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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. Lun 19 Déc - 19:00 | |
| Encore une journée à m'entraîner sans relâche, à frapper des mannequins en plastique à coup de hache et à être isolé du reste des habitants du district treize. Depuis que j'avais appris que Freya était toujours en vie, j'étais encore plus renfermé que d'habitude, et cette solitude me pesait. J'avais beau vouloir de tout mon coeur et de toutes mes forces que quelqu'un vienne vers moi - à part Georgia - rien ne se produisait et je restais la plupart du temps seul dans mon coin. Je ne pouvais pas en vouloir aux autres. Après tout, je m'étais moi-même exclu volontairement de tout groupe potentiel, et à vrai dire, je ne devais pas réellement avoir l'air si avenant que ça. Je ne pouvais m'en vouloir qu'à moi si maintenant j'étais aussi isolé. Je méritais bien ce qui m'arrivait. Autant m'en accommoder le plus vite possible, même si je ne le voulais pas. Assis sur mon lit, je fermais furieusement le livre devant moi. J'avais essayé d'apprendre à lire mais les lettres bougeaient devant mes yeux sans même que je ne puisse distinguer le sens des mots. Au district onze, j'avais été embauché depuis mon plus jeune âge pour travailler dans les vergers, et autant dire que personne n'avait jugé important que l'on m'enseigne ces basiques. Je n'avais jamais été particulièrement jaloux des écoliers - rester assis toute la journée sur un banc, ça ne devait pas être très confortable, et au moins, je pouvais aider ma famille - mais depuis mon arrivée au treize, j'en voulais plus que tout à ces personnes qui avaient eu cette chance. Mon incapacité à lire et à écrire se révélait être un terrible boulet et j'en avais honte. Cela me faisait sentir si.. si inférieur aux autres ! Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que c'était parce que Logan était bien plus doué que moi pour quasiment tout que Freya m'avait lâché si cruellement. Un incapable. Voilà ce que j'étais. Je n'avais jamais eu une telle opinion de moi-même depuis la mort de Tate, et ressentir à nouveau cette affreuse impression, c'était pire que tout. Je m'allongeai sur mon lit en tentant de me calmer. Ce n'était pas parce que je n'arrivais pas à lire que je devais en faire tout un fromage. Je n'étais pas inutile. Si j'avais réussi à atteindre cette zone seul et en un seul morceau, c'était bien que je pouvais faire quelque chose de ma vie.
Je repris ma respiration calmement. Il ne devait pas être plus de quatre heures de l'après-midi, et j'étais trop fatigué pour retourner à la salle d'entraînement. Les distractions étaient rares au district treize. J'avais déjà dû batailler pour obtenir un livre, et on ne proposait aucun jeu, aucune activité. Sur ce point, cela ressemblait beaucoup à mon district d'origine. La différence, c'était quand même que je recevais une matérialisation de mon effort. Et là.. eh bien non. J'avais l'impression de brasser de l'air. Je massai mes tempes en soupirant. Qu'est-ce que je pouvais bien faire ? La salle de restauration était fermée depuis longtemps, je n'avais aucune raison d'aller au centre de soin... Je décidai d'aller me balader dans l'énorme place centrale. Avec un peu de chance, Amy ou Georgia y serait et nous pourrions discuter. Bonne idée. J'enfilai mes chaussures et rejoignis rapidement le rassemblement des rebelles. La tête baissée, perdu dans mes pensées, j'avançais d'une démarche mécanique sans me soucier un instant des gens qui arrivaient en sens inverse. Je me fichais éperdument d'eux. Et puis d'un seul coup, mon épaule tapa une autre et j'entraînai dans ma chute quelqu'un. Ma tête cogna sur le sol et m'arracha une grimace de douleur. Je me remis rapidement sur mes genoux, me frottant le crâne. J'allais avoir une belle bosse. Merci, cher inconnu. Je relevai la tête, prêt à dégainer une phrase méchante et à reprendre mon chemin aussi vite que possible, mais les mots restèrent coincés dans ma gorge. Je venais de percuter une des personnes que j'avais le plus envie de mettre hors d'état de nuire au monde. Logan. Mes lèvres s'étirèrent rapidement en un rictus détestable et je me relevai pour reprendre une contenance.
