Grace Levingston

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Je n’en sais rien. Je suis encore trop jeune pour y réfléchir même si une épée de Damoclès flottera toujours au-dessus de ma tête jusqu’à ce que j’ai dépassé mes 18 ans. Si je suis tirée au sort, je pense que je me ferais avoir en me réfugiant dans les arbres. J’aime me percher là-haut pour avoir un contrôle sur la terre ferme. Hélas, le Capitole serait capable d’y mettre je ne sais quelles mutations bizarres. Donc je me vois bien agoniser sans personne autour pour m’aider puisque là-bas, c’est chacun pour soi.
Sinon, je pourrais très bien mourir d’une overdose. D’ailleurs, ça ne serait pas plus mal vu la vie que j’endure en ce moment. Ce serait enfin l’arrêt du calvaire et, peut-être, le début d’une autre vie.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour qui ? Bonne question. Je vous aurais répondu mes parents s’ils n’étaient pas déjà morts. En tout cas, hors de question que je réponde pour la famille qui me reste car ils ne méritent pas ma gratitude ou mon sacrifice. Alors je pourrais sûrement mourir pour Saphyr car c’est la seule qui sait m’écouter, me consoler. Elle a toujours été là pour moi malgré le fait que je lui fasse peur quelquefois. Alors oui, elle mériterait que je lui donne ma vie pour sauver la sienne.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Je n’ai pas de capacités précieuses à proprement parlé. Comme je l’ai dit, je ne quitte jamais mon cher couteau et je pense assez bien la manier pour savoir toucher ma cible quand je le lance. Néanmoins, je manque quand même d’un minimum d’entraînement mais c’est remédiable. Ensuite, j’adore grimper aux arbres. Ils sont ma source de bien être ce qui fait que je peux m’y réfugier dès que ça ne va pas. Et enfin, j’aime me déplacer comme un chat, sans faire de bruit. J’ai toujours aimé surprendre ma tante quand elle parlait de moi et repartir sans qu’elle n’est rien entendu.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Pas à ma connaissance ou alors, j'ai été frappée d’Alzheimer il y a peu et ce serait bien fâcheux.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Est-ce que le D13 existe vraiment déjà ? C’est cette question-là qu’il faut se poser. Si ça se trouve, c’est un piège du Capitole pour amener les rebelles à se diriger là-bas pour ensuite les tuer. Donc je ne sais pas trop quoi en penser. Pour l’instant, je reste bien sagement dans mon petit District et je danse devant les Pacificateurs. Ils sont contents, j’ai ma paye et je n’embête personne.




JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A six chances d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE streap teaseuse ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'àa ne m'emballe pas. JE SUIS DANS LE 7ÈME DISTRICT. AYANT 17 JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Qui suis-je ? C’est une question que je me pose tous les jours depuis que mes parents sont morts. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, ma famille d’accueil refuse de me le dire. Mais je n’ai de cesse de savoir ce qu’il leur est advenu. Après tout, ils m’ont donné ma vie et leur sang coule dans mes veines. Cependant, ils m’ont laissé seule face à cette foutu vie, seule dans les mains de cette femme qui dit s’appeler ma tante. Mais si elle était vraiment ce qu’elle disait, alors pourquoi son mari me bat il tous les soirs lorsque je rentre de mon boulot et que lui est saoul comme je ne sais pas quoi. Certes, le travail que j’exerce pour gagner un peu d’argent afin de payer ma coke ne les enchante guère. Strip teaseuse pour les Pacificateurs du District, ce n’est pas vraiment le métier rêvé mais je l’assume. Heureusement qu’ils ne savent pas où va cet argent. D’ailleurs, je n’arrive toujours pas à comprendre comment ils font pour ne pas voir mes yeux bouffis et injectés de sang ou cet air rêveur que j’ai souvent et qui ne me correspond pas, moi la fille qui garde toujours les pieds sur terre.
En même temps, ils ne me voient pas souvent à la maison. Je navigue entre la maison de Saphyr, ma meilleure amie, et les rues. Je parle aux camés, à ceux qui me comprennent. Pourtant, je n’ai pas toujours été comme ça. Au départ, j’étais une fille douce et agréable à vivre. Bon ok, je le suis encore aujourd’hui malgré les rails de coke ou le bédo que je fume. Mais je le cache, préférant me montrer sous mes mauvais jours. Comme cela, j’évite de parler de mes blessures, de mon mal être et on n’essaye pas de me provoquer car je réponds au quart de tour.

Grace, le cochon attend que tu viennes l’égorger !

