WHISKEY-CASSIA BYRONS

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Sa mort, elle la voit proche. Même si elle essaye de se convaincre qu'elle vivra longtemps, même si elle tente par tous les moyens de continuer à garder espoir, toujours et encore. Elle a de plus en plus le sentiment qu'elle finira abattue après une course effrénée, ou en place publique, ou lors d'une attaque. Elle pourrait tout aussi bien mourir sous les coups des Pacificateurs, ce qui a bien failli lui arriver il y a quelques mois. Sa mort, elle la voit proche et violente. La voie qu’elle a choisie ne lui permettra malheureusement pas de finir vieille et de s'éteindre au calme dans son lit. Il y a un moment où il faut arriver de croire au Père Noël.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Ce n'est pas une question à laquelle on réfléchit, comme ça. Le choix de donner sa vie ou non se fait sur l'instant. Mais Whiskey pourrait naturellement mourir pour ses amis, parce que son entourage, ça représente tout pour elle. Elle a déjà perdu assez de monde comme ça, et elle refuse de laisser quelqu'un d'autre mourir. Elle donnerait sa vie pour la rébellion aussi, mais c'est moins évident pour elle. Mais si son sacrifice permettait la victoire des rebelles, elle ne serait pas contre. Elle pourrait facilement mourir pour voir Snow crever lui aussi. Si la disparition de ce monstre dépendait de son propre mort, elle n'hésiterait pas une seconde. Elle rêve de le voir transformé en bouffe pour vers de terre depuis si longtemps, et à n'importe quel prix.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Whiskey est une fille rapide et agile. Elle est plutôt fine, et on ne la voit pas venir. C'est quelque chose qu'elle a toujours eu en elle. Et qui lui est naturel. Sa discrétion et son talent pour se faire toute petite l'a déjà tirée de situations très gênantes. Mais en s'engageant dans la rébellion, il lui fut enseigné certaines choses qui lui seraient utiles, comme le maniement de petites armes telles des couteaux. Elle a réussi à développer un sens particulier pour l'art de la survie, a appris quelques bases de médecine. Whiskey a aussi travaillé sa précision, s'est entrainé dur au tir à l'arc, mais, depuis qu'elle est au 13, il s'avère que les armes à feu lui réussissent mieux.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

William Jordan Byrons. Il s'appelait William Jordan Byrons et il avait 12 ans. Juste douze ans. Il était le frère cadet de Whiskey, et son nom fut tiré lors de sa toute première moisson, lui qui n'avait jamais pris de tesserae. Il n'avait pas été entrainé ou même habitué à l'art de la survie. Ayant grandi dans une famille riche, où il avait eu ce qu'il voulait, il était destiné à crever au moment où le bout de papier fut sortit de l'urne. Les 70e Jeux. Ils changèrent tout pour Whiskey. Elle y perdit son petit frère, alors qu'il représentait à peu près tout. Ce fut l'origine du déclic qui se produisit dans la tête de la jeune fille. La raison pour laquelle elle arrêta de voir les choses du bon côté, de trouver des excuses à tout. La raison qui la fit haïr le Capitol et se tourner vers les rebelles.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

Whiskey n'aime pas particulièrement vivre dans les souterrains. C'est assez désagréable de savoir qu'on est enfermé sous la terre. Le ciel lui manque, comme la forêt, l'air pur. Mais ça pourrait être pire. Elle essaye de poser un regard positif sur la chose. Ici, au moins, elle est en sécurité, et elle se sent pleinement en sécurité. Le district 13 et ses souterrains, c'est le cœur de la rébellion, et se trouver au cœur de la rébellion, ça donne l'impression d'être fort, protégé, ça rassure. Whiskey s'occupe, elle a de quoi faire, elle travaille comme une folle, et dans son temps libre, elle s'occupe l'esprit en passant du temps avec d'autres personnes, ou en fournissant du travail supplémentaire. Elle s'occupe l'esprit pour ne plus penser à William, à Ethan. Ne plus penser à ce qui se trouve être la source de tout.