Un flot de sentiments négatifs à l'égard de Logan me submergea et je dû me contenir de toutes mes forces pour ne pas lui mettre un coup de poing dans sa belle gueule. Il représentait tout ce que je détestais. Il était un riche. Il aurait dû rester dans son district, point barre. Il ne comprenait rien à ce que la moitié des gens subissaient dans la majorité de Panem. Il avait dû toujours manger à sa faim, et même aller à l'école. Je serrais les poings furieusement. Jaloux, je l'avoue, je l'étais. Mais pas parce qu'il avait Freya - enfin, c'était une des raisons, mais pas la seule. Il avait eu la vie pour laquelle j'aurais tué père et mère et il l'avait gâché en rejoignant la cause rebelle. Un fou, voilà ce qu'il était à mes yeux. J'hésitais un instant à m'excuser, mais ma mauvaise foi prit le dessus. Je savais très bien que c'était moi qui l'avait bousculé, mais admettre ma faute devant lui, c'était bien la dernière chose que je ferais. « On t'a jamais appris à ne pas rentrer dans les gens dans ton district de richards ? » je crachai méchamment en époussetant mes habits, faisant mine d'être dégoûté de l'avoir touché.
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| Sujet: Re: GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. Mar 20 Déc - 13:09 | |
| GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. ✝ Graham & Logan
© hellsangels & tmblr Grâce aux bons soins de Catalina, Logan avait rapidement pu sortir. Il avait attendu quelques jours avant de commencer les entraînements, mais bientôt, il s'était retrouvé avec plaisir dans la salle. C'était agréable, de refaire des gestes simples, automatiques. Le garçon n'avait pas vraiment perdu durant son périple, il n'eut donc pas beaucoup de mal à s'y remettre.
Il était tôt ce matin là, et après avoir revêtu sa tenue, vérifié son emploie du temps et prit son petit déjeuné, Logan s'était retrouvé sur la piste de course. Courir à vitesse constante, le plus longtemps possible, ses muscles encore un peu endoloris avaient en premier lieu protesté, mais après quelques foulées il avait retrouvé cette sensation qu'il éprouvait chez lui, lorsqu'il s'entraînait.
Il avait continué toute la matinée, sautant quelques haies au passage. Il ne se sentait pas encore d'attaque pour le combat. A midi il rejoint le réfectoire où il avala son repas. L'espèce de bouillie qu'on lui donnait avait un goût... spécial. Il la finit pourtant et regretta de ne pas pouvoir se resservir. Il mourait de faim, mais ici, tout est calculé. Il en aurait plus lorsqu'il commencerait à s'entraîner réellement, lorsque son besoin en énergie deviendra plus élevé. Après avoir mangé, il fit un tour dans les salles de soins, il y avait rendez-vous tout les jours. Une infirmière avait prit la place de Catalina, elle fit s'allonger le garçon sur un lit et vérifia ses blessures. L'une d'elle, sur sa cuisse, avait le plus grand mal à cicatriser, laissant un flot de sang mi-coagulé mi liquide s'échapper de la plaie à chaque fois qu'elle retirait le bandage. L'odeur du sang montait à la gorge de Logan, une odeur de fer qui lui laissait un goût âcre dans la bouche.
« Je vais recoudre la plaie. » lui dit la femme.
Elle n'avait pas l'air si inquiète que ça, et le garçon en fut soulagé. Elle lui administra un calmant léger, désinfecta la peau et son matériel et commença. Malgré le médicament, Logan serra les dents. Chaque coup d’aiguille lui faisait un mal de chien. Il n'osait regarder le travail opéré sur sa jambe et laissait sa tête retomber en arrière, les yeux plissés. Lorsqu'elle eut enfin terminé, elle tartina la blessure d'un gel d'une couleur bleutée -il supposa qu'il s'agissait d'un cicatrisant- et banda le tout. Il eut le droit à plusieurs cachets de formes variées, puis, il sortit.
Ce qui est terrible dans ce genre de journée, c'est qu'on ne peut penser à rien. Tu fais ce qu'on te demande, tu ne discutes pas. Inutile de vous dire que l'ambiance dans le Treize frôlait celle de.... non, en fait, ça ne ressemble à rien de connu. Tu as ton emploie du temps, tu te lèves, tu déjeunes, tu vas t'entraîner, tu mange, tu y retournes, tu manges, tu te couche. Le tout entrecoupé par des heures de pause. C'était généralement durant ces moments que Logan allait voir Freya. Lorsqu'il l'avait sût en vie, il s'était précipité dans sa chambre. Il était passé la voir plusieurs fois depuis, c'était sûrement les meilleurs moments de la journée. Il avait d'ailleurs très envie de passer quelques minutes en sa compagnie, cette après-midi là.
