques feuilles de notes dans les mains, feuilles qui m’aident à étudier les rares fois que je le fais ou à faire mes devoirs, n’ayant pas les moyens d’investir dans un ordinateur portable.

Le lycée n’est pas très loin de chez moi, je m’y rends en quinze petites minutes à pied. Et avec la musique qui ne cesse de jouer dans mes oreilles le trajet me parait bien moins long. Sur les rues moins empruntées, il m’arrive de faire du playback sur le refrain de certaines chansons. Je ne chante pas très bien, alors j’imagine que c’est ma façon à moi de le faire. Sans son. C’est mieux. Je gâcherais l’œuvre, sinon.
Oui. J’aime bien. Mais je conserve toujours cet air neutre au visage, je ne m’en départi jamais. Je n’ai jamais été vraiment à l’aise avec mes émotions. Sauf avec ma sœur, évidemment. C’était différent. Avec elle j’avais rarement cette expression monotone. Il y avait aussi un garçon, il y a plusieurs années, avec qui j’étais aussi à l’aise "Collin" qu’il s’appelait. Malheureusement il était issu d’une famille nombreuse, il a donc dû entrer rapidement sur le marché du travail, et nous nous sommes perdus de vue.

Je tourne au coin de la rue et j’aperçois finalement la bâtisse qui me fait office d’école : haute, grise, en béton, quelques petites fenêtres. Elle est franchement horrible, mais après tout, ce n’est pas réellement important.
J’ouvre d’une main la porte du bâtiment, serrant ma petite pile de papiers contre moi de l’autre. Je remarque un garçon plus grand que moi adossé au mur qui m’observe un sourire moqueur aux lèvres. Encore heureux qu’il n’ait pas choisi de me faire trébucher aujourd’hui.
Pas besoin de passer à mon casier, je n’ai besoin de rien; je me dirige directement vers le 1080, ma salle de classe, d’un pas plutôt rapide.
…Et évidemment, je bute. Sur un épais livre qu’un étudiant a eu la merveilleuse idée de laisser traîner sur le sol, en plein milieu du corridor.
Je m’étale sur le sol et mes feuilles volent dans tous les sens pendant que certains adolescents se retournent, ayant entendu le bruit de mon corps s’écraser sur le plancher de bois. Ils rigolent bien. Tant mieux pour eux.
Accroupi, j’entreprends de ramasser mes documents dans le désordre, avant qu’un idiot le fasse avant moi en ayant pour intention de les chiffonner, les déchirer, ou un truc du genre.
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MessageSujet: Re: [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams   [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams Icon_minitimeMer 21 Mar - 21:12

Cette journée de cours, je ne voulais pas qu'elle arrive. Pourquoi ? Oh, je ne sais pas, juste LE plus gros contrôle de l'année en « Technique informatique », une des matières les plus importantes de l'année. A vrai dire, je la trouve pas particulièrement intéressante, apprendre à monter un tableau sur un logiciel, ou encore aire des algorithmes c'est pas, c'est pas super passionnant et on a fait plus fun dans la vie. Mais c'était la grande base de l'informatique, il fallait y passer. Et aujourd'hui, à 14 heures pile, un examens de deux heures sur un sujet inconnu ; j'avais tout révisé, ça faisait depuis une semaine que je regardais mes cahiers et mes classeurs, que j'essayais de tout retenir, de ne rien oublier. Je réécrivez mes cours pou mieux les retenir, on avait même fait des questions réponses avec les amis de la classe, pour vous dire comment je m'étais préparé. Je ne pouvais pas le raté, mais vous savez, on a toujours ce stress pour ce genre de chose. A coté de ça, la moisson c'est rien ! Mon avenir dépendait de ce contrôle (et j'exagère à peine).
En me levant, j'ai l'habitude de boire un jus de pomme, ou manger un petit morceau de pain. Mais le nœud qui avait pris place dans mon estomac était tel que je ne pouvais plus rien avalé. Et je devais tenir plus de cinq heure comme ça... La journée s'annonçait vraiment misérable. Mais soit, ce soir je me sentirai mieux.

