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 PHOENIX&JULIET Menaces sur la place

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MessageSujet: PHOENIX&JULIET Menaces sur la place   PHOENIX&JULIET Menaces sur la place Icon_minitimeDim 13 Nov - 15:13

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phoenix & juliet
    on ne m'attrapera jamais sans que je me batte

Pour l’instant, tout ce passait pour le mieux. Certes, son informateur n’avait toujours pas donné signe de vie, mais au miens les habitants du district 11 ne se posaient aucune question sur la présence de cette silhouette planquée dans l’ombre d’une ruelle, qu’ils n’auraient pas du reconnaitre. Certains pensaient qu’il s’agissait d’un Pacificateur, d’autre d’un revendeur des récoltes volées dans les vergers. Sans doute était-ce une occupation relativement courante pour les familles les plus pauvres, au lieu d’avoir recours aux tesserae pour survivre. Noter autant de fois le nom de son propre enfant pour accroitre ses chances – ou plutôt malchances – de se retrouver dans une Arène était un système ignoble. Alors le marché noir devait se propager un peu partout dans les districts, évidemment. Juliet en avait tellement vu, des gens tellement désespérés qu’ils seraient capable de faire tout et n’importe quoi, dans les districts où elle se rendait régulièrement. Même dans celui d’où elle était native, le district 3, elle en rencontrait parfois. Dans les ruelles éloignées du cœur du district bien sûr, cette région étant l’une des plus riches donc l’une des plus surveillées par les Pacificateurs. Ce qui ne voulait pas dire que dans le district 11, la surveillance était moindre, bien au contraire. La brutalité de ce district créait fréquemment des frissons et des poussées d’adrénaline dans le cœur de Juliet, qui ne désirait qu’une seule chose : aider les personnes innocentes que ces pions écervelés du Capitole maltraitaient sur la place. Combien de fois se voyait-elle, le couteau à la main, foncer dans le tas et blesser voire tuer l’un de ces hommes qui fouettaient de pauvres enfants sans défense, alors qu’elle récupérait les informations nécessaire pour la révolte. Mais la plupart de ces scènes se passaient lorsqu’elle n’était pas présente, ou alors son informateur l’entrainait très loin de la place pour canaliser sa fureur. La survie des enfants des districts était sa priorité depuis qu’elle avait rejoins les rangs du 13, bien malgré sa volonté certes, mais au moins le sacrifice de son père n’allait pas être fait pour rien.

Après s’être fondue dans la masse, la capuche relevée et les cheveux dissimulant son visage, elle s’écarta de la foule pour rejoindre un point précis que ses supérieurs lui avait dit de rejoindre pour réussir sa mission. Elle faisait tout pour cacher ses traits, parfaitement consciente qu’il était interdit aux habitants des autres districts de se balader dans ceux qu’ils voulaient. Mesure de sécurité prise par le Capitole afin d’éviter le développement d’une nouvelle rébellion. Et dire que tout ce passait en ce moment sous leur nez. Depuis des années, les langues se déliaient, on se préparait à la prochaine guerre, qui sera cette fois remportée par les habitants de Panem et non ceux du Capitole. Elle croisa les bras sur sa poitrine, pressant son couteau contre son flanc. Même si elle était bien meilleure dans le maniement de l’arc, le couteau pouvait se dissimuler partout, et donc elle n’attirait pas l’attention sur elle. Mais en cas de problème trop importants, elle avait sa pilule de poison enfermée dans une prison de tissu, si jamais elle se faisait attraper pour de bon. Cependant, elle rechignait à accepter sa présence sur son épaule. Non pas qu’elle avait peur de mourir, dans ce cas elle aurait quitté le district 13 depuis longtemps, mais si elle l’utilisait, son frère serait seul. Bien qu’il ne voulait pas l’admettre, la vie sans sa sœur serait sans doute la pire des épreuves, comme celle de Juliet s’il venait à mourir. Cette simple penser la faisait frémir, et quand elle y pensait, le soir même, elle l’imaginait en train de souffrir sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit. Alors moins elle y pensait, mieux elle se sentait.