JE VIENS D'UN MILIEU extrêmement favorisé pour une habitante de district, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE a toujours été grandement suffisante. DU COUP, MON NOM A aucune chance d'être tiré, étant donné que j'ai passé l'age. J'EXERCE LE MÉTIER DE soldat au 13 à présent ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime, mais comme pour tout, il y a des jours où ça me gave. JE SUIS DANS LE 13ÈME DISTRICT, mais viens du 02. AYANT 19 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je m'inquiète pour ceux que j'ai connus, qui sont encore en age d'être tirés, et qui vivent toujours dans le 02. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

(Racontez ici votre histoire en une vingtaine de lignes. Donnez-lui la forme que vous souhaitez, mais pas besoin de faire de longs pavés, présentez l'essentiel. Vous pouvez utiliser la forme de la biographie, ou alors nous vous conseillons une anecdote qui pourra faire transparaître le caractère de votre personnage. Bref, cette partie est assez libre.)

Une gifle siffla, brisant le silence qui s'était installé dans la petite pièce sombre et sans fenêtre. Whiskey leva les yeux vers celui qui se tenait là, juste face à elle. Elle lui jeta un regard assassin. Il s'appelait Phoenix et elle le haïssait. Pas seulement pour ce qu'il était en train de lui faire, mais aussi parce qu'il représentait tout ce qu'elle détestait. Le Capitol, Snow. Et il croyait qu'elle allait trahir ses amis, qu’elle allait lui donner des noms, comme ça... Ça n'arriverait pas, elle s'en persuadait à chaque seconde. Et lui il devait être convaincu qu'elle parlerait. C'est ce qu'on appelait une impasse. Elle agita légèrement ses poignets qui étaient attachés au dos de la chaise puis soupira. Ça durait depuis quoi... Une semaine ? Plus, moins... Elle avait du mal à dire, mais en restant concentrée, elle avait été capable de compter les jours. Une semaine. Son visage brûlait, était tout boursouflé. Elle avait des blessures diverses sur le corps. Elle était prise d'une vague de fatigue incroyable due à des nuits passées sans fermer l’œil. La pièce dans laquelle elle était enfermée sentait le sang, le vomi et la sueur, Whiskey étouffait. « Tu penses que c'est ce que tes parents voulaient pour toi ? » Elle le suivit des yeux, le regardait avec dégout alors qu'il faisait les cent pas. « Que tu trahisses ton gouvernement ? » Elle haussa les épaules. « Qui sait... » Bien sûr que non, ils n'avaient jamais voulu ça. Loin de là. Ses parents auraient aimé qu'elle reprenne leur entreprise, ou qu'elle fasse carrière chez les pacificateurs. A cette pensée, elle ne put réprimander un sourire moqueur. Elle entendit un bruit métallique venant de l'autre bout de la pièce, de l'endroit où se tenait Phoenix. Et lorsque ce son lui parvint, le réflexe de son esprit fut de se concentrer sur ses parents, sur ses souvenirs. Parce que là-bas, elle se sentait en sécurité.

Deux gamins. Des parents parfaits. Une famille parfaite. Adorables, gentils, sans lourds secrets ou tendances à la rébellion. Whiskey était née dans le district 02. Son père était un ancien pacificateur qui s'était retiré de la profession après bons et loyaux services pour se consacrer à son entreprise de bâtiment. Une affaire prospère, qui assurait aux Byrons un futur heureux et sans soucis. Ils étaient plus qu'aisés. Sa mère, une femme douce qui élevait ses enfants et travaillait avec son mari. Et son frère cadet, William, un gamin innocent qui voyait la vie en rose. Mr et Mme Byrons étaient le couple parfait, si bien qu'ils auraient pu tourner des campagnes de propagande sur le bonheur des habitants de Panem. Ils étaient à cent pourcent pro-capitol, n'avaient jamais eu une seule pensée contre les dirigeants. Ils étaient opposés à toute forme de rébellion, et étaient plus que satisfaits de leur petite vie parfaite. Leurs enfants avaient été élevés dans ce climat. On leur avait répété à longueur de journée que le Capitol était là pour leur bien, que toutes les choses qui arrivaient dans Panem étaient normales. Que les pacificateurs étaient stricts pour empêcher les opposants de détruire Panem, de saboter le travail qui avait été fourni pendant des siècles pour faire de ce territoire l'endroit idéal. Ils avaient toujours mangé à leur faim, été gâtés par leurs parents, eu ce qu'ils désiraient. On aurait presque pu dire qu'ils n'avaient rien à envier aux gens du Capitol. Être plongé dans un tel bonheur, avoir ce genre d'idée rabâchée sans relâche depuis des années, ça avait fait de Whiskey une petite fille parfaite, qui n'avait pas de pensées inconvenantes. Et même durant l'adolescence, elle s'enfermait dans sa bulle de paillettes. Elle voyait les choses se passer, et elle savait que c'était mal, tout ça, mais elle se disait que ça arrivait pour une bonne raison. Elle restait positive, voyait les choses d'un œil innocent, elle se persuadait que Snow faisait tout ce qu'il pouvait pour assurer un avenir heureux et prospère à Panem. Tout ça c'était forcément pour le bien des habitants. Dans un coin de son esprit, elle savait que c'était révoltant, mais avoir passé 14 années de sa vie à voir les choses sans vraiment les voir... Elle préférait mettre un mur entre elle et la réalité et enfouir ses désirs de révolte. Elle noyait ses pensées dans la musique. Frappait les touches du piano à queue que ses parents lui avaient offert pour ses huit ans. Le piano, c'était ce qu'elle aimait dans la vie. Elle en jouait pendant des heures, et c'était à peu près tout ce qu'elle aimait vraiment. Lorsqu'elle jouait, elle se sentait sur une autre planète, dans un autre monde, sans la pression de ses parents. Sans la pression d'être parfaite. Elle rêvait de composer. Pour le cinéma, pour les grandes vedettes du Capitol. C'était ce qu'elle voulait dans la vie. Pas l'entreprise de bâtiment, pas la formation de pacificateurs. Le piano, la musique, la composition.