Voilà ma tante qui m’appelle. Je te préfère largement, toi mon vieux journal, mon fidèle ami, que toutes ces personnes qui se considèrent comme étant de ma famille. Je vais devoir te laisser mais ne t’en fais pas, je reviens vite et je t’amènerais dans mes prochaines aventures. En espérant que ces dernières ne soient pas les Hunger Games …

J’ai délaissé ma position en tailleur que j’avais pris pour écrire mon journal. Avec un soupir à fendre l’âme, j’ai déplié mes longues jambes pour poser mes pieds au sol. Avec une grimace, j’ai étiré mon corps agile et suis enfin descendue pour rejoindre cette famille que je n’aimais pas. Gretchen, ma tante, me tendit un couteau que je m’empressais de prendre.
Puis, enfin, la fraîcheur du dehors m’accueillit. Ce fut comme une libération que de sentir l’air venir balayer mon visage. Mais, très vite, je dus arrêter de me complaire dans cette position car une lourde tâche m’attendait. Aglaë s’approcha de moi comme elle en avait l’habitude et mes yeux se remplirent de larmes contenues alors que je posais ma main sur sa tête. Une partie de son corps allait être vendue et l’autre serait pour nous. Je me suis accroupie à sa hauteur avant d’embrasser sa truffe rose et d’essuyer mes larmes d’un revers de manche.
Je suis désolée ma jolie, je vais essayer de te faire le moins de mal possible.
Alors, j’ai brandit le couteau au-dessus de sa tête avant de l’enfoncer entre ses deux yeux. Le sang a vite dégouliné sur mes mains alors que son cri désespéré retentissait encore dans mes oreilles. J’ai ramené sa dépouille dans la maison et l’ai posé sur la table devant ma tante.
C’est à toi de t’en charger maintenant.
Je vis ses yeux s’ouvrirent en grand alors que sa main se levait et me giflait avec une énorme force, me faisant me mordre la joue intérieure lorsqu’elle s’abattit sur mon visage. Un goût d’acier envahit ma bouche alors que je la foudroyais du regard, serrant les poings pour ne pas réagir bêtement.
Tu te prends pour qui sale garce ?! Tu oses ramener cette truie dégoulinante de sang ? Elle tâche ma maison. On voit que ce n’est pas toi qui te tue à la tâche pour la nettoyer. T’es bien comme tes parents !
Je sentis mon sang ne faire qu’un tour dans mon corps. J’ai serré les dents avant de m’avancer vers elle et de la toiser, comme je l’aurais fait avec n’importe qui.
Qu’est-ce que mes parents ont à avoir là-dedans ? Tu ne parles pas comme ça d’eux ! Ils ont tout fait pour que je sois heureuse et ont tout donné pour moi. Sauf que toi, tu ne connais que ta vie et tu vis du malheur des autres, ça a toujours été comme ça. Tu as raison quand tu dis que tu ne ressembles pas à ma mère. Elle était une déesse et toi, tu n’es qu’une moins que rien !
Du coin de l’œil, j’ai vu sa main se relever mais manque de pot pour elle, le couteau se trouvait encore dans ma main tachée du sang de l’animal. J’ai pointé la lame sur sa gorge et ai souri lorsqu’une goutte de sang a perlé de sa peau déjà un minimum ridée. Son geste s’est suspendu dans les airs alors qu’un rire bestial sortait de ma gorge.
Et cette truie comme tu l’appelle, se nommait Aglaë !
J’ai reculé avant de courir pour sortir de ‘enceinte de la maison. Une fois dans la rue, j’ai fouillé dans mes poches pour me rouler un joint que j’ai aussitôt allumé pour le fumer avec une délectation infinie. J’ai marché dans les méandres des rues histoire de perdre du temps avant de rentrer dans cette maison. Quand les gens m’apercevaient, ils préféraient s’écarter. J’avais la réputation d’être la shootée du District, celle que l’on ne doit pas approcher sous peine de se faire embrocher. De plus, ma main ensanglantée n’arrangeait rien à la situation. Je les voyais me dévisager mais qu’importe, j’avais l’habitude d’être seule. J’étais passée de la pauvre petite fille à l’adolescente pestiférée. Mais je n’en pouvais plus de cette situation. Tout était si étrange. Étant jeune, j’avais l’habitude d’être aimée, choyée, protégée mais depuis que mes parents sont morts, c’était tout le contraire. J’avais atterris chez ma tante, dans un autre District. Et comme ma tante et son mari n’étaient pas appréciés, je l’étais tout autant. Et pourtant, j’attendais juste que quelqu’un me tende la main. Qu’il m’aide à me sortir de cette drogue qui me bousille la santé. Hélas, personne ne m’a encore offert son aide. Même Saphyr, ma meilleure amie chez qui je me dirige à présent semble avoir quelques réticences à mon égard. Je lui fait peur. Quand cela changera-t-il ?

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