L’horloge de l’hôtel de justice sonna deux grands coups, qui firent vibrer la place entière et tressaillir ses habitants. Il serait bientôt l’heure de retourner au travail, jusqu’à ce que le drapeau soit levé, signifiant la fin de la journée. Juliet fronça les sourcils, tout en balayant la place des yeux. Où était-il ? Elle aurait déjà dut recevoir de ses nouvelles. Un minuscule signe qui prouve qu’il allait bien, perceptible que pour les yeux de la jeune rebelle. Elle repéra au loin l’uniforme blanc immaculé d’un Pacificateur, sans doute chargé de veiller à ce qu’aucun habitant ne rate une seule heure de travail. Le regard verdoyant de Juliet fut attiré par l’arme qu’il avait dans les mains. S’il était suffisamment entrainé – et une voix dans son subconscient lui susurrait que oui – il ne devait pas souvent louper ses cibles. Pourtant, il ne devait pas être bien vieux, à la distance où il se trouvait d’elle, elle estimait qu’il avait presque son âge, peut-être un ou deux ans de plus. Détachant ses yeux de son uniforme aveuglant sous ce soleil de plomb, elle se dissimula encore un peu dans l’ombre du bâtiment contre son flanc, reprenant ses recherches silencieuses sur la présence de son informateur. Ce n’était pas son genre de disparaitre sans laisser de traces, même si elle ne l’avait croisé que deux fois auparavant. Il aurait laissé un indice qui expliquerait son absence. L’engrenage se mettait en place doucement dans sa tête, et l’évidence de sa capture lui fit pousser un juron dans sa capuche. Elle jeta un rapide coup d’œil sur l’horloge. La grande aiguille pointait fièrement son extrémité vers le cinq. On lui avait clairement dit quatorze heures comme point de rendez-vous. Peut-être avait-il été arrêté quelques jours auparavant, et son exécution serait la meilleure excuse pour ne pas annuler de lui-même le rendez-vous. « Bon, il est temps de mettre les voiles » pensa-t-elle alors qu’elle s’apprêtait à s’enfoncer dans l’obscurité de la ruelle dans son dos, lorsqu’elle vit le Pacificateur s’avancer vers elle. « Eh merde ! » Elle ne cessa de maugréer, alors qu’elle reculait discrètement. Elle croisa quelques regards de rebelles, désolés sans doute pas ce qui allait suivre. Mais ils n’auraient pas idée de la tirer de là. « Bande de mauviettes. » Et avant qu’elle ne puisse s’enfuir, le Pacificateur était déjà à côté d’elle. Elle regardait ailleurs, priant pour qu’il la laisse tranquille. « Un Pacificateur qui laisse quelqu’un tranquille. Tu rêves ma vieille. »
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MessageSujet: Re: PHOENIX&JULIET Menaces sur la place   PHOENIX&JULIET Menaces sur la place Icon_minitimeDim 20 Nov - 19:47

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phoenix & juliet
    tu ne m'échapperas pas, petite fille !

Il n'aimait pas ces journées. Elles étaient faites en général de quelques cris, de larmes et de fautes minimes. Il n'aimait pas le district onze. Certes il y avait grandi, il y était né, et il avait connu ici les moments les plus joviales de son existence. Il pouvait se targuer d'avoir connu de tels instants, cela n'était pas donné à tout le monde. Mais cela ne changeait rien au fait, que ce temps était révolu, et que - de fait - il n'aimait pas le district onze. Il se trouvait sur la place, prêt de l'Hôtel de ville. Il arborait l'uniforme blanc propre au Pacificateur et il marchait dans de long cercles, régulièrement, en observant tout ce qu'il se passait autour de lui. Les visages des habitants du district ne cachaient que mal leurs désarrois. Le district onze n'était pas connu pour sa joie de vivre. Les habitants avaient de maigres revenus ici et ne vivaient qu'avec beaucoup de difficulté, ce qui avait pour conséquence la montée du marché noir, des vols, et surtout des répressions du Capitole. Phoenix ne passait en général pas une journée sans tuer deux ou trois habitants. Lui-même était à l'image de son district. Il se contentait du strict nécessaire pour vivre, et surtout il réprimer de la manière la plus violente qu'il soit possible, les outrages aux lois énoncés par ses maitres. Le Capitole. Il était un soldat de Snow. Il avait été formé pour tuer. Pour tuer ces hommes et ces femmes qui le regardaient avec un oeil noir.

Il était indifférent à ces êtres, qu'il voyait comme des ombres. Il ignorait l'humanité en eux et ne se concentrait que sur leur fourberie et leur mesquinerie. Il ne se laissait pas berner par leurs pleurs et leurs supplications. Ils n'étaient que traitrise envers leur gouvernement. Phoenix ne le savait que trop bien. Fut un temps, il avait lui-même pensé rejoindre les forces rebelles. Il se passa un évènement cependant, contre lequel il ne put rien. Il participa aux jeux de la faim. Il gagna les jeux de la faim. Et pour ce fait il dût "tuer sa soeur" ce qui ne lui fut pas pardonné par les habitants de son district. Enfoirés. Son regard scandait la foule à la recherche d'un évènement anormal, mais tout était calme, bien trop calme. Le soleil était déjà haut dans le ciel, illuminant d'une lumière morne les maisons du quartier, et l'hôtel de ville, richement décoré. L'horloge de l'hôtel de ville sonna deux coups. Le travail devait reprendre, et Phoenix avait comme charge ingrate de s'assurer que tous les habitants allaient bien travailler pour le compte du Capitole. Il n'aimait pas cela. C'était le travail d'un Pacificateur débutant. Lui qui servait le Capitole depuis maintenant quatre ans, n'avait nul désire de se voir reléguer au simple affaire de surveillance. Il voulait de l'action.

