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 FREYA&GRAHAM → come what may

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MessageSujet: FREYA&GRAHAM → come what may   FREYA&GRAHAM → come what may Icon_minitimeLun 26 Déc - 22:54

« Je n'ai pas besoin de ça, je sais marcher ! » Un soupir s'échappa de ma bouche. Comme une déficiente, j'étais poussée dans un fauteuil roulant dans les couloirs souterrains du district et me faisais reluquer par tous les rebelles qui passaient par ici. Je n'avais rien, rien du tout ! La main de l'infirmière reposait sur mon épaule pour me dire de me calmer et je me taisais en affichant un air clairement mécontent. Je n'aimais pas cet endroit, pas du tout. N'y avait-il pas un clan des rebelles par rapport aux rebelles ? Des rebelles-rebelles ? J'irais bien là bas. La vie ne me convenait pas du tout ici et j'en avais clairement marre de rester enfermée ! Je savais que nous avions besoin de soleil pour vivre, pour être de bonne humeur. Ces lumières étaient déprimantes. Je continuais à bougonner dans ma tête mais en même temps, c'était de ma faute si j'étais dans cette position. J'avais eu la « brillante » idée de m'entrainer à escalader sur tout ce que je trouvais. Donc en gros les murs, il n'y avait pas plus que ça dans les salles d'entrainement qui allait assez haut. Si nous avions été en plein air, j'aurais pu monter aux arbres .. Mais non. On m'avait clairement dit que les murs n'étaient pas faits pour escalader mais je n'avais rien écouté, si bien qu'au final, j'avais glissé sur une prise et m'était étalée à terre. Je m'étais fait quelque chose à la cheville, je ne savais pas exactement quoi mais en tout cas je souffrais. Voilà qu'on avait appelé une infirmière pour venir me récupérer et qu'on me poussait jusqu'aux salles de soin. Le pire était que j'allais devoir attendre là bas, m'avait-on dit qu'il y avait une arrivée de rebelles qui était mal en point et qu'ils avaient récupérés du district 6. J'étais curieuse de savoir qui étaient ces nouveaux arrivants mais honnêtement, cela viendrait après que je puisse marcher à nouveau. J'étais sure que la douleur était passée et que je pouvais marcher à présent mais la jeune femme ne me laissait pas essayer. Après une dizaine de minutes à rouler comme cela, nous arrivâmes enfin aux salles de soin et elle me laissa toute seule dans une sorte de salle d'attente. Je ne faisais pas partie des cas « urgents » .. Encore heureux. Je restais pour un temps indéfini assise dans ma chaise roulante en regardant aux alentours, mais il n'y avait pas grand chose à regarder. J'étais dans une salle, ouverte certes, mais les murs me cachaient ce qui semblait être les urgences plus graves. « Allo ? Il y a quelqu'un pour s'occuper de ma cheville ? » Pas de réponse. Je décidais, puisqu'enfin seule, de voir si j'avais vraiment quelque chose de cassé. Je me levais rapidement et commençais à marcher .. Une petite douleur mais rien de grave. On m'avait amené jusqu'ici pour ça ! Je laissais échapper un soupir et me préparais à partir vers la sortie quand une foule de gens s'engouffra, avec des brancards.

J'entendis un « venez avec nous » à ma gauche et suivais alors cette foule de gens. Je ne voyais pas grand chose, je ne faisais qu'avancer. Je ne comprenais pas grand chose, mais ce devaient être les blessés qui avaient été annoncés. Ceux qui venaient du district 6. J'observais les médecins et les infirmières répartir les brancards dans la pièce des urgences et je me tenais immobile au milieu de la pièce, comme une idiote. Je me préparais à partir bien vite lorsqu'on m'attrapa le bras et on m'amena vers un lit de patient. Le médecin me demanda de faire plein de choses médicales qui me semblaient être un grand charabia et s'éloigna rapidement. Qu'est-ce que j'étais sensée faire ? Mon regard se baissa sur la personne qui se tenait devant moi. Enfin, la personne .. Sous toutes les compresses qui avaient été appliquées à la va vite pour contenir les saignements et la terre qui l'encrassait, elle ne ressemblait pas à grand chose. Je vérifiais rapidement que plus rien ne saignait et commençais à enlever les compresses et à nettoyer les plaies en faisant bien attention. Vint le moment du visage .. J'avais vraiment peur que le blessé se réveille alors je m'efforçais de faire attention. Quelques compresses plus tard, je reconnaissais la mâchoire prononcée de l'homme qui se trouvait devant moi. Graham, cela ne faisait aucun doute. Que faisait-il sur cette table ? Était-il parti en mission sans me le dire ? Bien sûr qu'il ne me l'aurait pas dit. Après tout, ce n'était pas comme si nous nous parlions. Je fis de mon mieux pour garder mon calme alors que son visage était maintenant complètement exposé. Il avait été brûlé à certains endroits, coupés à d'autres, mais il n'avait rien de cassé. Cela cicatriserait vite .. Ou en tout cas, je l'espérais pour lui. Son état semblait stabilisé, je me demandais s'ils l'avaient endormi avec des médicaments ou s'il était juste évanoui.

Tout à coup, je vis ses paupières s'ouvrir et ses yeux s'écarquiller. Surprise, je sursautais et me reculais rapidement alors qu'il essayait de prendre sa respiration. Au bout d'un petit moment, je le vis respirer avec plus d'aisance et me rapprochais. Un sourire sincère s'empara de mon visage alors qu'il semblait un peu paniqué : c'était ma tâche de le rassurer, à présent. Je mis ma main sur son front avant de caresser les cheveux. « Graham, tu es .. Tu es au district treize, tu es hors d'affaire, c'est bon. » Je me mordis la lèvre avant de relever la tête. Hors d'affaire, à vrai dire, je n'en savais rien, je n'étais pas médecin. Je partis rapidement chercher un professionnel qui vint avec moi près du lit, sauf que Graham avait fermé les yeux. Je le secouais un peu pour le réveiller mais il n'y eut aucune réaction. Tout se passa ensuite très vite, je me sentis tirée vers l'arrière tandis que quelqu'un apportait un chariot qui semblait être pour la réanimation. Sans que je ne puisse me contrôler, les larmes commencèrent à couler de mes yeux et mon corps s'agita pour revenir auprès du jeune homme. Des cris sortirent même de ma bouche, à vrai dire, je ne me contrôlais plus du tout. J'avais mal, tellement mal ! Je ne pouvais pas imaginer qu'il puisse mourir. Je les vis appliquer les palettes sur sa poitrine nues et lui envoyer des chocs pour redémarrer son cœur .. Plusieurs fois. Je sentis une douleur au bras et vint le noir.

