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Sujet: De retour...Pour toujours? (rp Hope) Ven 27 Avr - 11:06
La soirée a été splendide, contrairement à celles que donne régulièrement le Capitol. Il faut dire que l'hôtesses n'est autre qu'une de mes véritables amis et les participants des gens simples et conviviaux. Le rire n'est pas dirigé contre quelqu'un, pas de piques, pas d'intrigues. A peine les derniers potins, et encore, le regard qu'a lancé Eleanora lorsqu'elle a surpris une conversation de langue de vipère n'a donné à personne le goût de recommencer. Elle passe près de moi, me frôlant le bras.
« Tu ne t'ennuis pas trop? »
Je lui souris. Elle et moi avons été amants le temps d'un été avant de se rendre compte que notre pseudo-amour n'était basé que sur le charnel. D'un commun accord, nous nous sommes séparés sans cris, sans larmes, ce dont je lui serais pour toujours reconnaissant.
« Non. Une beauté au charme tropical s'occupe bien de moi. »
Je l'embrasse sur la joue et passe mes mains sur sa taille parfaite.
« Dis donc, je ne te connaissais pas cette robe! Me ferais-tu de la concurrence, toi qui portati mes toutes dernières créations avec fierté jusqu'à récemment? »
Je tâte l'étoffe brodée de sequins en argent, sa couleur fétiche. Légère et agréable comme la soie, je m'en étonne? D'habitude, ce genre de robe pique horriblement sa porteuse du fait des minuscules écailles des perles la composant. Mais grâce à un ingénieux doublage, cette contrariété est évitée. Je siffle, impressionné par l'astuce.
« Dis, tu peux... - Oui, je te la donnerais demain pour que tu l'examine plus en profondeur. Mais j'ai mieux. Je vais te faire rencontrer directement la jeune styliste l'ayant faite. Comme ça, tu arrêteras de te morfondre dans ton coin et de démanteler toute ma garde-robe. »
Elle rit, mutine, et je la suis. Nos éclats de rire passent inaperçus dans cette assemblée joyeuse qu nous entoure. Elle m'accompagne en haut de la terrasse ou de rares invités fument et discutent à voix basse. Arrivés en haut des marches, elle me désigne une frêle silhouette de dos, les cheveux au vent, contemplant le ciel. Mon coeur se serre.
« Elle est là. Tente de faire bonne impression, j'aime beaucoup cette fillette. Elle est très talentueuse et a déjà participé aux Jeux. Ne l'assomme pas trop de tes questions, d'accord? »
Elle me fait un clin d'oeil et retourne vaquer à ses occupations de maîtresse de maison. Quant à moi, je m'accroche à la rampe d'escaliers, des souvenirs m'aveuglant...
Enfant, comme tous les gosses de riches, j'avais eu une éducation particulière. Poussé à bout par des parents voulant la perfection, mais en même temps délaissé par eux, je n'étais qu'une poupée fêlée, condamné à répéter sans cesse le même spectacle grotesque remplis de mensonges tous plus faux les uns que les autres. Puis, alors que j'avais touché le fond, il y eut Elle. Elle, Hope Carter. Elle portait magnifiquement bien son nom et m'apporta l'espoir dont j'avais tellement besoin. Elle non plus n'avait pas une vie toute rose et venait souvent la mine fermée. Mais, nous réconfortant l'un l'autre, ne jouant pas les hypocrites comme nous le faisions avec les autres, nous construisîmes une solide amitié à toute épreuve. Mais tout bonheur a une fin...
Alors que je m'approche d'elle, ne croyant pas ce que je vois et sens, je l'interpelle tout doucement de peur qu'elle ne s'envole et ne parte à jamais, comme avant.
« Hope..? »
Invité
Sujet: Re: De retour...Pour toujours? (rp Hope) Jeu 7 Juin - 4:16
Je me tenais sur le balcon, verre à la main, observant les quelques étoiles qui osaient s’afficher sur un Capitole illuminé. Une énième soirée s’achevait sur le Capitole et pour une fois cette soirée avait été agréable. L’hôtesse qui l’organisait n’était nul autre qu’Eleanora Parish, une des femmes les plus en vogue en ce moment. Je l’admets, ç’a m’avait un peu surprise d’être invitée à sa soirée en plus de lui coudre un robe, mais je me suis rapidement rendue compte que la jeune femme était différente des autres. En effet, elle était à peu près comme moi c’est-à-dire simple et j’adorais ça. J’avais pris énormément de plaisir à lui coudre ce vêtement et j’espèrai qu’elle l’aimerait bien. Elle m’avait demandé de créer une robe en sequins, couleur argenté, qui ne serait pas trop longue, ni trop courte et assez, comment dire, aisé et confortable. Rendre du sequin confortable était assez impossible, sauf si l’on doublait le tissu de la robe.