Deux jours auparavant il avait eu la charge d'interroger un homme soupçonnait de trahison envers le Capitole. Il n'apprit rien de cet être, mais il ne le laissa pas en paix pour autant. Après une intense séance de torture, l'être si meurtri dans sa chaire le supplia simplement d'en finir. La veille Phoenix l'avait enfin délivrer de ses souffrances. Il n'avait appris que deux choses de cette entrevue : des habitants du district servaient d'informateurs au service des rebelles et surtout, des rebelles venaient régulièrement voir ces informations dans son district. Phoenix ne pouvait décemment pas accepter cela. Il ne voulait pas que des rebelles ne se pensent en droit de venir faire leurs affaires dans le district onze. Pas sous sa surveillance, jamais. Alors il avait espéré pouvoir recevoir la mission de les attendre, de les traquer, de les tuer, comme tant d'autres avant eux. Mais il n'en fut rien. Il fut renvoyé à la surveillance des paysans et des travailleurs. Cela n'avait rien d'un travail salissant, c'était un travail ennuyant à mourir, et pour un être ayant la cachette facile comme lui, c'était bien plus que frustrant. Il tenait l'une de ses armes dans les mains, observant autour de lui. Il sentait que quelque chose n'allait pas. Tout était bien trop calme.

Les minutes s'écoulèrent lentement, et Phoenix était à présent immobile, regardant le vide autour de lui. Le soleil continua son cycle, impassible, indifférent à ce qu'il se déroulait ici-bas. Il ne bougeait pas, car il observait. Il avait aperçu une silhouette se cachant dans l'ombre du clocher. Il savait qu'il était seul Pacificateur sur la place aujourd'hui. Il ne pouvait s'agir que d'un rebelle, d'un être assez prétentieux pour penser pouvoir lui échapper. Cependant, il s'étonna de le voir rester là, attendant. Soudainement, n'y tenant plus, poussé par la curiosité, et surtout par un mauvais pressentiment, il s'approcha de la ruelle d'un pas décidé, rapide. Il arriva prêt ... d'elle, et l'observa avec un petit sourire moqueur aux lèvres. Elle regardait ailleurs, priant sans doute pour qu'il la laissa tranquille. Mais il n'en fit rien. Il ôta la sécurité de son arme, et la regarda. “ Sans doute puis-je vous êtes utile, très chère . Vous semblez perdu. ” proposa-t-il d'une voix dure et cachant la moindre trace d'humanité en lui. Il portait de nouveau ce masque de Pacificateur si bien rôdé, si bien joué. Un rôle qui lui collait à la peau. Il ne se présenta pas. Il n'en avait pas l'utilité. Il n'avait pas de nom, ni histoire, ni désir, ni rêve. Rien. Il n'avait rien d'autre qu'une arme et un ordre. Celui de préservé l'ordre au sein du district onze.
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MessageSujet: Re: PHOENIX&JULIET Menaces sur la place   PHOENIX&JULIET Menaces sur la place Icon_minitimeSam 26 Nov - 0:02

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phoenix & juliet
    on ne m'attrapera jamais sans que je me batte

Juliet ne comprenait absolument pas comment cette voix dans sa tête pouvait formuler un vœu aussi stupide que « faites qu’il me laisse tranquille. » D’après les vagues souvenirs qu’elle gardait du district trois, et les nombreuses missions qui l’avaient entrainés un peu partout dans Panem, la jeune femme savait parfaitement qu’à partir de l’instant ou un Pacificateur capturait une proie, il ne la lâchait plus. Dans le meilleur des cas, il le faisait que lorsqu’il avait trouvé un jouet plus attrayant, au pire, c’était jusqu’à la mort qu’il poursuivait sa victime. Ainsi étaient les véritables pantins du Capitole. Les plus atteints par la folie de leur dirigeant, le Président Snow. Cet être abominable qui n’hésitait pas à continuer les Hunger Games malgré les vingt-trois morts qui en résultaient chaque année. Son père lui avait tant de fois parlé du système d’autrefois, d’avant Panem. Il n’était pas parfait, mais il était cent fois mieux que celui dans lequel ils vivaient dorénavant. Bien sûr il n’exprimait cette pensée à ses enfants seulement dissimulé dans leur maison, mais les suppliait de ne rien répéter. Ce que Donovan et elle faisaient à chaque reprise. Autant, disait-il, le peuple était conscient de sa misère, et peut-être qu’un jour il arriverait à se soulever comme au temps des Temps Obscurs. Cependant, les Pacificateurs sont programmés pour être sans pitié. Presque directement sous la tutelle de Snow, il affaiblissait ses districts par procuration. Ses soldats faisaient le sale boulot, il n’était pas digne d’un chef de se salir les mains. Juliet avait toujours regardé ces gardiens de la paix – quelle belle ironie lorsqu’on regardait la souffre qu’ils diffusaient autour d’eux – avec fureur, mais en même temps avec pitié. Oui, elle avait pitié de ces hommes et de ces femmes naïfs et prêts à tout pour défendre une cause qui était loin d’être juste. Des pions sur l’échiquier géant que Panem représentait. Voilà ce qu’ils étaient tous pour Snow. Des pions.