Je me réveillais moi même dans un lit d'hôpital ce qui me ramena de douloureux souvenirs. Il me fallut un peu de temps pour me rappeler de ce qui s'était passé, mais il me semblait bien que j'avais tapé quelqu'un du personnel et qu'on avait dû m'injecter un tranquillisant. Je me relevais rapidement, ils n'avaient pas pris de me changer alors je n'avais pas dû être endormie très longtemps, et commençais à courir entre les lits pour retrouver Graham. Au bout d'un moment, je le repérais et bonne chose, il était dans un lit d'hôpital et pas un sac de morgue. Je vins auprès de lui et il semblait être réveillé. Sans lui demander son avis, je le pris dans mes bras et le serrais pendant longtemps, jusqu'à ce qu'une infirmière me dit de le laisser se reposer. Je ne fis que me retirer mais restais auprès de son lit, tandis que les larmes commençaient à couler le long de mon visage. Il était vivant ! « Graham je .. je suis désolée » et mes pleurs redoublèrent. J'étais vraiment stupide mais il semblait que tout ce que j'avais contenu depuis si longtemps sortait.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → come what may   FREYA&GRAHAM → come what may Icon_minitimeMar 27 Déc - 0:04

« On va pas vous laisser tomber, docteur, je vous le promets. Tenez bon, on est presque au camion.. »

Je portais un vieillard sur mon dos, les yeux embués de larmes. J'avais peur. Une terreur incroyable me tordait le ventre. J'entendais les balles siffler à mes oreilles, les pas des Pacificateurs qui se rapprochaient de plus en plus. Je m'arrêtai un instant pour vomir. L'homme sur mon dos tentait tout pour que je puisse le porte plus aisément, mais c'était peine perdue. Ma gorge brûlée par l'acide de mon vomi me faisait tout aussi mal que ma cheville foulée. J'avais chaud et l'air était chargé d'électricité. C'était pire que tout que ce j'avais pu imaginer auparavant. J'évitai une balle de quelques centimètres de long en tombant sur le côté. Si je restais avec le docteur, j'allais y rester. J'adressai un regard paniqué à ce dernier. Je ne voulais pas mourir maintenant. Je ne voulais pas. Il sembla le comprendre, me souriant doucement. « Ca va aller, soldat. » dit-il simplement. A vingt mètres de là, les Pacificateurs prenaient de l'avance. Si ils m'attrapaient, ils allaient me torturer pour avoir des informations sur le Treize. Et ça, je ne pouvais m'y résoudre. J'effaçai de ma manche une larme qui menaçait de couleur sur ma joue. « Les rebelles vous remercient, docteur. » je murmurai en me relevant, exercice périlleux. Je me mis alors à courir, tentant d'oublier ce qu'il venait de se produire. J'avais failli à ma tâche. Je n'avais pas réussi à protéger l'unique médecin rebelle que l'on m'avait demandé d'escorter. A quelques centaines de mètres devant moi se dressait le camion des soldats du Treize. Mon salut. Ma vitesse augmenta. Encore un projectile siffla à mes oreilles, mais cette fois accompagné d'un bip bip incessant. J'y jetai un coup d'oeil, faisant bien attention de ne pas y toucher. Une bombe. Dont le cadran affichait 3 secondes. Trois secondes avant l'explosion. J'avais autant à déguerpir le plus rapidement. Alors, je laissais mes pieds me porter le plus vite possible, et alors que je me retournais pour évaluer la distance que j'avais réussi à mettre entre moi et la mine, cette dernière explosa, et un souffle chaud accompagné d'une constellation de gravas me plaqua au sol. Je crois que j'avais perdu conscience à l'instant même où je vis l'objet éclater. Seule la douleur persistait dans le noir profond dans lequel j'étais plongé. Et progressivement, comme si la vie quittait mon corps, une dernière sensation de froid m'engourdit les pieds. Je me battais une seconde pour ne pas sombrer, me raccrochant à quelqu'un. Freya. Tous les moments que nous avions passé ensemble me revenaient en mémoire. Je ne pouvais pas partir ainsi. Ce n'était pas fini. La sensation de froid partit lentement, et je reprenais plus ou moins le contrôle de mon corps. On me traînait à l'intérieur du camion. Mon visage me brûlait atrocement, ma cheville avait dû se casser alors qu'on avait récupéré ma carcasse. Mais malgré tout ça, un sentiment de bien-être m'envahit. J'étais vivant, grâce à la seule personne que j'étais sûr que j'aimais. On m'injecta le contenu d'une seringue dans la veine cave et mes yeux se fermèrent quasi automatiquement.

Je me réveillai dans un espace aussi blanc que de la neige. Ma vision eut besoin de quelques secondes pour s'adapter à la clarté des lieux. Au dessus de moi se dessinait le visage de Freya. J'étais mort ? J'étais au Paradis ? Je n'avais jamais cru en Dieu, et encore moi à toutes ces histoires de religion, mais cela devait sans doute être mon jardin d'Eden à moi. J'étais mort. Cette idée me donna envie de vomir et je me sentis devenir paniqué. Mort. Sans dire au revoir à Georgia et aux autres ? Elle posa sa main sur mon front et j'obtins la réponse comme une évidence. J'étais toujours vivant. Simplement au centre de soin de l’hôpital du district Treize. La chaleur de Freya m'apaisa un peu. Je luttais contre l'envie de fermer mes yeux, mais dès qu'elle s'en alla pour chercher un docteur, ou une infirmière, je ne sais pas, je retournais dans mon sommeil sans rêve. A nouveau, le froid engourdit mes pieds et le bout de mes doigts. Tout allait être bien, je le savais. Au loin, j'entendis le bruit caractéristiques d'un défibrillateur appliqué sur un corps sans comprendre que ce corps, c'était le mien. Une nouvelle fois, je me réveillai. Je ne comprenais pas grand chose de ce qu'il m'arrivait. Je fis un tri sommaire dans mon esprit. J'étais en vie. Bien amoché mais en vie. Freya l'était également, et j'étais au Treize. Je portai une main à mon visage, la retirant bien vite. Rien qu'un seul contact sur ma peau brûlée le faisait gémir de douleur. Je tournai la tête à droite, puis à gauche, constatant que j'avais encore ma mobilité. Ma cheville, en revanche, ne répondait plus. Elle devait simplement être cassée, du moins, je l'espérais. J'étais sur le point d'indiquer que je m'étais réveillé à une infirmière qu'une tornade brune se rua sur moi, m'enlaçant. Freya.

J'avais réellement dû lui faire peur pour qu'elle agisse de la sorte. Je ne répondis cependant pas à son étreinte. D'abord parce que j'étais trop fatigué pour. Et ensuite parce que je ne voulais pas me faire d'idées. Elle avait juste dû craindre que le district Treize ne perde un excellent soldat, voilà tout. Elle recula et je remerciai d'un sourire l'infirmière qui lui avait demandé de me laisser un peu d'air. J'aurais cru que Freya sorte tout simplement de la chambre, mais elle resta à l'intérieur, à quelques centimètres de mon lit. Elle se mit soudainement à pleurer, et s'excusa entre deux sanglots. Je ne pouvais rien faire. La douleur me clouait au lit, et je ne savais ce que j'étais censé dire. Annoncer que ça allait ? Qu'il fallait qu'elle parte ? Elle avait vraiment l'air mal. Je lui jetai en regard tout en prenant sa main dans la mienne. Ce geste voulait tout dire. Que je l'aimais toujours, que je n'avais pas pu me résoudre à l'oublier, que j'étais à elle. Je caressai doucement le dos de sa main. « Je suis là. » je dis une première fois, la voix rauque. Ma gorge sèche me faisait un peu mal, mais je répétai un peu plus fort. « Je suis là, Freya. » J'avais beau être entouré, je ressentais toujours la même peur terrible au fond de moi. L'odeur des corps calciné ne voulait pas quitter mes narines et j'arrivais presque à me convaincre que j'avais toujours ce goût de vomi dans la bouche. Je n'avais jamais connu pareille expérience. Aucun mot ne pouvait la décrire, et plus j'y pensais, plus j'avais envie qu'on ôte ses souvenirs-là de mon crâne. Je m'étais attendu à que ce soit plus simple, mais en réalité, c'était vingt fois plus pire que le plus rude des entraînements de Carrière. Parce que là, ce n'était pas un jeu. Je n'avais qu'un seul essai pour vivre. Sans parler du fait que ma hallebarde ne m'avait servi à rien, puisque les Pacificateurs possédaient des armes à feu. Je reportai mon attention vers Freya, tentant d'oublier les images d'horreur qui me revenaient. « Est-ce que vous pouvez nous laisser seuls un moment ? » je demandai à l'infirmière en uniforme, qui obtempéra quelques instants plus tard. « Qu'est-ce que tu fais là ? » je lançai, chaque mot me coûtant un effort considérable. « Quelque chose est arrivé à Georgia ? » je fis brusquement, redoutant une réponse positive de Freya.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → come what may   FREYA&GRAHAM → come what may Icon_minitimeMar 27 Déc - 1:16