Le liquide chaud coulait le long de son bras. Whiskey serra les dents, retenant le plus longtemps possible un cri de douleur. La lame venait de s'enfoncer dans son épaule, et elle avait l'impression peu réjouissante que Phoenix s'impatientait. Il se faisait plus insistant, il devait perdre patience. Whiskey faisait de son mieux pour enfouir la peur, ne pas montrer la terreur qui l'habitait. Elle ne voulait pas lui faire ce plaisir. Elle gardait espoir de se tirer de là d'une façon ou d'une autre. Elle était trop attachée à sa vie pour être pessimiste et imaginer crever là, dans cette pièce dégoutante, avec cet homme dégoutant. Whiskey avait toujours été optimiste, elle refusait d'abandonner tout espoir, elle se disait que même si la situation semblait désespérée, on pouvait s'en sortir. C'était peut-être stupide et puéril, mais au moins ça lui permettait d'avoir un peu d'espoir. Phoenix, il était à nouveau à l'autre bout de la pièce, là où il avait plein d'objets issus des pires cauchemars de Whiskey. Sa gorge était serrée. Et elle le sentait venir, il allait s'approcher une fois de plus et lui faire du mal. Juste pour des putains de noms. Mais elle ne baisserait pas les bras. Et d'un côté, elle se disait que temps qu'elle ne disait rien, elle restait en vie. Abordée sous cet angle, la situation semblait moins terrifiante. Elle avait presque l'impression d'avoir un peu de contrôle sur les évènements, ce qui était illusoire. Et quand il s'approcha et attaqua sa jambe à l'aide d'un couteau, elle ferma les yeux, fort, et elle pensa à quelqu'un qu'elle aimait.