Elle sentit la présence du jeune Pacificateur qu’elle avait repérée à l’autre bout de la place à ses côtés, et maintenant qu’il était plus près, elle se rendit compte qu’il était effectivement très jeune. Peut-être avait-il seulement son âge. Cette pensée lui glaça le sang. Le Capitole recrutait ainsi des gens de plus en plus jeunes afin de faire régner la terreur ? Néanmoins, ça ne la choquait pas plus que ça. Après tout, le gouvernement était capable de lâcher des adolescents dans une arène pour qu’ils se battent à mort, alors pourquoi ne pas adopter des Pacificateurs dès le berceau ? Ils sauront d’autant plus facile à manipuler. Elle détourna la tête, et bien qu’en temps normal elle avait la manie de rabattre sa mèche sur le haut de son crâne pour dégager son champ de vision, là elle laissa ses cheveux barrer son visage à leur guise. Le Pacificateur à côté d’elle n’était pas stupide, loin de là. Il avait sentit le coup fourré. Et dire qu’elle était restée là pour manifester sa présence le plus discrètement possible à son informateur disparu. Elle l’insultait de tous les noms qu’elle trouvait dans un coin de son esprit, tout en évitant que le Pacificateur ne remarque un trait suspect sur son visage. Il devait connaitre beaucoup de monde dans le district, et un visage inconnu lui soufflerait de toute manière deux possibilités : soit elle faisait partie d’un autre district, et elle allait être punie pour avoir osée mettre les pieds dans le onze ; soit elle était une rebelle, et il allait se faire un plaisir de lui loger une balle dans la tête. D’ailleurs, un petit bruit métallique lui parvint à l’oreille à travers sa capuche. Il venait d’enlever la sécurité de son arme. Il savait ce qu’elle était, c’était évident. Et s’il ne l’avait pas encore abattue, cela voulait dire qu’il allait s’amuser un peu avec elle. Une rebelle toute fraiche, ça pourrait lui rapporter une sacré promotion. Et peut-être même arriverait-il à en attraper d’autre en se servant de Juliet comme appât. Snow le choisirait dans sa garde rapprochée. Une chance pour un Pacificateur du onze. La pilule se faisait de plus en plus présente sur son épaule. Sans doute que le jour était venu pour elle de l’utiliser. Mais pas avant qu’elle n’ait tout fait pour s’échapper. Jamais ils ne l’attraperont sans qu’elle se batte.
    phoenix – Sans doute puis-je vous êtes utile, très chère . Vous semblez perdu.

Sa manière de prononcer son « très chère » ne laissait plus aucun doute. Il savait qu’elle était une rebelle. Et avait décidé de s’amuser un peu. Le ton qu’il utilisait lui indiquait que malgré son jeune âge, il était profondément marqué par la sauvagerie. Aucune humanité dans sa voix. Il n’aurait aucune hésitation à la tuer. Peut-être avait-il déjà tué une femme auparavant, sans défense, ou même un enfant. L’adrénaline coula à flot dans ses veines, et lui permit ainsi de réfléchir à une stratégie malgré les battements de son cœur qui se répercutaient jusque dans ses tempes. Elle commençait déjà à évaluer la vitesse de son adversaire face à la légèreté de son couteau qu’elle n’avait aucun mal à manier. Doucement, comme face à une bête sauvage, sans aucun mouvement brusque, elle croisa ses bras sur sa poitrine. Et sa main droite toucha le manche de son arme. Ce geste n’était sans doute pas suspect pour son ennemi – qu’elle femme ne croisait jamais les bras ? – et puisqu’il était sur son côté droit, il ne pouvait voir qu’elle se préparait déjà à un quelconque combat. Elle rencontrait d’autres regards surpris défiler sur la place, presque ignorant de la scène qui se déroulait, tandis qu’elle répondit au Pacificateur. Bien sûr, elle fit en sorte de changer un temps soit peule timbre de sa voix. Si elle avait la possibilité de s’échapper, et que dans quelques mois elle était obligée de revenir, elle ne voulait pas trahir sa présence si jamais le Pacificateur la croisait. Une simple voix peut tout changer.
    juliet – Je ne suis absolument pas perdue. Je comptais retrouver un cousin sur la place avant de retourner dans les vergers, mais malheureusement il n'est pas venu. Sans doute est-il déjà parti travailler. Je pense que je vais donc aller chercher ma petite sœur à l'école pour qu'elle vienne nous aider, elle est censé être dans le même verger que moi cette semaine.