J’avais fait de mon possible et plus tôt dans la journée j’étais allée déposer le colis auprès de sa propriétaire. Elle avait adoré, tellement qu’elle m’avait invité pour la soirée. Et voilà Hope Carter faisait son apparition chez Parrish, pensai-je. Ce n’était pas la première soirée à laquelle j’assistai depuis mon retour de la tournée, mais je pouvais dire que c’était la première fois que je m’étais réellement amusé depuis cette fichue tournée. Dès la fin des jeux, j’étais déjà considérée comme la future star du Capitole, mais depuis la tournée du vainqueur, j’étais devenue une icône de la simplicité. J’avais enchaîné rendez-vous sur rendez-vous, contrat sur contrat, soirée sur soirée. On me voulait partout pour mes tenues éclatantes et je gagnais beaucoup, oui je commençais à devenir riche, je l’étais déjà un peu c’est vrai, mais là avec tout ce que j’entreprenais, j’allais devenir méga-riche et ça me dégoutais, je ne voulais pas l’argent, je ne voulais pas la gloire, je voulais faire quelque chose qui me plaisait, mais il semblerait que ce quelque chose menait à tous ces pouvoirs, tout cet argent. Au moins, pour me consoler j’avais trouvé un moyen de m’en débarrasser, comment? C’était simple, faire un don aux orphelinats environnants, aux maisons des personnes âgés, aux scientifiques qui cherchaient de nouveaux remèdes sans oublier l’argent qui partait dans le compte d’étude de Ray. Ces petits gestes m’allégeaient certes, mais ce n’était pas assez. Pas suffisant.
Je finis mon vers d’une traite et demande à un muet de m’en donner un autre. Je sais que je suis supposé m’amuser, les gens ici sont tous comme Eleonora, comme moi, simplistes, la soirée était bien organisée, on m’a complimentée, applaudis et pourtant je n’ai pas le cœur à la fête. Je suis entourée de mondes et pourtant j’ai une sensation de vide, de vide intense là dans ma poitrine. Je me sentais seule, au fond je me sens tout le temps seule malgré le fait que je sois entourée de gens formidables j’étais seule, abandonnée, vide. Il e manquait quelque chose, quelque chose que je cherchais depuis longtemps sans trop savoir quoi. J’avais passé la majorité de mon temps libre à essayer de comprendre, de trouver ce qui me manquait sans rien trouver et je désespérais parce que je ne savais pas comment combler cette putain de sensation. Et puis, mes cauchemars étaient revenus, c’est bizarre de savoir qu’à 25 ans, mes plus horribles souvenirs viennent encore hanter mes rêves, à croire que je ne me remettrais jamais de leur mort, de leur disparition. J’aurais aimé qu’ils voient ce qu’était devenue la p’tite Hope, serait-il fiers de moi ? Surement, surement. Putain de cauchemar pensai-je avant de prendre une longue rasade, foutue fête, foutus jeux, foutu gouvernement, foutu…
-Hope?
Je me retourne brusquement, peu surprise, ce devait être un autre journaliste ou ami de Miss Parrish qui veut e demander quelque chose d’inutile. Mais non, non ce n’en est pas un. Lentement il s’approche, et c’est seulement quand il est à quelques mètres de moi que je le reconnais.
-Raphaël…
Et puis tout me ramène à mon enfance, dix ans en arrière.
J’étais désespérée, en colère, triste, déçue, mes parents venaient de mourir et je devais quitter mon logis, mais quitter mon logis signifiait beaucoup, quitter mes souvenirs et le quitter lui. Raphael Pheles, mon meilleur ami. Depuis notre tendre enfance, nous nous connaissions par le biais de nos parents. C’était la seule personne sur laquelle je pouvais compter et vice versa. On se confiait, riait, déconnait, consolait, conseillait bref c’était mon meilleur ami, il était comme mon deuxième frère et je l’aimais beaucoup. Puis la mort a frappé, emportant tout sur son passage et j’ai dû le quitter. Je ne voulais pas de séparation longues, difficiles, je ne lui qu’écrit une lettre, lui disant qu’il fallait qu’on change de chemin et d’autre âneries comme ça. Je n’avais pas eu le courage de lui dire que je partais, parce que… parce que je ne savais pas où j’en étais, au fond je crois que je voulais juste m’éloigné de tout souvenirs se rapportant à mes parents quitte à me blessé et à blesser les autres. J’étais partie. Je ne l’avais pas oublié, au contraire, très longtemps j’ai pensé à lui, mais les années ont passé et bientôt il avait disparu de ma mémoire, pas totalement mais il n’y était plus.
