eli grant farnswell

❝ IF SOMEONE HATES YOU FOR NO REASON, GIVE THAT MOTHERFUCKER A REASON ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

❝ Y'a quelques années, y'a une intervention qui a salement mal tournée. On a tous méchamment morflé. Kirkwood a failli perdre son oeil, moi ma jambe et Farnswell s'est pris trois balles. Juste à côté du coeur. Emilia a pleuré pendant des jours, elle était vraiment inconsolable, mais on pouvait rien y faire. Heureusement, Jonesy est un vrai magicien, il lui a retiré ça et rien n'a paru. Et Farnswell, la seule chose qui l'a dérangé, c'est que ce connard avait fait pleurer sa fille. Mourir, je crois qu'il s'en fout un peu, surtout de mourir dans une intervention. Il a fait ça toute sa vie et il aime ça, enfin je crois que ça lui plaît, m'est d'avis qu'il ferait pas quelque chose qu'il aime pas, alors mourir en faisant ce qu'il aime... pourquoi pas. ❞

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

❝ Il serait sûrement mort pour son frère et sa soeur. Il n'avait plus l'âge, quand ils ont été pigés pour les Jeux, donc il n'a pas pu se porter volontaire à la place de son frère. Ça en aurait au moins épargné un, quoi. Depuis, il a pas mal changé et je crois pas qu'il mourrait pour quelqu'un. Sauf sa fille, mais ça, on n'en parle pas : si quelqu'un touche à sa fille, c'est pas Farnswell qui meurt, c'est l'autre. Déjà, faudrait trouver quelqu'un qui vaille la peine, à ses yeux. C'est pas gagné. Et après, je pense même pas qu'il mourrait pour une idée. Encore moins pour une idée, quoi. Les idées, ça rapporte rien. ❞

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE ?

❝ À part le fait qu'il fasse peur ? J'hésite entre sa créativité, son absence totale de morale et son habileté au maniement des armes. Sans doute le mélange des trois qui fait qu'il est capable de briser un à un tous les os du bras d'une femme enceinte en se servant d'une masse. Il a appris très jeune à se servir de ce qui l'entoure pour se défendre, on raconte qu'il peut faire des horreurs que vous pouvez même pas imaginer et ça avec une simple cuillère, puis en entrant chez les Pacificateurs, c'était les armes plus conventionnelles, disons. Il ne sort jamais sans arme à feu, ni sans un poignard. Et il a un oeil de faucon : on raconte aussi qu'il rate jamais sa cible. En tous cas, y'en a aucune encore vivante pour témoigner. À part ça, il s'arrange pour toujours être en contrôle de la situation, peu importe comment, et il a une force physique aberrante. Tout ça mis ensemble, vous comprenez pourquoi son plus grand atout, c'est de faire peur ne serait-ce qu'en mentionnant son nom. ❞

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

❝ N'allez jamais lui poser cette question, sinon, ça prendra pas deux secondes que vous allez être en train d'avaler vos propres yeux. C'est pas une histoire drôle... Farnswell avait tout juste dix-neuf ans, il avait réussi à échapper à la Moisson quand son frère et sa soeur... m'enfin. Morts tous les deux. Ils avaient douze et treize ans, faméliques comme pas mal de gamins au district douze, ils ont pas tenu jusqu'à la Corne d'Abondance. Ça l'a détruit. On pensait qu'il allait jamais avoir d'enfant, et un jour, il est arrivé avec Emilia. C'était à se tordre, ce minuscule bébé dans les bras d'un des hommes les plus craints de Panem. Avec le sourire de requin qu'il se tape, on aurait dit qu'il allait la bouffer. Pourtant, la gamine a jamais manqué de rien. Quand y'a eu les Jeux et qu'elle pouvait être choisie, il était comme un lion en cage. Finalement, il a été menacer les Aylmer. Si Emilia était pigée pour la Moisson, leur fille du même âge devrait se porter volontaire, sinon il allait tous les tuer de sa main, après les avoir défoncé par tous les trous imaginables avec son fusil. Et venant de lui, c'était mortellement sérieux. ❞

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

❝ Quand y'a eu le message pirate, tout le monde a paniqué. Normal, quoi. Pas lui, par contre. Il a rien fait. Il a juste regardé l'écran avec fascination, en silence, et il faisait rien pour arrêter ça. On aurait bien voulu lui dire d'arrêter de faire un concours de statue, mais bon, on n'est pas suicidaire au point de lui donner des ordres, même quand la situation est urgente. Il avait cette expression, sur le visage... difficile à décrire. Comme s'il avait attendu ça toute sa vie, je sais pas. Après, il avait l'air de sortir d'une transe. Même le coup de crosse qu'il a donné derrière le crâne d'un mec qui s'était emballé pour cette révolution en carton semblait sans joie. J'dis ça, j'dis rien, je sais pas ce qui se passe dans sa tête. Tout ce que je peux dire, c'est que ce message a laissé personne indifférent et qu'il a pas fait exception. ❞

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est en quantité restreinte. DU COUP, MON NOM N'A aucune putain de chance d'être tiré pour les Jeux. J'EXERCE LE MÉTIER DE Chef des Pacificateurs de Panem ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime ça. JE SUIS DANS LE 12EME DISTRICT. AYANT 50 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'attends la prochaine moisson avec impatience, disons. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT. Comme si ça allait arriver, bande de bouseux.

reality is here.

tell us your story.