William. Son petit frère adoré. Whiskey l'aimait tellement. Il était si innocent, et comme elle, il vivait dans un monde à part, dans une bulle. Il voyait le bien partout et ne semblait pas avoir été façonné pour vivre dans Panem. C'est un gosse rêveur, doux. Whiskey tenait tellement à lui. Leur existence avait été parfaite. Jusqu'à ce que le nom de William Byrons ne soit pioché lors de la moisson. Sa première moisson, alors qu'il n'avait que douze ans. Il fut mis dans l'arène, destiné à être réduit à néant, avant même d'avoir quitté son district. Whiskey dut le regarder partir, aller vers une mort certaine, impuissante. Elle n'avait rien pu faire. Et le jour où un autre concurrent le poignarda et le laissa tomber au sol, se vidant de son sang sur l'herbe verte, la vie de Whiskey changea. Elle avait 14 ans, lorsqu'elle resta devant son écran de télé à regarder son petit frère mourir. Et à cet instant, elle sut que tout avait changé en elle. Il lui fallut plusieurs mois pour s'en remettre. Mais sa vision sur le monde avait été changée, définitivement. Sa bulle avait éclaté. Ça avait été le déclic. Du jour au lendemain, elle avait arrêté de voir la vie en rose. Les pacificateurs n'avaient pas d'excuses, Snow n'avait pas d'excuse. Ils étaient tous des monstres et ils méritaient de crever, comme avaient crevé des centaines d'enfants dans leurs arènes. Ils méritaient d'être écrasés, réduits en poussière, brûlés vifs. Elle ne trouvait même plus d'excuses à ses parents, qui contrairement à elle avaient avalé la mort de leur fils et continuaient à penser que le Capitol voulait leur bien. Elle les détestait aussi. Elle les côtoyait tous les jours et faisait semblant de les supporter. Et au fur et à mesure, les mois s'écoulaient avec lenteur, et elle se retrouva un jour à faire partie des rebelles du district 02. Elle n'avait pas vu les choses arriver, parce que le temps était passé si vite et à la fois lentement. Il fallait détruire Snow. C'était ce qui résonnait dans sa tête à longueur de temps. Il fallait le détruire, lui, son Capitol, ses partisans. Tous ceux qui pensaient qu'il faisait le mieux pour Panem. parce que c'était faux. Panem était fait par un monstre, et dirigé par un monstre, qui enfantait des monstres et les faisait répandre l'horreur.

Ça durait depuis des jours et des jours. Whiskey se sentait faiblir. Elle perdait espoir, lentement, au fil des jours. Son corps était meurtri, couvert de sang, de blessures, elle était défigurée, torturée. Et, sans qu'elle s'y attende, on amena Ethan. Jusque là, elle ne savait pas s'il était toujours en vie ou bien mort. Elle avait sa réponse à présent. Mais s'il était là, ce n'était pas bon signe. Son cœur se mit à battre plus rapidement. Elle croisa le regard d'Ethan. Puis elle vit Phoenix s'approcher de lui. Elle le regarda attacher Ethan sur une chaise, face à elle. Elle le regarda saisir un couteau. Elle le regarda l'enfoncer dans la chair d'Ethan et l'entendit hurler. Whiskey eut un mouvement de rage. Une larme se mit à couler sur sa joue. Elle tentait désespérément de rester calmer, de ne pas réagir, à chaque fois qu'elle l'entendait crier.

Ethan. Ils se connaissaient depuis toujours. Il avaient été dans la même classe pendant deux ans, avaient été amis, le genre d'amis qui jouaient ensemble dans la cour de récréation. Puis ils avaient grandi, et chacun avait suivi son chemin. Lorsqu'ils se croisaient, ils se souriaient et se saluaient. Et leur relation s'arrêtait à ça. Jusqu'à ce que William ne meure. Tout changea cette année là. Ils se rapprochèrent et Ethan fut le seul qui fut vraiment là pour elle. Il l'aida à aller mieux. Il fut le seul, car les parents de Whiskey préféraient se cacher derrière un mur de glace, continuaient à soutenir le Capitol, et se mirent à la renier alors qu'elle se dirigeait vers la rébellion. Elle avait perdu ses parents à ce moment là, et tout ce qu'il lui restait, c'était Ethan. Et grâce à lui, elle rejoignit les rebelles. Il en faisait partie depuis quelques temps déjà. Il lui apprit à manier les armes, en fit une rebelle. Il transforma la petite fille douce et rêveuse, la fille sans défense qui avait été gâtée, il la transforma en une rebelle forte et déterminée. Puis elle tomba amoureuse. Stupidement. Après tout, il était beau, grand, fort, adorable, il avait pris soin d'elle. Et elle était tombée amoureuse. Puis avec le temps, les choses avaient évolué, et c'était devenu concret. Maintenant c'était sérieux. Ils auraient pu se marier et avoir des enfants, une fois que tout ça aurait été terminé. Mais il avait fallu qu'ils se fassent arrêter, tous les deux ce jour-là. Et voilà où ils en étaient à présent. Comme deux imbéciles.