Sur le chemin, je me surpris à chantonné une chanson du capitole, « Open Your Eyes ». Je vous rassure, les paroles ne sont pas du tout profonde. Ça parle d'une histoire d'amour a l'eau de rose, comme environ neuf chanson sur dix. Ces chanson, ça vous reste dans la tête. Certaines personnes disent qu'il y a des messages subliminaux pour vous obliger à les tubes des chanteurs les plus extravagants du monde. D'ailleurs je me souviens avoir déjà vu un chanteur du capitole. Ils sont vraiment marrants, celui-ci avait un diamant incrusté dans la joue, et des cheveux argentés. D'un coté, il avait la classe ce chanteur. Cependant, impossible de me souvenir de son nom, ou même de sa chanson, ca part aussi vite que ça vient, et quand c'est là, ça vous reste dans la tête. Oui parce que la chanson que j'ai en tête, dans deux jours, j'aurai oublié son nom, son air, et je passerai à une autre. C'est comme ça pour tout au capitole, la mode, la nourriture, tout. Mais bon, quelque part, on est bien ici, au district trois...

Finalement, j'arrive devant le lycée. Je croise deux de mes connaissances à qui je dis bonjour et je demande rapidement des nouvelles sans m'intéresser à ceux qu'ils disent. Puis de toute façon, personne ne répond « non » à la question « Tu vas bien ? » ou ces quelques quarante mille variantes. C'est juste une commodité, sinon on passe rapidement pour un asociale. C'est juste une question de popularité tout ça, puis, ça a jamais fait de mal à personne.
Je me dirige vers mon casier pour poser quelques livres qui me bousillent le dos dans se sac qui fait lui même mal au dos. Ils nous demandent de plus en plus de chose dans ces sacs. Et dire que les gens du capitole ont inventé des sacs lévitant qui vole à coté de vous, ça doit être tellement pratique ces trucs là, je révérai en avoir un. Mais ça coute un bras, donc je vais me contentait de ce sac à dos délavé que me fait honte par moment.

On est lundi, j'ai cours de construction mécanique en 950. Je dois donc marcher tout au bout du lycée, et monter deux étages, et pas de nouvelle d'un de mes amis. Je vais donc devoir y aller seul, et je suis pas spécialement en avance, il faut que je me dépêche. Puis on est lundi matin, et qu'après le week-end, je suis rarement d'un humeur exaltante et d'une forme olympique. J'accélère tant bien que mal le pas, et pour une raison qui m'étonne encore, j'ai un point de coté arrive en haut. Je m'arrête donc en haut pour regarder le mur à cotré, blanc, sans aucun graffiti. Oh malheurs à ceux qui font des dessins sur les murs : les heures de colle tombent rapidement. Au lycée on a nos pacificateurs personnels on va dire. Moins strictes, certes, mais on nous rappelle bien qu'a Panem, on ne rigole avec rien, et on nous prépare déjà à la vie du travail avec ces lois plus durs les une que les autres.

Finalement, je me remet de mon premier malheur de la journée (et le seul, j'espère). Puis je me remet à marche avec un rythme entrainé. J'ai l'impression que ce couloir n'en finit pas.


« Wahwhooo ! »

Je manque de me m'écraser par terre, je me rattrape sur le mur, et me remet debout, comme ci que rien n'était. J'ai l'impression d'être rouge de honte, pourtant, je sais très bien que ce n'est que moi qui me fait des films incroyables, personne ne m'a vu.
Ah mince, lui... Il rigole dans son coin. Je sais plus comment il s'appelle, mais il mauvaise réputation. Mais bon, il vient de partir à l'instant, donc il est pas trop important. Au pire je vais avoir le droit à quelques moquerie aujourd'hui, pas grave.
Ah, si. Ce mec sur qui j'ai marché. Mince mince mince ! Le pauvre.
Je m'empresse de me baisser et de venir à son aide. Il a renverser tout ses livres, et ses feuilles commencent déjà à s'envoler à cause du vent... Je vais pas aller les chercher, j'ai plus le temps.


