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| We should never be afraid to die — Vycka & Sofia | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: We should never be afraid to die — Vycka & Sofia Mar 7 Fév - 19:42 | |
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Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas, Si le loup y était il nous mangerait... Mais comme il n'y est pas il ne nous mangera pas!- Maman tu crois que le loup viendra nous manger un jour? - Ne t'inquiète pas Vyck... Dans l'histoire c'est le petit chaperon rouge qui gagne à la fin et le loup lui est puni... - Il a été méchant le loup maman...? - Très méchant... Allez, dors maintenant..._______________________________- Je vais prendre ma pause… j’ai quelques courses à faire. Tu peux t’occuper de la boutique s’il te plait ? Vycka acquiesça rapidement. Les seuls rapports qu’elle entretenait avec son père étaient purement professionnels. Pas de bonjour, pas de familiarité et surtout pas de signes d’affection. Il était son père, son géniteur et cela s’arrêtait là. Le pilier de la famille était mort et avait emporté le peu d’unité et de bonheur avec lui. Depuis son départ, tout avait été décimé. Mark, de son prénom, était un homme rude et se refusait à tout attachement sentimental. Il n’avait pas la fibre paternelle et ne l’avait jamais eu. Sa femme s’était occupée quasiment toute seule de l’éducation de leur fille Ruvycka Eleonor, et quand elle avait voulu un deuxième enfant, il s’y était fortement opposé. Une bouche de plus à nourrir, un enfant de plus à entendre hurler toute la nuit... Mais il aimait sa femme plus que tout, plus que sa propre vie. Elle avait été le soleil de sa vie, l'ai dans ses poumons, son seul but et sa seule aspiration. Elle voulait se marier, soit ! Un enfant… elle l’avait eu. Une maison et sa propre boutique… tout, il avait tout fait pour elle. Et bien que sa fille lui ressemblait énormément en apparence, à l’intérieur elle était le portrait craché de son asociale de père. Heureusement, la nature avait était clémente et la jeune femme avait hérité de la beauté transcendante de sa mère. Vycka n’avait jamais apprécié la compagnie des autres. Elle n’avait jamais joué avec les enfants de son âge, n’avait jamais eu d’amis ou un semblant de connaissances. Bizarrement, tout cela ne lui avait jamais manqué. Elle préférait largement le silence de la nature et la compagnie des animaux sauvages. Elle aimait se balader et chasser pendant des heures, sans que personne ne puisse jamais savoir où elle était. Puis le soir elle rentrait chez elle toute dégoulinante et pleine de sang des animaux qu’elle avait vidé. Le sang ne la dérangeait pas. Son odeur de fer et son aspect mi-liquide mi-gélatineux ne l'avaient jamais dégouté. Son père lui avait appris à découper la viande et à dépecer ses victimes. Elle était très intelligente et semblait avoir de réelle capacité pour le travail à la boucherie familiale. En toute honnêteté, elle aimait beaucoup cela. La boutique était quasi vide en ce jour d’hivers glacial. Personne n’osait pointer le bout de son nez, même les animaux restaient cachés dans leurs terriers. Elle n’avait rien attrapé depuis des jours et dans la forêt avoisinant le District Huit le froid lui brûlait le visage et lui piquait les yeux. Se promener tranquillement loin de tout être humain et de la boutique lui était donc fort désagréable ces temps-ci. Elle détestait le mois de janvier, le retour à la routine écrasante après les fêtes de fin d’année durant lesquelles les gens décoraient leurs maisons et les rues avec les moyens du bord et les quelques approvisionnements du Capitole. Les lumières clignotaient vivement jusqu’au couvre feu et Vycka aimait s’endormir paisiblement en regardant les petites lucioles colorées. Un mois plus tard, tout avait disparu. Son père était loin à présent, ainsi elle s’offrit la liberté de sortir devant la vitrine salie par le temps et de rester adossée contre celle-ci, profitant de la quiétude de la rue. Elle jouait silencieusement avec les cailloux qui se trouvaient devant elle et frotter ses semelles usées contre le macadam inflexible. Elle pensa un instant à sa mère, Anyssa. Elle voulait se souvenir du bonheur qui régnait dans sa famille à l’époque où elle vivait encore. Bien entendu, elle avait toujours eu l’impression d’être spéciale, un peu trop dérangée pour les autres jeunes de son District. Personne n’avait jamais voulu lui parler car tout le monde la trouvait trop effrayante. Avec ses grands yeux bleus, sa chevelure blonde bouclée et ses mains toujours pleines de sang… Elle avait tout d’une poupée sortie d'un mauvais film macabre. |
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| Sujet: Re: We should never be afraid to die — Vycka & Sofia Mer 8 Fév - 4:33 | |
| (trooop beau ton montage ♥)
« Ma famille ne vous paie pas pour m'enseigner des choses que je connais déjà, monsieur. » Un soupir s'échappa de ses lèvres rosées tandis que le professeur se tut, légèrement honteux. Sofia avait un don particulier pour que les autres se sentent mal à l'aise en sa présence, et elle en jouait le plus possible. Ces temps-ci, c'était la seule distraction que ce monde terne pouvait lui offrir. Elle ne s’entraînait pratiquement plus avec Icare depuis qu'il avait lancé ce stupide défi, et devait donc trouver des choses à faire par elle même. Jugeant les autres trop « stupides » pour sa personne, Sofia ne s’embarrassait pas de ce qu'on appelait communément des « amis ». Elle connaissait des gens, bien trop de gens d'ailleurs, mais elle ne ressentait pas une once d'affection à leur égard. Ils ne lui arrivaient jamais à la cheville. Et le seul être pour qui la compagnie lui apportait un semblant d'intérêt semblait être le plus exécrable qu'une mère n'ait jamais mis au monde.