Toute personne aurait donc à cet instant salué le Pacificateur et s’en serait allé dans la foule. Mais vue le cas de Juliet, mieux valait ne pas lui tourner le dos. Surtout pas. Ce serait comme lui crier haut et fort « Eh, qu’est-ce que t’attends pour me buter ? Je suis à ta merci, vas-y tire ! » Son ton était néanmoins dégagé et naturel, comme s’il lui arrivait souvent d’attendre ce mystérieux cousin qui ne venait pas à sa rencontre. La petite voix se reprit à espérer qu’il s’en aille sans lui chercher des ennuis, mais Juliet n’était pas aussi stupide que cet espoir sourd.
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MessageSujet: Re: PHOENIX&JULIET Menaces sur la place   PHOENIX&JULIET Menaces sur la place Icon_minitimeLun 19 Déc - 16:05

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phoenix & juliet
    tu ne m'échapperas pas, petite fille !

Cela faisait maintenant quatre ans que Phoenix tuait pour le compte du Capitole. Il avait donné sa vie au service de Snow. Il avait assassiné l'enfant innocent qu'il avait été pour pouvoir être capable aujourd'hui de lever son arme pour tuer une femme sans sourciller. On lui avait appris à ne pas pleurer une victime innocente, une erreur de jugement ou une faute professionnelle. Il y en avait. Combien de fois avait-il vu ses collègues rater leurs cibles, se tromper de cible, et surtout ne jamais regretter une action qui avait couté une vie humaine. Il était devenu insensible à tout cela, à tout ce qui l'entourait. Il ne voyait pas des hommes qui marchaient dans les rues. Il voyait des dossiers, des numéros, des fautes, des crimes. Il avait appris à ne plus s'intéresser à l'être, seulement aux actes. Il ne punissait pas des rêveurs en tuant des rebelles, il tuait des traitres. Il recevait ses ordres, et les exécutait. En cela il ne se considérait pas comme un tuer, un meurtrier, mais comme un bon Pacificateur. Un de ces rares pacificateurs qui acceptaient de faire son travail sans se plaindre, sans jamais discuter un ordre. Rare étaient ceux qui lui étaient semblables sur ce point, et sans doute se comptaient-ils sur les doigts d'une main. Ce professionnalisme n'avait pas grand chose à voir avec son jeune âge lorsqu'il entra sous les ordres de Snow, mais cela venait de sa détermination personnelle, et la promesse qu'il s'était faite d'être quelqu'un, enfin. Il avait décidé simplement d'être quelqu'un et surtout de pouvoir un jour être fier de ce qu'il était devenu. Aujourd'hui c'était le cas. Il était toujours dans le même district, il tuait les gens qui jadis avaient fait parti de son quotidien, et il le faisait mieux que quiconque. Il avait changé de nom, certes, mais sur le chemin qui le menait au centre du district, il passait par la maison de son enfance, aujourd'hui habitée par un homme qu'il avait reconnu comme étant son frère. Il n'avait pas eu la force de s'en approcher, de lui parler, et il ne le fera sans doute jamais sauf s'il s'en trouvait dans l'obligation.

Il ne parlait pas aux gens. Principalement parce qu'il considérait qu'il n'avait rien à leur dire, à partager avec eux. Il ne voulait pas connaitre ses victimes, car il serait plus compliqué de tuer quelqu'un dont on connaitrait le nom et l'âge, la vie, le passé, plutôt que de tuer un chiffre. Une récompense. Un simple regard terrifié. Il aimait être craint, c'était jouissif de sentir le pouvoir vous revenez, surtout lorsque vous avez été habité à la crainte de l'extérieur pendant toute votre enfance. Phoenix était né dans une famille qui croyait en la bonté humaine. Sa mère avait été un exemple de vertu, mais elle était morte tôt. Il avait été élevé par son père qui - s'il en avait eu l'occasion - se serait engagé dans la rébellion. Il avait appris à sa soeur à accorder plus d'importance à la liberté qu'aux ordres et aux devoirs. Lui même avait longtemps été persuadé que rien n'avait plus d'importance que la liberté. Depuis il avait compris qu'aucun homme ne peut être libre dans ce monde. Alors il avait renoncé à cela. En partie. Car il y avait toujours une part en lui qui était profondément libre, libre d'aimer, dans le secret le plus total. Mais au-delà de cela il se laissait emporter dans sa vie, par les décisions de ses supérieurs. Il ne choisissait pas ses victimes. Il choisissait la manière dont il voulait les tuer. Mais cela était un devoir, non point une preuve de liberté.