Le fait de le voir envie et pas trop amoché me remplissait de tellement de joie et soulagement. Je ne pensais pas une telle chose possible ! De ressentir tellement d'émotions contradictoires en si peu de temps. C'était son grand pouvoir, à Graham, me faire ressentir quelque chose. La plupart du temps, j'avais l'impression d'être tout simplement dépourvue d'émotions. Les moments comme ceux là me prouvaient que j'avais tort. J'aurais dû avoir honte ou me punir de me montrer de cette façon, fragile, démunie, mais je m'en fichais bien. Tout ce qui comptait, c'était qu'il allait bien. Alors que mon corps était toujours agité et que les larmes coulaient à flot, je sentis une main entrelacer la sienne et je relevais la tête pour m'assurer que c'était bien celle de Graham. Je tâchais de ne pas serrer trop fort pour ne pas lui faire mal mais l'intention était là. S'il savait ce que cela signifiait pour moi ! Après tout, c'était comme ça que tout avait commencé. Par la main. Et j'étais sure qu'il savait combien j'appréciais les temps où nous nous tenions simplement la main pour dire que nous étions là l'un pour l'autre. Puis je me rappelais que je lui avais dit clairement que je n'avais rien ressenti pour lui et je me sentais stupide. Je n'allais pas parler de ça à présent, de toute façon. Ce n'était pas le moment. Il caressait ma main et j'arrivais à sourire tout en continuant à pleurer. Ce que je devais être moche ! Je l'entendis parler mais n'écoutais pas vraiment ses mots, à vrai dire. Juste le son de sa voix. Le son de sa voix qui me manquait terriblement, même si je n'arrivais pas à l'avouer. C'était fou, complètement fou ! Mes pleurs redoublèrent tandis que mes poumons avaient du mal à contrôler les afflux d'air inconstants qui arrivaient. Je ne savais pas si je me sentais bien, ou mal. Peut-être les deux à la fois ! EN tout cas, c'était intense. J'avais envie de me laisser tomber à terre mais je pris sur moi de garder mes jambes en bon état. Il finit par demander à l'infirmière de s'éclipser et j'essuyais mes yeux de ma main libre pour pouvoir le voir. Je me rapprochais du lit le plus possible pour l'observer. Le voir dans cet état là me faisait mal, mais au moins, il s'en sortirait. Il me posa une question et je m'apprêtais à lui répondre lorsqu'il en posa une deuxième qui me fit moins plaisir. Pourquoi est-ce qu'elle devait venir maintenant, à ce moment précis ? Ne pouvait-il pas juste .. l'oublier ? Elle n'était rien ! Rien du tout ! Comment osait-il même prononcer son nom en ma présence ! Je lâchais sa main et croisais les bras. Je sentais tout revenir en moi et les barrières se refermer. Mes yeux devinrent secs et mon corps se calma. Pour redevenir Freya, impassible.

« Je ne pense pas que quoi que ce soit fut arrivé à ta précieuse Georgia. Surtout que, puisque je la suis et la surveille jour et nuit, je sais exactement ce qu'elle fait en chaque instant, quel est son rythme cardiaque et ses différentes constantes ! Comment pourrait-il lui arriver quelque chose, de toute façon ? Oh désolée, elle est si stupide qu'elle pourrait s'enfermer dans un coin des souterrains et mourir de soif. Mais vu que je l'ai vue au petit déjeuner, je doute qu'elle ait déjà péri. Dommage. » Je soupirais. Ce n'était surement pas la bonne manière de se comporter avec un homme qui avait failli mourir, surtout un homme qui avait une place comme cela dans mon cœur (si on pouvait le dire de façon plus gnangnan), mais je n'avais pas pu m'en empêcher. La simple pensée qu'il ait préféré voir cette fille à son chevet que moi me mettait dans une rage ! J'étais revenue sur la défensive, tout dans mon attitude le montrait. Ce n'était pas juste pour lui. Mais ce n'était pas juste pour moi non plus ! .. Il fallait que j'arrête de penser à moi, un instant. Il s'agissait de Graham. « Je suis désolée, je suis désolée Graham elle .. elle va très bien. Je pense. » Mon regard se perdit sur le côté pendant que je serrais les dents. Après tout, qu'est-ce que je faisais encore ici ? Il allait bien, c'était tout ce qui comptait. Mais cette .. dépression éclair que j'avais montré voulait forcément dire qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Au final, est-ce que Graham était vraiment mieux sans moi ? Avais-je vraiment pris la bonne décision ? Pourquoi est-ce que je devais prendre la responsabilité de choses comme ça ? Je voulais juste ! Me battre et point. Ne pas réfléchir.

Je me rappelais avec un goût amer de ma rencontre avec Georgia dans la cafétéria. J'avais été puérile, mesquine et franchement idiote. Ce n'était pas un de mes plus glorieux moments. Mais je la détestais ! Bien sûr je l'avais attaquée en premier lieu donc elle s'était défendue. Peut-être que c'était parce qu'elle avait pointé la manière illogique dont je me comportais avec Graham. Mais j'étais loin d'être parfaite et je le savais .. j'avais vraiment beaucoup de défauts. « Désolée. C'est vrai que c'est stupide de ma part d'afficher ma peur face à la possibilité que tu puisses m'abandonner lorsque nous nous sommes promis que nous ne nous laisserions pas. Et puis tu es censé ne rien être pour moi, non ? » Je finis ma phrase par un petit rire à la fois vrai et sarcastique. Je ne savais plus comment agir, entre ce que j'étais censée penser, ce que j'étais censée être, et ce que je pensais et étais vraiment.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → come what may   FREYA&GRAHAM → come what may Icon_minitimeMar 27 Déc - 22:37

