| Sujet: LENA ♠ La vie n'est qu'une vaste étendue de monotonie [...] Ven 30 Déc - 17:01 | |
| LENA HEAVEN GRANT❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ [...] Heureusement, les hommes sont suffisamment stupides pour s'inventer montagnes et dépressions.
Lena. C'est un bien joli prénom, je vous l'accorde. Il vient d'une langue ancienne, la plupart des habitants de Panem n'ont même jamais entendu parler : le grec. Et il signifie "éclat du soleil". Si l'on y rajoute mon deuxième prénom, Heaven (paradis), on se demande ce que la sage-femme a versé dans le thé de ma mère ce 11 août 2295. Le fait qu'une femme aussi terre-à-terre et sérieuse me nomme "Éclat de soleil au paradis" ou une débilité romantico-hippie dans le genre est tout de même surprenant. Mon nom par contre est beaucoup moins poétique. Grant signifie subvention, bourse.
Mais ma famille n'est pas tout à fait le genre à les donner ces subventions, elle en aurait plutôt bien besoin. Comme vous le savez tous, le district 7 est celui de l'exploitation sylvicole, nous produisons donc également le papier. Et il fut un temps où les livres avaient une place importante dans la vie des habitants, presque tout le monde prenait plaisir à savourer un bon roman de temps en temps et les bibliothèques étaient presqu'aussi bondées que le bar le plus proche, c'est pour dire. Mes arrière-grands-parents possédaient la principale librairie de la ville, et faisaient partie de la classe sociale supérieure. Ils menaient une vie parfaite, mais voilà, il y eut la révolte des districts et la répression du Capitole. Eux s’efforçaient de ne pas prendre partie. Ils n'approuvaient pas totalement le gouvernement, mais ce n'est pas pour autant qu'ils seraient prêts à risquer leur vie alors que rien ne leur manquait. La révolution s'acheva par la victoire du Capitole, et la popularité du livre déclina peu à peu. Quand la famine et la souffrance règnent, la lecture est bien la dernière chose à laquelle pensent les gens.
Des années plus tard, malgré la faillite de la librairie familiale, ma mère n'a pu se résoudre à s'en séparer. Elle a décidé de la transformer en librairie-bibliothèque, les gens ayant plus les moyens d'emprunter que d'acheter. Aujourd'hui, la boutique ressemble plus à un marché où l'on troque à tout va, connaissances contre nourriture et objets utiles au quotidien. J'y travaille avec ma mère l'après-midi, lorsque les cours sont finis. Il n'y a rien d'autre à faire sinon ça, et puisque ça me plaît... Mais je sais bien que l'année prochaine je devrai commencer à travailler à la scierie, espérons que le résultat sera désespérant et qu'on ne m'y acceptera plus ! (espérance peu probable, je vous l'accorde, hormis pour ce qui est du "désespérant").
Du haut de mes 15 ans (je l'avoue, "haut" n'est pas tout à fait approprié) j'ai encore le corps d'une gamine et un visage poupin. Des muscles, de la force ? Je ne connais pas. Par miracle, je n'ai pas une santé fragile, je suis juste... frêle. Aussi frêle que ces brindilles que je me plaisais à ramasser quand je me promenais dans les bois, plutôt que les grosses branches qui auraient pu alimenter notre feu. Mon apparence de petite blondinette futile et inintéressante ne me donne pas seulement une image de "faible", elle me fait aussi passer pour une fillette quelque peu attardée. Alors que c'est tout le contraire.
Je ne vais pas jouer à la fausse modestie, je suis intelligente. Pourquoi le cacher, je n'ai pas à en avoir honte. En plus de l'école mon grand-père m'a toujours fait quelques cours particuliers, et j'ai commencé à dévorer les livres dès mon plus jeune âge. Et comme j'ai une mémoire pour le moins... surprenante, j'ai vite acquis une culture générale plus que correcte et développé un singulier esprit de déduction. J'ai peut-être l'air de me vanter, mais c'est une de mes rares qualités et j'ai de quoi en être fière. A part lire et apprendre, que sais-je faire ? Je n'ai pas de don artistique ou physique, je ne suis pas particulièrement drôle ou sympathique (je suis même plutôt solitaire pour tout dire), ou généreuse, attirante, honnête. Qu'ai-je de marquant sinon ça ?