« Désolé ! Tu veux de l'aide ?»

Bien sûr qu'il veut de l'aide. Puis même si il ne veut pas, j'insisterai. J'ai quand même faillit l'envoyer à l'infirmerie, le pauvre. Puis, il ne me dit rien, il est nouveau ? Surement. Ou alors c'est un de ses gars qui passent leur temps à la bibliothèque, j'aime pas trop ces gars là. On dirai qu'ils n'ont pas de vie, à part leur livre. Mais bon, ils font comme ils veulent !
Je ramasse donc un ou deux livres puis me relèvent en même temps que lui, puis je lui donne ses bouquins de cours.


« Voilà …! »

Je le regarde droit dans les yeux et lui fait un grand sourire. C'est une habitude avec moi, toujours sourire, les gens ont une bonne impression de vous après, retenez le.


HRP : Oui c'est trés moche. mais ça va être rattrapé par la correction que je n'ai pas faite.


Dernière édition par Alexander Williams le Lun 2 Avr - 18:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams   [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams Icon_minitimeVen 23 Mar - 3:01

J’allais tout juste mettre la main sur l’une des nombreuses feuilles blanches qui avait volé deux mètres plus loin, quand un individu piétine sans gène mes pauvres doigts.
« Hhhhhhhh ! »
Je lâche un cri muet en ramenant rapidement ma main contre moi en serrant les dents, balançant de l’avant à l’arrière, comme si cela pouvait effacer la douleur. Les regards moqueurs fusent de tous les sens, rivés sur moi. Il est tellement amusant de voir un garçon souffrir. Je me demande même si je n’ai pas le majeur cassé, c’est vrai, après tout, il a bien écrasé mes doigts à moitié refermés en poing : entre le passage du poing vers la main complètement plate. Position permettant d’aisément casser un ou plusieurs doigts, donc. Mais j’ai trop mal pour le moment pour me risquer à tenter de les plier.

Je lève la tête vers mon bourreau qui lui se penche vers moi au même moment. Il a le visage particulièrement rouge. Eh bien, si je me colorais en pivoine chaque fois qu’on me faisait trébucher, ma peau en aurait sans doute déjà adopté le pigment. Enfin, tout le monde n’est pas pareil, après tout.
« Désolé ! entends-je à travers la musique de mes écouteurs. Tu veux de l'aide ? »
C’est un garçon de ma classe d’informatique. Je le sais. Il fait partie du petit groupe de bouffons plutôt apprécié de mon option. Il trouve toujours un mot rigolo à ajouter après le professeur pour faire rire les autres. J’avoue qu’il m’est déjà arrivé de sourire à quelques-uns de ses commentaires idiots, mais cela demeure tout de même plutôt rare. Alex, qu’il s’appelle. Ou peut-être Lucas. Un des deux. En tout cas... Je les mélange toujours.
Apparemment, lui, ne sait pas qui je suis. Normal. Je suis toujours au fin fond de la classe, calé dans ma chaise, presque caché derrière l’ordinateur. Je suis toujours le cours un écouteur dans l’oreille gauche. De toute façon, je doute que ça dérange réellement le prof. Je suis sans doute le plus calme de ses élèves.
Je retire mes écouteurs de mes oreilles par politesse, puis je mets mon lecteur de musique en veille avant de ranger les fils dans la même poche que celui-ci. Enfin, je secoue négativement la tête en guise de réponse au brunet.
Je pose un regard sur ma main aussi rouge que le visage d’Alex/Lucas; elle a un peu enflé je crois. Je me risque à bouger les doigts, mais je m’arrête tout de suite en sifflant entre mes dents, la douleur est encore bien présente. Je vais attendre un peu avant de passer à une "seconde étape".
Le garçon ramasse trois livres sur le sol et me tend la main pour m’aider à me relever. Je me remets sur pied sans oser le regarder dans les yeux.
« Voilà …! » fait-il en me souriant de toutes ses dents.
« Heu… Merci… » dis-je en m’autorisant un regard furtif vers ses grands iris bleus en saisissant les bouquins qu’il me tend. …Pour aussitôt les poser sur le sol, toujours empilés les uns sur les autres, en me relevant, continuant en pinçant les lèvres.
« …Mais ce ne sont pas mes livres. »
J’hoche la tête en regardant plus bas, un peu mal à l’aise. Puis, jugeant que le silence a assez duré, je m’accroupis à nouveau pour ramasser les feuilles de notes qui n’ont miraculeusement pas encore été déchirées par des étudiants cherchant une mauvaise action à effectuer pour s’amuser, se faire valoir ou quelque chose comme ça. Sans ma main droite, le travail est plus long, mais je me débrouille à l’aide de la gauche pour saisir le papier, chargeant les documents entre mon avant-bras droit et mon ventre.