Au moment même où j'avais posé cette question sur mon amie, je m'étais rendu compte que c'était une énorme bourde. Non seulement ce n'était pas le bon moment, mais en plus, je savais très bien que elle et Georgia ne s'entendaient... pas vraiment bien. Immédiatement, elle retira sa main de la mienne et je sentis mon coeur se briser littéralement. Finalement, ce n'était pas de sa faute si nous n'avions pas réussi à rester ensemble, mais bien de la mienne et de mon incapacité à savoir quoi dire et quoi faire au bon moment. Elle arrêta de sangloter brusquement et répondit à ma question froidement. Je fronçai les sourcils mais arrêtai bien vite - l'espace juste au dessus de mon nez étant brûlé, je souffrais le martyr. Je ne voulais pas qu'elle soit comme ça. C'était encore une fois de ma faute si je ne pouvais que faire ressortir ses mauvais côtés. Logan, lui, devait réussir à la rendre plus calme, plus paisible. Mes poings se serrèrent difficilement, et j'étais sur le point de me tourner sur le côté pour ne pas la voir et lui faire comprendre que je voulais qu'elle parte lorsqu'elle s'excusa platement. Elle me confirma que Georgia allait bien, et je soupirai de soulagement. Au moins une bonne chose. Je fixai le plafond intensément, alors que le silence devenait plus pesant. Un pas en avant, deux pas en arrière. Voilà qui pouvait parfaitement résumer ma relation avec Freya. Elle ouvrit la bouche et ses quelques phrases me laissèrent sans voix un instant. Il était vrai que sa réaction était stupide. Elle n'avait dit que je n'étais rien pour elle, et je lui avais dit qu'elle n'était rien pour moi. Rien de toute ce semblant de conversation et de son attitude envers moi n'aurait dû voir le jour. Parce que cela signifiait qu'elle tenait toujours à moi, ou du moins, c'était ce que je pensais. Je n'avais aucune envie que nous ne retombions dans ce cas de figure. A présent, j'avais ma douce Georgia avec moi, et je me devais de faire une croix sur Freya. Mais malgré toute ma bonne volonté, je n'arrivais pas à me faire à l'idée que nous ne représentions rien pour l'un pour l'autre. Peut-être que tout ce que nous avions vécu ensemble nous avait trop lié pour que l'on s'oublie comme ça ? Fatalement, je me rappelais de l'aisance avec laquelle elle avait pû me mentir, par deux fois. La première fois pour me faire sortir du district onze, et l'autre pour que je reste avec elle aussi longtemps que possible. Dès qu'elle en avait eu l'occasion, elle m'avait rejeté. Je devais exactement faire pareil, sans quoi elle se jouerait de moi une troisième fois. Mon regard dévia sur le côté, toujours dans ce silence qui me devenait peu à peu angoissant, pour éviter de croiser le regard de Freya. Qu'est-ce que j'étais censé faire ? Je ne me sentais pas prêt à lui pardonner aussi facilement, ou même à lui montrer que je tenais encore à elle, bien que mes actions précédentes soient déjà assez explicites. Des montagnes russes. Tout cela me faisait penser à des montagnes russes. Elle arrivait à me faire sentir bien et mal rien qu'en changeant le ton de sa voix. Je détestais l'idée qu'elle puisse avoir autant d'emprise sur moi. En abandonnant le groupe dans la forêt, je pensais pouvoir revenir à mes propres idées, et à agir selon mon envie, mais que nenni ! Pendant ces longues semaines, j'étais encore habité par Freya et l'idée qu'elle soit morte. « Ouais. » je lâchai en concentrant mon regard sur mes mains à vif. Pendant l'explosion, j'avais dû me protéger le visage avec, et elles ne ressemblaient plus qu'à deux morceaux de chair rose. « On est plus rien l'un pour l'autre, et c'est bien mieux comme ça. » j'achevai.

Ma voix devait certainement trahir que je ne pensais pas un seul mot que je prononçais. Comme si nous pouvions devenir de parfaits inconnus, ou même oublier ne serait-ce qu'un seul moment que nous avions partagé ensemble ! Je tirai un peu sur ma couverture d'hôpital. Pas question que je ressente encore cette sensation de froid morbide. Je me pelotonnai contre mon drap, en chien de fusil, dos à Freya. Qu'elle parte maintenant. Ou mieux encore, que je finisse par mourir de mes blessures. Tout serait bien plus facile. Même Georgia arriverait à aller de l'avant. Et puis, Freya avait Logan, et même si je détestais ce dernier de tout mon être, je devais avouer qu'il serait bien plus efficace pour la protéger, la calmer, et l'aimer que moi. Je sentis ma gorge se serrer et je refermai mes poings douloureux sur la couture du plaid. Je ne pouvais pas mourir maintenant. Les rebelles avaient trop besoin de soldats à envoyer sur le front. Je me rappelais encore de chaque détail de mon intervention - les quelques infirmières anti-capitolistes que j'avais réussi à amener jusqu'au camion, la dizaine de civils qui m'avait suivi pour rejoindre les véhicules du treize. Même si j'étais un bon à rien la plupart du temps, je pouvais faire quelque chose de ma vie. Tout ne tournait pas qu'autour de l'amour et toutes ces débilités stupides. Mon métier, voilà une valeur à laquelle se raccrocher. Et puisque maintenant, plus rien ne m'importait, je tentai le tout pour le tout. « Désolé. » je fis platement, fixant le mur blanc en face de moi. Je me demandais combien de personnes étaient devenues folles après avoir été enfermées dans de tels endroits. « Désolé d'avoir pensé que Logan ne te méritait pas. » j'ajoutai après une pause de quelques secondes. « C'est un bon garçon. Tu as de la chance de l'avoir lui. » Plutôt que moi, c'était ce que je sous-entendais. « Il est intelligent, passionné, bel homme... Belle prise. Garde-le précieusement avec toi. » je dis d'un ton calme, bienveillant. Je ne disais pas cela ironiquement. Je le pensais vraiment. Si Logan était celui qu'il lui fallait... Tant mieux. Je ne pouvais qu'approuver son choix. « Je suis aussi désolé d'être parti. Mais j'avais trop peur de ne pas supporter ce qui pouvait arriver entre vous deux. C'était idiot. Avec du recul, je me dis que si j'étais resté, les choses se seraient mieux passées. J'aurais pu être ami avec Logan, sans doute. » je fis avec un petit rire doux.

Je doutais fortement de cette probabilité, mais peut-être que nous aurions pu être les meilleurs amis du monde, tous les deux. J'aurais même pu être le parrain de leurs enfants. Je n'ajoutai rien pendant une bonne minute, avant de reprendre. « Je suis désolé que tu ne puisses pas voir que Georgia est la meilleure personne pour moi. » Je ne m'étalais pas sur le sujet. « Et je suis désolé de t'avoir retenue pendant si longtemps. Je crois que je ne voulais pas voir plus tôt que toi et moi, c'était pas faisable. J'étais borné, et stupide. Dès notre première nuit dans la forêt, j'aurais dû ne rien attendre d'autre de nous deux que d'arriver sains et saufs au district Treize. Je me doute bien que tu as dû me demander de me calmer, mais c'était la première fois que j'étais aussi libre, et ça a dû me changer un peu trop. Je ne me serais jamais conduit comme ça si j'avais su ce qui m'attendait après. » je dis sans m'arrêter, ne reprenant ma respiration qu'une fois sur deux. Mes excuses avaient un goût de regret que je n'aimais pas tellement, mais si cela me permettait d'aplanir les choses une bonne fois pour toutes et de reprendre du bon pied, soit. Je le faisais, certes, mais je ne pense pas que j'y croyais réellement. Je n'attendais qu'une seule chose : que Freya me dise que je me trompe et que je suis celui qui lui faut, mais à quoi bon vouloir cela ? De un, elle ne le ferait jamais, et de deux, j'avais besoin d'arrêter de me prendre la tête ainsi. J'étais là uniquement pour me battre, pas pour jouer à l'amoureux stupide. Je valais bien mieux que cela. « J'espère vraiment qu'un jour, on pourra redevenir amis. Comme si nous étions restés au onze, mais.. en mieux. Il n'y a pas de pluie ici. On peut pas courir comme avant. » je plaisantai en souriant. « Sinon, t'es blessée ? Qu'est-ce que tu fiches là ? »
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → come what may   FREYA&GRAHAM → come what may Icon_minitimeMar 27 Déc - 23:58