La plupart de mon temps, je le passe devant un livre. Lorsque ce n'est pas le cas, c'est que je suis à l'école, que je mange, que je dors... ou que je regarde les Hunger Games pour mon plus grand déplaisir. Contrairement à mes arrière-grands-parents, j'ai un avis bien marqué sur le gouvernement : je le déteste. Je le hais, je l'abomine, je l’exècre. Pourquoi être quête perpétuelle de pouvoir et de domination ? Avoir de l'ambition et chercher plus que ce qu'on a, c'est compréhensible. De là à soumettre un peuple entier...
Mais qui suis-je pour m'élever contre le Capitole ? Pour l'instant, personne. Et en attendant que cela change, je me blottis dans le confort d'un roman. Vivant par procuration la vie de personnes libres et courageuses.
about games and relative.
➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? A vrai dire, j'ai d'autres choses à penser qu'à ma mort. Mais puisse que vous le demandez, je vais faire l'effort d'y réfléchir quelques instants. Ma mort... Ma mort, je la vois dans l'indifférence générale. Ce sera sans doute une mort comme celle de tant d'autres habitants de Panem. Je ne pense pas être assez brave pour avoir une mort belle et fière comme les rebelles dont l'on parle parfois (quoiqu'il est vrai que je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de mesurer ma bravoure). C'est étrange, mais je pense que je mourrai plutôt jeune. De maladie peut-être, ou de faim si la situation du district 7 ne s'améliore pas. Ou dans le pire des cas, je terminerai peut-être mes jours dans l'arène des Hunger Games. Il est possible que je sois tirée au sort, étant obligée de prendre des tesserae pour mes parents et moi-même. Les gens à la recherche de connaissances nous donnent rarement du blé pour les obtenir. Mais pourquoi réfléchir à sa mort ? Vivons la vie, et nous verrons après.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? Commençons par le "pour qui", ce sera plus rapide. Je ne pense pas être à mourir pour qui que ce soit pour l'instant. Certes, j'aime mes parents mais... je n'ai jamais été très proche de ma mère. Mon père, c'est autre chose, j'ai toujours apprécié sa fantaisie et son humour. Mais je pars du principe qu'il faut laisser la place aux plus jeunes. J'ai de l'avenir, enfin, je crois, alors qu'eux ont déjà fait leur vie. Et comme je n'ai ni frères, ni soeurs (hormis moi, ma mère n'a fait que des fausses couches), et aucun ami proche, je ne vois pas pour qui je pourrai -voudrai- me sacrifier. Pour quoi. C'est autre chose. Je pense que je pourrai combattre si une cause me semble juste, mourir même. Si un jour ou un autre je me retrouvai rebelle -je ne vois pas trop comment mais on ne sait jamais- je serai prête à ça. Mais encore, comment en être sûre ? Peut-être qu'au fond, je ne suis qu'une lâche qui finira ses jours dans sa petite librairie-bibliothèque miteuse.
➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ? Comme dit précédemment, mon esprit de déduction et ma mémoire. Je devine facilement les réactions et les actions des gens en fonction de leurs goûts et de leurs personnalités, je peux donc les piéger. Je n'essaye pas forcément pour l'instant, hormis pour négocier de temps en temps, mais sur les jeux je pense que ce serait mon seul avantage. Je ne sais pas me battre, tout juste monter aux arbres comme tous les gamins du district 7.
➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ? Pour l'instant jamais. Nous sommes plusieurs milliers dans ce district, et hormis mes parents et mes grands-parents maternels, jamais tirés au sort, je n'ai pas de proches.
➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ? Même problème que d'habitude. Je suis pour une révolter, mais, soyons réaliste, quel chef rebelle me voudrait dans ses rangs ? Aurai-je le courage de m'enfuir de mon district pour rejoindre le 13 alors que les risques sont si grands ? Il va sérieusement falloir que je réfléchisse au sujet, mon incapacité à me décider à ce sujet est clairement un handicap.
JE VIENS D'UN MILIEU moyen, MAIS, POUR MOI, LA NOURRITURE se fait de plus en plus rare avec le temps.. DU COUP, MON NOM A nombre de (mal)chances d'être tiré au sort. . J'EXERCE LE MÉTIER D' étudiante et dans le même temps de libraire-bibliothécaire. ET POUR TOUT VOUS DIRE, autant je déteste le premier, autant je ne vis que pour le second. JE SUIS DANS LE 7ÈME DISTRICT. AYANT 15 ans, JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
tell us your story.