J’espère que je n’ai rien de grave, l’hôpital – ou l’infirmerie, c’est pareil – est pour moi le pire de tous les lieux avec le bureau du psychologue. Ces lieux sont hypocrites : de gentils monsieurs et de gentilles madames vous accueillent un grand sourire aux lèvres qui se veut rassurant, mais qui au fond respire l’hypocrisie. "Bonjour, comment allez-vous ?" Tu parles ! Ils s’en fichent bien. Et à vrai dire, je me fiche encore plus de leur état à eux. Pour ce qui est de l’hôpital, en plus du personnel, une tonne de personnes malades est là pour vous transmettre une multitude de bactéries que vous n’avez jamais demandé à avoir, l’odeur sent toujours la même chose désagréable, les murs sont peints de couleurs hideuses et pour finir l’état des lieux est toujours plutôt triste. Les patients des hôpitaux ne sont pas ce qui préoccupe le plus le district trois, alors ces bâtiments-là sont toujours plus où moins délabrés.
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MessageSujet: Re: [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams   [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams Icon_minitimeLun 26 Mar - 18:15

« Heu… Merci… » Me répondit le jeune garçon. Il est poli, encore heureux. C'est la moindre des choses. Certes, je lui ai écrasé la main. Mais c'est pas une raison pour ne pas me dire merci. Il ne l'aurai pas dit, je serai partit sans rien dire, direction la salle de cours. J'étais déjà assez en retard comme ça. Je regarde impatiemment ma montre ne sachant quoi faire de ma personne. Il y a l'autre brute qui nous regarde, ça doit être un gros perdant ce type pour qu'on le regarde comme ça. Je vais me dépêcher de finir cette rencontre finalement, on est jamais trop sûr de la réaction des autres, aussi débiles soient ils.
Finalement, pour briser le silence qui s'était installé entre nous, il enchaina : « …Mais ce ne sont pas mes livres. »
Sérieusement ? Plus rien ne me retiens ici donc. Je pourrai partir, alors. Déjà qu'il est 8 heures 57. Il me reste juste trois minutes avant d'être en retard, surtout que les sanctions tombent vite ici. Déjà que ce n'est pas mon premier retard, je risque le pire aujourd'hui.
Mais, malgré le retard, je ne bouge pas. Je reste debout, sans bouger ni même décrocher un mot, et le regarde. Il ramasse ses papiers avec un main, l'autre il la tient contre lui ; il est surement blessé. Je dois lui demandé comme il va, je pourrai au pire l'accompagner chez l'infirmière. Ça me fera une bonne excuse pour mon retard, puis j'aime pas trop ce cours, et encore moins la professeur, qui a cette fâcheuse manies de parler avec la voix la plus horrible de monde. Ce genre de vois qui reste graver à l'intérieur de votre tête, et qui n'en ressors qu'après une bonne douche ou une bonne claque par la brute du lycée. Oui, je vais lui proposer, ça.