La première réelle phrase après mon avalanche de paroles me fit déglutir difficilement. Il ne le disait pas méchamment ou .. d'une quelque façon que ce soit, mais le mot « rien » était si fort. Je me rendais compte à présent comment j'avais dû lui faire mal en lui prononçant, dans la forêt. Je ne pouvais pas lui en vouloir pour nous avoir quitté après cela, si ? S'il avait toujours été honnête par rapport à ses sentiments pour moi, il avait dû souffrir de la découverte de la non réciprocité de ses sentiments. Je ne faisais que stupidité après stupidité et je ne savais pas comment arranger tout cela. J'aurais très bien pu trouver un autre moyen de le laisser partir en douceur, non ? Peut-être que si je lui avais dit exactement ce que je ressentais, tout aurait pu être réglé. Si je lui avais dit que je n'étais pas assez bien pour lui et qu'il méritait mieux. Si je lui avais dit que nous ne pouvions pas continuer à nous comporter comme des gamins immatures lors de notre voyage jusqu'au district treize. Nous aurions pu parler et .. tout aurait été mieux. Je n'avais jamais pensé à cette possibilité, que tout aurait pu être fait différemment et cette seule idée me fit mal au cœur. Il n'y avait pas énormément de personnes qui m'avaient porté un certain intérêt durant ma vie et Graham faisait partie de cette petite minorité. Si j'avais su que cela lui porterait tant de tort, je n'aurais probablement pas offert d'aller le soigner, ce jour là dans le champ. Mais les regrets ne servaient à rien, car ce qui était fait était fait. Pendant un long moment, il demeura silencieux et je n'osais partir sur ces mots là. Quand il reprit la parole, ce fut pour s'excuser, et mon regard se releva pour le fixer dans les yeux. Lui regardait autre part, ce qui m'arrangeait, d'une certaine façon. Sa phrase suivante me laissa certainement béate, pourquoi diable aurait-il pu penser ça ? Il n'y avait que moi qui ne pouvait pas mériter les autres. Je n'avais aucune valeur, aucune. Je devais me trouver chanceuse de trouver des personnes pour me trouver un quelconque intérêt qui m'échappait totalement. Ce qu'il dit ensuite était un peu ce que je souhaitais dire à Georgia à la fin de notre entretien dans la cafétéria : il se résignait. Je n'aimais pas ça. Cela me laissait un goût amer de « fin » dans la bouche. Se pourrait-il que tout soit fini, à présent ? La peur envahit mon corps et mon esprit et je me refusais à penser une telle chose. Il penserait toujours à moi, nous aurions toujours .. quelque chose. Je ne pensais pas pouvoir, de mon côté, jamais oublier le jeune homme. Je ne pourrais jamais « passer à autre chose ». Je ne savais même pas définir ce que je ressentais pour lui tellement la chose était compliquée, tellement, tellement abstraite, à un niveau qui devait échapper à tellement de personnes. Je ne savais pas si c'était une chance d'avoir une personne comme cela dans sa vie, ou le contraire. Il parla de Georgia à nouveau et je tâchais de rester calme. Il la considérait donc comme meilleure pour lui .. ce qui signifiait pour moi « meilleure que freya ». Il avait raison, après tout. Je ne faisais que blesser sans pouvoir affronter les conséquences. J'étais manipulatrice sans vraiment m'en rendre compte. Il s'excusait d'avoir pensé des choses qui étaient complètement réciproques, mais à quoi cela aurait servi que je lui dise ? Rien. Juste enfoncer le couteau dans la plaie. A ce stade là, il ne valait mieux pas que j'ouvre la bouche pour compliquer la situation. Plus sa voix sonnait à mon oreille, plus ma poitrine m'étouffait, plus l'air était difficile à respirer. J'avais l'impression que mon cerveau s'engourdissait, comme s'il s'était jeté dans un bac de glace pour ne plus avoir à penser, réfléchir. Ressentir, peut-être. Dieu, que je tuerais pour ne plus avoir la capacité de ressentir. Il termina sur une note moins pesante et peut-être humoristique, mais qui ne me fit point rire. Je n'étais pas dans un état d'esprit à me laisser aller à de telles légèretés. Était-ce ça ? Se faire briser le cœur ? Je ne pouvais le souhaiter à personne. A vrai dire, je ne pensais pas avoir autant souffert moralement de ma vie, si l'on ne comptait pas la mort de Tate. Je me haïssais de n'être pas capable de dire simplement ce que je pensais, de comprendre vraiment ce qu'il se passait dans ma tête et de faire passer tous mon entourage dans une telle multitude de souffrances. Il se tut finalement. Était-ce à mon tour de parler ? Ma bouche s'ouvrit mais je ne savais que dire. Je ne sortis qu'un bruit étouffé qui ne ressemblait à rien avant de passer nonchalamment la main dans mes cheveux.

Je ne sais pas combien de temps passa, un temps où je ne fis que le regarder. Puis finalement, je décidais de m'essayer à la légèreté. « Je .. je suis tombée. J'escaladais les murs, et j'ai glissé .. Ma cheville me faisait mal alors on m'a amené ici. Mais je n'ai rien, finalement. Donc je ne suis pas blessée, non. On ne peut pas dire ça. » Pas par rapport à lui. Je tâchais de ne pas regarder avec insistance les parties de son corps les plus calcinées mais il était un peu amoché de partout. Je me mis à jouer avec mes doigts comme je le faisais souvent lorsque je ne savais pas quoi dire .. Il m'était impossible de rester immobile sans bouger une partie de mon corps. Mon regard se baissa vers le sol et je restais quelques minutes sans savoir quoi dire. Au bout d'un moment, je me décidais à achever cette conversation. « Je devrais y aller de toute façon. » J'esquissais un signe d'au revoir et fit quelques pas dans la direction opposée du lit de Graham. Tout en marchant, j'essayais de me poser la question : Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je n'arrivais pas juste à dire ce que j'avais sur le cœur ? Qu'avais-je à perdre de toute façon, à présent ? C'était vrai. Je n'avais absolument rien à perdre, puisque je ne possédais même plus un semblant de relation avec Graham. Sans que je ne puisse vraiment me contrôler, mon corps s'arrêta et se retourna pour retourner vers le lit du jeune homme. Tout autour paraissait vaguement flou : mon attention n'était portée que sur le corps brûlé de l'homme qui comptait le plus pour moi. Je ne m'attendais pas à ce que mes paroles changent quoi que ce soit : en effet, j'étais persuadée que la situation resterait la même. Mais au moins, il saurait, il aurait tous les éléments et je n'aurais pas ça sur la conscience. Mes pas me menèrent vers son lit à nouveau, mais le chemin me parut long. Beaucoup plus long que celui que j'avais fait pour arriver en premier lieu. Ce n'était pas un temps long et pesant : au contraire. Moi qui était tout sauf patiente, j'avais apprécié ce temps. Ce temps pour clarifier mes idées, vider mon esprit. J'avais l'impression d'être entourée d'un nuage cotonneux qui me tenait au chaud et en sécurité. Étant positionnée à la droite de graham, et donc la gauche du lit, je posais ma main gauche sur le bord de celui-ci. Mon autre main trouva naturellement la paume du jeune homme sans que j'aie à la regarder, et mes doigts s'entrelacèrent aux siens. Ma pression était faible, pour ne pas lui faire mal. Mon regard était fixé dans le sien depuis que je m'étais retournée et je ne cherchais même pas à retrouver un quelconque signe de sentiment envers moi. Quelle que soit sa réponse, quelle que soit sa réaction, je parlerais. Parce que j'étais au dessus du stade où j'attendais quelque chose : j'avais compris qu'il était inutile d'agir pour toujours chercher sa récompense. Parfois, il fallait juste faire quelque chose pour l'action en elle même, sans en retirer quoi que ce soit. « Je ne veux pas être ton amie, Graham, et je ne pense pas qu'une telle chose soit même possible. A vrai dire, nous n'avons jamais vraiment été amis. » Aucune hésitation, mais un ton très éloigné du machinal et robotique. Juste sincère et posé. « Je ne sais pas ce que je ressens pour toi. A vrai dire .. je crois que même les plus grands spécialistes ne pourraient mettre un nom sur mes sentiments à ton égard. Mais au final, ce n'est pas important. » Un léger sourire orna mon visage. « A vrai dire, savais-tu que tu étais le premier à réellement m'énerver depuis .. toujours ? J'étais le robot, je ne perdais jamais mon calme. Et tu es arrivé et m'as embarqué sur le roller coaster des émotions, qui m'a fait plutôt mal au cœur, je dois l'avouer. J'étais une handicapée des sentiments -je le suis toujours !-, et tu ne pouvais pas t'attendre à ce que je me comporte comme n'importe qui. Tout était nouveau pour moi et je ne savais pas comment réagir, comment .. contrôler cet afflux de sensations. » Je me tus quelques instants avant de reprendre. « Je t'ai menti. C'est vrai, je t'ai menti, une fois. Cette fois où je t'ai dit que tu n'étais rien pour moi et que je n'avais jamais rien ressenti à ton égard, quand tu étais la seule personne pour qui j'avais jamais ressenti quelque chose. Sans compter Tate. » Mon sourire s'agrandit. Je ne le regardais plus vraiment, car même si mon regard était dirigé vers le sien, il semblait perdu dans le vide. Les images qui étaient présentes dans mon esprit n'était pas celles du présent, mais bien du passé que nous avions vécu ensemble. « Quand tu as commencé à être gentil avec moi, comment étais-je supposée réagir ? Croire que tu avais réellement un quelconque intérêt dans ma personne, quand je me sentais si .. A vrai dire, j'étais celle qui n'était rien, pour moi même. Je n'étais rien du tout. Et tu m'as donné .. l'espoir ? L'impression que j'avais quelque chose à donner. Et n'est-ce pas ce que toute personne recherche chez l'autre ? » Je pris quelques instants pour revenir à la réalité, sans ciller. « Alors oui, Georgia est la meilleure personne pour toi. N'était-ce pas la raison pour laquelle je t'avais repoussé en premier lieu ? Car je suis celle qui ne te mérite pas. Mais pour ce que ça vaut, je t'aime, Graham. »
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → come what may   FREYA&GRAHAM → come what may Icon_minitimeMer 28 Déc - 1:40