Il est des jours que l'on n'oublie pas. Qui nous marquent, bien souvent sans qu'on le veuille. Il est des moments sans importance qui restent gravés dans la mémoire, et d'autres aux conséquences phénoménales qui ne daignent pas plus nous quitter. Il est une belle journée de printemps que je n'oublierai jamais. Si vous le voulez, je peux vous la conter.
Je m'étais levée tôt ce jour-là. Comme à mon habitude à vrai dire. Après la toilette quotidienne et un déjeuner pour le moins sommaire, j'étais descendue au rez-de-chaussée, qui était en fait notre librairie-bibliothèque. Je m'étais assise derrière le comptoir sur le vieux fauteuil capitonné qui accompagnait mes lectures depuis ma plus tendre enfance, et avait entamé un énième roman déniché dans des étagères poussiéreuses, sans grand espoir qu'un client vienne en cette journée pour le moins spéciale. Au moins deux heures s'écoulèrent. Je suivais avec mépris les déboires amoureux du personnage principal -je n'avais jamais aimé les histoires à l'eau de rose. Le héros était sur le point de mourir de désespoir lorsque le carillon de la porte d'entrée retentit. La porte n'était pas tout à fait ouverte que déjà je reprenais mes esprits : refermer le livre et le cacher discrètement sous le bureau, lisser ma jupe beige, me lever et afficher le sourire parfaitement factice de la vendeuse idéale (Tout en me demandant qui aurait la bêtise de ne pas profiter de cette rare grasse matinée. Je ne me considérais toutefois pas comme bête, puisque j'avais toujours été une lève-tôt). Je connaissais le jeune homme qui me faisait face. Certes, on ne s'était jamais parlé, mais ce n'était pas pour autant que sa vie m'était inconnue. A vrai dire, j'avais toujours eu la capacité de retenir un nombre impressionnant de détails, que ce soit sur lui ou sur d'autres. -Je peux vous aider ? demandai-je en fixant ses yeux sombres. Eloïs Richards. Il avait un an de plus que moi, je le croisais souvent à l'école. Je l'avais aussi croisé dans la forêt plus petite, il voulait depuis son plus jeune âge devenir bûcheron. Il était le petit-fils de la Grande Lyra, une vieille folle qui n'a de grand que le nom, et certainement pas la réputation. D'après ce qu'on disait, c'était une sorte de chamane, mais nous n'étions pas nombreux à venir la consulter. Je me demandai bien ce qu'il était venu faire ici. Nous étions sans doute le seul commerce ouvert ce jour-là, peut-être n'avait-il rien à faire d'autre que renouer avec la passion pour les livres de ses ancêtres (quoique je doutais que la Grande Lyra ait lu autre chose que des grimoires douteux). -Non merci, répondit sèchement Eloïs. Il m'accorda à peine un regard et se dirigea vers un rayon apparemment au hasard. Oui, il venait sans doute lire le premier bouquin qui lui tombait sous la main pour passer le temps. Il n'était sans doute même pas au courant de nos tarifs ici, même pour lire dix minutes il fallait payer (il le faut toujours d'ailleurs). On n'avait pas trop le choix, les gens venaient souvent juste consulter, si on ne faisait pas ça on ne pourrait pas survivre. Il farfouilla de longues minutes dans les différents rayons, sans apparemment trouver quelque chose qui l'intéressait. Je finis par me lever et me dirigeait vers lui. -Tu sais, lorsque l'on est incapable de trouver tout seul ce que l'on cherche, il y a une solution très pratique. Demander de l'aide, ce n'est pas bien dur. Dans un premier temps il rougit, dans un second il m'adressa un regard méprisant. Je lui répondis aussitôt par une moue tout aussi hautaine. Il hésita quelques secondes puis finit par dire, par bredouiller plutôt : -Je... enfin. Je cherche... des livres. Je levai les yeux au ciel, attendant qu'il se montre un peu -beaucoup- plus explicite. -Un... un livre sur les plantes. Enfin, tu sais, celles qui sont comestibles, ou non. Et... je... un ami m'a dit que vous aviez des trucs sur la chasse, la pêche, tout ça.. Et puis... je... un atlas. S'il-te-plaît. C'est... c'est pour ma grand-mère. Lamentable. Dans le genre "Je ne sais pas mentir", j'avais rarement connu pire. Même sans les bredouillements et le rouge aux