Whiskey désirait de tout son cœur que ça s'arrête, que ce ne soit qu'un horrible cauchemar, qu'elle se réveille dans son lit aux côtés d'Ethan. Elle espérait se réveiller et voir que tout allait bien, que Phoenix Lewis n'existait même pas, qu'il n'était pas en train de torturer Ethan. Elle voulait revenir deux semaines plus tôt, au moment où il lui avait demandé si elle voulait partir pour le treize, le moment où elle avait dit non. Changer tout ça, lui répondre oui, et fuir avec lui. Mais elle ne pouvait pas changer le passé et tout ça c'était sa faute. Elle tentait désespérément de s'isoler, de construire un mur entre elle et la réalité, comme elle l'avait fait si longtemps, durant son enfance. Mais elle se retrouvait toujours à ouvrir les yeux parce que c'était impossible d'ignorer les hurlement d'Ethan. Et lorsque Phoenix enfonça sa lame d'un geste précis dans le cou d'Ethan, elle ne put retenir un cri, des sanglots, des larmes. Un geste précis pour qu'il ne meure pas trop vite. « Oups » C'est ça. Connard. Psychopathe. Elle ne faisait même plus attention à Phoenix, tout ce qu'elle voyait, c'était Ethan qui luttait vainement pour sa survie, alors qu'ils savaient tous les deux que ça ne servait à rien. Elle croisa son regard, mais sa vue était troublée par les larmes. « Bon. On va faire de l'art pendant que ton copain dégueulasse le carrelage » Elle aurait voulu lui arracher les yeux et lui les faire bouffer. Mais il se plaça derrière elle, releva ses cheveux et baissa la tête de la brunette avec force. Il lui tatoua alors ses initiales dans la nuque. Et Ethan se vidait de son sang sous ses yeux. Il poussa son dernier soupir, Phoenix termina son œuvre, et sortit.

A moitié aveugle. Son œil gauche avait subi des dommages, causés par un liquide quelques heures plus tôt. Ethan était toujours là, son corps sans vie reposant tel qu'on l'avait laissé sur la chaise. Mais Whiskey remarqua quelque chose qui jusque là lui avait échappé. Un rayon de lumière éclairait le corps, et quelque chose brillait. Phoenix avait oublié un couteau. Whiskey ne réfléchit pas plus longtemps, c'était sa chance. Elle fit en sorte de faire basculer sa chaise, s'en éloigna et alla chercher l'arme encore logée dans le cou d'Ethan. Elle défit ses liens, crocheta la serrure de la porte à l'aide de l'arme. Elle se faufila à l'extérieur. Sa chance nouvelle était incroyable. Elle put sortir du bâtiment. Elle était en plein Capitol. Et il devait être dix heures. Elle observa un moment le quartier, repéra une maison qui semblait vide. Les parents au travail, les enfants à l'école. Elle entra. Elle nettoya le sang, choisit une couleur rouge parmi les teintures pour cheveux que possédait la famille. Il fallait qu'elle passe pour une fille du Capitol. Elle appliqua du fond de teint, se maquilla, dissimula ses blessures. Prendre soin de son apparence, elle avait fait ça toute sa vie, elle avait des mains expertes. Pendant que la couleur prenait, elle choisit une tenue à manches longues qui couvriraient ses marques. Elle choisit des ballerines à semelle plate pour pouvoir marcher. Des talons auraient rendu le voyage difficile, dans l'état où elle était. Whiskey prit en sac à main et y enfouit de l'argent, et ses anciens vêtements. Elle ne devait pas laisser de traces, ça lui donnerait une longueur d'avance. Elle nettoya le sang derrière elle. Le maquillage brûlait son visage, aux endroits où elle était ouverte, mais elle ferait avec. Elle se sentait prête, alors elle sortit. Elle passa la matinée à traverser le Capitol, marchant parfois, prenant des taxis différents pour ne pas paraître suspecte. Et elle réussit à passer, à quitter le Capitol. Elle parvint à rejoindre le 02, à entrer chez elle. Sous le lit, elle avait un sac à dos prêt depuis des mois. En cas d'urgence, elle devait le prendre et partir. Une urgence comme celle-ci. Elle passa de l'eau sur son visage pour enlever le maquillage, se changea à nouveau. Des rangers, des vêtements dans lesquels elle était à l'aise. Whiskey fourra quelques liasses de billets dans le sac à dos, puis elle quitta le district 02 pour toujours. Dès l'instant où elle s'était échappée, Whiskey avait su où aller. Le district 13. Elle ne savait pas grand chose à son propos, elle aurait préféré continuer la rébellion dans le 02, mais le district 13 était synonyme de sécurité. En extérieur, elle était une proie facile, seule, et sans doute recherchée à présent. Alors le 13, c'était l'avenir, le meilleur pour elle. Elle marchait d'un pas rapide. Elle ne savait même pas comment elle faisait pour être encore sur pieds, et pour avancer aussi vite, sans se traîner. Elle tenait à peine sur ses jambes. Peut-être était-ce l'espoir, peut-être qu'elle en tirait une force incroyable, on disait bien que l'espoir faisait vivre. L'espoir pouvait donc faire survivre. Ou bien était-ce l'adrénaline. L'adrénaline qui donne de l'énergie, qui anesthésie pendant quelques heures, qui nous fait croire que l'on est encore assez fort. Whiskey se disait pourtant qu'elle n'y arriverait jamais, elle était à bout de force. Elle allait s'écrouler avant d'y parvenir.