Je n'entendais même plus la voix de Freya. Elle ne raisonnait plus à mes oreilles que comme un lointain écho, un bruit parasite qui ne me faisait ni chaud, ni froid. Je ne pensais plus à rien. C'était fini. Enfin fini. Le calvaire de croire qu'il subsistait toujours quelque chose entre elle et moi. La crainte de ne pas voir mes sentiments réciproques. Cette fin me laissait un goût doucereux dans la bouche, que je tentais d'apprécier. Au moins, je n'avais plus à me préoccuper d'autre chose que mon état de santé et les rebelles qui n'attendaient plus que moi pour les sauver du Capitole. Mes yeux ne clignaient même plus, fixant toujours le plafond, ne respirant plus que lorsque cela m'était nécessaire. Un vrai légume. J'étais un vrai légume, et ce n'était pas si affreux que ce que je pensais. Dans cet état, je n'avais plus ni à prêter attention au petit récit de Freya, ni à sa phrase d'adieu, qui m'aurait achevé si j'étais vraiment conscient. Mes oreilles entendirent Freya se diriger vers la porte sans que mon cerveau ne comprenne ou ne retienne l'information. Je ne percevais plus qu'un silence parfait, apaisant, calmant. Comme une promesse que tout allait bien se passer, maintenant que j'avais tiré un trait sur tout ça. Ma mémoire passa en revue les instants partagés avec Freya et pour la première fois, je ne ressentais pas de regrets ni de remords. J'avais tout mon possible pour que cela fonctionne. C'était le destin. Dans mon état léthargique, je ne sentais rien. Mes mains brûlées, ma cheville cassée, les parties de mon corps plus ou moins calcinées ne représentaient plus que le sacrifice que j'avais dû faire pour retrouver la paix. Et cela valait le coup. Apaisé, je trouvai le courage de sortir de ma torpeur, et je remarquai que Freya n'était même pas partie. Ou bien, elle avait fait demi-tour. Elle prit ma main dans la sienne de manière à ce que cela ne me fasse pas mal. L'attention me toucha, mais je ne cillai pas. Pas la peine de s'emballer. De toute façon, je m'en fichais, maintenant. Freya déclara ne pas me vouloir comme ami. Soit. Je respectais sa décision, n'étant plus dans un rapport de force. Je la laissai poursuivre. D'un certain point de vue, elle aussi me présentait ses excuses, et cela me fit sourire. Qui aurait pu croire que nous puissions partager un moment à part, loin de toutes ces puérilités futiles ? Je tiquais un peu sur son petit surnom - l'handicapée des sentiments, mais rien de très grave, alors je continuais de l'écouter en silence. Un peu choqué, à vrai dire. Peu à peu, elle m'expliqua que j'étais le seul à avoir su éveiller en elle des émotions - positives, mais surtout négatives, la plupart du temps. Lorsqu'elle avoua m'avoir menti une seule fois, et malgré toutes les protestations de ma conscience et de ma raison, mon coeur s'emballa. Heureusement, je parvins à me calmer en remarquant qu'elle utilisait le passé. C'était terminé. Elle confirma le fait que Georgia soit meilleure pour moi, et d'un seul coup, elle prononça des mots que je ne voulais plus jamais entendre. Mon regard se posa enfin sur elle - enfin plutôt sur sa main dans la mienne. Elle avait l'air si fragile dans la mienne, épaisse, forte, rugueuse. Ce fut ce minuscule détail qui annihila tout mon nouvel état d'esprit.

Si en apparence Freya avait l'air de pouvoir vivre sans moi, elle était toujours cette petite fille apeurée de quatorze ans qui avait surmonté les épreuves de sa propre vie sans jamais se demander si quelqu'un pouvait l'aider. Si elle avait quelqu'un sur qui se reposer. Je restais pendant une minute ou deux dans un état second, analysant ses mots. Elle m'aimait. Mais est-ce que cela pouvait dire qu'elle allait être à moi ? Et puis, il y avait Georgia. Ma douce petite Georgia, à qui je ne voulais pas, à qui je ne pouvais pas briser le coeur. La chaleur de la paume de Freya me rappela à l'ordre. Il n'y avait ni Georgia, ni Logan qui tenait. Je devais apprendre à comprendre ce que je voulais. Pas ce que l'on attendait de moi. Je devais enfin être un peu égoïste. Et si cela commençait par avoir enfin l'unique personne que je voulais... J'étais prêt à briser un coeur pour sentir le mien se reconstruire. Dans un effort qui me sembla surhumain, je passai mes mains au-dessus des barreaux de mon lit, attrapa Freya par les hanches et la souleva avant de la poser sur mon lit, tout contre moi. Mes brûlures se firent plus douloureuses encore, mais cela m'importait finalement que très peu. Je la serrai dans mes bras, l'enveloppant de ma chaleur. « Je sais que tu m'aimes, tête de mule. » je lui chuchotai à l'oreille en fermant les yeux. A vrai dire, je n'en avais aucune idée quelques minutes auparavant, et ce n'était qu'une tentative ultime de détendre l'atmosphère. Je n'étais pas doué pour répondre à de telles paroles, et généralement, mes actes n'étaient pas tellement mieux. « Je t'aime aussi tu sais. »