Et me revoilà dix ans plus tard, devant lui. Il a tellement changé. Bon c’était sûr, maintenant il devait avoir quoi 26 ans, mais tout de même on ne le reconnaissait presque plus avec sa petite barbe et sa moustache, et dieu du ciel il était vraiment grand. Ses yeux bleus étincelaient comme à l’habitude et il avait sa démarche confiante, quoiqu’un peu saccadé.
Pas de doute c’était lui.
Une minute, deux, trois? Je ne savais pas, nous étions plongés dans ce silence, silence qui nous permettait de réfléchir, de songer à nous, notre enfance, ce que nous étions. Il fallait que je parle, que je dise quelque chose et que je mange du chocolat pour me calmer. Je m’approchai encore un peu.
-Raphaël… je suis contente de te revoir tu m’as manquée dis-je d’une voix tremblante.
De l’air, s’il vous plait de l’air. J’étais nerveuse, je me sentais mal, très mal et puis j’avais honte (encore), il fallait que je me ressaisisse, que je m’explique pour qu’il comprenne.
-Raphael… je… je suis désolée… J’aurais pas dû, mais vraiment pas dû te quitter comme ça....
Dernière édition par Hope Carter le Ven 8 Juin - 14:51, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: De retour...Pour toujours? (rp Hope) Jeu 7 Juin - 11:12
Le soufflé coupé, les membres qui tremblent, le verre menaçant de se renverser, le champagne renversé sur le tapis hors de prix. Et ma tête, oh ma tête…
Hope, ma petite-sœur, pleure dans mes bras. Encore ses parents. Mais cette fois c’est plus grave. Ses sanglots ne se calment pas, ses épaules tressautent terriblement, comme si elle lutait contre ses larmes et ce jusqu’à la mort. Elle est si fragile, elle toujours souriante et resplendissante. Mon rayon de lumière, mon onyx. Mon soleil noir, mon unique espoir.
« Hey chérie, il t’arrive quoi ? Encore un coup de bluzes ? Mais tu sais bien que ce sont que des connards. Faut pas les écouter, ils en veulent qu’à leur argent. Pense qu’on va partir en vacances tous les deux, tous seuls. Juste toi et moi. »
Je l’enlace, j’embrase le sommet de son crâne et lui caresse le dos. Mais rien n’y fait, elle est intarissable, un jouet fêlé, une magnifique poupée au maquillage dégoulinant. Je l’entraîne jusqu’à ma salle de bain, l’assoit sur le rebord de ma baignoire et essaie de la lâcher. Elle s’accroche à moi en hurlant alors je lui tiens bien fermement la main et m’étire le plus loin possible afin d’arriver à saisir un gant. Je trébuche et m’affale à terre mais j’arrive à mon but. Je l’humidifie et débarbouille ma petite-sœur avec. Elle se laisse faire, des larmes s’écoulant silencieusement de ses yeux chocolat. Mon cœur se serre ; la douleur silencieuse est pire à contempler que des cris et des gestes de colère. Je la prends dans mes bras, lui murmurant des paroles réconfortantes. Je ne sais pas combien de temps nous restons comme ça, moi à ses pieds tentant de la calmer, mais il me semble que cette scène ne dure qu’une poignée de secondes ou un siècle. Je ne sais pas ; le temps s’immobilise pour ce couple si atypique que nous formons, comme si lui aussi était interpellé par le malheur se dégageant de tout l’être de ma meilleure amie. Elle respire un grand coup, se mouche et me murmure ce qui plus tard me fera encore me réveiller en plein milieu de la nuit, en sueur. Une phrase, deux mots. Deux petits mots me laissant à moitié mort.
Je me dirige vers la table la plus proche. Remplie de boisson et d’aliments en tout genre, je m’empare d’une coupelle et d’un verre d’eau glacée. Je bois ce dernier d’une traite et en reprends un autre, pour la suite des évènements. Puis je me retourne vers elle.
« Tiens. Tu en as besoin, il me semble. »
Je lui mets de force une assiette de chocolat entre les mains. Son antidépresseur miracle.