Il prit le temps de parler avec la charmante demoiselle en présence de laquelle il se trouvait à ce moment précis. Elle était jeune, sans doute avait-elle son âge, mais cela n'avait pas la moindre importance. Elle lui cacha son regard en laissant ses longues mèches brunes devant ses yeux. Sans nul doute espérait-elle le voir disparaitre, mais il ne lui donnera pas satisfaction. il resta plutôt à ses côtés, sortie son arme et enleva la sécurité, prêt à tout moment à atteindre à sa vie. Sa présence ici n'était pas normale. Il ne la reconnaissait pas, et pourtant il avait une mémoire visuelle. Il se souvenait de tous les visages qui croisaient son existence. Il se souvenait du regard de ses victimes. De ses proies. Mais ce visage de jeune femme douloureux et mélancolique, angoissé, c'était bien la première fois qu'il le voyait. Il pensa très rapidement qu'elle devait être une rebelle. Ils se faisaient discret, certes mais sortaient de plus en plus souvent de leur troue. De ce fait, il n'était pas rare que Phoenix soit de plus en plus souvent appelé en mission pour les exterminer. il adorait cela. Il aimait tuer, mais assassiner les rebelles c'était bien ce qu'il préférait. Les priver de leurs rêves complètement fou d'un monde meilleur. Les libérer de cette hérésie. Les rebelles avaient la force de se battre. Ils faisaient preuve de courage, et de désespoir, là où d'autres ne prouvent que de leurs médiocrité en attendant la mort les yeux fermés. Ils ne vivaient plus. Les rebelles si. Les rebelles c'étaient ces habitants qui avaient encore la force de vouloir vivre. Elle en faisait sans doute partie.

Phoenix s'approcha dont et lui proposa son aide d'une voix mielleuse. Il s'ennuyait et la présent de la demoiselle lui offrait une jolie distraction. Alors il eut l'envie de jouer un peu avec elle. En réponse, la demoiselle se tourna vers lui et il put à sa guise se plonger dans son regard brun. Elle n'avait pas une once de terreur dans son regard, mais une lueur de malice qui inquiétait presque Phoenix. Elle préparait quelque chose, il le sut directement, mais cela l'intrigua plus que de raison, de ce fait il ne tira pas encore entre les deux yeux de la demoiselle. Elle croisa ses bras, se fermant ainsi à toute conversation avec le pacificateur. C'était une chose que les femmes faisaient souvent lorsqu'un inconnu osait leur adresser la parole. Elle se fermait physiquement à tout conversation avec leur interlocuteur. La demoiselle mit du temps à répondre au Pacificateur, comme s'il l'eut surprise, et que sa question l'avait dérangée. Elle finit cependant par rétorquer, avec une voix étrangement aigue : " Je ne suis absolument pas perdue. Je comptais retrouver un cousin sur la place avant de retourner dans les vergers, mais malheureusement il n'est pas venu. Sans doute est-il déjà parti travailler. Je pense que je vais donc aller chercher ma petite sœur à l'école pour qu'elle vienne nous aider, elle est censé être dans le même verger que moi cette semaine. " Il se mit alors à rire.

Elle fit mine de regarder alentour afin de voir son "cousin" arriver. Le Pacificateur serait passé à côté de cette demoiselle alors qu'elle et sa soeur travaillent ensemble dans le verger ? Impossible. Le pacificateur connaissait les demoiselles, les enfants du district. Et il ne l'avait jamais vue, il était formel. Mais elle voulait jouer, tant mieux. Il s'approcha encore un plus d'elle et se pencha sur le creux de son oreille : “ Je crains fort de vous décevoir, mais je pense que votre cousin ne viendra pas. Il y a eut quelques ... traitres qui ont été arrêtés ces derniers temps. ” Il sourit, et joua avec une mèche des cheveux de la demoiselle. Son odeur était tout à fait écœurante. Elle sentait l'espoir, douce utopie, mais meurtrière et illusoire. “ Peut-être désirez-vous rejoindre son corps meurtri et sanglant ? Cela peut vite s'arranger. ” Il se recula et lui fit face alors, il tenait son arme et lui sourit méchamment en la levant vers elle. “ Je n'aime pas que les étrangers de votre espèce viennent déranger la tranquillité de mon district. Un dernier mot avant de mourir ? ” Il posa son doigt sur la gâchette et attendit.
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MessageSujet: Re: PHOENIX&JULIET Menaces sur la place   PHOENIX&JULIET Menaces sur la place Icon_minitimeMar 27 Déc - 23:00

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phoenix & juliet
    on ne m'attrapera jamais sans que je me batte