L'autre garçon finit par se lever avec toutes ses feuilles en main. Je décide de faire impasse sur ses livres qui sont à lui, pas à lui, à moi, ou aux autres. On s'en sortira jamais, puis en ce qui me concerne, je n'ai perdu aucun livres, ils sont tous dans mon sac. Déjà que ce genre de chose coute cher, si en plus je les perd, ma mère va tirer une sale tête quand je vais lui annoncer la nouvelle. J'espère quand même qu'il a bien tout ses livres. Je me fait pas trop de soucis pour lui, il doit surement savoir ce qu'il a avec lui. D'ailleurs je ne lui ai toujours pas demandé son prénom, si ça trouve en l'entendant je me souviendrai de lui, il est peut être connu pour fautes graves, ou alors mes copains pourront m'éclairer sur le sujet, je pense.
Nous nous retrouvons une nouvelle fois face à face. En regardant bien, il est assez petit, je le dépasse largement, et je vois presque le dessus de sa tête. De beaux cheveux bruns plutôt mal coiffé. Dommage, ça manque de classe, il aurai au moins put faire un effort. Moi je met du gel, c'est déjà ça.

Après avoir finis de le dévisager, je regarde impatiemment ma montre. Il est 8 heure 59. Bon, c'est mort pour le cours. Je pourrait sécher, mais où j'irai ? Surement qu'un surveillant me verrai trainer dans la cours, et vu que ici on est fiché, il va vite voire que je n'ai rien à faire ici, et là, ça va vraiment être mal pour moi. Bon, je lui demande si il veut aller à l'infirmerie. Au pire je le convaincrai qu'il doit obligatoirement y aller, et que j'ai écraser son nerf, ou un truc comme ça. Il va forcément y croire si je me montre bien persuasif.

Tout en regardant sa main et en essayant de prendre un ton attristé, je lui dis :
« Oh, regarde ta main... Ça à l'air d'être grave. Viens, on va à l'infirmerie. »
Pour paraître plus crédible, je lui prend de force sa main. Il à l'air de résister un peu, mais finalement, il à l'air de se laisser faire. Je lui montre une partie un peu rouge de sa main.
« Regarde ici, c'est mauvais signe ça .»

Voilà, si il se laisse pas convaincre, j'y peux rien. Puis si il est atteint de sa main avec laquelle il écrit, (et je l'espère), ça fera une raison de plus.
Pour paraître sympathique, je regarde à nouveau yeux marrons et lui accorde encore une fois mon merveilleux sourire.
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MessageSujet: Re: [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams   [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams Icon_minitimeLun 26 Mar - 23:56

Du coin de l’œil je le vois regarder sa montre. Merde ! C'est vrai, il doit avoir cours, lui. Le mien commence dans quinze minutes, j’ai encore le temps de ramasser ces foutues feuilles – que je penserai à brocher dès que j’entrerai dans le 1280, ma classe -. En attendant, je me questionne vraiment sur ce qu’il fait encore ici, celui-là. Franchement, il n’a aucun compte à me rendre, ça ne fonctionne pas comme ça, ici. C’est chacun pour sois. Même si, dommage, on se préoccupe un peu trop de moi… Plutôt passer pour un fantôme que d’être poussé dans les escaliers comme l’année dernière.
Donc Lucas, laisse-moi donc seul, j’ai l’habitude.
D’autant plus que ces regards qu’il lance tout autour me laissent croire qu’il n’est pas plus heureux que moi de se trouver en ma compagnie. Enfin, normal, venant du brave gars que tout le monde aime bien. Ça craint de traîner avec Adam White.
Je roule les yeux pour moi-même. Je suis loin de m’apitoyer sur mon sort, je suis simplement découragé de vivre dans un monde où seule la popularité l’emporte; à l’école pour ne pas se faire défoncer la gueule, au Capitole où tous les habitants s’évertuent à suivre chaque mode à la lettre en se croyant unique, habillés comme des guignols, alors qu’au fond ils sont tous biens identiques, et aux jeux où la seule façon de survivre est de s’attirer les bonnes faveurs des commanditaires.
Moi, en tout cas, ça ne fait pas partie de buts de me démarquer. Au contraire.
Alors dépêche-toi, mec, tu as encore le temps d’arriver à temps, si j’en crois l’heure que j’ai pu apercevoir sur ton poignet.