« Tu sais que tu as tout un tas de mannequins qui voudrait ta mort pour ne pas prendre un gramme alors que tu t’empiffres à longueur de temps de chocolats ? J’espère que tu te rends compte de ta chance, Hope. »
Je ris mais mon rire me semble faux, horriblement aigu. Alors, sans que je ne le veuille, mon sourire se transforme en une grimace et une larme coule le long de ma joue. Je me détourne, m’approche du rebord et savoure le vent sur ma figure. Une chanson passe, retraçant exactement ce qu’elle m’a fait subir. Involontairement ou pas...
What if it makes you sad at me? And what if it makes you laugh now but you cry as you fall asleep? And what if it takes your breath And you cant hardly breathe? And what if it makes the last sound be the very best sound?
What if what I want makes you sad at me? And is it all my fault or can I fix it please? Cause you know that I'm always all for you Cause you know that I'm always all for you
What if it makes you lose faith in me? What if makes you question every moment you cannot see? And what if it makes you crash And you can't find the key? What if it makes you ask how you could let it all go?
What if what I want makes you sad at me? And is it all my fault or can I fix it please? Cause you know that I'm always all for you Cause you know that I'm always all for you
And if this be our last conversation If this be the last time that we speak for awhile Don't lose hope and don't let go Cause you should know
If it makes you sad If it makes you sad at me Then it's all my fault and let me fix it please Cause you know that I'm always all for you Cause you know that I'm always all for you
What if what I want makes you sad at me? And if its all my fault then let me fix it please Cause you know that I'm always all for you Cause you know that I'm always all for you
Et si je te rendait triste? Et si cela te fait rire sur le moment mais tu pleures quand tu t'endors? Et si cela te coupait le souffle? Et que tu peux a peine respirer? Et si c'etait le dernier son qui etait le meilleur?
Et si cela te rend triste? Et est ce entièrement ma faute ou puis-je me corriger s'il te plait? Car tu sais que je suis tout pour toi Car tu sais que je suis tout pour toi
Et si cela te fait perdre ta confiance en moi? Et si tu te questionnes à chaque fois que tu ne peux pas comprendre? Et si cela te détruit Et tu ne peux pas trouver la clé? Et si tu te demande comment tu pourrais oublier tout sa?
Et si cela te rend triste ? Et est ce entièrement la faute ou puis je me corriger s'il te plait? Car tu sais que je suis toujours tout pour toi Car tu sais que je suis toujours tout pour toi
Et si cela est notre dernière conversation Si ceci est la dernière fois que nous parlons un certain temps Ne perd pas espoir et ne te laisse pas aller Car tu dois savoir
Si cela te rend triste Si cela te rend triste Alors c'est entièrement ma faute et laisse moi me corriger s'il te plait Car tu sais que je suis toujours tout pour toi Car tu sais que je suis toujours tout pour toi
Et si je voulais te rendre triste ? Et si c'est entièrement de ma faute alors laisse moi me corriger s'il te plait Car tu sais que je suis toujours tout pour toi Car tu sais que je suis toujours tout pour toi
Invité
Sujet: Re: De retour...Pour toujours? (rp Hope) Ven 8 Juin - 14:51
J’arrive pas à le croire, c’est lui, mon meilleur ami, mon frère que j’ai lâchement abandonné, oui j’ai étais lâche je m’en rendais compte à présent j’avais été nulle. J’aurais dû le lui dire que je partais, j’aurais dû l’avertir, j’aurais dû me montrer moins égoïste, mais non, ma joie de quitter cette ville et de ne plus y reposer le seul pied était trop grande. De la joie? Non, plus j’y pense, plus j’ai le sentiment que j’avais éprouvé du soulagement, le simple fait de savoir que mes souvenirs seraient loin me plaisaient. Mais j’avais tort, ces images, ces moments m’avaient poursuivis, la culpabilité aussi. La culpabilité de m’être enfuie, la culpabilité de d’avoir effacé les milliers d’emails que j’ai écrit, la culpabilité de l’avoir un peu oublié. Oui j’étais coupable, et pourtant je pouvais me racheter en m’expliquant, en essayant de regagner sa confiance, mais est-ce que je pourrais réellement le faire ?
Un autre long silence s’écoule, nous laissant tous les deux faces à nos pensées. Mais je ne veux plus penser, je ne veux plus faire face à ces souvenirs. Je veux qu’il me parle, qu’il m’injurie, qu’il dise que ce que j’avais fait était impardonnable, qu’il m’insulte, qu’il me gifle, qu’il retourne à cette fichue fête, mais non il reste là dans son silence, dans ses souvenir, dans sa surprise. Je m’étais mises à trépigner sur place, signe que j’étais super stressée et surtout très inquiète. Il ne m’avait pas encore répondu, il fallait qu’il parle ou que je parle, sinon je sentais que j’allais explosée.