Dans cette situation à haut risque, Juliet ne pouvait compter que sur elle-même. Ses supérieurs avaient pensés qu’elle serait suffisamment forte pour s’en sortir toute seule, puisqu’à la base elle ne devait récolter qu’une simple information. Ils n’avaient jamais prévu que leur informateur du Onze puisse disparaitre du jour au lendemain, sans laisser une trace. Là, elle n’aurait pas craché sur une aide quelconque d’un autre rebelle couvrant ses arrières, mais problème, il n’y avait personne. Pas même les habitants du Onze, trop effrayés pour tenter quelque chose. D’une certaine façon, elle les comprenait. Au vue des regards apeurés que certain lançaient sur le Pacificateur, ce dernier ne devait pas être le plus aimable de tous. Sans doute avait-elle attiré le plus cruel malgré son jeune âge. Elle comprenait qu’ils ne voulaient rien faire pour l’aider. Ils avaient de la famille, des amis dans le district, et le moindre faux pas face à ce jeune Pacificateur entrainerait sans doute la mort des êtres chers. Sans doute aurait-elle fait la même chose à leur place. Néanmoins, depuis douze ans elle vivait au sein du district Treize, donc le cran et le courage n’était pas ce qui manquait en elle. Elle foncerait tête baissée si son frère était dans les mains de ce Pacificateur, quitte à être tuée pour ça. Qu’était-elle pour tout ces gens ? Une étrangère venue déranger le repos des plus puissants, et une guerrière mystérieuse pour les plus pauvres. Celle qui fait partie de l’engrenage lancé pour changer tout ça. Cependant, elle le savait, peu se bousculeront pour lui venir en aide et la sauver. Une rebelle de plus ou de moins, qu’est-ce que ça pouvait changer, puisque le mouvement était déjà en marche.

Juliet pouvait facilement deviner que ce Pacificateur était pervers. Il continuait en effet le jeu puéril et inutile que la brunette avait démarré. Comme le jeu du chat et de la souris. Il était le chat qui venait de capturer une souris, et il s’amusait avec elle avant de la croquer. La question était donc de savoir dans combien de temps le chat serait-il lassé de jouer. Ce qui signerait inévitablement l’arrêt de mort de la souris. Mais qui avait dit qu’une souris ne pourrait se défendre ? Après tout, il devait bien y avoir quelques souris qui aient réussi à s’échapper in extrémis. Et Juliet avait bien l’intention d’être l’une de ces souris. Cependant, elle ne tentait rien pour le moment. Elle essayait de gagner du temps afin de choisir la meilleure stratégie de fuite. La raison lui interdisait la solution simple de tuer le Pacificateur et de prendre ses jambes à son cou. Car déjà, il ne se laisserait pas faire si facilement, et elle savait que l’entrainement des Pacificateurs était tout aussi rude que le sien en tant que rebelle ; ensuite ça sonnerait l’alerte, et un stupide toutou du Capitole pourrait tenter de l’arrêter et d’appeler les Pacificateurs à la rescousse. Et seule, face à une armée de Pacificateurs, avec sa discrétion et son couteau pour seules armes, elle ne donnait pas cher de sa peau. Non. La seule solution possible était d’entraver la mobilité du Pacificateur, avant de fuir. Peut-être aurait-elle le temps de courir loin de la place avant qu’il ne puisse donner l’alerte. Du moins, avant qu’il ne lui loge une balle quelque part dans le corps.

Ce qu’elle lui dit fit naitre un rire entre les lèvres du Pacificateur. Il ne la croyait pas. Le contraire l’aurait beaucoup étonné toutefois. Les districts étaient suffisamment petits, et les Pacificateurs suffisamment nombreux, pour que ces derniers aient la possibilité de se rappeler chaque visage des habitants. Un môme qui éternuait était directement gravé dans l’esprit des gardiens de la paix. Alors il était évident qu’un visage inconnu ne pouvait passer inaperçue. Elle cherchait toujours à fuir le contact visuel, même si elle ne put s’empêcher de lui jeter un simple regard pour voir cet homme cruel avant les hostilités. La haine se déversait de ses yeux, bien qu’il se cachait derrière un masque neutre de Pacificateur. Ou peut-être était-ce son véritable visage. Une telle ignorance pour la souffrance d’autrui lui glaça le sang. Bien sûr que selon lui, elle méritait la potence, mais sans doute regardait-il ainsi un enfant qu’il allait abattre. La dernière chose qu’il verrait alors, c’était le regard d’un homme sans pitié, programmé pour tuer, tel une mutation génétique de la pire espèce. Il y avait néanmoins une différence entre un Pacificateur et une mutation. La mutation était incapable d’aimer, alors qu’un Pacificateur le peut. Peut-être que celui qu’elle avait face à elle avait aimé par le passé. Mais tous sentiments humains avaient été extirpés par la force de son cœur, afin qu’il ne ressente pas la honte, la compassion, l’humanité. Ceci montrait parfaitement la perversité de ce gouvernement. Dénouer les hommes de sentiments était cruel. Les hommes de Snow n’étaient plus que des coquilles vides. Sans âme et sans cœur.