joues on aurait compris dans la seconde que ces bouquins n'étaient pas destinés à sa grand-mère. -Tu veux emprunter donc ? demandai-je, me demandant comment il allait se sortir du mensonge dans lequel il venait de se fourrer. -Je... non, non ! Je vais prendre des notes et... les lui donner. J'hésitais. Non pas entre continuer de lui poser des questions et lui donner ses livres, ça j'avais déjà fait mon choix depuis longtemps, mais entre deux possibilités. Voulalit-il ces livres pour rapporter un peu de nourriture à sa très nombreuse famille (grand-mère, parents, trois soeurs et deux frères), ou, comme l'atlas le sous-entendait... s'enfuir ? La première était plus probable. Parce que s'il voulait s'enfuir, c'était pour échapper à la faim, à la Moisson. Et la Moisson, c'était ce jour là. Et partir le jour de la Moisson était la pire débilité qui soit, il ne signerait pas le registre de présence et les Pacificateurs se rendraient vite compte de son absence. Mais bon, Eloïs Richards ne me paraissait pas être un modèle de réflexion. -Tu comptes t'enfuir ? lui demandai-je de but en blanc, tout en allant chercher ses livres. Je n'avais pas envie de tourner autour du pot pendant des heures. Et en voyant l'expression terrifiée d'Eloïs et sa bouche grande ouverte -comme s'il avait eu peur qu'on m'entende et que le fait que j'ai deviné ses projets soit inconcevable-, je compris que j'avais bien fait. Que j'avais raison. -Tu veux rejoindre le district 13 tant que tu y es ? Aller chez les rebelles ? continuai-je en lui tendant une pile de livres qu'il saisit comme un automate. C'est beau de rêver mon petit, me moquai-je en passant ma main dans ses cheveux sombres. Ils t'attraperont au bout de quelques heures. Surtout le jour de la Moisson. Il semble sur le point de sortir de ses gonds. Lorsqu'il parle, sa voix n'est qu'un murmure mais on devine une colère noire dans ses yeux. -Ecoute, j'ai mis du temps à me décider, trop même. C'est ma dernière chance, peut-être pas la meilleure mais la dernière. Tu ne peux pas me comprendre, alors n'essaye même pas. -Peut-être que j'ai une vie meilleure que la tienne, mais même sur le point de mourir de faim je pense que je conserverai un peu de jugeote. Mais après tout, cours vers la mort si c'est ton choix. On dirait qu'il va me jeter les bouquins à la figure. -Je ne te fais pas payer si tu veux, lis quelques pages, apprends des choses. Tu peux les utiliser pour aller ramener de quoi manger à ta famille au lieu de partir, tu leur seras plus utile comme ça. -La nourriture n'est pas le seul problème. C'est la Moisson aujourd'hui, imbécile. -Je l'avais remarqué, merci, dis-je en lui jetant un regard assassin. Nous restons de longues minutes à nous regarder en chiens de faïence, puis il finit par jeter les livres, mes précieux livres par terre et sort en claquant la porte. Et il compte toujours s'enfuir sans même avoir essayé d'apprendre un tant soit peu comment survivre ? Qu'il commence par se trouver un peu de sang-froid. Je retournai au comptoir et rouvrit mon livre, m’efforçant de le chasser de mes pensées.
Deux jours plus tard, j'assistais à son enterrement.
reality is here.
Je m'appelle Lisa, j'ai 14 ans, et je viens d'une petite ville pas très loin de Lille (là où, quoi qu'on puisse en penser, nous sommes peu nombreux à porter des chapkas ). C'est ma correspondante, Lena (d'où le nom de mon personnage) qui m'a conseillé les Hunger Games. Ça faisait des mois que je n'avais pas lu un seul livre qui me plaisait vraiment, et j'étais sceptique. Je l'ai eu pour Noël, et j'ai retrouvé le plaisir de passer toute la journée blottie sous les couettes un livre entre le main. J'ai acheté le deuxième il y a environ deux heures, et cette présentation finie je m'en vais le lire Sinon, je trouve le forum juste superbe, le design est frais et agréable (on ne croirait pas à un forum sur les Hunger Games !) et les membres accueillants. Et j'espère en faire bientôt partie !
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Dernière édition par Lena Grant le Dim 20 Mai - 11:05, édité 16 fois |
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