Je me relève, me retrouvant à nouveau face à face avec le garçon – que je ne vais plus nommer avant d’avoir une certitude sur son nom, car je suis de moins en moins sûr, là -. Il me détaille de la tête aux pieds pendant que je me demande s’il va enfin finir par ficher le camp. Même les gens autour de nous commencent à quitter les lieux pour se diriger vers leur local.
« Oh, regarde ta main... fait-il en arrêtant son regard sur celle-ci. Ça à l'air d'être grave. Viens, on va à l'infirmerie. »
Attends. Il est sérieux ?
« Non non, ça va. Tout va bien. » fais-je en m’efforçant de bouger mes doigts – en prenant soin de ne pas plier les jointures – afin de montrer que tout va bien. Tentative ratée : la douleur m’arrache une grimace.
Mais rien à faire, il prend ma main dans la sienne pour en désigner une partie plus rouge et boursoufflée sur mon majeur. Je tourne la tête un peu gêné en regardant autour de moi si quelqu’un nous observe encore; heureusement le couloir en plutôt désert. Car, franchement, nous avons probablement l’air vachement gays en ce moment, et c’est plutôt embarrassant. Je veux dire, je n’ai rien contre ces gens, rien du tout même, mais je n’ai pas envie d’être encore davantage la cible de railleries. Et j’avoue que je ne le souhaite pas non plus au brunet, il est sympa après tout. À ce que je sache il n’a jamais fait de mal à personne, il ferait mieux de ne pas briser ce fragile équilibre.
« Regarde ici, c'est mauvais signe ça. »
« Dit alors l’informaticien… » marmonne-je en m’en voulant aussitôt d’avoir été aussi spontané. Je m’empresse donc d’ajouter pour me rattraper : « Heu, pardon. »
Je me sens légèrement rougir, mais je crois que, ça va, il ne le remarque pas trop. Je reprends ma main qui revient se coincer contre la pile de papiers que je colle contre mon ventre depuis tout à l’heure.

Et cet idiot me sourit, moi qui suis plutôt mal à l’aise. J’avoue qu’au fond, cela me rassure, et je souris intérieurement. Je remarque ses yeux bleu ciel. Jolis. Dans ma famille nous sommes tous des bruns aux yeux bruns, alors j’avoue que je me sens un peu con sur le coup. Je baisse les yeux en remarquant au passage l’heure à son poignet : Neuf heures.
La cloche sonne.
Il est en retard donc. Sauf s’il commence à la même heure que moi, mais il me semble qu’il n’y a que mon cours à 9h15 le mardi.
Bon. Après tout, peut-être qu’il cherchait une raison pour ne pas y aller. Ça ne me surprendrait pas, après tout. Mh… L’infirmerie qu’il a dit ?
Je roule les yeux et tourne les talons en direction du dit lieu.
« Ook. » fais-je en soupirant.
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MessageSujet: Re: [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams   [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams Icon_minitimeLun 2 Avr - 18:55

« Dit alors l’informaticien… »

Il a un problème ? Sérieusement, j'essaye d'être gentil, de me montrer aimable et de faire passer une bonne image de moi même, et voilà qu'il commence à me prendre de haut, comme ça. Je suis certes fait pour aller dans l'informatique, mais je connais quelques bases dans la médecine. Même si là, je grossis et exagère un peu la blessure de ce jeune arrogant. Certes je ne sais pas soigner des grandes griffures d'animaux, ou soigner quelqu'un d'empoisonné, mais je pense que je suis capable de soigner une petite blessure à la main. Même lui, ce mec avec les yeux de quelqu'un de complètement exaspéré qui ai perdu et ne sait pas ou aller. Je déteste ce regard. La vie est belle, non ?
J'hésite à l'incendier de toutes les insultes qui existent, voir même de l'envoyer contre un mur et partir de colère. Mais les surveillants sont proches, je vais rien faire, je vais juste sourire, comme je fais tout le temps. Je vais finir par me lasser, de toujours accorder un petit rire, un simple sourire aux gens qui m'entoure. Peut être même que personne ne remarque les efforts que je fais pour parvenir à cet exploit. Oui, un exploit. Faire croire qu'on est heureux avec des gens qu'on déteste, c'est un exploit, voir même : un miracle.
Puis, si je reste avec lui, c'est juste pour m'éviter d'arriver en retard pour rien. Au moins, j'aurai une bonne excuse. Puis peut être j'aurai un bon commentaire des professeurs pour cette bonne action. Ça pourrai être bien, je ferai d'une pierre deux coups, la chance.