Il regarda l'horloge murale. 15H57. Dans quinze minutes il serait dans sa chambre, la connaissant, elle y serait sûrement. Il se mit donc à marcher. A boiter en fait, car à cause des points de suture, sa capacité à marcher s'était altérée, momentanément. Le bandage rougeâtre se voyait par transparence, sous sa tenue. Il était en train de le contempler lorsque quelqu'un lui rentra dedans. Surpris, il bascula en arrière. Son dos heurta le sol et une douleur fulgurante le traversa. Il se redressa, complètement sonné et ouvrit les yeux pour découvrir la personne qui, sans doute par mégarde, l'avait percuté.
C'est avec stupeur que Logan découvrit Graham.
« On t'a jamais appris à ne pas rentrer dans les gens dans ton district de richards ? »
Il avait jeté ça, méprisant, plein de colère. Pourtant, ce n'étais pas sa faute, enfin, globalement, la faute était partagée... Logan fronça les sourcils et se massa les épaules. Il savait que Graham lui en voulait, pour Freya, mais il n'acceptait pas la manière dont il lui avait parlé. Il n'avait pourtant rien contre lui, il s'était même inquiété pour lui, parfois, mais au fond de lui, il ne pensait pas réellement que Graham le détestait. Il regrettait de ne pas l'avoir connu dans d'autres conditions, peut être auraient-ils pu être amis ? Qui sait. Mais maintenant, Graham lui parlait comme s'il n'était qu'un carrière pourrit gâté, un mouton. Et ça, Logan ne le tolérait pas. Il avait risqué sa vie pour venir ici, il avait même protégé Freya à certains moments... Il se retint un instant de lui demander pour qu'il se prenait de lui parler de cette manière, que connaissait-il du Deux ? Avait-il déjà vécu cette pression constante ? Ces parents lui avaient-ils dit un jour qu'ils souhaitaient éperdument qu'ils participent aux Jeux, même si ça pouvait entraîner sa mort ? Le travail qu'il exercé dans son propre district était sûrement éreintant, il ne le niait pas, mais le sien aussi, mais contrairement à lui, il ne gagnait rien en échange.
« On ne t'as jamais appris à t'excuser chez toi ? »
C'était puéril, comme réplique, leur échange le serait aussi. |
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| Sujet: Re: GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. Jeu 22 Déc - 21:47 | |
| Mes mains tremblaient de fureur et mes mâchoires s'étaient serrées sans que je n'arrive à contrôler leur mouvement. Nous étions des milliers dans district treize, alors pourquoi j'avais la chance - ou plutôt le malheur, en fait - de tomber littéralement sur Logan ? J'avais pourtant fait attention de ne pas le croiser, d'éviter Freya - bien qu'il arrivait que nous nous battions, mais c'était assez rare - et le destin m'imposait de le rencontrer. Il me répondit avec autant de panache qu'un âne et je me retins de lui rire au nez. Il n'avait rien trouvé d'autre comme réplique ? Monsieur le bien-élevé ne devait sûrement s'abaisser à sortir de bonnes réponses piquantes à un paysan comme moi. Cette idée me fit doublement monter la moutarde au nez et je devais avoir tous les signes extérieurs d'une colère intarissable. Et en effet, j'étais en rage. Pour plusieurs éléments déjà cités, et aussi parce que si tout avait foiré entre Freya et moi, si j'étais parti et si j'avais failli mourir, c'est de sa faute. Parce qu'il avait mis le nez de nos affaires. Oh oui, je souhaitais sa mort, mais maintenant qu'il avait atteint le treize en un seul morceau, je ne pouvais plus le souhaiter que de mourir à l'entraînement. Je me mis à respirer avec de longues inspirations et expirations, tentant de reprendre mon calme, en vain. Je n'étais pas quelqu'un de particulièrement sang-chaud, mais depuis mon arrivée je dois avouer qu'un rien me faisait sortir de mes gonds. Et par un rien, je sous-entendais n'importe quoi qui ne rentrait pas dans mes plans. Je croisai les bras sur ma poitrine si fort que mon souffle en était presque coupé et je fixai Logan du regard, cherchant à toute vitesse une réplique bien dure à lui lancer au visage. « Non, tu dois bien le savoir que dans les districts pauvres, on n'a pas accès à la même éducation que le un ou le deux. » je répliquai aussi sèchement que je ne le pouvais. Logan avait décidé de rentrer dans mon petit jeu, qu'il en accepte les dommages collatéraux. J'avais toujours mal à la tête et planifiais mentalement de passer à l'infirmerie pour vérifier que tout était en ordre. Rien de grave n'avait pu m'arriver, mais je voulais me conforter dans l'idée que tout allait plus ou moins normalement. Autour de nous, l'altercation avait fait un effet de foire et une douzaine de personnes nous guettaient du coin de l’oeil.