"Raphaël… écoutes-moi…"
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase puisqu’il se met à marcher. Il bouge, enfin, il était temps. J’attends à ce qu’il me dise quelque chose, non il va vers cette putain de table où sont placés des petites bouchées de toutes sortes, ainsi que plusieurs verres d’eau ou d’alcool. Lentement je le suis, je cherche à savoir ce qu’il va faire, ce qu’il va dire. Ces gestes sont lents, calculés, il prend le soin de remplir son verre d’eau deux fois, avant de me foutre une assiette de chocolat dans les mains.
« Tiens. Tu en as besoin, il me semble. »
Son ton est froid, glaciale. Il me déteste, j’en suis sûre, et ça me blesse, ça me blesse énormément. Je le regarde surpris, avant de reposer mes yeux sur l’assiette garnie de ma gâterie préférée. Oh bien sûr, j’aimerais bien en mangé un, mais j’ai d’autres choses en tête, pour le moment. Je fais signe au muet de ne pas s'occuper de ma gaffe et de partir ailleurs.
« Raphaël… »
Mais il m’interrompt rapidement.
« Tu sais que tu as tout un tas de mannequins qui voudrait ta mort pour ne pas prendre un gramme alors que tu t’empiffres à longueur de temps de chocolats ? J’espère que tu te rends compte de ta chance, Hope. »
Il se met à rire. Son rire est sec, faux, horrible. Je me rends compte à présent, à quel point mon départ l’a heurté, et qu’il ne me le pardonnerait jamais. Jamais. Puis je sens une bouffée de colère monter en moi. Oui je l’avais blessé, oui c’était mal, mais il ne pouvait pas comprendre que j’avais besoin de coupé les ponts, de partir, de quitter cette vie minable, de m’en construire une autre. Non il ne pouvait pas comprendre, alors vraiment pas comprendre ce que ça faisait de perdre quelqu’un, de perdre ses parents. Il était comme les autres au fond.
« Ça se voit que tu me connais bien Raphiphi, mais je ne suis plus comme ça. »
Raphiphi, surnom qu’il détestait. Je l’utilisais soit pour l’énerver, ou pour montrer que je n’étais pas d’accord sur point. Je laisse tomber l’assiette de chocolat, un blasphème pour moi, mais je suis trop en colère pour m’en faire. Il m’avait provoqué, tant pis pour les chocolats. Je le prends par le bras et le force à me regarder.
« Tu ne comprends donc pas à quel point je suis désolé? Tu crois que c’est de gaieté de cœur que j’ai quitté mon logis, que je t’ai quitté, toi mon meilleur ami? Non, mais j’étais pour une fois heureuse, car je savais que je n’aurais plus ces fichues paparazzis après moi, que j’aurais pas à supporter de voir le lit de mes parents vides! J’étais soulagée Raphaël, soulagée! Tu peux le comprendre ça ? »
Il se dégage de moi, fait une horrible grimace, se détourne, mais je le temps d’entrevoir une larme, coulant doucement sur ses joues. Il se dirige vers le balcon ou je me tenais un peu plus tôt et là j’assiste à sa douleur. Les larmes n’arrêtent pas de sortir, roulant sur ses joues avant de retomber sur le rebord du balcon. J’ai mal, j’ai mal pour lui. J’ai mal pour moi aussi parce que je sais qu’au fond, peu importe ce qui se passait ce soir, il ne me pardonnerait pas. Je le savais depuis le début, mais me connaissant, je savais que je n’allais pas abandonné aussi vite, pas maintenant. Je toussote un peu avant de reprendre la parole.
« Je n’ai pas pensé ce que je disais, je n’ai pas pensé ce que j’écrivais dans cette foutue lettre. Je n’aurais pas dû te quitter comme ça, je le regrette parce que je voie à quel point je t’ai fait souffrir. Je sais que mes excuses n’effaceront jamais tes douleurs, mais sache que mes mots, ce que je prononce là, devant toi sont sincères. »
Je prends son menton et le fixe dans les yeux. Tout doucement j’essuie ces larmes, comme il l’a souvent fait pour moi quand j’en avais besoin. Puis quand ma tâche est terminée, je dirige mon regard vers la ville illuminée, avant de soupirer.
« Au fond, je suis contente de voir que tu ne m’as pas oublié. »
Nouveau soupir. J’espérais l’avoir convaincue, j’espérais qu’il m’avait compris. Mais je connaissais Raphaël, je savais que tant qu’il ne se serait pas exprimé, cette histoire ne serait pas finie. Il ne me restait plus qu'à attendre, sagement...