« Heu, pardon. » s'empresse de rajouter l'autre garçon. Oui, excuse toi... Tu m'éviteras de réfléchir à comment trouver le meilleurs moyens de me venger. De toute façon, j'aurai demandé à des mecs que je connais qui aime bien et qui apprécie martyriser les petits.
En le regardant, je vois que son teint devient légèrement rosé. Il a honte ? Ahah. Je m'empêche de pouffer de rire devant, j'espère que ça ne se voit pas. Si il est vexé, il risque de partir tête baissé en salle de cours.
Je crois que plus je reste en face de lui, plus j'ai l'impression qu'il m'énerve. Pourtant, il ne doit pas être si méchant que ça. Il est surement intimidé par ma présence. Je suis vaguement connu au lycée, et vu les gens avec qui je reste, quelque part, il vaut mieux ne pas m'énerver. Je ne m'en vente pas, attention, mais je pense que l'attitude du garçon veut tout dire sur ce qu'il pense de moi. Quoi que je peux très bien me tromper.


Subitement, j'entends la cloche qui sonne. Oh non, malheurs. Je m'essuie les yeux, proches des larmes (et ce pour une raison qui m'échappe un peu), et j'espère sérieusement qu'il va dire oui. Je me force à paraître le plus gentil possible, normalement, aucun sentiment intérieur ne se sens sur mon visage, mais il est peut être intelligent.
Je fixe ces yeux. Il regarde à droite, puis rapidement à gauche. Puis finalement, me répond par un
« Ook. »

Ouais ! Super. J'ai finalement été plutôt persuasif, et je suis fier de moi !
Je lui reprend rapidement la main pour faire en sorte qu'il croit que je m'occupe de lui. Puis me dépêche de rebrousser le chemin pour aller en direction de l'infirmerie, que se trouve prés de l'entré principale du lycée, pas très loin du bureau du grand principal.

Sur le chemin, je décide d'être aimable. C'est mal de faire croire à quelqu'un qu'on l'apprécie alors que non. Mais, après tout, ça ne peut m'être que bénéfique.
Je décide donc de commencer par les bases, et sans trop réfléchir, surtout par automatise, balance :

« Et, tu t'appelles comment ? Et tu es en quelles classe ? »

Oui, puis, on verra bien. Si ça se trouve, il est gentil ce garçon. Il se peut qu'il avait des aprioris sur moi. Enfin, on verra bien.

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MessageSujet: Re: [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams   [Lycée..] Un bouquin de trop || PV Alexander Williams Icon_minitimeMar 3 Avr - 3:13

HRP : J'étais inspiré, alors j'ai déjà répondu. èwé Hey hey il y a déjà une micro pointe d'Adex de mon côté dans ce post ! /o/

“Il” me reprend la main. …Mais ! Lâche-moi ! Je peux très bien me débrouiller tout seul !
Je ramène donc lentement mes doigts contre moi en marchant un peu plus vite, me retrouvant en avance sur sa vitesse à lui. Peut-être souhaite-t-il encore rater son cours, mais moi, j’ai le mien qui commence dans quinze minutes, alors…