Whiskey ouvrit les yeux avec difficulté. Elle fut éblouie par toute cette luminosité, puis ses yeux s'y habituèrent. Son œil gauche était faible, des taches noires entravaient sa vision. Une femme en blouse se tenait à ses côtés, des dossiers en main. « Whiskey ? » Elle hocha faiblement la tête. « Identité complète ? » Elle voulait sans doute s'assurer que Whiskey se souvenait de qui elle était, qu'elle n'avait pas eu de perte de mémoire. « Whiskey-Cassia Alexandra Lemon Blueberry Byrons » L'autre sourit. Whiskey tenta de se redresser, mais l'inconnue l'en empêcha. « On vous a retrouvée il y a deux jours aux abords du district 13, inconsciente. On ne savait pas qui vous étiez, mais l'un de nos soldats vous a reconnue. Nous pensions que vous étiez morte, depuis votre disparition il y a deux semaines. Lorsqu'une figure relativement importante de la rébellion disparait, on ne s'attend pas à la revoir... Vous êtes actuellement au district 13, nos médecins font le maximum pour vous remettre en état. Un chirurgien viendra dans l'heure vous mettre des gouttes dans cet œil. Vous devriez retrouver la vue dans les semaines à venir ». Whiskey hocha la tête, puis laissa la fatigue prendre le dessus. Elle replongea dans un sommeil profond.
Whiskey-Cassia Byrons va bien. Whiskey-Cassia Byrons va bien. Whiskey-Cassia Byrons va bien. Elle allait bien. Sa période de folie était terminée, elle n'était plus dépressive, elle n'était plus toute seule, enfermée. Sa santé physique était au beau fixe, elle avait retrouvé sa vue, ses aptitudes physiques. Sa santé mentale était bonne aussi. Elle allait très bien. Secouée par la mort d'Ethan. Mais bien tout de même. Regardez, elle souriait même. C'était certain, qu'en arrivant au 13, elle serait sous le choc pendant quelques jours. C'était normal. Mais elle n'était pas folle, elle avait fait le tri dans son esprit, dans sa mémoire. Et elle allait bien. Elle avait retrouvé son calme, était posée. Elle déambulait dans les couloirs du 13 comme un soldat parfait. Elle adressait des sourires à ceux qu'elle croisait. Et elle était persuadée d'aller de mieux en mieux, même si en réalité elle n'allait pas aussi que ce qu'elle laissait paraître. Et parfois elle se réveillait la nuit, après avoir fait des cauchemars. Elle se réveillait comme elle se réveilla cette nuit-là. Elle ouvrit les yeux, fixa le plafond. Des souvenirs douloureux la hantaient jour et nuit. Elle soupira, se décidait à se lever et à se servir un verre d'eau. Mais elle se rendit compte que quelqu'un était posté à côté de son lit. Elle eut un mouvement brusque. Mais ce n'était rien. Il n'y avait pas à s'inquiéter. « Toi » sortit-elle sur un ton d'exaspération. Rien qu'à le voir, elle le trouvait insupportable. Que faisait-il dans sa chambre, posté à côté de son lit, en pleine nuit, à la regarder ainsi ? Whiskey n'en avait aucune idée. Ça faitsait longtemps qu'elle avait arrêté d'essayer de le comprendre. Ce mec. Jessie Chase.

Whiskey-Cassia Byrons a écrit:

J'ai envie de mettre "vous allez adorer la gnutgnuter" en titre, mais je sais pas.