❝ Je ne vois pas ce que je peux vous dire de plus sur mon père que ce vous savez déjà. Il n'aime pas trop parler de lui, ni qu'on parle de lui. Vous n'avez pas besoin de moi pour vous faire une idée de lui. Même si je vous dis qu'il ne m'a jamais battue, il n'a jamais levé la main ou le ton sur moi, même si je vous dis qu'il peut être patient, attentionné et gentil, vous ne me croirez pas de toute façon. Mon père est un monstre mythique, dans votre esprit, comme le sont les sorcières, les anges et les démons. Vous croyez bien ce que ça vous tente de croire. ❞
Emilia Farnswell, Pacificatrice au district neuf, fille du Capitaine Farnswell

Janvier 2300
Bureau du Président Snow

« Président, vous vouliez me voir.
- Asseyez-vous, Capitaine. Un verre de whisky ? J'ai su que c'était votre alcool préféré.
- Avec plaisir, Monsieur le Président. »

Conversation surréaliste. Eli prit place dans le fauteuil situé devant le bureau du Président, Président pour le moment affairé à lui servir un généreux verre de whisky. Une bonne bouteille, de ce que ses yeux vifs pouvaient voir. S'il avait eu peur, au premier abord, lorsqu'il avait su qu'il était convoqué dans le bureau du Président, il actuellement légèrement rassuré. Juste un peu. Il surveillait tous les gestes de l'homme pour s'assurer que celui-ci ne versait aucun poison dans son verre, aucune poudre quelconque. Snow se servit également un verre, du même alcool, et revint au bureau. Il lui tendit le sien.

« Santé. »

Leurs verres s'entrechoquèrent. Eli regarda Snow prendre une gorgée de son verre avant de faire de verre, laissant l'alcool dans sa bouche quelques secondes avant de l'avaler. Le temps que Snow l'avale et ne s'effondre pas au sol, terrassé par un poison quelconque. Il avala ensuite et la chaleur réconfortante du whisky réchauffa sa gorge, éveilla ses sens déjà en alerte. Il aimait le whisky comme certains aiment les femmes. Snow alla ensuite s'asseoir dans son immense fauteuil de cuir, le regardant de son regard perçant. Regard de serpent contre regard de faucon, l'odeur de sang et de rose contre celle de terre qui entourait le Capitaine. Deux hommes puissants, dont l'un d'eux qui avait la vie de l'autre entre ses mains. Il ne quittait que rarement son district, avec raison. Il en était le Pacificateur en Chef, donc il devait s'assurer que tous ses hommes obéissent. Évidemment, on ne refusait pas un entretien avec le Président.
Il avait envie d'une cigarette.

« Cela fait combien d'années que vous êtes Pacificateur, Farnswell ?
- Vingt.
- Et vous êtes encore vivant. Certains n'arrivent pas à votre âge en un seul morceau, quand ils mettent les pieds là-dedans, ricana gravement le Président. Et vous êtes Capitaine depuis dix ans. Le district douze n'a jamais aussi bien fonctionné, les Pacificateurs me semblent en bonne santé, dans votre coin, et on m'a dit que le taux de criminalité avait diminué. Un excellent travail.
- Merci. »

Il avait vraiment envie d'une cigarette. Eli ne voyait pas où Snow voulait en venir. Ou, enfin, il avait une idée, mais quant à savoir si celle-ci allait se réaliser... Sans doute rêvait-il en couleur. Ses yeux gris ne fuyaient pas ceux de son interlocuteur, il était assis droit comme la justice et prêt à attaquer au moindre instant. On l'avait dépourvu de ses armes dès qu'il était entré dans la pièce, on lui avait même retiré son carton d'allumettes, mais Farnswell ne se traînait pas sa réputation pour rien. Il avait déjà repéré avec quoi il pourrait, en moins de six secondes, mettre Snow au tapis et lui trancher la gorge. Le Président pausa et le regarda longuement, détaillant son visage aux traits durs, rasé de frais.

« J'ai un poste pour vous. Vous comprenez que je suis un homme occupé et que bien que j'aie la sécurité de Panem à coeur, c'est même une de mes priorités, je ne peux m'occuper de tout à la fois. Il me faut donc quelqu'un qui puisse être à la tête de tous les Pacificateurs et directement transmettre mes ordres, tout en gardant le contrôle. Un sourire carnassier. Je vous veux à ce poste. »

Le coeur du Pacificateur manqua un battement. Il savait qu'un refus ne serait pas accepté.
Il aimait le pouvoir. C'était pour cela qu'il était Pacificateur. Parce qu'un jour, il avait été faible. Ça n'arriverait plus. Il aimait le pouvoir et cette opportunité, présentée sur un plateau d'argent, était une occasion en or. Ça n'allait plus jamais se présenter. Et s'il refusait, il savait que les conséquences pourraient en être désastreuse. Une pensée, fugace, mais vive, pour Emilia. Sa Emilia. S'il refusait, il savait qu'elle serait tuée. Ils devaient déjà en avoir l'ordre. Son poing se serra, puis il hocha la tête.

« Ce serait un honneur, monsieur. »

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