Les distractions étaient rares dans ce district, et la violence prohibée en dehors des salles d'entraînement, alors forcément, nous ne pouvions qu'attirer le quidam. « Vous n'avez jamais vu quelqu'un tomber, bande de charognards ? » je lançai perfidement à un groupe d'adolescent qui nous dévisageait littéralement du regard. A mes mots, toutes les personnes autour de nous fixèrent une direction opposée à nous et s'en allèrent une par une. Il ne restait plus que quelques personnes occupées à nettoyer le couloir, Logan et moi. Et autant dire que cela ne me plaisait pas. Les employés auraient mieux fait de déguerpir avec les autres passants, histoire que ce Carrière et moi on règle nos comptes avec la force. Je soupirai brièvement et nerveusement. On se battrait une prochaine fois. Je me concentrai à nouveau sur Logan, qui avait réussi à se lever. Je réprimai mon envie de lever un sourcil avec dédain, décidant que je ferais bien mieux d'arrêter de gaspiller mon énergie pour des gens qui n'en valaient pas la peine. J'hésitai à faire demi-tour et à repartir dans mon minuscule chez-moi pour tenter de lire un peu, mais j'aurais ressenti mon geste comme un aveu de faiblesse et je ne pouvais pas me résoudre à paraître aussi soumis que ça. « Franchement, je pensais que t'avais un peu plus de répartie que ça, ducon. » Cela ressemblait peut-être à des insultes gratuites, mais je m'étais toujours contrôlé et Logan, cette altercation... c'était simplement la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Et puis, c'était la vérité. Je m'étais attendu à mieux de sa part, plutôt qu'un simple "on ne t'a jamais appris à t'excuser chez toi?". Sans parler du ton sur lequel il avait dit ça. Avec tellement de mépris. Comme si par chez moi, il voulait dire que le district onze était un lieu tellement peu raffiné et tellement sale... J'avais beau haïr la condition de ma région d'origine de toutes mes forces, je ressentais cela comme une attaque personnelle. On ne touchait pas à mes origines aussi facilement.
Je m'emportais peut-être un peu trop, mais sur le moment, tout cela me semblait justifié. Je lançai un regard méprisant à souhait à Logan. Il devait être un peu âgé que moi - il me semblait qu'il était plus grand et avait l'air un peu plus mature physiquement - mais ça ne m'empêchait pas de penser qu'il était inférieur. « Pardon d'avoir insulté et bousculé sa Majesté.» je fis en exécutant une révérence. Il était impossible pour Logan de ne pas voir à quel point je me fichais de lui. « Ce n'est pas de ma faute Monsieur. Je n'ai pas eu la chance d'être aussi bien éduqué que vous au district onze. » je continuai avec toujours autant de méchanceté dans la voix. « La nourriture est-elle à votre convenance, maître je-me-rebelle-parce-que-je-n'ai-pas-participé-aux-Hunger-Games ? » C'était bien évidemment une question rhétorique. Comme si la bouille infâme qu'on recevait chaque jour en portion adaptée individuelle pouvait être à la convenance de n'importe qui.
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| Sujet: Re: GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. Ven 23 Déc - 16:13 | |
| GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. Graham & Logan
hellsangels & tmblr Logan détestait le ton que prenait la conversation, ou plutôt le monologue de Graham. Son regard était dur, sa mâchoire serrée. Il se tenait le plus droit possible devant son « assaillant », qui, comme lui, avait croisé les bras. Une position sur la défensive. Le monde ne se résumait à ce moment qu'à Graham et lui. Il était tellement concentré sur les paroles du garçon qu'il ne s'était pas rendu compte de l’attroupement qui s'était fait autour d'eux. Les gens espéraient une bagarre, une vraie, n'est-ce pas ? Rebelles ou non, tous avaient l'air impatient. Tout comme les carrières durant la diffusion des Jeux. Les regards, à l’affût du moindre geste de violence, à la moindre parole blessante qui transformerai cet échange cinglant en une bataille. Logan les toisa. Il s’apprêtait à leur demander de foutre le camp lorsque Graham s'en chargea. Il fulminait, la rage se lisait sans peine sur son visage tandis qu'il continuait à cracher son venin.