Ma respiration ne ressemblait plus qu'à un chuintement imperceptible, et tout mon corps s'était mis en pause pour mieux apprécier le moment. Je posai un baiser sur son front frais. C'était le premier contact entre nous que je sentais apaisant. Tous nos autres gestes ne faisaient qu'attiser un sentiment, mais cet acte me semblait tellement... différent. Peut-être parce que j'avais la possibilité de voir la vie autrement. « Tu m'as sauvé la vie quand j'étais parti sur le terrain. » je commençai. « Une espèce de bombe venait d'exploser près de moi et j'étais en train d'agoniser. Personne ne venait pour me sauver et j'ai cru que j'allais mourir tout seul. Alors j'ai repensé à toi. Je voulais pas partir avant que tout ne se soit calmé. Je savais qu'on avait encore des choses à se dire. » je murmurai en replaçant ma cheville de telle sorte que la douleur se fasse un peu moins insistante. « Tu m'as manqué. » je conclus en remontant la couverture sur moi, les yeux toujours fermés. Nous restâmes collés l'un à l'autre pendant longtemps - Freya ne pouvant pas esquisser un seul mouvement puisque je la maintenais fermement contre moi, pas vraiment décidé à la voir me filer entre les doigts encore une fois. On ne se disait rien, mais le silence n'était pas lourd ni angoissant. Il me rappelait les rares moments de calme lorsque nous parcourions en long en large et en travers la forêt. Finalement, je me résignai à ouvrir la bouche. « Est-ce que... » J'avais quand même un peu de mal à sortir les bons mots. « Est-ce que tu ressens la même chose envers Logan ? » J'avais juste besoin de soupeser la valeur de son "je t'aime". Est-ce qu'elle le lui avait déjà dit ? Est-ce qu'elle se sentait mieux avec lui ? D'une certaine manière, j'espérais que le fait que je sois le seul à savoir lui faire ressentir des émotions fortes penche en ma faveur, même si je ne partais plus sur un rapport de comparaison. Je ne me sentais d'ailleurs plus tellement jaloux. J'avais l'impression que réagir ainsi était trop futile, que la vie était trop courte pour se laisser piéger par la nature humaine. Nos visages étant l'un face à l'autre, je pris le temps de redécouvrir ses traits du regard. Sans son masque d'indifférence, elle semblait plus fragile, mais tellement plus belle... Je ne devais pas avoir fière allure avec mon visage amoché, mais cela ne comptait plus. Tout ce que je retenais, c'était la chaleur émanant de son corps et le fait qu'elle ne se soit pas enfuie à toute jambe après ma question sur Logan.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → come what may   FREYA&GRAHAM → come what may Icon_minitimeMer 28 Déc - 3:35

C'était bon. J'avais dit .. l'essentiel, je le savais. C'était assez étrange, en fait. La manière dont les mots « je t'aime » étaient sortis de ma bouche. Ils n'avaient pas été forcés, à vrai dire, ils avaient été vraiment naturels. Je n'avais pas menti. Et j'avais l'impression que si je l'avais dit auparavant, cela n'aurait pas sonné de la même façon. Je n'osais pas enlever ma main et repartir à présent, même si je savais pertinemment que j'allai souffrir. Il m'avait aimée et c'était fini, à présent. J'avais laissé passer ma chance, comme une idiote. Cela me servirait de leçon, au moins. Il fallait voir les choses de manière positive : il y avait toujours quelque chose à retirer de chaque action ou moment. Le temps qui passa me sembla s'étirer en longueur, inlassablement. Pendant un instant, je me demandais vraiment si je ne m'étais pas endormi et que tout ceci n'était qu'un rêve, et puis, je vis enfin le jeune homme bouger. Il m'attrapa et grâce à une force qui devait être divine, il me souleva pour me mettre à côté de lui, sur le lit. Je n'étais pas bien lourde mais quand même, vu ses blessures .. Je ne dis rien. C'était enfin le moment, celui où il disait « qu'il avait ressenti ça auparavant mais que maintenant il était passé à autre chose, qu'il était heureux avec georgia ». J'attendis. Et à ma grande surprise, il me serra contre lui, bien fort malgré toutes ses brûlures. Je le laissais me serrer sans l'entourer de mes bras, de peur de lui faire mal. Cela ne voulait rien dire, il pouvait toujours me donner le discours déprimant juste après. Peut-être que c'était juste une manière de me réconforter avant le pire. Il ouvrit la bouche pour me dire une parole qui me fit sourire. Cela semblait naturel, tellement proche du .. Graham que je connaissais. Je fermais les yeux pour profiter du moment jusqu'à ce qu'il rouvre la bouche. Au fond de moi, je le savais, au final. Qu'il m'aimait. Mais je continuais d'en douter. Je fus tentée de le serrer mais me retins pour éviter de le faire crier et de rameuter toutes les infirmières. Finalement, nous nous détachâmes légèrement et il embrassa mon front, ce qui m'arracha un nouveau sourire. J'aimais ça. C'était un pur moment de tendresse sincère entre nous deux et cela m'avait tellement manqué. Quelque chose au fond de mon esprit savait que cela ne durerait pas longtemps, cette petite bulle dans laquelle nous nous étions enfermés pour un petit moment. Il se mit à parler et j'écoutais son récit. Même si la Freya habituelle n'y aurait pas cru, la Freya de cet instant décida de le croire. Pourquoi mentirait-il ? Il n'y retirerait rien. Et cela me fit chaud au cœur, de savoir qu'il avait pensé à moi, même si à ce moment là, il croyait encore que je ne ressentais rien à son égard. Il m'avait manqué également .. Même si je n'aimais pas y penser. A chaque fois qu'il apparaissait dans mes pensées, j'avais fait tout mon possible pour le chasser au plus vite afin de ne pas déprimer. Cela voulait tout dire. Mais au final, quoi que je faisais ou quiconque était à mes côtés, je pensais toujours à lui. Passa alors un long moment qui me parut tellement proche de ceux que nous passions au coin du feu, durant la nuit, dans la forêt. Cela me rendait nostalgique. Je me sentais tellement bien, que j'en oubliais tout ce qui était arrivé depuis que Graham était réellement parti. Le problème, c'était qu'il ne tarda pas à me le rappeler en ouvrant la bouche une nouvelle fois. Logan. Je l'avais .. En réalité, je l'avais totalement oublié.