Je tourne rapidement à l’angle d’un corridor, et je l’entends faire un micro-jogging pour rattraper le petit mètre et demi que j’ai d’avance sur lui afin de se retrouver à la même hauteur que moi.
« Et, tu t'appelles comment ? Et tu es en quelle classe ? »
Je tourne la tête vers la droite – alors que lui se trouve à gauche – et roule les yeux en soupirant silencieusement, choisissant un casier devant lequel je passe comme témoin de ma légère exaspération. J’aide ce mec à trouver une excuse pour sécher les cours, d’accord, mais cette conversation se fait de plus en plus hypocrite, et franchement, l’hypocrisie, j’en ai ras le bol.
Je retourne donc la tête vers lui en ralentissant le pas sans vraiment m’en rendre compte, pose mes yeux sur lui, puis sur le sol, avant d’enchaîner sur le même ton monotone que j’ai toujours et que j’aurai toujours :
« En Info’, le groupe 12. » Eh ouais, tu sais, le même groupe que toi. « Et je m’appelle Adam White. » fais-je en lui adressant un très léger sourire – forcé – en guise de politesse.
Bon allez, j’avoue, je fais un peu – très – chiant, là, mais il m’a tout de même cassé le doigt ! Enfin, c’est sur qu’il a tout de même l’air plus sympa que tous les autres gars qui m’abordent habituellement, mais je n’arrive pas trop à saisir s’il est sincère ou pas. Ses yeux n’ont pas un éclat cruel, ou un truc comme ça, mais après tout, il est peut-être simplement très bon acteur. Et je n’ai pas envie de jouer le même jeu que lui, alors dans le doute, je m’abstiens.

Nous finissons notre petite marche sans un mot et arrivons finalement à l’infirmerie.

L’infirmière nous accueille poliment avec son faux sourire, sa fausse compassion et sa fausse bonne humeur. Elle me demande ce qui s’est passé en me faisant asseoir, et je lui explique simplement que "ce gars" m’a marché sur la main par accident.
« Il m’a accompagné ici pour que je ne me perde pas, puisque je ne savais pas où était situé votre bureau. Vous pourrez lui signer un billet de retard ? Il a dû rater une partie de son cour à cause de moi… »
La jeune femme acquiesce et examine brièvement ma main avant de déclarer qu’elle ne peut rien faire de plus qu’un petit bandage à mon doigt meurtri. Naturellement. On ne met pas de plâtre sur une jointure. Puis, elle s’éclipse vers la pièce où sont rangées ses affaires en m’adressant un faux sourire, laissant derrière elle un parfum des plus banals pour une femme de son âge. On dirait que toutes les professeures de cette école le porte, il sent le vieux – l’adulte –, et mélangé avec l’odeur qui règne dans cette pièce, c’est vachement désagréable.
Je tourne la tête vers le garçon en esquissant un léger sourire rieur – sincère, cette fois –, content d’avoir menti avec autant de facilité. Pourtant, j’ai l’habitude de mentir aux adultes qui cherchent trop à se mêler de mes affaires. Certains prennent « mon cas » très au sérieux. Je leur répète toujours que tout va bien, et c’est vrai, au fond. Il y a longtemps que je me suis habitué aux railleries des adolescents qui m’entourent, et puis, lorsque Jen est morte, c’était pire, puisqu’ils répétaient sans cesse « Je comprends, oui. Je comprends. » Non. Non, ils ne comprenaient pas, et ils ne comprendront jamais. Nul ne peut imaginer l’impuissance que l’on ressent à la vue d’une personne qui nous est chère souffrir devant nos yeux et pourtant à l’autre bout du monde. Elle en larme. Vous assis. De l’autre côté de l’écran.
Elle me manque.
Je baisse les yeux et mon sourire s’efface alors que je garde les yeux fixés contre mes deux mains l’une dans l’autre.

Un temps passe, et l’infirmière n’est toujours pas de retour. Je jette un coup d’œil à l’horloge : 9h08. Je vais arriver en retard, moi aussi. Bon, tant pis, je n’aime pas les cours pratiques.
Je crois qu’au final, si j’ai légèrement souri, c’est parce que j’ai, pour la première fois depuis un long moment, eu, l’instant d’une seconde, l’impression d’avoir un complice.

« Et toi, c’est quoi ton prénom ? » dis-je en rebaissant les yeux sur mes mains avec une voix une pointe plus timide que d’habitude.
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