Il se rapprocha d’elle, attrapa une mèche de ses longs cheveux bruns et l’entortilla entre ses doigts. L’adrénaline continuait à se déverser alors qu’elle ressentit une décharge électrique à ce contact. Elle était tendue comme une corde d’un arc. Juliet mourrait d’envie de s’écarter d’un bond et de remettre de la distance entre cette menace et elle. Mais elle n’en fit rien. Elle attrapa le manche de son couteau et le serra fort dans sa paume. Un seul mouvement suspect, et elle le dégainerait sans attendre. Cependant, il se pencha vers son oreille, comme s’il voulait lui faire une confession. Confession qui ne pouvait être que sordide venant d’une telle personne.
    phoenix – Je crains fort de vous décevoir, mais je pense que votre cousin ne viendra pas. Il y a eut quelques... traitres qui ont été arrêtés ces derniers temps.

Ainsi donc, son informateur avait été arrêté. Et sans doute croupissait-il déjà six pieds sous terre pour avoir été un « traitre ». Elle ne répondit rien à cet aveu. Elle s’en doutait de toute manière, et continuer ce petit jeu ne l’aiderait plus à rester en vie. C’était fini. A présent, ce n’était plus qu’une question de seconde avant qu’il n’essaye de la refroidir une bonne fois pour toute. Elle resserra son étreinte sur son couteau. A tout moment, elle allait devoir frapper. Suffisamment fort pour l’handicaper, dans la perceptive d'une course poursuite. Son esprit imaginait toute sorte de subterfuge pour lui échapper, glisser entre les mailles du filet.
    phoenix – Peut-être désirez-vous rejoindre son corps meurtri et sanglant ? Cela peut vite s'arranger.

Du coin de l’œil, elle le vit la contourner et se positionner face à elle. Elle le regarda droit dans les yeux, et ne sourcilla pas lorsqu’il leva son arme et qu’il la plaça vers sa poitrine. Dire qu’elle n’avait pas peur de la mort serait stupide. Tout le monde a peur de voir ce moment funeste où on n’existerait plus. Néanmoins, mourir pour une cause qu’elle trouvait juste, selon elle, était une belle façon de mourir. Même si la seule personne qui la regretterait serait son frère, et peut-être Zayne aussi. Mais ce ne serait pas Coin qui organiserait des funérailles en sa mémoire. Perdre un soldat lui serait fâcheux, mais elle la remplacerait vite. Elle était un peu comme ce Pacificateur, en fin de compte. S’il mourrait, qui irait pleurer sur sa tombe ? Sans doute avait-il coupé les ponts avec sa famille, pour le bien de son métier. Un ou deux parents regretteraient sa mort, mais sans plus. Et lui aussi défendait une cause qu’il pensait être juste. Cette similitude la frappa comme un coup de poing dans l’estomac, mais elle tint bon. Elle resta droite, à fixer les prunelles de son ennemi. Car oui, même s’ils étaient pareils d’une certaine façon, ils étaient destinés à se détester et à tout faire pour que l’autre meure.
    phoenix – Je n'aime pas que les étrangers de votre espèce viennent déranger la tranquillité de mon district. Un dernier mot avant de mourir ?

Ils se regardèrent durant quelques secondes, puis Juliet s’avança de quelques centimètres afin que le canon de son arme touche sa poitrine. Une flamme de défit brûlait dans ses yeux, sans doute qu’il le voyait tandis qu’elle ouvrait la bouche.
    juliet – Pion.

Lui cracha-t-elle alors. La suite se passa très vite. Avec son bras gauche, elle vint plaquer la main avec laquelle le Pacificateur la menaçait avec son arme contre le mur, violemment. Juliet tendit alors son bras droit, et une fraction de seconde plus tard, elle planta la lame de son couteau dans l’épaule du jeune homme. Le sang jaillit de la plaie comme une cascade, mais la rebelle ne pouvait entendre s’il criait de douleur à cause de son cœur qui tambourinait dans sa cage thoracique, et chaque battement s’amplifiaient dans son crâne. Elle le bouscula violemment et courut le plus vite qu’elle le put dans la foule un peu moins dense sur la place. Des regards surpris se tournaient vers elle, certain s’écartait pour la laisser passer et éviter de se faire bousculer. Elle entendit des coups de feu, mais ils touchaient pour la plupart les bâtiments qui entouraient la place – tel que l’Hôtel de Ville ou les quelques boutiques désertes. Elle se frayait difficilement un chemin entre les habitants du district, lorsque soudain, une douleur lui transperça le flan et lui arracha de force un cri de douleur, et lui coupa le souffle.
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