Logan n'avait jamais été doté d'une grande répartie. Généralement, les répliques cinglantes lui venaient après, et il regrettait, se torturai l'esprit, se promettant de les sortir un jour. Il était persuadé que plus tard, lorsqu'il serait vautré dans son lit, des millions de phrases se mettraient en place dans sa tête, des insultes génialissimes qui lui cloueraient le becs. Et il s'en mordrait les doigts de ne pas avoir pu les lui dire. Il faut reconnaître, que ce que disait Graham, n'était pas d'une hauteur exceptionnelle, ce n'étaient que de basses insultes, des piques misérables et pathétiques, mais il les sortaient.
« Pardon d'avoir insulté et bousculé sa Majesté. Ce n'est pas de ma faute Monsieur. Je n'ai pas eu la chance d'être aussi bien éduqué que vous au district onze. La nourriture est-elle à votre convenance, maître je-me-rebelle-parce-que-je-n'ai-pas-participé-aux-Hunger-Games ? »
En plus du mépris omniprésent dans sa voix, Graham avait effectué une révérence grotesque. Logan cligna des yeux, plusieurs fois. Il était conscient que rien de ce qu'il dirait ne serait entendu par Graham, il savait que celui-ci ne pensait pas une seconde ce qu'il disait. Plusieurs semaines plus tôt, il lui proposait même de se joindre à eux, le considérant sûrement comme un rebelle à part entière. Tout ce qui avait changé, c'est qu'après ça, Freya avait préféré le choisir lui, Logan, le « carrière » comme il dit. Elle s'était intéressée à lui.
La dernière partie de la pique de Graham l'avait particulièrement choqué, provoquant en lui une puissante poussée de colère. Lui, qui s'était fait convaincre par Freya alors qu'il ne croyait pas tant que ça à la Révolte, osait l'accuser de rejoindre la cause rebelle pour une raison aussi futile et stupide que ça ? Logan s'était toujours considéré chanceux d'être passé entre les mailles du filet, mais il continuait à s'inquiéter pour ses proches, surtout pour Ally.
« Tais-toi. »
C'était d'une voix froide, dure et tranchante comme une lame que Logan avait prononcé ces deux mots. Il n'avait rien d'autre à dire. Il était en colère, en rage contre l'injustice dont faisait part Graham. Mais il se contrôlait, contrairement à l'autre. Ils se regardèrent un moment, les lèvres closes, puis Logan se décida enfin à bouger. Il dépassa Graham et marcha quelques mètres. Là, mué d'un étrange sentiment, une sorte de colère, mêlée à un mélange de méprit et de déception.
« Pourquoi est-ce que tu es comme ça avec moi ? Tu sais très bien que je n'ai rien à voir avec les carrières dont tu parles, Graham. »
Il avait soudain beaucoup de chose à lui dire, à lui demander. Il aurait voulu lui hurler d'arrêter de se mettre en position de victime sous prétexte de son son appartenance au District Onze, il aurait aimé lui dire que partout c'est la même galère mais pas au même niveau, que même si il vient du Deux et qu'on l'a toujours entraîné aux Jeux, jamais il n'avait souhaité y participer. Mais au fond de sa gorge, il sentait une boule se former.