Elle avait cessé de venir lui rendre visite, car de toute façon, il était rare qu'il l'accepte dans sa chambre. Finalement, Sofia avait juste abandonné. Elle courait et s’entraînait aux couteaux seule, chaque jour, et rentrait pour étudier jusqu'au soir. Elle multipliait les demandes de nouveaux professeurs auprès de ses parents qui lui trouvaient des incompétents tout juste bon à apprendre la lecture à un gamin de quatre ans. Au final, elle s'ennuyait. Parfois, elle se mettait derrière son chevalet et peignait, ou elle griffonait sur son cahier de dessin. L'inspiration ne venait pas. « Partez et ne remettez plus jamais les pieds ici. Vous ne mériteriez même pas d'être payé pour cette heure gâchée, mais je ne me charge pas des dépenses. » Il partit en hésitant à lui dire au revoir. Finalement, il s'abstint. Tant mieux, Sofia n'aurait même pas daigné lui accorder un regard.
Il lui fallait quelque chose de nouveau, quelque chose qui raviverait la flamme en elle. Sofia était femme de routine et d'habitudes, et il était très dur de lui faire découvrir quelque chose de nouveau. De la pousser à faire quelque chose d'impulsif. Et c'était pour ça que l'idée de se balader dans le district tournait dans son esprit depuis maintenant quelques jours. Se mêler aux pauvres .. Quelque chose qu'elle ne faisait que par la plus grande contrainte. Mais, peut-être était-ce un moyen de sortir de cet ennui perpétuel. Sofia s'était alors vêtue, d'une tenue « simple » selon elle mais qui ferait sûrement tâche dans les rues du district. Une robe en dentelle blanche, serrée à la taille par une ceinture de couleur sable. Une fleur ornait ses cheveux redressés et des escarpins crème chaussaient ses pieds. Un collier de perles était accroché à son cou et des bas couvraient ses jambes. Elle décida de ne pas prendre d'argent sur elle, pour ne pas se faire voler. Et puis, elle sortit.
Sofia ne connaissait rien au delà du petit quartier riche où elle habitait. Le seul quartier riche du district. Elle ne connaissait d'ailleurs même personne, là, au dehors. Peut-être que cette petite tension dans son ventre, cette petite lourdeur dans sa poitrine était de la peur. Mais elle était tellement malhabile avec les sentiments qu'il lui était incapable de le déterminer. Au début, il n'y avait pas grand monde sur les allées. Et petit à petit, elle vit des gens, des maisons, des échoppes. Sofia s’aperçut des regards qui se jetaient sur elle. La plupart étaient méprisants. Pour elle, ce n'était que de la jalousie. Elle était belle, et marchait droite comme une dame. Ses habits devaient sûrement montrer la richesse de sa famille. Et son regard, hautain, se posait sur les pauvres comme on regarde un pauvre animal pourrir au fond d'un caniveau.
L'odeur était insupportable, et plus que tout, elle voulait courir loin de cet endroit. Mais elle se força à continuer, à observer et surtout, à analyser. Elle ne ressentait même pas de pitié pour ceux qui devaient mendier pour la nourriture. Seulement du dégoût, du mépris. Et puis, une odeur qu'elle jugeait pestilentielle arriva jusqu'à son nez et elle tourna la tête pour reconnaître ce qui semblait être une boucherie. Quelle horreur. Une jeune femme se tenait devant, qui devait avoir à peu près son âge. Blonde. Elle aurait presque pu être jolie. Incapable de garder ses réflexions pour elle même, Sofia s'approcha et la jaugea des pieds à la tête. Une fois ceci fait, elle poussa un soupir.
« Vous pourriez avoir un peu de sympathie envers les pauvres dames comme moi même qui passons dans cette rue. Cette odeur est atroce. » Elle ramena une de ses mèches derrière ses oreilles, s'assura que la fleur était toujours en place dans sa chevelure parfaite. « Vous travaillez ici ? »
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