La question n'était pas difficile, en réalité. La réponse était simple. Le problème, c'était tout ce que ça sous entendait ! Je n'avais pas vraiment l'intention de rompre avec Logan. Après tout, j'étais celle qui lui avait fait la proposition de se mettre en couple, et pour être tout à fait honnête .. je m'étais attachée à lui. Pas de la même façon dont j'étais attachée à Graham, mais de manière forte. Je mis un peu de temps à répondre, pas que j'hésitais sur la réponse, mais surtout pour ce que j'allais dire après. « Non. De toute façon .. Je ne pense pas que ce soit possible de ressentir la même chose pour deux personnes différentes. » Je pris une grande inspiration et soupirais longuement. « Graham, je .. Je ne peux pas quitter Logan, tu comprends ? Ce serait trop cruel envers lui et j'ai maintenant compris ce que ça fait de se faire briser le cœur. Je tiens à lui également .. » C'était tellement difficile ! J'étais littéralement en train de rejeter Graham après être revenu avec lui avec des belles paroles. « ça n'a rien à voir avec toi tu sais comme .. j'aimerais n'être qu'à toi mais tu comprends ? Que dirais-tu à Georgia, n'es-tu pas dans une sorte de .. relation ? Il n'y a pas que nous. » Mon visage affichait une sorte de moue triste. J'avais les sourcils froncés à cause de la réflexion. Il n'y avait vraiment pas de « solution » à notre problème .. Tout allait devoir rester exactement comme c'était avant cet événement. Je tournais le visage vers Graham pour le regarder. « Ne sois pas fâché contre moi .. Je suis désolée mais je ne vois pas de solution. Je ne veux plus faire de mal à personne. »

(court mais je suis fatiguée désolée ._.)
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → come what may   FREYA&GRAHAM → come what may Icon_minitimeMer 28 Déc - 14:46

Freya attendit longuement avant de me répondre. J'étais donc le seul envers qui elle ressentait de tels sentiments, et cette idée me réjouissait littéralement. Seulement, le ton dans sa voix sous-entendait que ce n'était pas si facile, qu'il y avait autre chose. Qu'oublier Logan pour sa part et Georgia pour la mienne n'était pas réalisable. Elle avoua ne pas pouvoir quitter son petit-ami, et bizarrement, je m'en doutais. Ils devaient être eux aussi particulièrement liés, et j'avais bien vu dans le regard de Logan - lors de notre altercation avant que je ne parte en mission - qu'il ne lâcherait pas l'affaire aussi vite. Je ne pouvais que le comprendre, et à vrai dire, je ne ressentais à présent plus d'hostilité envers lui. Même si ils restaient ensemble, c'était moi qui était dans le coeur de Freya. Pas lui. Et il ne l'aurait jamais. Elle évoqua Georgia. Ma pauvre petite Georgia, qui avait dû supporter mes sautes d'humeur, mes blagues pas drôles et mon manque évident de fantaisie. Ce qu'elle disait était vrai. Je ne pouvais pas délaisser mon amie, elle qui avait tant fait pour me rendre un peu plus ouvert. Si mon cerveau tournait à plein régime, mon corps ne reflétait rien de cela, et j'arborais toujours un sourire léger. Finalement, je préférais largement garder mon sang-froid que de me mettre à crier et à rejeter Freya. Cela me permettait de réfléchir, de comprendre, et de ne pas me laisser submerger par mes instincts. Je soupirai. L'ancien Graham aurait sans doute déjà quitté la chambre en criant sur tous les toits qu'il déteste chaque être humain sur Terre, tout en luttant contre ses blessures qui l'empêchaient de se mouvoir selon son envie. « Je ne suis pas fâché. » je fis d'une voix étonnement calme. Et c'était la vérité. Si je n'avais plus à être jaloux de Logan, pourquoi aurais-je à être fâché contre Freya ? Elle m'avait dit la vérité, et je ne me sentais plus obligé de faire des suppositions hâtives, la plupart du temps complètement fausses. « Si tu ne vois pas de solutions, c'est peut-être qu'il n'y a pas de problèmes ? » je lançai prudemment. « Je comprends que tu ne puisses pas rompre avec Logan, tout comme je ne peux pas... arrêter de fréquenter Georgia. J'accepte ta décision. Il y aurait eu un problème si je m'accrochais à l'idée que tu ne restes pas avec lui. Je ne suis pas fâché du tout. » Je fermai les yeux à nouveau. Ne plus rien voir avait quelque chose de réconfortant, dans la mesure où cela me permettait d'éviter de croiser le regard de Freya et d'y lire de l'incompréhension. Je n'étais pas censé réagir comme ça, sans doute. Elle connaissait le Graham qui s'emportait presque pour un rien, et passait de celui-ci à un plus paisible, calme, posé. J'avais envie de m'endormir. Je n'étais pas si plein de forme que ce que je ne pouvais le paraître, et mon corps tout entier était brûlant.

« Peut-être qu'un jour, on pourra être ensemble. Pas dans l'immédiat, mais quand la guerre et la révolte seront finies et que tout ira bien. » je murmurai, plus comme une promesse à moi-même qu'à Freya. « Je suis patient. Je peux t'attendre aussi longtemps que tu le souhaiteras. » En disant cela, j'avais bien conscience passer pour l'idiot qui allait patienter le restant de sa vie pour une fille qui ne pouvait probablement pas lui offrir ce qu'il voulait, mais je savais que je pouvais m'accommoder de ce statut. Ca n'allait que ressembler au district onze, lorsque nous attendions tous que les plants soient prêts à être récoltés. Je pouvais concevoir également qu'il nous faudrait à tous les deux du temps pour voir les choses avec un certain recul. Peut-être qu'elle ne me disait cela que sur le coup de l'émotion, peut-être pas. Seul le temps allait nous le dire. Je rouvrais les yeux, détaillant son visage qui me semblait un peu triste. Je voyais bien que Freya avait peur de me faire mal. Enfin, pas seulement psychologiquement. Elle n'osait sans doute pas me serrer contre elle à son tour, et cette idée me fit sourire. Mes mains cherchèrent les siennes, et je pressai prudemment nos paumes l'une contre l'autre, priant le ciel pour que ma peau se reconstruise le plus vite possible. « Je veux ma revanche. » je lâchai soudainement. Après quelques secondes de flottement, je repris. « La dernière fois. Dans la salle d'entraînement. Tu m'as battu et je veux ma vengeance. » je fis en adoptant une moue narquoise. L'idée était un peu stupide, étant donné que je n'étais même pas en état de reprendre le plus simple des entraînements. L'effort physique allait me manquer.

Je me demandais bien combien de temps j'allais devoir passer ici, si on me laisserait sortir, ou si on me recollerait de la peau artificielle sur les zones de mon corps les plus touchées. « Je parie que la prochaine fois, c'est moi qui vais gagner. J'ai l'expérience du terrain, maintenant ! » Je décidais de prendre un ton léger. Les conversations profondes ne me disaient pas grand chose. Prenant conscience que je n'étais probablement qu'en train de la mettre mal à l'aise, je me tus. Comme d'habitude, je me sentais obligé de faire la causette. Chasser le naturel, il revient au galop. Encore une fois, j'embrassai son front. J'avais besoin de voir qu'elle ne me refusait pas des contacts si tendres pour comprendre que ce n'était pas un rêve. Que cette fois, elle n'allait plus me filer entre les doigts. Au bout d'un moment, la fatigue eut raison de moi et j'arrêtai de l'enlacer, reprenant une position plus confortable pour mes brûlures, bien que ma main n'était pas décidée à lâcher celle de Freya. Mes yeux retrouvèrent le plafond familier. « Tu m'appartiens. » je chuchotai, pensif. J'avais beau me sentir apaisé, subsistait toujours cette part de possessivité en moi. « Et je t'appartiens. » je finis du même ton lointain, éloigné. Je me demandais comment diable j'avais pu croire un instant que Georgia pourrait être la bonne personne pour moi. Elle était parfaite, et notre complicité était incroyable, mais il n'y avait pas la même connexion entre elle et moi qu'entre Freya et ma personne. L'idée de rendre mon amie malheureuse me rendit à mon tour un peu triste. Je ne voulais pas être une mauvaise personne. J'étais bon, ou du moins je tentais de m'en convaincre.
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