« Arrête... Arrête d'être aussi injuste avec moi. » HJ : Désolé, c'est pas terrible |
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| Sujet: Re: GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. Lun 26 Déc - 16:12 | |
| Je me faisais violence pour ne pas me ruer sur Logan et lui amocher sa belle tronche. Ca aurait été pourtant la meilleure chose à faire pour me décharger de toute la haine et de la rancune que j'avais accumulé. Pas que envers Logan, mais aussi envers Freya. Je leur en voulais de m'avoir laissé partir, de n'avoir esquisser aucun mouvement pour que je reste. Si ils m'avaient retenu, les choses auraient été différentes, dans un bon sens. Mais les choses s'étaient déroulées autrement, et je devais m'habituer à ça. A vrai dire, j'étais plus dégoûtée par Freya et son attitude que Logan et la sienne, mais de toute façon, tout était de sa faute. Il était autant à blâmer que sa petite-amie. Je relevai un sourcil lorsqu'il m'ordonna de me taire. Comme si j'allais le faire ! J'avais décidé de vomir toute la haine que je m'étais échiné à garder en moi. Et si la vérité était dure pour lui à entendre, cela n'était pas mon affaire. Tout ce que je savais, c'était que c'était le bon moment pour me lâcher, et que cet acharnement envers le jeune homme en face de moi m'était.. thérapeutique. En lui disant une bonne fois pour toute ce que je pensais de lui, j'espérais que j'allais enfin pouvoir les oublier et repartir du bon pied avec Georgia, l'entraînement, et tout ça. Je le toisai froidement, ne cillant pas une seule fois, lèvres closes mais prêt à lui resservir une bonne réplique puérile. Je me sentais en position de supériorité, et cela me plaisait. J'avais l'impression d'avoir le contrôle de la situation, ce qui me calmait plus ou moins. Enfin, Logan se décida à bouger et il reprit son chemin. Je décroisai les bras en soupirant. Il était parti avant même que nous ne commencions les choses sérieuses... Quelle lavette. Cela ne m'étonnait pas qu'il soit parti de son district natal. Après tout, il devait être une honte pour sa famille. Voilà tout. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Quelle imbécile devait être Freya pour se laisser avoir par un garçon comme ça... Je regardai l'heure sur une horloge murale. Avec tout ça, j'avais perdu une dizaine de minutes. Super. Peut-être que Georgia était arrivée à son logement entre temps? Alors que je réfléchissais, la voix de Logan retentit dans mon dos. Je me retournai vers lui, haussant un sourcil interrogateur. Pourquoi j'agissais comme ça avec lui ? Je fronçai les sourcils.
Ma première réponse aurait été parce qu'il abait Freya et qu'il ne la méritait pas. Mais plus j'y pensais, plus je m'apercevais que ce n'était pas totalement pour ça que je lui en voulais. Mais vraiment parce qu'il avait eu la vie que je voulais. J'aurais tué de sang-froid pour vivre autre chose que la faim dans le district onze, j'aurais tué pour recevoir une éducation, j'aurais tué pour ne pas avoir à me réveiller en me disant que si je ne travaille pas aujourd'hui, personne ne fera tourner la maison. J'aurais tué pour que quelqu'un m'apprenne des choses. J'étais jaloux. Il avait toujours tout eu, et il avait tout gâché. Il devait être tellement riche, tellement entouré là bas, pendant que je trimais et j'évitais de penser à mon unique ami disparu. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi il avait tout fait valser. Même si l'entraînement était difficile, même si il se sentait mal, rien ne pouvait être pire que la vie au Onze. Il n'avait jamais dû prendre plus de tesserae que d'inscriptions obligatoires. Il n'avait jamais eu à voir les gens autour de lui partir à un à un, au compte-goutte, parce qu'il s'est renfermé sur lui-même. Et surtout, il n'a jamais dû aimer sans être aimer en retour. Je voulais sa vie. C'était la raison pour laquelle j'agissais comme ça. Par pure jalousie. Par détresse. Si à l'intérieur je me sentais assez bouleversé, mon attitude extérieure ne devait sans doute pas révéler une seule idée qui me passait par la tête. Ces deux mois passés au district treize m'avait appris à ne pas laisser transparaître une seule émotion et j'étais soudainement bien content de ça. « Parce que c'est moi l'injuste dans l'histoire ? » je lançai posément en souriant. « Dis moi, est-ce que c'était juste que Freya me force presque littéralement à partir ? » Je marchai calmement dans sa direction.
« Est-ce que c'était juste que personne ne me retienne lorsque je suis parti alors que j'avais besoin de quelqu'un avec moi ? » je dis en tournant en rond autour de Logan, à une distance raisonnable. « Est-ce que c'était juste que je sois celui qui n'aura jamais ce qu'il veut, même si j'ai toujours été quelqu'un de bon ? Est-ce que c'est juste que je sois le seul à souffrir. » Je terminai mon tour autour de lui et m'arrêtai devant lui, serrant les poings, mais toujours souriant. Je ne voulais pas lui donner la satisfaction de voir mon état, ça, jamais. Et puis d'un seul coup, sans que je ne puisse m'en empêcher, mon poing fermé s'abattit sur le visage de Logan furieusement, en plein dans sa mâchoire. La violence était interdite dans le district, mais nous étions quasiment seuls ici, alors je m'en fichais. J'avais besoin d'évacuer toute la rancune contenue dans mon coeur. Mes phalanges me faisaient terriblement mal et je craignais de m'être cassé quelque chose. « Ne dis plus jamais que je suis injuste. » j'annonçai d'une voix blanche que je ne me connaissais pas.
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| Sujet: Re: GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. Jeu 29 Déc - 12:40 | |
| GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. ✝ Graham & Logan
© hellsangels & tmblr Aussitôt qu'il eut prononcé ces mots, Logan vit Graham se tourner vers lui. Il ne dit rien, s'approchant en souriant, un air mauvais plaqué sur le visage. Il se mit à tourner autour du garçon, tout en gardant une certaine distance. Puis, il laissa le venin s'échapper de sa bouche. Logan le laissa parler, exprimer sa colère. Tout ce qu'il disait était marqué d'une profonde douleur, les événements dans les bois l'avait touché plus fort que Logan l'avait cru. Il était gêné, troublé, un sentiment de culpabilité s'insinuait doucement en lui, tel un vicieux serpent. Le pire, dans cette scène, était le visage de Graham : souriant, implacable. Petit à petit, il détailla l'injustice qu'il avait subie, et qui semblait le poursuivre depuis longtemps.
Lorsqu'il s'arrêta enfin, les poings serrés, Logan le fixa, impassible. Il contenait en lui la foule d'émotion qui ne demandait qu'à sortir. Il aurait voulu s'excuser, mais s'excuser de quoi ? D'être là ? De les avoir rencontrés ? D'être amoureux de Freya ? De vivre ? S'il n'avait pas été devant Graham, Logan l'aurait pourtant fait, mais là, il savait que le garçon se foutrait de ses paroles, il n'était pas encore prêt à pardonner, le rage qu'il éprouvait bouillait encore en lui, brouillant son jugement, et s'il ne la sortait pas, leur relation ne serait jamais bonne, toujours dans une sorte de compétitivité. De plus, il était sûr que ses excuses seraient perçues comme une marque de faiblesse.
Le garçon n'avait toujours pas décroché son regard du visage de Graham quand soudain, celui-ci lui envoya son poing à la figure. Il heurta sa mâchoire dans un craquement sinistre. Un douleur violente se propagea dans le visage de Logan qui grimaça en se tenant là où Graham avait frappé. Un goût de sang lui arracha une mimique dégoûtée. Avec sa langue il essaya de trouver la provenance, croisant les doigts pour qu'aucune de ses dents ne se soient faites la malle. Heureusement pour lui, aucun trou dans sa dentition, juste une morsure à l'intérieur de la joue. « Ouf »
Il aurait voulu répliquer, mais que ce coup paraisse le soulager l'en empêcha. Pendant un court moment, chacun se concentra sur sa douleur, la main de Graham avait souffert face à la mâchoire de Logan, c'était évident, puis, Graham lança :
« Ne dis plus jamais que je suis injuste. »
Logan ne l'avait jamais entendu parler comme ça. Sa colère, qui s'amenuisait au fur et à mesure, s'en alla d'un coup. Il avait du mal à comprendre ce qui se passait dans sa tête. Il trouvait détestable la manière dont Graham lui parlait, mais d'une certaine manière comprenait cette sensation qu'il ressentait. Il avait envie de l'aider, de lui faire comprendre que même dans le Deux la vie n'était pas faites que de facilités.
Mais bon, pour le moment, Graham avait surtout besoin d'évacuer. Logan s'approcha donc de lui et tendit les bras légèrement en arrière.
« Allé, vas-y, frappe moi. »
C'était Gale qui, à la base, utilisait cette méthode lorsqu'il y avait des tensions au sein du groupe, lorsque la pression extérieur devenait trop forte. Généralement, ça marchait et Logan espérait que ce serait le cas pour Graham. Lorsqu'il serait calmé, là commencerait leur conversation et ils pourraient régler leurs problèmes. |
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| Sujet: Re: GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. | |
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| | | | GRAHAM&LOGAN ♛ veritas odium parit. | |
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